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  • il y a 2 jours
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les AVC, l’association AVC 66 rappelle que la moitié des accidents vasculaires cérébraux pourraient être évités grâce à une meilleure hygiène de vie et à la vigilance face aux premiers signes.

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Transcription
00:00Ici matin, 7h48 notre invité, ce matin Simon Colboch, c'est la présidente de l'association AVC66.
00:07Bonjour Marie-Josée Pellizari.
00:08Bonjour à vous.
00:09On vous a invité Madame Pellizari parce que c'est aujourd'hui la journée mondiale de lutte et de prévention
00:14contre les AVC, les accidents vasculaires cérébraux et que les AVC, il y en a un en France toutes les 4 minutes.
00:23Comment d'abord on reconnaît un AVC ?
00:25Alors c'est très important bien entendu puisque à partir des signes de reconnaissance on va pouvoir déclencher la scène de secours.
00:32Nous participons aujourd'hui à une réunion dans le hall de l'hôpital, nous sommes partenaires du service de neurologie de l'hôpital
00:39et le slogan quand même de l'affiche c'est chaque seconde compte.
00:44Alors vous allez nous expliquer pourquoi, mais d'abord comment on reconnaît dans la rue quelqu'un qui fait un AVC ?
00:48Alors il y a 3 signes qui sont principaux et qui doivent à eux seuls déclencher l'alerte.
00:53Le premier signe ça peut être une paralysie faciale d'un côté du visage, le deuxième signe une paralysie d'un bras ou d'une jambe
01:02qui peut entraîner le lâchage d'objets pour le bras et la chute pour la jambe.
01:08Et enfin le dernier signe c'est le trouble de la parole, brutal, soit l'absence de parole, soit une parole qui est incompréhensible.
01:15Et dans ces cas-là qu'est-ce qu'il faut faire alors puisque chaque seconde compte ?
01:19Un seul de ces signes doit faire appeler la régulation du 15.
01:23C'est la seule chose à faire parce qu'à partir du 15 on va entrer dans la filière secours AVC.
01:29Les secours vont vous adresser évidemment aux urgences mais dans un secteur particulier
01:34où vous serez attendu par un neurologue de permanence.
01:38L'imagerie sera faite plus rapidement que pour les urgences habituelles
01:43et à partir de là on pourra déclencher le traitement.
01:45Et quand vous dites chaque seconde compte, c'est pas des paroles en l'air vraiment ?
01:49Les séquelles peuvent être très importantes, très atténuées si on prend en charge rapidement l'AVC ?
01:56La lésion qui s'est produite dans le cerveau au cours d'un AVC
01:58fait perdre chaque minute 2 millions de neurones.
02:02Donc on en a des milliards à la naissance mais enfin ça fait beaucoup, 2 millions chaque minute.
02:07Donc la chaîne de secours doit être la plus rapide possible
02:10pour limiter le volume de la lésion du cerveau.
02:14Le temps que le SAMU arrive, le temps que les secours arrivent,
02:17est-ce qu'on peut faire quelque chose pour quelqu'un qui vient de faire un AVC ?
02:19Est-ce qu'il faut le mettre en position latérale de sécurité ?
02:21Est-ce qu'il faut lui donner de l'eau ?
02:23Surtout pas, est-ce qu'il y a des choses à faire ou à ne pas faire ?
02:25Voilà, c'est exactement comme pour les gestes qui sauvent, les gestes de premier secours.
02:30Si la personne est inconsciente mais respire, effectivement il vaut mieux la mettre en PLS.
02:35Si la personne est inconsciente mais ne respire plus, il faut démarrer un massage cardiaque.
02:41Massage cardiaque.
02:42Et si on est seul, qu'on se rend compte qu'on vient de perdre l'usage de la parole,
02:46qu'on a un trouble, une paralysie d'un bras par exemple,
02:50on se rend compte qu'on fait un AVC, on est tout seul,
02:52qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment on peut réagir ?
02:54Alors si on est en capacité de communiquer, il faut prendre son téléphone et appeler le 15
02:59et dire ce qu'il se passe, en précisant bien l'endroit où on se trouve.
03:02Et si on ne peut plus parler alors ?
03:03Et si on ne peut plus parler, il y a un numéro d'appel qui est le 114,
03:08qui permet de formuler sa demande par texto, par SMS.
03:13Donc effectivement on peut envoyer un SMS, c'est gratuit, au 114, ça c'est un nouveau service ?
03:17C'est un nouveau service, c'est un travail qui a été réalisé par la Fédération Nationale des Aphasiques de France,
03:26donc les personnes qui ont perdu la parole pour diverses raisons,
03:30et ça a été un lourd travail qui a abouti l'année passée.
03:34Vous estimez, vous, dans votre association AVC66, que beaucoup de ces AVC pourraient être évités.
03:40Comment on pourrait les éviter ?
03:41Alors tout à fait.
03:42Les données que nous avons maintenant indiquent que 50% des AVC sur notre territoire en France
03:49pourraient être évités si on arrivait à respecter des règles d'hygiène de vie,
03:55dans un premier temps, simple.
03:57Moins de sédentarité, pratiquer de l'activité physique régulière,
04:02pas forcément du sport, mais une activité physique tous les jours.
04:06Ensuite, se nourrir correctement.
04:08De nombreuses campagnes passent à la télé pour donner des conseils.
04:12sur la nutrition, arrêter le tabac, arrêter l'alcool.
04:17Tout ça, ce sont des facteurs de risque, tabac, alcool.
04:19Voilà, ça c'est l'hygiène de vie, c'est le mode de vie.
04:22Ensuite, il y a des facteurs médicaux.
04:24Il faut faire surveiller sa tension et son rythme cardiaque par son médecin traitant.
04:28Et ce qu'il est important de dire aussi, Marie-Josée Pellizari,
04:31c'est que les AVC, ça touche beaucoup les personnes âgées,
04:34mais pas que les personnes âgées.
04:36Alors, depuis un certain nombre d'années,
04:38le nombre d'AVC chez les personnes qui sont en activité professionnelle,
04:43c'est-à-dire qui sont en dessous de 60 ans la plupart du temps,
04:46sont en train d'augmenter,
04:48justement parce que le mode de vie de ces personnes a changé sur plusieurs années,
04:53avec en particulier une augmentation chez les femmes,
04:56qui fument également, beaucoup plus que dans les années...
05:00Donc, vous constatez de plus en plus d'AVC chez les gens actifs ?
05:03Actifs, ce qui est une catastrophe,
05:05parce qu'une personne qui est active, la plupart du temps,
05:08a une famille, des enfants,
05:09et les séquelles de l'AVC sont parfois très graves
05:12et impactent la vie familiale, bien sûr.
05:14Et vous le dites, effectivement,
05:15il peut y avoir des séquelles très graves en cas d'AVC.
05:18Il faut souvent passer par de la rééducation.
05:20Comment est-ce qu'on est équipé, nous, dans notre département ?
05:23Est-ce qu'on s'est facile de trouver de la place pour une rééducation ?
05:25On est très bien équipé.
05:26Il y a 400 de rééducation dans notre département.
05:30Le centre Bouffard-Versely,
05:32qui occupe les locaux du Pôle Santé-Roussillon,
05:34sur le site de l'hôpital.
05:35Il y a des ménagers à Perpignan, non ?
05:37Voilà, qui était à Cerbère.
05:38Il y a le centre Le Floride au Barcaresse,
05:41le centre Lapinède à Saint-Esteve,
05:44et la clinique Mer-Air-Soleil à Collioure,
05:47qui sont des centres agréés pour prendre en charge cette pathologie.
05:50Et vous nous dites qu'on est donc très bien équipé.
05:52Merci beaucoup, Marie-Josée Pélizari.
05:53Vous êtes la présidente de l'association AVC66
05:56pour cette journée mondiale de lutte et de prévention contre les AVC.
05:59Et vous le disiez au tout début de l'interview, je le redis,
06:01vous participez à cette opération de sensibilisation aujourd'hui
06:04dans le hall de l'hôpital de Perpignan,
06:06avec des neurologues, avec des patients.
06:07C'est entre 10h et 16h à l'hôpital.
06:10Et je précise aussi que votre association se mobilise
06:11tout au long de l'année.
06:13Beaucoup d'interventions dans des mairies,
06:15dans des établissements scolaires également.
06:16Bonne journée à vous.
06:17Merci.
06:18Sous-titrage Société Radio-Canada
06:20Sous-titrage Société Radio-Canada
06:21Sous-titrage Société Radio-Canada

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