00:00Je pense qu'on est dans une économie aujourd'hui qui ressemble à une économie socialiste qui désincite le travail, qui désincite l'effort, qui casse le mérite
00:13et qui donne le sentiment à tous ceux qui ont envie de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, que ce soit sous la forme d'être indépendant, d'être artisan, d'être commerçant
00:21ou de monter une TPE-PME, voire d'hériter d'une ETI ou d'un grand groupe. Je veux dire, l'enclume fiscale, le marteau qui pèse au-dessus de vos têtes,
00:29qui soit ce que j'appelle l'impôt papier, c'est-à-dire la multiplication des normes qui s'accumulent, qui sont surtransposées, qui viennent de l'Union Européenne,
00:35de toutes ces normes, notamment sociales, environnementales, qui complexifient l'économie française, mais aussi le fait que nous avons aujourd'hui une économie
00:41qui a parmi l'un des taux de prélèvement obligatoire les plus élevés de l'OCDE. Moi, je veux dire, ce qu'on a défendu dans le contre-budget,
00:48je fais un parler avec l'actualité, pardon, c'est une baisse de 25 milliards d'euros des prélèvements obligatoires sur les familles
00:54et une baisse de 20 milliards d'euros sur la production française. On a aujourd'hui des impôts de production qui sont deux fois plus élevés
01:00que la moyenne européenne et qui désincitent totalement l'effort, compte tenu du fait qu'un impôt de production, contrairement à l'impôt sur les sociétés,
01:07ça pèse sur le haut du compte d'exploitation et donc ça ne prend pas en compte la vie économique de votre entreprise.
01:13Donc, tout le monde m'en parle. Je veux dire, il n'y a pas un Français que je rencontre dans la rue, que je rencontre au quotidien dans les campagnes électorales,
01:19dont je parle dans ce livre qui n'en a pas ras-le-bol de ce marteau fiscal qui pèse aujourd'hui sur l'économie française.
01:26Et on arrive aujourd'hui à ce qu'on appelle en économie la courbe de l'affaire, c'est-à-dire que l'impôt rentre de moins en moins.
01:32Et ça, il y a peu de gens qui le savent, il y a peu d'observateurs qui le notent.
01:35Mais en 2023 et en 2024, respectivement, 20 et 24 milliards d'euros ont manqué dans les recettes de l'État
01:42entre ce qui, au début de l'année, par le budget, devait être prélevé et ce qui a été effectivement prélevé.
01:48Parce que trop d'impôts tue l'impôt et on ne peut pas être sérieux aujourd'hui en économie.
01:54On ne peut pas être sérieux à l'égard des chefs d'entreprise aujourd'hui qui ont besoin d'oxygène
01:58si on ne prévoit pas dès maintenant de leur redonner de l'oxygène par une politique de ce que j'appelle moi la fiscalité de croissance,
02:06c'est-à-dire de leur redonner de l'oxygène en supprimant l'impôt papier et en allégeant la fiscalité qui pèse sur l'entreprise.
02:13Je vais vous donner un exemple qui, pour moi, est très révélateur.
02:15On est un pays de paysans.
02:19La France s'est forgée par la terre, s'est forgée par l'effort, s'est forgée aujourd'hui autour d'une souveraineté alimentaire
02:26qui est aujourd'hui extrêmement malmenée et on est une grande économie agricole.
02:29Il y a un agriculteur sur deux qui, dans les dix ans, va arriver en retraite.
02:33Donc bien sûr qu'il faut rendre le métier plus attractif pour les jeunes,
02:36mais il faut surtout que nos agriculteurs puissent transmettre ces exploitations.
02:39Et la fiscalité qui pèse aujourd'hui sur la transmission est un mur pour beaucoup de chefs d'entreprise
02:44et notamment pour beaucoup d'agriculteurs dans la mesure où l'admirable pacte d'Utrecht qui a été mis en œuvre n'intègre pas la terre.
02:53Et moi, si demain je suis à la tête d'un gouvernement,
02:54je proposerais que nos agriculteurs puissent transmettre leur exploitation agricole sans fiscalité
03:00à la condition que le jeune qui va reprendre la terre puisse conserver l'exploitation pendant une durée de dix ans.
03:05C'est comme ça qu'on se bat concrètement pour la souveraineté alimentaire du pays.
03:08Et ça, je vais vous dire, je l'entends aussi dans la bouche de nos agriculteurs qui se battent pour survivre.
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