Passer au player
Passer au contenu principal
Rechercher
Se connecter
Regarder en plein écran
Like
Favori
Partager
Plus
Ajouter à la playlist
Signaler
«Strictement invotable» : Gérard Larcher sonne l'alarme sur un budget jugé «mortel pour la France»
Europe 1
Suivre
il y a 2 semaines
Catégorie
🗞
News
Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Europe 1 Soir, 19h-21h, Pierre de Villeneuve.
00:04
Dernière partie de la première heure d'Europe 1 Soir avec Catherine Ney et Antonin André.
00:10
Peu importe les personnes qui sont dans le public de l'hémicycle de l'Assemblée Nationale ou du Sénat,
00:16
les débats parlementaires continuent sur le budget, notamment.
00:20
Gérard Larcher, président du Sénat, était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin sur CNews et Europe 1.
00:25
Il estime que son parti, l'ÉLR, ne peut pas voter le budget en l'État.
00:28
Un tel budget en l'État est strictement invotable.
00:31
En tous les cas, pour ceux qui se réclament de valeurs libérales, de compétitivité
00:38
et, allez dire, d'une politique sociale alimentée par la richesse créée.
00:43
Bon, ce n'est pas étonnant de la part de Gérard Larcher, mais est-ce que ça va être comme ça jusqu'en 2027 ?
00:48
Il y a de fortes chances parce que, tant que l'abeille est dans la main, elle ne risque rien.
00:53
Mais tant que le budget est dans la main des députés, il risque tout.
00:55
Et notamment, d'être transformé en une forme de calcul ubuesque,
01:01
qui, d'ailleurs, dont les députés eux-mêmes ne savent pas le chiffrer,
01:05
et qui potentiellement est mortel pour la France,
01:07
parce qu'à l'arrivée des dépenses qui ont été votées supplémentaires,
01:11
et des déséquilibres budgétaires, on va arriver à au-delà de 5% de déficit.
01:16
Donc, effectivement, dans la négociation très compliquée que le corps nu a avec le Parti Socialiste,
01:21
on attend avec impatience que le Sénat, qui a la réputation de travailler sérieusement,
01:27
d'ailleurs sur tous les sujets, dans le calme,
01:30
remette de la rationalité et de l'équilibre budgétaire dans cette feuille de route,
01:34
qui, c'est vrai, court le risque de casser le peu de croissance que la France a encore,
01:38
si on alourdit la fiscalité dans des proportions telles que celles que est en train de mettre en œuvre le Parti Socialiste.
01:44
On n'est pas rentré dans le détail, mais vous avez dit relation compliquée entre le corps nu et les socialistes.
01:48
Est-ce qu'il n'y a pas un autre mot pour compliquer ?
01:52
Pour le coup, c'est vrai qu'en abandonnant le 49-3,
01:54
et en voulant arriver à un budget voté,
01:58
Sébastien Lecornu privilégie sa relation avec les socialistes,
02:02
à tel point qu'il y a un amendement qui a été voté par l'hémicycle
02:06
sur une hausse de la CSG du Capital pour les classes moyennes supérieures,
02:10
2,8 milliards d'euros, c'est beaucoup d'argent.
02:12
Et pour arriver à faire voter ce texte,
02:16
Sébastien Lecornu s'est entendu, il a dealé avec les socialistes,
02:19
et ensuite, d'une certaine façon, même s'il ne le dirait pas comme ça,
02:23
il a tordu le bras à Gabriel Attal pour que des députés Renaissance
02:26
apportent le nombre de voix suffisantes qui manquaient pour l'adoption,
02:30
pour permettre l'adoption de certains membres.
02:31
Même s'ils sont pour certains libéraux.
02:33
Et donc, cette illustration, si vous voulez,
02:36
montre à quel point c'est vrai que Sébastien Lecornu n'a pas d'autre choix
02:39
que de céder beaucoup aux socialistes.
02:41
Et c'est coûteux.
02:42
Oui, mais que veulent-ils les socialistes ?
02:43
Parce qu'on voit aujourd'hui qu'ils ne peuvent plus,
02:46
à la fois le RN et LFI,
02:49
épuiser leur capacité de déposer une motion de censure.
02:53
Donc, les seuls qui peuvent déposer une motion de censure
02:56
et qui pourraient vraiment faire tomber le Premier ministre,
02:59
ce sont les socialistes.
03:00
Donc, s'ils déposaient une motion de censure,
03:02
c'est sûr que là, LFI voteraient la motion de censure,
03:04
puisque ce qu'ils veulent, c'est une dissolution.
03:06
Ou peut-être même Mme Le Pen, qui elle aussi veut la dissolution.
03:10
Donc, on les ménage, enfin c'est horrible.
03:12
Bon, mais je veux dire, c'est eux,
03:14
aujourd'hui, pour faire tomber Lecornu,
03:16
ça ne peut être qu'une motion de censure déposée par les socialistes.
03:19
La question, c'est qu'est-ce qui les retient, justement, de censure ?
03:22
Jusqu'où va le deal, en fait, Antonin ?
03:25
C'est ça ?
03:26
C'est vraiment de l'horlogerie.
03:29
C'est très très précis ce qu'est d'obtenir Lecornu.
03:31
Je pense néanmoins qu'Olivier Faure est un soldat politique, avant tout,
03:36
et il a besoin d'avoir un gain politique.
03:39
Et dans sa guerre budgétaire,
03:42
il a besoin d'avoir une victoire qui parle au peuple de gauche.
03:46
Et il est possible qu'il arrive sur le PLFSS.
03:49
C'est-à-dire que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
03:52
qui comporte le gel de la réforme des retraites,
03:56
l'abandon du gel des minima sociaux,
03:58
l'abandon du gel des retraites,
04:01
je pense que les socialistes vont le voter.
04:02
Et donc vont faire adopter ce texte à l'Assemblée.
04:04
On verra ce que le Sénat, on dira.
04:06
En revanche, sur le budget, c'est beaucoup plus compliqué.
04:08
Et là, je vois mal comment le budget peut passer.
04:11
Et donc, il passerait par une loi spéciale.
04:13
Mais à l'arrivée, ce qui intéresse Olivier Faure,
04:15
c'est de pouvoir avoir suffisamment de gains politiques,
04:17
et on le mesure à l'agacement de LFI,
04:21
qu'on est venu hier quasiment aux mains avec les socialistes,
04:25
qui voient que le Parti Socialiste est en train d'engranger des gains
04:28
qui vont parler à l'électorat qu'ils convoitent tous les deux.
04:31
Et donc, je pense qu'Olivier Faure, in fine,
04:33
ne cherchera pas la motion de censure,
04:36
prendra son gain sur le PLFSS,
04:38
et s'accommodera d'une loi spéciale sur le budget.
04:41
Et ça, ces victoires, ces petites victoires qui sont cumulées,
04:45
après, ce sont des conséquences sur les projections de la présidentielle de 2027.
04:49
C'est sur les municipales qui arrivent déjà.
04:50
C'est-à-dire que les municipales, ça va être ma grande explication.
04:54
En mars prochain, c'est demain.
04:55
Jean-Luc Mélenchon veut faire de ces municipales une boucherie pour les maires socialistes,
04:59
et je peux vous dire que c'est en train d'être mis en œuvre, là, en ce moment.
05:03
Il n'y aura pas d'alliance.
05:05
Et pour Olivier Faure, il va falloir, dans cette boucherie,
05:07
continuer de mener la guerre,
05:09
pour avoir des gains électoraux
05:11
qui montreront qu'il a eu raison, d'une certaine façon.
05:14
Et là, ce sera le premier round de la campagne présidentielle qui suivra.
05:16
Oui, Catherine Ney, parce qu'on a vu, effectivement, dans les derniers sondages,
05:21
alors qu'il y avait encore, et il y a encore,
05:24
cette musique du deuxième tour, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon,
05:27
elle s'efface aux derniers sondages, en tout cas en partie,
05:31
parce que, quand on voit les scores de Glucksmann, par exemple,
05:35
quand il est sondé,
05:38
ils sont presque à 4-5 points devant Jean-Luc Mélenchon,
05:44
qui a toujours été donnée comme le grand rival de Marine Le Pen pour un deuxième tour.
05:48
Oui, mais pour Marine Le Pen, dont le procès va venir en janvier...
05:53
Marine Le Pen ou Jordan Bardella ?
05:54
Oui, parce que Marine Le Pen,
05:56
Marine Le Pen, je pense que, par moment, quand on l'entend,
06:01
c'est comme si elle avait fait déjà le deuil de cette élection.
06:05
Mais on voit bien aussi que là, le RN a troublé les esprits
06:10
en votant plusieurs fois avec des propositions fiscales de LFI.
06:15
En disant, nous, on n'est pas sectaire, contrairement, bien sûr, au LFI.
06:18
On n'est pas sectaire, mais voilà, et Marine Le Pen,
06:21
elle a fait tomber Barnier avec LFI,
06:23
elle a fait tomber Bayrou,
06:26
qui était pourtant, qui avait des relations cordiales avec elle,
06:29
et elle serait prête à faire tomber, s'il le faut.
06:31
Donc, c'est quand même une destructrice pour les gens à droite,
06:36
qui étaient prêts à voter pour elle,
06:38
et qui y songent, et qui pourraient peut-être le faire.
06:40
Là, le fait qu'elle ait fait tomber deux,
06:42
déjà deux premiers ministres,
06:44
et que sur les questions fiscales,
06:45
elle apparaît beaucoup plus à gauche,
06:48
que le bloc central, beaucoup plus à gauche,
06:49
et dangereuse sur sa ligne économique,
06:52
qui demande à être clarifiée.
06:54
Alors, évidemment, Jordan Bardella,
06:56
qui se prépare à gouverner peut-être...
06:59
Sur les votes à l'Assemblée aussi.
07:00
Comment ?
07:01
Le RN, sur les votes à l'Assemblée,
07:02
on peut dire qu'il y a eu quelques mesures de gauche,
07:05
notamment anti-femmes, sur les surtaxes, etc.
07:08
Oui, mais oui, complètement,
07:09
et même...
07:09
Ce sont des mesures libérales.
07:10
Et quelquefois, le RN s'abstenait
07:12
pour vraiment faire passer des mesures de LFI.
07:16
Et là, Jordan Bardella,
07:18
il y a quand même une différence
07:19
entre Jordan Bardella et elle.
07:22
Donc, il va falloir qu'il affine ses positions,
07:26
et elle fait la politique de son électorat.
07:31
Quand on est élu à un abonnement,
07:34
forcément, on défend des gens
07:36
pour qui faire payer les riches,
07:37
c'est de la justice ordinaire.
07:39
Tandis que le RN du Sud,
07:43
l'électorat du RN du Sud,
07:45
ce sont d'anciens RPR, d'anciens UDR,
07:49
d'anciens Gaullistes, d'anciens Giscardiens,
07:51
qui est beaucoup plus libéral.
07:55
Et alors, j'en reviens quand même
07:56
à l'effet Glucksmann,
07:57
Antonin André,
07:58
qu'on n'entend pas beaucoup,
07:59
qui apparaît peu à la télévision,
08:01
qui...
08:02
Je ne parle même pas de la radio,
08:03
mais voilà, il avance doucement.
08:05
Alors, il faut se méfier des sondages,
08:07
parce que d'abord, on est très loin.
08:08
Oui, on est loin du money time.
08:09
Vous savez, en ce moment,
08:11
par les temps qui courent,
08:12
la défiance des politiques est telle
08:13
que ceux qui s'expriment le moins
08:14
sont les plus populaires.
08:16
Les plus gagnants.
08:16
Glucksmann, il se planque, il ne dit rien,
08:18
et il monte doucement dans les sondages.
08:20
Vous voulez dire le jour où il fait une interview ?
08:22
On verra quand on sera dans le dur de la campagne,
08:25
parce que, bon,
08:26
moi, je trouve que c'est un mirage
08:27
tout à fait séduisant.
08:29
Je ne suis pas sûr que c'est un mirage
08:30
qui tienne très longtemps.
08:31
Merci beaucoup, Catherine Ney.
08:32
Merci à vous, Antonin André.
08:33
Deuxième heure d'Europe 1 Soir qui arrive.
08:36
Nous recevrons Plantu
08:37
pour son dernier album,
08:38
Media Coulpa.
08:39
Ce sera juste après le journal de 20h.
08:40
Restez bien sur Europe.
08:42
Europe 1 Soir.
08:43
19h, 21h.
08:44
Pierre de Villeneuve.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire
Recommandations
1:22
|
À suivre
Gérard Larcher veut imposer un contrat de gouvernement au Premier ministre
Europe 1
il y a 7 semaines
1:01
Gérard Larcher : découvrez le montant colossal de la retraite du président du Sénat
OhMyMag FR
il y a 1 an
4:40
Le budget 2026 «est invotable en l'état» pour la droite, juge Gérard Larcher
Europe 1
il y a 2 semaines
0:41
Applaudissements nourris pour Gérard Larcher réélu président du Sénat pour la cinquième fois
Clicanoo
il y a 2 ans
9:33
Gérard Larcher : "C'est le moment d'être en pack"
franceinfo
il y a 10 ans
1:40
Les frais de représentation de Gérard Larcher au plus haut depuis cinq ans
Capital
il y a 4 ans
1:50
Gérard Larcher, président LR du Sénat: "L'urgence c'est la question budgétaire"
BFMTV
il y a 2 mois
1:04
Gérard Larcher : «Un tel budget en l’état est strictement invotable»
CNEWS
il y a 2 semaines
5:27
Budget : « Le dialogue n’est pas encore réchauffé » avec le gouvernement, confie Gérard Larcher
Public Sénat
il y a 2 semaines
1:06
Gérard Larcher juge la proposition de Laurent Wauquiez «inappropriée»
CNEWS
il y a 7 mois
1:15
Gérard Larcher : «Je crains qu'on ne nous ait pas tout dit»
CNEWS
il y a 1 an
1:03
GALA VIDEO - Fauteuil à 40 000 euros de Gérard Larcher, le président du Sénat s’explique : “C’est une erreur”
Gala.fr
il y a 10 mois
0:49
Gérard Larcher : «Je vais soutenir le gouvernement Barnier dans sa proposition de budget»
CNEWS
il y a 1 an
25:53
Le meurtrier d'Alban Gervaise n'ira pas en prison : L’Heure des Pros du 26/06/2025
Europe 1
il y a 5 mois
0:31
A Carcassonne, le maire sortant Gérard Larrat est réélu
La Dépêche du Midi
il y a 5 ans
1:02
Gérard Lanvin : accusé d'avoir quitté la France pour des raisons fiscales, l'acteur réplique
OhMyMag FR
il y a 2 ans
47:40
L'Heure des Pros 2 (Émission du 18/11/2025)
CNEWS
il y a 2 heures
1:45
Gilles-William Goldnadel : «Les nouveaux arrivants se sentent dans la supériorité.»
CNEWS
il y a 3 heures
58:07
Face à l'Info (Émission du 18/11/2025)
CNEWS
il y a 3 heures
1:47
Les obsèques de Mehdi Kessaci à Marseille se déroulent sous haute surveillance
BFMTV
il y a 7 heures
1:36
La météo pour ce mercredi 19 novembre 2025
BFMTV
il y a 7 heures
2:00
Une partie du web mondial à l'arrêt après une panne géante chez Cloudflare
BFMTV
il y a 7 heures
1:22
Louvre : Une galerie fermée par précaution après un audit inquiétant
Jeanmarcmorandini.com
il y a 6 heures
2:39
EXCLUSIF - L'imam Hassen Chalghoumi réagit pour la première fois dans "Morandini Live" au sondage explosif qui met en avant une radicalisation inquiétante des jeunes musulmans en France
Jeanmarcmorandini.com
il y a 8 heures
4:47
Incident sur le plateau de « Morandini Live » : L’élue de Renaissance Rachida Kaaout quitte le plateau après avoir refusé de répondre à plusieurs reprises aux questions de Jean-Marc Morandini sur le sondage auprès des musulmans - VIDEO
Jeanmarcmorandini.com
il y a 11 heures
Écris le tout premier commentaire