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00:00C'est l'heure du magazine Politique sur France 24 pour analyser l'actualité plus en profondeur.
00:21Shane, l'ancienne chinoise, au banc des accusés après avoir vendu sur son site des poupées sexuelles dans la foulée, l'installation d'un magasin au BHV à Paris a appuyé sur une polémique largement entamée.
00:34Le ministre de l'économie a menacé d'interdire le site en France. L'Union européenne également saisit. Que peut faire la France face à la déferlante du e-commerce ? Malheureusement, rien.
00:44Un socialiste musulman à la mairie de New York, Zoran Madani, a été élu sur un programme qui est l'inverse de celui de Donald Trump.
00:54Faire payer les riches, bloquer les loyers, bref, de s'occuper des problèmes concrets des gens. En France, la gauche radicale insoumise y voit un exemple à suivre.
01:04Mélenchon, qui n'aime pas l'Amérique, pour une fois applaudit et voit dans cette victoire un signe flagrant qu'il est sur le bon chemin.
01:11Avec nous, pour en parler, Catherine Tricot, directrice de la revue Regards. Bonsoir à vous, Catherine.
01:16Carole Barjon, éditorialiste à la revue Politique et Parlementaire. Bonsoir à vous.
01:20Bonsoir, Roselyne.
01:21Et Henri Verner, rédacteur en chef adjoint au quotidien Le Parisien et auteur du livre Big Machiavel aux éditions Boucher-Chattel.
01:31La victoire de Zoran Madani à New York est-elle la réponse criante à la politique de Donald Trump, sans doute ?
01:39C'est-à-dire la radicalité l'emporte contre la radicalité. Pour une fois, la France a traversé l'Atlantique avec son slogan « Taxer les riches ».
01:47Et Jean-Luc Mélenchon y voit une vraie leçon pour la gauche française. On écoute Mathilde Bannon.
01:52Et cela nous réjouit aussi pour la leçon qu'elle montre. Elle montre que lorsqu'il y a une mobilisation citoyenne massive dans les urnes,
02:00avec Zoran Madani qui a obtenu un million de voix et qui a doublé la participation dans les urnes,
02:05notamment avec des personnes qui n'avaient jamais été votées auparavant,
02:08eh bien c'est par la mobilisation citoyenne et par un programme de rupture que nous pouvons battre l'extrême droite.
02:14Et je crois que c'est une leçon qui est très précieuse et qui donne beaucoup d'espoir, à la fois aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier.
02:19– Catherine, voudriez-vous ou pas modérer l'enthousiasme de Mathilde Bannon ?
02:24– L'enthousiasme, il n'a été pas que chez les Insoumis.
02:28C'est à peu près toute la gauche quand même qui s'est réjouie de l'élection de Zoran Madani,
02:33qui s'y réjouie d'abord parce que c'est la victoire, ce qui n'est pas inattendu,
02:36qu'un démocrate soit élu à la mairie de New York, c'est normal.
02:40Mais néanmoins, il a quand même battu l'ancien maire qui était soutenu, lui, par Donald Trump.
02:47C'est-à-dire le démocrate qui était sortant, qui a refusé de respecter le résultat de la primaire,
02:54puisqu'il s'était présenté à la primaire, il a dit, bon, d'accord, j'ai perdu la primaire,
02:58mais je me maintiens quand même.
02:59Donald Trump l'a soutenu et Madani a gagné.
03:03C'est-à-dire que malgré tout, c'est quand même une leçon politique
03:06parce qu'en fait, il y avait un candidat démocrate, compatible, républicain face à Madani.
03:12Donc, qu'est-ce qui a fait gagner Madani ?
03:14On l'a dit, c'est probablement son programme qui est un programme concret,
03:19qui s'intéresse à la vie des gens.
03:21Alors, donc, bloquer, ce n'est pas tous les loyers,
03:23mais c'est les loyers des logements sociaux, en fait, américains.
03:27C'est rendre la gratuité des autobus, ce qui existe déjà, par exemple, à Boston.
03:32C'est créer quelques magasins de ce qu'on appellerait, nous, des épiceries solidaires, en fait, en France.
03:37Donc, un certain nombre de mesures qui aideront les New-Yorkais à pouvoir vivre à New-York.
03:44Il y a également une proposition sur les garderies pour les enfants.
03:50C'est des choses qui, pour nous, les Français, c'est quand même...
03:53Il y a 70 villes en France où il y a des bus gratuits.
03:57Donc, il n'y a pas de quoi tomber raide à la renverse.
03:59On ne fait pas la révolution.
04:00Le capitalisme ne tremble pas aux États-Unis par l'élection de Madani.
04:04Ceci étant, chaque pays a son histoire, et même Madani est de la gauche du Parti démocrate.
04:11C'est-à-dire qu'il est dans l'ambiance Bernie Sanders, Alexandria Octavio-Cortez.
04:17C'est-à-dire la gauche du Parti travailliste, qui dit au Parti démocrate,
04:25vous êtes hors sol, vous ne parlez plus de la réalité concrète des gens,
04:30vous êtes coupés des classes laborieuses,
04:32et c'est pour ça que nous perdons les élections présidentielles
04:36et que la question de l'IVG, qui avait été le cœur de la campagne de Kamala Harris,
04:40ne pouvait pas être l'alpha et l'oméga de tout discours démocrate.
04:45Donc, voilà. Je crois que c'est une...
04:47Il y a quand même des...
04:49Enfin, c'est une chose intéressante à réfléchir.
04:51Et enfin, une victoire contre Donald Trump.
04:54Henri, pour Donald Trump, évidemment, c'est un dangereux communiste.
04:58Évidemment, en France, ce n'est pas du tout une insulte pour...
05:03Enfin, peut-être pour LFI, parce que ce ne sont pas les amis des communistes.
05:06Mais en tout cas, vous le classeriez où, vous, en quelque sorte, ce Zoran Mandani ?
05:12Alors, disons, dans la jeune garde démocrate américaine,
05:15qui est d'ailleurs affrontée, en effet, la vieille garde, vous le rappelez.
05:18Alors, Cuomo, Andrew Cuomo, c'était le gouverneur.
05:21Parce qu'en réalité, le sortant, il avait été balayé.
05:24Enfin, il ne s'est pas représenté pour corruption.
05:26Il faut savoir que la mairie de New York, souvent, il y a ces problèmes-là.
05:28Et c'est d'ailleurs cela qu'il faudra suivre attentivement avec Zoran Mandani.
05:34Ce sont ses capacités d'action.
05:35Parce que souvent, il y a eu, comme ça, des maires portées par des vagues d'espoir
05:39et puis qui ne pouvaient pas faire tant que cela.
05:42Et notamment, donc, son prédécesseur, qui a vraiment, qui s'est embrouillé dans ses affaires assez sordiles.
05:46Mais c'est vrai que Cuomo, c'était la vieille garde.
05:50Et donc, tout, sauf un communiste, comme dirait Trump.
05:54Alors, c'est vrai que communiste, oui, c'est la famille aux États-Unis.
05:58Mais depuis longtemps, d'ailleurs.
05:59En réalité, c'est un souvenir de la guerre froide du macartisme,
06:03où vous étiez traqué comme communiste, y compris, parfois, jusqu'à la chaise électrique.
06:07Enfin, bon, il ne faut pas remuer non plus, trop jouer avec l'histoire.
06:10Mais enfin, c'était le cas avec les époux Rosenberg.
06:13Mais, et donc, c'est vrai que cette marque, elle existe aux États-Unis.
06:16Et c'est une marque, encore une fois, d'infamie que Trump a essayé de mettre sur Mandani.
06:21C'est vrai que ce qui s'est joué là, et c'est pour ça qu'on peut comprendre que la gauche américaine, évidemment,
06:26mais même au-delà, se réjouisse un peu et en fasse une espèce de modèle
06:31en se disant que, finalement, pour battre la radicalité, il faut de la radicalité en face.
06:37Et donc, entre cette position-là, cette appartenance,
06:40c'est vrai qu'il est un des rarissimes membres d'un parti socialiste.
06:44Ce qui n'existe en général pas vraiment beaucoup aux États-Unis.
06:48Mais pour autant, les recettes qu'il prône,
06:51mais non, ce sont des recettes totalement, des mesures totalement sociales-démocrates
06:54et qui n'ont rien de communiste, ni même, d'ailleurs, de socialisme au sens strict.
06:59Parce que les bus, oui, bien sûr, mais ils ne parlent pas de rendre gratuits tous les bus de New York.
07:04Ce seraient un petit peu des systèmes expérimentaux dans certains districts,
07:09enfin, pas partout.
07:10Le blocage des loyers, oui, mais on peut imaginer que, là encore,
07:13ce ne serait pas quelque chose de généralisé.
07:15Donc, au total, ces avancées, elles sont sociales-démocrates.
07:20Elles correspondent néanmoins à une certaine tradition à New York,
07:24un peu oubliée, parce qu'on est resté dans l'air...
07:27Là aussi, d'ailleurs, c'est aussi pour ça que c'est un revers symbolique pour Trump,
07:30parce que New York, c'était par excellence la ville de Trump,
07:33avec l'affairisme immobilier, avec vraiment la ville du grand capital,
07:37et puis qui ne ressemblait pas du tout à l'Amérique,
07:39mais à la fois, c'est vrai, le côté culturel plutôt gaucho-rouveau,
07:43mais en même temps, la ville des affaires, du business.
07:45Donc ça, c'est vrai, là, il vient à l'encontre.
07:48Mais dans les années 20, 30, New York s'est bâti, au contraire,
07:52sur des grands programmes solidaires, avec des mesures sociales importantes.
07:57Donc, ce sont ces racines-là.
08:00Et puis, juste une chose, c'est que...
08:02Alors, évidemment, il a été désigné comme le candidat wokiste,
08:05parce que musulman, parce que pro-palestinien, au-delà de ça.
08:10Il a eu des déclarations malheureuses, il faut bien le dire.
08:13Alors, il a été soupçonné, taxé, évidemment, d'antisémitisme potentiel par Trump,
08:19qui a même dit, qui s'est adressé aux électeurs juifs new-yorkais,
08:22en leur disant, si vous votez juifs new-yorkais,
08:24si vous votez pour ce candidat-là, c'est que vous êtes une des personnes stupides.
08:29Et il y a eu des soupçons qu'il faut, en effet, sur lesquelles il faudra être extrêmement vigilant.
08:35Néanmoins, lui-même l'a dit, qu'il mènerait une politique,
08:38que la mairie continuerait à être très vigilante sur la lutte contre l'antisémitisme.
08:43Donc ça, il s'y est engagé.
08:44Évidemment, il faudra surveiller ça de près.
08:48Mais surtout, il y a une chose quand même, c'est qu'aux États-Unis,
08:51globalement, on s'en fiche que vous soyez musulmans, bouddhistes, juifs, chrétiens.
08:56Il n'y a pas ces étiquettes-là.
08:59Ça ne détermine pas les gens comme, il faut bien dire, comme en France.
09:03Et d'ailleurs, la preuve en est que la primaire dont vous parliez,
09:06la primaire du Parti démocrate, qui s'était déroulée en juin,
09:09où il avait véritablement terrassé Andrew Cuomo.
09:12Andrew Cuomo, c'est vraiment l'establishment à la Biden du Parti démocrate.
09:17Eh bien, il y avait énormément d'électeurs juifs qui avaient voté pour lui et non pas pour Cuomo.
09:22Parce que cet électorat pèse à New York.
09:25Donc voilà, il faut redimensionner, je pense, cet aspect-là.
09:28Tout en restant vigilant, bien évidemment.
09:30En tout cas, Mme Nani n'a pas écouté nos débats à l'Assemblée nationale sur taxer les riches.
09:36Mais en tout cas, ça semble être aujourd'hui le truc à la mode.
09:41En tout cas, aux États-Unis, ce n'était pas le cas avec Donald Trump.
09:45Bien sûr, les New-Yorkais, les Américains en général, on sait très bien,
09:47il y a quand même un très gros problème de pouvoir d'achat.
09:50C'est d'ailleurs en partie là-dessus qu'avaient gagné Biden et puis Trump n'a joué là-dessus.
10:01Bon, donc lui, il y est allé à fond, effectivement.
10:04Gel des loyers ou blocage temporaire en tout cas.
10:09Oui, des mesures, oui, des mesures de gauche, de gauche.
10:12Voilà, très, très sociales et très concrètes.
10:16Maintenant, il ne faut peut-être pas, il ne faut rester plus dans...
10:18Est-ce que l'FI a raison de s'emballer en disant, ça y est, on est enlevant de l'histoire ?
10:23Non, non, mais moi, je pense qu'il faut...
10:24Je suis d'accord avec ce que vient de dire Henri sur la radicalité entraîne forcément toujours une forme de radicalité à l'inverse.
10:34Maintenant, ces mesures, oui, sont, comment dire, franchement de gauche.
10:40Mais voilà, il n'a pas promis d'enfermer les riches ou de les arrêter à la frontière.
10:48Mais il n'y a pas de lanchon non plus.
10:49Maintenant, la gauche française et pas seulement la France insoumise,
10:57effectivement, c'est largement félicité, a l'air d'en faire un modèle, etc.
11:02Moi, je pense qu'il faut être assez prudent, quand même, parce que d'abord, ça a été dit, d'abord par Catherine,
11:10New York est une ville démocrate, de toute façon.
11:14C'est vrai qu'il y a eu d'autres élections dans d'autres États.
11:18Alors, le New Jersey, qui est démocrate, mais d'autres, où il y a eu effectivement une victoire,
11:26enfin, une défaite, plutôt, des candidats trumpistes.
11:32Maintenant, je pense qu'il est trop tôt pour en tirer des conclusions.
11:36Il faut rester prudent, parce que malgré tout, c'est vrai qu'il y a des ambiguïtés sur son positionnement.
11:44C'est vrai qu'une partie de la communauté juive, qui est quand même la plus importante au monde, à New York,
11:51a voté pour lui, mais pas toutes.
11:56Et il y a quelques ambiguïtés dans le positionnement de Zoran Mahmoudanine, notamment.
12:03Je vous posais la question.
12:04Il ne répond pas à la question sur le désarmement du Hamas, par exemple, etc.
12:10Il n'a pas condamné la phrase sur « il faut globaliser l'intifada ».
12:16Donc, moi, je reste assez prudente.
12:19Mais j'en reviens peut-être, Catherine, avec ce que dit la gauche aujourd'hui en France,
12:24et avec le sentiment que le positionnement de Mélenchon, c'est de dire, finalement,
12:29c'est celui qui crie le plus fort qui l'emporte.
12:34Je vous donne un exemple.
12:34Par exemple, la droite, on dit qu'elle ne gagnera pas tant qu'elle trottinera derrière le Rassemblement national.
12:41Est-ce qu'à l'instar, le Parti socialiste ne gagnera pas tant qu'il ne trottinera pas derrière la France insoumise ?
12:49Ça, je ne crois pas que le Parti socialiste puisse avoir le moindre espoir
12:53de faire un succès en trottinant derrière la France insoumise.
12:57Non, la question qui...
12:59Non, mais c'est que vous l'avez souvent dit, si la gauche veut être de gauche,
13:02il faut qu'elle ait des vraies propositions de gauche.
13:04Et en l'occurrence, c'est ça que disent les insoumis.
13:08Mais ils ne sont pas les seuls à le dire.
13:10Ce que vient de dire aussi Carole Barjon à l'instant,
13:11c'est qu'en fait, c'est toute la gauche qui s'est félicitée.
13:14Parce qu'en fait, il y a quand même un problème.
13:17Les démocrates ont perdu lourdement l'élection présidentielle,
13:21qui normalement n'aurait pas dû être perdue quand même.
13:24Le type qui se présente, il a déprocès,
13:28il a fomenté un coup d'État contre la démocratie américaine,
13:32et il est élu.
13:34Non, mais ce n'est pas possible.
13:35Ce qui s'est passé n'aurait pas dû arriver.
13:37Donc si les démocrates perdent,
13:39ils perdent lourdement pour des raisons politiques.
13:41Et non, enfin, et par leur propre faute.
13:43Oui, oui, par leur propre faute.
13:44Voilà, c'est ça que je veux dire.
13:46C'est que donc, là, il se trouve qu'il y a,
13:48à l'intérieur du camp démocrate,
13:50un groupe qui est, en l'occurrence,
13:52porté par Bernie Sanders,
13:55qui est l'ancien dans l'équipe,
13:56mais Alexandria, Octavo, Cortez et Damani,
14:00qui sont tous les deux des élus du Queens,
14:03donc d'une partie de New York plutôt plus populaire,
14:07qui tous les deux portent une position
14:09qui est que le Parti démocrate ne reviendra aux affaires
14:13que s'il est sur une position plus à gauche,
14:15plus sensible à la vie des gens.
14:18Et en fait...
14:19À chaque fois, j'essaie de vous ramener à la France.
14:21Non, mais parce que c'est la même chose.
14:23C'est très intéressant.
14:24C'est exactement la même chose.
14:25Moi, je suis d'accord, parce qu'en fait,
14:26c'est la rupture...
14:28Enfin, peut-être, voilà.
14:30Mais on a l'impression que c'est quand même la rupture,
14:33effectivement, avec ce qu'avait représenté, au fond,
14:36et là, je remonte encore un petit peu plus loin,
14:38Hillary Clinton,
14:39qui était devenue la figure de l'establishment.
14:43Absolument.
14:44Et totalement déconnectée des catégories populaires, etc.,
14:49et d'une base électorale de gauche, au fond.
14:51Donc, bon, et ça, je pense que c'est...
14:55Voilà, si on remonte un tout petit peu plus loin
14:57que la dernière fois,
15:00que Kamala Harris et Joe Biden,
15:02je pense que c'est vraiment, voilà,
15:03cette évolution-là qui peut être...
15:06Et qui, en France,
15:07c'est pour faire le lien avec la France
15:09que vous nous appelez à faire.
15:10En fait, en France, le débat à gauche,
15:12et alors là, pour le coup, avec Carole,
15:14c'est une de nos discussions préférées,
15:16mais en France, il y a la question
15:18du positionnement du Parti socialiste.
15:20Où est-il ?
15:21Est-ce que le Parti, à l'intérieur du Parti socialiste,
15:24d'une certaine manière,
15:25cette tension qu'il y a entre
15:27une partie qui est, je dirais,
15:30plus intégrée dans les logiques institutionnelles...
15:35Libérale.
15:36Libérale, absolument.
15:37Sociale, libérale, etc.
15:39Il y a une partie qui, je dirais,
15:40elle est incarnée par l'ancien président de la République
15:43qui a retrouvé une place à l'Assemblée nationale.
15:47Donc, il y a cette partie-là du Parti socialiste,
15:49puis il y a une autre partie qui dit
15:50« Ah mais non, c'est ça qui nous a fait perdre,
15:53c'est pour ça qu'on s'est retrouvés
15:55à avoir 2% aux élections présidentielles
15:58quand Mme Hidalgo portait nos couleurs. »
16:01Donc, il faut qu'on se remette
16:02sur une position plus à gauche,
16:04et ça, c'est plutôt la position
16:05défendue par Olivier Faure.
16:07Je pense que ce débat va pas être nourri
16:08par l'exemple américain.
16:12Alors, pour illustrer mon propos,
16:18par exemple, bien évidemment,
16:20la France Assoumise rêve de gagner
16:22les élections en 2027.
16:24Mais si le Rassemblement national gagnait
16:28en 2027, est-ce que, dans le fond,
16:30c'est pas ce dont rêve aussi Jean-Luc Mélenchon
16:32pour entrer à la fois en résistance
16:35et se dire « On joue le coup d'après »
16:37parce que cette radicalité,
16:39comme on le disait tout à l'heure...
16:39Il sera un peu vieux, quand même.
16:41Non, pas lui, mais évidemment,
16:42il sera un peu vieux, vous avez raison.
16:44Mais, en tout cas, ses troupes.
16:46Oui, mais je trouve que la réflexion
16:47est intéressante.
16:48C'est vrai qu'il sera sans doute un peu vieux
16:49quand vous dites pas lui.
16:50Oui, d'accord, mais en dehors de lui,
16:52qui il y a ?
16:53Est-ce qu'il y a vraiment, comment dire,
16:54un groupe derrière
16:55avec des personnalités suffisamment prégnantes
16:58pour prendre sa place ?
17:00J'en suis pas sûr, justement.
17:01Alors que le RN, là, donne l'exemple du contraire.
17:04C'est-à-dire que quand vous regardez les sondages,
17:06que ce soit Bardella ou Marine Le Pen,
17:08de toute façon, ça score et de toute façon...
17:10Dans les sondages, bien évidemment,
17:11il faudra voir quand on sera sur la réalité.
17:14Mais les deux seraient assurés
17:16d'être au second tour.
17:18Ce qui, je doute que ce soit le cas
17:19d'un remplaçant comme ça,
17:21au pied levé, de Jean-Luc Mélenchon.
17:23Et par ailleurs, sur le côté trop vieux,
17:24comme vous disiez, Carole Bargeon,
17:25il y a aussi un deuxième aspect.
17:27C'est que vous disiez en 2027,
17:28mais justement, Mélenchon, la preuve
17:30qui est tellement pressée,
17:31c'est qu'il n'a qu'une envie,
17:32il n'a de cesse de demander
17:33une présidentielle anticipée,
17:36donc par on ne sait quel miracle,
17:38enfin si, quel miracle institutionnel,
17:39bien évidemment,
17:40Macron se retirait avant, etc.
17:42Donc voilà.
17:42Bon.
17:43Alors, installer une radicalité,
17:44pour répondre directement à votre question,
17:46ça, je ne sais pas,
17:47je ne suis pas dans la tête
17:48d'un Jean-Luc Mélenchon.
17:49Mais, le parallèle là où il peut jouer,
17:52c'est vrai que, en tout cas,
17:54à New York, dans un certain sens,
17:55encore une fois,
17:56en dehors de l'aspect principal
17:58de cette élection,
17:59qui à mon avis est tout simplement
18:00le pragmatisme des Américains
18:02et des New Yorkais,
18:03aussi atypiques soient-ils
18:04par rapport au reste du pays
18:05de l'Amérique profonde,
18:06néanmoins, c'est ça,
18:07les Américains sont des pragmatiques.
18:08Qu'est-ce qu'ils veulent ?
18:08Le type leur fait des promesses,
18:10des propositions intéressantes
18:11sur le plan de la vie quotidienne.
18:13On achète.
18:13Et on achète.
18:14Et après, on voit les idéologies,
18:16on voit tout cela,
18:16mais c'est après.
18:17Mais donc, le parallèle,
18:19c'est vrai qu'on voit, en effet,
18:21une affirmation
18:22contre une autre radicalité.
18:23Et donc, imaginons, en effet,
18:25un Mélenchon ou autre
18:26qui rentrerait dans une opposition
18:27d'un pays tenu par un RN,
18:30que ce soit un Bardella,
18:31que ce soit une Marine Le Pen.
18:33Oui, sans doute que ça pourrait jouer
18:36parce que c'est là que vous pouvez donner,
18:38j'allais dire,
18:39du meilleur de vous-même
18:39et qui que vous soyez.
18:41Et pourquoi je dis ça ?
18:43Parce que, par exemple,
18:43pour moi, cette élection,
18:44elle reflète aussi
18:45ce qui se passe aux États-Unis
18:46de manière assez profonde,
18:48assez surprenante
18:49et assez impressionnante
18:49qu'est le mouvement No Kings
18:50qui rassemble quand même
18:52ces manifestations
18:53qui ont rassemblé
18:54des millions d'Américains.
18:55Les Américains,
18:56ce n'est pas un peuple
18:56qui manifeste.
18:57Ils le faisaient
18:58les jeunes du temps du Vietnam,
18:59mais ça, c'est vraiment
19:00loin derrière nous.
19:01Et là, maintenant,
19:02ils sont dans les rues
19:03et ils sont dans les rues
19:04pourquoi ?
19:04Pour défendre des valeurs,
19:06pour défendre la démocratie.
19:07Et pourquoi il faut défendre
19:08la démocratie ?
19:09Parce que le gros truc de Trump...
19:11Parce qu'elle est en danger.
19:11Et bien sûr qu'elle est en danger.
19:12Donald Trump,
19:13il n'arrête pas
19:13d'étendre le champ présidentiel,
19:16le champ d'action
19:16de l'exécutif.
19:17Il envoie l'armée,
19:19enfin la garde nationale
19:19dans des villes.
19:21C'est peut-être aussi pour ça
19:22parce qu'ils ont vu
19:22que c'est arrivé à Los Angeles,
19:24ils ont vu que c'est arrivé
19:24à Washington.
19:25Pourquoi pas demain à New York ?
19:26Enfin, après,
19:26encore faut-il qu'il y ait un prétexte.
19:28Mais il y a ce danger.
19:29Il y a une atteinte
19:30à l'idée qu'on se fait
19:31de la démocratie aux États-Unis.
19:33Et donc, si demain,
19:34il devait y avoir
19:35la même chose en France,
19:36bien sûr que ceux
19:37qui se positionneraient en France
19:38auraient moins de mal
19:39à trouver des arguments,
19:40à trouver un programme,
19:42un programme clair,
19:42un positionnement clair
19:43parce que vous l'avez souligné
19:44à juste titre,
19:45c'est quand même
19:46ce qui manque aujourd'hui
19:47qu'on soit PS
19:48ou même qu'on soit LSI.
19:51La radicalité,
19:52le dire Macron dégage
19:53ne fait pas office
19:55de panacelle générale.
19:57Donc, il y a quand même
19:59cet aspect.
20:00Et donc, oui,
20:00c'est vrai que ça installerait
20:01le match.
20:02Mais vous savez,
20:03vous vous posiez
20:03la question pour Mélenchon,
20:06mais on peut se demander
20:07s'il y a un moment,
20:07Emmanuel Macron lui-même
20:08n'a pas eu cette tentation.
20:10Quand il fait cette dissolution,
20:11est-ce qu'il ne se dit pas
20:12mais finalement,
20:14si le RN l'emporte,
20:16ça veut dire que forcément
20:17il serait à Matignon.
20:18Mais c'est là-dessus
20:20qu'il a fait son pari.
20:21Raté parce que
20:22le Front républicain
20:23a été...
20:24Parce qu'il n'avait pas
20:25du tout prévu
20:26que la gauche s'allierait.
20:28Exactement.
20:28C'est duré un Front républicain.
20:30Donc oui,
20:30c'est une question
20:31qui est très pertinente
20:32et oui, ça...
20:33La question de la...
20:34Moi, ce que je veux dire
20:34sur un mot sur la radicalité,
20:36parce qu'en fait,
20:36je pense que ce n'est pas
20:37un pari politique.
20:38Jean-Luc Mélenchon,
20:39il a beau avoir
20:40parfois le melon,
20:42il ne pense pas
20:42qu'à lui tout seul,
20:44avec ses discours,
20:45il va transformer la réalité.
20:47Il pense que la réalité,
20:49c'est celle-là.
20:49C'est-à-dire qu'il pense
20:50être en phase
20:51avec une demande
20:53de radicalité.
20:54Il ne pense pas
20:55que c'est lui
20:55qui fabrique la radicalité.
20:57Il pense qu'il y a
20:58de la radicalité.
20:59C'est-à-dire que...
20:59Et il l'analyse
21:00par de la colère,
21:01d'une part,
21:02d'autre part,
21:03des mouvements sociaux
21:04qui sont très installés,
21:05quand même,
21:06les mouvements féministes,
21:07les mouvements écologistes,
21:08antiracistes, etc.,
21:10la demande d'égalité,
21:11que tout ça,
21:12ça forme un socle...
21:14Une humeur révolutionnaire.
21:16Oui,
21:16on peut dire comme ça,
21:17une humeur révolutionnaire
21:18ou en tout cas
21:19une demande de radicalité.
21:20Est-ce qu'il pense,
21:21et pour l'instant,
21:22moi,
21:23je pense qu'il a raison,
21:24je pense que
21:25les socialistes
21:26ne sont pas en phase
21:27avec ça.
21:28C'est-à-dire qu'ils sont en phase...
21:29C'était ma question tout à l'heure.
21:30Voilà.
21:30Les socialistes ne sont pas en phase
21:32avec cette demande
21:33qui existe dans le pays
21:35de voir une autre solution
21:37que la solution
21:39qui a été celle de François Hollande,
21:41poursuivie d'une certaine manière
21:42et amplifiée par Emmanuel Macron.
21:45Donc, voilà,
21:46Mélenchon pense être
21:47la bonne personne à gauche
21:49pour porter et incarner
21:52cette demande.
21:53C'est vrai.
21:54Enfin, moi,
21:55je pense que c'est juste
21:56ce que vous venez de dire.
21:57C'est-à-dire qu'ils pensent
21:58que la réalité est celle-là,
22:00chez une partie des Français,
22:02de la même manière qu'à droite,
22:04on pense percevoir
22:07qu'il y a une demande d'autorité.
22:09Donc, voilà.
22:11Moi, j'ajouterais quand même
22:12sur Jean-Luc Mélenchon
22:13qu'il y a aussi,
22:15du coup,
22:16une forme de populisme
22:18avec ce qu'on appelle
22:19le dégagisme,
22:20parce qu'il parie beaucoup là-dessus.
22:22Parce que la radicalité,
22:23c'est, voilà,
22:24Barthois...
22:25C'est ce que disait Henri.
22:26Barthois-Marcron...
22:27Non, mais c'est quand même
22:28assez radical.
22:29Alors que le Parti Socialiste
22:31n'est pas du tout, évidemment,
22:32sur cette ligne-là
22:33et reste plus institutionnel
22:36ou respectueux,
22:38en tout cas.
22:39Et donc, la question,
22:40c'est un peu de savoir,
22:42au fond,
22:42quelle est l'humeur du pays.
22:44Voilà.
22:44Et le sondage...
22:45Alors, on va en dire un mot.
22:47Voilà.
22:47Le sondage qui sort demain
22:49dans le Figaro
22:49nous laisse entendre
22:51qu'il y a quand même
22:52quelque chose
22:54qui est de l'ordre
22:55de la rupture de confiance.
22:56Très profond.
22:57Très profond.
22:57Voilà.
22:58De la rupture de confiance
22:59entre le peuple
22:59et ses élites.
23:01Parce qu'on vient de l'avoir là.
23:03Il sort demain,
23:04Henri,
23:05donc Figaro,
23:06Doxa,
23:07Backbone Consulting,
23:0811% des Français
23:09estiment que le projet politique
23:11d'Emmanuel Macron
23:12est une réussite.
23:1311%,
23:14ce n'est pas beaucoup.
23:15Sur 10, oui.
23:15Et 83% ne veulent plus
23:18qu'il ait un rôle politique
23:19après 2027.
23:21Donc, en fait,
23:22on a l'impression aujourd'hui
23:23que le règne des radicalités
23:27sur l'échiquier politique,
23:30l'extrême-tauche
23:30et l'extrême-droite,
23:31s'est fondamentalement installé
23:33dans la vie publique.
23:35Alors, vous me direz
23:35si vous êtes d'accord ou pas.
23:36Et que le reste,
23:38c'est-à-dire la droite
23:40ou même le Parti socialiste,
23:42va être pris entre les mâchoires
23:43des radicalités.
23:46Moi, je ne décrirais pas ça
23:47comme ça,
23:47comme le règne des radicalités.
23:50Alors, d'abord,
23:50deux mots sur le sondage.
23:51Non, parce que je pense
23:52quand même que je suis d'accord
23:54sur tout ce que vous décrivez,
23:55sur cette envie de radicalité,
23:57de renverser la table
23:58qu'il y a chez bien des Français,
24:00qui le montrent d'ailleurs
24:01de temps en temps,
24:01il n'y a pas si longtemps,
24:02avec les Gilets jaunes,
24:04qui a été quand même
24:04un mouvement extrêmement,
24:05voilà,
24:06de dégagisme très poussé.
24:08Donc, on connaît ces poussées-là
24:10assez régulières en France.
24:12Néanmoins, oui,
24:13mais je pense quand même
24:14que la majorité des Français,
24:15ce qu'ils veulent aujourd'hui,
24:16et c'est pour ça que ce bilan,
24:18il est vu comme ça
24:18au scalpel
24:19et de manière aussi dure,
24:21sous certains aspects
24:22peut-être même cruels,
24:24mais certainement
24:25pour beaucoup réalistes,
24:27parce que l'efficacité
24:28n'a pas été au rendez-vous
24:29à chaque fois.
24:30Qu'est-ce qu'ils veulent,
24:31les Français ?
24:31Ils veulent d'abord
24:32des choses qui n'ont rien à voir
24:33avec la radicalité,
24:34qui sont du pouvoir d'achat,
24:36qui sont un peu de visibilité
24:37sur leur avenir,
24:39la retraite pour les plus âgés,
24:42l'emploi pour les plus jeunes
24:43et des perspectives
24:44de développement tout simplement,
24:45personnel et global.
24:47C'est cela qu'on veut.
24:48Et puis,
24:49beaucoup de jeunes,
24:49et moi c'est ce qui me sidère,
24:50c'est à quel point
24:51on ne parle pas quand même
24:52des grands enjeux aujourd'hui
24:53dans toute notre crise,
24:54dans toute notre politique aéri
24:55qui fait le quotidien
24:56depuis maintenant plus d'un an,
24:58c'est-à-dire
24:58les enjeux climatiques,
25:00environnementaux,
25:01les enjeux,
25:02mais enfin,
25:02où est l'industrie
25:03dans ce pays
25:04et même dans une certaine mesure
25:06sur ce continent ?
25:07Bref,
25:07comment on résiste,
25:08comment on fait quelque chose
25:09par rapport aux grands ensembles chinois ?
25:11On va en parler, oui.
25:12Bref,
25:12voilà,
25:12il y a tous ces enjeux-là,
25:13américains et autres.
25:15Et donc,
25:16c'est ça que les gens attendent,
25:17c'est de l'efficacité,
25:18c'est un pouvoir politique
25:19qui soit efficace.
25:20Il y avait eu cet espoir,
25:21malgré tout,
25:22parce que Macron,
25:22il a été élu et réélu,
25:24ce qui n'est quand même
25:24pas le cas de ses prédécesseurs.
25:26Mais il avait été élu
25:27notamment en 2017
25:28sur cette idée-là,
25:29sur cette idée
25:30que voilà quelqu'un
25:31qui allait amener,
25:32alors peut-être,
25:32du hollandisme un peu poussé,
25:34mais par exemple,
25:34je fais une parenthèse,
25:35moi je ne considère pas du tout
25:36le bilan de François Hollande
25:37comme nul et non avenu,
25:39comme souvent il est décrié
25:40sur le plan économique,
25:41il a fait des choses.
25:42D'ailleurs,
25:42Macron en a profité
25:44de le fameux CICE.
25:46Tout ça pour dire aussi
25:46que les 11%,
25:47attention,
25:48là c'est une fin de règne,
25:49c'est une fin de règne
25:50qui est ratée,
25:51il faut bien le dire.
25:52Elles le sont toutes, non ?
25:52C'est une fin de double quinquennat
25:53qui est ratée.
25:54Toutes les fins de règne sont ratées.
25:55Mais bien sûr,
25:55à ce niveau-là,
25:56c'est bon.
26:02comme Européens,
26:03ce n'est pas quelqu'un
26:04qui mérite 11%,
26:05voilà.
26:05Mais voilà.
26:07Forme d'injustice.
26:08Rappelez-vous,
26:09François Hollande
26:10était au fin fond.
26:11Mais bien sûr.
26:12Il est descendu plus bas encore
26:14que François Hollande.
26:15Comme disait Sarkozy
26:16avant de se retrouver emprisonné,
26:17il y a longtemps,
26:18il aimait à dire
26:18que les Français,
26:19n'oubliez pas,
26:20c'est un peuple
26:20qui décapite ses rois.
26:22Peuple résicide.
26:23Mais bien sûr.
26:24Non,
26:25parce qu'il y a les 11%,
26:26puis il y a les 83%
26:27là aussi,
26:28qui ne veulent pas.
26:30Emmanuel Macron
26:31joue à nouveau
26:31un rôle en politique
26:32parce que maintenant...
26:33Mais comme justement
26:35lui, c'est le centre,
26:36la droite, la gauche,
26:37enfin,
26:37ou la social-démocratie
26:39mêlée,
26:40ça veut dire que
26:41est-ce que c'est sa personne
26:43ou la politique
26:44d'une social-démocratie
26:45ou d'un centre ?
26:46Je pense que c'est les deux.
26:47Bien sûr.
26:48C'est les deux.
26:49C'est-à-dire que
26:49Emmanuel Macron
26:51est apparu quand même
26:52dès son premier mandat,
26:54franchement,
26:55avec sa petite phrase
26:56« Traversez la rue
26:57et vous trouverez un boulot ».
26:59Oui, oui.
27:00Donc il est apparu
27:01très vite
27:02comme arrogant,
27:03sachant tout,
27:04parlant trop
27:05et peut-être
27:07ne faisant pas assez
27:09et ne répondant pas
27:11effectivement,
27:11comme vient de le dire
27:12Henri,
27:14à des préoccupations
27:15qui étaient
27:15le pouvoir d'achat,
27:16le logement,
27:17le logement,
27:18parce que je veux dire,
27:18c'est quand même énorme.
27:19Il a fait plus que ça,
27:20il a décapité.
27:22Voilà,
27:22les déserts médicaux,
27:24etc.
27:25Et sécurité
27:25et immigration,
27:27qu'il ne faut pas oublier
27:28parce que 83%,
27:29c'est vraiment
27:30une très large
27:31majorité de Français.
27:34Donc,
27:34il y a
27:34à la fois sa personne
27:36et sa politique.
27:37Donc,
27:37c'est bien ma question,
27:38si ce n'est pas
27:39ni droite,
27:40ni gauche,
27:40ni le centre,
27:41c'est donc les radicalités
27:42qui l'emportent.
27:42Non,
27:43mais non,
27:43mais c'est ce que...
27:46Alors,
27:47ça peut...
27:47Peut-être que je pense
27:48de travers.
27:48C'est ce que vient de dire Henri.
27:51Moi,
27:51je suis d'accord avec ça,
27:52c'est l'absence de résultats.
27:53Voilà.
27:55C'est l'absence de résultats
27:56et le sentiment que...
27:58Mais qui a eu des résultats ?
27:58Non,
27:58mais souvent,
27:59il a donné le...
28:00Ce qui est demandé,
28:01à mon avis,
28:01plutôt que radicalité
28:02qui me paraît être un mot impropre,
28:04on veut une rupture.
28:06Donc,
28:06il faut...
28:07Mais la rupture,
28:08parce que Jean-Luc Mélenchon,
28:09pardon,
28:10excusez-moi,
28:10il faut quand même se souvenir
28:13que Jean-Luc Mélenchon
28:13a été pendant plus de 30 ans
28:15sénateur socialiste,
28:16dirigeant du Parti socialiste,
28:17qu'il ne l'a quitté
28:18qu'il y a moins de...
28:18C'est un Biden,
28:19finalement.
28:20Mais non,
28:20non,
28:20ce n'est pas un Biden.
28:21Non,
28:21mais je veux dire,
28:22c'est un Bernie Sanders,
28:23Jean-Luc Mélenchon.
28:24Oui,
28:24oui.
28:24Eh bien,
28:25Bernie Sanders,
28:25ce n'est pas un révolutionnaire,
28:26pardon.
28:27Non,
28:27mais je veux dire,
28:28c'est comme Mamdani,
28:29c'est-à-dire que ce ne sont pas...
28:30Ce sont des bons socialistes,
28:32c'est-à-dire que dans la tradition...
28:33Si vous dites ça à Mélenchon,
28:35je ne suis pas sûre qu'il apprécie.
28:36Je ne sais pas.
28:37Un bon socialiste,
28:38je ne suis pas sûre que ça lui plaise.
28:39Moi,
28:39je crois que Mélenchon,
28:41je pense qu'il veut une rupture,
28:43mais je ne pense pas
28:44qu'il soit si radical que ça.
28:46Je veux dire que ce n'est pas...
28:48Les propositions qu'il fait
28:49n'ont rien
28:50par rapport au programme commun
28:54qui a apporté François Mitterrand
28:56au pouvoir en 1981.
28:58Jean-Luc Mélenchon,
28:59c'est...
28:59Il a vite corrigé,
29:00mais bon...
29:01Oui,
29:01non,
29:01mais il l'a corrigé,
29:02mais Mélenchon,
29:03c'est en dessous.
29:04C'est vraiment en dessous.
29:05Il n'est pas question
29:06de nationalisation
29:07dans le programme
29:08de Jean-Luc Mélenchon.
29:09Enfin, je veux dire,
29:10on est dans quelque chose
29:11qui est beaucoup plus redistributif.
29:13On n'est plus sur la justice fiscale,
29:15la justice sociale.
29:16Alors que le programme commun
29:18porté par les socialistes
29:20et les communistes
29:20dans les années 70,
29:22c'était des...
29:23En tout cas,
29:23c'était vécu comme ça à l'époque,
29:25comme un pas vers une rupture
29:27dans le capitalisme.
29:28Personne ne croit
29:29que Jean-Luc Mélenchon
29:30va faire une rupture
29:31dans le capitalisme.
29:32Alors, à propos de capitalisme,
29:33merci de me donner
29:34de faire cette transition.
29:38Avec la Ve République,
29:39en tout cas.
29:39Oui, mais pas le capitalisme.
29:42On va parler de l'ancienne Chine
29:44qui est devenue sulfureuse
29:46et scandaleuse,
29:47mais ça n'a pas empêché
29:48les chalants
29:48de se précipiter
29:50à l'ouverture hier
29:51de l'ancienne chinoise
29:54au BHV.
29:55Donc, la progression
29:56et l'engouement Chine
29:57est-elle la somme
29:58en France
29:59de nos faiblesses ?
30:01C'est ce que semble dire
30:02Sébastien Chenu
30:04du Rassemblement National.
30:05On l'écoute.
30:06Ces multinationales chinoises
30:09inondent nos marchés
30:11parce que nous sommes incapables
30:12de les empêcher de le faire
30:14et parce que nous condamnons
30:16aussi les Français
30:16à un faible pouvoir d'achat
30:18et à se tourner
30:18vers ce type de société
30:21et de multinationales.
30:22Donc, il a raison
30:22si Chine contrevient
30:24à la loi
30:25de saisir
30:26et d'empêcher Chine
30:27de pouvoir continuer
30:28à faire son business,
30:29mais ce n'est que
30:30le début de l'histoire.
30:31Ils sont forts
30:31de nos faiblesses
30:32et ce gouvernement
30:33est particulièrement faible.
30:35Alors, là,
30:35j'ai l'impression
30:36qu'il avait lu l'opinion,
30:38la une de l'opinion,
30:39c'était exactement,
30:41c'est un papier très bien fait
30:41d'ailleurs,
30:42sur effectivement
30:43le succès de Chine,
30:46c'est la somme
30:47de nos faiblesses.
30:49Est-ce que vous êtes d'accord
30:50avec cette analyse ?
30:51C'est vrai qu'on a abandonné
30:52l'industrie du textile,
30:56l'appauvrissement,
30:57le retard technologique.
30:59Est-ce que c'est
31:00une bonne analyse ?
31:02Les abandons
31:03que vous décrivez,
31:04oui,
31:04ils sont réels
31:05et donc,
31:05de ce côté-là,
31:06oui,
31:06c'est une bonne analyse.
31:08Et là,
31:08par exemple,
31:09le mot qui vient d'être prononcé,
31:10pouvoir d'achat,
31:11j'en parlais tout à l'heure,
31:12mais oui,
31:12il faut aussi penser à ça.
31:13En réalité,
31:14il y a deux aspects
31:14dans cette affaire.
31:15Il y a vraiment le côté
31:16Chine,
31:17avec tout ce qui est
31:19totalement inacceptable.
31:21Et là,
31:21à raison,
31:21c'est-à-dire,
31:22évidemment,
31:23les histoires des poupées
31:24pédopernographiques,
31:25les histoires des armes
31:26qu'on peut trouver,
31:27les coups de poids américains,
31:28les machettes,
31:28c'est invraisemblable.
31:30Donc,
31:31bien évidemment,
31:32il faut se prémunir de ça
31:33et donc,
31:34il faut agir.
31:35Et là,
31:35il faut quand même reconnaître
31:36aussi à la France.
31:37Est-ce qu'on a les armes pour ?
31:37Sans mauvais jeu de mots.
31:38Oui, oui.
31:38Est-ce qu'on a les armes ?
31:39On a les armes pour,
31:40oui et non,
31:40parce que c'est vrai
31:41qu'on cite assez souvent
31:42le précédent
31:43de la plateforme américaine
31:44Wish,
31:45où ça a été fait,
31:46elle a été différencée,
31:47mais puis elle est revenue
31:48parce qu'elle a pris
31:49des engagements.
31:50Mais enfin,
31:50qu'en est-il dans la réalité ?
31:52Est-ce que vraiment,
31:52sur cette plateforme-là,
31:53on ne pourra pas trouver demain
31:54ce qui leur a été reproché
31:56il y a deux ans ?
31:57Et donc,
31:57est-ce qu'avec Chine,
31:57ça n'a pas d'être la même chose ?
31:59Il y a des armes,
32:00oui et non,
32:00on a aussi besoin
32:01des armes européennes.
32:02C'est-à-dire que c'est quoi
32:03les armes ?
32:03C'est évidemment pour suspendre,
32:05voire pour éliminer
32:06cette plateforme,
32:06parce qu'il y a la plateforme
32:07donc leur marketplace,
32:09c'est-à-dire
32:09où ils accueillent
32:10des producteurs,
32:12des fournisseurs.
32:13Des vendeurs tiers.
32:14Voilà, tiers,
32:14qui ne sont pas eux-mêmes Chine.
32:16Et donc ça,
32:17franchement,
32:17réglementer ça,
32:18c'est extrêmement difficile.
32:19C'est difficile de le faire
32:20au niveau national
32:21et c'est pour ça que là,
32:22parmi les armes
32:23dont vous parlez,
32:24il y a évidemment
32:24l'arme européenne
32:25puisqu'il y a un acte,
32:26il y a le DSA,
32:30Digital Service Act,
32:31qui est censé réglementer
32:33à la fois au niveau européen
32:34et puis après laisser les États
32:36le faire état par état
32:37donc de se heurter,
32:39de limiter la portée
32:41de ces sites.
32:43Bon, oui,
32:43il y a ces armes
32:43mais elles prennent du temps.
32:45Ce sont quand même,
32:45c'est assez complexe
32:46sur les terrains
32:47à la fois technologiques
32:47et juridiques.
32:49Donc bon,
32:49il y a ça.
32:50Mais ça,
32:50évidemment,
32:51il n'y a aucun problème.
32:51Il faut lutter contre ça
32:52et c'est vrai
32:54par rapport à ce que vous citiez
32:55sur le papier de l'opinion.
32:58Évidemment,
32:58nous redévelopper
32:59une vraie industrie
33:00qu'elle soit textile,
33:01qu'elle soit technologique aussi.
33:03On a pris...
33:03Oui, mais on ne peut pas
33:04faire à bas coût.
33:05On ne pourra jamais lutter
33:07sur un t-shirt à 1,50 euros.
33:09Non, mais c'est pour ça
33:09qu'il faut en effet réguler
33:10et rendre plus difficile
33:11l'accès des autres
33:13à cette Europe.
33:13Vous savez,
33:14l'herbivore dont parlait
33:15le Macron en 1960,
33:16il était quand même
33:17le premier aussi
33:18à dénoncer le fait
33:19qu'il y en a marre
33:19de cette Europe
33:20plantigrade
33:21dans un monde d'herbivore,
33:23dans un monde de carnivore.
33:24Donc il faut aussi
33:25regarder ce que fait Trump
33:26quand même
33:26depuis qu'il est à la Maison Blanche.
33:28Donc bon,
33:29il y a ça.
33:29Les méchants chinois
33:30vont lutter contre
33:31les méchants chinois
33:32et on va les placer.
33:32Je vais laisser la parole
33:33tout de suite,
33:34mais quand même,
33:34après,
33:35il y a le deuxième volet
33:36qui là est beaucoup
33:37plus préoccupant,
33:37c'est celui des consommateurs.
33:39Moi, je lisais,
33:40pas l'opinion,
33:41mais le parisien,
33:41vous voyez,
33:42il y avait,
33:42je trouve,
33:43le reportage assez passionnant
33:44ce matin dans le journal
33:46sur justement le magasin,
33:48donc la partie physique,
33:50j'allais dire,
33:50de Chine,
33:51qui s'est installée
33:52au BHV.
33:55Et ce que racontent
33:56les consommateurs,
33:57les gens qui viennent là,
33:58tout simplement
33:58parce qu'ils disent
33:59« moi, je ne peux pas
34:00me payer des produits français ».
34:01Et donc ça,
34:01c'est le problème
34:02du pouvoir d'achat
34:02qui est un problème
34:03très très réel.
34:04Et juste à cet égard,
34:05je trouve que la manière
34:05dont ces clients
34:07se sont fait huer,
34:08conspuer,
34:09y compris par des élus
34:10de la ville de Paris,
34:11je trouve ça un peu
34:11consternant.
34:13Mais alors,
34:14sur le plateau hier,
34:16Pablo Pio-Vivien,
34:19qui travaille avec vous,
34:20disait quelque chose
34:21de très juste.
34:22Il disait « tout le monde
34:22veut faire comme Kim Kardashian,
34:25c'est-à-dire d'avoir
34:25un vestiaire
34:26avec des centaines
34:28de vêtements ».
34:29Bon, là,
34:29c'est pièce
34:30beaucoup plus chère,
34:31mais d'avoir
34:32une multitude
34:34de fringues.
34:35Et est-ce qu'il y a
34:36un désenvoûtement
34:37de la mode à faire,
34:38un désenvoûtement
34:39des gens
34:40qui veulent à tout prix...
34:42Ce n'est pas que de la mode.
34:43Là, on est parti
34:44sur de la grande philosophie.
34:46Peut-être qu'on pourra
34:46en reparler,
34:47mais enfin,
34:47c'est aussi...
34:48Ce n'est pas de la mode,
34:49si.
34:49Non, mais ce n'est pas
34:50que de la mode.
34:51C'est ça que je veux dire.
34:51Non, non,
34:52il y a du consumériste.
34:52Il y a un délire
34:54consumériste,
34:55mais qui remplit quoi ?
34:57Enfin, moi,
34:57quand ça ne va pas,
34:58je vais m'acheter
34:58une paire de chaussures.
34:59Vous voyez,
34:59chacun avec ses petits
35:01problèmes psychologiques.
35:03Non, mais au fond,
35:04c'est ce truc de...
35:06Ça ne va pas.
35:07Qu'est-ce qu'on fait
35:07de notre vie ?
35:08On va remplir nos placards.
35:10On consomme.
35:10On achète.
35:11Il y avait des gens
35:12qui le disaient très bien.
35:13Moi, ce que j'ai envie,
35:14c'est de pouvoir changer
35:15et puis je jette, etc.
35:17Donc, moi,
35:18ce qui m'intéresse aussi
35:19de soulever dans ce débat,
35:21c'est qu'il y a une légère
35:22hypocrisie dans cette affaire
35:23parce qu'il y a eu,
35:24il y a deux ans,
35:26voter au Parlement européen
35:27une loi qui oblige
35:29les entreprises
35:29à la responsabilité
35:31par rapport
35:31à leurs sous-traitants.
35:32Le devoir de vigilance.
35:33Emmanuel Macron
35:34a demandé que ça s'arrête,
35:35cette affaire.
35:37C'est-à-dire que
35:37le fait que les entreprises,
35:39les multinationales,
35:40normalement,
35:41la transposition
35:42devait avoir lieu
35:44en 2026,
35:45la transposition
35:46de cette obligation
35:47de responsabilité
35:48vis-à-vis
35:49de ces sous-traitants,
35:50c'est-à-dire de s'assurer
35:50que ce ne sont pas
35:51des esclaves,
35:52que ce ne sont pas
35:53des enfants,
35:54que les conditions de travail
35:55ne sont pas
35:56totalement dégradées,
35:57polluantes, etc.
35:58Cette responsabilité
35:59des donneurs d'ordre
36:00vis-à-vis
36:01de leurs sous-traitants,
36:02il y a eu une directive européenne.
36:03C'est tout le sujet,
36:04en fait.
36:05Exactement.
36:05C'est tout le sujet.
36:06Mais oui,
36:06mais c'est exactement
36:07le sujet,
36:08sauf que ce que je veux dire,
36:09c'est que l'hypocrisie
36:10aujourd'hui de dire
36:11« Oh, mais Chine ! »
36:12Mais vous plaisantez,
36:14quand il y a eu une loi
36:15qui est passée,
36:16une directive européenne,
36:18Emmanuel Macron
36:18est montée au créneau
36:19et ça fait partie
36:20de la proposition
36:21de Mme Ursula von der Leyen
36:24omnibus
36:25pour que ça,
36:26ça soit retiré.
36:28C'est-à-dire que
36:28les entreprises
36:29n'aient plus
36:30de responsabilité
36:31à l'égard...
36:32Alors ça va revenir
36:33en discussion au Parlement
36:34au mois de novembre.
36:35Oui,
36:35ben là,
36:36ça ne va peut-être
36:36pas pareil.
36:37Oui,
36:37non mais bien sûr,
36:38mais ce que je veux dire
36:39par là,
36:39c'est qu'en vérité,
36:40il y a deux niveaux.
36:42Il y a nos rêves,
36:43et ça c'est un travail
36:44qui est compliqué,
36:45comment faire
36:46pour avoir d'autres rêves
36:47que ceux de s'acheter
36:49des chaussures
36:49et des t-shirts,
36:50mais aussi
36:51sur le plan structurel,
36:52comment on fait
36:53pour ne pas laisser
36:54les entreprises
36:55sous-traitantes
36:56maltraiter
36:57et se comporter
36:58comme des esclavagistes,
37:00destructrices de la planète.
37:00Oui,
37:01parce qu'il y a eu
37:01un rapport de l'OCDE
37:02qui prouve
37:03que Chine
37:04emploie des enfants
37:06dans des conditions
37:07invraisemblables.
37:10Bon,
37:11qu'est-ce qui devient
37:11ce rapport ?
37:12Rien,
37:13il est sur une pile
37:14apparemment
37:15et personne ne s'en préoccupe.
37:16Mais la Chine
37:17n'est pas la seule.
37:18Ce que je veux dire,
37:18moi ce qui m'a un peu choquée,
37:20je suis comme vous,
37:21c'est qu'on a vu
37:22les élus hier parisiens
37:24venir manifester
37:25devant le Populo
37:27assemblé
37:27devant le BHV.
37:29Quand est-ce qu'on les a vus
37:29aller manifester
37:30contre Adidas et Nike ?
37:32Mais enfin,
37:32Adidas et Nike,
37:33franchement,
37:34ils ne sont pas terribles
37:35non plus.
37:35en matière
37:36d'environnement
37:38et de travail
37:38des enfants
37:39et de travail
37:39des Ouïghours.
37:40Non,
37:41mais oh,
37:41je veux dire,
37:42c'est que là,
37:42on focalise
37:43sur un truc
37:44salaud pauvre.
37:46Non,
37:46mais il n'empêche,
37:47je suis d'accord,
37:48il y a à dire
37:49sur plein d'autres plateformes,
37:50d'ailleurs,
37:50je crois que le gouvernement
37:51veut aller regarder
37:52un peu aussi
37:52ce qui se passe
37:53du côté de chez
37:55Témus,
37:56Témus,
37:57AliExpress,
37:58etc.
37:59Enfin,
38:00là,
38:00il y avait quand même,
38:02ça a passé les bornes,
38:03les poupées.
38:03Oui,
38:04mais c'est évident,
38:05mais ça c'est...
38:06On perdit une plateforme,
38:08mais on a une autre
38:09qui repousse.
38:09Moi,
38:09je pense que de toute façon,
38:11ça c'est le combat
38:13des temps modernes,
38:15si on peut dire,
38:16c'est la lutte
38:17contre effectivement
38:18les abus sur Internet
38:20et c'est par définition
38:22extrêmement compliqué
38:23parce que c'est un champ.
38:24C'est un peu vieux
38:24comme le monde,
38:25rappelez-vous
38:25du Roman Zola
38:26au bonheur des dames,
38:28c'était quand les grands magasins
38:29faisaient leur entrée,
38:33là aujourd'hui,
38:33c'est quoi au bonheur des masses ?
38:35C'est exactement le même sujet
38:37qu'il y a en 1805.
38:39Il y a une certaine ironie d'ailleurs
38:40d'avoir monté au créneau
38:41contre ces plateformes
38:42et Chine en particulier,
38:43les grandes surfaces,
38:44l'histoire se répète.
38:45Alors qu'eux-mêmes,
38:46en quelque sorte,
38:47ont un peu éliminé
38:48le petit commerce.
38:50On le voit dans le rapport
38:51sur la disparition
38:52des commerces
38:53dans les centres-villes.
38:55Oui,
38:55ça c'était avant même
38:57les plateformes.
38:58Donc il y a une espèce
38:58d'ironie un peu sinistre
39:01parce que le résultat,
39:02c'est quoi ?
39:02C'est qu'en effet,
39:03nous Français,
39:04nous Européens,
39:05on est quand même balottés
39:07au gré,
39:08ce ne sont même pas
39:08les turpitudes du monde,
39:09c'est parfois
39:10un peu les dégueulasseries,
39:11passez-moi le terme,
39:12mais la manière
39:13de produire ailleurs
39:15dans bien des endroits.
39:18Merci à vous.
39:18Je ne vous demande pas,
39:19Carole,
39:19ce que vous achetez
39:20quand vous n'allez pas bien,
39:21ni à vous, Henri.
39:25Vous, c'est les chaussures.
39:26Oui, c'est un peu les chaussures.
39:27Les chaussures ?
39:28Ah oui.
39:28Il faut que j'y réfléchis.
39:29Je n'avais pas fait le lien
39:30entre ça ne va pas,
39:31je vais m'acheter un truc.
39:32Oui, voilà, un bon cigare.
39:32Un bon cigare.
39:34Flore Simon,
39:35ce sera les frites,
39:36je sais,
39:37et moi, je ne sais pas.
39:39Merci à tous,
39:39merci à Flore Simon
39:40qui est en régie,
39:42merci à toute l'équipe technique
39:43et à très vite.
39:44Merci.
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