- il y a 7 semaines
Mettez vous d'accord avec Arnaud Benedetti, Serge Guérin, Anthony Samama et Arnaud Stéphan.
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NewsTranscription
00:00:00Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:00:05Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver vendredi 7 novembre,
00:00:10ensemble pour commenter cette actualité particulièrement pesante,
00:00:14avec aujourd'hui Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne,
00:00:16je rappelle votre dernier livre aux portes du pouvoir,
00:00:19RN, l'inéluctable victoire aux éditions Michel Laffont,
00:00:23Serge Guérin, sociologue, et si les vieux aussi sauvaient la planète,
00:00:27c'est paru chez Michalon, Arnaud Stéphan, vous êtes spécialiste en communication politique
00:00:31et vous êtes fondateur de l'agence La Note de Com,
00:00:34et Anthony Samama, bonjour, maire adjoint du 15e arrondissement de Paris,
00:00:39des militants palestiniens qui perturbent un concert hier à la Philharmonie de Paris,
00:00:44un concert d'Amir menacé à Brest, les réactions de la France insoumise ce matin
00:00:49par la voix de Manon Aubry qui légitime ces manifestations,
00:00:54on va y revenir dans un instant.
00:00:57Les Français ne veulent plus qu'Emmanuel Macron joue un rôle politique à l'avenir,
00:01:01c'est un sondage à lire dans le Figaro, particulièrement cruel pour le président de la République,
00:01:06et puis le meurtre d'Elias, la maman d'Elias, ce jeune tué,
00:01:11alors qu'il rentrait du foot, à coup de machette par deux individus
00:01:15qui n'auraient pas dû être là, elle demandait des réponses,
00:01:18elle en a eu, et le système judiciaire a dysfonctionné,
00:01:21une fois de plus, on a envie de dire oui, une fois de plus.
00:01:28Je voulais qu'on commence peut-être avec la Philharmonie,
00:01:32on en est là, on en est arrivé là,
00:01:35à voir des images de fumigènes dans un concert de musique classique,
00:01:41c'est l'orchestre symphonique d'Israël qui se produisait hier,
00:01:45il y avait eu des menaces déjà, il y avait eu un avis de la CGT
00:01:47qui demandait en préambule qu'il y ait un texte qui soit lu
00:01:52pour parler du génocide des Palestiniens,
00:01:55et hier dans les tribunes, les images sont effarantes
00:01:58de ces fumigènes qui sont sortis à trois ou quatre reprises,
00:02:03l'orchestre a été d'une dignité absolument incroyable,
00:02:06et c'est vrai qu'on est interpellés, interloqués,
00:02:10quand on entend les propos de Manon Aubry,
00:02:12je vous propose d'écouter, ce matin elle était chez nos confrères de CNews.
00:02:15Vous ne condamnez pas ce qui s'est passé hier soir à la Philharmonie de Paris ?
00:02:18Non, je ne le condamne pas,
00:02:20et je vous dis aujourd'hui, le meilleur moyen que ce type d'incident ne se reproduise pas,
00:02:24c'est que le gouvernement israélien arrête de massacrer tout un peuple.
00:02:28Il y a un cessez-le-feu actuellement,
00:02:28donc en fait, il y a toujours un prétexte pour attaquer des artistes israéliens.
00:02:31Vous savez combien de Palestiniens sont morts depuis le cessez-le-feu en main des arbres ?
00:02:34Plus de 150.
00:02:36Voilà, il lui a répondu,
00:02:38« Quelles sont vos sources ? »
00:02:40Elle lui a dit, « Mais vous, vous en avez d'autres ? »
00:02:41Enfin bon, c'est sans fin,
00:02:43et j'avoue que moi j'ai été prise de nausée au sens propre du terme quand j'ai entendu ça.
00:02:47Elle a ensuite justifié aussi la censure du chanteur Amir,
00:02:52en disant, « Mais vous vous rendez compte, il a été dans l'armée israélienne,
00:02:55oui, il a fait son service militaire, comme le font tous les Israéliens. »
00:02:59Comme les Khazaraï.
00:03:01Non mais hommes et femmes.
00:03:03Et c'est à mettre peut-être en parallèle aussi avec hier Emric Caron,
00:03:09qui justifiait...
00:03:10Et lui, il n'a pas fait son service.
00:03:11Qui justifiait que des fillettes puissent être voilées en rapport avec ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale,
00:03:19en disant, « Ça ne vous regarde pas, les parents élèvent leurs enfants comme ils veulent. »
00:03:22Je me demande comment on en est arrivé là ?
00:03:26Non, il y a un glissement qui s'opère depuis une vingtaine, trentaine d'années,
00:03:34avec des mouvements d'extrême-gauche qui ont pris des positions très importantes,
00:03:39y compris dans les médias, dans ce qu'on appelle les prescripteurs,
00:03:45dans l'éducation, dans l'université.
00:03:47Ce n'est pas à nos deux invités qui sont ici qu'il va falloir que je fasse la démonstration.
00:03:52Et puis, en plus, il y a, il faut le reconnaître, des forces politiques
00:03:57qui se sont créées sur ce socle-là.
00:04:01Mais ce n'est pas très surprenant.
00:04:03La France a une particularité, et là aussi je parle sous le contrôle d'Arnaud Benedetti,
00:04:06l'autre Arnaud de ce plateau,
00:04:08c'est que l'extrême-gauche a toujours été très forte en France.
00:04:11C'est historique.
00:04:12On est un pays qui a toujours eu une extrême-gauche extrêmement forte, extrêmement puissante.
00:04:16Ça remonte à la naissance même de la Troisième République,
00:04:20puisqu'elle est mal née,
00:04:22il y avait déjà des courants socialistes révolutionnaires extrêmement forts,
00:04:25les blanquistes, les guédistes.
00:04:27D'ailleurs, une partie avait rejoint l'autre côté de l'échiquier,
00:04:31au moment de l'affaire Dreyfus.
00:04:33Donc, il n'y a pas vraiment de surprise.
00:04:36On a eu un parti communiste qui a été extrêmement fort pendant très longtemps,
00:04:39et il y a eu une gauchisation de ces forces de gauche
00:04:43qui se sont de plus en plus rapprochées,
00:04:45non pas forcément de la social-démocratie.
00:04:48Il y a eu un mouvement vers ça,
00:04:49mais il y a eu aussi un mouvement vers du gauchisme.
00:04:52Et aujourd'hui, on est confronté à une gauchisation du spectre politique
00:04:58avec des gens qui sont extrêmement idéologues,
00:05:01qui sont extrêmement virulents,
00:05:03parce que c'est aussi leur méthode d'action.
00:05:05Il faut bien comprendre.
00:05:06Mais moralement, enfin psychologiquement,
00:05:08comment on a une gauche qui aujourd'hui défend le voilement de fillettes ?
00:05:13Comment on a une gauche qui censure des artistes ?
00:05:15Rappelez-vous qu'à une époque, on disait que Cuba, c'était merveilleux,
00:05:18et Cuba mettait ses opposants politiques,
00:05:20les tuait ou les enfermait,
00:05:22que les homosexuels étaient enfermés dans des asiles psychiatriques.
00:05:26Et quand on ouvrait les yeux, on disait,
00:05:27il ne faut pas désespérer Billancourt.
00:05:29Exactement.
00:05:29Et Cuba, Mme Mitterrand y allait,
00:05:33reçue à bras ouverts,
00:05:35et tout le monde trouvait ça fantastique.
00:05:36Alors, il y avait une forme de naïveté, peut-être, à l'époque ?
00:05:39Oui.
00:05:40Non, non, mais je vois quand même,
00:05:42enfin, je ne sais pas ce que vous vous en pensez,
00:05:45Anthony Samamin.
00:05:46Je trouve qu'on voit quand même un exemple chimiquement pur
00:05:49de l'antisionisme,
00:05:52qui est en réalité de l'antisémitisme pur.
00:05:54C'est-à-dire qu'on voit ici un orchestre philharmonique israélien,
00:05:59de civils, de musiciens,
00:06:01qui, parce qu'ils sont israéliens,
00:06:03deviennent la cible de pro-palestiniens.
00:06:06Et donc, on met un signe égal entre
00:06:08le gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou,
00:06:11les israéliens,
00:06:12et de plus en plus aussi,
00:06:13tous les juifs du monde.
00:06:15De telle sorte, à ce qu'aujourd'hui,
00:06:16on rende coupable des Français juifs
00:06:19qui n'ont rien à voir avec la situation en Israël,
00:06:22qui ne sont peut-être même pas soutiens
00:06:24du gouvernement israélien,
00:06:25être d'une certaine manière comptables
00:06:27et responsables de ce qui se passe à Gaza.
00:06:29Ça, c'est la première chose, cet antisémitisme
00:06:32qui se part du faunet de l'antisionisme.
00:06:35Et la deuxième chose,
00:06:36c'est la deuxième passion triste, on va dire,
00:06:38de la gauche historique.
00:06:40C'est vrai, il y a l'antisémitisme,
00:06:41mais il y a aussi un attrait pour la violence.
00:06:44Sans remonter à Robespierre,
00:06:45à la terreur, à 1793,
00:06:47l'extrême gauche a toujours eu
00:06:49cet attrait pour une forme
00:06:51de violence légitime
00:06:53dans la manière d'opérer les forces publiques
00:06:56et le débat public.
00:06:57Mélenchon se targue de dire
00:06:58qu'il est un parti démocratique,
00:07:01qu'il veut passer par les urnes.
00:07:02La réalité, c'est que non.
00:07:04La réalité, c'est que Mélenchon,
00:07:05effectivement, et ses sbires,
00:07:07excitent le débat public
00:07:08à travers le bruit et la fureur,
00:07:10comme on a dit un temps sur lui,
00:07:12dans une violence verbale,
00:07:14mais aussi une violence physique
00:07:15qui est de plus en plus cautionnée
00:07:17dans les manifestations
00:07:18ou dans ce type d'événements.
00:07:20Arnaud Benedetti.
00:07:21Je rejoins ce qui a été dit
00:07:23sur la radicalité de la gauche.
00:07:25Il y a toujours eu une gauche radicale
00:07:27dans l'histoire politique française.
00:07:30La réalité, c'est que peut-être,
00:07:32c'est la première fois
00:07:33que cette gauche radicale
00:07:35est majoritaire à gauche.
00:07:37Ça, c'est une nouveauté.
00:07:38Parce que, bon, le Parti communiste,
00:07:39c'était autre chose.
00:07:41Le Parti communiste,
00:07:42ça a été quand même, malgré tout,
00:07:43un facteur de stabilité aussi
00:07:44dans la société française,
00:07:45malgré toutes ses dérives multiples et variées
00:07:48et ses liens explicites
00:07:50avec l'Union soviétique.
00:07:52mais là, en l'occurrence,
00:07:54on a, si vous voulez,
00:07:55dans le rapport de force interne
00:07:57à la gauche,
00:07:58pour la première fois,
00:07:58en effet,
00:08:00le courant le plus radical
00:08:01qui est dominant.
00:08:04Donc, c'est une première.
00:08:05D'ailleurs, ça leur pose un problème,
00:08:07y compris dans la conquête du pouvoir.
00:08:10Parce que, chaque fois que la gauche
00:08:11est arrivée au pouvoir en France,
00:08:13c'est quand même,
00:08:14il faut le rappeler,
00:08:14l'aile réformiste et l'aile modérée
00:08:16qui l'a emportée.
00:08:18C'était le cas en 1981
00:08:19avec François Mitterrand,
00:08:20c'était le cas en 1936
00:08:20avec le Front Populaire et Blum.
00:08:22C'était le cas même avec Hollande
00:08:25ou un peu plus tôt avec Jospin
00:08:27en 1997 au moment de la dissolution.
00:08:31Mais là, c'est vrai qu'il y a quelque chose
00:08:33de très significatif
00:08:36et que, finalement,
00:08:38ça pèse également sur la gauche
00:08:39la plus dite la plus modérée,
00:08:42c'est-à-dire la gauche sociale-démocrate
00:08:44qui a du mal, finalement,
00:08:47à s'autonomiser de cette gauche radicale.
00:08:51Après, moi, je suis d'accord.
00:08:52En effet, historiquement,
00:08:53l'extrême gauche a toujours été
00:08:56anti-sioniste.
00:08:58Il y a un couvert antisémite historique
00:09:00à gauche.
00:09:00On a parlé de Jules Gued,
00:09:01entre autres,
00:09:02mais je veux dire,
00:09:02qui est le guédisme.
00:09:04Donc, c'est pas fondamentalement
00:09:06quelque chose de nouveau.
00:09:08Ce qu'il y a de nouveau aujourd'hui,
00:09:10c'est dans la relation
00:09:11à la question d'Israël
00:09:14et de ce qu'il faut bien appeler
00:09:15l'antisémitisme,
00:09:17c'est que ça se fait
00:09:18d'une certaine manière
00:09:19assez décomplexée,
00:09:22quand même, quelque part.
00:09:24Et en même temps,
00:09:26c'est très hypocrite.
00:09:28Parce qu'en fait,
00:09:29évidemment,
00:09:29ils ne vont pas dire
00:09:30qu'ils sont antisémites.
00:09:31Ils ne peuvent pas le dire.
00:09:32C'est un délit.
00:09:32Je le rappelle.
00:09:33L'antisémitisme,
00:09:33c'est la différence fondamentale
00:09:35avec l'antisémitisme
00:09:36et l'extrême droite
00:09:36de l'entre-deux-guerres
00:09:38qui, lui, était clairement
00:09:39et qui s'affichait antisémite
00:09:40là-dessus
00:09:41de manière décomplexée.
00:09:43Eux, en général,
00:09:44non,
00:09:44ils ne sont pas antisémites,
00:09:46ils sont antisionisme.
00:09:47Sauf qu'on a bien compris
00:09:48qu'aujourd'hui,
00:09:49l'antisionisme
00:09:50était un moyen pour eux.
00:09:51Il faut né de l'antisémitisme.
00:09:53Non, mais c'est un moyen.
00:09:55C'est tactique.
00:09:56C'est-à-dire que
00:09:57c'est totalement tactique,
00:09:58cette affaire.
00:09:59Au-delà de ce qu'ils pensent
00:10:00réellement,
00:10:01c'est que,
00:10:02tout simplement,
00:10:03ils essayent de faire
00:10:04une OPA
00:10:05sur des clientèles
00:10:07dont ils estiment
00:10:08qu'elles peuvent être
00:10:08en effet
00:10:09assez sensibles
00:10:10à un discours
00:10:11non seulement antisioniste
00:10:12mais aussi antisémite.
00:10:14C'est du cynisme
00:10:15à l'état pur.
00:10:160-826-300-300,
00:10:18si vous avez vu ces images
00:10:19ou en tout cas
00:10:20on vous les raconte,
00:10:21un concert
00:10:22dans une salle de concert,
00:10:23la Philharmonie de Paris
00:10:24où il y a des concerts
00:10:25de musique classique
00:10:26avec
00:10:27des gens
00:10:29qui ont surgi,
00:10:31des opposants,
00:10:32des sympathisants palestiniens
00:10:33avec qui des drapeaux,
00:10:35qui des fumigènes
00:10:36au milieu de...
00:10:38Enfin, des fumigènes,
00:10:39vous vous rendez compte ?
00:10:39Des fumigènes
00:10:40dans une salle de spectacle,
00:10:41c'est quand même gravissime
00:10:42et ça interroge aussi
00:10:43sur les complicités
00:10:44et sur la sécurité.
00:10:49Et je vous donne
00:10:50la parole,
00:10:50Serge Guérin,
00:10:510-826-300-300,
00:10:54à tout de suite.
00:10:54Sud Radio,
00:10:55partenaire du bateau,
00:10:57rêve à perte de...
00:10:58Sud Radio,
00:11:00le 10h midi,
00:11:01mettez-vous d'accord,
00:11:02Valérie Expert.
00:11:03De retour avec vous
00:11:04dans le studio de Sud Radio.
00:11:05Nous parlons
00:11:06de ce qui s'est passé hier
00:11:07à la Philharmonie de Paris
00:11:08où des militants
00:11:09pro-palestiniens
00:11:11ont perturbé
00:11:12un concert
00:11:13qui était donné
00:11:14par l'orchestre
00:11:16philharmonique
00:11:17d'Israël
00:11:18avec des menaces
00:11:19qui avaient plané.
00:11:20Effectivement,
00:11:21on peut s'interroger
00:11:21sur la sécurité
00:11:22qui a laissé passer
00:11:23des fumigènes,
00:11:24des drapeaux
00:11:25et autres.
00:11:25Il y a eu des réactions.
00:11:27Ils se sont fait
00:11:27un peu tabasser.
00:11:28Oui, cachés.
00:11:29Ils se sont fait
00:11:30un peu tabasser,
00:11:32mais il y a eu
00:11:34quatre interpellations
00:11:35ce matin.
00:11:36Le ministre de l'Intérieur
00:11:37a réagi.
00:11:37Je ne vois aucun tweet
00:11:38de M. Faure,
00:11:40aucun tweet
00:11:41de M. Gage,
00:11:42aucun tweet
00:11:43des socialistes
00:11:44sur ce qui s'est passé
00:11:45qui est quand même
00:11:46assez grave.
00:11:47Serge Guérin ?
00:11:48Oui, il y a plein de choses
00:11:49derrière.
00:11:49Évidemment, ça a été dit,
00:11:50il y a un antisémitisme
00:11:52assumé,
00:11:54même s'il n'est pas
00:11:54tout à fait dit,
00:11:55on va dire antisionisme.
00:11:56Enfin, il faut vraiment
00:11:57le vouloir
00:11:58pour ne pas faire
00:11:58le lien entre les deux.
00:12:00Deuxième élément,
00:12:00évidemment,
00:12:01ils ont un problème,
00:12:01c'est que s'il n'y a plus Gaza,
00:12:04c'est 80% de leur discours
00:12:05qui disparaît.
00:12:06Donc, il faut faire durer Gaza
00:12:07le plus longtemps possible.
00:12:08Il faut faire durer
00:12:08la question palestinienne
00:12:10de cette manière-là
00:12:10le plus longtemps possible
00:12:11parce que c'est un bon business
00:12:12pour une grande partie
00:12:13de la gauche
00:12:14et de l'extrême-gauche.
00:12:15Donc, il y a tout ça
00:12:16qui est derrière.
00:12:17Puis, c'est intéressant aussi,
00:12:17vous parliez
00:12:18sur les différentes gauches.
00:12:20C'est vrai qu'il reste
00:12:20dans la gauche
00:12:21ce que Malraux appelait
00:12:22l'illusion lyrique.
00:12:23C'est-à-dire,
00:12:23oui, on va faire la révolution,
00:12:25on va faire tout ça.
00:12:25Donc, on est en costume
00:12:26trois pièces,
00:12:27on a fait l'ENA
00:12:27mais on lève le point
00:12:28de temps en temps
00:12:28pour montrer que quand même
00:12:30on a un truc avec ça.
00:12:31Donc, c'est aussi des gens
00:12:31qui se racontent une histoire
00:12:32qu'ils n'ont absolument pas vécue,
00:12:34auxquelles ils n'ont absolument
00:12:34pas participé
00:12:35et qui vont essayer
00:12:36un petit peu de s'accrocher.
00:12:37Enfin, il y a toute une mythologie
00:12:39révolutionnaire
00:12:39qui quand même
00:12:41s'est globalement
00:12:41toujours très mal terminée.
00:12:44C'est-à-dire que ça a toujours
00:12:45été une catastrophe,
00:12:45il faut quand même le rappeler.
00:12:46Le seul coup d'état militaire
00:12:47qui s'est bien terminé,
00:12:53ça a fini dans des dictatures rouges.
00:12:55Tous les autres,
00:12:55ils ne sont pas arrêtés,
00:12:56ça a fini dans la dictature rouge
00:12:57jusqu'à un moment
00:12:58où la démocratie revient
00:12:59ou pas d'ailleurs.
00:13:00Donc, ça s'est toujours mal fini
00:13:01mais il y a toujours
00:13:02un petit peu ce fantasme
00:13:04autour de ça.
00:13:04Donc, il y a un intérêt
00:13:05d'épicier,
00:13:06électoraliste,
00:13:07très clair.
00:13:08Ce qui est intéressant d'ailleurs,
00:13:09c'est quand vous regardez
00:13:09les manifestations et autres,
00:13:11comme, vous savez,
00:13:12les images sur l'université d'été
00:13:13de LFI.
00:13:15C'était de l'apartheid total.
00:13:16Il n'y avait que des Blancs.
00:13:18Mais on va toujours parler
00:13:19au nom des autres
00:13:20qui ne viennent pas
00:13:20en se disant
00:13:21que je n'ai même pas besoin
00:13:21de me fatiguer à venir
00:13:23d'une certaine manière.
00:13:24Donc, c'est intéressant.
00:13:25Et puis, en même temps,
00:13:26il faut quand même noter
00:13:27que ce pays se droitise
00:13:29et ce qui reste de la gauche
00:13:32s'extrémise.
00:13:33Évidemment,
00:13:33c'est sans doute
00:13:34la meilleure manière
00:13:35de ne pas arriver
00:13:37à parler à la population.
00:13:38Mais, ce qui est frappant,
00:13:40c'est qu'ils ont abandonné
00:13:41quand même tout un ensemble
00:13:43de leurs fondamentaux.
00:13:44C'est-à-dire l'universalisme,
00:13:46la nation, y compris,
00:13:48qui était quand même
00:13:48une valeur de gauche historiquement.
00:13:49C'est la Révolution française
00:13:51qui crée l'idée même de nation
00:13:52et les classes populaires.
00:13:54Et tout ça,
00:13:55ça s'est fait quand même
00:13:55à l'intérieur du PS.
00:13:57Il faut le rappeler.
00:13:58C'est le fameux rapport
00:13:58Terra-Nora
00:13:59de 2011
00:14:00qui clairement théorise
00:14:04ce que finalement,
00:14:06aujourd'hui,
00:14:06Jean-Louis Mélenchon
00:14:07met en œuvre.
00:14:09C'est-à-dire,
00:14:10les classes populaires,
00:14:12écoutez,
00:14:13les classes populaires,
00:14:13ce n'est plus l'essentiel.
00:14:15Il faut aller chercher
00:14:17d'autres populations.
00:14:18Donc,
00:14:21c'est cette idée-là,
00:14:23aujourd'hui,
00:14:23qui travaille en profondeur
00:14:25la gauche
00:14:25et dont le Parti Socialiste
00:14:27est finalement
00:14:28la matrice,
00:14:30en l'occurrence.
00:14:31Donc,
00:14:31quelque part,
00:14:32c'est la révolution
00:14:33qui dévore toujours
00:14:34ses propres enfants.
00:14:35C'est un milieu classique
00:14:35et on assiste à ça,
00:14:36aujourd'hui.
00:14:37Et d'ailleurs,
00:14:39il faut prendre
00:14:39Jean-Luc Mélenchon
00:14:40pour ce qu'il dit.
00:14:41On a la chance
00:14:42d'avoir quelqu'un
00:14:42quand même
00:14:43qui dit ce qu'il pense
00:14:44de manière très très claire,
00:14:45très affichée.
00:14:46Et il y a cette scène
00:14:47extraordinaire
00:14:48que raconte François Ruffin
00:14:49dans son dernier livre
00:14:50où il se montre très critique
00:14:51envers Jean-Luc Mélenchon.
00:14:52François Ruffin
00:14:53qui défend la valeur travail,
00:14:54qui défend les ouvriers,
00:14:55qui défend les oubliés
00:14:56de cette gauche-là.
00:14:58Et il raconte
00:14:58qu'il dit à Jean-Luc Mélenchon
00:15:00qu'on doit se battre
00:15:01pour reconquérir
00:15:02le nord de la France,
00:15:03désindustrialiser
00:15:04tous ces quartiers
00:15:05avec des travailleurs pauvres
00:15:07et revaloriser
00:15:07la valeur travail.
00:15:08Et Jean-Luc Mélenchon
00:15:09lui dit
00:15:09en fait,
00:15:10si on fait ça,
00:15:11on prendra 20 ans
00:15:12pour les reconquérir.
00:15:13Ça va être un combat
00:15:13trop long.
00:15:14Et donc,
00:15:15ce qu'il faut,
00:15:15c'est abandonner ces gens-là
00:15:16et se concentrer
00:15:18effectivement exclusivement
00:15:19sur les banlieues,
00:15:21les urbains,
00:15:22la classe populaire,
00:15:23les populations maghrébines.
00:15:25Il le dit clairement.
00:15:27Ça avait d'ailleurs été filmé.
00:15:29Et donc,
00:15:29voilà,
00:15:29il avance,
00:15:31il a fait tomber le masque,
00:15:32il n'avance pas masqué,
00:15:33il avance très clairement
00:15:33en disant
00:15:34quelles sont ses propositions,
00:15:36quels sont ses choix stratégiques
00:15:38d'abandonner les classes populaires,
00:15:40d'abandonner les zones
00:15:41désindustrialisées
00:15:42au profit du Rassemblement National
00:15:43qui sont aujourd'hui
00:15:44effectivement
00:15:45entre les mains
00:15:46du Rassemblement National
00:15:46au profit
00:15:47d'une population immigrée,
00:15:49cette nouvelle lutte des races
00:15:50qui a remplacé
00:15:51la lutte des classes.
00:15:52Et puis il y a aussi
00:15:52quelque chose
00:15:52qui est assez fascinante,
00:15:53c'est que la gauche
00:15:55est devenue
00:15:56la gauche des loisirs.
00:15:58C'est-à-dire que,
00:15:58Mitterrand,
00:16:00c'est quand même
00:16:00la cinquième semaine
00:16:01de congés payés,
00:16:02c'est les 35 heures,
00:16:03c'est la retraite
00:16:03à 60 ans,
00:16:04ça va être
00:16:05André Henry,
00:16:07secrétaire général
00:16:07de la FEN,
00:16:08du grand syndicat enseignant
00:16:09qui est nommé
00:16:10secrétaire d'État
00:16:10au temps libre.
00:16:11Ça n'a pas duré
00:16:12très très longtemps
00:16:12le secrétaire d'État.
00:16:13Et puis,
00:16:14quelques années plus tard,
00:16:15ça va être
00:16:15la grande chose extraordinaire,
00:16:17on va créer Disneyland.
00:16:17C'est-à-dire qu'il y a quand même,
00:16:19je rappelle,
00:16:192,5 millions d'emplois
00:16:20dans l'industrie
00:16:21qui disparaissent,
00:16:22on se dit,
00:16:22oui,
00:16:22mais nous,
00:16:23on est super intelligents
00:16:23pour faire ça
00:16:24dans le loisir,
00:16:24ainsi de suite.
00:16:25C'est-à-dire que,
00:16:26Arnaud parlait de Guest,
00:16:27mais Guest,
00:16:28c'est ça aussi,
00:16:28c'est le droit à la paresse.
00:16:29Donc d'un côté,
00:16:30Marx et autres,
00:16:31c'était quand même,
00:16:31on devient indépendant
00:16:33par le travail.
00:16:35Non,
00:16:35mais ce renoncement...
00:16:37La gauche,
00:16:37ça a été quand même
00:16:37normalement
00:16:38la super valorisation
00:16:40du travail.
00:16:41La super valorisation
00:16:42des loisirs.
00:16:47Je fais attention,
00:16:48on a un élu.
00:16:49Mais la grande victoire
00:16:50de la gauche à Paris,
00:16:50c'était d'avoir eu
00:16:51les JO à Paris.
00:16:52Je rappelle qu'ici,
00:16:53on a eu sur ce plateau
00:16:54hier un petit débat
00:16:55sur les commémorations
00:16:56du 13 novembre
00:16:57qui sont présentées
00:16:58de manière un peu festive
00:16:59avec un spectacle de drones.
00:17:02Tout cela organisé
00:17:04par M. Thierry Reboul,
00:17:06qui est l'un des co-organisateurs
00:17:07des Jeux Olympiques
00:17:08et qui parle d'une communion
00:17:09comparable,
00:17:10qui pourrait être comparable
00:17:11à celle des Jeux Olympiques.
00:17:12Moi, j'avoue que ça me choque,
00:17:13mais bon,
00:17:14c'est une parenthèse.
00:17:15Philippe Muray,
00:17:16pas mort.
00:17:16Absolument.
00:17:17On a oublié un terme,
00:17:19ce que disait,
00:17:21il disait beaucoup mieux
00:17:21que moi Michel Rocard,
00:17:22mais il disait,
00:17:23on oublie aussi
00:17:24le poids de la bêtise.
00:17:25Quand on entend
00:17:26des choses comme ça,
00:17:27on est dans autre chose encore.
00:17:29Ce qui est marrant
00:17:29avec Ruffin,
00:17:31c'est que je ne le pense
00:17:34pas très sincère.
00:17:35Pourquoi ?
00:17:36Parce que Ruffin
00:17:37défend une position
00:17:39qui est une position
00:17:39d'affichage,
00:17:40en vérité.
00:17:41Mais Ruffin,
00:17:42il a fait une campagne
00:17:43qui était exactement
00:17:44à rebours
00:17:45de ce qu'il dénonce.
00:17:46Il a fait exactement
00:17:47cette campagne-là.
00:17:48Il n'est allé pas du tout
00:17:49voir les ouvriers
00:17:50parce que les ouvriers
00:17:50ne les a pas eus.
00:17:51Il a été élu grâce
00:17:52aux voix qui se sont
00:17:54remportées sur lui
00:17:54du Front Républicain,
00:17:55c'est-à-dire avec les voix
00:17:56démacronistes
00:17:57et d'une partie de la droite
00:17:58de LR
00:18:00qui a voté pour lui.
00:18:01Sinon,
00:18:01ça aurait été un député
00:18:03RN,
00:18:04donc hyper représentatif
00:18:06des classes populaires
00:18:06du Nord.
00:18:07On est toujours
00:18:08à front renversé.
00:18:09C'est-à-dire que les gens
00:18:10tiennent des discours
00:18:10qui sont exactement
00:18:11à l'inverse
00:18:11en réalité de ce qu'ils font.
00:18:13Et puis,
00:18:13pour ceux qui aiment lire,
00:18:15relire toujours Michéa
00:18:16parce que sur sa dénonciation,
00:18:19sur l'Empire du Moindre Mal,
00:18:20justement,
00:18:21sur cette gauche
00:18:23qui est à la fois
00:18:23la gauche des minorités
00:18:25et celle
00:18:26d'un libéralisme sociétal
00:18:29qui finalement
00:18:29s'arroge très bien
00:18:31avec le libéralisme économique,
00:18:33ça reste un must.
00:18:34Et puis,
00:18:35on peut saluer aussi
00:18:36la victoire
00:18:37hier
00:18:39de Raphaël Enthoven
00:18:40et de son avocat
00:18:41Richard Malka
00:18:42et il était poursuivi
00:18:43par LFI
00:18:43pour avoir dit
00:18:46LFI est un mouvement
00:18:46détestable,
00:18:47violent,
00:18:48complotiste,
00:18:48passionnément antisémite
00:18:50et donc,
00:18:51il a été relaxé.
00:18:52Donc,
00:18:52Manuel Bompard
00:18:53a répondu,
00:18:54c'est indigné
00:18:55en disant
00:18:57qu'il était pour
00:18:59la liberté d'expression
00:19:00mais qu'il ne comprenait
00:19:01pas ce jugement.
00:19:02Néanmoins,
00:19:03ça a été dit
00:19:04et donc Raphaël Enthoven
00:19:06peut dire et répéter
00:19:07que LFI est un mouvement
00:19:08détestable,
00:19:08violent,
00:19:09complotiste
00:19:10et passionnément
00:19:11antisémite.
00:19:12Je vous propose
00:19:12qu'on se retrouve
00:19:14dans un tout petit instant,
00:19:16qu'on parle peut-être
00:19:17d'Emmanuel Macron
00:19:18et puis aussi
00:19:19de notre système judiciaire
00:19:21à bout de souffle.
00:19:22A tout de suite.
00:19:22Sud Radio,
00:19:24mettez-vous d'accord,
00:19:25Valérie Expert.
00:19:27Sud Radio,
00:19:30le 10h midi,
00:19:31mettez-vous d'accord,
00:19:32Valérie Expert.
00:19:33Et on est ensemble
00:19:34avec vous
00:19:35pour commenter l'actualité
00:19:36avec Arnaud Benedetti,
00:19:37Serge Guérin,
00:19:37Arnaud Stéphan
00:19:38et Anthony Samama.
00:19:40Donc on va parler
00:19:43de Boilem sans le salle
00:19:43et évidemment avec vous
00:19:44Arnaud Benedetti.
00:19:46Je voulais qu'on dise
00:19:47quand même
00:19:48qu'on revienne
00:19:48sur ce sondage.
00:19:50Les Français ne veulent pas
00:19:51qu'Emmanuel Macron
00:19:52joue un rôle politique
00:19:53après 2027.
00:19:54C'est un sondage
00:19:55extrêmement cruel
00:19:56ce matin.
00:19:57Odoxa Backbone
00:19:58pour le Figaro
00:20:00avec ce chiffre
00:20:01assez incroyable
00:20:02qui chute,
00:20:03enfin incroyable,
00:20:04logique
00:20:05pour ceux qui ont voté
00:20:07pour Emmanuel Macron
00:20:08qui ne revoteraient plus
00:20:09pour lui
00:20:10pour 9 Français sur 10.
00:20:11Le projet porté
00:20:12par Emmanuel Macron
00:20:13se résume à un échec
00:20:14après 8 ans de pouvoir.
00:20:1689% des Français
00:20:17jugent que c'est un échec
00:20:19y compris les trois quarts
00:20:21de ces électeurs
00:20:22du premier tour
00:20:22et du second tour
00:20:23et ils ne veulent pas
00:20:25qu'ils jouent un jeu
00:20:26d'un rôle politique
00:20:28après 2027.
00:20:30Les images qu'on voit
00:20:31en ce moment
00:20:31sont aussi assez ridicules.
00:20:32C'est le jeu
00:20:33quand on va à l'étranger
00:20:34de se faire mettre
00:20:35en souviens de Hollande
00:20:36avec le chapeau
00:20:36en Roumanie
00:20:38je crois que c'était
00:20:38ou au Kazakhstan
00:20:39je ne sais plus
00:20:39là il tape
00:20:42sur des bambous
00:20:43ce matin
00:20:43la conversation
00:20:47qu'il a lui-même
00:20:48je ne sais pas si
00:20:49vous avez vu cette image
00:20:50où il parle à Raoni
00:20:51dans l'avion
00:20:52en lui disant
00:20:52que veux-tu
00:20:53que je fasse passer
00:20:54comme message
00:20:54avec Raoni
00:20:55qui lui répond
00:20:56enfin bon
00:20:56bref
00:20:57ce sondage
00:20:57assez cruel
00:20:58mais logique.
00:21:00en même temps
00:21:00ce n'est pas une surprise
00:21:01je veux dire
00:21:02il y a une descente
00:21:03aux enfers
00:21:03maintenant depuis
00:21:04plusieurs mois
00:21:04voire peut-être
00:21:06depuis plusieurs années
00:21:07non mais ce qui est
00:21:07intéressant
00:21:07c'est surtout
00:21:08qu'il est en train
00:21:09de perdre aussi
00:21:09j'allais dire
00:21:10le cœur
00:21:10de son électorat
00:21:12c'est ça
00:21:13simple
00:21:13c'est qu'en fait
00:21:14là où il était
00:21:17censé être fort
00:21:17le domaine de compétences
00:21:19qui était le domaine
00:21:20de compétences
00:21:21économique et budgétaire
00:21:22s'est clairement effondré
00:21:24si vous voulez
00:21:24l'accroissement
00:21:26de la dette publique
00:21:27sous le mandat
00:21:29de Macron
00:21:29c'est quand même
00:21:31un coup de couteau
00:21:32pour son électorat
00:21:33il faut être clair
00:21:33parce qu'il s'est fait
00:21:35élire aussi
00:21:36non seulement
00:21:37à partir d'un front
00:21:39républicain
00:21:40à la fois en 2017
00:21:41et en 2022
00:21:43mais il s'est fait
00:21:44élire aussi
00:21:45sur l'idée
00:21:46qu'il était plus compétent
00:21:47que ses concurrents
00:21:48et que sa concurrente
00:21:49immédiate
00:21:50et la réalité
00:21:52c'est que
00:21:53malheureusement
00:21:54le bilan
00:21:55est tristement
00:21:56est tristement
00:21:59j'allais dire
00:21:59sévère
00:22:00pour ce qu'il concerne
00:22:01et là je crois
00:22:01qu'il y a une
00:22:02il est
00:22:03en plus il a affaibli
00:22:05les institutions
00:22:05si vous voulez
00:22:06les deux choses
00:22:08où il devait
00:22:08les deux éléments
00:22:10fondamentaux
00:22:11de son élection
00:22:12c'est à dire
00:22:13le respect
00:22:14des institutions
00:22:14démocratiques
00:22:15et
00:22:16la capacité
00:22:18à maîtriser
00:22:19notamment
00:22:19la trajectoire
00:22:20budgétaire
00:22:21sur ces deux sujets
00:22:22il est en échec
00:22:23donc
00:22:23je ne parle pas
00:22:25des questions régalières
00:22:25il a fait moins bien
00:22:27que François Hollande
00:22:28c'est extraordinaire
00:22:29là vous avez
00:22:30pour revenir
00:22:30sur ce que vous disiez
00:22:31sur le coeur
00:22:32de son électorat
00:22:3337%
00:22:33de ceux qui ont voté
00:22:34pour lui
00:22:3517%
00:22:37en mai 2025
00:22:38disaient qu'il pourrait
00:22:39revoter pour lui
00:22:40et en novembre 2025
00:22:41on est tombé
00:22:41à 12%
00:22:42sur 37
00:22:4312%
00:22:44j'ai trouvé
00:22:44ce chiffre là
00:22:45particulièrement
00:22:46je ne sais pas
00:22:47qui veut
00:22:48c'est un problème
00:22:48pour l'ensemble
00:22:49du bloc central
00:22:49c'est pas seulement
00:22:50pour Emmanuel Macron
00:22:51Emmanuel Macron
00:22:53étant le représentant
00:22:54du bloc central
00:22:54aujourd'hui
00:22:55mais enfin
00:22:55c'est l'ensemble
00:22:56du bloc central
00:22:56qui est quand même
00:22:57qui est en difficulté
00:23:01quel bilan
00:23:01tirez-vous
00:23:02de l'action
00:23:03d'Emmanuel Macron
00:23:03pouvoir d'achat
00:23:0488%
00:23:06estime que c'est mauvais
00:23:07les retraites
00:23:0786% des français
00:23:09jugent qu'il a échoué
00:23:10l'immigration 85%
00:23:12l'éducation 83%
00:23:13la fiscalité 83%
00:23:15enfin c'est
00:23:16c'est accablant
00:23:17c'est absolument accablant
00:23:19la question
00:23:21qu'il y a derrière
00:23:21c'est
00:23:22est-ce que le macronisme
00:23:23survivra
00:23:23Emmanuel Macron
00:23:24est-ce que
00:23:25ce fameux nouveau clivage
00:23:26que lui avait
00:23:27théorisé
00:23:28et incarné
00:23:29entre
00:23:30on peut dire
00:23:31des nationalistes
00:23:32et des
00:23:34europhiles
00:23:35est-ce que ce clivage-là
00:23:36est à vocation
00:23:37à perdurer
00:23:37moi je ne le crois pas
00:23:38je n'ai jamais cru
00:23:39à ce clivage-là
00:23:40je crois que la France
00:23:41est structurée
00:23:42singulièrement
00:23:42la 5ème République
00:23:43autour d'un clivage
00:23:44entre la droite
00:23:45et la gauche
00:23:46et que ce qu'on va voir
00:23:47réapparaître progressivement
00:23:48dans les mois
00:23:49et les années qui viennent
00:23:50c'est le renouveau
00:23:51de ce clivage-là
00:23:52et c'est vrai que
00:23:53c'est la difficulté
00:23:53quand on fait confiance
00:23:54à un centre
00:23:55qui prétend rassembler
00:23:56de la gauche républicaine
00:23:58à la droite républicaine
00:23:59c'est que la seule alternative
00:24:00derrière qu'il nous reste
00:24:01ce sont les deux extrêmes
00:24:02l'extrême gauche
00:24:03et l'extrême droite
00:24:04de chaque côté
00:24:05et donc c'est un danger
00:24:07incroyable
00:24:07pour les forces politiques
00:24:09en présence
00:24:10ma conviction
00:24:11c'est qu'il faut reconstruire
00:24:12des blocs politiques
00:24:13de gauche et de droite
00:24:14puissants
00:24:15moi je suis de droite
00:24:16et je soutiens Bruno Rotaillot
00:24:18dans cet effort-là
00:24:19de reconstruction
00:24:20mais je crois que
00:24:21pour la gauche aussi
00:24:22il est important
00:24:22que la gauche républicaine
00:24:25laïque
00:24:25universaliste
00:24:27qui aujourd'hui
00:24:27a disparu
00:24:28qui aujourd'hui
00:24:29ne représente plus rien
00:24:30qui aujourd'hui
00:24:31a été tuée
00:24:31singulièrement
00:24:32par Olivier Faure
00:24:33et Jean-Luc Mélenchon
00:24:34que cette gauche-là
00:24:35renaisse
00:24:36il y a des figures
00:24:37qui sont respectables
00:24:38à gauche
00:24:38qui peuvent l'incarner
00:24:39je pense à des
00:24:40Manuel Valls
00:24:41des Cazeneuve
00:24:42des Glucksmann
00:24:43des gens comme ça
00:24:44qui effectivement
00:24:45on peut ne pas être
00:24:46d'accord avec eux
00:24:47mais au moins
00:24:47je crois que
00:24:48sur des sujets
00:24:48essentiels
00:24:49de nation
00:24:50de laïcité
00:24:51d'universalisme
00:24:52de défense
00:24:53de la valeur travail
00:24:53c'est des gens
00:24:54qui sont
00:24:55tout à fait
00:24:56respectables
00:24:57et j'espère
00:24:58qu'ils seront amenés
00:24:59à jouer un rôle
00:24:59à l'avenir
00:25:00pour reconstruire
00:25:01ce clivage
00:25:02la gauche
00:25:03sans les ouvriers
00:25:04c'est un peu
00:25:05comme le gaullisme
00:25:05sans la résistance
00:25:06c'est-à-dire
00:25:06c'était Pompidou
00:25:07et ça a donné
00:25:08l'effondrement
00:25:10petit à petit
00:25:11de la droite
00:25:12parce que
00:25:13quand vous n'avez plus
00:25:14la base
00:25:15le socle
00:25:16le souffle
00:25:17Pompidou a plutôt réussi
00:25:19Pompidou a réussi
00:25:21mais il ne vous a pas échappé
00:25:23mais mon cher Arnaud
00:25:24que c'était sur
00:25:24une période
00:25:25extrêmement courte
00:25:26qu'en plus
00:25:28au lieu de 7
00:25:29je ne compare pas
00:25:30le bilan de Macron
00:25:31et le bilan de Jean-Claude
00:25:31je ne parlais pas de ça
00:25:33je parlais des grandes forces politiques
00:25:35et de ce qui
00:25:37de ce qui finalement
00:25:38structure la vie politique française
00:25:40la fin de la droite
00:25:41comme on l'a connue
00:25:42pendant une courte période
00:25:43finalement
00:25:44parce que le terme
00:25:45n'est quasiment plus utilisé
00:25:46juste à la veille
00:25:48de la seconde guerre mondiale
00:25:49c'est une période
00:25:50relativement courte
00:25:51et qui ne s'achève pas très bien
00:25:52on ne va pas dire
00:25:53que Jacques Chirac
00:25:54a été le parangon
00:25:56de ce qui était la droite
00:25:58il a géré ça
00:25:59comme un ratsoc
00:26:00et d'ailleurs
00:26:00il s'en vantait presque
00:26:01et ses successeurs
00:26:03Bruno Retailleau
00:26:05est peut-être
00:26:05la seule personne
00:26:08qui s'affirme
00:26:10en tout cas
00:26:10qui se reconnaisse
00:26:11véritablement de droite
00:26:12mais il a un parcours
00:26:12un peu particulier
00:26:13il n'y a pas
00:26:14véritablement de la famille
00:26:15c'est quelqu'un
00:26:18qui a fait souche
00:26:19à LR
00:26:21mais ce n'est pas sa culture
00:26:21et donc peut-être
00:26:22que c'est pour ça
00:26:23qu'il est aujourd'hui
00:26:24plus à l'aise
00:26:24pour parler de droite
00:26:26mais pendant des années
00:26:27on avait des gens
00:26:27qui
00:26:28c'est la blague
00:26:29je l'ai refaites plusieurs fois
00:26:30vous m'excuserez
00:26:31mais bon
00:26:31je l'aime bien
00:26:32je m'autocite
00:26:33ils parlaient comme
00:26:34Charles Pasqua
00:26:35ils agissaient comme
00:26:36Pierre Maignori
00:26:36pendant longtemps
00:26:38ça a été ça
00:26:38c'est-à-dire
00:26:39une droite
00:26:41qui parlait
00:26:41mais qui n'agissait pas
00:26:42comme une force de droite
00:26:43et en plus
00:26:44qui petit à petit
00:26:45avait des gens
00:26:45qui ne venaient pas de droite
00:26:47en vérité
00:26:47et ça a été très longtemps
00:26:49le problème
00:26:49et aujourd'hui
00:26:50le roi est nu
00:26:51quand vous avez
00:26:51un groupe LR
00:26:52où il y a autant
00:26:53de différences
00:26:55de personnes
00:26:56regardez le ministre
00:26:57du logement
00:26:58il vient des rangs de LR
00:27:00si ce mec-là est de droite
00:27:02je suis archevêque de Canterbury
00:27:03mais bon
00:27:05revenons à Emmanuel Macron
00:27:07puisque c'est de lui
00:27:08dont il s'agit
00:27:08dans ce sondage
00:27:09Serge Guérin
00:27:10oui il n'est pas étonnant
00:27:12mais il est néanmoins
00:27:13quand on voit les chiffres
00:27:14cruels
00:27:15c'est quand même assez cru
00:27:15alors c'est vrai
00:27:16qu'on peut penser à Chirac
00:27:17qui a été pas très populaire
00:27:19pas très bon
00:27:19et pas très populaire
00:27:20et qui aujourd'hui
00:27:21est hyper populaire
00:27:22mais bon
00:27:23donc peut-être que Macron
00:27:24dans 30 ans
00:27:24mais je ne suis pas
00:27:25totalement convaincu
00:27:26mais ce qui m'étonnait aussi
00:27:28ce qui est intéressant
00:27:29c'est qu'on a beaucoup dit
00:27:30au moment de 2017
00:27:31que finalement
00:27:31c'est la victoire
00:27:32de la France optimiste
00:27:33contre la France pessimiste
00:27:35aujourd'hui 90%
00:27:37des Français
00:27:37disent on est dans le déclin
00:27:38donc le pessimisme
00:27:40a pris beaucoup
00:27:41donc finalement
00:27:41il a aussi sans doute
00:27:42porté ça
00:27:43mal
00:27:44mais en tout cas
00:27:44il a porté
00:27:45il a porté cet optimisme
00:27:46et les gens
00:27:478 ans plus tard
00:27:48disent
00:27:48ben non
00:27:49ça se passe mal
00:27:51il y a ce déclin
00:27:51ainsi de suite
00:27:52enfin là aussi
00:27:5389% des Français
00:27:54disent
00:27:54on est en situation
00:27:55de déclin
00:27:55donc les gens vivent ça
00:27:58et se disent
00:27:59qu'en grande partie
00:28:00c'est de la faute
00:28:00d'Emmanuel Macron
00:28:02je pense qu'on a aussi
00:28:03cet élément là
00:28:04et puis en effet
00:28:04c'est vrai que
00:28:05sur Régalien
00:28:06il n'en a jamais fait un sujet
00:28:07la sécurité
00:28:08tout ça
00:28:09c'était pas trop son truc
00:28:10qu'il a voulu jouer
00:28:11un petit peu aux militaires
00:28:12au tout début
00:28:12de manière assez ridicule
00:28:14d'ailleurs
00:28:14en conduisant
00:28:16le chef d'état-major
00:28:17à partir
00:28:18ainsi de suite
00:28:18alors que finalement
00:28:19le chef d'état-major avait raison
00:28:20puisqu'il disait
00:28:21il faudrait peut-être mettre
00:28:21plus d'argent dans l'armée
00:28:23parce qu'il y a un problème
00:28:23et lui il avait dit
00:28:24non pas du tout
00:28:24bon et après
00:28:25alors
00:28:25le général de Villiers
00:28:28avait quand même dit
00:28:29quelque chose
00:28:29d'assez fort
00:28:31mais donc il y avait
00:28:31cette question là
00:28:32mais pour le reste
00:28:32il a vendu
00:28:33à la fois je rappelle
00:28:34la jeunesse
00:28:35j'ai raison parce que
00:28:36je suis jeune
00:28:36alors vu ma spécialité
00:28:38ça ne m'a jamais
00:28:38trop convaincu
00:28:39comme sujet
00:28:39mais il n'empêche tout
00:28:40on n'a jamais raison
00:28:41parce qu'on est jeune
00:28:42il a aussi parlé
00:28:44du nouveau monde
00:28:44et là aussi
00:28:45on n'a pas besoin
00:28:46de faire beaucoup
00:28:46d'anthropologie
00:28:47pour savoir
00:28:47qu'un nouveau monde
00:28:48n'existe pas
00:28:48ça s'appuie
00:28:49sur un marketing
00:28:50il a quand même
00:28:50il a dit des choses
00:28:51d'abord fausses
00:28:53totalement discutables
00:28:55et même voilà
00:28:55et qui par ailleurs
00:28:56se sont avérées
00:28:57n'ont pas fonctionné
00:28:58et par ailleurs
00:28:59après il a vendu
00:29:00un peu le saint-simonisme
00:29:01c'est-à-dire
00:29:02ça va être le gouvernement
00:29:03des élites
00:29:03des meilleurs
00:29:04des experts
00:29:05sous-entendu
00:29:06pour cette mission
00:29:06j'ai pris les meilleurs
00:29:07alors si en plus
00:29:09on a fait l'ENA
00:29:10et on est inspecteur général
00:29:11des finances
00:29:11on est super bon
00:29:12et donc on a eu quand même
00:29:13aussi un ministre des finances
00:29:14qui venait de là
00:29:15qui venait de la droite
00:29:16mais qui venait de là surtout
00:29:17et donc ces gens-là
00:29:17ont été finalement
00:29:19ont été assez mauvais
00:29:19ils payent aussi
00:29:21cette formule monstrueuse
00:29:22maladroite
00:29:24et risquée
00:29:25qui était le
00:29:25quoi qu'il en coûte
00:29:26il n'y a rien
00:29:26de quoi qu'il en coûte
00:29:27les gens ont dans leur tête
00:29:28que par exemple
00:29:29la santé ça ne coûte rien
00:29:30et donc pédagogiquement
00:29:32c'était une grosse erreur
00:29:33et donc à la fin
00:29:34ils génèrent
00:29:35un déficit comme jamais
00:29:37et donc les gens
00:29:38disent
00:29:38donc il n'est pas compétent
00:29:40mais ça veut dire aussi
00:29:40qu'on ne peut pas faire
00:29:41un procès en incompétence
00:29:43à qui que ce soit
00:29:43on va dire
00:29:44oui mais
00:29:44parce que
00:29:45attendez
00:29:46les meilleurs
00:29:46ont été hyper mauvais
00:29:47donc des gens
00:29:48qui sont réputés
00:29:49moins compétents
00:29:49peuvent pas faire pire
00:29:50et donc dans la tête
00:29:51de plein de gens
00:29:52il est censé être le meilleur
00:29:53mais oui
00:29:53du coup
00:29:54il est hyper compétent
00:29:55on peut voter pour l'inverse
00:29:57je crois qu'il y a eu aussi
00:29:59un grand malentendu
00:30:00sur le en même temps
00:30:01c'est à dire que
00:30:02au départ
00:30:03Emmanuel Macron nous a dit
00:30:04le en même temps
00:30:05c'est le fait de dire
00:30:06qu'il peut y avoir
00:30:07des bonnes idées
00:30:07qui viennent de la gauche
00:30:08qui viennent de la droite
00:30:09qu'il ne faut pas regarder
00:30:10l'étiquette politique
00:30:11qui porte la loi
00:30:12ou l'idée en question
00:30:13et accepter tous ceux
00:30:15qui veulent aller
00:30:16dans le bon sens
00:30:17on va dire
00:30:17pourquoi pas effectivement
00:30:18je crois que c'est toujours
00:30:19un peu stupide
00:30:20de par dogmatisme
00:30:21refuser une mesure
00:30:22qui nous semble aller
00:30:23dans le bon sens
00:30:24parce qu'elle est portée
00:30:24par un parti adverse
00:30:25le problème c'est
00:30:26que ce en même temps
00:30:28est en réalité devenu
00:30:29sur un seul et même sujet
00:30:30dû en même temps
00:30:32c'est à dire
00:30:32qu'Emmanuel Macron
00:30:33quand au ministère
00:30:34de l'éducation nationale
00:30:35par exemple
00:30:35passe de Jean-Michel Bancaire
00:30:37à Papendiaï
00:30:38puis de Papendiaï
00:30:39à Gabriel Attal
00:30:41sur un même sujet
00:30:42porter des politiques
00:30:43à ce point antagoniste
00:30:45et donc faire
00:30:46dû en même temps
00:30:46sur ce même sujet
00:30:47c'est là où c'est problématique
00:30:48moi je veux bien
00:30:49qu'on dise
00:30:49le en même temps
00:30:50c'est être très fort
00:30:51sur le régalien
00:30:52et en même temps
00:30:53très progressiste
00:30:54sur les mesures
00:30:54d'ordre sociétal
00:30:55pourquoi pas
00:30:56c'est la doctrine
00:30:57plutôt du centre historique
00:30:58mais le problème
00:30:59c'est que sur un seul
00:31:00et même sujet
00:31:01il a fait du en même temps
00:31:02et on a cité
00:31:03le cas de l'éducation nationale
00:31:06mais il y a beaucoup
00:31:06d'autres exemples
00:31:07comme ça
00:31:07qu'on pourrait citer
00:31:08au ministère de l'intérieur
00:31:10aussi
00:31:10Christophe Castaner
00:31:11et Gérald Darmanin
00:31:13je crois que c'est pas
00:31:14tout à fait
00:31:14la même ligne
00:31:15quelle doctrine on porte
00:31:17quelle cohérence on porte
00:31:18quand à ce point
00:31:19on nomme des personnes antagonistes
00:31:20aussi différentes
00:31:21on se retrouve dans un instant
00:31:23avec vous
00:31:23sur Sud Radio
00:31:24et on va parler
00:31:25de la défaillance
00:31:26du système judiciaire français
00:31:28avec la mort d'Elias
00:31:30et ces deux assassins
00:31:32qui n'auraient pas dû
00:31:33se trouver là
00:31:34à tout de suite
00:31:34On est avec vous
00:31:45sur Sud Radio
00:31:46et on commente l'actualité
00:31:47l'actualité
00:31:48c'est le rapport
00:31:49qui a été rendu
00:31:51suite à
00:31:51le rapport
00:31:53de l'inspection générale
00:31:55de la justice
00:31:55suite à l'assassinat
00:31:57d'Elias
00:31:5714 ans
00:31:58qui avait été poignardé
00:31:59attaqué à la machette
00:32:02par deux autres jeunes
00:32:04on va les appeler jeunes
00:32:05délinquants
00:32:06dirons-nous
00:32:07deux jeunes
00:32:08qui avaient interdiction
00:32:09de se côtoyer
00:32:11de se voir
00:32:12hier on parlait
00:32:13de trous dans la raquette
00:32:14et on disait
00:32:14qu'il n'y avait plus
00:32:14beaucoup de cordes
00:32:15à la raquette
00:32:16la raquette
00:32:16devenait un immense
00:32:17un immense trou
00:32:19en fait
00:32:20et la maman d'Elias
00:32:21hier a dit
00:32:22ceux qui ont tué mon fils
00:32:23n'auraient pas dû être là
00:32:24il y a eu des décisions
00:32:25incohérentes
00:32:26des défaillances
00:32:27des interdictions
00:32:28de contacts non respectés
00:32:29des mesures éducatives
00:32:31jamais prises en compte
00:32:32c'est un scandale
00:32:33absolument
00:32:34et c'est tout un pan
00:32:35effectivement
00:32:36du système judiciaire
00:32:37qui ne fonctionne pas
00:32:40et on a beau le dire
00:32:42le répéter
00:32:43on peut parler aussi
00:32:44enfin bon
00:32:44je vous laisse la parole
00:32:46Anthony Samama
00:32:46moi je suis très touché
00:32:47par cette histoire
00:32:48parce que je connaissais
00:32:49personnellement Elias
00:32:50et je connais bien
00:32:50la famille d'Elias
00:32:52donc c'est quelque chose
00:32:53qui m'a évidemment bouleversé
00:32:55comme énormément de français
00:32:57c'est pas des trous
00:32:58dans la raquette
00:32:58qu'on voit
00:32:59c'est un trou béant
00:33:00c'est à dire qu'on voit
00:33:01bien les failles
00:33:02à tous les niveaux
00:33:03de la chaîne pénale
00:33:04de justice
00:33:05il y a d'abord
00:33:05effectivement un problème
00:33:07de moyens
00:33:07je crois qu'il faut
00:33:08le rappeler
00:33:09il y a eu
00:33:09le rapport nous raconte
00:33:11qu'il y a eu des juges
00:33:12qui étaient en arrêt maladie
00:33:12donc ça a reporté
00:33:13les audiences de sanctions
00:33:15de 10 mois en moyenne
00:33:17à chaque fois
00:33:17donc il y a une question
00:33:18de moyens
00:33:19mais indépendamment
00:33:19de cette question de moyens
00:33:20qu'on rappelle à chaque fois
00:33:21et sans doute faut-il le faire
00:33:23il y a aussi une question
00:33:24de l'idéologie derrière
00:33:25une question politique
00:33:26et cette question là
00:33:27c'est la place
00:33:29de la victime
00:33:30par rapport aux délinquants
00:33:31aujourd'hui
00:33:31on est dans un système pénal
00:33:33moi je crois qu'il faut
00:33:35le souligner
00:33:35un système pénal
00:33:36qui privilégie davantage
00:33:39la réinsertion
00:33:40du délinquant
00:33:40ou du criminel
00:33:41que la protection
00:33:43de la société
00:33:43quand on est à ce point
00:33:45aveugle
00:33:46à faire des alternatives
00:33:47à la peine systématique
00:33:48il y a eu 19
00:33:49je crois
00:33:50fait délictueux
00:33:50ou criminels
00:33:51pour lesquels
00:33:51ces jeunes là
00:33:52ont été condamnés
00:33:53à chaque fois
00:33:54c'est des alternatives
00:33:55à la peine
00:33:55il y a eu trois fois
00:33:56l'interdiction
00:33:57de se retrouver
00:33:57pour ces jeunes là
00:33:58ces interdictions
00:33:59n'ont jamais été respectées
00:34:01il faut entendre aussi
00:34:02que la sanction
00:34:03c'est la meilleure
00:34:04des éducations
00:34:05il ne faut pas voir
00:34:06la sanction
00:34:07comme quelque chose
00:34:08de négatif
00:34:09la sanction
00:34:09c'est ce qui permet
00:34:10de casser ce sentiment
00:34:11d'impunité
00:34:12pour ces jeunes là
00:34:13de les ramener
00:34:14dans le droit chemin
00:34:14et il faut sanctionner
00:34:15beaucoup plus vite
00:34:16beaucoup plus tôt
00:34:17dès le premier fait délictuel
00:34:19sans forcément
00:34:20le mettre en prison
00:34:21à ce moment là
00:34:22moi je ne dis pas
00:34:22que si le jeune
00:34:23il vole un casque de scooter
00:34:24il faut le faire envoyer
00:34:25en prison pendant six ans
00:34:26mais il faut à ce moment là
00:34:27avoir une réponse ferme
00:34:29Beccara disait
00:34:29grand philosophe italien
00:34:30Beccara disait
00:34:31l'important
00:34:31ce n'est pas la sévérité
00:34:32de la peine
00:34:33c'est sa sûreté
00:34:34et donc il faut effectivement
00:34:36être capable aujourd'hui
00:34:37de renverser la table
00:34:39totalement
00:34:39de mettre une vraie
00:34:40révolution pénale
00:34:41pour placer au coeur
00:34:42du système judiciaire
00:34:44la victime
00:34:45et non le délinquant
00:34:46écoutez ce que disait
00:34:47Marion Maréchal
00:34:48qui était invité ce matin
00:34:49du Grand Matin Sud Radio
00:34:51ça dit quelque chose
00:34:52du grand malade
00:34:53qu'est notre justice
00:34:54mais ce qui est dramatique
00:34:55si vous voulez
00:34:56c'est que les affaires
00:34:57se succèdent
00:34:57sans que manifestement
00:34:58il n'y ait
00:34:58de véritables prises
00:35:00de conscience
00:35:00parce qu'on ne voit rien
00:35:01aujourd'hui
00:35:02dans les propositions
00:35:03du gouvernement
00:35:03et en particulier
00:35:04dans le budget
00:35:05qui aille dans le sens
00:35:05non seulement
00:35:06d'un renforcement
00:35:07des moyens de justice
00:35:07qui est quand même
00:35:08une des fonctions
00:35:08régaliennes centrales
00:35:10qu'on attend de l'Etat
00:35:10on n'attend pas
00:35:11un Etat nounou
00:35:11on attend d'abord
00:35:12un Etat qui protège
00:35:13et pas même d'ailleurs
00:35:15sur les questions
00:35:16des moyens attribués
00:35:17je rappelle que la justice
00:35:17sur 1000 euros
00:35:18de dépenses publiques
00:35:19c'est 7 euros
00:35:19sur 1000 euros
00:35:20contre 575 euros
00:35:22consacrés à la dépense sociale
00:35:24ça nous en dit long
00:35:25et on rappelle
00:35:26donc le procureur
00:35:26avait demandé
00:35:27un contrôle judiciaire
00:35:28mais il a été refusé
00:35:29pour les deux jeunes
00:35:30qui ont tué Elias
00:35:32au motif que les deux jeunes
00:35:33ont exprimé leur regret
00:35:34le suivi éducatif
00:35:35il n'aura jamais lieu
00:35:37parce qu'il n'y avait
00:35:37pas d'éducateur disponible
00:35:39l'un d'eux récidive
00:35:40mais son audience
00:35:41a été reportée plusieurs fois
00:35:42c'est
00:35:43concentré de tout ce qui ne va pas
00:35:44absolument
00:35:45c'est vertigineux
00:35:46tout ce qui ne va pas
00:35:47il y a les dysfonctionnements
00:35:49administratifs
00:35:50bureaucratiques
00:35:51qu'on retrouve d'ailleurs
00:35:52dans d'autres administrations
00:35:53des juifs absents
00:35:54qui sont malades
00:35:55donc on n'a pas
00:35:56la possibilité
00:35:57de traiter le dossier
00:35:59vous avez ensuite
00:36:00en effet
00:36:01quand même
00:36:02qu'on le veuille ou non
00:36:03il s'est perçu par une grande partie
00:36:04de l'opinion publique
00:36:05une forme de laxisme aussi
00:36:06qui laisse faire
00:36:07et qui refuse de sanctionner
00:36:09moi je suis tout à fait d'accord
00:36:10avec ce que vous dites
00:36:10la sanction
00:36:11c'est pas un échec de la société
00:36:13c'est un levier aussi
00:36:15c'est un levier pédagogique
00:36:16à un moment donné
00:36:17pour faire prendre conscience
00:36:18à des jeunes
00:36:18que je veux dire
00:36:19ce qu'ils font
00:36:19est inadmissible
00:36:21et n'est pas tolérable
00:36:22on les sanctionne pas
00:36:23seulement
00:36:24je veux dire
00:36:24pour les sanctionner
00:36:25on les sanctionne aussi
00:36:26pour les corriger
00:36:27pour les rectifier
00:36:28d'une certaine manière
00:36:29dans leur comportement
00:36:30c'est cette dimension là
00:36:31qu'il faut aussi valoriser
00:36:33dans la sanction
00:36:33puis après l'autre aspect
00:36:35bon il y a certainement
00:36:36des manques de moyens
00:36:36qui existent
00:36:37enfin tout cela
00:36:38c'est quand même
00:36:39un échec
00:36:40qui est terrible
00:36:41parce que bon
00:36:42il y a un enfant qui est mort
00:36:43et c'est ça le plus
00:36:44le plus dramatique
00:36:46le problème c'est que des échecs
00:36:47on en a à tous les niveaux
00:36:48dans la société aujourd'hui
00:36:49on en a avec Elias
00:36:51on en a avec
00:36:53je viens de voir
00:36:53que l'un de ceux
00:36:55qui sont intervenus hier
00:36:56à la Philharmonie
00:36:57qui ont balancé
00:36:59des fumigènes
00:36:59comme dans les stades de foot
00:37:01était Fiché S
00:37:02on peut s'interroger
00:37:04sur le fait
00:37:05que des individus comme ça
00:37:06puissent circuler
00:37:07librement
00:37:09enfin on a
00:37:10c'est une caractérisation
00:37:11administrative
00:37:12oui je suis d'accord
00:37:13mais bon
00:37:14aux Etats-Unis
00:37:15du temps de
00:37:16monsieur Bloomberg
00:37:18dans la bonne ville
00:37:19de New York
00:37:20on avait fait
00:37:22il y avait une loi
00:37:22qui avait été décidée
00:37:23qui était
00:37:24three strike
00:37:26you out
00:37:27c'est à dire
00:37:27vous êtes condamné
00:37:28trois fois
00:37:29pour la même chose
00:37:31c'est à dire
00:37:31drogue, violence
00:37:32etc
00:37:32relégation
00:37:34voilà je veux dire
00:37:35mais relégation c'est quoi ?
00:37:37vous preniez la peine la plus lourde
00:37:40sans possibilité de sortie
00:37:42oui
00:37:42voilà
00:37:43c'est à dire
00:37:43vous étiez condamné à 10 ans
00:37:44vous faisiez vos 10 ans sur
00:37:45sans possibilité de remise en liberté
00:37:48voilà
00:37:49c'était trois condamnations
00:37:50vous preniez la peine la plus lourde
00:37:54voilà
00:37:54or en France
00:37:55il n'y a pas de peine
00:37:56il n'y a pas de punition
00:37:57c'est ce qu'on dit depuis tout à l'heure
00:37:58il n'y a pas
00:37:59il y en a
00:37:59il ne faut pas exagérer
00:38:00non mais il y a des gens
00:38:01qui sont condamnés
00:38:02il y a des gens qui font la prison
00:38:04pas ceux qui ont tué Elias
00:38:04pas ceux qui ont tué
00:38:05pas ceux qui ont tué
00:38:07regardez le jugement
00:38:08regardez le jugement
00:38:09pour ce jeune
00:38:11qui a été tué
00:38:12lors d'un bal
00:38:12oui
00:38:13il se marrait
00:38:14pendant
00:38:14il se marrait
00:38:15pendant le procès
00:38:17ils n'en avaient rien à faire
00:38:18ils s'en foutaient
00:38:19tout ça n'est pas grave
00:38:21ils s'en foutent
00:38:22ils s'en moquent
00:38:22au maximum
00:38:23ils vont prendre quoi ?
00:38:24ils vont prendre 5 ans
00:38:26ils vont prendre 10 ans
00:38:26ils ne les feront pas
00:38:28parce qu'on leur trouvera des excuses
00:38:29ils auront été sages
00:38:30ils auront été caresser des poneys
00:38:33lors de stages de réintégration
00:38:35etc
00:38:35et on les remettra dehors
00:38:37regardez les gens
00:38:38qui ont vu
00:38:39les violeurs de leur fille
00:38:40ou les assassins de leur fils
00:38:42dehors
00:38:43ils ont fait
00:38:45il y a eu un cas
00:38:46justement
00:38:46un autre jeune homme
00:38:47qui fêtait son anniversaire
00:38:48qui a été tué par deux frères
00:38:49ils ont fait 7 ans de prison
00:38:51pour l'avoir poignardé
00:38:52qu'est-ce que vous voulez ?
00:38:56ils recommenceront en plus
00:38:58ces gens-là
00:38:58il n'y a aucun doute là-dessus
00:38:59ils ont été libérés au bout de 7 ans
00:39:01Serge Guérin
00:39:03effectivement on a
00:39:05comme le disait Arnaud Benedetti
00:39:06tous les dysfonctionnements
00:39:07le procureur qui dit
00:39:09bon ils se sont excusés
00:39:09ça va
00:39:10c'est pas si grave
00:39:11la formation
00:39:14le suivi éducatif
00:39:17il n'y a pas d'éducateur
00:39:18tout le monde s'en fout
00:39:19il y a quelque chose d'un peu étonnant
00:39:22quand même
00:39:22c'est que
00:39:22vous écoutez
00:39:23on est dans une culture
00:39:25de la victimisation permanente
00:39:26tout le monde est victime
00:39:27il y a même un concours
00:39:28moi je suis toujours plus victime que toi
00:39:30et
00:39:31d'une certaine manière
00:39:32les vraies victimes
00:39:33elles ne sont pas victimes
00:39:34il y a quand même quelque chose
00:39:35d'assez étonnant
00:39:35il y a un renversement
00:39:37assez étonnant
00:39:38parce que
00:39:38finalement
00:39:39le délinquant
00:39:41c'est lui la victime
00:39:43et donc du coup
00:39:43la victime n'est pas une victime
00:39:44puisque
00:39:45c'est une victime
00:39:46qui a victimisé
00:39:47et donc du coup
00:39:48la victime finalement
00:39:49d'une certaine manière
00:39:50l'a bien cherché
00:39:50quand vous parlez
00:39:51ça me faisait aussi penser
00:39:52vous savez
00:39:52cette femme qui a été violée
00:39:54et qui avait dit
00:39:55que son violeur était au QTF
00:39:56et donc beaucoup de féministes
00:39:58ont dit
00:39:58c'est pas bien
00:39:58elle aurait pas dû le dire
00:39:59donc du coup
00:40:00c'est plus une victime
00:40:01puisque la personne
00:40:02qui l'a violée
00:40:03d'une certaine manière
00:40:04est plus victime qu'elle
00:40:05donc dans le concours
00:40:06des victimes
00:40:06on finit par perdre
00:40:07un peu en effet
00:40:08cette question toute bête
00:40:09qui s'appelle la justice
00:40:10et de ce point de vue là
00:40:11je suis tout à fait d'accord
00:40:12c'est qu'aussi
00:40:12il y a quand même quelque chose
00:40:14c'est
00:40:14tout le monde doit rendre des comptes
00:40:16et ça fait partie du jeu démocratique
00:40:17on est responsable
00:40:18c'est-à-dire souvent
00:40:19vous savez
00:40:20ça me fait sourire
00:40:20j'entends beaucoup
00:40:21les politiques qui disent
00:40:22en responsabilité
00:40:23plus on est irresponsable
00:40:25plus on dit
00:40:26le monde en responsabilité
00:40:28je trouve ça fascinant
00:40:29c'est quand même des trucs
00:40:30en situation
00:40:32parce qu'on est toujours
00:40:33en situation de quelque chose
00:40:34mais il faudrait quand même
00:40:36les juges
00:40:36le monde judiciaire
00:40:39doit être aussi
00:40:40mis
00:40:41ou
00:40:42être aussi responsable
00:40:43on pourrait évoquer aussi
00:40:47la peine réelle
00:40:50je pense aussi
00:40:50à la maman d'Adrien
00:40:52qui a été assassinée
00:40:54le jour de son 26e anniversaire
00:40:57les suspects ont été condamnés
00:41:00à 15 ans de prison
00:41:01et elle apprend hier
00:41:03qu'au bout de 7 ans
00:41:04il est libéré
00:41:06voilà
00:41:06ils sont libérés
00:41:07ils sont libérés les deux
00:41:08et elle dit
00:41:09je ne comprends pas
00:41:10il a eu 18 permissions de sortie
00:41:12il va se marier
00:41:13il va avoir un enfant
00:41:13nous c'est la perpétuité
00:41:15pour nous
00:41:15je voudrais vous en dire
00:41:16sur ce que disait
00:41:17le discours victimaire
00:41:19c'est un vieux discours
00:41:20en fait
00:41:20ça fait une quarantaine d'années
00:41:22qu'on nous explique
00:41:23et que finalement
00:41:23les délinquants sont délinquants
00:41:27parce que tout simplement
00:41:28la société est responsable
00:41:29de cette délinquance
00:41:31donc à partir du moment
00:41:32où ils sont victimes
00:41:33en effet
00:41:33il ne faut pas
00:41:34les condamner
00:41:36il faut
00:41:37les traiter
00:41:38selon en tout cas
00:41:39les promoteurs de ce discours
00:41:41les causes
00:41:41qui les amèneraient
00:41:42à finalement
00:41:43être des délinquants
00:41:44c'est un vieux discours
00:41:45sauf que
00:41:46c'est un discours qui date
00:41:47des années 70 déjà
00:41:48et que d'ailleurs
00:41:49le syndicat de la magistrature
00:41:50a largement promu
00:41:52et véhiculé
00:41:53condamné et punir
00:41:54c'est pas ça
00:41:55c'est condamné et punir
00:41:56surveillé et punir
00:41:57mais la vérité
00:41:59c'est qu'aujourd'hui
00:41:59on se retrouve
00:42:00d'abord la société française
00:42:01a considérablement évolué
00:42:02par rapport aux années 60
00:42:03et aux années 70
00:42:04elle n'a plus du tout
00:42:05le même visage
00:42:05en l'occurrence
00:42:06et on voit bien
00:42:07que le caractère
00:42:08absolument destructeur
00:42:09de ce discours
00:42:10dans la société
00:42:11dans laquelle
00:42:11nous vivons aujourd'hui
00:42:12et c'est ce qu'on est en train
00:42:14de payer
00:42:14de manière malheureusement
00:42:15très forte
00:42:16on se retrouve
00:42:17après les infos
00:42:18on va parler de Boilem Samsal
00:42:20on va parler littérature
00:42:21ne partez pas
00:42:22vous allez voir
00:42:22c'est passionnant
00:42:24et puis de Chine
00:42:25et de la pédocriminalité
00:42:26avec vous Arnaud Stéphane
00:42:27à tout de suite
00:42:27Sud Radio
00:42:29mettez-vous d'accord
00:42:30Valérie Expert
00:42:31Sud Radio
00:42:34le 10h midi
00:42:35mettez-vous d'accord
00:42:36Valérie Expert
00:42:37et on est ensemble
00:42:40avec vous
00:42:40sur Sud Radio
00:42:41avec Arnaud Benedetti
00:42:42professeur à la Sorbonne
00:42:43je rappelle
00:42:44votre dernier livre
00:42:45aux portes du pouvoir
00:42:46RN Linné
00:42:47déluctable victoire
00:42:47parue chez Michel Laffont
00:42:48et je rappelle également
00:42:50que vous êtes
00:42:50à la tête du comité de soutien
00:42:52avec Noël Lenoir
00:42:53pour la libération
00:42:54de Boilem Samsal
00:42:55on va en parler
00:42:56dans un instant
00:42:57Serge Guérin
00:42:58sociologue
00:42:58votre livre
00:42:59dernier livre
00:43:00et si les vieux aussi
00:43:01sauvaient la planète
00:43:01chez Michalon
00:43:02Arnaud Stéphan
00:43:03fondateur de l'agence
00:43:04La Note de Com
00:43:05spécialiste en communication politique
00:43:07et Anthony Samama
00:43:08maire adjoint
00:43:09du 15e arrondissement
00:43:10de Paris
00:43:11vos coups de coeur
00:43:12vos coups de gueule
00:43:12parlons de Boilem Samsal
00:43:15à chaque fois avec vous
00:43:17et on en parle nous
00:43:17régulièrement ici
00:43:18je me faisais la réflexion
00:43:20en venant ici
00:43:21ça fait maintenant un an
00:43:22que j'en parle
00:43:22à chaque fois
00:43:22que vous m'interrogez
00:43:24dans ce moment
00:43:27écoutez
00:43:28Boilem Samsal
00:43:29nous avons des nouvelles
00:43:31qui sont plutôt préoccupantes
00:43:32sur son état de santé
00:43:34on n'a pas confirmation
00:43:35mais quand même
00:43:35on préfère
00:43:37alerter
00:43:38il semblerait
00:43:39qu'il ait été
00:43:40à nouveau
00:43:41placé à l'hôpital
00:43:42Moustapha
00:43:44bon il y a un bruit
00:43:45qui a couru
00:43:46ces derniers
00:43:47ces derniers
00:43:48ces derniers jours
00:43:49sur une éventuelle
00:43:50libération
00:43:52de
00:43:53de Boilem
00:43:54nous on reste
00:43:55très prudent
00:43:56parce que pour l'instant
00:43:57nous n'avons pas de
00:43:59je vais dire
00:44:00de signaux
00:44:00qui nous permettent
00:44:02de confirmer
00:44:03cette chose
00:44:04je rappelle que nous
00:44:04le 16
00:44:05on sera mobilisés
00:44:07puisque ça fera
00:44:07ça fera un an
00:44:08et surtout le 15
00:44:09puisque le 15
00:44:09le Pen Club
00:44:10va lui remettre
00:44:11le grand prix
00:44:12de la liberté
00:44:13d'expression
00:44:14et on s'est félicité
00:44:15aussi que
00:44:16à la fois le Goncourt
00:44:17l'Académie Goncourt
00:44:18mais aussi
00:44:19le
00:44:20le
00:44:20le
00:44:20le
00:44:21le
00:44:21le
00:44:22le jury du
00:44:22le Renaudot
00:44:23je veux dire
00:44:23lui est
00:44:23remis
00:44:24un prix
00:44:26parce que je crois
00:44:26que c'est extrêmement
00:44:27important de montrer
00:44:28que le monde
00:44:29intellectuel et le monde
00:44:30littéraire se mobilisent
00:44:32c'est je crois
00:44:34ça paraît dérisoire
00:44:35malgré tout
00:44:35ça paraît dérisoire
00:44:37mais c'est absolument
00:44:37essentiel
00:44:38parce que si on ne le fait
00:44:39pas
00:44:39qui le fera
00:44:40s'ils ne le font pas eux
00:44:42qui le fera
00:44:42donc ils le font
00:44:44là plutôt
00:44:44il faut
00:44:45le reconnaître
00:44:47même si je pense que
00:44:48les institutions en France
00:44:49depuis le début
00:44:51n'ont pas été
00:44:52véritablement
00:44:54à la hauteur de l'enjeu
00:44:55que représente
00:44:56cette
00:44:56cette incarcération
00:44:57cette arrestation
00:44:58arbitraire
00:44:59je pense notamment
00:44:59quand je compare
00:45:01avec ce que font les Belges
00:45:02par exemple
00:45:02l'Académie Royale de Belgique
00:45:03qui a élu
00:45:05Boilem Sansal
00:45:06comme l'un de ses membres
00:45:08il y a maintenant
00:45:0815 jours
00:45:09moi j'ai aimé
00:45:10que l'Académie française
00:45:13fasse la même chose
00:45:15lui donne un fauteuil
00:45:16symboliquement
00:45:16cet été je crois
00:45:17un geste fort
00:45:18en l'occurrence
00:45:19mais bon
00:45:20quelle est la réponse
00:45:20de l'Académie française
00:45:21pourquoi ne le font-ils pas ?
00:45:23vous savez
00:45:24Jean-Christophe Ruffin
00:45:25et Alaphine Calcrot
00:45:27ont milité
00:45:28pour qu'il soit fait
00:45:30immédiatement
00:45:31académicien
00:45:33il y a deux réponses
00:45:36des réponses de statut
00:45:37qui me paraissent
00:45:38en effet assez dilatoires
00:45:39en la matière
00:45:40et puis surtout
00:45:40le fait que
00:45:41l'Académie française
00:45:43comme d'autres institutions
00:45:45ont consigné
00:45:47vraisemblablement
00:45:48de ne pas en faire trop
00:45:50pour encore une fois
00:45:52ne pas exaspérer
00:45:53entre guillemets
00:45:54plus qu'ils ne le sont
00:45:55manifestement
00:45:56les autorités algériennes
00:45:57vis-à-vis de la France
00:45:58ce qui nous paraît
00:45:59être une erreur
00:45:59on peut raconter
00:46:00cet échange
00:46:02que nous avons eu
00:46:02ce week-end
00:46:03le 1er novembre
00:46:04où je vous envoie
00:46:04un tweet
00:46:05qu'on m'envoie
00:46:05disant
00:46:06Emmanuel Macron
00:46:07félicite
00:46:07envoyer un message
00:46:08de félicitation
00:46:10au président algérien
00:46:12en ce 1er novembre
00:46:14pour l'indépendance
00:46:15de l'Algérie
00:46:15sauf que le 1er novembre
00:46:16ce n'est pas tout à fait
00:46:17l'indépendance de l'Algérie
00:46:18c'est le début
00:46:20de l'insurrection
00:46:20et puis
00:46:21en vérifiant
00:46:24ce tweet
00:46:26on se rend compte
00:46:27qu'il date de 2019
00:46:28donc on se dit
00:46:29oui ça aurait pu être possible
00:46:31et puis on apprend
00:46:32deux jours après
00:46:32qu'effectivement
00:46:34Emmanuel Macron
00:46:35a bien envoyé
00:46:36un message
00:46:37à M. Théboul
00:46:37à l'occasion
00:46:38du 1er novembre
00:46:40on rappellera
00:46:41que c'est quand même
00:46:41un massacre épouvantable
00:46:42épouvantable
00:46:43avec des femmes
00:46:44des enfants
00:46:45qui ont été massacrés
00:46:45donc pourquoi
00:46:46Emmanuel Macron
00:46:48fait cela ?
00:46:50Emmanuel Macron
00:46:51ça ne vous a pas échappé
00:46:52il essaye tout ?
00:46:53Emmanuel Macron
00:46:54depuis 2016
00:46:55est dans une forme
00:46:57d'assujettissement
00:46:58morale vis-à-vis
00:46:59de l'Algérie
00:47:00c'est quand même lui
00:47:01qui est allé
00:47:03à Alger
00:47:04au moment de sa campagne
00:47:06présidentielle
00:47:07pour
00:47:07dire que la France
00:47:10avait commis des crimes
00:47:11contre l'humanité
00:47:12en Algérie
00:47:13donc bon
00:47:13il est
00:47:14de ce point de vue là
00:47:15dans une espèce
00:47:16de logique
00:47:16qui malheureusement
00:47:17sur le plan mémoriel
00:47:19est extrêmement dangereuse
00:47:21et qui fait qu'on est
00:47:22très affaibli
00:47:23dans le livre
00:47:23de Marc Hendenveld
00:47:24sur l'emprise
00:47:26je crois que c'est
00:47:27dans l'emprise
00:47:28ou sur le curieux
00:47:30monsieur Macron
00:47:31enfin un des deux livres
00:47:31qu'il avait commis
00:47:32sur Emmanuel Macron
00:47:34il raconte
00:47:34le voyage à Alger
00:47:35où Emmanuel Macron
00:47:38il a rencontré
00:47:38des personnages
00:47:39très importants
00:47:41qui ont vraisemblablement
00:47:43donné un petit coup de main
00:47:45on va dire
00:47:45et puis c'est l'endroit aussi
00:47:47où il avait rencontré
00:47:48discrètement
00:47:48un certain
00:47:51Alexandre Djoury
00:47:52qui est en prison
00:47:54en ce moment
00:47:55qu'il avait rencontré
00:47:56lors de ce voyage
00:47:56à Alger
00:47:57Serge Guérin
00:47:58on reste dans la littérature
00:48:00avec vous
00:48:00et on reste en Algérie
00:48:02puisque c'est aujourd'hui
00:48:04la date anniversaire
00:48:05de naissance
00:48:06d'Albert Camus
00:48:08donc
00:48:08en 1913
00:48:09et donc
00:48:11intéressant
00:48:11de tout ce dont on parle
00:48:13parce qu'on est aussi
00:48:13alors Albert Camus
00:48:14c'est
00:48:15évidemment
00:48:16l'auteur
00:48:17l'écrivain
00:48:18extraordinaire
00:48:20il y a un film
00:48:20un des livres
00:48:22qu'il a écrit
00:48:22qui a un de ses plus logiques
00:48:23qui est l'étranger
00:48:23un film qui sur le plan formel
00:48:25d'ailleurs
00:48:25est absolument extraordinaire
00:48:26sur le plan du contenu
00:48:28ça se discute plus
00:48:28mais en tout cas
00:48:29c'est aussi intéressant
00:48:31parce que c'était
00:48:32alors par rapport
00:48:33aux discussions de tout à l'heure
00:48:34j'y pensais
00:48:35quand vous disiez
00:48:35le en même temps
00:48:36Camus avait une phrase
00:48:38une forme
00:48:38il disait
00:48:39une idée n'est pas bonne
00:48:40parce qu'elle est de gauche
00:48:40ou de droite
00:48:40elle est bonne
00:48:41parce qu'elle est bonne
00:48:41ce qui n'est pas inintéressant
00:48:43il se situait plutôt
00:48:45dans une forme de gauche
00:48:46totalement anti-totalitaire
00:48:47ce qui fait qu'il a été traité
00:48:48quasiment de fasciste
00:48:49y compris par
00:48:51par tous les autres
00:48:52toute l'antigensité de gauche
00:48:54qui avait un pouvoir
00:48:55énorme
00:48:56y compris par les gens
00:48:57qui le traitaient de fasciste
00:48:58c'est-à-dire qu'il avait été
00:48:58dans la résistance
00:48:59par des gens type Sartre
00:49:00qui avaient évité
00:49:02disons d'être dans la résistance
00:49:02on va dire les choses comme ça
00:49:04dans ses mémoires
00:49:05Simone de Beauvoir
00:49:07m'a dit
00:49:07on ne l'a pas trouvé
00:49:08c'était trop compliqué
00:49:09pendant que certains
00:49:12faisaient sauter des trains
00:49:13d'autres faisaient des quatre trains
00:49:14je crois que c'est
00:49:17René Char
00:49:17qui était d'ailleurs
00:49:18un de ses grands amis
00:49:20et tout ça
00:49:20et intéressant aussi
00:49:21il raconte dans
00:49:22Le premier homme
00:49:23qui, je le dis pour nos auditeurs
00:49:24est un livre extraordinaire
00:49:25c'est le dernier
00:49:26qui l'a trouvé
00:49:27il n'a pas fini
00:49:27et grâce à Catherine Camus
00:49:29sa fille
00:49:30il est sorti 30 ans plus tard
00:49:31et à un moment donné
00:49:31il raconte qu'en sortant du lycée
00:49:33alors lui il est ici
00:49:34vraiment d'un milieu
00:49:35hyper populaire
00:49:36et ainsi de suite
00:49:36son père est mort
00:49:37très très vite
00:49:37à la guerre
00:49:38et ainsi de suite
00:49:39sa mère était très pauvre
00:49:40et était sourde
00:49:41et malentendante
00:49:42enfin bref
00:49:42tout ça était assez difficile
00:49:44grâce à son professeur
00:49:47Germain
00:49:47qui dit
00:49:48il est extraordinaire
00:49:49il faut l'aider
00:49:50et ainsi de suite
00:49:50il va donc
00:49:51c'était le temps de
00:49:52je vais dire un gros mot
00:49:52de la méritocratie républicaine
00:49:54il y a quelqu'un
00:49:55qui n'avait rien pour lui
00:49:56mais
00:49:56sauf du génie
00:49:57et du travail
00:49:58voilà
00:49:58sort
00:49:58mais donc il raconte dans ce livre
00:50:00qu'à un moment donné
00:50:00il sort du lycée
00:50:01et à chaque fois
00:50:02il s'amusait
00:50:02à aller embêter
00:50:03un épicier du coin
00:50:04et à un peu abîmer ses trucs
00:50:05lui voler des choses
00:50:06puis un jour il a dit
00:50:07puis un jour
00:50:07on est allé faire ça
00:50:08on s'est fait casser la gueule
00:50:10par trois gars
00:50:11que l'épicier avait payé
00:50:12il dit
00:50:13on n'a jamais recommencé
00:50:14peut-être que cela
00:50:15a servi de leçon
00:50:16donc c'est intéressant
00:50:17par rapport à ce dont on parlait
00:50:18sur la justice institutée
00:50:20donc on voit que
00:50:20par ailleurs
00:50:21Camus est d'une actualité totale
00:50:24moi c'est mon frère d'âme
00:50:25il m'aide à penser
00:50:26un peu tous les jours
00:50:27mais au-delà de ça
00:50:28quand on regarde
00:50:29je me demande
00:50:29comment il regarderait
00:50:30le monde aujourd'hui
00:50:31et comment il regarderait
00:50:32ce qu'on appelle
00:50:33la gauche aujourd'hui
00:50:33je pense qu'il serait
00:50:34on ne fait pas parler les morts
00:50:35mais il serait assez catastrophé
00:50:37en tout cas
00:50:37j'enjoins nos auditeurs
00:50:40à le lire
00:50:41à lire Camus
00:50:41et à penser
00:50:42parce que c'est aussi
00:50:43une école de la nuance
00:50:44et je dirais même
00:50:45de la modestie
00:50:45et ce gars-là
00:50:46qui était quand même un génie
00:50:47qui travaillait comme un dingue
00:50:48et aussi écrivait
00:50:49de manière formidable
00:50:50et c'était à une période
00:50:51où on écrivait beaucoup d'ailleurs
00:50:52donc il y a aussi
00:50:52toutes les correspondances
00:50:53alors il y a celle
00:50:54extraordinaire
00:50:55avec Maria Casares
00:50:56formidable
00:50:56magnifique
00:50:57incroyable
00:50:58les deux
00:50:59Maria Casares
00:51:00qui est espagnole
00:51:01qui écrit de manière
00:51:02mais c'est sublime
00:51:03et les deux
00:51:04s'écrivent de manière géniale
00:51:05mais là aussi
00:51:05il y avait Sartre Camus
00:51:06enfin je dirais à l'époque
00:51:07c'était
00:51:08c'était la formule
00:51:09non c'était avec Aron
00:51:10c'était avec Aron
00:51:11tort avec Aron
00:51:12tort avec Sartre
00:51:14plutôt raison
00:51:15avec Aron
00:51:16mais Camus
00:51:17c'était exactement
00:51:17la même chose
00:51:18et il se détestait
00:51:20depuis le début
00:51:21y compris parce qu'ils avaient
00:51:22fait des choix
00:51:22au moment où il fallait
00:51:23faire des choix
00:51:24que n'avait pas fait Sartre
00:51:25et puis il y avait aussi
00:51:26sans doute de la part de Sartre
00:51:27un mépris de classe
00:51:28lui qui parlait
00:51:29au nom de la gauche
00:51:30avait un certain mépris
00:51:31pour ce petit pauvre
00:51:32et ainsi de suite
00:51:33y compris d'ailleurs
00:51:34qui était né en Algérie
00:51:35donc il y avait un double mépris
00:51:36aussi derrière tout ça
00:51:37il faut aussi rappeler ça
00:51:38on parle littérature
00:51:39sur Sud Radio
00:51:40et c'est très bien
00:51:40il y a d'ailleurs
00:51:41un passage magnifique
00:51:42dans le premier
00:51:43vous parliez
00:51:44de monsieur Germain
00:51:46son instituteur
00:51:47effectivement
00:51:47donc il propose
00:51:49de donner des cours
00:51:50du soir
00:51:50à Albert Camus
00:51:51parce que sa grand-mère
00:51:52voulait qu'il aille travailler
00:51:53pour gagner des sous
00:51:54parce qu'effectivement
00:51:55ils étaient très pauvres
00:51:56et donc le professeur
00:51:58accompagne
00:51:59Albert Camus
00:52:00il lui dit
00:52:00amène-moi voir ta grand-mère
00:52:01je vais la convaincre
00:52:02il faut pas que tu travailles
00:52:03il faut que tu continues l'école
00:52:05et t'inquiète pas
00:52:05je te donnerai des cours
00:52:06du soir
00:52:07et donc il va
00:52:08chez la grand-mère
00:52:09d'Albert Camus
00:52:10il essaye de la convaincre
00:52:12il finit par le faire
00:52:13et à la fin
00:52:14il s'apprête à partir
00:52:15la grand-mère
00:52:16le rattrape par le col
00:52:17elle lui dit
00:52:17mais attendez
00:52:18vous avez proposé
00:52:19de donner des cours
00:52:19du soir à Albert Camus
00:52:20moi j'ai pas de quoi
00:52:21vous payer
00:52:21je suis très pauvre
00:52:22et elle a cette phrase
00:52:23extraordinaire
00:52:24monsieur Germain répond
00:52:26ne vous inquiétez pas
00:52:28il m'a déjà payé
00:52:29c'est montrer toute la gratitude
00:52:30qu'il avait pour Louis Germain
00:52:32son instituteur
00:52:33à l'heure où
00:52:34c'est aussi actuel
00:52:35on voit effectivement
00:52:36que certains
00:52:37sont très ingrats
00:52:38envers ceux qui les ont fait
00:52:39on se souhaite à tous
00:52:40de rencontrer
00:52:41au moins une fois
00:52:43dans sa vie
00:52:43un Louis Germain
00:52:44et pareil
00:52:45on se souhaite
00:52:45nous qui sommes enseignants
00:52:46d'avoir de temps en temps
00:52:48été un peu le Germain de quelqu'un
00:52:50on se retrouve dans un instant
00:52:52vous parlerez encore
00:52:54un petit peu de littérature
00:52:55puis on parlera de Chine
00:52:56de la pédophilie
00:52:57peut-être de l'hypocrisie
00:52:58et aussi de tout ce débat
00:52:59à tout de suite
00:53:00Sud Radio
00:53:01mettez-vous d'accord
00:53:02Valérie
00:53:03Sud Radio
00:53:05le 10h midi
00:53:06mettez-vous d'accord
00:53:07Valérie Expert
00:53:08dans un instant
00:53:09on va parler de Chine
00:53:10avec vous
00:53:11Arnaud
00:53:13Arnaud
00:53:13absolument
00:53:14Arnaud
00:53:15Arnaud
00:53:15Anthony
00:53:16vous vouliez vous
00:53:17faire un coup de gueule
00:53:19c'est la semaine
00:53:20des prix
00:53:22des prix littéraires
00:53:23et c'est vrai
00:53:24qu'il y a un point commun
00:53:25et je vous encourage
00:53:26à écouter l'émission
00:53:27le coup de coeur des libraires
00:53:28dimanche avec Gérard Collard
00:53:30puisqu'on en a parlé
00:53:30donc votre coup de gueule
00:53:32c'est sur l'autofiction
00:53:33exactement
00:53:34cette rentrée littéraire
00:53:35qui prime plusieurs romans
00:53:37qui sont des grandes sagas
00:53:39familiales d'autofiction
00:53:40il y a évidemment
00:53:41Mauvigné
00:53:42qui a eu le concours
00:53:42avec la maison vide
00:53:43qui est une grande saga familiale
00:53:45il y a eu Emmanuel Carrère
00:53:46avec Colcause
00:53:47qui raconte l'histoire
00:53:48de sa mère
00:53:49il y a eu
00:53:50évidemment aussi
00:53:51Natacha Apana
00:53:52La nuit au coeur
00:53:53qui raconte un phénomène
00:53:54d'emprise
00:53:54qu'elle a vécu
00:53:55c'est des très beaux textes
00:53:56particulièrement celui de Carrère
00:53:58et donc le problème
00:53:59n'est pas la qualité
00:54:00le problème
00:54:01c'est que derrière
00:54:01ces autofictions
00:54:02c'est en réalité
00:54:03la mort de l'imagination
00:54:04et moi je crois
00:54:05qu'en réalité
00:54:06la beauté de la littérature
00:54:07et de l'art romanesque
00:54:08singulièrement
00:54:09c'est justement
00:54:10de permettre
00:54:11à l'imagination
00:54:12de se développer
00:54:12c'est d'ouvrir des portes
00:54:13et non pas de tendre
00:54:14des miroirs
00:54:15Albert Camus
00:54:16on en parlait
00:54:16disait que justement
00:54:18créer c'est vivre deux fois
00:54:19et Romain Garry ajoutait
00:54:21j'écris pour aller
00:54:22chez les autres
00:54:23c'est ça la beauté
00:54:24de la littérature
00:54:25c'est aller chez les autres
00:54:26et à l'heure
00:54:26de la cancel culture
00:54:27aujourd'hui
00:54:28on nous dit
00:54:28qu'un acteur
00:54:29n'a pas le droit
00:54:30de jouer un rôle
00:54:31qu'il n'a pas vécu
00:54:33lui-même
00:54:33je pense à Tom Hanks
00:54:34par exemple
00:54:35qui disait
00:54:35regretter avoir joué
00:54:36des homosexuels
00:54:37parce que lui-même
00:54:37ne l'était pas
00:54:38alors on essaye
00:54:39de cancel
00:54:40un certain nombre
00:54:41de titres
00:54:41de romans
00:54:43parce que justement
00:54:44on n'a pas vécu
00:54:45ce qu'on raconte
00:54:46je crois que c'est
00:54:47la beauté
00:54:47de la littérature
00:54:48de l'imagination
00:54:49justement
00:54:49de pouvoir
00:54:50se mettre
00:54:51dans la peau
00:54:52d'un autre
00:54:52de pouvoir
00:54:53se mettre
00:54:53dans la peau
00:54:54d'un paysan
00:54:54du 18ème siècle
00:54:55quand on est
00:54:56un urbain
00:54:56du 21ème siècle
00:54:57de se mettre
00:54:57dans la peau
00:54:58d'une femme
00:54:58quand on est un homme
00:54:59de se mettre
00:55:00dans la peau
00:55:00d'une personne
00:55:01de couleur noire
00:55:02quand on est blanc
00:55:03et c'est
00:55:04je crois
00:55:04ce qui fait
00:55:05la grandeur
00:55:06la beauté
00:55:06de la littérature
00:55:07de mettre
00:55:07l'imagination
00:55:08au pouvoir
00:55:09et d'ouvrir
00:55:10effectivement
00:55:10des mondes
00:55:11au lieu de se fermer
00:55:12vers soi
00:55:12vous avez
00:55:15aujourd'hui
00:55:16ce qu'on appelle
00:55:16des sensitivity readers
00:55:18dans des gens
00:55:19qui voient
00:55:21s'il n'y a pas matière
00:55:22dans un texte
00:55:23à offenser
00:55:24une catégorie
00:55:24ou une autre
00:55:25mais c'est vrai
00:55:26qu'on est de plus en plus
00:55:27sur
00:55:27aux Etats-Unis
00:55:28ils vont être
00:55:28rechoumedus
00:55:28ma vie
00:55:31ma mère
00:55:31mon cancer
00:55:32mon viol
00:55:34il y a un moment
00:55:36je suis victime
00:55:37là aussi
00:55:37je me raconte
00:55:39comme victime
00:55:39vous savez
00:55:40c'est déjà ça
00:55:41dans le cinéma
00:55:41de plus en plus
00:55:42le cinéma
00:55:43c'était l'histoire
00:55:44de quelqu'un
00:55:45qui écrit
00:55:46un film
00:55:46sur quelqu'un
00:55:47qui fait un film
00:55:48qui écrit un film
00:55:49lui-même
00:55:49et on était dans
00:55:50une ellipse totale
00:55:51combien de fois
00:55:52ça a été fait
00:55:52combien de fois
00:55:53on a vu
00:55:53des séries
00:55:54sur des gens
00:55:55qui font une série
00:55:56eux-mêmes
00:55:56au bout d'un moment
00:55:58ça suffit
00:55:58en effet
00:55:59moi je plussoie
00:56:01complètement
00:56:01à ce que vous venez
00:56:02de dire
00:56:02je trouve ça très beau
00:56:03en plus
00:56:03ce que vous avez dit
00:56:04et qu'en effet
00:56:06la littérature
00:56:07on a des chocs
00:56:09littéraires
00:56:10je me souviens
00:56:11des cerfs-volants
00:56:13c'est des cerfs-volants
00:56:14de Romain Garry
00:56:16qui m'avait
00:56:16bouleversé
00:56:17un des derniers romans
00:56:18qu'il a écrit
00:56:19bouleversé
00:56:19j'avais adoré ce roman
00:56:20et j'avais adoré
00:56:22après j'étais parti
00:56:23sur évidemment
00:56:23plein d'auteurs
00:56:24mais celui-là
00:56:25en particulier
00:56:26m'avait beaucoup marqué
00:56:27on a des rendez-vous
00:56:28comme ça
00:56:28avec des ouvrages
00:56:29qui vous tiennent
00:56:30à cœur
00:56:31j'avais adoré
00:56:31évidemment
00:56:32le facteur humain
00:56:33de Graham Greene
00:56:34et après j'avais lu
00:56:35la correspondance
00:56:36de Graham Greene
00:56:36qui était une très belle
00:56:37correspondance
00:56:37voilà
00:56:39mais on a des rendez-vous
00:56:40comme ça
00:56:40avec des livres
00:56:41et la littérature
00:56:41c'est ça en fait
00:56:42c'est ça
00:56:43et c'est lire des choses
00:56:45des textes
00:56:45avec lesquels
00:56:46on n'est pas forcément d'accord
00:56:47c'est ce que dénonçait
00:56:49Johann Svar
00:56:49alors entre autres
00:56:50il disait aussi
00:56:51qu'il était sidéré
00:56:53de voir que des jeunes
00:56:54qui se dessinaient
00:56:55au métier d'enseignant
00:56:56ne lisent plus
00:56:56ils lisent des résumés
00:56:58de livres
00:56:58il dit c'est vrai
00:56:59je peux le prouver
00:57:00et puis aujourd'hui
00:57:01ça rejoint
00:57:02les réseaux sociaux
00:57:03c'est-à-dire qu'on est
00:57:03dans des algorithmes
00:57:04qui vous proposent des choses
00:57:06avec lesquelles vous serez d'accord
00:57:07et les livres c'est pareil
00:57:08vous allez vers des choses
00:57:09avec lesquelles vous serez
00:57:11le livre
00:57:12de toute façon
00:57:13c'est un effort de concentration
00:57:14pour lire un livre
00:57:15il faut se concentrer
00:57:16il faut se ramasser
00:57:18sur soi-même
00:57:18et être se confronter
00:57:20à un texte
00:57:20à la difficulté d'ailleurs
00:57:21d'un texte
00:57:22et on le voit très bien
00:57:22avec un certain nombre
00:57:24d'étudiants
00:57:25ils ont de plus en plus
00:57:26de difficultés
00:57:26à pouvoir prendre un livre
00:57:28le lire
00:57:28et le lire de bout en bout
00:57:30je ne parle même pas
00:57:30mais c'est une
00:57:32c'est une
00:57:32c'est une
00:57:33c'est une
00:57:34moi j'enseigne dans des matières
00:57:35littéraires
00:57:36donc en l'occurrence
00:57:36l'histoire
00:57:37c'est une matière littéraire
00:57:38on le voit très bien
00:57:39bien sûr
00:57:40c'est incroyant
00:57:41c'est
00:57:42alors
00:57:43Chine
00:57:44moi j'avoue qu'entre le début
00:57:45de la semaine
00:57:46et la fin de la semaine
00:57:47j'ai un petit peu évolué
00:57:50dans mon
00:57:51dans mon jugement
00:57:52et
00:57:52et que ce
00:57:53chine bashing
00:57:55quelque part
00:57:56chine bashing
00:57:57je vais le noter
00:57:59pour mon agence
00:58:00m'interroge
00:58:03m'interroge
00:58:04quand même
00:58:04parce qu'il y a une
00:58:04hypocrisie
00:58:06on en a un petit peu parlé hier
00:58:07mais vous voulez revenir là-dessus
00:58:08qui se fait vraiment jour
00:58:09l'hypocrisie qui se fait jour
00:58:11c'est que
00:58:11on commence l'histoire
00:58:12on se rappelle
00:58:13c'est
00:58:13Chine
00:58:14qui est une société
00:58:15qui vend
00:58:16de la fast fashion
00:58:17mais pas seulement
00:58:17qui a aussi
00:58:18qui vend plein d'autres
00:58:19c'est une plateforme
00:58:19qui vend plein d'autres objets
00:58:20et tout d'un coup
00:58:21crime ultime
00:58:22non seulement
00:58:23ils vendent de la fast fashion
00:58:24ils vont ouvrir en plein Paris
00:58:25au BHV
00:58:27mais
00:58:27ils vendent aussi
00:58:28des poupées
00:58:29à caractère sexuel
00:58:30favorisant
00:58:31la pédopornographie
00:58:33et donc
00:58:35ils étaient
00:58:36immédiatement
00:58:37fait
00:58:38ils étaient coupables
00:58:39bon très bien
00:58:40on s'aperçoit cependant
00:58:41que
00:58:41ah bah non
00:58:42ils ne sont pas tout seuls
00:58:43il y a aussi
00:58:43Temu
00:58:44Wish
00:58:45on sait qu'Amazon
00:58:46a eu des problèmes
00:58:47avec cette même
00:58:48cette même poupée
00:58:49et puis
00:58:50on ne le dira pas ici
00:58:52parce que nous sommes
00:58:52des gens gentils
00:58:53il y a aussi
00:58:53une célèbre plateforme française
00:58:55qui vend
00:58:56cette
00:58:57cette poupée
00:58:58cette poupée
00:58:59et donc
00:58:59tout d'un coup
00:59:00le ministre
00:59:02Lescure
00:59:04explique que
00:59:04de toute façon
00:59:05ce sont des gens
00:59:06qui vendent des t-shirts
00:59:07à 1 euro
00:59:08donc
00:59:08on met un signe égal
00:59:10entre ces deux choses
00:59:11en réalité
00:59:11qu'est-ce que nous dit
00:59:12cette affaire de la poupée
00:59:13elle nous dit
00:59:14que
00:59:14les gens
00:59:15s'adaptent
00:59:17aux technologies
00:59:17pour pouvoir
00:59:18comment dire
00:59:20exprimer
00:59:22ou
00:59:22se débrouiller
00:59:23pour pouvoir
00:59:25avoir les objets
00:59:26qu'ils désirent
00:59:27en utilisant
00:59:28cette technologie
00:59:29voilà
00:59:29ils utilisent
00:59:30la technologie
00:59:31pour leur propre tropisme
00:59:32qu'est-ce qui se passe
00:59:33vous avez en vérité
00:59:34un seul fournisseur
00:59:36de cette poupée
00:59:36qui fabrique
00:59:37à Hong Kong
00:59:39parce que
00:59:40à la base
00:59:40c'est le marché asiatique
00:59:43qui est très friand
00:59:43de ces poupées
00:59:44horribles
00:59:45et bien
00:59:46il se trouve que
00:59:47non seulement
00:59:48les gens ont trouvé
00:59:50le moyen
00:59:50par ces plateformes
00:59:51mais c'est la mondialisation
00:59:52et l'aspect
00:59:54complètement délirant
00:59:55aujourd'hui
00:59:56de ces plateformes
00:59:57ce sont des
00:59:58marketplaces
00:59:59donc en vérité
00:59:59pour expliquer
01:00:00ce sont des magasins
01:00:01dans le site
01:00:02d'une grande enseigne
01:00:04et ce sont des millions
01:00:06de produits
01:00:07des millions de produits
01:00:08et évidemment
01:00:09ils ont trouvé ce moyen-là
01:00:10pour se fournir
01:00:11avec ces poupées
01:00:14mais la question
01:00:15qu'il faut se poser
01:00:16c'est
01:00:16comment 10 000 personnes
01:00:18ont acheté ces poupées
01:00:19la vraie question
01:00:21c'est ça
01:00:22c'est 10 000 personnes
01:00:23ont acheté ces poupées
01:00:24c'est pas précisé
01:00:26mais il y a 10 000 poupées
01:00:27qui ont été achetées
01:00:28via ces plateformes
01:00:31ce qui est complètement délirant
01:00:33c'est qu'on va mettre
01:00:34le nom de Chine
01:00:35en avant
01:00:36alors que ce sont
01:00:37toutes ces plateformes
01:00:38qui sont totalement
01:00:39acceptées par les français
01:00:41il y a un sondage
01:00:42très intéressant
01:00:43qui est sorti
01:00:43dans la revue
01:00:43L'Hémicycle
01:00:44qui nous dit quoi ?
01:00:45qui nous dit
01:00:45les français sont conscients
01:00:47que tout ça est fabriqué
01:00:48dans des conditions
01:00:49environnementales
01:00:51et sociales
01:00:52qui sont catastrophiques
01:00:53en revanche
01:00:53ils sont plus de 70%
01:00:55à acheter sur ces plateformes
01:00:56et chez les jeunes
01:00:57on est à plus de 88%
01:00:59la difficulté
01:01:00ce n'est pas
01:01:01d'aller ouvrir
01:01:01les produits de Chine
01:01:02en se disant
01:01:03tiens
01:01:04on va les emmerder
01:01:05parce qu'il n'y a pas d'autres termes
01:01:06c'est vraiment
01:01:06pour les emmerder
01:01:09d'aller faire des manifestations
01:01:10devant le BHV
01:01:11la question c'est
01:01:12comment on s'occupe
01:01:15en vérité
01:01:16des gens
01:01:16qui ont commandé
01:01:17ces poupées
01:01:18c'est pas le site
01:01:19parce que
01:01:20sur des millions
01:01:21et des millions de produits
01:01:22ils n'ont pas bien contrôlé
01:01:24d'accord
01:01:24ils n'ont pas bien contrôlé
01:01:25mais ce sont les gens
01:01:26qui ont commandé
01:01:27et moi j'aimerais savoir
01:01:28qu'est-ce que va donner
01:01:29la suite
01:01:30c'est-à-dire les gens
01:01:31dont on a chopé
01:01:32par exemple à Marseille hier
01:01:33la poupée
01:01:33comment il va être suivi
01:01:34ce monsieur
01:01:35est-ce que son nom
01:01:36est déjà sorti
01:01:37dans d'autres affaires
01:01:38est-ce qu'on va essayer
01:01:38de remonter des filières
01:01:39comment il a été au courant
01:01:41que cette poupée
01:01:41était vendue
01:01:42sur cette plateforme-là
01:01:43est-ce qu'il y a des réseaux
01:01:44qui disent aux gens
01:01:45tiens au fait
01:01:45tu peux aller trouver
01:01:46ta poupée
01:01:47sur les réseaux
01:01:48mais c'est ça
01:01:48qui est intéressant
01:01:49pas des gens
01:01:50un détournement
01:01:52d'objectifs
01:01:54c'est-à-dire la plateforme
01:01:54Chine vend
01:01:55des dizaines
01:01:56et des dizaines
01:01:57et des dizaines
01:01:57de millions
01:01:58de produits
01:01:58qui vont à la fois
01:02:00du zip tight
01:02:01au masque
01:02:02pour le carnaval
01:02:03à malheureusement
01:02:03cette poupée
01:02:04c'est comme
01:02:04quand on a découvert
01:02:05que Chine vendait
01:02:06des couteaux
01:02:07et des machettes
01:02:07vous allez sur
01:02:08ses discounts
01:02:10Amazon et autres
01:02:12il faut quand même
01:02:12se souvenir
01:02:13et dans la rue aussi
01:02:14je vais parler
01:02:16un peu d'histoire
01:02:17à ce moment-là
01:02:20il aurait fallu
01:02:20interdire
01:02:21les catalogues
01:02:22des Trois Suisses
01:02:23et de La Redoute
01:02:24parce que
01:02:25de mon temps
01:02:25les premiers émoins
01:02:27des jeunes garçons
01:02:27c'était sur ces catalogues-là
01:02:29et voilà
01:02:29c'est quelquefois
01:02:30qui jouait un peu
01:02:31sur les ambiguïtés
01:02:31il y a deux sujets
01:02:32le premier sujet
01:02:33en effet
01:02:34c'est cette poupée
01:02:35absolument scandaleuse
01:02:37qui a été achetée
01:02:38par 10 000 personnes
01:02:39donc ça en effet
01:02:40je n'avais pas ce chiffre
01:02:41mais c'est tout à fait
01:02:42quand même préoccupant
01:02:43en l'occurrence
01:02:43et puis il y a
01:02:45l'autre sujet
01:02:45c'est que
01:02:46c'est le succès
01:02:47de ces plateformes
01:02:48en général
01:02:48parce qu'en effet
01:02:50c'est quand même
01:02:51des plateformes
01:02:51qui rencontrent
01:02:53les consommateurs
01:02:54et pourquoi ça marche
01:02:56parce que tout simplement
01:02:57ils produisent pas cher
01:02:58ils vendent pas cher
01:02:59et parce qu'ils vendent pas cher
01:03:01parce que ça a été produit
01:03:02pas cher
01:03:02donc ça nous renvoie
01:03:03à deux sujets
01:03:05le premier sujet
01:03:07c'est le contrôle
01:03:08de la globalisation
01:03:08et de la mondialisation
01:03:09comment on fait
01:03:10moi personnellement
01:03:11je n'ai pas de réponse
01:03:12les autorités françaises
01:03:14nous disent
01:03:14oui on va
01:03:16stopper 200 000 colis
01:03:19je crois hier
01:03:19à Charles de Gaulle
01:03:22tous les colis sont bloqués
01:03:24tous les colis chines
01:03:25sont bloqués
01:03:26en ce moment
01:03:27tous les colis sont bloqués
01:03:27mais quand même
01:03:28ils se retournent maintenant
01:03:28devant la commission européenne
01:03:29en demandant
01:03:31aux instances européennes
01:03:32de prendre des mesures
01:03:34mais je ne suis pas du tout sûr
01:03:34qu'ils soient suivis
01:03:35en la matière
01:03:36et deuxième sujet
01:03:37c'est que
01:03:38c'est la production
01:03:39la France
01:03:39c'est désindustrialisé
01:03:40il faut le rappeler
01:03:41c'est la question du textile
01:03:43notamment
01:03:44c'est la question du coût
01:03:45du travail également
01:03:46c'est tout ça
01:03:46que pose finalement
01:03:48aujourd'hui
01:03:48le fait que
01:03:49ces plateformes
01:03:50connaissent un succès certain
01:03:52il y a quand même
01:03:52une contradiction
01:03:53assez extraordinaire
01:03:55les français globalement
01:03:56sont contre
01:03:57la mondialisation
01:03:58et ainsi de suite
01:03:58et la pratique
01:04:00mais avec une jouissance
01:04:02absolue
01:04:02donc on est tous
01:04:03en contradiction
01:04:04en disant
01:04:04mais c'est embêtant
01:04:05il n'y a pas d'usine
01:04:06c'est embêtant
01:04:07il n'y a plus d'ouvriers
01:04:08c'est embêtant
01:04:09et en même temps
01:04:09on y va
01:04:10donc du coup
01:04:11les français
01:04:13sont des formidables
01:04:14soutiens
01:04:15à la mondialisation
01:04:16contrairement
01:04:16parce qu'ils passent leur vie
01:04:18je ne porte pas de jugement
01:04:19c'est un fait
01:04:20c'est factuel
01:04:21mais évidemment
01:04:22tout ça est lié
01:04:23en grande partie
01:04:24au prix
01:04:25mais n'empêche que
01:04:26sachant
01:04:27y compris quand on dit
01:04:28je reviens à mes sujets
01:04:29mais quand on dit
01:04:30les jeunes sont écolos
01:04:31et ainsi de suite
01:04:31ça ne pose aucun problème
01:04:33d'acheter majoritairement
01:04:34dans des endroits
01:04:34qui viennent de très loin
01:04:36dans des conditions
01:04:36de fabrication abominables
01:04:38et ainsi de suite
01:04:38donc c'est aussi
01:04:39toutes les contradictions
01:04:40finalement la consommation
01:04:41est l'expression même
01:04:42de la contradiction
01:04:43les auditeurs demandent
01:04:44pourquoi vous ne donnez pas
01:04:44le nom de la plateforme
01:04:45il faut dire que les poupées
01:04:46ont été retirées
01:04:47de la vente
01:04:48on commence par un C
01:04:50très rapidement
01:04:52oui moi je crois qu'il faut
01:04:53effectivement faire de l'éducation
01:04:54de la pédagogie
01:04:55pour inciter les gens
01:04:56à ne pas consommer
01:04:57sur ces plateformes
01:04:58et privilégier
01:04:58plutôt le made in France
01:04:59mais la morale ça ne marche pas
01:05:01le combat il est perdu d'avance
01:05:03quand on a des fringues
01:05:03qui coûtent trois fois moins cher
01:05:05pour beaucoup de gens
01:05:06le combat il est perdu d'avance
01:05:07parce qu'il y a des problématiques
01:05:08de pouvoir d'achat
01:05:09et donc le rôle des autorités
01:05:11c'est pas tant de faire
01:05:12cette espèce de morale
01:05:13à longueur de journée
01:05:13c'est de mettre des droits de douane
01:05:16et de ne pas accepter
01:05:18des produits sur notre sol
01:05:19qui concurrencent à ce point
01:05:21de manière déloyale
01:05:22les produits français
01:05:24qui ne respectent pas
01:05:25nos normes environnementales
01:05:26qui ne respectent pas
01:05:27nos normes de production
01:05:27qui ne respectent pas
01:05:29tout un tas de normes sociales
01:05:30et donc on doit en effet
01:05:32accepter quand on est les autorités
01:05:33que des produits
01:05:34qui sont à l'issue
01:05:36c'est fini
01:05:37dans un instant
01:05:38on reçoit Bernard Montiel
01:05:40pour une nouvelle émission
01:05:42sur les animaux
01:05:43sur France 3
01:05:43à tout de suite
01:05:44Sud Radio
01:05:45Parlons Vrai
01:05:47Parlons Vrai
01:05:47Sud Radio
01:05:48Parlons Vrai
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