- il y a 2 jours
À LA UNE / Zohran Mamdani : l'anti-Trump ?
Dans la nuit du 4 novembre 2025, Zohran Mamdani a été élu maire de New York City. Succédant à Eric Adams, le membre du Parti démocrate a remporté plus de 50 % des suffrages, devançant très largement Andrew Cuomo et Curtis Sliwa. Il devient le deuxième plus jeune maire de l'histoire de la ville étasunienne, et le premier de confession musulmane. Au même moment, l'État de Virginie, jusque-là gouverné par un soutien de Donald Trump, a élu sa première femme au poste de gouverneur : la démocrate Abigail Spanberger. « Vous avez choisi l'espoir devant la tyrannie et le désespoir », a déclaré Zohran Mamdani devant ses partisans. En France, la victoire de celui qui se revendique comme socialiste suscite la joie dans les rangs de la gauche. « C'est une inspiration pour la gauche qui ne renonce ni à ses valeurs, ni à gouverner pour changer la vie des gens », écrivait ainsi Marine Tondelier sur X. Pour Mathilde Panot, « cette victoire porte en elle une leçon : seule la gauche de rupture peut battre l'extrême droite ». La droite, des deux côtés de l'Atlantique, s'inquiète de l'arrivée au pouvoir de Zohran Mamdani, à la fois qualifié de « communiste » et d'« islamiste ». Quelle sera l'influence réelle de Zohran Mamdani et que représente sa victoire ?
Invités :
- Michaël Prazan, écrivain et réalisateur
- Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès
- Richard Werly, correspondant pour le média suisse « Blick » et auteur de « Cette Amérique qui nous déteste » (éditions Nevicata)
Chroniques :
« Le chiffre du jour » : 500 000, le nombre de ruptures conventionnelles par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : Zohran Mamdani, le nouvel ami de LFI ? par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Suspension du site de SheIn : faut-il fermer la boutique ?
Ovationné par les députés de l'Assemblée nationale, Serge Papin a annoncé la suspension du site web de Shein. « C'en est trop. Après les poupées pédopornographiques, maintenant les armes », a appuyé mercredi 5 novembre 2023 le ministre du Commerce. À la demande du Premier ministre Sébastien Lecornu, le gouvernement « engage la procédure de suspension de Shein ». En parallèle, le géant du e-commerce asiatique ouvrait sa première boutique au BHV, en plein Paris. Plusieurs dizaines de personnes faisaient la queue dès le matin pour attendre l'ouverture du nouveau magasin, et face à eux, des manifestants faisaient entendre leur opposition. Selon l'ONG UFC-Que choisir, 69 % des produits vendus sur des plateformes comme Shein ne sont pas conformes aux normes de l'Union européenne, et 57 % présentent un risque réel pour l'utilisateur. Le site de e-commerce a suscité de nombreuses polémiques, notamment après la présence de poupées sexuelles à l'effigie d'enfant sur la plateforme, mais aussi d'armes. Symbole de l'ultra-fast fashion, accusée de concurrence déloyale, de pollution ainsi que de conditions de travail indignes, l'enseig
Dans la nuit du 4 novembre 2025, Zohran Mamdani a été élu maire de New York City. Succédant à Eric Adams, le membre du Parti démocrate a remporté plus de 50 % des suffrages, devançant très largement Andrew Cuomo et Curtis Sliwa. Il devient le deuxième plus jeune maire de l'histoire de la ville étasunienne, et le premier de confession musulmane. Au même moment, l'État de Virginie, jusque-là gouverné par un soutien de Donald Trump, a élu sa première femme au poste de gouverneur : la démocrate Abigail Spanberger. « Vous avez choisi l'espoir devant la tyrannie et le désespoir », a déclaré Zohran Mamdani devant ses partisans. En France, la victoire de celui qui se revendique comme socialiste suscite la joie dans les rangs de la gauche. « C'est une inspiration pour la gauche qui ne renonce ni à ses valeurs, ni à gouverner pour changer la vie des gens », écrivait ainsi Marine Tondelier sur X. Pour Mathilde Panot, « cette victoire porte en elle une leçon : seule la gauche de rupture peut battre l'extrême droite ». La droite, des deux côtés de l'Atlantique, s'inquiète de l'arrivée au pouvoir de Zohran Mamdani, à la fois qualifié de « communiste » et d'« islamiste ». Quelle sera l'influence réelle de Zohran Mamdani et que représente sa victoire ?
Invités :
- Michaël Prazan, écrivain et réalisateur
- Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord de la Fondation Jean-Jaurès
- Richard Werly, correspondant pour le média suisse « Blick » et auteur de « Cette Amérique qui nous déteste » (éditions Nevicata)
Chroniques :
« Le chiffre du jour » : 500 000, le nombre de ruptures conventionnelles par Fanny Guinochet
« Quelle histoire ! » : Zohran Mamdani, le nouvel ami de LFI ? par Laurent Guimier
LA QUESTION QUI FÂCHE / Suspension du site de SheIn : faut-il fermer la boutique ?
Ovationné par les députés de l'Assemblée nationale, Serge Papin a annoncé la suspension du site web de Shein. « C'en est trop. Après les poupées pédopornographiques, maintenant les armes », a appuyé mercredi 5 novembre 2023 le ministre du Commerce. À la demande du Premier ministre Sébastien Lecornu, le gouvernement « engage la procédure de suspension de Shein ». En parallèle, le géant du e-commerce asiatique ouvrait sa première boutique au BHV, en plein Paris. Plusieurs dizaines de personnes faisaient la queue dès le matin pour attendre l'ouverture du nouveau magasin, et face à eux, des manifestants faisaient entendre leur opposition. Selon l'ONG UFC-Que choisir, 69 % des produits vendus sur des plateformes comme Shein ne sont pas conformes aux normes de l'Union européenne, et 57 % présentent un risque réel pour l'utilisateur. Le site de e-commerce a suscité de nombreuses polémiques, notamment après la présence de poupées sexuelles à l'effigie d'enfant sur la plateforme, mais aussi d'armes. Symbole de l'ultra-fast fashion, accusée de concurrence déloyale, de pollution ainsi que de conditions de travail indignes, l'enseig
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NewsTranscription
00:00:00Musique
00:00:01Bonsoir à tous et bienvenue dans chaque voix compte sur LCP Canal 8.
00:00:27Nous sommes ensemble pour une heure de décryptage et de débats en direct de l'Assemblée Nationale
00:00:32avec à mes côtés ce soir Fanny Guinochet, journaliste à France Info.
00:00:36Bonsoir Fanny.
00:00:37Bonsoir.
00:00:38Et merci d'être là, aux côtés de Laurent Guimier.
00:00:40Bonsoir Laurent.
00:00:41Bonsoir Adeline.
00:00:42Très très bien.
00:00:43Alors c'est parti pour le sommaire avec à la une « Start spreading the news »
00:00:46comme le chantait Franck Sinatra dans New York, New York.
00:00:49Zoran Mamdani est donc devenu la nuit dernière le 111ème maire de New York.
00:00:54Premier maire socialiste, premier maire musulman.
00:00:58Que nous dit son élection de l'Amérique d'aujourd'hui ?
00:01:01Mamdani sera-t-il le caillou dans la chaussure de Donald Trump ou son nouveau punching ball ?
00:01:06Eh bien nous allons en parler ce soir avec Ludivine Gillie,
00:01:09historienne et directrice de l'Observatoire Amérique du Nord à la Fondation Jean Jaurès.
00:01:14Bonsoir.
00:01:15Bonsoir.
00:01:15Et merci d'être là aux côtés de Richard Verly.
00:01:17Bonsoir.
00:01:17Bonsoir.
00:01:18Correspondant France-Europe pour le média suisse Blick.
00:01:20Et vous êtes aussi l'auteur du livre « C'est Amérique qui nous déteste »
00:01:24qui vient de paraître aux éditions Nevicata.
00:01:27Et puis bonsoir Mickaël Prazan.
00:01:28Bonsoir.
00:01:29Vous êtes écrivain, réalisateur et journaliste à la revue Franc-Tireur.
00:01:32Merci d'être là ce soir.
00:01:34New York inspire également Laurent Guimier ce soir.
00:01:36Et oui parce que je vais vous raconter comment les Insoumis ont capté l'image et les codes
00:01:41de M. Mamdani pour en faire un objet de communication bien français.
00:01:45À suivre à 20h05 également le chiffre du jour avec Fanny Guinochet.
00:01:4910 milliards d'euros, c'est ce que coûtent les ruptures conventionnelles à France Travail.
00:01:54Dans la deuxième partie de chaque voix compte, la question qui fâche le gouvernement
00:01:58a lancé aujourd'hui une procédure de suspension de la plateforme Chine
00:02:01alors que le premier magasin physique a ouvert ses portes cet après-midi à Paris.
00:02:06Est-ce qu'on se donne vraiment les moyens de freiner la déferlante chinoise ?
00:02:10Eh bien on interrogera Constance de Pellichy, députée liottes du Loiret,
00:02:13Emmanuel Morel, députée gauche démocrate et républicaine du Val-d'Oise
00:02:17et Arnaud Bonnet, députée écologiste de Seine-et-Marne.
00:02:20Nous attendons bien sûr vos questions ou vos réactions.
00:02:23Vous pouvez flasher le QR code qui s'affiche ici.
00:02:26À 20h30, rendez-vous avec Bourbon Express présenté ce soir par Marco Pommier.
00:02:30Nous reviendrons bien sûr sur l'attaque survenue ce matin sur l'île d'Oléron
00:02:33où un automobiliste a fauché volontairement des passants.
00:02:37Il a fait cinq blessés dans deux graves.
00:02:38Cela suscite une très vive émotion, notamment à l'Assemblée nationale
00:02:42et aussi de nombreuses questions ce soir dans tout le pays.
00:02:45Voilà pour le menu de ce soir.
00:02:47Installez-vous confortablement parce que chaque voix compte.
00:02:49C'est parti !
00:02:50Alors c'est vrai que l'Amérique nous a habitués aux conquêtes électorales improbables,
00:03:02ne serait-ce qu'avec l'actuel résident de la Maison-Blanche.
00:03:05Elle vient de nous en offrir un nouvel exemple avec l'élection du maire de New York,
00:03:09Zoran Mamdani, farouche opposant à Donald Trump,
00:03:13candidat démocrate socialiste totalement inconnu il y a encore un an
00:03:17et qui a donc remporté la municipale de la plus grande ville des États-Unis la nuit dernière.
00:03:21On va évoquer ensemble ce soir sa personnalité, son programme.
00:03:25Mais d'abord, je voulais vous demander à tous les trois un mot pour qualifier son élection.
00:03:29Richard Verli ?
00:03:30Mérité.
00:03:31Ludivine Gilly ?
00:03:33Omron ?
00:03:34Michael Prasant.
00:03:36Moi j'en ai deux.
00:03:37Une douche froide.
00:03:38Une douche froide.
00:03:38Vous allez nous expliquer pourquoi dans un instant.
00:03:41Zoran Mamdani prendra ses fonctions au City Hall le 1er janvier prochain.
00:03:46En cette période d'obscurité politique,
00:03:48New York sera la lumière, a-t-il dit dans son discours de victoire.
00:03:52Maïté Frémont.
00:03:52C'est une vidéo postée cette nuit sur X par Zoran Mamdani.
00:04:04Le prochain et dernier arrêt est l'hôtel de ville.
00:04:07Le nouveau maire annonce sa victoire dans le métro, tout un symbole.
00:04:12Acclamé par ses partisans, Zoran Mamdani, le candidat socialiste démocrate,
00:04:17savoure son ascension fulgurante.
00:04:19En ce moment d'obscurité politique, New York sera la lumière.
00:04:26Ici, nous croyons en la défense de ce que nous aimons.
00:04:31Que vous soyez un immigrant, un membre de la communauté trans,
00:04:37ou l'une des nombreuses femmes noires que Donald Trump a licencié d'un emploi fédéral.
00:04:44Sa ligne politique, la réduction du coût de la vie, la taxation des plus riches,
00:04:48figure de la gauche, il se dit l'opposant de Donald Trump et le défenseur des classes populaires.
00:04:53En tant que sud-asiatique, mais aussi en tant que new-yorkais,
00:04:56en tant que personne issue à la fois de la classe ouvrière et de la classe moyenne,
00:05:00je suis très fière de faire partie d'un mouvement qui transcende les classes et les cultures.
00:05:04C'est aussi l'occasion pour les démocrates de tirer les leçons de cette victoire
00:05:08et de les appliquer lors des prochaines élections.
00:05:11Zohan Mamdani a immigré à l'âge de 7 ans à New York.
00:05:16De confession musulmane, militant pro-palestinien,
00:05:19il est dépeint par ses opposants comme un extrémiste, qualifié par Donald Trump de communiste.
00:05:25Oui, c'est une honte.
00:05:27Oui, écoutez, c'est un désastre.
00:05:28Pluie de réaction aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
00:05:34Bernie Sanders applaudit sa victoire.
00:05:36L'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire américaine moderne.
00:05:40Barack Obama félicite lui aussi le démocrate.
00:05:42Il reste encore beaucoup à faire, mais l'avenir s'annonce plus prometteur.
00:05:47De son côté, Elon Musk affirme que le bulletin de vote était une arnaque,
00:05:51car aucune pièce d'identité n'est requise.
00:05:53Mamdani a été élu avec 50,4% des voix.
00:05:56L'élu local de 34 ans, inconnu il y a encore un an,
00:06:00devient le 111ème maire de New York.
00:06:04Et maire de la capitale financière de la planète,
00:06:07il faut d'abord raconter, Richard Verly, la façon dont il a fait cette campagne.
00:06:12Absolument, c'est pour cela que j'ai utilisé cet adjectif mérité,
00:06:15c'est parce qu'il a fait une magnifique campagne.
00:06:18Après, on peut en contester, je dirais, le programme,
00:06:21on peut contester le personnage, mais de facto, il est allé sur le terrain,
00:06:24il n'avait pour seul bagage que le fait d'être élu de l'État de New York,
00:06:29à l'Assemblée de l'État de New York,
00:06:31et il avait face à lui un Andrew Cuomo,
00:06:34de l'establishment démocrate, qui avait été ministre sous Bill Clinton,
00:06:37qui avait été gouverneur de l'État,
00:06:39et qui est l'héritier d'une dynastie politique new-yorkaise, les Cuomo.
00:06:42Et bien, malgré ça, il a su, avec d'abord des slogans bien choisis,
00:06:48sur le thème notamment de la vie chère, ça a été dit,
00:06:50il a pris le logement, la possibilité d'arriver,
00:06:54pour la classe populaire et moyenne, à se loger encore à New York,
00:06:57qui est devenue la ville la plus chère des États-Unis,
00:06:59peut-être même la ville la plus chère du monde.
00:07:01Et donc, sur cette campagne ciblée, il a été sur le terrain,
00:07:04il a été partout, et on a découvert un personnage politique
00:07:07qui prend la lumière, c'est indispensable aujourd'hui,
00:07:09qui aussi s'est capté la jeunesse, à travers tous ses codes,
00:07:12à travers les réseaux sociaux.
00:07:13Donc, une très belle campagne,
00:07:15qui n'enlève aucune des questions qu'on peut se poser,
00:07:17à la fois sur le personnage et ses orientations,
00:07:20notamment l'aspect communautariste et tout ce qu'il a pu dire
00:07:22sur Israël pendant la guerre à Gaza,
00:07:24mais de facto, c'est, je le maintiens,
00:07:26une campagne et un succès mérité.
00:07:28Est-ce qu'il a innové dans cette campagne, Ludovine Gilli ?
00:07:32Il a employé des ficelles qu'on connaît déjà,
00:07:37qui ont été utilisées par d'autres,
00:07:39en revanche, il les a employées de manière admirable.
00:07:41Les deux aspects qu'on peut souligner,
00:07:44et qui ont été extrêmement efficaces dans sa campagne,
00:07:46effectivement, venant de la part de quelqu'un
00:07:48qui était inconnu il y a un an,
00:07:51c'est une campagne de terrain.
00:07:53Il s'est appuyé sur les militants,
00:07:56pour commencer, du mouvement Democratic Socialists of America,
00:08:00d'ESA,
00:08:01et la viralité de sa campagne en ligne,
00:08:05ces spots qui lui ont permis
00:08:09de recruter de nombreux followers,
00:08:12les deux se sont entretenus, en fait.
00:08:14Il a recruté des followers qui sont devenus des militants.
00:08:18Et il a fini avec 90 à 100 000 militants
00:08:21dans son armature de campagne
00:08:24qui sont allés frapper aux portes,
00:08:26qui ont passé des coups de téléphone
00:08:28pour mobiliser les électeurs,
00:08:29et on y reviendra peut-être,
00:08:31mais ça a fonctionné.
00:08:32Pourquoi ?
00:08:33Parce que, lors de l'élection municipale précédente,
00:08:39c'était moins de 25% de taux de participation.
00:08:41Celle d'avant, c'était à peu près pareil aussi.
00:08:44Là, on est à 45%.
00:08:46Donc, les électeurs ont été motivés.
00:08:50C'est une victoire qui le légitime.
00:08:51Ce n'est pas discutable.
00:08:52Tout à fait.
00:08:53Même s'il n'est élu qu'avec 50,4% des voix.
00:08:56Ce n'est pas une victoire écrasante pour autant.
00:08:58Il a une marge importante.
00:09:00C'est 50,4% des voix,
00:09:02mais regardez le score de André Oumont.
00:09:04Il n'y avait pas que deux candidats, en fait.
00:09:07Il n'y avait pas que deux candidats.
00:09:08Michael Présent, vous dites que c'est une douche froide.
00:09:11Qu'est-ce qui vous a marqué dans la campagne de Zoran Mamdani ?
00:09:14Je sais qu'il est très tendance de s'essuyer les pieds
00:09:17sur l'antisémitisme et les affiliations avec l'islam politique
00:09:21et l'islamisme en particulier.
00:09:23Mais enfin, pour moi, ça n'est pas une question indifférente,
00:09:25d'autant plus au vu du contexte,
00:09:27c'est-à-dire la plus grande ville juive du monde.
00:09:30Donc, j'entends qu'il a fait une excellente campagne.
00:09:34Oui, avec les moyens, des réseaux sociaux,
00:09:36il a amené un souffle nouveau.
00:09:39Il ment énormément sur tous les sujets.
00:09:42Et c'est vrai que dans une ville comme New York,
00:09:45où il faut payer 30 000 dollars par an et par enfant
00:09:48pour une crèche,
00:09:50il y a un problème.
00:09:52Il y a un problème de pouvoir d'achat.
00:09:53Alors, c'était dans son...
00:09:54Il a fait...
00:09:55Mais je tiens à dire, quand même, et j'en finis,
00:09:58que ce n'est pas du tout une bonne nouvelle
00:09:59pour le parti démocrate.
00:10:01New York est une très grande,
00:10:04la plus grande ville démocrate des Etats-Unis.
00:10:06Je rappelle qu'elle a fait plus de 68 %
00:10:08aux dernières élections présidentielles.
00:10:10Donc, en réalité, si vous voulez,
00:10:12ce score, oui, qui lui permet d'accéder à la mairie,
00:10:16est, comment dire,
00:10:18un échec pour le parti démocrate
00:10:20et une grande victoire pour Donald Trump.
00:10:22Il n'y a plus rien entre eux.
00:10:23Alors, ça, c'est une lecture un peu iconoclaste ce soir,
00:10:27parce que beaucoup disent que cette élection
00:10:29est un revers pour Donald Trump,
00:10:31qui a d'ailleurs regardé cette campagne de loin.
00:10:33Il avait les moyens de faire en sorte que Silva,
00:10:35le candidat qui a fait très peu
00:10:37aux élections à la municipalité de New York,
00:10:41se retire, auquel cas,
00:10:43ça donnait de très grandes chances à Cuomo de l'emporter.
00:10:45Il ne l'a pas fait.
00:10:46Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?
00:10:48Est-ce qu'il a trop tardé
00:10:49à entrer dans l'arène Donald Trump ?
00:10:51Alors, lui, il a dit, Donald Trump,
00:10:53à sa manière, que si Mamdani a gagné,
00:10:56c'est parce qu'il n'y avait pas le non-Trump sur les bulletins.
00:10:59Et que s'il y avait eu le non-Trump,
00:11:01les électeurs ne s'y seraient pas trompés,
00:11:03ils auraient voté quiconque porte le non-Trump.
00:11:06Écoutez, je pense que, surtout,
00:11:08il n'a pas vu venir, Mamdani.
00:11:09Alors, bien évidemment, Trump s'est toujours habillé,
00:11:12d'une façon ou d'une autre, ses échecs.
00:11:14Peut-être s'agit-il d'une victoire,
00:11:16j'en suis moins persuadé,
00:11:17mais effectivement, cette lecture peut être entendue.
00:11:19Mais il n'a pas vu venir.
00:11:21Et ça, ça dit quelque chose de Trump.
00:11:23C'est-à-dire que c'est un homme qui sent
00:11:25une partie de la société américaine,
00:11:28celle qui lui est acquise,
00:11:29le socle Maga, là, il en connaît tous les codes,
00:11:32il sait la mobiliser de manière extraordinaire
00:11:34et sans doute réussira-t-il encore dans les années à venir.
00:11:38On verra les élections de mi-mandat l'année prochaine
00:11:39à la même époque, au mois de novembre.
00:11:41Par contre, l'autre partie de l'Amérique,
00:11:44il ne la comprend pas et il ne voit pas émerger,
00:11:46ce qui, peut-être, quand même,
00:11:47seront demain ses principaux adversaires
00:11:49dans la bataille à venir,
00:11:51même s'il ne pourra pas se représenter.
00:11:52Trump avait menacé les New-Yorkais
00:11:54de couper les fonds fédéraux
00:11:55s'ils élisaient Mamdani.
00:11:57Bon, c'est une menace qui n'a pas marché.
00:12:00Non, alors, il faut quand même avoir une chose en tête,
00:12:02c'est qu'il y avait d'autres scrutins hier,
00:12:06en Virginie, dans le New Jersey, en Pennsylvanie, en plein d'enroits.
00:12:12Si on regarde les scrutins en Virginie et dans le New Jersey,
00:12:15on avait des candidats démocrates face à des candidats républicains.
00:12:20Et pour le coup, Virginie-New Jersey,
00:12:21on avait des candidates centristes pour le parti démocrate
00:12:24qui ont emporté des élections de manière très large
00:12:28contre des candidats républicains.
00:12:29À New-York, c'est différent.
00:12:31Alors, c'est une ville qui est très majoritairement démocrate,
00:12:35mais on n'avait pas vraiment un duel
00:12:37entre un démocrate et un républicain.
00:12:40On avait bien un républicain dans la course,
00:12:42on avait d'autres candidats aussi,
00:12:44mais les deux têtes de liste étaient
00:12:45un démocrate, le candidat officiel du parti démocrate
00:12:48depuis le mois de juin, Zoran Mamdani,
00:12:51et un ancien démocrate qui avait été battu
00:12:54lors de l'élection primaire
00:12:55et qui a décidé de se présenter quand même
00:12:58comme indépendant.
00:12:59Sachant que c'est aussi un candidat anciennement démocrate
00:13:03qui avait des casseroles,
00:13:05qui était gouverneur de l'État de New-York
00:13:07et qui a démissionné de son poste de gouverneur
00:13:10une fois qu'un rapport a été remis
00:13:13le mettant en cause pour harcèlement sexuel
00:13:16contre 13 femmes.
00:13:19Donc, ça n'est pas n'importe quel démocrate
00:13:22ou ancien démocrate mainstream
00:13:23qui était face à Zoran Mamdani,
00:13:26c'était quelqu'un qui avait un passif.
00:13:27Vous le disiez, les démocrates ont remporté
00:13:31donc d'autres victoires cette nuit
00:13:32en Virginie et dans le New Jersey
00:13:34avec des démocrates modérés.
00:13:35Est-ce qu'au fond, la question qui se pose,
00:13:38c'est d'abord une question de
00:13:39que va devenir, que va être
00:13:41ou que doit être la gauche américaine ?
00:13:43C'est la question que pose la journée d'hier
00:13:46parce qu'effectivement, on a vu des candidats démocrates
00:13:50qui sont les tenants des deux tendances
00:13:54qui existent aujourd'hui, qui coexistent
00:13:56et qui ont du mal à coexister au sein du Parti démocrate
00:13:58et cela donne des arguments à chaque tendance finalement.
00:14:03La tendance progressiste pouvant dire
00:14:05regardez, Zoran Mamdani a battu l'incarnation
00:14:09de l'establishment démocrate à New York
00:14:11et de l'autre côté, dans des États qui sont démocrates
00:14:16mais qui ont aussi voté pour des républicains,
00:14:18pour des postes de gouverneurs notamment,
00:14:21Virginie, New Jersey,
00:14:23ce sont des candidates centristes
00:14:24qui ont remporté très nettement une élection
00:14:26en faisant de meilleurs scores
00:14:29qu'à Malharis lors de l'élection présidentielle.
00:14:32Michael Prasant, vous constaterez à Zoran Mamdani
00:14:35un portrait assez inquiétant
00:14:36dans le dernier numéro de la revue Front Tireur,
00:14:38portrait que vous avez intitulé Big Past Tech.
00:14:40Co-écrit avec Simone Rodange.
00:14:41Voilà, le moins qu'on puisse dire,
00:14:42c'est que le grand sourire de Mamdani
00:14:44ne vous a pas séduit
00:14:45et en fait, vous dites même le contraire
00:14:46de cette une de libération samedi dernier
00:14:48qui disait que c'était l'antidote anti-Trump.
00:14:52Pourquoi est-ce que Mamdani n'est pas un antidote anti-Trump ?
00:14:55Mais pas du tout, il sert au contraire les intérêts de Trump.
00:14:59Il radicalise la société américaine,
00:15:02il en fait un repoussoir pour un électorat modéré
00:15:05dont il pense d'ailleurs Donald Trump
00:15:07qu'il va certainement se reporter sur lui
00:15:09ou en tout cas possiblement affaiblir le Parti démocrate
00:15:12ce qu'il a déjà, comme je l'ai signalé
00:15:13au début de l'émission tout à l'heure.
00:15:16Donc c'est du pain béni pour Donald Trump.
00:15:18Donc évidemment, ça ne coûte rien
00:15:20de faire des coups de menton
00:15:21comme il a l'habitude de le faire, si vous voulez,
00:15:23et de promettre, disons, des sanctions
00:15:25qui sont absolument intenables et inconstitutionnelles.
00:15:28Donc voilà, mais en réalité...
00:15:30Mais quand Mamdani lui dit
00:15:31cette nuit, monte le son, Donald Trump,
00:15:34je sais que tu regardes, monte le son.
00:15:36Est-ce que ça augure des accrochages
00:15:38qu'il pourrait y avoir à l'avenir entre les deux hommes ?
00:15:41Est-ce que c'est un duel auquel on va assister
00:15:42dans les prochains mois ?
00:15:44C'est possible, et ces duels-là serviront aux deux,
00:15:47en réalité.
00:15:47Vous savez, il y a, comme il y a une mélanchonisation
00:15:50de la gauche française, il y a une bernissandérisation
00:15:56de la gauche américaine.
00:15:58Et je crois que ce n'est pas du tout une bonne nouvelle
00:16:00pour le Parti démocrate.
00:16:01Vous partagez cet avis, Richard Verli ?
00:16:03Pas tout à fait, parce que, d'abord, je pense que le pouvoir,
00:16:09ce sera le cas pour Mamdani à partir du 1er janvier,
00:16:11il sera maire de New York, le pouvoir change aussi les gens.
00:16:14Ça ne fait pas oublier le passé, mais ça change les gens, on le sait.
00:16:18Vu son parcours, ça me semble bien peu probable.
00:16:19Mais donnons-lui au moins cette possibilité, ça peut arriver.
00:16:23Et je pense que c'est un garçon qui a quand même démontré
00:16:26son intelligence tactique, et le Parti démocrate,
00:16:29aujourd'hui, il a un problème, c'est qu'il n'a pas de leader.
00:16:31Le Parti démocrate, il n'a pas de leader face à Trump.
00:16:33Et donc, il me semble que la stratégie,
00:16:36voulue ou pas voulue, ça, je ne le sais pas,
00:16:38c'est de laisser émerger, aujourd'hui, du terrain,
00:16:41des leaders potentiels.
00:16:42Et au fond, ce est en train de se dérouler sous nos yeux,
00:16:45et sans doute jusqu'à l'élection de mi-mandat de l'année prochaine,
00:16:49une sorte de primaire non-dite,
00:16:51où un certain nombre de leaders démocrates,
00:16:53on pense à Gavin Newsom, le gouverneur de Californie,
00:16:56peut-être l'une de ces gouverneurs qui vient d'être élue,
00:16:58peut-être Mamdani,
00:16:59on va voir qui prend le plus la lumière,
00:17:02et qui, surtout, s'avère le plus convaincant
00:17:04pour l'électorat du Parti démocrate.
00:17:06Donc, je crois qu'on est face à une situation qui évolue,
00:17:09qui n'est pas figée.
00:17:10Le Parti démocrate, en ce moment, est en difficulté aux Etats-Unis,
00:17:14mais ça peut changer, ça peut changer
00:17:16par cette compétition d'individualité
00:17:18dans laquelle Zoran Mamdani va jouer un rôle.
00:17:20Alors, on ne sait pas si ça va faire le bonheur de Donald Trump,
00:17:22mais ça fait, en tout cas déjà,
00:17:24le bonheur de la gauche française,
00:17:26et particulièrement des Insoumis,
00:17:27qui donnent l'impression, depuis hier soir,
00:17:29d'avoir remporté la mairie de New York.
00:17:31C'est quelle histoire ?
00:17:32Et c'est Laurent Guimier, tout de suite.
00:17:33Oui, parce que Laurent, vous avez choisi ce soir de vous intéresser
00:17:43à ce que la France insoumise dit
00:17:45de l'élection de Zoran Mamdani à New York.
00:17:47Oui, et je suis tenté, Adeline, de vous dire
00:17:49que chez LFI, chacun voit Mamdani à sa porte.
00:17:52Depuis l'aube, les réseaux sociaux débordent de visuels
00:17:56produits par LFI à la gloire de Zoran Mamdani,
00:17:58comme cette affiche de la section Paris de la France insoumise,
00:18:03mais vous en avez plein d'autres, partout en France,
00:18:05celle de François Picmal, par exemple,
00:18:07qui est le candidat à LFI à la mairie de Toulouse,
00:18:09aux prochaines municipales.
00:18:11Et puis, tiens, j'ai trouvé ça aussi, Adeline,
00:18:12je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:18:14Alors, je rassure tout le monde, Adeline ne s'est pas lancée en politique,
00:18:19là, je suis plus sérieux,
00:18:20mais l'équipe Mamdani a mis à disposition
00:18:22de tous les internautes des kits très simples
00:18:24pour fabriquer des affiches ou des flyers de soutien.
00:18:27Cela explique la viralité mondiale de ces visuels,
00:18:31et peut-être aussi le fait qu'on en parle encore plus ce soir,
00:18:34et la facilité aussi avec laquelle les insoumis français
00:18:36ont pu produire ces visuels.
00:18:38Mais c'est de la récupération pure et simple
00:18:40ou ça va plus loin, Laurent ?
00:18:42Alors, on peut dire qu'il y a trois choses
00:18:43qui légitiment l'attitude de LFI.
00:18:45D'abord, un contexte électoral des municipales à New York
00:18:48et dans quelques mois, des municipales en France.
00:18:51C'est en 130 jours, le premier tour des élections municipales en France.
00:18:54Elle est beaucoup plus précise que moi, Adeline.
00:18:55Deux, j'ai passé au peigne fin les programmes du candidat new-yorkais
00:19:01et puis celui des insoumis aux municipales.
00:19:03Il y a un corpus qui a été publié.
00:19:05C'est vrai qu'il y a beaucoup de points communs.
00:19:07Et puis trois, sur la forme, on n'est pas dépaysé,
00:19:09des couleurs flashy, des phrases chocs,
00:19:11le style Mamdani et le style LFI se ressemblent.
00:19:16Regardez ce prospectus, par exemple, de l'eurodéputé Manon Aubry
00:19:18pour une réunion ce soir à Toulouse.
00:19:20On est dans le même esprit.
00:19:22Manon Aubry, d'ailleurs, qui ne s'en cache pas
00:19:24puisqu'elle est allée il y a quelques jours à New York
00:19:26en immersion dans les équipes militantes de Mamdani.
00:19:31Vote for Zoran for a city you can afford.
00:19:34C'est le slogan de campagne de Zoran Mamdani.
00:19:35On avait des dizaines de participants pour aller participer
00:19:38à une action de porte-à-porte
00:19:40parce que c'est cette action de terrain
00:19:42qui va permettre de battre l'establishment.
00:19:46J'ai cru qu'elle allait dire parce que
00:19:48every voice can't, également à New York.
00:19:51Ça sera votre campagne à vous, mais c'est autre chose.
00:19:53On a bien compris pour la couleur et la typographie des affiches,
00:19:56mais à part ça, quand même, la vie politique américaine
00:19:58et la vie politique française sont deux choses très différentes.
00:20:01Alors, pas tant que ça, à lire les Insoumis
00:20:03et leurs éléments de langage depuis ce matin.
00:20:05Et là, j'avoue que c'est un peu plus gonflé.
00:20:06Regardez ce poste de la députée Clémence Guettet
00:20:09qui dit tout.
00:20:10Tournez la page de la vieille gauche dégoûtante.
00:20:13Ne pas changer de cap face au flot d'insultes et de mensonges
00:20:17du système médiatique.
00:20:18Parce que l'establishment et le système médiatique,
00:20:20c'est-à-dire nous, c'est la même chose.
00:20:22Mais vous avez bien lu, la vieille gauche dégoûtante.
00:20:24Donc à New York, on imagine que ce sont les années
00:20:26Clinton jusqu'à Biden.
00:20:29Et puis à Paris, la vieille gauche, c'est le parti socialiste.
00:20:31Et c'est un rapprochement qui permet aux intéressés
00:20:34d'appeler à tirer les leçons de cette élection.
00:20:36Alors, tirer leçon, c'est le grand mot
00:20:38qui est assez classique dans la rhétorique politique.
00:20:41Depuis ce matin, au-delà de LFI, d'ailleurs,
00:20:43c'est tout ce qui est à la gauche du PS
00:20:44qui appelle à tirer la leçon de New York.
00:20:46Alexis Corbière, par exemple, pour qui c'est bien la preuve
00:20:49qu'il faut une primaire à gauche.
00:20:51Pour François Ruffin, c'est bien la preuve
00:20:53qu'il faut élire un homme de terrain,
00:20:55proche des gens, voire même
00:20:56un reporter.
00:20:57Tiens, tiens, ça me rappelle quelqu'un.
00:21:00C'est mon petit plus.
00:21:01Il a fait le candidat reporter.
00:21:03Il est allé avec son téléphone portable,
00:21:05avec son micro, pour interroger les gens
00:21:07en leur demandant qu'est-ce que c'est vos priorités,
00:21:09comment vous arrivez à payer votre loyer,
00:21:11qu'est-ce que, de moi, vous attendez.
00:21:13Et donc voilà comment on peut renverser la table.
00:21:15Primaire, campagne populaire,
00:21:17militant de terrain, candidat reporter.
00:21:19Et pour terminer, Adeline,
00:21:21candidat reporter, vous avez entendu,
00:21:24cette ficelle de la belle histoire
00:21:25au bout du monde, qui en dit tellement
00:21:27sur notre situation domestique,
00:21:28n'est pas l'apanage des insoumis.
00:21:30En 2022, l'arrivée au pouvoir
00:21:32de Giorgia Meloni, en Italie,
00:21:34avait été saluée par Éric Zemmour
00:21:36ou Jordan Bardella,
00:21:37avec à peu près la même idée
00:21:38que l'exemple venait d'ailleurs
00:21:40et qu'il allait falloir en tirer les leçons.
00:21:43En clair, je pense qu'on peut dire ce soir
00:21:45que les filles n'ont pas fini
00:21:46de chanter sur tous les tons.
00:21:47On a tous quelque chose en nous de même d'être.
00:21:49Merci, Laurent.
00:21:52Richard Verlier, vous qui publiez ce livre
00:21:53qui s'appelle « C'est Amérique qui nous déteste ».
00:21:55Évidemment, comparaison n'est pas raison.
00:21:57Mais quel regard vous portez
00:21:59sur cette forme d'appropriation des insoumis
00:22:02sur l'élection de Zoran Mamdani ?
00:22:04D'abord, il y a une réalité qu'on connaît bien,
00:22:06c'est que ce qui se passe aux États-Unis
00:22:08a tendance à arriver quelques années plus tard.
00:22:10Ça, c'était avant.
00:22:11Maintenant, c'est sans doute moins plus tard.
00:22:11On dit que c'est 15 ans d'écart, c'est ça ?
00:22:13Mais maintenant, ça va beaucoup plus vite.
00:22:15Donc, je crois que se tourner vers les États-Unis
00:22:17pour voir ce qui marche,
00:22:18aussi bien dans le camp de la droite,
00:22:20du national-populisme à la Trump
00:22:22que du camp de la gauche,
00:22:22me paraît assez naturel.
00:22:24L'autre élément, et ça ramène à l'Europe,
00:22:27c'est que je crois qu'il faudrait,
00:22:28alors là, pour le coup, ne se faire aucune illusion.
00:22:30La gauche de Mamdani n'est pas une gauche
00:22:33qui aime l'Europe en tant que telle.
00:22:35C'est-à-dire que les Européens sont face à un problème
00:22:37qu'ils ont avec à peu près tous leurs interlocuteurs,
00:22:40sauf l'establishment traditionnel,
00:22:42on va dire démocrate ou républicain,
00:22:45mais qui est en train d'être balayé,
00:22:47c'est que nous avons deux camps politiques
00:22:49qui n'ont plus de volonté de parler à l'Europe,
00:22:53de trouver des références à l'Europe,
00:22:55d'être à nos côtés.
00:22:56Pour Donald Trump, c'est nous imposer des choses,
00:22:59on doit faire allégeance.
00:23:00Pour Mamdani, on ne sait pas encore,
00:23:02mais en gros, ce n'est pas là que ça se joue,
00:23:05sauf peut-être sur un segment,
00:23:06et là, il faudra bien voir,
00:23:08c'est peut-être sur cette connivence
00:23:09avec la gauche radicale,
00:23:11mais laissons-le arriver au pouvoir
00:23:12et voyons ce que ça donne.
00:23:13Michael Prasant,
00:23:14Zoran Mamdani,
00:23:15c'est le rêve américain des insoumis ?
00:23:18Oui, alors ce n'est pas le même niveau quand même.
00:23:20Pourquoi ?
00:23:21Pourquoi vous dites que ce n'est pas le même niveau ?
00:23:23Je ne sais pas,
00:23:24j'entends les déclarations de certains députés LFI
00:23:26qui me laissent entendre que ce n'est pas le même niveau.
00:23:28Et ce n'est pas non plus le même,
00:23:30comment dire,
00:23:30professionnalisme en termes de communication.
00:23:33Parce que c'est un extraordinaire communicant.
00:23:35Il a fait toute sa campagne là-dessus.
00:23:37Après, les points communs sont innombrables.
00:23:39Oui, Mamdani est un soutien du Hamas.
00:23:43Oui, Mamdani a été financé par les frères musulmans.
00:23:46Oui, il vient d'une famille fondamentalement
00:23:49anti-sioniste et anti-sémite.
00:23:51Son père justifiait les attentats suicides.
00:23:54Sa mère continue de militer,
00:23:56qui a eu un lion d'or à Venise au début des années 2000.
00:23:59Oui, elle est réalisatrice.
00:24:00Un film formidable,
00:24:01qui s'appelle Salam Bombay,
00:24:01qui fait feu de tout bois pour empêcher Gad Gadot,
00:24:07vous savez, cette actrice israélienne
00:24:08qui joue Wonder Woman,
00:24:10de continuer de travailler.
00:24:12Tout dans son entourage,
00:24:14que ce soit même sa femme,
00:24:15qui est une magnifique illustratrice,
00:24:17mais sur les fils des réseaux sociaux
00:24:20desquels on a découvert quand même
00:24:22des petites caricatures et des messages antisémites.
00:24:25Donc, il y a tout ça qui entre en ligne de compte.
00:24:27Je rappelle d'ailleurs que dans son université,
00:24:30horriblement chère dans le Maine,
00:24:33il avait cofondé une antenne
00:24:35de Students for Justice in Palestine,
00:24:37vous savez,
00:24:38qui a été accusée à nombreuses reprises
00:24:40de financer le Hamas.
00:24:41Et c'est cette même association
00:24:43qui a mis le feu aux poudres à Sciences Po
00:24:45après le 3 octobre,
00:24:46qui s'est d'ailleurs constituée en France le 3 octobre.
00:24:48Je pourrais dérouler la liste,
00:24:50si vous voulez, à l'infini.
00:24:51Et il ment,
00:24:52parce qu'il va, par exemple,
00:24:54dans la Gay Pride
00:24:55pour soutenir les transgenres,
00:24:57les homosexuels, etc.
00:24:59Et on découvre,
00:25:00très peu de temps avant l'élection,
00:25:01une photo où il est bras dessus, bras dessous
00:25:03avec Rebecca Kadaga,
00:25:05qui est la vice-présidente du Ouganda,
00:25:08qui réclame la peine de mort
00:25:09pour les homosexuels.
00:25:10Il dit qu'il ne la connaissait pas.
00:25:11Et on se rend compte, au final,
00:25:12que c'est une très ancienne amie de la famille,
00:25:14qui est originaire d'Ouganda, je le rappelle.
00:25:16Ludivine Gilli,
00:25:17est-ce que la question que Mamdani pose
00:25:19à la gauche américaine
00:25:20n'est pas la même que celle qui se pose aujourd'hui
00:25:22à la gauche française,
00:25:23qui va du PS à LFI ?
00:25:25On peut faire de nombreux parallèles,
00:25:28effectivement,
00:25:29quant à la situation de la gauche,
00:25:32alors, gauche, parti démocrate,
00:25:35élargie aux Etats-Unis,
00:25:36et la gauche française,
00:25:38en termes de fragmentation,
00:25:39en termes de difficulté
00:25:41de s'unir derrière un programme.
00:25:44Et un point que j'aimerais souligner,
00:25:47c'est que Mamdani a mené
00:25:49une campagne très efficace
00:25:50qui lui a permis d'être élu.
00:25:52Ça a soulevé énormément de passion
00:25:55et d'enthousiasme
00:25:56au sein des mouvements progressistes
00:25:59aux Etats-Unis.
00:26:00La question maintenant,
00:26:01c'est qu'il est maire de New York.
00:26:04Le maire de New York
00:26:05n'a pas tous les pouvoirs.
00:26:08Il y a un conseil municipal
00:26:09d'une cinquantaine de membres.
00:26:11Il a fait des promesses
00:26:12qui sont extrêmement audacieuses,
00:26:14qu'il va être difficile de tenir.
00:26:18Alors, s'il réussit,
00:26:19je ne pense pas qu'il puisse
00:26:20toutes les tenir.
00:26:21S'il réussit à en tenir
00:26:23partiellement certaines,
00:26:25il pourra donner du crédit
00:26:27à cette aile progressiste
00:26:28et montrer que,
00:26:29quand elle est aux affaires,
00:26:31elle réussit à faire des choses.
00:26:33Augmenter les impôts.
00:26:34Il a besoin de l'Assemblée
00:26:36de l'État de New York pour cela.
00:26:38Les bus gratuits,
00:26:41c'est une autorité MTA
00:26:43qui dépend également
00:26:44de l'État de New York.
00:26:46Et non pas de la municipalité.
00:26:48Exactement.
00:26:49Les crèches gratuites ?
00:26:50Les crèches gratuites,
00:26:51ça, il a peut-être davantage
00:26:52de les coûts des franches,
00:26:55mais il faudra trouver
00:26:55le financement.
00:26:56Donc, difficile,
00:26:58mais s'il réussit son coût,
00:27:01ce sera un bon point
00:27:02pour les progressistes.
00:27:03S'il échoue en revanche,
00:27:05ce sera une autre histoire.
00:27:06En tout cas, on le disait,
00:27:07en France, les municipales,
00:27:08c'est dans 130 jours.
00:27:09Et vous allez voir
00:27:09que toute la classe politique
00:27:11avait un mot à dire
00:27:11sur cette élection
00:27:12du maire de New York,
00:27:13pas seulement chez les insoumis.
00:27:14Parole de députés,
00:27:15salle des 4 colonnes,
00:27:16cet après-midi,
00:27:17recueillie par Stéphanie Despierre.
00:27:18Regardez.
00:27:22C'est plutôt une bonne nouvelle.
00:27:23C'est un progressiste
00:27:24qui est à la tête
00:27:24de la plus grande ville
00:27:25des États-Unis,
00:27:26qui va pouvoir faire barrage
00:27:27finalement au trumpisme
00:27:28qui se développe aux États-Unis.
00:27:30C'est une bonne chose
00:27:31parce que tout ce qui permet
00:27:32de résister à Donald Trump
00:27:34et de montrer
00:27:34que tous les Américains
00:27:35ne sont pas soumis
00:27:36à ces délires
00:27:37est plutôt positif.
00:27:39Après, moi,
00:27:39j'ai enseigné un an
00:27:41dans une université américaine.
00:27:43Il est socialiste ou communiste
00:27:44comme moi,
00:27:44je suis archevêque.
00:27:46Il ne faut bien jamais oublier
00:27:47que le spectre politique américain
00:27:49est très largement décalé
00:27:50et que si on devait le situer
00:27:52aujourd'hui dans l'échiquier français,
00:27:54il serait quelque part
00:27:54vers le centre gauche
00:27:56ou le centre droit.
00:27:57C'est l'antithèse
00:27:58de ce qu'il faut pour notre pays.
00:28:01C'est quelqu'un
00:28:01qui est dans un soutien manifeste
00:28:04aux terroristes du Hamas
00:28:06qui est dans une volonté
00:28:09de communautariser davantage.
00:28:11Il faut regarder et écouter
00:28:12son premier discours.
00:28:14Une glorification de l'immigration.
00:28:16Ça montre quand même
00:28:17qu'il y a une montée
00:28:18des idées walkies,
00:28:20des idées d'extrême-gauche,
00:28:22y compris aux États-Unis.
00:28:23Si le projet politique
00:28:24du maire de New York,
00:28:25en tant que musulman ou pas,
00:28:26est de défendre le Hamas
00:28:27et la politique terroriste
00:28:28au Moyen-Orient,
00:28:29là, ça m'inquiète.
00:28:31Richard Berlis,
00:28:31est-ce que la façon
00:28:32dont Mamdani a fait campagne
00:28:33à New York
00:28:34va faire école
00:28:35ici en France
00:28:36pour les municipales ?
00:28:37Je pense,
00:28:38mais vous savez,
00:28:39quand vous reprenez
00:28:39les différents éléments
00:28:40que vous avez cités,
00:28:41il y avait beaucoup
00:28:42de ces éléments
00:28:42dans la campagne
00:28:43d'Emmanuel Macron de 2017.
00:28:45La mobilisation en marche,
00:28:46le porte-à-porte,
00:28:48etc.
00:28:48Donc, il ne faut pas croire
00:28:49que c'est toujours
00:28:50aux États-Unis
00:28:51qu'est la solution.
00:28:52En l'occurrence,
00:28:53là, Emmanuel Macron
00:28:54avait été visionnaire
00:28:54du point de vue
00:28:55de la stratégie de la campagne.
00:28:56Après, il y a sûrement
00:28:57des éléments.
00:28:58Moi, j'en retiens un.
00:28:59Alors, on va le voir
00:29:00à l'œuvre
00:29:00durant les municipales,
00:29:01mais sans doute au-delà,
00:29:02c'est évidemment
00:29:02la question de la vie chère.
00:29:04Et il est déjà
00:29:04dans le débat politique français.
00:29:06Et notamment,
00:29:06cette question cruciale
00:29:08qui est celle du logement
00:29:08dans les villes,
00:29:10je pense que là,
00:29:11avec l'exemple de New York,
00:29:12ça va donner l'envie
00:29:13à pas mal de politiciens français
00:29:15de s'intéresser
00:29:16encore plus à ce sujet.
00:29:17Mais pardon,
00:29:18Ludivine Gigi,
00:29:18ce n'était pas un des thèmes
00:29:19de campagne aussi
00:29:20de Donald Trump ?
00:29:22Mais un an,
00:29:22jour pour jour,
00:29:23après son élection.
00:29:24La vie chère,
00:29:24effectivement,
00:29:25c'est probablement
00:29:27l'élément principal
00:29:29de le faire élire.
00:29:30Alors, ce sera peut-être aussi
00:29:32la cause de sa perte,
00:29:33parce que si on regarde
00:29:34les opinions favorables
00:29:36concernant son action
00:29:38en tant que président,
00:29:39c'est le point faible
00:29:41au sein de l'électorat républicain.
00:29:43Parce qu'il a un avis
00:29:46global négatif
00:29:47sur tous les sujets
00:29:48quand on prend les démocrates,
00:29:49les indépendants
00:29:50et les républicains.
00:29:51Mais il est à 70%
00:29:52d'opinions favorables
00:29:54dans son électorat
00:29:55sur la question
00:29:56du coût de la vie.
00:29:57Il n'a pas réussi
00:29:59à tenir cette promesse.
00:30:00Alors, il reste du temps.
00:30:02Vu les mesures
00:30:03qu'il met en place,
00:30:05il prend plus de retard
00:30:07que d'avance
00:30:07pour arriver
00:30:09à tenir cette promesse.
00:30:11Donc,
00:30:12ça peut être plus
00:30:13le pénaliser in fine
00:30:15que le servir.
00:30:17– Manny,
00:30:17je vous vois faire la moue.
00:30:19– Oui.
00:30:19On va voir
00:30:20quel va être
00:30:20le niveau d'inflation
00:30:21aux États-Unis.
00:30:23C'est essentiellement
00:30:25ça la question,
00:30:26notamment avec la répercussion
00:30:27des droits de douane.
00:30:28La question du pouvoir d'achat,
00:30:30quand on regarde en France,
00:30:31celle qui préempte,
00:30:32qui a préempté
00:30:33ce sujet-là,
00:30:36c'est Marine Le Pen
00:30:36ces dernières années.
00:30:38Donc,
00:30:38ce n'est pas tout à fait
00:30:39du même côté
00:30:40de l'échiquier.
00:30:41Ça n'empêche pas
00:30:42la France insoumise
00:30:43de s'y intéresser.
00:30:45On l'a vu notamment
00:30:45peut-être
00:30:46sur le thème
00:30:47du pouvoir d'achat.
00:30:48Celui qui est le plus proche,
00:30:49c'est effectivement
00:30:49peut-être François Ruffin
00:30:50qui est très ancré
00:30:52dans des propositions
00:30:53du quotidien des Français.
00:30:55Quant à la question
00:30:56du logement,
00:30:57si elle peut émerger
00:30:58dans...
00:31:00Ça peut faire des idées
00:31:02à nos politiques français,
00:31:03quel que soit leur bord,
00:31:04ça ne serait pas mal
00:31:04parce que pour le coup,
00:31:06c'est un sujet essentiel
00:31:08mais qui est complètement
00:31:09resté sous les radars.
00:31:10Et dernière question,
00:31:11Richard Verly.
00:31:11Le fait d'être né
00:31:12hors des États-Unis
00:31:13puisqu'il est né en Ouganda
00:31:14l'empêchera de briguer
00:31:16un jour la Maison-Blanche.
00:31:17Pour autant,
00:31:18est-ce que vous lui imaginez
00:31:19un destin national ?
00:31:21C'est possible.
00:31:23Je pense par exemple
00:31:23à un exemple qu'on a en tête
00:31:25mais lui était né
00:31:26aux États-Unis
00:31:26même si Trump disait
00:31:28que ce n'était pas le cas.
00:31:28On pense à Barack Obama.
00:31:30Est-ce qu'un jour
00:31:31on aura un sénateur,
00:31:32sénateur fédéral
00:31:33qui s'appelle Zoran Mamdani ?
00:31:35Je pense que c'est possible.
00:31:36Ça ne veut pas dire
00:31:37que ça va avoir lieu,
00:31:38ça ne veut pas dire
00:31:38que ça l'intéresse
00:31:39mais c'est sans doute
00:31:40le poste vers lequel
00:31:41il pourrait regarder.
00:31:43Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:31:45Bon après,
00:31:47vous savez,
00:31:47c'est aussi
00:31:47comment dire,
00:31:48un serpent de mer.
00:31:48On peut toujours changer
00:31:49la constitution
00:31:50même si aux États-Unis
00:31:51ça ne se fait pas
00:31:51parce que c'est
00:31:52un objet sacré.
00:31:54Mais enfin,
00:31:55ça avait été posé
00:31:56dans le cas
00:31:57de Arnold Schwarzenegger
00:31:58par exemple.
00:31:59Donc c'est toujours
00:32:00une possibilité
00:32:00mais reste à savoir aussi
00:32:01s'il va réussir
00:32:02parce que son programme
00:32:04est quand même
00:32:04extrêmement,
00:32:05tellement ambitieux
00:32:06qu'il est parfaitement
00:32:06inapplicable
00:32:07en réalité.
00:32:08D'abord les bus
00:32:09et après le Sénat.
00:32:11Et d'ailleurs,
00:32:11il a fait
00:32:13machine arrière
00:32:13sur énormément
00:32:14de sujets
00:32:15face aux contestations,
00:32:18aux broncas
00:32:18ou à l'impossibilité
00:32:19de les tenir.
00:32:21Je pense à la police
00:32:22mais il n'y a pas
00:32:22que ce sujet-là.
00:32:24Donc on va voir
00:32:24comment ça se passe.
00:32:25Ludivine Gilly ?
00:32:26Oui,
00:32:27il pourrait devenir
00:32:27un porte-voix
00:32:28du Parti démocrate.
00:32:30Ça restera compliqué
00:32:31tout de même
00:32:31puisqu'avec une élection
00:32:33présidentielle
00:32:34qui se profile
00:32:34en 2028,
00:32:35les démocrates
00:32:36vont être à la recherche
00:32:37d'un leader
00:32:37qui puisse se présenter
00:32:38et les midterms
00:32:40dans un an avant cela.
00:32:41Tout à fait.
00:32:42Merci à tous les trois
00:32:43d'être venus ce soir
00:32:44sur le plateau
00:32:44de chaque voix compte.
00:32:45Dans un instant,
00:32:46après les Etats-Unis,
00:32:47on va parler de la Chine.
00:32:48L'ouverture du magasin Chine
00:32:49à Paris est-elle
00:32:50le symbole
00:32:51de notre impuissance
00:32:52à freiner
00:32:52la déferlante chinoise
00:32:53de la fast fashion ?
00:32:55Ce sera la question
00:32:55qui fâche
00:32:56mais avant cela
00:32:56c'est Fanny Guinochet.
00:32:58On va se pencher
00:32:59avec vous
00:33:00sur le budget.
00:33:01Fanny,
00:33:02on va parler précisément
00:33:03des ruptures conventionnelles
00:33:05qui sont,
00:33:06semble-t-il,
00:33:06dans le viseur
00:33:07du gouvernement.
00:33:08Ça coûte cher
00:33:09et c'est votre chiffre du jour.
00:33:10Oui, ça coûte
00:33:1110 milliards d'euros.
00:33:12En tout cas,
00:33:12ça a été le coût
00:33:12l'année dernière
00:33:13pour France Travail,
00:33:15donc anciennement
00:33:16Pôle emploi,
00:33:1710 milliards
00:33:18sur les 37 milliards
00:33:20d'allocations
00:33:20versées l'an dernier.
00:33:21Donc vous voyez,
00:33:22ça fait quand même
00:33:23quasiment un quart,
00:33:25ce qui est beaucoup
00:33:25pour ce seul dispositif
00:33:27qui, on le rappelle,
00:33:28permet à l'employeur
00:33:30et aux salariés
00:33:31de se séparer
00:33:32d'un commun accord
00:33:33à l'amiable
00:33:34alors que quand on démissionne,
00:33:37on n'a pas forcément
00:33:39aussi des allocations
00:33:40au chômage.
00:33:40C'est aussi pour ça
00:33:41que la rupture conventionnelle
00:33:42est souvent plébiscitée
00:33:44par les salariés.
00:33:46Quand de l'autre côté,
00:33:47du côté des employeurs,
00:33:48on évite ainsi
00:33:50un risque de prud'homme,
00:33:52de litige
00:33:52qui pourrait se terminer
00:33:54devant les tribunaux.
00:33:55Alors la rupture conventionnelle,
00:33:57il faut s'en souvenir,
00:33:58elle est née,
00:33:58elle est apparue en 2008.
00:34:00Elle a été instaurée
00:34:01par un accord
00:34:02entre syndicats
00:34:03et patronats,
00:34:04justement.
00:34:05Et c'est vrai qu'au départ,
00:34:06le nombre de ruptures conventionnelles
00:34:08était assez léger
00:34:09et c'est un dispositif
00:34:10qui a trouvé son public,
00:34:11si on peut dire,
00:34:11puisqu'aujourd'hui,
00:34:12on en comptabilise 500 000,
00:34:14515 000,
00:34:16le chiffre exact
00:34:17de l'an dernier,
00:34:18comptabilisé par les services
00:34:19du ministère du Travail
00:34:21l'an dernier.
00:34:21515 000, pardon.
00:34:22Ah oui, oui, oui.
00:34:22Et alors que c'était
00:34:2340 000 à peine au tout début.
00:34:26Oui, ça a été multiplié
00:34:27par plus de 10.
00:34:27Donc c'est une explosion.
00:34:28Mais en fait,
00:34:30est-ce que vous voulez dire
00:34:30que désormais,
00:34:31la rupture conventionnelle,
00:34:32elle a remplacé la démission ?
00:34:33Eh bien, quasi en fait.
00:34:34Il y a quasiment plus de salariés
00:34:37qui démissionnent.
00:34:39Et d'ailleurs,
00:34:39il y a une étude de l'IPP,
00:34:40l'IPP,
00:34:41c'est l'Institut des politiques publiques,
00:34:42qui est sortie là récemment,
00:34:44pas plus tard qu'hier,
00:34:45et qui montre que finalement,
00:34:46les ruptures conventionnelles,
00:34:47ça remplace seulement
00:34:48dans 12% des cas
00:34:51les licenciements.
00:34:52où là, vous subissez en général.
00:34:55Alors le licenciement,
00:34:56il donne lieu au chômage.
00:34:57La démission,
00:34:58je le disais tout à l'heure,
00:34:59ne donne pas lieu au chômage,
00:35:01de droit au chômage
00:35:02et donc d'allocation.
00:35:03Et d'ailleurs,
00:35:04les chercheurs
00:35:05se sont interrogés,
00:35:06ont interrogé les DRH
00:35:08pour voir un peu
00:35:08quelles étaient les motivations.
00:35:10Ça n'est pas juste
00:35:11une étude quantitative,
00:35:12c'est aussi une étude qualitative.
00:35:14Et finalement,
00:35:14les directions des ressources humaines
00:35:16ont expliqué que souvent,
00:35:18ces ruptures conventionnelles,
00:35:19ce sont des démissions déguisées.
00:35:22Alors pour faire simple,
00:35:23quand on en a marre aujourd'hui
00:35:24de son poste,
00:35:25on va voir son patron,
00:35:26on lui dit,
00:35:27écoute,
00:35:27tu ne veux pas négocier
00:35:28une rupture conventionnelle.
00:35:29Le patron,
00:35:30en général,
00:35:30on trouve un accord,
00:35:32il verse quelques indemnités.
00:35:34Et puis,
00:35:35ça pèse aussi,
00:35:36quand même,
00:35:37pas que sur les allocations chômage,
00:35:40ces ruptures conventionnelles,
00:35:40parce qu'elles sont
00:35:41un petit peu plus coûteuses.
00:35:43Effectivement,
00:35:43le patron verse des indemnités.
00:35:44Et puis,
00:35:45il y a des cotisations
00:35:46qui sont un petit peu plus supérieures
00:35:48à une simple démission.
00:35:49Oui.
00:35:51Parmi les arguments du gouvernement,
00:35:52il y a le fait
00:35:52que ça maintient des gens
00:35:53dans le chômage.
00:35:54Oui,
00:35:55parce qu'en fait,
00:35:55quand on regarde,
00:35:56la rupture conventionnelle
00:35:57est souvent demandée
00:35:58par des cadres
00:35:59qui, par définition,
00:36:00sont souvent plus qualifiés
00:36:01et donc sont susceptibles
00:36:02de retrouver un travail très vite
00:36:04et n'auraient pas besoin
00:36:05du filet du chômage
00:36:06pendant quelques mois.
00:36:08Et donc,
00:36:09le souhait du gouvernement,
00:36:11c'est de s'attaquer
00:36:11à ces ruptures
00:36:12en augmentant légèrement
00:36:15le coût pour l'employeur,
00:36:17donc la cotisation,
00:36:18oui,
00:36:1810 points,
00:36:19et de passer
00:36:20de 30% à 40%.
00:36:22Cette proposition,
00:36:22elle va être débattue
00:36:23dans le cadre du PLFSS,
00:36:25puisque le budget
00:36:26de la Sécurité sociale
00:36:27dont l'examen a commencé
00:36:28dans l'hémicycle
00:36:29mardi,
00:36:30hier,
00:36:31avec ce risque quand même
00:36:32que pointent les DRH
00:36:33en disant,
00:36:33attention,
00:36:34parce que maintenant,
00:36:35si on refuse trop souvent
00:36:36les ruptures conventionnelles,
00:36:37ça va peut-être aller au litige
00:36:39et avant le litige,
00:36:40il va y avoir
00:36:41un petit risque
00:36:42de risques psychosociaux,
00:36:44d'arrêt maladie
00:36:45qui pèserait,
00:36:46là aussi,
00:36:47sur le budget
00:36:48de la Sécurité sociale.
00:36:49Ça n'est pas si simple.
00:36:50Merci Fanny.
00:36:51On passe à la question
00:36:52qui fâche.
00:37:01Et l'on accueille
00:37:01sur le plateau
00:37:02de chaque voix-compte
00:37:03Constance de Pellichy,
00:37:04députée liottes du Loiret.
00:37:05Bonsoir.
00:37:05Merci d'être là
00:37:06aux côtés d'Emmanuel Morel,
00:37:08députée gauche démocratique,
00:37:09démocrate et républicaine
00:37:10du Val-d'Oise.
00:37:11Bonsoir.
00:37:11Et Arnaud Bonnet,
00:37:12député écologiste
00:37:13de Seine-et-Marne.
00:37:14Bonsoir.
00:37:15Le gouvernement a donc
00:37:16annoncé aujourd'hui
00:37:16qu'il a engagé
00:37:17une procédure de suspension
00:37:18de la plateforme chinoise
00:37:19Chine en France.
00:37:20C'est le ministre du Commerce,
00:37:21Serge Papin,
00:37:22qui l'a annoncé
00:37:22lors des questions
00:37:23au gouvernement
00:37:23cet après-midi.
00:37:26Écoutez.
00:37:28Écoutez,
00:37:28c'en est trop.
00:37:30Après les poupées
00:37:32pédopornographiques,
00:37:34maintenant les armes,
00:37:35sur instruction
00:37:35du Premier ministre,
00:37:37le gouvernement
00:37:38engage
00:37:39la procédure
00:37:40de suspension
00:37:41de Chine.
00:37:42Ovation debout
00:37:57qui tranche
00:37:58avec les longues files
00:37:59d'attente
00:38:00au même moment
00:38:01aux abords
00:38:01du BHV
00:38:02à Paris-Rue de Rivoli
00:38:03alors que Chine
00:38:04ouvrait là-bas aujourd'hui
00:38:05son premier magasin
00:38:06physique et pérenne
00:38:08au monde.
00:38:09Et c'est Dario Borgogno
00:38:10qui était avec
00:38:10les premiers clients.
00:38:11Trois heures avant
00:38:14l'ouverture officielle,
00:38:15ils sont déjà
00:38:16très nombreux.
00:38:17Des curieux
00:38:17ou des acheteurs
00:38:18aguerris de Chine
00:38:19patientent
00:38:20et ce,
00:38:21peu importe
00:38:21les polémiques
00:38:22récentes.
00:38:23Je m'en fiche.
00:38:24Ça ne m'empêchera pas
00:38:25de venir acheter
00:38:26et de venir ici
00:38:27tout le temps.
00:38:28Je viens en soutien
00:38:28de la marque Chine.
00:38:29Voir des nouvelles
00:38:30enseignes apparaître,
00:38:31c'est une bonne chose.
00:38:32Ce que j'achète
00:38:32chez Chine,
00:38:33je le retrouve
00:38:33trois fois plus cher
00:38:34dans les autres magasins,
00:38:35dans les autres boutiques.
00:38:36Alors autant aller
00:38:37directement à la source.
00:38:38Sur le trottoir
00:38:39d'en face,
00:38:39autre ambiance.
00:38:41Manifestation
00:38:41derrière ces barricades.
00:38:43La sécurité
00:38:43du BHV
00:38:44a été renforcée
00:38:45pour l'occasion.
00:38:46Des politiques
00:38:47de gauche
00:38:47sont présents
00:38:48à côté
00:38:49d'associations
00:38:49qui s'insurgent
00:38:50contre ces futurs clients.
00:38:52Ça veut dire
00:38:52quelque chose
00:38:53de notre société
00:38:53quand même.
00:38:54On préfère
00:38:55aller s'acheter
00:38:55un t-shirt
00:38:56à trois euros
00:38:57sans se poser
00:38:58des questions
00:38:58de comment
00:38:59c'est fabriqué,
00:39:00etc.
00:39:00Malgré leur cri,
00:39:02l'ouverture
00:39:02se passe sans accroc.
00:39:03Parmi les premières
00:39:04clientes
00:39:05à découvrir
00:39:05l'espace Chine
00:39:06au sixième étage,
00:39:07Antoinette.
00:39:08Il était temps
00:39:08quand même.
00:39:10Cette retraitée
00:39:10dont le prêt-à-porter
00:39:11s'y connaît en textile.
00:39:12J'achèterais pas.
00:39:13Et en plus,
00:39:14quand je touche
00:39:14comme ça,
00:39:15je suis allergique.
00:39:16Donc c'est rêche.
00:39:18Moi, j'ai une peau
00:39:19de bébé.
00:39:19C'est trop cher
00:39:20pour ce que c'est.
00:39:21Et honnêtement,
00:39:22je vais vous dire,
00:39:22c'est un peu plus cher
00:39:23là que sur l'Internet.
00:39:26David, lui,
00:39:26a trouvé son bonheur.
00:39:27Il a déjà enfilé
00:39:28sa trouvaille
00:39:28avant même
00:39:29de passer en caisse.
00:39:30Ça va,
00:39:3112,50 euros
00:39:32pour ce modèle.
00:39:33Je vais payer
00:39:34encore moins cher
00:39:34que ce que je pensais.
00:39:35Mais les polémiques
00:39:36reprennent vite
00:39:37leur place
00:39:37au milieu des rayons.
00:39:39Certains essayent
00:39:39de dissuader
00:39:40d'autres clients d'acheter.
00:39:41Je suis française,
00:39:42je veux dire,
00:39:42je consomme
00:39:43et je ne veux pas
00:39:43consommer n'importe comment.
00:39:45Avant d'être raccompagné,
00:39:46Manu Militarie dehors.
00:39:48Le propriétaire du magasin
00:39:49se dit conscient
00:39:50des failles de l'enseigne.
00:39:51J'encourage vivement
00:39:52les dirigeants de Chine
00:39:53à légiférer
00:39:54et légiférer rapidement.
00:39:55En tout cas,
00:39:55prendre des décisions importantes
00:39:56par rapport
00:39:57à cette marketplace.
00:39:58Parce que je me porte garant
00:40:00de la qualité
00:40:00des produits qui sont ici.
00:40:01C'est des produits Chine.
00:40:02Je suis fier de le dire.
00:40:04Ce que fait
00:40:04la marketplace Chine,
00:40:05ce n'est pas bien.
00:40:06Message entendu
00:40:07en tout cas par Matignon.
00:40:09Le Premier ministre
00:40:09annonce cet après-midi
00:40:10engager une procédure
00:40:12de suspension
00:40:12de la plateforme en France.
00:40:14Le temps de se conformer
00:40:15aux lois françaises.
00:40:17Alors,
00:40:17si vous voulez bien,
00:40:17on va commencer
00:40:18par se pencher justement
00:40:19sur cette procédure
00:40:19de suspension
00:40:20de la plateforme Chine
00:40:21en France.
00:40:21Qu'est-ce que ça signifie
00:40:23quand on dit
00:40:23que Chine a 48 heures
00:40:24pour retirer
00:40:25tous les produits
00:40:26illicites,
00:40:27Arnaud Bonnet ?
00:40:28Alors,
00:40:28au début,
00:40:29quand on m'a dit
00:40:29suspension,
00:40:30je me suis plutôt surpris.
00:40:32C'est une bonne nouvelle
00:40:33et puis après,
00:40:34j'ai appris 48 heures.
00:40:35Tout de suite,
00:40:35ça relativise.
00:40:37Ça veut dire,
00:40:39je ne sais pas,
00:40:39on va voir,
00:40:40parce qu'on avait quand même
00:40:4170% des produits
00:40:43que je choisissais
00:40:44qui étaient
00:40:45comme non,
00:40:47pas aux normes,
00:40:48non conformes
00:40:48aux normes européennes.
00:40:4966% dangereux,
00:40:52plus de 80% non conformes.
00:40:54Oui,
00:40:54donc c'est encore plus.
00:40:56C'est encore plus,
00:40:57c'est quand même énorme.
00:40:58Moi,
00:40:59je suis sur la partie
00:40:59sur les violences sexuelles
00:41:01sur les mineurs.
00:41:02Qu'on puisse trouver
00:41:03dans des produits
00:41:04du quotidien
00:41:05des poupées pédocriminelles,
00:41:08je trouve ça hallucinant.
00:41:09Est-ce que si on avait,
00:41:10quand on va faire nos courses,
00:41:12toutes et tous,
00:41:13si en plein milieu,
00:41:14on avait des poupées
00:41:14pédocriminelles,
00:41:15est-ce qu'on accepterait
00:41:16que ces enseignes,
00:41:18elles restent ouvertes ?
00:41:20Je suis sûr que non,
00:41:21en fait.
00:41:21Ça ne change rien
00:41:22que ce soit dématérialisé.
00:41:24C'est quand même existant,
00:41:25c'est quand même vendu.
00:41:26Et en plus,
00:41:27quand il y a les alertes
00:41:28qui remontent,
00:41:29ils ne retirent pas
00:41:30ces poupées
00:41:31de la vente totalement.
00:41:32Ils les retirent en France
00:41:33uniquement,
00:41:33sur le site français uniquement.
00:41:34Alors,
00:41:35les choses ont bougé aujourd'hui
00:41:36puisque justement,
00:41:36Chine a annoncé
00:41:37suspendre temporairement,
00:41:38temporairement,
00:41:39les produits
00:41:40des vendeurs tiers en France.
00:41:41Les fameuses poupées
00:41:42dont vous parlez
00:41:42étaient vendues
00:41:43par des vendeurs tiers
00:41:44sur la marketplace
00:41:46de Chine.
00:41:48Bon,
00:41:49ils réagissent,
00:41:50à tout le moins.
00:41:51Oui,
00:41:52ils réagissent,
00:41:52non,
00:41:53mais ils réagissent,
00:41:54mais en fait,
00:41:55ça montre bien
00:41:55qu'ils sont incapables
00:41:56de contrôler
00:41:56ce qu'il y a
00:41:57sur leur plateforme,
00:41:58en fait.
00:41:58Alors,
00:41:58ça veut dire que,
00:41:59Constance de Pellichy,
00:42:01si,
00:42:01dans les 48 heures
00:42:02qui viennent,
00:42:03il risque de se passer
00:42:04ce qui va se passer,
00:42:04c'est-à-dire
00:42:05que les produits incriminés
00:42:07ne seront pas retirés.
00:42:09Et donc,
00:42:10dans 48 heures,
00:42:11que se passera-t-il ?
00:42:12Probablement que la plateforme
00:42:14va être mise en ligne.
00:42:15Après,
00:42:15on a appris quand même
00:42:16ce soir par le ministre Nunez
00:42:18qu'il y avait en parallèle
00:42:19une action diligentée
00:42:21par le gouvernement
00:42:22devant la justice
00:42:23pour pouvoir suspendre
00:42:25de manière
00:42:25beaucoup plus pérenne.
00:42:26Pour obtenir
00:42:27le blocage du site.
00:42:28Pour obtenir
00:42:28le blocage du site,
00:42:29comme ça a pu être fait
00:42:30à l'encontre de Wish
00:42:31en 2021,
00:42:33par exemple,
00:42:34pour des produits
00:42:34non conformes.
00:42:35La problématique aujourd'hui,
00:42:37on parle beaucoup de Chine
00:42:38à cause de ces poupées
00:42:39pédocriminelles,
00:42:40à cause du fait
00:42:41qu'on s'est rendu compte
00:42:42qu'on était capable
00:42:42de vendre
00:42:43des armes de catégorie A
00:42:45entre deux T-shirts
00:42:46pour enfants.
00:42:47Je vous rappelle au passage
00:42:48que 50% des enfants
00:42:49à partir de 6 ans
00:42:50accèdent à Internet
00:42:51sans contrôle parental.
00:42:53Ça vous laisse une idée
00:42:54quand même
00:42:54de ce qu'un enfant
00:42:55de 6, 7, 8 ans
00:42:56peut trouver
00:42:57alors qu'il pense
00:42:57faire du shopping.
00:42:58Une poupée
00:42:59qui lui ressemble
00:42:59et qui va servir
00:43:00à faire...
00:43:01On ne veut pas trop savoir quoi.
00:43:02Mais entre les deux procédures
00:43:04lancées par le gouvernement,
00:43:05est-ce que celle de Laurent Nunez
00:43:06a plus de chances d'aboutir ?
00:43:07Elle ne vise pas la même chose.
00:43:10La suspension immédiate,
00:43:11c'est parce qu'on a
00:43:12un délit pénal immédiat,
00:43:14les ventes d'armes
00:43:15et les ventes de poupées.
00:43:16Donc l'objectif
00:43:17est de faire en sorte
00:43:18que ce délit pénal
00:43:19soit réglé
00:43:21et on laisse 48 heures
00:43:22à la plateforme
00:43:23pour le régler.
00:43:24Charge à nous,
00:43:25après,
00:43:25et c'est un peu
00:43:26l'inversion de la charge
00:43:27de la preuve
00:43:27qui me pose problème,
00:43:29de démontrer
00:43:29qu'on en a retrouvé d'autres.
00:43:31Normalement,
00:43:31c'est à eux
00:43:31de nous démontrer
00:43:32qu'il n'est plus possible
00:43:33d'en vendre sur leur site.
00:43:34Et là,
00:43:35peut-être que le législateur
00:43:36a sa voix
00:43:36pour aller faire évoluer
00:43:37les textes
00:43:38en inversant la charge
00:43:39de la preuve.
00:43:39Mais c'est l'arbre
00:43:40qui cache la forêt
00:43:41du problème Chine.
00:43:42Le problème Chine,
00:43:43c'est que ce sont
00:43:44des produits
00:43:45qui concurrencent
00:43:46et fragilisent
00:43:46durablement notre économie,
00:43:48mais qui,
00:43:49en plus,
00:43:49vous l'avez rappelé
00:43:50avec les chiffres hallucinants
00:43:52de non-conformité
00:43:53et de toxicité,
00:43:54les deux tiers des produits
00:43:55nous mettent
00:43:56directement en danger.
00:43:58Ce n'est pas juste
00:43:58de se dire
00:43:59« Ah là là,
00:43:59c'est un mauvais produit,
00:44:00ça va me rendre allergique ».
00:44:01C'est des taux de plomb
00:44:03200 fois supérieurs
00:44:04à la limite légale
00:44:05dans les jouets
00:44:06pour enfants.
00:44:06Donc ce n'est pas dangereux
00:44:07que pour la peau des bébés,
00:44:08comme le disait la dame
00:44:09dans le reportage.
00:44:09Ce n'est pas dangereux
00:44:09que pour la peau des bébés.
00:44:10200 fois supérieur le plomb,
00:44:12c'est quoi ?
00:44:12C'est du saturnisme.
00:44:13Et le saturnisme,
00:44:15c'est quoi ?
00:44:15C'est un retard intellectuel.
00:44:17Ce sont des troubles
00:44:17du comportement,
00:44:19des séquelles définitives.
00:44:20Et c'est ça
00:44:21qu'on donne à nos enfants.
00:44:22Et c'est ça
00:44:23qui est inacceptable,
00:44:24de mettre en danger
00:44:25la vie d'autrui
00:44:26et qu'on le cautionne.
00:44:27Et pourtant,
00:44:28ça cartonne.
00:44:29Ça cartonne particulièrement
00:44:30en France,
00:44:3125 millions de clients
00:44:32dans notre pays.
00:44:33Est-ce qu'il n'est pas là
00:44:33votre échec
00:44:34ou notre échec d'ailleurs ?
00:44:36Le client est roi
00:44:37et aucun argument
00:44:38ne semble le convaincre
00:44:39de se détourner
00:44:40de cette fast fashion.
00:44:42Il y a pour moi,
00:44:42chez Chine,
00:44:43un modèle qui ressemble
00:44:44parfois au modèle
00:44:45de la criminalité organisée.
00:44:47Cette entreprise
00:44:48se comporte
00:44:49comme un voyou
00:44:49à exploiter
00:44:50les failles
00:44:51de nos systèmes
00:44:52et ils savent
00:44:53extrêmement vite
00:44:54s'adapter
00:44:54à tout ce qu'on va pouvoir
00:44:56mettre en place
00:44:56comme réglementation.
00:44:58Sauf que nous,
00:44:58en face,
00:44:59on a un système démocratique
00:45:00français
00:45:01et encore plus
00:45:02un système démocratique
00:45:03européen.
00:45:04Produire la loi
00:45:05quand il faut mettre
00:45:06tout le monde d'accord
00:45:07et de manière démocratique,
00:45:08ça prend nécessairement
00:45:09du temps.
00:45:10Et c'est plutôt sain
00:45:11d'avoir un vrai temps
00:45:12pour le débat démocratique,
00:45:13pour l'analyse,
00:45:14pour les études d'impact,
00:45:15etc.
00:45:15Sauf qu'il va nous falloir
00:45:174 ans, 5 ans
00:45:18pour sortir le Digital Service.
00:45:19Mais alors justement...
00:45:20Il va nous falloir
00:45:21encore plus de temps
00:45:21pour savoir l'appliquer
00:45:22et ils exploitent
00:45:24ces failles volontairement.
00:45:25Eh bien, je suis désolée,
00:45:26c'est criminel
00:45:27comme comportement.
00:45:27Emmanuel Morel,
00:45:28vous étiez auparavant
00:45:29député européen
00:45:30et vous aviez proposé
00:45:31en 2022
00:45:32d'inscrire dans le DSA,
00:45:34le Digital Service Act,
00:45:35le Règlement Européen
00:45:36sur les services numériques,
00:45:37cette possibilité
00:45:38de bloquer en Europe,
00:45:39dans toute l'Europe,
00:45:40l'accès à un site
00:45:41qui vendrait
00:45:42des produits illégaux.
00:45:44Ça avait été rejeté.
00:45:45Ça avait été rejeté.
00:45:46Et d'ailleurs,
00:45:47il faut être honnête,
00:45:48par la plupart des eurodéputés.
00:45:50Alors, le premier argument
00:45:52qui n'était pas officiel,
00:45:53mais qui était le principal,
00:45:55c'était qu'il y avait
00:45:55un certain nombre d'États membres,
00:45:56je pense notamment à l'Allemagne,
00:45:57qui ne voulaient pas se fâcher
00:45:59avec la Chine.
00:46:00Et Chine,
00:46:01comme Temu,
00:46:01comme AliExpress,
00:46:02comme Alibaba,
00:46:03ce sont des plateformes
00:46:05chinoises
00:46:06qui ont des énormes chiffres
00:46:07d'affaires.
00:46:08Et il y avait un certain nombre
00:46:09d'États membres
00:46:09qui ne voulaient pas se fâcher.
00:46:10Ça, c'est la première chose.
00:46:11Le deuxième argument,
00:46:12c'était l'argument
00:46:13du libre marché,
00:46:14de la libre concurrence.
00:46:15C'est-à-dire...
00:46:16Et aussi de l'irresponsabilité
00:46:17des plateformes.
00:46:18Parce qu'en fait,
00:46:19l'argument de Chine,
00:46:20il dit,
00:46:20moi, je ne suis pas responsable
00:46:22de ce que vendent
00:46:23un certain nombre
00:46:24de producteurs
00:46:26sur mon site.
00:46:27Je ne peux pas être considéré
00:46:28comme responsable.
00:46:29Et tout l'objet
00:46:29des amendements
00:46:30que j'avais déposés
00:46:30à l'époque,
00:46:31c'était de dire,
00:46:32mais si vous êtes responsable,
00:46:33vous allez héberger
00:46:33des gens qui vendent
00:46:35parfois des produits
00:46:36contrefaits.
00:46:37La première chose,
00:46:37c'est la contrefaçon.
00:46:38Et notamment,
00:46:39moi, ce qui m'inquiétait,
00:46:40c'était dans le domaine
00:46:41de l'enfance,
00:46:42des jouets.
00:46:42La plupart des jouets
00:46:43qui sont sur ces plateformes-là,
00:46:45ils sont contrefaits.
00:46:46Ça veut dire quoi ?
00:46:46Ça veut dire qu'on va offrir
00:46:47des cadeaux à Noël,
00:46:48c'est bientôt,
00:46:49à des enfants
00:46:50et qui vont se retrouver
00:46:50avec des jouets
00:46:51qui sont toxiques,
00:46:53parfois dangereux
00:46:54et on met en danger
00:46:55la sécurité des enfants.
00:46:56Moi, c'est ce que je disais.
00:46:56C'était mon principal argument.
00:46:58Deuxième argument,
00:46:59et on le voit aujourd'hui,
00:47:00moi, je comprends
00:47:00l'émoi qui est suscité,
00:47:01mais en réalité,
00:47:02c'est un combat
00:47:02qu'on mène depuis longtemps.
00:47:04On se rend compte
00:47:04qu'on vend tout et n'importe quoi.
00:47:06Et vous avez raison
00:47:06de dire que c'est des voyous,
00:47:08qu'on retrouve des armes,
00:47:10quelque chose
00:47:11qui est totalement illicite
00:47:12que la pédocriminalité.
00:47:13C'est le Far West.
00:47:15C'est le Far West
00:47:15et il faut mettre des règles.
00:47:16Le problème des règles européennes,
00:47:17je vais vous dire,
00:47:17c'est d'abord,
00:47:18il y a des failles
00:47:19dans les règlements européens
00:47:20et puis surtout,
00:47:21ça prend énormément de temps
00:47:22parce qu'il faut savoir
00:47:23qu'aujourd'hui,
00:47:24il y a des enquêtes
00:47:24de la Commission européenne
00:47:26sur Chine,
00:47:26Temu et autres.
00:47:27Il y en a des enquêtes,
00:47:28mais ça prend beaucoup de temps.
00:47:30Il y a beaucoup de vérifications
00:47:31et pour arriver
00:47:32à la sanction finale,
00:47:33il y a des sanctions possibles.
00:47:34Par exemple,
00:47:35la sanction,
00:47:36avant l'interdiction,
00:47:38ça, c'est une sanction possible,
00:47:39il y a l'idée de pénaliser
00:47:40une amende de 6%
00:47:42du chiffre d'affaires mondial.
00:47:43C'est beaucoup.
00:47:44Chine, aujourd'hui,
00:47:44c'est 23 milliards de dollars.
00:47:46Mais pour y arriver,
00:47:48il y a beaucoup de vérifications
00:47:49et moi, ce que je suggère,
00:47:50c'est qu'on aille
00:47:50beaucoup plus vite.
00:47:51C'est vrai au niveau européen,
00:47:53c'est vrai au niveau français
00:47:54parce que,
00:47:55comme ça a été dit,
00:47:55la suspension,
00:47:56c'est une mesure provisoire.
00:47:58Mais moi,
00:47:58je pense qu'on a des moyens
00:47:58de taper fort.
00:48:00Après,
00:48:00je réagis à votre reportage,
00:48:02un magasin physique,
00:48:04ce n'est pas pareil
00:48:04parce que,
00:48:05par définition,
00:48:06là,
00:48:06on a des moyens très concrets.
00:48:07C'est la DGCRF,
00:48:08la direction des inspecteurs
00:48:10qui viennent contrôler
00:48:11si un produit défectueux,
00:48:13si un produit dangereux,
00:48:14hop,
00:48:14on ferme.
00:48:15Mais à votre connaissance,
00:48:16la répression des fraudes,
00:48:17elle est allée faire un tour
00:48:18chez Chine au BHV
00:48:19cet après-midi ?
00:48:21Je ne crois pas,
00:48:21mais j'espère que ça sera le cas
00:48:23et que ça sera le cas très vite.
00:48:24D'ailleurs,
00:48:24je regardais l'hypocrisie incroyable
00:48:26de ce chef de magasin
00:48:27qui disait à la fois
00:48:29je suis très fier de les accueillir
00:48:30et en même temps,
00:48:31je les invite à se réformer.
00:48:33Mais ils ne se réformeront jamais
00:48:34parce que ce qu'il faut bien comprendre,
00:48:35c'est que c'est un modèle économique
00:48:37qui est fondé sur beaucoup de produits,
00:48:39c'est un million de produits par jour,
00:48:42quand même,
00:48:42Chine,
00:48:42c'est ça dont on parle,
00:48:44très mauvaise qualité,
00:48:46c'est-à-dire qu'en gros,
00:48:47ce qu'on sait,
00:48:47c'est que ça se porte deux fois,
00:48:48trois fois et après,
00:48:49c'est totalement inutilisable
00:48:50et puis surtout,
00:48:52c'est fabriqué,
00:48:53et là,
00:48:53d'un point de vue écologique,
00:48:54c'est un désastre,
00:48:55avec 75% de pétrole,
00:48:58c'est des choses
00:48:58qu'on ne peut même pas recycler.
00:49:00Et d'ailleurs,
00:49:01j'invite,
00:49:01parce que je vois les consommateurs
00:49:03qui nous disent
00:49:03moi je suis content
00:49:04d'acheter des t-shirts à 2 euros,
00:49:06il y a au Chili,
00:49:09un désert
00:49:09qui s'appelle le désert d'Akakama,
00:49:11où il y a tellement
00:49:13de déchets,
00:49:15de vêtements,
00:49:16qu'on peut le voir
00:49:17de l'espace.
00:49:18Est-ce que c'est ce monde-là
00:49:19qu'on veut construire
00:49:20et c'est cette consommation-là
00:49:22qu'on veut favoriser ?
00:49:22Mais vous voyez bien
00:49:23dans le même temps
00:49:23que la culpabilisation
00:49:24du consommateur,
00:49:25ça ne fonctionne pas.
00:49:26On entendait dans le reportage
00:49:27mais moi je m'en fiche.
00:49:29Non mais moi je suis là,
00:49:29je suis député,
00:49:30je suis là pour protéger
00:49:31les consommateurs.
00:49:32Donc ça,
00:49:32c'est la première chose.
00:49:33Et la deuxième chose,
00:49:35moi je suis un homme de gauche,
00:49:36je me bats pour le pouvoir d'achat,
00:49:37ça c'est encore un autre débat,
00:49:38un débat qu'on pourrait avoir ensemble
00:49:39parce qu'on n'est pas d'accord là-dessus.
00:49:41Moi je ne sais pas
00:49:41pourquoi on augmente
00:49:42les salaires évidemment
00:49:42et les prestations sociales
00:49:44mais ça c'est un autre débat.
00:49:46Mais surtout quand même,
00:49:47notre devoir c'est aussi
00:49:49d'alerter et d'en appeler
00:49:50à une consommation responsable.
00:49:52Moi je suis désolé,
00:49:53je trouve ça immoral
00:49:55de porter un t-shirt
00:49:56qui a été fabriqué
00:49:57par un gosse
00:49:58et qui en plus est polluant
00:49:59et dangereux et toxique.
00:50:01Voilà, c'est tout.
00:50:02Donc à un moment,
00:50:02il faut le dire,
00:50:03même si on aura toujours
00:50:04des gens qui sortiront
00:50:05des gogos en réalité,
00:50:07qui sortiront des magasins
00:50:08en disant
00:50:08moi je suis hyper content.
00:50:09Vous savez,
00:50:10ce raisonnement vaut
00:50:10pour tout le reste.
00:50:12Évidemment,
00:50:12on peut acheter
00:50:13des produits alimentaires
00:50:14par exemple
00:50:15qui sont de moins en moins chers,
00:50:16qui sont de plus en plus dégueulasses
00:50:17et pollués,
00:50:18mais à la fin c'est quoi ?
00:50:19C'est une société
00:50:20dont on ne veut pas
00:50:20et surtout,
00:50:21moi ce que je condamne
00:50:21chez Chine et ses marques,
00:50:23c'est quand même
00:50:24la valorisation
00:50:25de l'achat compulsif.
00:50:26Parce qu'on se rend compte,
00:50:27il y a des gens
00:50:28qui nous disent,
00:50:28je voyais des témoignages
00:50:29ce matin,
00:50:30qui disaient
00:50:30moi j'en achète
00:50:31trois par jour,
00:50:32quatre par jour,
00:50:32je suis hyper content.
00:50:33C'est pas cette vie-là
00:50:35qu'on souhaite
00:50:35pour les gens
00:50:35et les Français en particulier.
00:50:37Là où c'est très compliqué,
00:50:39c'est qu'on voit
00:50:39que le consommateur
00:50:40est toujours
00:50:40dans une injonction
00:50:41contradictoire,
00:50:43c'est-à-dire que d'un côté
00:50:44on a envie d'être citoyen
00:50:45et puis de l'autre
00:50:46il y a le prix,
00:50:48le porte-monnaie.
00:50:50Mais là où ça pose
00:50:51quand même question
00:50:52cette façon
00:50:54de proposer
00:50:55de la consommation,
00:50:56on verra ce que ça donnera
00:50:57dans les boutiques,
00:50:58mais quand vous regardez
00:50:59le site,
00:50:59le site il est fait
00:51:00de la même façon
00:51:01que TikTok.
00:51:02Et d'ailleurs,
00:51:02vous scrollez
00:51:05comme on dit
00:51:05et vous êtes
00:51:07avec l'algorithme
00:51:08qui nous propose
00:51:09d'autres choses.
00:51:10Et d'ailleurs,
00:51:11il y a quand même
00:51:11un projet de loi
00:51:12qui n'est pas allé
00:51:13encore au bout
00:51:14sur la fast fashion
00:51:15où c'est très bien évoqué
00:51:17où notamment
00:51:18on parle de consommateurs
00:51:20et de consommatrices
00:51:21plutôt jeunes,
00:51:23plutôt des ados
00:51:24et à qui on donne
00:51:26l'algorithme
00:51:28nourri
00:51:28et c'est presque
00:51:29une addiction.
00:51:32et ça,
00:51:32ça pose vraiment
00:51:33question
00:51:34parce que vous
00:51:34remplissez votre panier,
00:51:35vous enlevez,
00:51:36et c'est des comportements
00:51:38un peu comme
00:51:39on a limité
00:51:41le comportement
00:51:42dans les jeux.
00:51:43Alors ça marche
00:51:44peut-être pas,
00:51:45bon,
00:51:45mais peut-être que
00:51:46ça fait réfléchir.
00:51:48Ça sera peut-être
00:51:48différent en boutique,
00:51:50il faut voir,
00:51:50mais c'est vrai
00:51:51qu'on se retrouve
00:51:52face,
00:51:54parce qu'il n'y a
00:51:55pas que Chine.
00:51:55Alors Chine,
00:51:56là,
00:51:56ça fait calisme.
00:51:57Oui,
00:51:57là c'est Chine en particulier,
00:51:58mais on a des témois,
00:51:59elle y écrase.
00:52:00Il y en a tellement d'autres
00:52:01et il va y en avoir
00:52:02tellement d'autres
00:52:03puisque effectivement,
00:52:04aujourd'hui,
00:52:04vous l'avez rappelé,
00:52:0523 milliards d'euros,
00:52:06enfin de dollars
00:52:07de chiffre d'affaires,
00:52:09c'est monstrueux.
00:52:11Arnaud Bonnet,
00:52:11vous avez présenté
00:52:12tous les trois d'ailleurs
00:52:13ce matin une proposition
00:52:14transpartisane
00:52:15de résolution européenne
00:52:16contre Chine.
00:52:18Elle dit quoi ?
00:52:19Alors,
00:52:20l'Europe,
00:52:21c'est le bon niveau,
00:52:22je pense,
00:52:22parce que c'est un problème
00:52:24de société
00:52:25et de la société européenne
00:52:26dans son ensemble.
00:52:27cette proposition de résolution
00:52:29qui n'est pas encore écrite.
00:52:31On en a discuté hier,
00:52:32on s'est contacté hier
00:52:34dans la soirée,
00:52:35donc l'écriture va se faire
00:52:36dans la semaine.
00:52:38Alors,
00:52:38l'idée,
00:52:39c'est effectivement
00:52:40de réfléchir
00:52:40sur comment on contrôle
00:52:41ces plateformes en ligne,
00:52:45comment on va pouvoir,
00:52:47nous,
00:52:47obtenir quelque chose
00:52:48qui peut être souhaitable
00:52:50à voir,
00:52:51parce que dans la rédaction,
00:52:52justement,
00:52:53c'est transpartisan,
00:52:53vous l'avez dit,
00:52:54on a des orientations politiques
00:52:55qui sont différentes.
00:52:57Moi,
00:52:58Chine,
00:52:58c'est vraiment
00:52:58le summum
00:52:59du libéralisme
00:53:00et du capitalisme
00:53:01de tout ce que je ne veux pas.
00:53:03C'est vraiment un symbole.
00:53:06Pour moi,
00:53:06on est arrivé
00:53:06au sommet
00:53:08de ce qu'il ne faut pas
00:53:09pour nous.
00:53:10Et vous parliez tout à l'heure,
00:53:11ça m'a frappé.
00:53:12En fait,
00:53:13la frustration,
00:53:14ça s'apprend dans l'enfance.
00:53:15Alors là,
00:53:16c'est un programme d'éducation
00:53:17où il faut travailler.
00:53:18Mais oui,
00:53:18parce qu'il faut avoir
00:53:19une vision globale.
00:53:21Ce que vous dites,
00:53:22c'est que les clients,
00:53:23les jeunes clientes
00:53:24qui vont chez Chine,
00:53:25c'est des jeunes
00:53:27à qui on n'a pas expliqué.
00:53:30Marie-Antoinette,
00:53:31elle n'a pas voulu acheter
00:53:31parce qu'elle a dit
00:53:32qu'elle a une peau de bébé.
00:53:33Oui,
00:53:33mais c'est un problème
00:53:34d'éducation digitale
00:53:35au sens large.
00:53:35Et ça concerne
00:53:36les jeunes comme les vieux.
00:53:37L'addiction...
00:53:38On est devenu des enfants gâtés.
00:53:40À l'achat compulsif,
00:53:41ce sont des mêmes pratiques digitales
00:53:43qu'on ne maîtrise pas suffisamment
00:53:45parce qu'elles sont nouvelles
00:53:46et qui font que tout le monde
00:53:47est captif.
00:53:48Mais ce sont des phénomènes
00:53:50physiologiques.
00:53:51C'est la dépendance
00:53:52à la dopamine.
00:53:52C'est clairement là-dessus
00:53:54que fonctionne TikTok.
00:53:54L'algorithme.
00:53:55Vous le disiez.
00:53:56Et c'est toute la puissance
00:53:57algorithmique de Chine
00:53:59qui est derrière.
00:54:01Et en fait,
00:54:01c'est là que c'est
00:54:02extrêmement pervers
00:54:03et que je ne veux surtout
00:54:04pas culpabiliser le consommateur.
00:54:06Il est victime
00:54:07d'un système
00:54:08volontairement monté
00:54:10pour le tromper,
00:54:11pour le rendre littéralement
00:54:13addict à ce système.
00:54:15Il a besoin
00:54:15de ses décharges
00:54:16de dopamine.
00:54:17Et d'ailleurs,
00:54:19Chine a été condamnée
00:54:20il n'y a pas très longtemps
00:54:21sur ces pratiques mensongères,
00:54:23c'est-à-dire la pratique
00:54:24de la fausse promotion,
00:54:25de la vente presque forcée.
00:54:27Si tu n'achètes pas maintenant,
00:54:28attention,
00:54:28tu vas perdre beaucoup de choses.
00:54:30Et donc,
00:54:30on va presque forcer
00:54:31la vente du consommateur
00:54:33qui devient victime
00:54:34et prisonnier
00:54:35de ces plateformes,
00:54:36à l'image de cette jeunesse
00:54:38qui est aussi prisonnière
00:54:39de TikTok
00:54:39et on n'arrive plus
00:54:40à sortir de cet algorithme-là.
00:54:42Et c'est aussi là
00:54:43que c'est important
00:54:43d'aller légiférer
00:54:44au niveau européen.
00:54:45Ce qui est intéressant,
00:54:45parce que même si pour vous,
00:54:47c'est le summum du capitalisme,
00:54:48s'il y a un certain nombre
00:54:49de voix
00:54:50qui sont des patrons
00:54:51eux-mêmes
00:54:52qui disent
00:54:52qu'il faut interdire,
00:54:54vous avez les patrons
00:54:55du système U
00:54:58qui dit
00:54:58qu'il faut couper,
00:54:59vous avez le système
00:55:01très rapidement.
00:55:02Non, mais très vite,
00:55:03vous avez quand même
00:55:05des patrons
00:55:05qui disent d'ailleurs
00:55:06mais nous,
00:55:07on ferait ça
00:55:07dans notre boutique
00:55:09deux heures après.
00:55:10Vous prenez un bon exemple
00:55:12système U, là.
00:55:12Le super U
00:55:15dans ma circonscription,
00:55:17il va payer
00:55:17autant d'impôts
00:55:18sur les sociétés
00:55:19que Chine
00:55:19sur toute la France.
00:55:21Dites-le à Dominique
00:55:22Schellcher.
00:55:23Pourquoi ?
00:55:24Parce que Chine,
00:55:26c'est une aberration,
00:55:26on l'a dit,
00:55:27économique,
00:55:27morale, écologique,
00:55:29mais c'est aussi
00:55:29un super système
00:55:30d'optimisation fiscale
00:55:31parce que la réalité,
00:55:32c'est qu'ils planquent
00:55:33leurs profits
00:55:33dans les paradis fiscaux.
00:55:35Ils ont un gros chiffre.
00:55:36Le chiffre d'affaires
00:55:37en France,
00:55:37c'est 10%
00:55:37de leur chiffre d'affaires mondial.
00:55:38C'est énorme.
00:55:39Et pourtant,
00:55:40ils payent 200 000 euros
00:55:41d'impôts sur les sociétés.
00:55:42Vous voyez,
00:55:43ça fait partie aussi du débat.
00:55:44Bon, mais alors,
00:55:44il n'y a pas un budget
00:55:45en examen, là,
00:55:45en ce moment ?
00:55:46Justement, figurez-vous,
00:55:48vous avez totalement raison
00:55:50puisque, avec Arnaud
00:55:51et d'autres,
00:55:53on va dire de la gauche,
00:55:54on a déposé précisément
00:55:55un amendement là-dessus
00:55:56parce qu'il y a
00:55:56de plus en plus
00:55:57de grosses entreprises,
00:55:58de multinationales
00:55:59qui déclarent
00:56:00un chiffre d'affaires
00:56:01énorme en France
00:56:02mais qui payent
00:56:03un impôt riquiqui
00:56:04parce qu'ils délocalisent
00:56:05leurs profits
00:56:05dans d'autres paradis fiscaux.
00:56:06Après,
00:56:07je vais vous donner aussi
00:56:08la solution de Donald Trump.
00:56:10Il a appliqué
00:56:11des droits de douane
00:56:11de 100%
00:56:12sur les colis Chine.
00:56:13Ça a fait chuter
00:56:13les expéditions
00:56:14de 40%.
00:56:16Et nous,
00:56:17on a voté une taxe
00:56:17de 2 euros sur les colis.
00:56:18Oui, mais c'est ça,
00:56:18voilà, je suis d'accord.
00:56:19Ce sont des modèles
00:56:20de prédation commerciale.
00:56:22Absolument.
00:56:22Une entreprise normale
00:56:24en France,
00:56:25un entrepreneur lambda
00:56:26en France,
00:56:27il fonctionne avec
00:56:28un corpus de règles
00:56:29et de lois
00:56:30et à partir de ces règles
00:56:31et de ces lois,
00:56:32il va construire
00:56:33son projet économique.
00:56:34Chine,
00:56:35c'est l'inverse.
00:56:36Son objectif,
00:56:37c'est de voir
00:56:37comment elle peut
00:56:38contourner la loi
00:56:39à son bénéfice
00:56:40et en cherchant
00:56:41systématiquement
00:56:42à les contourner.
00:56:43Mais Chine,
00:56:43Temu et compagnie,
00:56:44c'est pas que Chine,
00:56:45mais c'est un système
00:56:46de prédation commerciale
00:56:47où on cherche
00:56:47à échapper à la loi.
00:56:49Et en fait,
00:56:50ça incarne le pire
00:56:51du, vous disiez,
00:56:52capitalisme.
00:56:52Pour moi,
00:56:53c'est le pire
00:56:53du libéralisme.
00:56:55C'est-à-dire,
00:56:55c'est un monde
00:56:55sans règles,
00:56:56avec aucune transparence,
00:56:59aucun contrôle
00:56:59et aucune morale.
00:57:01Et c'est toute
00:57:01la différence
00:57:02avec l'entrepreneur
00:57:04capitaliste
00:57:05de France.
00:57:06Je tiens juste
00:57:07à dire une chose.
00:57:08Je repense
00:57:08à ce patron
00:57:09qui était un peu
00:57:10gêné aux entournures.
00:57:11Le BHV et d'autres,
00:57:13ils sont en train
00:57:13de passer un pacte
00:57:14fausse-tient.
00:57:15C'est un pacte
00:57:15avec le diable.
00:57:16Eux,
00:57:16ils pensent
00:57:17qu'ils vont faire
00:57:17une bonne affaire,
00:57:18mais à terme,
00:57:19c'est tout leur système
00:57:20qui va être bouffé.
00:57:20C'est une dernière question
00:57:22à vous poser.
00:57:23Est-ce que vous avez
00:57:24l'intention d'aller
00:57:24le voir ce magasin
00:57:25quand même ?
00:57:26Histoire d'aller
00:57:26tâter la marchandise ?
00:57:29Moi,
00:57:29je suis passé
00:57:30à l'extérieur ce midi.
00:57:31Et non,
00:57:32je n'irai pas
00:57:32à l'intérieur,
00:57:33ça ne m'intéresse pas.
00:57:34Déjà,
00:57:34de base,
00:57:35ce n'est pas quelque chose.
00:57:36Je ne vous demande pas
00:57:36si vous allez y acheter
00:57:37les choses,
00:57:37mais juste pour voir
00:57:38ce qui s'y vend,
00:57:40la qualité.
00:57:40Moi,
00:57:40j'irai bien accompagné
00:57:41la direction générale
00:57:42de répression des fraudes.
00:57:43Là,
00:57:44par contre,
00:57:44ça va être intéressant.
00:57:45Allez-y,
00:57:46on vous accompagnera,
00:57:47d'accord ?
00:57:47Rendez-vous est lancé.
00:57:48Mais pour le reste,
00:57:49il faut évidemment...
00:57:50Parce qu'il y a aussi
00:57:51autre chose.
00:57:52Moi,
00:57:52je reste sur l'argument économique.
00:57:54Tout ça,
00:57:54c'est de la contrefaçon.
00:57:56Et ça veut dire quoi ?
00:57:56Ça veut dire des artisans,
00:57:58des entreprises,
00:57:58des industries françaises
00:57:59qui subissent une concurrence
00:58:00déloyale.
00:58:02Et à un moment
00:58:02où notre pays,
00:58:03il a besoin d'être
00:58:04redressé économiquement,
00:58:06ça fait partie du combat
00:58:07qui nous motive tous.
00:58:08Et ce n'est pas bon
00:58:09pour le pouvoir d'achat
00:58:10des Français
00:58:10qui ne dépensent pas moins
00:58:11dans l'habillement
00:58:12via les ventes forcées.
00:58:13En fait,
00:58:14ils achètent beaucoup plus d'articles,
00:58:15certes pour moins cher,
00:58:16mais ils dépensent plus.
00:58:18On aura mille occasions
00:58:19d'en reparler
00:58:19sur le plateau
00:58:20de chaque voix contre.
00:58:21Restez là,
00:58:21parce que tout de suite,
00:58:22c'est Bourbon Express.
00:58:23C'est le journal
00:58:24de l'Assemblée Nationale
00:58:25présenté ce soir
00:58:26par Marco Pommier.
00:58:32Bonsoir,
00:58:33mon cher Marco
00:58:34dans Bourbon Express.
00:58:35On commence ce soir
00:58:36avec l'émotion
00:58:37cet après-midi
00:58:37à l'Assemblée Nationale
00:58:38après l'attaque
00:58:39survenue ce matin
00:58:40sur l'île d'Oléron.
00:58:40Oui, ce matin,
00:58:41entre deux communes de l'île,
00:58:43un automobiliste
00:58:43a percuté volontairement
00:58:45des piétons
00:58:46et des cyclistes
00:58:47sur plusieurs kilomètres.
00:58:49Bilan,
00:58:50cinq blessés
00:58:50dont deux grièvement
00:58:52sont parmi les victimes
00:58:53la collaboratrice
00:58:54du député RN
00:58:55Pascale Markoski.
00:58:57Elle est en urgence absolue
00:58:58ce soir.
00:58:59À l'Assemblée,
00:59:00plusieurs députés
00:59:00ont exprimé leur soutien
00:59:02comme Jean-Philippe Tanguy.
00:59:04Nous pensons évidemment
00:59:05à notre amie,
00:59:06à notre collaboratrice,
00:59:08à sa famille
00:59:08et ses proches
00:59:09ainsi que toutes les victimes
00:59:10et toutes leurs familles
00:59:12qui sont toutes évidemment
00:59:13très inquiètes
00:59:14et je voudrais saluer
00:59:14les services de secours
00:59:16et les services de l'ordre
00:59:17qui ont intervenu
00:59:18aussi rapidement que possible.
00:59:19Et très vite,
00:59:20l'émotion a laissé place
00:59:21à la polémique
00:59:22car le suspect a crié
00:59:24Allah Akbar
00:59:25lors de son interpellation.
00:59:26Alors précisons pour l'instant
00:59:28que le parquet antiterroriste
00:59:29ne s'est pas saisi du dossier
00:59:30mais suit l'enquête
00:59:32en tant qu'observateur.
00:59:33L'ERN, lui,
00:59:34est monté immédiatement
00:59:35au créneau
00:59:36en pleine séance
00:59:37des questions au gouvernement.
00:59:38Sébastien Chenu
00:59:39a appelé à mener la guerre
00:59:40contre l'islamisme
00:59:41à réponse de la ministre.
00:59:43L'auteur est un âme
00:59:45âgé de 35 ans.
00:59:46Il est connu
00:59:47pour des faits
00:59:47de droit commun
00:59:48et inconnu
00:59:49de tous les services
00:59:49de renseignement.
00:59:51Et dans l'attente
00:59:51de tout événement complémentaire,
00:59:54je vous appelle
00:59:55à être chacun prudent.
00:59:56Je vous remercie.
00:59:58Avoir besoin d'une fiche
00:59:59pour anonner
00:59:59un tel constat
01:00:00en dit long
01:00:00sur votre incapacité
01:00:02à lutter
01:00:03contre cette menace.
01:00:04C'est nul.
01:00:06Voilà,
01:00:06moment de tension
01:00:07cet après-midi
01:00:08lors des questions
01:00:08au gouvernement.
01:00:10Après la colère
01:00:11et l'émotion,
01:00:11il y a eu le soulagement
01:00:12aussi des députés
01:00:13pour Cécile Collère
01:00:14et Jacques Paris.
01:00:15Oui,
01:00:15ils sont nombreux
01:00:15à partager leur soulagement
01:00:17depuis hier soir.
01:00:18C'était le cas aujourd'hui
01:00:19de la présidente
01:00:19de l'Assemblée
01:00:20qui a salué
01:00:21cet après-midi
01:00:22la sortie de prison
01:00:23de nos deux compatriotes
01:00:25après avoir été détenue
01:00:26en Iran
01:00:27pendant 1277 jours,
01:00:30trois ans et demi
01:00:31de calvaire.
01:00:31On écoute Yael Broun-Pivet.
01:00:33Aujourd'hui,
01:00:34je voudrais donc
01:00:35exprimer
01:00:36ma profonde gratitude
01:00:37à l'action décisive
01:00:39qui a eu
01:00:40notre diplomatie,
01:00:41qui a œuvré
01:00:42nuit et jour
01:00:42pour cette issue heureuse.
01:00:44C'est la démonstration
01:00:45que face à l'injustice,
01:00:47la détermination
01:00:48de la France
01:00:48ne faiblit jamais.
01:00:49Cécile Colleur
01:00:51et Jacques Paris
01:00:52désormais en sécurité
01:00:54à l'ambassade de France
01:00:55à Téhéran.
01:00:56Mais ce n'est qu'une première étape
01:00:58avant leur libération définitive
01:01:00à rappeler
01:01:01le ministre des Affaires étrangères,
01:01:02Jean-Noël Barraud,
01:01:03qui a eu les deux Français
01:01:04au téléphone ce matin.
01:01:06Ils m'ont en retour chargé,
01:01:09avant de pouvoir le faire eux-mêmes
01:01:11et de vive voix,
01:01:12de transmettre
01:01:13leur remerciement
01:01:15à toutes celles et ceux
01:01:16qui ont d'une manière
01:01:16ou d'une autre
01:01:17contribué à obtenir
01:01:18ce résultat,
01:01:20à commencer par
01:01:20les agents
01:01:21du ministère de l'Europe
01:01:22et des Affaires étrangères,
01:01:24les collectifs,
01:01:25associations
01:01:25qui, partout sur le territoire national,
01:01:28ont porté
01:01:28les visages
01:01:29de Jacques et Cécile
01:01:30et plus généralement
01:01:31toute la représentation nationale
01:01:33qui n'ont jamais
01:01:34baissé les bras.
01:01:36On les décrochera,
01:01:38les visages
01:01:38de Cécile Collère
01:01:39et Jacques Paris,
01:01:40des grilles de l'Assemblée nationale
01:01:41quand ils seront
01:01:41de retour en France ?
01:01:44Oui, mais c'est vrai
01:01:45que c'est un soulagement.
01:01:48C'est un calvaire
01:01:50qui a duré quand même
01:01:51près de trois ans.
01:01:53Trois ans et demi.
01:01:53Trois ans et demi.
01:01:54Vous vous rendez compte ?
01:01:55Alors, c'est vrai
01:01:55qu'il faut saluer
01:01:56les efforts de la diplomatie.
01:01:57D'ailleurs,
01:01:57la diplomatie française,
01:02:00elle est de qualité
01:02:01et moi, je pense
01:02:02à d'autres otages
01:02:03où il va falloir
01:02:04qu'on continue
01:02:05à se mobiliser.
01:02:05Boalem Sansal,
01:02:06Christophe Gleiz
01:02:07en Algérie,
01:02:08ça fait trop longtemps aussi
01:02:09et c'était unanime
01:02:11sur les bancs
01:02:12de l'Assemblée aujourd'hui.
01:02:13Il y avait une émotion
01:02:14qui n'était pas le pape
01:02:15parce que ça fait très longtemps
01:02:17qu'on attend,
01:02:18on espère,
01:02:19on se mobilise
01:02:19et comme quoi
01:02:21dans Bourbon Express,
01:02:22il y a aussi
01:02:22des bonnes nouvelles.
01:02:23Aussi.
01:02:23Effectivement.
01:02:24Et on a bien senti l'émotion
01:02:25cet après-midi, c'est vrai.
01:02:26Elle devrait bientôt
01:02:27faire son retour
01:02:27à l'Assemblée nationale.
01:02:28On parle de la loi du plomb
01:02:29à présent.
01:02:30Oui, avec une première étape
01:02:31ce matin,
01:02:32les députés
01:02:33de la Commission
01:02:34des affaires économiques
01:02:35ont examiné
01:02:36la fameuse pétition.
01:02:37Vous savez,
01:02:38cette initiative citoyenne
01:02:40qui avait réuni
01:02:40plus de 2 millions
01:02:41de signatures
01:02:42au cœur de l'été.
01:02:43Alors souvenez-vous,
01:02:44si beaucoup de Français
01:02:45avaient signé
01:02:46cette pétition,
01:02:47c'était surtout
01:02:48à cause de la réintroduction
01:02:49à titre dérogatoire
01:02:51de l'acétamipride,
01:02:52mesure censurée
01:02:53depuis par le Conseil
01:02:54constitutionnel.
01:02:55Mais ça faisait encore
01:02:56beaucoup débat
01:02:57ce matin en commission
01:02:58entre les deux rapporteuses.
01:02:59Il y a plusieurs aussi
01:03:01positions au niveau
01:03:02du monde scientifique.
01:03:03Il faut quand même
01:03:04être honnête avec ça.
01:03:05Quand on parle
01:03:05du monde des médecins,
01:03:06il y en a qui disent
01:03:07qu'on n'a pas eu
01:03:08d'études basées
01:03:09sur l'acétamipride.
01:03:10Oui, il y a une
01:03:11dangerosité aujourd'hui
01:03:12avérée de l'acétamipride
01:03:14et des néonicotinoïdes.
01:03:16Et donc, il y a
01:03:16une question politique
01:03:18qui nous est posée.
01:03:19Oui ou non,
01:03:20veut-on appliquer
01:03:21le principe de précaution ?
01:03:24Alors, prochaine étape,
01:03:25un nouveau débat,
01:03:26mais cette fois
01:03:26dans l'hémicycle,
01:03:28il faut encore attendre
01:03:29le feu vert
01:03:29de la conférence
01:03:30des présidents,
01:03:31un nouveau débat,
01:03:32oui, mais sans vote,
01:03:33sans portée législative.
01:03:35Ça ne changera pas
01:03:36grand-chose donc.
01:03:37À l'Assemblée,
01:03:38on parle aussi du combat
01:03:39contre le tabagisme.
01:03:40Oui, avec une idée
01:03:41ambitieuse,
01:03:41ambitieuse,
01:03:42une génération sans tabac
01:03:44d'ici 2032.
01:03:46C'est la volonté
01:03:46de l'écologiste
01:03:47Nicolas Thiry
01:03:48qui veut interdire
01:03:49la vente de tabac
01:03:50pour toutes les personnes
01:03:52nées après le 1er janvier 2014.
01:03:55Le député a déposé
01:03:55vendredi dernier
01:03:56une proposition de loi
01:03:58soutenue par plusieurs
01:03:59groupes politiques,
01:04:00sept groupes politiques différents.
01:04:02Nicolas Thiry
01:04:02que nous avons rencontré
01:04:03ce matin
01:04:04dans la salle
01:04:04des Quatre Colonnes.
01:04:06Pour être très concret,
01:04:07en 2032,
01:04:08on se projette,
01:04:09vous êtes né en 2014,
01:04:10vous êtes en train
01:04:11de fumer une cigarette
01:04:12dans la rue,
01:04:12vous n'aurez pas de problème,
01:04:13vous n'aurez pas d'amende
01:04:14et d'interdiction.
01:04:15C'est bien la vente
01:04:16de tabac qu'on vise.
01:04:18En fait, le but,
01:04:18c'est justement
01:04:19enrayer le modèle économique
01:04:20de l'industrie du tabac
01:04:21sans mettre la pression
01:04:22sur les consommateurs.
01:04:24Alors reste quand même
01:04:25une question,
01:04:26est-ce que cette proposition de loi
01:04:27sera réellement débattue
01:04:29à l'Assemblée un jour ?
01:04:30Nicolas Thiry,
01:04:31lui, il dit
01:04:32qu'il va mener
01:04:32cette bataille culturelle
01:04:34pour que le texte
01:04:35soit inscrit
01:04:35à l'ordre du jour.
01:04:36Allez, profitez-en
01:04:37pour arrêter de fumer,
01:04:38c'est le mois de novembre,
01:04:38c'est le mois sans tabac.
01:04:40Je m'adressais à tout le monde.
01:04:41Je crois que c'était d'avoir.
01:04:42Je m'adressais à tout le monde.
01:04:43Merci à nos invités
01:04:44d'être venus ce soir
01:04:46sur le plateau
01:04:46de Chaque Voix Compte.
01:04:47Merci à vous
01:04:48de nous avoir suivis.
01:04:49Cette émission est rediffusée
01:04:50ce soir à 23h30.
01:04:51Elle est aussi en replay
01:04:52sur le site lcp.fr.
01:04:54Nous, on sera là demain
01:04:54en direct à 19h30.
01:04:56Excellente soirée.
01:04:57Dans un instant,
01:04:57Jean-Pierre,
01:04:58Gracien et Débat Doc.
01:04:59À demain.
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