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  • il y a 7 semaines
Dans son édito du 04/11/2025, Thomas Bonnet revient sur le retour au terrain du Président ce mardi avec un déplacement à La Rochelle alors que sa côte de popularité est au plus bas.

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00:00Un comeback politique, celui d'un président qui avait déserté son propre pays,
00:04obnubilé par les crises du monde, secoué par des crises politiques à répétition.
00:08Emmanuel Macron avait pris ses distances avec les Français.
00:11La dernière fois qu'il s'était déplacé au contact des Français dans un événement organisé et planifié,
00:16c'était en septembre dernier, c'était donc il y a un mois et demi,
00:20où il y a deux gouvernements en arrière, si on compte, en calendrier politique.
00:23Depuis, le président est encore plus fragilisé, lâché par deux anciens premiers ministres,
00:28lâché aussi par les Français, puisque 11% seulement soutiennent encore le chef de l'État.
00:34En Charente, parmi les Français qui se trouveront face à lui,
00:37vous aurez donc seulement un Français sur dix qui a une opinion favorable d'Emmanuel Macron,
00:41même si cette impopularité ne se matérialise pas toujours contre le président.
00:45Ceux qui viennent à sa rencontre sont souvent ceux qui le supportent encore,
00:48et on retrouve parfois des militants renaissances parmi ceux qui veulent prendre des selfies avec le chef de l'État.
00:54Quel est l'intérêt de ce déplacement d'Emmanuel Macron ?
00:56Officiellement, participer aux assises de la mer à la Rochelle, un engagement de longue date,
01:01précise l'entourage d'Emmanuel Macron, le président qui avait déjà consacré une émission entière,
01:05rappelez-vous, à la question des océans et qui semble avoir développé une nouvelle passion pour le large.
01:10Les mauvaises langues, dont je ne suis pas évidemment,
01:12diront que ces décisions politiques ont placé tout un pays en apnée.
01:14Et puis, il y aura une séquence d'échanges avec des adolescents sur le thème des réseaux sociaux.
01:19Là aussi, nouvelle marotte présidentielle.
01:22Il sera à nouveau question de la nécessité de réguler le numérique et de lutter contre les ingérences étrangères.
01:27La question étant, est-ce qu'Emmanuel Macron va se risquer à aller au contact des habitants de Charente durant cette journée ?
01:32Il pourrait ainsi constater que le rejet qu'il suscite ne se cantonne pas aux poussées algorithmiques qui envahissent nos écrans,
01:37parce qu'en fait, c'est le principal enjeu de ce déplacement.
01:39Un exercice de communication, montrer qu'il n'est pas enfermé dans le palais de l'Elysée.
01:43Malgré les tempêtes, il tient encore la barre.
01:45Mais vous le savez, en Charente, la mer peut s'avérer capricieuse et le moindre creux peut vous renverser.
01:51Effectivement, en Charente et sur toute la façade.
01:54Mais notamment en Charente, effectivement.
01:57Thomas, la figure d'Emmanuel Macron, elle est rejetée dans l'opinion.
02:00On le voit jour après jour dans les sondages, mais aussi parmi ses propres soutiens.
02:04Oui, c'est le triste quotidien d'une fin de règne qui est en train de devenir une lente agonie,
02:07agonie sondagière donc, mais aussi politique avec les trahisons de ses anciens proches.
02:11Plus grand monde n'a intérêt à être aperçu avec le chef de l'État, devenu radioactif,
02:15y compris parmi ceux qui étaient considérés comme des fidèles parmi les fidèles.
02:19À l'Assemblée, les députés Renaissance savent qu'en cas de nouvelle dissolution,
02:22ils devront s'affranchir encore un peu plus du locataire de l'Elysée,
02:25dont la simple présence sur un tract peut vous coûter votre réélection.
02:29Le gouvernement, lui, c'est son sort lié à l'humeur d'un président
02:31qui peut décider de les envoyer à la censure en cas de commentaire mal perçu par les oppositions.
02:35Ça a été le cas il y a deux semaines quand il avait refusé le terme de suspension de la réforme des retraites.
02:40Alors il y a encore quelques irréductibles, Aurore Berger, Rachida Dati, Gérald Darmanin,
02:44qui ont vu la glissade dans les sondages de Gabriel Attal et d'Edouard Philippe
02:47depuis leur prise de distance avec le chef de l'État.
02:50Les Français semblent en effet attachés à la notion de loyauté.
02:53Des Français qui ont compris qu'il n'y a plus rien à attendre de l'Elysée lors des 18 prochains mois,
02:56surtout pas le départ du chef de l'État.
02:59C'est donc pas maintenant qu'Emmanuel Macron va offrir des réponses à leurs préoccupations quotidiennes.
03:02La seule chose qui compte désormais, c'est l'après, le fameux héritage, la legacy,
03:07comme dit l'entourage du chef de l'État.
03:09Vous le savez, il y a une équipe de télévision qui le suit en permanence
03:12pour produire un documentaire qui sera diffusé à l'issue de ces dix années de mandat.
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