00:02Le 27 juin dernier, le Congo et le Rwanda ont signé à Washington un accord de paix.
00:08Mais depuis une semaine, les combats reprennent au nord et au sud Kivu.
00:13Est-ce à dire que la guerre a recommencé ?
00:15Je ne pourrais pas dire que la guerre a recommencé parce qu'effectivement, il y a eu cet accord de paix signé à Washington.
00:22Il y a eu aussi une déclaration de principe signée à Doha.
00:25Et des mesures de confiance qui vont être mises en exécution dans le prochain accord qui va être signé aussi là-bas.
00:33Je crois qu'il faut arriver à considérer que nous sommes dans un processus qui a pour objectif de mettre en place une paix dans un contexte de conflit assez difficile.
00:43Le plus important pour nous tous, c'est de retenir le fait qu'il y a un processus de paix enclenché avec des initiatives,
00:50effectivement à Washington comme vous l'avez souligné, mais aussi à Doha qui sont en cours et qui vont nécessairement se finaliser par une paix durable parce que c'est ça l'objectif.
01:01Et la prise il y a quelques jours par les rebelles du M23 de la localité de Zibira au sud Kivu, quelle est votre réaction ?
01:08Ça entre dans le cadre de ce que vous venez de souligner et il y a un mécanisme mis en place à Washington, les mêmes droits de surveillance de tous ces incidents.
01:19Et dans ce contexte-là, toutes ces questions vont trouver des règlements.
01:23Recrutement de policiers, recrutement de magistrats, le M23 s'enracine dans les deux territoires du Nord Kivu et du Sud Kivu.
01:31Il commence même à délivrer des documents administratifs, ce qui pour le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité que vous êtes doit être difficile à supporter.
01:40Est-ce que ce n'est pas le signe que le M23 veut s'installer dans la durée ?
01:43Le M23 est dans effectivement des initiatives que je pourrais qualifier de distraction, mais je reviens encore à ce que je vous ai dit au début.
01:51Nous sommes avec le M23 à Doha en discussion.
01:54Le M23 effectivement s'invite à la mise en place d'une administration parallèle dans le cadre de sa rébellion, mais tout ça est pris en charge aussi dans l'initiative de Doha.
02:05Et si vous lisez la déclaration de principe que le gouvernement a signée avec le M23, nous identifions des procédures de règlement de toutes ces situations malencontreuses mises en œuvre par le M23.
02:17Tout ça est pris en charge dans la déclaration de principe avec une projection sur un accord de paix qui va nous permettre de rétablir l'État dans sa juste position.
02:28Et on identifie ça dans la restauration de l'autorité de l'État après la cessation des conflits.
02:33Selon un communiqué conjoint que vous avez signé le 24 septembre avec le Rwanda, vos deux pays doivent mettre en œuvre à partir de ce 1er octobre des mesures de sécurité.
02:44Mais il y a quelques jours, aux Nations Unies, le président Tshisekedi a accusé son homologue rwandais Paul Kagame de manœuvre pour retarder la paix.
02:52Oui, parce que les indicateurs sur le processus de retrait, malheureusement, ne sont pas encore visibles.
02:58Et pourtant, nous avons signé à Washington.
03:00Donc, je crois que le discours du chef de l'État, Félix Tshisekedi, est une pression de plus qui permette à ce que ces forces négatives se retirent du territoire congolais.
03:09Donc, en fait, ça n'avance pas.
03:11Bon, si c'est votre conclusion, elle est la vôtre, nous sommes dans un processus et nous sommes engagés à le faire avancer.
03:17Nous sommes confiants que la paix est un objectif que nous allons atteindre et nous travaillons pour cela.
03:22À la tribune de l'ONU, le 23 septembre, le président Tshisekedi a lancé un appel solennel pour la reconnaissance du génocide des Congolais dans l'est de votre pays.
03:32Réponse du ministre rwandais des Affaires étrangères Olivier Doungiré.
03:36Un génocide contre qui ? Contre des ethnies non-toutsi ? Contre toutes qu'on chercherait à détruire en tant que telle ? Cette proposition est stupide.
03:44De quoi je me mêle ? Est-il ministre de la République démocratique du Congo ? Non.
03:49Qu'est-ce qui l'embête à nous voir, nous, Congolais, parler dans notre pays, réclamer justice sur les souffrances et les meurtres qu'ont subi les populations congolaises ?
03:59Se sent-il coupable ? Moi, je crois que c'est les grandes préoccupations qu'il faut se poser lorsqu'un ministre d'un gouvernement étranger
04:06se préoccupe autant des droits que réclame un président élu légitimement par ses concitoyens.
04:13Se sent-il coupable de ce génocide ? C'est la question majeure qu'il faut se poser.
04:18Et lorsqu'on trouvera ensemble tous la réponse, je crois effectivement, tel que nous sommes en train de le réclamer,
04:23ce génocide sera reconnu universellement et on aura identifié le coupable réel du génocide congolais.
04:31Jacques Machabani, monsieur le vice-premier ministre, merci.
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