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Lundi 3 novembre 2025, retrouvez Philippe Latombe (Député Les Démocrates de Vendée) et Arnaud Pessey (Journaliste) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, il est député de Vendée, il est membre Les Démocrates du groupe Les Démocrates.
00:13C'est une figure active sur les sujets de politique publique numérique.
00:18Je reçois aujourd'hui dans Smartech à la Une, Philippe Laton, mon grand invité.
00:23Sa grande interview sera suivie d'une interview oui-non avec des questions très binaires auxquelles il devra se prêter.
00:29Mais d'abord, je vous propose de porter un regard sur la Turquie.
00:33C'est tout de suite trois questions en direct d'Istanbul.
00:39Alors je suis en compagnie d'Arnaud Pesset qui est connecté à distance, qui est installé à Istanbul depuis un an et demi.
00:45Bonjour Arnaud, vous êtes journaliste indépendant, spécialiste du numérique.
00:49Vous couvrez la tech en Turquie et au Moyen-Orient.
00:53Ça m'intéressait de vous entendre sur à quoi ressemble cet écosystème en Turquie dont on ne parle pas beaucoup,
00:57je dois dire ici en France.
01:02C'est vrai, Istanbul est une ville particulière qui est à cheval entre deux continents, entre l'Europe et l'Asie.
01:08Il y a un dynamisme très particulier à Istanbul qui se retranscrit dans l'écosystème tech,
01:15avec une culture de la résilience aussi.
01:17Une population très jeune, près de la moitié de la population à moins de 30 ans,
01:21donc vraiment enclin aux écosystèmes numériques.
01:25Donc aujourd'hui en Turquie, il y a cinq licornes, Trendyol, Dream Games, Getir, Insider et une petite nouvelle papara,
01:34qui est une entreprise fintech, donc une banque en ligne.
01:37Alors c'est ce que j'allais dire, c'est quels secteurs ces licornes ? On les retrouve dans un secteur en particulier ?
01:42Oui, beaucoup dans le jeu vidéo et surtout le jeu vidéo mobile.
01:48Ça a démarré en 2013 avec l'entreprise Peak Games, qui a été créée par Cedar Sahin,
01:54qui a connu un succès fulgurant et qui a été la première licorne de Turquie.
01:58Et tout le monde en parlait, c'était partout dans les médias.
02:01On me raconte que les chauffeurs de taxi aussi en parlaient.
02:03Tout le monde s'est mis à vouloir faire du jeu vidéo mobile,
02:05parce que c'est quelque chose aussi qu'on retrouve dans la culture en Turquie.
02:09Le jeu est présent partout.
02:11Dans les terrasses des cafés, on voit les jeunes jouer au bagamon, aux échecs,
02:16et aussi les personnes plus âgées, c'est vraiment culturel.
02:19Mais aussi le jeu vidéo est très présent et surtout le jeu vidéo mobile,
02:23parce que les consoles de jeux sont taxées, sont très chères, donc peu y ont accès.
02:28Et les jeunes jouent beaucoup sur les mobiles.
02:30Et il y a un effet véritablement écosystème à Istanbul,
02:36ou peut-être plus largement en Turquie,
02:38comme on a un peu la Startup Nation et la French Tech ici en France ?
02:44Oui, alors c'est vrai, il y a deux dynamiques.
02:46Celle qui a été créée par l'entreprise Pigames, qui a été la première licorne,
02:50où Cedar Sahin, quand il a créé son entreprise,
02:52il a dit qu'il voulait s'inspirer de la PayPal Mafia.
02:55Donc Elon Musk, Peter Thiel, etc.
02:59Et il a réussi, il a réussi parce qu'ils ont fait une vingtaine de petits,
03:04de Startup, qui sont venus absolument majeurs,
03:06et notamment en particulier l'entreprise Dream Games,
03:09qui a créé le jeu Royal Match.
03:11Vous avez peut-être déjà vu, il y a beaucoup de publicités en ligne de ce jeu-là.
03:15Et qui a réussi à détrôner Candy Crush sur son propre marché aux Etats-Unis.
03:20Donc ça, c'est quand même assez énorme.
03:22Un jeune studio créé en 2020, en cinq ans,
03:24est parvenu à détrôner un géant sur son propre marché américain.
03:27Royal Match, donc, est né à Istanbul.
03:30Exactement, sur les rives du Bosphore.
03:32OK.
03:34Donc, des micro-écosystèmes.
03:38Est-ce qu'il y a une ambition gouvernementale autour du nombre de licornes,
03:41ou ce n'est pas du tout l'enjeu là-bas ?
03:43On n'est plus sur des stratégies de choix technologiques
03:47et d'investissements importants, je ne sais pas, dans les humanoïdes,
03:51l'intelligence artificielle.
03:54Il y a une grande ambition, oui.
03:55Alors, le projet s'appelle Turcorn 100.
04:00Donc voilà, ils appellent les licornes turques, les Turcornes.
04:02Et l'idée, c'est d'avoir une centaine de licornes d'ici 2030.
04:06Ça fait quand même court quand on sait qu'aujourd'hui, il n'y en a que cinq.
04:09Donc, bon, c'est quand même beaucoup du marketing.
04:12Mais il y a une vraie volonté et un soutien du gouvernement.
04:16Et l'arme secrète qui a fait le succès des studios de jeux vidéo
04:20et qui leur permet de recruter des joueurs à travers le monde,
04:24c'est un système de cash-back sur des investissements publicitaires,
04:27jusqu'à 60%.
04:29Donc, si une entreprise de jeu investit un million de dollars,
04:32par exemple, dans la publicité sur Facebook pour recruter des joueurs,
04:36presque la moitié ou plus de la moitié, même jusqu'à 600 000 dollars,
04:40va être remboursé par l'État.
04:42D'accord.
04:43Et alors, à la tête de ces entreprises tech en Turquie,
04:47on retrouve quel type de profil ?
04:49Ici, on a vraiment un profil type très HEC, blanc, bref.
04:56Est-ce qu'il y a comme ça aussi une sorte de lignée d'entrepreneurs ?
05:02Ce n'est pas aussi défini parce que c'est encore assez nouveau.
05:05Et cet écosystème, il a à peine une dizaine d'années.
05:08Mais une des particularités, c'est qu'on retrouve beaucoup de femmes.
05:11La moitié des licornes sont dirigées par des femmes.
05:15Ah oui.
05:16Et il vient de différents horizons.
05:18Alors, la plus connue d'entre elles, c'est vraiment un modèle de réussite.
05:21C'est Demet Mutlu, qui est passé par Harvard.
05:26Donc, ils ne sont pas non plus de n'importe où, mais qui est la dirigeante de l'entreprise Trendyol,
05:31qui est l'équivalent de l'Amazon en Turquie, qui est aujourd'hui l'entreprise tech avec la plus forte valorisation à 16 milliards.
05:38D'accord.
05:40Donc, 50% des licornes, bon, il n'y en a pas beaucoup de licornes, mais quand même, sont tenues par des femmes.
05:48En termes de levée de fonds aussi, il y a des montants importants aujourd'hui ?
05:52Pas vraiment.
05:53Sur l'année dernière, c'est un montant total de 416 millions, mais c'est une progression de plus de 400% par rapport à l'année précédente.
06:01Donc, ce n'est pas encore énorme, mais il y a une progression.
06:03D'accord.
06:04Et vous avez vu sur les investisseurs étrangers, justement, qui viennent investir en Turquie, ils viennent d'où principalement ?
06:13Ils sont assez frileux pour l'instant, parce que l'économie turque n'est pas très stable.
06:16Donc, c'est la difficulté, c'est l'enjeu qu'ils ont aujourd'hui.
06:20C'est ce que beaucoup me racontent, en fait.
06:22Ils démarrent en early stage avec les banques turques, et très vite, ils vont s'installer, par exemple, à Londres.
06:27Beaucoup sont à Londres.
06:28Et finalement, elles deviennent des startups anglaises ou américaines en partant aux US.
06:32Donc, c'est un petit peu le challenge qu'ils ont à relever aujourd'hui.
06:35D'accord.
06:36Eh bien, on n'est pas très loin d'avoir le même challenge, vous savez.
06:39Merci beaucoup, Arnaud.
06:41Arnaud Pesset, je rappelle que vous êtes journaliste.
06:43Et donc, à Istanbul, depuis un an et demi, pour observer cet écosystème.
06:46Merci beaucoup de l'avoir partagé avec nous.
06:49À suivre dans Smartech, c'est la grande interview du député Philippe Platon, très engagé, justement, sur ces questions numériques.
06:54Le député de Vendée, Philippe Platon, est mon invité, mon grand invité aujourd'hui dans Smartech, membre du groupe Les Démocrates,
07:08mais surtout figure politique active, respectée dans l'écosystème tech français pour sa maîtrise de ces sujets,
07:15engagée sur le logiciel libre, la protection des données personnelles, puisque, Philippe Platon, merci d'être connecté avec nous.
07:21Vous êtes un des membres représentants de l'Assemblée nationale à la CNIL.
07:25Vous êtes aussi très engagé sur tous les enjeux stratégiques d'autonomie technologique de l'Europe.
07:31Je précise également que vous êtes le président.
07:34Vous avez présidé la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques
07:40et au renforcement de la cybersécurité, précision dans laquelle on retrouvait Mme Anne Le Hénanf,
07:46qui était l'une des rapporteurs dans cette commission.
07:50D'ailleurs, peut-être un petit mot pour commencer, M. le député, sur la nomination au poste de ministre déléguée d'Anne Le Hénanf ?
07:58Moi, je suis très content qu'une des rapporteurs du texte résilience, qui parle de cybersécurité,
08:04devienne ministre déléguée au numérique.
08:06Ça montre que la cybersécurité est quand même un sujet qui va l'occuper et j'en suis très content.
08:10Le petit bémol, c'est que j'aurais aimé qu'elle ne soit pas rattachée à Bercy, mais rattachée à la fonction publique,
08:15comme c'était le cas dans l'éphémère gouvernement précédent, parce que ça lui aurait donné une administration complète
08:20et pas d'être simplement sous la tutelle de Bercy, ce qui est toujours un peu difficile pour le numérique.
08:25Mais voilà, c'est ce petit bémol.
08:27Ah d'accord, donc vous faisiez partie des militants pour un rattachement au ministère de la fonction publique,
08:32mais parce qu'on avait l'impression que ça donnerait une connotation très transformation numérique de l'État,
08:37finalement, au numérique et que ce serait un peu réducteur.
08:40Oui, mais ça a un gros avantage, c'est que du coup, la DINUM qui est fonctionnellement rattachée au ministère de la fonction publique
08:47aurait été sous la responsabilité d'un ministre de plein exercice.
08:51Donc ça avait du sens aussi, et on voit bien qu'aujourd'hui, la question de la commande publique,
08:56la question de la transformation numérique de l'État est quand même une des questions particulières
09:00dont le ministre du numérique doit se saisir.
09:03C'est plus simple quand on a l'administration directement sous sa responsabilité.
09:06Alors on va en parler de la DINUM, mais pas tout de suite.
09:08Je voulais qu'on continue sur le sujet de la résilience, de la cybersécurité.
09:11Donc ce texte de projet de loi, vous l'avez amendé, qui a été voté par Sénat, vous l'avez amendé en septembre.
09:20Est-ce que vous pouvez nous préciser aujourd'hui quelle est la stratégie finalement nationale
09:23en matière de cybersécurité et de résilience ?
09:26Qu'est-ce qu'on a choisi aujourd'hui en France ?
09:28Le texte, il a le gros avantage d'abord d'être un projet de loi.
09:32Donc ça veut dire qu'il est passé entre les mains du Conseil d'État,
09:34ce qui n'est pas fréquent depuis quelques mois, années.
09:38Et il a surtout, il transpose trois directives en même temps,
09:42ce qui permet d'être sûr qu'il n'y a pas d'incohérence entre les directives qui sont transposées,
09:46entre Nice 2 et DORA par exemple, entre REC et Nice 2,
09:49parce qu'un certain nombre d'entreprises ou d'organisations seront concernées par les trois textes.
09:53La stratégie aujourd'hui, c'est ce qu'on a fait avec le Sénat et on continuera dans ses pas.
10:00Et je remercie d'ailleurs Olivier Cadic du travail qu'il a fait au Sénat.
10:03C'est qu'on souhaite une transposition qui soit une transposition la plus juste possible
10:07pour que ça ne soit pas ni une sous ni une surtransposition,
10:10parce qu'une sous-transposition législative entraînerait forcément une surtransposition administrative,
10:14c'est-à-dire qu'il y aurait beaucoup de textes d'application
10:16qui n'auraient pas été cadrés par la loi.
10:18Et donc, il pourrait y avoir une créativité administrative assez importante,
10:22ce qu'on a cherché à limiter.
10:24On a quelques points encore à améliorer.
10:26La question du guichet unique des déclarations des incidents,
10:29la question du référentiel dans lequel on souhaite que soient intégrées
10:33des normes internationales ou des référentiels déjà existants,
10:36par exemple ceux de l'ENISA ou des normes ISO.
10:38Et puis la question des sanctions pour les entités publiques.
10:42On ne pense pas forcément qu'aux collectivités.
10:44Là, je pense essentiellement aux entités publiques
10:47qui ne sont pas directement l'État central.
10:49On peut penser par exemple à France Travail,
10:51qui a subi de nombreuses attaques
10:52et pour lesquelles le système d'information ressemble quand même à une passoire.
10:56Et on a encore eu des fuites de données hier,
11:00ça a été confirmé hier.
11:01Voilà, il va falloir qu'on fasse quelque chose
11:02et il faut que les entités publiques prennent conscience
11:05qu'il peut y avoir une sanction.
11:07Pour autant, on nous dit qu'une fois que cette transposition sera votée,
11:11on aura encore sans doute deux, trois années pour être vraiment conformes.
11:17à la volonté du texte et en particulier de Nice 2.
11:21Donc ça veut dire que le côté passoire,
11:22on va encore vivre avec quelques temps.
11:25Oui, très certainement,
11:26mais parce qu'on part aussi très très loin sur un certain nombre d'organisations.
11:29Par exemple, pour les entreprises qui sont soumises à DORA
11:32ou à REC ou à Nice version 1,
11:35la maturité est déjà là.
11:37C'est justement tout l'intérêt de Nice 2,
11:38c'est d'abaisser le niveau d'exigence à des collectivités
11:45ou à des entités de plus petite taille.
11:47Et donc forcément, ça veut dire qu'il y a du travail à fournir
11:48pour être au bon niveau.
11:50Mais c'est l'objectif du texte.
11:52Donc on ne pourra pas demander à des PME
11:54qui seraient soumises à Nice 2,
11:55qui n'étaient pas préalablement à Nice 1,
11:58d'être au niveau de Thales ou d'Airbus.
12:00Ce n'est pas possible.
12:01Il va leur falloir du temps
12:02parce que ça nécessite du temps homme,
12:04ça nécessite des investissements
12:05et ça nécessite assez fondamentalement
12:08un changement de gouvernance
12:09pour intégrer la cybersécurité comme un risque particulier,
12:11au même titre que la perte d'un client
12:13ou qu'une perte d'approvisionnement.
12:16Alors, l'arrivée de Anne Le Hénor
12:18justement au gouvernement,
12:19est-ce que ça va accélérer peut-être l'adoption de ce texte ?
12:23Ça va être une de ses priorités ?
12:25On peut l'imaginer ?
12:25Non, ça ne va pas l'accélérer.
12:26Non, on a reçu le calendrier du gouvernement.
12:30La résilience sera examinée en janvier,
12:33c'est-à-dire après les textes budgétaires.
12:35Il n'y a pas de bande passante aujourd'hui
12:37autre que les textes budgétaires
12:39jusqu'à la fin du mois de décembre.
12:41Et donc, la mauvaise nouvelle,
12:42c'est qu'on pensait que peut-être
12:44qu'entre deux morceaux du texte budgétaire,
12:47milieu novembre,
12:48on aurait pu passer trois jours sur résilience.
12:52Ça a été reporté à janvier,
12:53ce qui n'est pas forcément mal
12:54parce que les textes budgétaires
12:57sont tellement éruptifs
12:58que ça aurait certainement été
13:00peut-être un texte défouloir
13:02et donc ça n'aurait pas forcément été
13:03la meilleure des choses pour résilience.
13:05C'est un texte qui mérite du sérieux et du travail.
13:07Le faire début janvier, moi, ça me va très bien.
13:09Parce qu'on sera en petit comité,
13:12on ne sera pas forcément tous présents
13:13parce qu'ils seront tous fatigués
13:14sur le texte budgétaire.
13:15Donc, on pourra travailler sérieusement.
13:17Avec ceux qui connaissent bien le dossier,
13:19c'est ça que vous nous dites.
13:20C'est un peu ça l'idée.
13:21OK.
13:23Pour rester sur la question,
13:25vous parliez du sujet du guichet unique.
13:27Aujourd'hui, on a l'ANSI,
13:29qui est l'agence nationale
13:31qui pilote la sécurité des systèmes d'information
13:32pour l'État.
13:34On a aussi cybermalveillance.gouv.fr.
13:37D'ailleurs, j'ai vu que dans le texte,
13:39vous vouliez lui attribuer un rôle plus important
13:41aussi de pilotage sur la sensibilisation.
13:43C'est entre les deux que ça se joue ?
13:46Ce n'est pas entre les deux.
13:47L'ANSI ne pourra pas gérer
13:49l'accompagnement de toutes les entités
13:51qui seront soumises à Nice 2.
13:52Surtout si on intègre toutes les collectivités
13:54à partir de 30 000 habitants,
13:55ça fera une masse phénoménale.
13:57Il faut que l'ANSI reste coordonnateur
13:59des grandes directives de politique publique.
14:01C'est pour ça qu'on lui a confié
14:02l'objectif de définir la politique cyber
14:05de l'État et de la nation.
14:07Et derrière, ensuite,
14:08on a besoin d'opérateurs.
14:09Par contre, on ne peut pas se permettre
14:10d'avoir 50 000 opérateurs
14:12partout sur le territoire.
14:13Ce qui serait un mal français
14:15que de créer un opérateur
14:15par EPCI ou par grande filière.
14:18C'est pour ça que l'idée,
14:20c'est aussi de se dire
14:21que nous avons des outils
14:22qui existent déjà.
14:23Le 17-Cyber est un outil
14:25qui permet d'être cohérent
14:26sur le territoire national,
14:28qui permet d'homogénéiser les choses.
14:29Et donc, on veut lui confier
14:30une forme de cohésion territoriale
14:35pour qu'on soit en Vendée
14:37comme à Paris,
14:38comme du côté de Marseille.
14:40On ait le même niveau de réponse
14:41quand on est une TPE-PME
14:43qui a un souci numérique
14:44avec une attaque.
14:46OK.
14:47Alors, moi, j'ai entendu
14:49un RSSI d'un grand CHU,
14:51je ne vais pas le préciser davantage,
14:53que j'ai rencontré
14:53aux assises de la cybersécurité
14:55à Monaco,
14:56qui était scandalisé
14:58par les textes NIS2,
15:00le CRA et tout ça,
15:01qui ne prenaient pas en compte
15:02finalement les problèmes
15:04très concrets des hôpitaux,
15:06à savoir qu'aujourd'hui,
15:08les logiciels qui sont fournis
15:09dans les établissements de santé
15:10ne sont pas labellisés,
15:12ne sont pas soumis
15:12à des responsabilités,
15:13ne sont pas contraints
15:14à des obligations de cybersécurité.
15:17Vous avez entendu parler de ça.
15:18Est-ce que c'est quelque chose
15:19qui pourrait être intégré
15:20dans le texte français ?
15:23Alors, c'est un texte,
15:24c'est une question
15:25qu'on s'est posée en commission,
15:27que nous avons ouverte.
15:28Donc, la réflexion n'est pas terminée
15:29parce que le dossier
15:30n'est pas passé encore en hémicycle.
15:32Nous attendons de voir,
15:33c'est pour ça que c'est bien
15:34qu'on ait un tout petit peu de temps,
15:35nous attendons de voir
15:35si c'est définitivement inscrit
15:37dans le texte CRA
15:38ou si ça ne l'est pas.
15:40Si ça ne l'est pas,
15:41nous prenons nos responsabilités
15:42pour l'intégrer dans Nice 2.
15:44Si c'est dans le texte CRA
15:46et que nous avons bien
15:47les modalités d'application du CRA
15:49concernant les dispositifs médicaux,
15:51parce qu'on parle de beaucoup de choses
15:53en termes de dispositifs médicaux,
15:54on parle du scanner
15:55jusqu'au pacemaker connecté.
15:59Il y a plein de dispositifs.
16:01Et donc, on verra
16:02s'il faut qu'on l'intègre dedans.
16:04Pour l'instant,
16:05d'après ce que nous dit l'Europe,
16:06c'est plutôt du domaine du CRA.
16:08Mais on attend de voir
16:09si d'ici la fin de l'année,
16:11on a la transposition
16:13en termes opérationnels
16:16du texte CRA
16:17avec ce dispositif-là
16:18ou sinon on l'intégrera
16:19dans Nice 2.
16:20D'accord.
16:20Donc, vous êtes vigilant
16:22sur ce point.
16:24Parfait.
16:25En termes de sujets européens,
16:27justement,
16:27il y a la question
16:28des échanges de données
16:29entre l'Europe
16:29et les États-Unis.
16:30Sur ce sujet,
16:32vous avez déposé un recours
16:33contre la Commission européenne
16:35qui vise à faire annuler
16:36le Data Privacy Framework.
16:39Ce recours a été rejeté
16:40par la Cour de justice
16:41de l'Union européenne.
16:43Est-ce que vous pensez
16:44qu'il y aura une suite ?
16:45Est-ce que vous allez donner
16:45une suite ?
16:46Vous avez dit que oui.
16:49Alors, il a été rejeté
16:50par le tribunal de l'Union
16:51qui a considéré
16:52qu'au moment
16:53de la signature du DPF,
16:55un certain nombre
16:55de garantie d'équivalence,
16:57en tout cas de protection
16:58des données,
16:58était donné par le gouvernement américain.
17:00On a bien vu
17:01que depuis la signature du DPF
17:02et l'arrivée de Donald Trump,
17:03il y a quand même
17:04un certain nombre de choses
17:04qui ont changé
17:05et notamment un certain nombre
17:06de juges
17:07d'un organe très particulier
17:08qui est le PCLOB,
17:10ont été révoqués
17:11parce qu'ils étaient démocrates
17:13et que donc
17:14il n'y a plus
17:14de garantie d'équité.
17:16Donc, le tribunal de l'Union
17:18m'a dit
17:19qu'il n'y avait pas de sujet
17:20à ce moment-là.
17:22À partir de ce moment-là,
17:23j'ai donc décidé
17:24d'aller devant
17:24la Cour de justice de l'Union,
17:25c'est-à-dire de faire appel
17:26de la décision,
17:27ce qui est parfaitement possible.
17:28Donc, c'est fait.
17:30Pour être très clair,
17:34mon recours a été déclaré
17:36recevable par le tribunal de l'Union,
17:38ce qui est une première.
17:39Donc, c'est une nouvelle voie de recours
17:40qui vient d'être ouverte en Europe
17:41et c'est déjà un premier succès.
17:43Maintenant, il reste à la Cour de justice
17:44de regarder ce DPF
17:46à l'aune de ce qu'il avait déjà dit
17:48au moment des arrêts
17:49Schrems 1 et Schrems 2.
17:50Ok.
17:51Sur ce sujet de la souveraineté,
17:53justement,
17:54alors je ne sais pas
17:54si ce terme vous convient,
17:55vous me direz,
17:56vous avez demandé au gouvernement
17:58aussi de dénoncer
17:58deux contrats
17:59qui ont été signés
18:00avec Microsoft,
18:01l'un par le ministère
18:02de l'Éducation nationale,
18:03l'autre par l'École Polytechnique.
18:05Polytechnique a finalement
18:06décidé de suspendre
18:08ce contrat.
18:10Vous interpellez
18:11la nouvelle ministre,
18:11Madame Le Hénanf,
18:12aussi sur cette thématique
18:14du choix des marchés publics,
18:16de l'exposition
18:16aux lois extraterritoriales.
18:18Là, de la même façon,
18:21est-ce que vous pensez
18:21qu'il faut engager
18:22une procédure
18:23contre ces décisions ?
18:26Alors, c'est très clairement
18:28la vraie question,
18:28c'est est-ce que l'État
18:29peut se réformer
18:30et peut décider
18:32une fois pour toutes
18:33de faire en sorte
18:34que la commande publique
18:35aille plutôt
18:36vers des entreprises européennes,
18:38françaises si c'est mieux,
18:39mais européennes en règle générale,
18:41et comment est-ce qu'on peut
18:42se décorréler
18:43des problèmes américains ?
18:44On a vu que
18:45ce n'est pas simplement
18:46le transfert des données,
18:47c'est aussi une question
18:47de disponibilité
18:48des services.
18:50Je ne reviendrai pas
18:50sur l'épisode
18:51de la Cour pénale internationale
18:52où un certain nombre de juges
18:53n'ont plus accès
18:54aux services américains.
18:56On voit aussi,
18:57et c'est très récent,
18:58on l'a eu déjà
18:59avec Microsoft
18:59et CrowdStrike,
19:00il y a au moment des JO,
19:02une petite mise à jour
19:02qui s'est mal passée
19:03et qui a quand même
19:04posé un certain nombre
19:05de problèmes
19:05à beaucoup d'entreprises
19:07dans le monde.
19:08On a eu la même chose
19:09il y a quelques jours
19:10avec AWS.
19:10on voit bien
19:12que la concentration
19:12des outils
19:14utilisés
19:15par l'ensemble
19:16des organisations,
19:18que ce soit des entreprises
19:18ou des États
19:19et que ce soit
19:20des outils américains
19:21pose un problème
19:22de droit
19:23et pose un problème
19:24technologique
19:26et que donc
19:26il faut qu'on arrive
19:27à s'en défaire
19:29le plus possible.
19:30Ça ne veut pas dire
19:30qu'on peut faire
19:31d'un seul coup
19:31d'un seul,
19:32mais voilà.
19:33Et quant à Polytechnique,
19:35des universités
19:37avaient déjà fait ce choix,
19:38on leur avait dit
19:39que ce n'était pas bien,
19:40elles avaient fait
19:41machine arrière,
19:41Polytechnique a été
19:42obligé de faire
19:42machine arrière.
19:43Bon, très bien.
19:44Je constate malheureusement
19:45que l'éducation nationale
19:46n'est pas encore trop
19:47dans ce système-là.
19:50Je donne un petit éclairage
19:51aussi,
19:52c'est regardons
19:53combien va nous coûter
19:54le passage de Windows 10
19:56à Windows 11
19:56en termes d'acquisition
19:57d'ordinateurs
19:58parce que l'ordinateur
19:59n'était pas au niveau
20:01de Windows 11.
20:02Ça a été estimé
20:03aux alentours de 50 millions
20:04pour le budget de l'État.
20:05Je pense qu'on aurait pu
20:06faire autre chose
20:06des 50 millions
20:07dans un contexte budgétaire
20:08aussi restreint.
20:10Vous appelez même
20:11la ministre
20:12à faire appel
20:13à la DGCCRF
20:14pour regarder
20:15les pratiques commerciales
20:17de ces géants du numérique
20:19justement.
20:20Oui,
20:20parce que très clairement
20:21il y a un nombre d'offres
20:22qui sont des offres
20:23quasiment à zéro
20:24concernant un certain nombre
20:25de publics
20:26et bizarrement
20:26c'est plutôt des offres
20:28très peu chères
20:29quand ça concerne
20:29le milieu éducatif
20:30parce que très clairement
20:32quand on a appris
20:33à fonctionner en informatique
20:34avec une suite logicielle
20:36très connue
20:37qui est Office 365
20:38on a tendance
20:39à la conserver
20:40et à conserver
20:41ce réflexe
20:42de toujours l'utiliser
20:43et donc
20:43c'est un peu
20:44comme on le dit
20:45pour les écrans
20:46et pour l'addiction
20:46c'est une addiction
20:47qui ne dit pas son nom
20:48technologique
20:49qui fait qu'on continue
20:50ensuite quand on est plus grand
20:51à vouloir les utiliser.
20:53Or on a aujourd'hui
20:53des solutions
20:54qui marchent très bien
20:55elles ne sont pas aussi
20:57puissantes peut-être
20:58sur un certain nombre de sujets
20:58mais il y a des briques
20:59qui permettent
21:00de les transformer
21:01mais elles marchent très bien
21:02sur les utilisations
21:03de base
21:04dont tout le monde a besoin
21:05c'est-à-dire
21:05un tableur
21:06un traitement de texte
21:07une présentation
21:08à diffuser
21:10sur écran
21:11tout ça
21:11ça marche très bien
21:12et on sait le faire
21:13donc il faut que
21:14l'État soit agnostique
21:15sur ce sujet-là.
21:16Vous avez des nouvelles
21:18du Health Data Hub
21:18vous avez dû suivre
21:20comme tout le monde
21:20enfin comme beaucoup
21:21l'audition de Stéphanie Combe
21:23au Sénat
21:24c'était en mai dernier
21:25depuis
21:26que s'est-il passé ?
21:29Deux choses
21:29la première c'est qu'il y a
21:30un premier appel d'offre
21:31qui a été lancé
21:32qui demande à ce qu'on puisse
21:33se trouver des solutions
21:34qui respectent
21:35la doctrine cloud au centre
21:36cloud de confiance
21:37qui a été publiée
21:38un certain nombre
21:39d'entreprises françaises
21:40européennes ont répondu
21:41à cet appel d'offre
21:42donc j'espère
21:43qu'on va pouvoir
21:43enfin avoir
21:44un bout de commencement
21:46de réversibilité
21:49vers des solutions souveraines
21:50la deuxième chose
21:51qui est plus importante
21:52c'est que
21:52la gouvernance
21:54du Health Data Hub
21:54a changé
21:55et qu'il y a un directeur général
21:56par intérim
21:57qui a été nommé
21:58il y a quelques jours
21:59et donc j'espère
22:00qu'on va pouvoir
22:01enfin avoir
22:02un apaisement
22:03sur ce sujet-là
22:03et que le Health Data Hub
22:05enfin la plateforme
22:06des données santé
22:06puisqu'il faut l'appeler
22:07comme ça maintenant
22:08jouera vraiment son rôle
22:09il ne faut pas la détruire
22:11je pense que nous en avons
22:12besoin vraiment
22:12mais il faut qu'elle soit
22:14beaucoup plus appuyée
22:16sur les territoires
22:16sur les CHU
22:18des différents territoires
22:19qu'elle soit simplement
22:20une grande fédératrice
22:23des données de santé
22:24des entrepôts
22:25de données de santé
22:25notamment pour répondre
22:26à des appels d'offres
22:27européens
22:28en termes de recherche
22:29mais il ne faut surtout pas
22:30qu'elle phagocyte
22:31la totalité de la recherche
22:32ce qui était un peu
22:33le cas avant
22:33ce qui faisait que
22:34des CHU
22:36même la PHP
22:37refusaient
22:38de donner
22:39leurs données
22:40et que du coup
22:42ça bloquait la recherche
22:42donc voilà
22:43on a besoin de changer
22:44la gouvernance
22:44il faut qu'elle soit
22:45beaucoup plus décentralisée
22:46et qu'elle s'appuie plus
22:47sur les territoires
22:48et je pense que c'est
22:48la bonne stratégie
22:50et j'ai l'impression
22:51que le nouveau directeur général
22:52par intérim
22:52a envie que ça marche
22:53donc on va laisser
22:56sa chance au produit
22:57c'est comme ça
22:57alors en parlant d'apaisement
22:59ça me fait penser
23:00au conflit
23:01qui oppose
23:01la DINUM
23:02donc la direction
23:03du numérique
23:04avec le CNLL
23:05le Conseil National
23:06du Logiciel Libre
23:07j'imagine que vous avez
23:09suivi
23:09les échanges
23:11notamment
23:12qui passent par
23:12les réseaux sociaux
23:13ou par voie de presse
23:14le Conseil National
23:16du Logiciel Libre
23:16qui dénonce
23:17donc une concurrence
23:18irresponsable
23:18de la part
23:19de la DINUM
23:19une stratégie d'exclusion
23:21des entreprises françaises
23:22du logiciel libre
23:23dans les politiques publiques
23:24le sujet c'est
23:25est-ce à la direction
23:27du numérique
23:27de l'État
23:28de développer
23:29ses propres solutions
23:30open source
23:32en concurrence
23:34avec des solutions
23:34qui sont déjà disponibles
23:36sur le marché
23:37quelle est votre position
23:38vous dans ce débat ?
23:40J'ai très clairement
23:41pris position
23:42sur le sujet
23:43donc je vais être
23:44très très cash
23:45partagez-la
23:45ça aura une transposition
23:47très claire
23:48en termes budgétaires
23:49aujourd'hui
23:50la DINUM
23:51doit avoir un rôle
23:51de fédérateur
23:52un rôle de
23:53de cohésion
23:56au sein des politiques publiques
23:57de traitement des données
23:58et des politiques publiques
23:59informatiques
24:00au sein de l'État
24:00ça n'est pas la DINUM
24:02de faire à la place
24:03du secteur privé
24:04qui sait déjà faire
24:05à la place d'associations
24:07qui savent déjà faire
24:08c'est pas son rôle
24:09et donc aujourd'hui
24:10je trouve que la DINUM
24:12a pris ce rôle
24:12qu'elle avait
24:13qu'elle avait commencé
24:15à vouloir avoir
24:16dès 2016
24:17avec l'ancien DINSEEQ
24:19qui avait du coup
24:21été débarqué
24:23l'arrivée
24:24de la nouvelle
24:25directrice
24:25de la DINUM
24:26qui a pris
24:28comme conseiller spécial
24:28son ancien prédécesseur
24:30de la DINSEEQ
24:30ça va pas quoi
24:32en fait
24:33on est dans une doctrine
24:33qui est une doctrine
24:35qui est toujours la même
24:36c'est
24:36je fais à la place
24:37du secteur privé
24:38je développe
24:39pour le compte
24:39de l'état
24:40et quand on regarde
24:41objectivement
24:42ce qui s'est passé
24:42ça marche pas très bien
24:44je reparlerai pas
24:45de Louvois
24:46pour le ministère
24:46des armées
24:47là moi j'ai un problème
24:48avec
24:48vous utilisez
24:50Tchap ?
24:51on utilise Tchap
24:53dès qu'on peut
24:53mais il faut qu'on ait
24:54la possibilité de le faire
24:56parce qu'un certain
24:56de personnes
24:57refusent de le faire
24:57mais on va être obligé
24:59de ce qui est très bien
25:00qu'on puisse utiliser
25:01ces logiciels là
25:01on a des logiciels
25:03qui sont en cours
25:04de développement
25:05qui sont des logiciels
25:06français
25:06ça qui marche très bien
25:07c'est pas la peine
25:08que la DINUM
25:09entre en concurrence
25:10et donc en conséquence
25:11j'ai fait la somme
25:13des trois derniers
25:13appels d'offres
25:14que la DINUM
25:14a lancé
25:15pour faire des produits
25:16à la place
25:16du secteur privé
25:17ça fait à peu près
25:18700 millions
25:19et donc je vais proposer
25:20de faire l'économie
25:20de ces 700 millions
25:21dans le cadre
25:22du budget 2026
25:23en annulant
25:25ces crédits
25:26pour 700 millions
25:27Vous allez proposer aussi
25:29de revoir
25:30le crédit d'impôt
25:31recherche
25:32si j'en crois
25:33votre tribune
25:34dans le point
25:35vous appelez en fait
25:36à passer
25:37de l'arrosoir
25:38au ciblage
25:39stratégique
25:40qu'est-ce que vous proposez
25:41exactement ?
25:43Je propose
25:43de pouvoir
25:44faire en sorte
25:46que ce ne soient pas
25:47forcément les grands groupes
25:48qui soient bénéficiaires
25:49du crédit d'impôt recherche
25:50au maximum
25:51que ce soit plutôt
25:52les TPE-PME
25:53parce qu'il y a
25:53de la création
25:54et de l'innovation
25:55dans les TPE-PME
25:55et que les dossiers
25:56crédit d'impôt recherche
25:57sont beaucoup trop compliqués
25:59pour ces entreprises-là
26:00et donc je propose
26:02une inversion des choses
26:03et donc une simplification
26:04de l'attribution
26:05du crédit d'impôt recherche
26:06pour ces TPE-PME
26:08et puis
26:09très clairement
26:11de prioriser
26:12un certain nombre
26:12de secteurs stratégiques
26:13pour qu'on puisse avoir
26:14une vision cohérente
26:15et je pense notamment
26:16éventuellement
26:17enfin effectivement
26:18à l'IA
26:18mais aussi au quantique
26:20mais aussi à un certain nombre
26:21de sujets
26:23qui méritent
26:23que nous investissions
26:24pour l'avenir
26:25et donc aujourd'hui
26:26Oui, pardon
26:27Non, j'allais dire
26:28on n'a plus beaucoup de temps
26:28et je voulais quand même
26:29que vous passiez
26:30au test de l'interview
26:32oui ou non
26:33question très binaire
26:34Philippe Platon
26:35je vous préviens
26:36Je vous en prie
26:37Oui ou non
26:38en tant que président
26:38de la commission
26:39chargé d'examiner
26:40ce projet de loi
26:41résilience
26:42vous jugez qu'aujourd'hui
26:43on a un bon texte
26:44en termes de sécurité
26:46mais aussi de protection
26:47de la vie privée
26:48et de contraintes économiques ?
26:51Oui mais il peut s'améliorer
26:52donc oui
26:52Vous êtes pour
26:54ou contre
26:55ce doublement
26:56de la taxe
26:56sur les services numériques
26:57qui a été voté ?
27:00Oui
27:03oui mais c'est à nuancer
27:04oui ça permettra
27:05de pouvoir
27:06commencer à se poser
27:07la question
27:07d'utiliser des produits
27:08européens
27:09plutôt que des produits
27:10américains
27:10Je vous ai posé
27:11la question tout à l'heure
27:12je vous la repose
27:13d'accord ou pas d'accord
27:13avec le conseil national
27:15du logiciel libre
27:16qui dénonce la stratégie
27:17d'exclusion
27:17des entreprises
27:18du libre
27:20par la DINUM
27:21Oui au carré
27:23Vous aimez
27:25ou vous n'aimez pas
27:25le mot souveraineté ?
27:28Il a été trop galvaudé
27:29donc je l'aimais bien avant
27:31maintenant non
27:32je préfère autonomie stratégique
27:34Et vrai ou faux
27:35la stratégie
27:35Startup Nation
27:36avec tous les objectifs
27:38de licorne
27:39a manqué son objectif
27:40principal ?
27:42Oui
27:42Oui ça a manqué
27:43son objectif principal
27:44donc oui
27:44nous avons fait
27:46des licornes B2C
27:47alors que nous aurions
27:47dû faire des licornes
27:49B2B
27:49avec de la Deep Tech
27:50on a raté
27:51ce virage là
27:52J'y crois ou j'y crois pas
27:53à l'annulation
27:54du Data Privacy Framework
27:56qui encadre
27:58ces échanges de données
27:59entre l'UE
27:59et les Etats-Unis
28:00Ah oui oui
28:01j'y crois
28:01sinon je ne le ferais pas
28:02effectivement
28:03Mais alors du coup
28:04c'est mieux
28:04ou c'est moins bien
28:05d'avoir aucun cadre
28:06pour ces échanges ?
28:08Ah il faut qu'on ait un cadre
28:09mais il faut que ce soit
28:10un cadre respectueux
28:11des valeurs
28:13que nous avons en Europe
28:14sur la donnée personnelle
28:15Rêve ou cauchemar
28:16lié à Génératif selon vous ?
28:19Ah un rêve
28:19c'est l'avenir
28:20c'est une révolution
28:21Et votre prochaine question
28:22gouvernement ?
28:24J'en ai eu une
28:25cette semaine
28:25sur Exaion
28:26qui est un de mes gros
28:27combats en ce moment
28:28Exaion c'est une société
28:29qui fait du calcul
28:30haute performance
28:31et qui pourrait faire
28:31du minage de Bitcoin
28:32quand on a des surcapacités
28:34d'électricité
28:35donc je suis très actif
28:37sur le sujet
28:38Merci beaucoup
28:39Philippe Laton
28:40d'avoir répondu
28:41à toutes mes questions
28:41y compris les oui ou non
28:43Je rappelle que vous êtes
28:44député de la première circonscription
28:45devant des membres du groupe
28:47Les Démocrates
28:47Merci encore
28:48et merci à tous
28:49de nous avoir suivis
28:51C'était Smartech
28:51avec la grande interview
28:53aujourd'hui
28:54et aussi une découverte
28:55de cet écosystème
28:55en Turquie
28:56A très bientôt
28:57sur la chaîne Bismarck
28:58Sous-titrage Société Radio-Canada
29:03Sous-titrage Société Radio-Canada
29:07Sous-titrage Société Radio-Canada
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