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  • il y a 3 mois
Alors que le gouvernement cherche à renflouer les caisses de l'État, et essaye de proposer un budget le plus rapidement possible, la taxation sur les successions revient sur la table. Sauf que l'impôt sur la succession est la taxe la plus détestée par les Français.

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Transcription
00:00Les Français ont parfaitement compris l'esprit et les modalités, par exemple, de la taxe Zuckman.
00:06Ils ont compris que ça touchait une partie très limitée des très hauts patrimoines,
00:091800 personnes, et que c'était un outil puissant, avec son rendement,
00:13plusieurs milliards d'euros, autour de 15 milliards d'euros,
00:16pour justement...
00:18L'ordre de grandeur est à peu près celui-là.
00:22Le problème que nous avons, sans trahir de grands secrets,
00:26c'est que les mesures, pour l'instant, esquissées par Sébastien Lecornu,
00:32vous les avez évoquées dans l'échange précédent,
00:34c'est une taxe sur les holdings, mais qui ne concerne pas les biens professionnels.
00:38On nous dit que ça peut rapporter 1,5 milliard à 2 milliards d'euros.
00:42Puis, une contribution différentielle sur les hauts revenus,
00:45tout ça est affreusement technique, je ne suis pas sûr que ce soit bien compris par les Français.
00:49Mais, allez, sous-mouillé, tout ceci peut-être rapporte au maximum 5 milliards d'euros.
00:54Donc, d'un côté, il y a une augmentation de la fiscalité de 5 milliards d'euros,
00:58mais ce qui reste dans le musée des horreurs,
01:00pour reprendre l'expression de la patronne de la CFDT, Marie-Lise Léon,
01:03et qui, pour l'instant, sera probablement dans le projet de budget qui va être soumis,
01:07c'est le doublement des franchises médicales,
01:09c'est l'année blanche qui fait que les prestations sociales,
01:12et notamment celles des plus vulnérables,
01:14où les pensions de retraite, notamment des petites retraites,
01:16vont être gelées l'année prochaine, donc sans augmentation.
01:19C'est la fiscalisation d'un certain nombre de prestations,
01:22comme les indemnités journalières.
01:23Donc, il y a encore des mesures très irritantes.
01:26Et donc, si d'un côté, on ne fait pas un effort suffisant,
01:28je termine par là, sur la fiscalité,
01:30et qu'on dit, par contre, c'est tous les Français,
01:32et notamment les classes moyennes et populaires,
01:34qui vont devoir contribuer,
01:35le compte n'y sera pas.
01:36Moi, je suis pour le compromis.
01:37Il va falloir aller faire des efforts.
01:38Alors, d'abord, en ce qui concerne la taxe sur les grands patrimoines,
01:43il faut que ça ressemble à quelque chose,
01:46et que tout le monde comprenne,
01:47que ce soit de préférence pas trop compliqué techniquement,
01:50et qu'en tout cas, ce soit compréhensible.
01:53Et qu'on voit bien ce que ça représente comme nouveauté,
01:56parce que c'est une nouveauté.
01:58C'est quand même...
02:00On peut toujours dire, c'est un trop petit pas,
02:03ça se discute, mais c'est un pas.
02:06Et c'est une innovation.
02:08Pour le reste, c'est évident qu'il y a 10,
02:12il y a 50 problèmes à régler et à améliorer.
02:16Et que si on prend la liste de ce qui, pour l'instant,
02:20a été rendu public,
02:21c'est évident que ça n'est pas suffisant,
02:24et que ça n'est pas compréhensible par les gens.
02:27Mais je suis persuadé que là-dessus,
02:28il y aura des accommodements, j'en suis sûr.
02:30Je pense qu'il y en aura déjà dans le discours de politique générale,
02:35parce que le Cornu, je veux dire, il sait négocier.
02:40Bon, il sait bien où il en est, il a bien vu les réactions.
02:44Dans les réactions, je fais aussi la part du théâtre,
02:47y compris chez les socialistes,
02:48qui ont été finalement presque les plus ardents
02:52dans leur mécontentement.
02:54Mais évidemment, il y a aussi une part de théâtre,
02:56comme lui a utilisé une part de théâtre
02:58en faisant son annonce à la télévision ce matin.
03:00Mais, je répète, ce n'est qu'un début.
03:04Il va y avoir des négociations.
03:06Et l'idée qu'il faut arriver à un compromis,
03:09un compromis, c'est qu'il n'y ait des pas faits de chaque côté.
03:13Ce n'est pas simplement un premier ministre
03:17avançant à cloche-pied,
03:19et malgré lui dans une direction.
03:20C'est tout le monde acceptant de faire un compromis.
03:24Vous y compris.
03:25Mais pour une raison simple,
03:27vous le rappeliez tout à l'heure,
03:28quand les socialistes,
03:30avant la nomination de Sébastien Lecornu,
03:32après que François Bayrou ait été renversé,
03:34les socialistes ont revendiqué,
03:37je mets des guillemets,
03:38d'exercer la responsabilité à Matignon.
03:40Mais ils ne l'ont pas fait de manière hors-sol.
03:43Ils ont dit, nous construirions,
03:44nous voulons construire un compromis
03:47sur la base de nos propositions,
03:49et nous crédibilisons la volonté de construire ce compromis,
03:51déjà en s'engageant à ne pas recourir au 49-3.
03:54Donc cette culture du compromis, nous l'avons.
03:55Et nous ne sommes pas des défenseurs ardents
03:57ou des messieurs plus, par principe.
04:00Nous, nous avons mis des propositions,
04:01c'est intéressant,
04:01parce que le débat, c'est intéressant,
04:03le débat s'est organisé autour des propositions
04:05que nous avions mis sur la table à Blois,
04:07aux universités d'été du PS.
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