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  • il y a 2 mois

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00:00On va écouter Jean-Luc Mélenchon qui s'est exprimé.
00:03On donne la parole à ceux qui n'étaient pas conviés,
00:05puisqu'évidemment, ils ne font pas partie de l'arc républicain.
00:08Et donc voilà, je vous propose d'écouter Jean-Luc Mélenchon.
00:11À qui la faute ? Réponse de Jean-Luc Mélenchon.
00:14La responsabilité du chaos n'est pas à l'Assemblée, elle est à l'Élysée.
00:20En accord avec ce diagnostic, au contraire de tous les autres partis,
00:24nous n'avons participé à aucun des nombreux conciliabules
00:30avec M. Lecornu depuis sa nomination.
00:34Car nous savions qu'il s'agit d'une perte de temps pour le pays
00:39et peut-être davantage encore d'une tentative malsaine de combinaison des contraires.
00:45Bon, François de Rogy, j'ai envie de vous entendre.
00:47Vous êtes un ancien ministre, ancien président de l'Assemblée nationale.
00:51Il est 18h28, vous êtes sur CNews, vous êtes sur Europe 1.
00:55Qu'est-ce que vous demandez, Emmanuel Macron ?
00:57Ça, c'est ma première question.
00:58Et où est-ce que vous vous situez ce soir dans cette pagaille ?
01:01D'abord, on peut peut-être quand même répondre directement à Jean-Luc Mélenchon.
01:04On voit bien que tout le monde se renvoie...
01:05Je ne fais pas ma question, François de Gaulle.
01:06Non, non, mais je vais y répondre.
01:07On ne peut pas sans cesse renvoyer...
01:09Chacun se renvoie à la responsabilité.
01:10Alors à l'Assemblée, ils disent que c'est de la faute de l'Élysée.
01:12Puis à l'Élysée, ils doivent dire...
01:13Bon, ils ne s'expriment pas, le chef de l'État, pour l'instant.
01:15Non, mais enfin, c'est de la faute de l'Assemblée.
01:17Il faudrait qu'ils s'entendent, et s'ils s'entendaient,
01:19si on faisait une grande coalition, et ceci et cela.
01:21Ce n'est pas comme ça qu'on va avancer.
01:24On peut, évidemment, penser que s'il n'y avait pas eu la dissolution en juin 2024,
01:31il n'y aurait pas cette Assemblée.
01:32Mais je rappelle qu'il y avait quand même des courants politiques
01:34qui réclamaient la dissolution avant qu'elle ait lieu.
01:37La France Insoumise en faisait partie, le Rassemblement National aussi.
01:40Donc, il faut assumer.
01:41Il faut assumer le vote des Français.
01:42D'ailleurs, il y aurait une nouvelle dissolution.
01:44Admettons.
01:46Vous savez, en Espagne, ils ont voté quatre fois en deux ans,
01:48tous les six mois.
01:49Le résultat était le même à chaque élection.
01:52Donc, à la fin, il fallait bien retrouver une solution,
01:53quand même, avec l'Assemblée,
01:55telle qu'elle avait été composée par les électeurs.
01:57Donc, s'il y a une nouvelle dissolution,
01:59et qu'il y a un résultat comparable,
02:00on regarde les sondages...
02:01C'est eu le sondage, hein ?
02:02Oui.
02:02Le RN, 36%.
02:03Oui, mais les sondages, ils montrent quoi, justement ?
02:05Parlons-en, des sondages sont très intéressants.
02:07qu'un an, un peu plus d'un an après la dissolution,
02:10le rapport de force, il n'a pas beaucoup évolué.
02:12S'il y a trois blocs.
02:13Il y a trois blocs.
02:14Il y a un bloc de gauche.
02:15Alors, uni, pas uni.
02:16Mais il y a un bloc de gauche.
02:17Il y a une autre chose, quand même.
02:17Attendez, il y a un bloc du centre.
02:19Il y a une dynamique électorale, quand même.
02:19Il y a un bloc du centre.
02:20Alors, LR...
02:21Dont vous avez bénéficié, d'ailleurs, à certains moments.
02:24Il y a ?
02:24Non, il y a une dynamique électorale.
02:26Oui, il peut y en avoir.
02:27Quand tout est figé,
02:28et qu'il y a des opportunités de sortie,
02:31parfois, vous avez quand même des jeux.
02:33En tout cas, c'est le pari de Marine Le Pen,
02:34et c'est le pari aussi de Jean-Luc Mélenchon,
02:36qui, à mon avis, s'il y avait des législatives anticipées,
02:38ferait un score bien supérieur
02:40aux 8 %, je crois, c'est ça ?
02:428 %, qu'on lui accorde aujourd'hui.
02:44Oui, mais en tout cas, ce que ça veut dire,
02:45c'est qu'il serait très difficile
02:47qu'une majorité se dégage.
02:49Et donc, à part...
02:50Parce que derrière les élections,
02:51moi, j'ai été député pendant 15 ans,
02:53donc je sais ce que c'est
02:54d'être élu dans une circonscription.
02:55Ça n'est pas facile.
02:56Et vous savez que toutes les circonscriptions de France,
02:58évidemment, ne se ressemblent pas.
03:00Et évidemment qu'il y a des circonscriptions
03:02où on vote beaucoup plus pour le Rassemblement National,
03:04puis il y en a d'autres, par exemple,
03:05dans les grandes villes,
03:05où on vote beaucoup plus pour la gauche,
03:07puis il y a d'autres endroits
03:07où on vote plus pour le centre.
03:08Voilà, c'est comme ça.
03:09C'est la répartition.
03:11Les Français sur les territoires,
03:13ils ne votent pas tous pareil.
03:13Et c'est très bien, c'est la diversité politique.
03:15Donc, à partir de ce moment-là,
03:17il faut bien qu'on soit capable
03:18de gérer le pays avec trois blocs.
03:20Et on n'est pas capable de faire un budget.
03:22Mais attendez, tout le monde sait très bien
03:24que ce ne sera pas un budget de grande réforme.
03:26Ça, on l'a bien compris.
03:27Parce que quand vous devez faire des compromis
03:28avec trois blocs, c'est compliqué.
03:31Mais est-ce que, par exemple,
03:32il ne peut pas y avoir un consensus
03:33sur pas de nouveaux impôts ?
03:36Alors, la gauche va dire,
03:37si, si, si, il faut un impôt sur les plus riches.
03:39Il n'y a pas de consensus là-dessus.
03:40Bon, alors, faisons un peu de...
03:41Non, mais vous commencez la première mesure,
03:43elle ne fonctionne pas.
03:44Moi, je pense qu'il y a une majorité.
03:45Moi, je pense qu'il y a une majorité assez large
03:47pour dire, on ne fait pas de nouveaux impôts
03:49sur la grande masse des Français.
03:51Et s'il doit y avoir un petit peu de fiscalité,
03:54j'ai entendu la Rassemblement nationale dire
03:55qu'ils auraient pu être sur la taxe du Khmann
03:57comme les autres.
03:58Non, non, un impôt sur le patrimoine,
04:00mais assez limité.
04:01Bon, ben voilà.
04:02Est-ce qu'on baisse les dépenses ?
04:03Est-ce qu'on est capable, par exemple,
04:04de baisser le nombre de fonctionnaires ?
04:06Moi, je pense qu'il y a une majorité
04:06à la Rassemblement nationale.
04:07Alors, pas la marge.
04:08Je vais vous donner la parole.
04:09Mais d'abord, je repose ma question
04:10à François de Bogie.
04:11Qu'est-ce que vous avez envie de dire ce soir
04:12à Emmanuel Macron ?
04:14Et où est-ce que vous vous situez ?
04:15Non, non, mais moi, j'ai dit
04:16que je pense que c'est peine perdue
04:19de dire on va faire un gouvernement
04:21dirigé par la gauche
04:22ou un gouvernement dirigé par quelqu'un,
04:24un macroniste au sens large,
04:26ou à LR d'ailleurs,
04:27parce que leur base à l'Assemblée nationale
04:30sera trop étroite
04:31et ils auront immédiatement face à eux
04:33une censure des autres oppositions.
04:35Mais comme il désignerait Jordan Bardella,
04:37ça serait exactement pareil d'ailleurs.
04:38Il aurait immédiatement une majorité
04:40qui le censurerait.
04:41Donc, c'est pour ça que je pense
04:42qu'il faudrait essayer,
04:44je ne dis pas que ça marcherait à tous les coups,
04:45qu'il faudrait essayer un gouvernement
04:47composé de personnalités
04:49qui ne seraient pas dans ce jeu politique
04:51partisans de combat,
04:52qui se disent
04:53« moi, je vais me présenter à la présidentielle ».
04:54Vous vous rendez compte
04:54que dans le gouvernement sortant,
04:56il y avait plusieurs personnes
04:57qui ambitionnent de se présenter
04:58à la présidentielle.
04:59Donc, vous voulez-vous que ça marche
05:00avec les autres courants politiques
05:02qui eux-mêmes soutiennent d'autres candidats ?
05:03Edouard Philippe qui dit
05:03« il faut une présidentielle anticipée ».
05:06Est-ce que vous êtes de son avis ou pas ?
05:09Moi, je suis plutôt pour le respect
05:10des rythmes.
05:12Je veux dire,
05:13un président est élu pour 5 ans,
05:15si on commence à remettre en cause
05:17la durée d'un mandat
05:18parce qu'un président est impopulaire,
05:20c'est déjà arrivé,
05:21vous savez,
05:21moi j'ai connu 3 présidents différents
05:22quand j'étais député,
05:23Nicolas Sarkozy,
05:24François Hollande,
05:25Emmanuel Macron.
05:25Ils ont tous les 3 été très impopulaires
05:28et parfois assez vite
05:29après leur élection.
05:30Là, cette situation,
05:31ce n'est pas l'impopularité
05:32de Nicolas Sarkozy
05:34ou même celle de François Hollande.
05:36Vous voyez bien,
05:37la haine est absolument partout.
05:39Vous avez...
05:40Si, si,
05:40il y a eu beaucoup de haine
05:41contre François Hollande.
05:42Là, on est quand même un peu de haine contre François Hollande.
05:44Attendez,
05:44donc,
05:45moi je crois...
05:46Avec 70% des Français
05:47qui réclament le départ
05:48du président de la République,
05:49moi honnêtement,
05:50je n'ai jamais vu ça.
05:5161%.
05:51Après,
05:52De Gaulle a démissionné
05:54pour moins que ça,
05:54donc on peut...
05:55Démissionné ?
05:56Là aussi,
05:57je laisse quand même
05:58chacun réfléchir
05:58qu'on n'a pas vu ça.
05:59Si Emmanuel Macron...
06:00Imaginez,
06:01c'est de la politique fiction.
06:02Emmanuel Macron annonce ce soir,
06:04comme De Gaulle l'avait fait,
06:05je démissionne.
06:06De Gaulle avait dit,
06:07ma démission prend effet
06:09demain à midi.
06:11Et donc,
06:11l'élection présidentielle
06:12a lieu dans les 35 jours
06:13qui suivent.
06:14Vous croyez que la France
06:15est prête
06:16pour une élection présidentielle
06:17dans les 35 jours
06:18et que surtout,
06:19on aura un débat
06:20de qualité
06:21pour choisir un projet
06:22pour l'avenir de la France
06:23en 35 jours ?
06:24Ce n'est pas sérieux.
06:24Allez les amis,
06:25au moins je vous donne
06:26la parole juste après.
06:27Paul Amar,
06:27je vous donne la parole juste après.
06:28Je m'y suis engagé.
06:29Mais Dunia Tangour
06:30et Charles Pousseau
06:30sont à l'Elysée.
06:32Dunia Tangour,
06:33après ce conclave,
06:35cette réunion,
06:36qui, quand ou quand et qui ?
06:39Dans l'ordre,
06:39dans le désordre.
06:40Choisissez.
06:41J'avoue que ma question
06:42n'est pas facile
06:42et je vous ai soumis
06:43de quelque part
06:44dans l'embarras,
06:45ma chère Dunia.
06:48Quelle pression,
06:49cher Thierry,
06:50effectivement.
06:50Ce qu'on sait,
06:51c'est qu'il y aura
06:51sans doute
06:52une nomination de Premier ministre
06:54ce soir.
06:55Sur l'heure,
06:55je ne vais pas m'avancer
06:56car on n'a eu aucune confirmation
06:58de l'entourage du président.
07:00En tout cas,
07:01cette réunion de crise
07:02laisse un arrière-goût
07:03pour la gauche
07:04puisqu'on l'a entendu
07:06à notre antenne,
07:07Marine Tondelier
07:08s'est dit sidérée
07:10de cette rencontre
07:11avec le président.
07:12Elle était ferme.
07:13Pour elle,
07:14il n'y aura pas
07:14de Premier ministre de gauche.
07:16Et d'ailleurs,
07:17elle est revenue
07:17sur l'un des points importants
07:19qui unit socialistes,
07:21communistes et écologistes.
07:22C'est cette fameuse réforme
07:23des retraites
07:24et elle nous a dit
07:25que le président
07:26n'était pas prêt
07:27à suspendre la réforme
07:30mais qu'il était prêt
07:31à décaler la mesure
07:32sur l'âge.
07:33Voilà sur quoi
07:34Emmanuel Macron
07:35a changé un peu d'avis.
07:38Mais ce n'est pas suffisant.
07:39En tout cas,
07:39pour Olivier Faure,
07:41il n'y a aucune garantie
07:42de non-censure.
07:44Et on l'a interrogé
07:45en marge de cette rencontre
07:47et il s'est dit lui-même
07:48consterné.
07:49Donc, on peut dire
07:50que l'hypothèse
07:51d'un Premier ministre
07:51à gauche
07:52commence à s'éloigner.
07:54Alors, on pense plutôt
07:55qu'Emmanuel Macron
07:57va aller vers un profil
07:58du socle commun
07:59mais on n'a pas
08:00de certitude
08:01sur quel type de profil
08:02qui pourrait correspondre.
08:04La seule chose
08:05qu'on peut vous dire,
08:05cher Thierry,
08:06c'est qu'on reste
08:06dans le flou
08:07avec seulement une possibilité
08:09de nomination ce soir.
08:10Merci, ma chère
08:12Dunia Tangour
08:13avec Charles Poussou
08:14et désolé
08:14pour ces questions pièges
08:16mais je suis obligé
08:16de vous les poser.
08:17Vous êtes sur place,
08:17évidemment.
08:18On attend
08:19et si vous avez
08:19la moindre information,
08:20Punchline est ouverte
08:21jusqu'à 19h.
08:22Donc, ne manquez pas
08:24évidemment de nous interpeller.
08:26Paul Amard,
08:27vous pouvez prendre la parole.
08:28Une première remarque
08:28en écoutant Jean-Luc Mélenchon,
08:30j'ai souri.
08:31Il rend Emmanuel Macron,
08:32il n'a pas tort sur ce point,
08:33responsable en partie du chaos.
08:34S'il y a bien un abdète
08:35du chaos permanent,
08:37c'est bien Mélenchon.
08:38Donc, c'est l'hôpital
08:38qui se fout de la charité.
08:39La seconde remarque
08:41sera bienveillante
08:42à l'égard de François de Rugy.
08:43Je note que votre sortie
08:44du circuit
08:45et du champ politique
08:46vous a fait beaucoup de bien.
08:48C'est une manière
08:49très apaisée,
08:50très sage,
08:51avec beaucoup de distance
08:52sur le pays
08:53qui est le nôtre aujourd'hui.
08:55Oui, mais justement,
08:56trop sage
08:56parce que vous ne voyez pas,
08:58alors vous qui êtes sorti
08:58de ce champ politique,
08:59la fureur et la colère
09:01qui s'empare
09:02du personnel politique actuel
09:04et qu'il est aveugle.
09:05Je la vois,
09:06malheureusement, je la vois,
09:07mais le temps est peut-être venu
09:08de faire appel aux sages
09:09justement
09:09pour essayer de sortir
09:10par le haut
09:11et de créer un acte
09:12de candidature
09:13de François de Rugy.
09:14Je suis encore insérieux
09:15pour être un sage.
09:15Le général de Gaulle,
09:16s'il y avait quelqu'un
09:17qui avait bien compris,
09:18évidemment,
09:18l'esprit de la cinquième,
09:19c'est bien lui.
09:20En 1969,
09:22quand il propose
09:22un référendum,
09:23il le perd,
09:24il démissionne.
09:25Voilà une posture
09:27d'homme sage,
09:29tout simplement.
09:29Et pourquoi pas un référendum,
09:31d'ailleurs,
09:31pour donner la parole
09:31aux Français,
09:32plutôt que de faire
09:33sur les Français
09:34qui connaîtraient le résultat.
09:36Il y a beaucoup de sujets
09:37qui pourraient être
09:38tranchés par référendum.
09:39Et je pense qu'au nom
09:40de l'intérêt supérieur
09:41de l'État...
09:41Macron l'a encore annoncé
09:42dans ses voeux présidentiels
09:44le long terme.
09:44On attend toujours.
09:46Il n'y a toujours pas
09:47un référendum.
09:47Alors, les référendums,
09:48tout le monde pense
09:49à son propre référendum,
09:50donc tout le monde est pour.
09:51Mais vous allez voir la déception.
09:53Mais quelle question ?
09:53On vous posera la question
09:54qui ne vous intéresse pas.
09:56Les gens de droite,
09:57ils veulent tous un référendum
09:58sur l'immigration
09:58et les gens de gauche,
09:59ils veulent sur la fiscalité,
10:00sur le nombre de profs.
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