00:00Vous écoutez Europe 1, on est en direct jusqu'à 13h pour Eliott de Vallée et vous, un numéro 01 80 20 39 21 pour nous appeler, un appel non surtaxé et pour vous avoir en direct pour réagir aux questions évidemment d'actualité à nos débats.
00:17On parle de la résolution qui fait imploser l'Assemblée, on a parlé de l'union des droites et on va revenir sur le fond, cet accord historique à l'Assemblée pour voter et dénoncer les accords de 1968 entre la France et l'Algérie.
00:33Ça s'est passé hier, séisme politique qui a encore des conséquences aujourd'hui parce que c'est extrêmement tendu à l'Assemblée Nationale.
00:42Je vois cette information qui vient de tomber à 11h58, la séance à l'Assemblée Nationale alors qu'on va parler de la taxe Zuckman aujourd'hui et suspension, ça devait être suspendu, pardon, ça devait être une suspension annoncée pour 10 minutes par Sébastien Chenu.
00:57Cela fait maintenant près d'une demi-heure, nous dit nos confrères du Parisien, que la séance est suspendue à l'Assemblée Nationale et plusieurs médias indiquent que le Premier Ministre Sébastien Lecornu est arrivé dans l'enceinte du Palais Bourbon.
01:08Tiens, tiens, Sébastien Lecornu, le Premier Ministre, est-ce qu'il va mettre à exécution la demande des députés de dénoncer ces accords de 1968
01:18puisqu'il avait fait la promesse que le cœur politique, le réacteur, le cœur de la politique aujourd'hui serait à l'Assemblée ?
01:28Réponse hier soir de Sébastien Lecornu.
01:31La politique étrangère de la France, elle n'est pas faite par des résolutions au Parlement, ce qui ne m'empêche pas de respecter le vote de ce matin.
01:37Est-ce qu'il faut abroger l'accord de 68 ? Je vais vous répondre autrement, je pense qu'il faut le renégocier.
01:42Il faut le renégocier parce qu'il appartient à une autre époque. Je considère que le Président de la République, et je crois l'a dit à de nombreuses reprises,
01:50que désormais il faut regarder à ce que la relation avec l'Algérie reparte fondamentalement de nos propres intérêts.
01:56Et c'est pour ça que la renégociation de l'accord, en regardant nos intérêts de sécurité, peut-être aussi d'ailleurs des intérêts économiques,
02:02mérite à mon avis que l'on s'y mette. Et je pense qu'il ne faut pas s'enfermer dans un débat de pure politique politicienne sur le sujet,
02:08il faut chercher l'efficacité, parce que c'est ce que nous demandent là aussi nos compatriotes en la matière.
02:11Et donc il faut être pragmatique.
02:13Bon, moi je n'ai pas encore le petit dictionnaire du Sébastien Lecornu, Sébastien Ligné.
02:19Est-ce qu'il faut comprendre que Sébastien Lecornu va aller voir le Président de la République en disant
02:24qu'il faut écouter les députés, les députés veulent dénoncer les accords, il faut revenir sur ces accords ?
02:28Absolument pas.
02:29D'accord.
02:29Je pense que...
02:31Donc c'est du vent ?
02:32Non mais...
02:33C'est de la poudre de par l'impoppe ?
02:34Déjà, renégocier des accords, ça indique pouvoir discuter avec le gouvernement algérien sur cette question-là.
02:41Aujourd'hui, le gouvernement algérien n'a donné aucune indication qu'il est prêt à discuter ces accords-là.
02:46Donc il n'y aura pas de négociation, si vous voulez.
02:49Et de fait, et vous avez raison de le dire, le cœur du problème, ça reste à l'Élysée,
02:53parce que seul Emmanuel Macron est en mesure d'imposer une ligne ferme sur cette question géopolitique.
02:58Mais j'ai envie de vous dire quelque chose.
03:00Parce que Sébastien Lecornu, il représente un camp qui aujourd'hui est majoritairement pour dénoncer ces accords.
03:05Parce qu'on a eu Gabriel Attal, qui en a parlé, patron du parti présidentiel.
03:0910 janvier 2025, Gabriel Attal, je cite,
03:11« Face aux provocations incessantes, il faut dénoncer l'accord franco-algérien de 1968. »
03:17Alors, c'était le Gabriel Attal du 10 janvier 2025.
03:21C'était donc celui qui voulait dénoncer ces accords.
03:23Le Gabriel Attal du 30 octobre 2025 était absent à l'Assemblée nationale.
03:28D'accord, mais ce n'est pas que Gabriel Attal.
03:30Il y a deux semaines, je crois, on a eu un rapport parlementaire mené par deux députés macronistes,
03:34Charles Rodwell et M. Lefebvre, qui ont dénoncé ces accords,
03:38qui expliquaient que ça coûtait environ 2 milliards d'euros par an de coûts administratifs et de coûts sociaux.
03:43Donc, en réalité, les macronistes sont contre ces accords-là.
03:46Mais par un espèce de digue morale insupportable avec le RN,
03:50ils ont refusé de voter la dénonciation de ces accords, pourtant qu'ils dénoncent aussi.
03:55Donc, c'est ça qui est ridicule.
03:56Précisons également aux auditeurs d'Europe 1 que l'immigration algérienne aujourd'hui représente un tiers,
04:04selon Xavier Driancourt, de l'immigration en France,
04:08que les accords de 68 sont obsolètes,
04:10puisque les accords de 68, ils avaient été négociés à l'époque en matière d'immigration de travail.
04:16Xavier Driancourt, toujours l'ancien ambassadeur de France à Alger,
04:19explique régulièrement qu'à deux reprises, il avait demandé à ce qu'il y ait une renégociation,
04:24mais que les politiques, par une double crainte, crainte extérieure et crainte intérieure, ne voulaient pas y aller,
04:31que seulement 7% des OQTF algériens sont exécutés, des obligations de quitter le territoire français.
04:39Et je rappelle quand même qu'en février 2025, la France a été frappée par un attentat terroriste islamiste,
04:48un homme qui s'appelle Brahim, c'était à Mulhouse,
04:51et que cet individu était sous le coup d'une OQTF,
04:55que les services de police français avaient voulu expulser cet individu en Algérie,
05:01et que ça avait été retoqué.
05:02Voilà ce qui s'est passé, février dernier.
05:05Avant d'avoir Éric Revelle et d'avoir votre réaction,
05:07je voudrais qu'on ait aussi les auditeurs, 01, 80, 20, 39, 21,
05:11c'est vrai que c'est plus important, vous avez raison Éric Revelle.
05:14Mathieu est en direct avec nous, cher Mathieu, bonjour.
05:16Bonjour, très heureux d'être à votre contact,
05:19Pierre Eliott,
05:20et je...
05:21Plaisir partagé.
05:23Je vous écoute beaucoup,
05:25avec M. Philippe Devilliers,
05:28que vous pourrez retrouver ce soir à 19h sur CNews,
05:31et demain, sur Europe 1, à 10h.
05:35Je prends plaisir à écouter vos débats.
05:39Moi, je viens dire que je suis très heureux
05:41qu'il y ait quand même une union des droites aujourd'hui.
05:45Donc, je ne veux pas affliger la communauté algérienne,
05:48mais il y a encore un scandale,
05:50un scandale sur les retraites,
05:52scandaleux qui vient d'être donnée par la Cour des comptes.
05:56Les fraudes qu'il y a à la retraite,
05:59des retraites entre l'Algérie et le Maroc,
06:03c'est quand même quelque chose d'extraordinaire.
06:06Moi, je trouve que ces gens profitent beaucoup des avantages qu'on leur donne.
06:10Je n'ai rien contre l'émigration algérienne
06:13et nos compatriotes musulmans qui habitent en France
06:16et qui sont algériens d'origine.
06:19D'ailleurs, ils ont double nationalité.
06:22En plus de ça, ces double nationalités,
06:25ils ne nous aiment pas beaucoup.
06:27De toute façon, il y a une bonne partie des gens qui sont bien intégrés.
06:32La majeure partie de ces gens refusent.
06:35Ils profitent de nos lois sociales,
06:37ils profitent de notre chantillesse.
06:39Et ce gouvernement algérien qui nous piétine,
06:42qui nous méprise, qui nous insulte,
06:45qui refuse de recevoir ces OQTF,
06:47s'ils ne libèrent pas, par exemple, notre compatriote.
06:50Vous pouvez rajouter Christophe Gless, bien évidemment.
06:53Mais c'est pour ça que moi, sur la question diplomatique,
06:57j'ai toujours différencié les Français franco-algériens,
07:01la population algérienne,
07:02qui souffre d'un régime aujourd'hui
07:06qui s'assoit sur les libertés fondamentales
07:08et qui malmène la diplomatie française.
07:12La diplomatie française, c'est la diplomatie de la joue tendue.
07:15C'est-à-dire que vous en prenez une, vous en prenez une,
07:17vous tendez l'autre joue.
07:18C'est toujours comme ça depuis trop d'années maintenant.
07:21Et les temps que ça cesse, c'est exactement.
07:23Et à force d'être laxisme de cette façon,
07:26on est faible, on n'a aucun recours.
07:32Il n'y a pas un homme politique jusqu'à présent
07:34de droite qui ose se mettre en travers, d'arrêter.
07:39Bah si, justement, excusez-moi.
07:42Bah si, cher Mathieu, hier, c'est le...
07:45Mais non, c'est pas que le RN.
07:46Les députés LR ont voté, Horizon a voté.
07:49Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a une,
07:51si vous voulez, il y a une mise en pratique de cette dénonciation
07:54via un vote, au contraire.
07:55C'est pour ça que c'est historique hier.
07:57Non mais hier, c'est historique.
07:58Oui, mais il était temps.
08:00Il était temps.
08:00Tant d'années de laxisme, il était temps que les gens se réveillent.
08:06Moi, vous savez, je suis un gaulliste de longue date.
08:09Eh bien, écoutez, pour la première fois,
08:13depuis le dernier vote,
08:15je me suis rapproché du Front National.
08:19Je pense qu'il faut qu'on leur fasse confiance.
08:24Parce que jusqu'à présent, avec tout ce qu'on a vu,
08:28jusqu'à présent, on peut, on est en droit d'espérer
08:32que ces gens-là arrivent à gouverner le pays.
08:36C'est souhaitable.
08:37Pourtant, moi, je suis pas, je suis pas de dictateur.
08:40J'admire, on les traite d'extrême droite.
08:43On dit si, pas à chaud et tout.
08:45Mais les gens ne connaissent pas l'histoire.
08:47Les gens ne connaissent pas l'histoire de France.
08:49De toute façon, ce ne sont pas des fachos,
08:51ce sont des patriotes.
08:52C'est ce qui nous manque actuellement.
08:54Je voudrais qu'on revienne sur le fond
08:56et on va remercier Mathieu
08:57pour son témoignage.
08:59Europe 1, c'est la parole qui est libre
09:01et c'est une parole plurielle.
09:02Moi, je serais très intéressé à l'idée
09:03d'avoir un auditeur qui nous dit
09:05l'union des droites, j'en veux pas,
09:06le Rassemblement National, j'en veux pas.
09:09Et au contraire, ça serait intéressant aussi
09:11d'avoir ce regard-là.
09:12Mais le plus important, c'est le fond du sujet,
09:15ce sont les accords de 68.
09:16C'est quelle va être finalement
09:18la conséquence de ce vote
09:21à l'Assemblée Nationale.
09:22Andréa Cotarac, vous êtes député,
09:24vous êtes porte-parole du Rassemblement National,
09:25vous êtes collaborateur parlementaire
09:27de Marine Le Pen.
09:28Qu'est-ce que ça change finalement ?
09:29Écoutez, on prend le Premier ministre au mot.
09:31Il avait dit en arrivant,
09:33je laisse l'Assemblée Nationale discuter,
09:36vous votez,
09:37et moi, gouvernement, je dispose.
09:38Bon, Marine Le Pen, hier,
09:40lui a fait part du dernier vote en cours.
09:44C'est la fin, en tout cas la dénonciation,
09:46des accords avec l'Algérie.
09:48Maintenant, il faut que le gouvernement dispose,
09:51puisque c'est la règle que M. Lecornu avait établie.
09:54Simplement, Elliot, je donne deux exemples
09:55pour que vraiment tout le monde sache
09:57qu'est-ce que c'est que ce régime dérogatoire favorable.
09:59Deux exemples.
10:00Vous êtes Algérien, en France,
10:02vous voulez faire un recommand familial,
10:04amener votre femme ou vos enfants.
10:06La France vous donne un titre de séjour.
10:08Bien.
10:09Pour les non-Algériens,
10:11le titre de séjour sera d'un an
10:12sur le territoire français.
10:13Pour les Algériens, ce sera jusqu'à 10 ans.
10:16C'est ça, l'accord de 68.
10:17L'accord de 68, c'est,
10:19vous savez, quand vous avez un titre de séjour en France,
10:21mais que vous êtes absent du territoire français,
10:23votre titre de séjour peut s'annuler au bout d'un moment,
10:25puisque vous ne séjournez pas sur le territoire.
10:27Pour les personnes qui ne sont pas algériennes,
10:31c'est six mois.
10:31Au bout de six mois d'absence,
10:32votre titre de séjour s'annule.
10:34Pour les Algériens, c'est trois ans d'absence
10:36avant qu'il s'annule.
10:37Voilà, etc., etc.
10:38Je ne vais pas y passer la nuit.
10:39C'est un régime dérogatoire favorable.
10:41Et moi, ce qui m'étonne encore plus,
10:44c'est que quand on renvoie des criminels
10:46ou délinquants algériens en Algérie,
10:49l'Algérie refuse de les prendre.
10:50Ce n'est pas une violation d'amitié avec la France,
10:53c'est une violation du droit international.
10:55C'est une obligation pour les nations
10:56de récupérer ces nationaux.
10:57Et quand je vois que Mme Chatelain, écologiste,
11:01pleurniche, pleure sur la dénonciation de cet accord,
11:03ce sont des larmes de crocodile.
11:05Quand je vois Ramos,
11:07qui n'a plus de voix,
11:08qui nous fait des concerts et des sketchs à l'Assemblée...
11:09Il a toujours porté disparu, M. Ramos.
11:11On continue de le joindre, M. Ramos,
11:14mais il ne répond pas.
11:14Quand je vois ces gens pleurer,
11:16je me dis, mais attendez,
11:17là, il pleure pour les deux journaux...
11:18Il n'est pas dispo, M. Ramos.
11:20Ah bon, très bien.
11:21Vous aurez l'occasion de le rappeler.
11:22Pour savoir si les accords vont être dénoncés.
11:24Merci, Elliot.
11:25Ne vous inquiétez pas.
11:26Mais simplement un mot.
11:27Quand je vois toute cette classe politique pleurer,
11:30les écologistes, l'extrême-gauche,
11:31y compris les gens du Modem,
11:33je me dis, mais est-ce qu'ils pleurent
11:34pour nos journalistes français emprisonnés
11:36dans les geôles algériennes,
11:38ou est-ce qu'ils pleurent pour la fin
11:40de ce régime dérogatoire favorable ?
11:42C'est quand même fou.
11:43On a des députés français qui pleurent,
11:46non pas pour des Français emprisonnés en Algérie,
11:48mais qui pleurent parce qu'on arrête
11:49ce régime dérogatoire favorable aux Algériens.
11:51Stop. Ça suffit.
11:53Je pense que les Français en ont plus qu'assez
11:54de ce communautarisme électoral.
11:56On sera dans un instant avec les auditeurs d'Europe.
11:59Roland et Patrick nous attendent.
12:01Vous parliez de Mme Châtelain,
12:03Cyril Châtelain, député écolo,
12:05qui a été l'une des premières à réagir
12:07après le vote,
12:09et qui est donc l'arme aux yeux,
12:10est arrivée devant les caméras
12:11pour expliquer à quel point c'était horrible.
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