00:00Le petit matin Sud Radio, 5h07, Benjamin Glaze.
00:056h40 bientôt, Sud Radio, la vie en vrai, c'est une histoire qui va parler à beaucoup de commerçants.
00:10Dans la Sarthe, faute d'acquireurs, un couple parti à la retraite se retrouve obligé de rouvrir les portes de son hôtel-restaurant.
00:17Ça se passe au Lude, c'est une commune de 4000 habitants située au sud de ce département sartois.
00:23Bonjour Guy Michon.
00:25Bonjour monsieur.
00:26Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:30Je racontais, j'expliquais un petit peu votre histoire rapidement, juste avant de vous accueillir avec votre femme Josie.
00:35Vous êtes les propriétaires de l'hôtel-restaurant Le Mène.
00:39Vous avez fermé à la fin de l'été, mais vous allez donc devoir reprendre du service.
00:44Vous auriez pensé un jour avoir à faire face à une telle situation ?
00:49Ah non, du tout. Du tout, parce que l'acquéreur s'était bien parti.
00:53Nous avons signé un compromis. Tout allait dans les normes, quoi.
00:58Et puis, c'était aussi un investisseur.
01:01Bon, c'était un peu plus compliqué.
01:04Mais moi, j'aurais préféré que ça reste encore hôtel-restaurant, parce que c'est depuis des années et des années que ça existe.
01:11Le dilemme, c'est que ça n'a pas été au bout.
01:15Les prêts ont été refusés.
01:18C'est pour ça, en fait.
01:20C'était bien parti. Moi, j'ai déménagé.
01:23Donc, ça nous a mis un peu dans l'embarras, quoi.
01:25C'est-à-dire que vous pensiez que c'était fait ?
01:27Et au final, mauvaise surprise, au dernier moment, finalement, ça ne s'est pas fait, quoi.
01:32Ben, finalement, ça ne s'est pas fait.
01:35Voilà.
01:35Et puis, je suis peut-être tombé sur un mytho.
01:38Je ne sais pas.
01:40C'est compliqué.
01:41Quand vous voyez les gens, ils arrivent.
01:43Ouais, moi, je fais ça. Je vais faire ça. Je vais faire ça.
01:46Après un compromis.
01:47Après un compromis.
01:49Ben, quand on signe un compromis, on se dit, bon, le monsieur, il est acheteur.
01:53Il ne fait pas ça pour rien, quoi.
01:54Et là, ça nous a mis un coup, vraiment, disons qu'on voulait profiter un peu de la vie
02:03ou racheter un petit truc, vous savez, pour nous occuper.
02:07Parce que nous, on est quand même assez, on aime bien.
02:10Moi, je fais beaucoup de social. J'aime bien voir les gens.
02:15C'est compliqué.
02:16Alors, maintenant, dans notre tête, c'est devenu normal.
02:19Parce que pendant un moment, vous êtes quand même assez fatigué.
02:23Parce que vous ne dormez pas.
02:27Voilà, quoi.
02:28Et maintenant, on repart.
02:31On va repartir.
02:32Parce que de toute façon, on n'a pas le choix financièrement.
02:34Et puis, les cinq bâtiments comme ça, ce n'est pas possible.
02:37Donc, voilà.
02:39Mais ça nous a quand même foutu un sacré coup.
02:43Parce que c'est dans la tête, en fait.
02:46Ben oui, surtout qu'on se projette déjà sur l'après.
02:50J'imagine que vous aviez peut-être déjà des plans, forcément,
02:52pour votre retraite, avec votre femme.
02:55Ben moi, j'avais des plans.
02:56J'avais beaucoup d'amis à aller voir.
02:58Parce qu'on n'a jamais le temps d'y aller.
03:00Et plus ça passe les années, on ne se voit plus depuis dix ans, vous voyez.
03:05Après, partir un peu au soleil une semaine en Espagne.
03:08Parce que, voilà.
03:10Mais tout ça, ça a été arrêté net, quoi.
03:14Arrêté net.
03:15Est-ce que vous avez...
03:16Alors, vous allez rouvrir le 7 novembre, si je suis bien renseigné, Guy Michon.
03:23Est-ce que vous avez des débuts de pistes, alors d'acquéreurs potentiels,
03:28ou de personnes qui souhaiteraient vous racheter votre fonds de commerce ?
03:33Alors, écoutez, je ne vais pas me lancer là-dessus, parce que ça porte malheur.
03:40Alors, si, il y a beaucoup d'investisseurs.
03:44Le problème, c'est que...
03:45Voilà.
03:46Et puis, après, moi, je vous dis, même en vendant que le fonds
03:51et faire un loyer commercial, ça me serait allé, quoi.
03:56Ça me serait allé, parce qu'il y a des jeunes qui veulent travailler, quand même.
03:58Ça ne serait pas un gros financement, en fait.
04:03Parce que des jeunes, il y en a, il y a des bons cuisiniers, il y a des bons...
04:06Bon, nous, c'est plus pizzeria, crêperie et grill, là.
04:09Et on peut faire autre chose, là.
04:10Dans ce fonds, oui.
04:12Ben oui, il y a quelques années, avant que je refasse,
04:15parce que moi, j'ai racheté un hôtel nu.
04:17Oui.
04:18C'est-à-dire qu'il était fermé depuis 6 ans.
04:21Il y a eu tous les travaux qui ont été faits, là.
04:23Tout est prêt, quoi.
04:24Tout est là.
04:25Ah ben, tout était dans les normes, quoi.
04:27Bien sûr.
04:27C'est obligatoire, vous n'avez pas le choix, quoi.
04:30Bon, c'est un hôtel-restaurant, en tout cas, qui marche.
04:33Vous avez du monde, là, pour ceux qui vous écoutent
04:36et qui seraient peut-être intéressés.
04:37Pourquoi pas, Guy Michon ?
04:39Oui.
04:39Oui, voilà.
04:40Oui, oui.
04:40Et puis, j'ai eu beaucoup d'appels de mes clients.
04:42C'est formidable.
04:43Ça, ça, ça nous met...
04:44Ça fait chaud au cœur.
04:46Ah, ça fait chaud au cœur.
04:48Franchement, plein de gens...
04:51Oh, Guy, c'est pas possible.
04:53Oh, on le soutient.
04:54Mais ça, c'est énorme.
04:56Ça, c'est énorme, mais c'est ce qui...
04:59Ah non, ça n'a pas de prix.
05:00Pas de prix du tout.
05:02Donc, on va repartir.
05:04On a la moelle.
05:05On va continuer.
05:07Ne vous inquiétez pas.
05:09Après, j'espère qu'un jour, on va arriver à partir.
05:11Bah oui, c'est tout ce que je vous souhaite, Guy Michon, que vous puissiez profiter un peu de votre retrait, tout de même, avec votre femme le plus rapidement possible.
Écris le tout premier commentaire