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  • il y a 12 heures
Après avoir échappé à la censure, Sébastien Lecornu attaque une deuxième épreuve : le projet de loi de Finances 2026. L'examen du budget a débuté lundi et la tâche s'annonce difficile alors que les Socialistes, le bloc central et les Républicains comptent tous modeler le budget à leur image. Pour preuve, près de 1.710 amendements ont déjà été déposés. Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne, est l'invité de RTL Matin.
Regardez L'invité RTL de 7h40 avec Thomas Sotto du 21 octobre 2025.

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Transcription
00:007h42
00:00Thomas Soto, RTL Matin
00:03Il est le premier secrétaire du PS, ses ennemis sur sa gauche l'accusent aussi d'être la béquille du macronisme finissant
00:08Olivier Faure est l'invité d'RTL Matin, bonjour et bienvenue sur RTL, Olivier Faure
00:12Bonjour Thomas Soto
00:13Tout à l'heure Nicolas Sarkozy va prendre la direction de la prison de la santé à Paris pour y être incarcéré
00:18L'ancien chef de l'état qui a été reçu par l'actuel Emmanuel Macron vendredi dernier à la Lusée
00:23Quel sens donnez-vous Olivier Faure à cette invitation présidentielle ?
00:27C'est une anomalie, c'est une pression sur la justice
00:32Pour l'instant l'ex-chef de l'état a demandé à faire appel
00:37Ses avocats vont demander sa remise en liberté après qu'il ait été incarcéré
00:42Et donc le voir aujourd'hui reçu par le chef de l'état
00:47Voir le ministre de la justice annoncer qu'il ira le visiter en prison
00:51C'est évidemment une pression faite sur la magistrature
00:54Une pression sur la justice ?
00:55Ce qui n'est absolument pas normal
00:56Oui c'est une pression sur la justice
00:58C'est donner le sentiment qu'il existe des prévenus qui sont de nature différente
01:03On peut avoir de l'amitié pour Nicolas Sarkozy et je le comprends parfaitement
01:07On peut considérer que la décision prise n'est pas juste
01:12Et ça fait partie du débat
01:14Mais simplement des gens, en l'occurrence le chef de l'état et le ministre de la justice
01:18sont garants de l'indépendance de la justice
01:21Et quoi qu'ils en pensent, cette décision est prise par des magistrats qui sont indépendants
01:26Imaginez que n'importe quel autre prévenu soit reçu par le chef de l'état
01:30et que le ministre de la justice annonce qu'il va entrer à leur contact en prison
01:36Chacun serait choqué légitimement
01:38Et donc ce ne sont pas des prises de position qui correspondent au respect de nos institutions
01:44Donc pour vous c'est une attaque contre l'indépendance de la justice ?
01:47C'est ce que vous dites ?
01:48Oui c'est une pression sur la justice
01:50Ils ont voulu me faire disparaître et ça me fait renaître
01:53confie Nicolas Sarkozy au Figaro
01:55Précisant que sa vie est un roman
01:56Nicolas Sarkozy qui s'est aussi comparé au capitaine Dreyfus
01:59On rappelle condamné à tort pour espionnage à la fin du XIXe siècle
02:03Qu'est-ce que ça vous inspire ça ?
02:04Qu'est-ce que vous avez envie de lui dire vous à Nicolas Sarkozy ce matin ?
02:08Le mec il a en fait tous les instruments pour faire éclater la vérité
02:12S'il est condamné en insistance
02:16il va faire appel
02:17et toutes les voies de droit lui sont ouvertes
02:20et donc il est injusticiable comme les autres
02:22et c'est ce que demandent les françaises et les français
02:24Il ne peut pas y avoir deux justices
02:26une justice pour les puissants
02:27et une justice pour tous les autres
02:29Et donc il n'est pas anormal aujourd'hui
02:31qu'on ait un ancien chef de l'État
02:33qu'on en ait pour des faits qui je le rappelle sont extrêmement graves
02:36puisqu'il s'agit là de collusion avec la dictature libyenne
02:40pour le financement d'une campagne
02:42Donc moi je ne suis pas juge
02:44je n'ai pas à donner un avis sur la décision qui est prise
02:48je respecte simplement la justice de mon pays
02:50et je considère que quand une décision est prise
02:53nous avons toutes et tous élus
02:55le devoir de respecter la séparation des pouvoirs
02:58et donc de considérer qu'il n'y a là pas matière à commentaire
03:02et encore moins à pression
03:03Mais le lien Sarkozy-Dreyfus ça vous parle ou pas ?
03:07Je vois mal le rapport entre l'un et l'autre
03:10dans un cas on a une affaire d'antisémitisme
03:13qui a été ensuite révélée
03:16avec un capitaine qui a été dégradé, humilié
03:21alors même qu'il était innocent
03:23et dans un complot qui a été brodi contre lui
03:26je ne suis pas sûr qu'on puisse faire cette comparaison
03:29avec l'affaire Sarkozy
03:31Nicolas Sarkozy qui a déjà été redané dans d'autres affaires
03:34et qui est encore devant la justice
03:36pour d'autres affaires à venir
03:37donc je ne suis pas là pour dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu
03:40mais je trouve que la comparaison est absurde
03:45Bon, on en vient au budget
03:46qui est en discussion à l'Assemblée nationale
03:48Olivier Faure
03:48Tiens, la taxe Zuckman a été rejetée hier soir
03:50par la commission des finances
03:52Vous prenez acte, on passe à autre chose
03:54ou le débat va revenir ?
03:56Non, peut-être que tout le monde ne l'entend pas
04:00et ne le comprend pas comme ça
04:01mais le débat en commission c'est le premier round
04:03et ensuite un second round qui commence vendredi prochain
04:06dans l'hémicycle
04:07et qui sera le moment de vérité
04:09pour toutes les formations politiques
04:11mais justement ce débat
04:13il va avoir une valeur pédagogique
04:14le RN passe pour un parti
04:17qui défend la veuve et l'orphelin
04:19je vois des quantités de femmes et d'hommes
04:21qui considèrent qu'il est un appui potentiel
04:25qu'il est un parti qui va permettre
04:28aux classes populaires et aux classes moyennes
04:29de souffler
04:30mais la réalité c'est que
04:32dans les votes qui sont intervenus en commission
04:34on peut déjà se rendre compte
04:36que le RN n'est jamais que la prolongation du macronisme
04:39on n'est pas tellement étonné
04:41que les macronistes votent contre la taxe Zuckman
04:42Je vais vous parler de vous et des socialistes
04:44Olivier Faure si vous voulez bien
04:45si je veux bien
04:47mais c'est un moment de vérité
04:49c'est un moment où les masques tombent
04:50et c'est un moment important pour cela
04:51Aujourd'hui en choisissant de ne pas censurer
04:54le gouvernement de Sébastien Lecornu
04:55vous êtes un peu le faiseur de roi
04:57mais est-ce que vous ne redoutez pas
04:58de finir comme le dindon de la farce
05:00de vous faire avoir ?
05:03Mais non, moi je suis un démocrate
05:05et donc je considère que
05:06dans un moment où on a cette espèce de tripartition
05:09on a trois blocs à l'Assemblée
05:10et donc personne n'a de majorité absolue
05:13comment est-ce qu'on fait ?
05:14Est-ce qu'on censure toutes les semaines ?
05:16Est-ce qu'on dissout tous les ans ?
05:18Non, la réalité c'est qu'à un moment
05:20il faut bien avancer
05:21et pour avancer il faut faire tout simplement
05:24le choix de la démocratie parlementaire
05:25on a un parlement qui est parfaitement légitime
05:28puisqu'il a été élu l'an passé
05:30avec un taux de participation inégalé
05:32depuis 40 ans
05:33et donc maintenant
05:34les débats doivent avoir lieu
05:35et nous allons pouvoir vérifier
05:37vote après vote
05:39qui est où, qui vote quoi
05:40qui préfère les milliardaires
05:42aux gens ordinaires
05:44et là nous aurons un moment
05:46qui sera un moment très pédagogique
05:47Ça veut dire qu'au nom de la démocratie
05:48vous accepterez le budget
05:49qui sortira de là
05:50quel qu'il soit
05:51et quoi qu'on y trouve ?
05:53Ça veut dire que
05:55pour l'instant
05:55je veux qu'on puisse avoir le débat
05:57et à l'issue du débat
05:59nous jugerons
05:59de notre capacité
06:02ou non
06:02à laisser passer un budget
06:04mais ce que je dis aussi
06:05c'est qu'il faut
06:07prendre la mesure
06:09de ce qui est en train de se passer
06:09pour la première fois
06:10depuis 1958
06:11vous avez un parlement libre
06:13habituellement
06:15le parlement délibère
06:17mais enfin
06:17tout le monde sait
06:17qu'à la fin
06:18le gouvernement
06:19corrige la copie
06:20avec le 49-3
06:20et au fond
06:22tout le monde
06:22est assez libre
06:23de faire n'importe quoi
06:24malheureusement
06:24là cette fois-ci
06:26chaque vote va compter
06:27et donc nous allons regarder
06:28et nous prendrons un témoin
06:30l'opinion publique
06:31sur chaque vote
06:31vous vous rendez compte
06:34des horreurs
06:34qui traînent encore
06:35dans ce PLFSS
06:37donc vous avez là
06:38en fait la possibilité
06:39soit
06:40de faire en sorte
06:41que ce soit ceux
06:41qui ont de l'argent
06:42je prends un exemple concret
06:44au-delà d'attaque Zuckman
06:45vous avez
06:45l'an passé
06:46les entreprises du CAC 40
06:48qui étaient taxées
06:48à hauteur de 8 milliards d'euros
06:50dans le projet de budget actuel
06:51c'est 4 milliards
06:52les macronistes
06:53vont même ramener tout ça
06:54à zéro
06:54et vous avez là
06:55la possibilité
06:56si vous revenez
06:57à 8 milliards
06:58et non pas 4 milliards
07:00vous pouvez effacer
07:01l'ardoise
07:01pour les retraités
07:03dont on gèle les pensions
07:04les pensionnés
07:05qui ont
07:06leurs prestations
07:07qui sont gelées
07:08l'abattement
07:09de 10%
07:10qui va être supprimé
07:11pour les retraités
07:12vous avez
07:13toute une série
07:13de mesures
07:14qui sont en réalité
07:15des mesures
07:16très coûteuses
07:17pour les individus
07:17mais qu'on comprenne bien
07:17parce que le débat
07:18va durer 70 jours
07:19mais on pourrait protéger
07:20ce sont des cas
07:20de censure
07:21pour vous ou pas
07:22oui ou non
07:23est-ce qu'à la fin
07:23si ça figure dans le budget
07:24vous appuierez sur le bouton
07:26effectivement
07:28c'est pas moi seul
07:29qui décide
07:30je suis le président
07:32le patron
07:32d'un groupe
07:34d'un parti
07:35il y a un groupe parlementaire aussi
07:37donc nous déciderons ensemble
07:38mais c'est une évidence
07:40que si la copie
07:41n'était pas corrigée
07:42tout simplement
07:43pour protéger
07:44les français
07:45de ce qui est en train
07:47de se produire
07:47c'est-à-dire le choix
07:49des milliardaires
07:50contre les gens ordinaires
07:51et bien
07:52nous serions amenés
07:53effectivement
07:54à avoir
07:55un jugement
07:55extrêmement sévère
07:56sur la copie finale
07:58et donc
07:58ce que j'espère
07:59c'est que dans le débat
08:00il y aura là
08:01des corrections
08:02je n'imagine pas
08:03que
08:03les républicains
08:05qui se sont toujours fait
08:06jusqu'ici
08:07les chantres
08:08de la défense
08:09des retraités
08:10et bien
08:11acceptent que
08:12les pensions de retraite
08:13soient toutes gelées
08:14je n'imagine pas
08:15que
08:16le RN
08:17qui prétend
08:17être
08:18aujourd'hui
08:19celui qui défend
08:20les classes populaires
08:21acceptent
08:22que les allocations familiales
08:23que l'adulte
08:24handicapé
08:25que toutes ces allocations
08:26soient gelées
08:27elles aussi
08:27je n'imagine pas
08:29que les centristes
08:30qui eux
08:30ont toujours
08:31marqué leur volonté
08:33elles ne sont pas encore
08:34tout à fait rouges
08:34mais vous n'êtes pas clair
08:35sur un point
08:36vous dites
08:36vous n'imaginez pas
08:37mais si vous imaginez mal
08:38et que tout ça
08:38ça y figure
08:39est-ce que
08:39vous
08:40Olivier Faure
08:41patron du parti socialiste
08:42vous direz
08:42moi je veux
08:43qu'on censure
08:44et qu'on fasse tomber
08:44ce gouvernement
08:45ça c'est clair
08:45à ce stade
08:47je vous dis
08:48que nous n'avons pas
08:48renoncé à la censure
08:49et qu'elle est possible
08:51à tout moment
08:52mais que
08:53j'espère du débat
08:54parce que nous avons là
08:55un parlement
08:56qui va être
08:56pour la première fois
08:57je le répète
08:58libre de ses décisions
08:59et bien j'espère
09:00que les parlementaires
09:01vont prendre conscience
09:03du fait
09:03qu'ils ne peuvent pas
09:04faire toujours
09:05le même choix
09:06qui est un choix
09:07de privilégier
09:08les entreprises du CAC 40
09:09les milliardaires
09:10et de le faire
09:12au détriment
09:13de tous les autres
09:14Olivier Faure
09:14et donc je ne sais pas bien
09:15que le débat
09:16va permettre d'avancer
09:17et je ne veux pas
09:18préjuger de ce que sera le débat
09:19une dernière question
09:20on est encore tous
09:21soufflés par l'audace
09:22et la facilité
09:22avec laquelle
09:23des braqueurs
09:23s'en sont pris
09:24au Louvre dimanche matin
09:25on se dit que
09:26même si le Louvre
09:27est cambriolé
09:27alors il n'y a plus rien
09:28qui est en sécurité
09:28dans notre pays
09:29disait ici même
09:30le vice-président
09:31du Rassemblement National
09:31Sébastien Chenu
09:33hier matin
09:33vous êtes d'accord
09:34avec ça
09:34ce qui s'est passé au Louvre
09:35c'est l'illustration
09:36de ce qui se passe
09:37dans le pays
09:38c'est l'illustration
09:40malheureusement
09:41du fait que
09:42le monde de la culture
09:44est insuffisamment
09:45accompagné
09:46alors là
09:47on parle
09:47de Louvre
09:49on pourrait parler
09:50du spectacle vivant
09:51on pourrait parler
09:51de tout ce qui fait
09:52la grandeur
09:53le rayonnement
09:54de la France
09:55non seulement
09:56dans notre pays
09:56mais à l'étranger
09:57et évidemment
09:58ce hold-up
10:00est un vrai
10:02coup de
10:03un coup de semence
10:05qui doit nous amener
10:06à réfléchir
10:07à la sécurité
10:07de biens
10:08qui sont des biens
10:08inestimables
10:09parce qu'ils sont
10:10non seulement
10:11un bien patrimonial
10:13mais ils sont aussi
10:13notre histoire
10:14ils sont aussi
10:14une part de notre
10:16attractivité
10:17donc ce n'est pas normal
10:18que le Louvre
10:18ne soit pas équipé
10:19merci beaucoup
10:20Olivier Faure
10:21d'avoir été en ligne
10:21avec nous
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