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Punchline - Démission d'Emmanuel Macron : l'unique solution au chaos ?
Europe 1
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il y a 2 mois
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News
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00:00
Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane sur CNews et Europe 1
00:08
18h39, la dernière ligne droite de votre Punchline Weekend
00:17
L'équipe de ce vendredi soir, l'équipe de ce Punchline Weekend
00:20
Véronique Jacquet au summum de sa forme
00:22
Général Jacques Morel également
00:23
François Puponi également
00:25
Laetitia Aguinan également
00:27
Georges Fenech un peu contré du dernier débat
00:29
Par notre amie Laetitia Aguinan
00:33
Et Coralie Dubost que j'attends avec une grande impatience
00:36
Sur notre prochain thème, ancienne députée
00:40
Parce que là, David Pougeot, je vous attends
00:43
Il manque le tout
00:58
Édouard Philippe
01:00
Édouard Philippe qui s'est exprimé hier soir chez nos confrères de France Télévisions
01:06
Il a récidivé, il persiste et il signe et il souhaite le départ du président de la République
01:14
Écoutez-le et Coralie Dubost, je vous attends sur le sujet
01:17
Je n'ai pas formulé cette position parce que je pensais qu'elle serait populaire ou parce que j'espérais convaincre le président
01:24
Le président, il a envie d'aller au terme de son mandat
01:26
Et je peux le comprendre
01:28
Je l'ai dit parce que je pense que c'est la seule décision digne
01:31
Qui permet d'éviter 18 mois d'indétermination
01:35
Et de crise
01:37
Qui se terminera mal, je le crains
01:40
J'entends le président de la République dire qu'il est le garant de la stabilité
01:43
Mais objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité ?
01:47
Et pourquoi ?
01:47
Il se trouve que c'est lui
01:48
Je pense qu'il a une responsabilité éminente
01:51
A la fois dans la cause de cette affaire et dans la façon de le régler
01:53
Coralie Dubost, à vous la parole
01:57
Est-ce élégant, est-ce élégant de se comporter comme ça
02:01
Et de dire bon, je ne lui dois rien, etc, etc
02:04
On peut ne pas être d'accord ou pas, mais sur la forme et sur le fond
02:07
Mon grand regret, la vie politique a omis la notion d'élégance depuis déjà plusieurs mois
02:12
Donc je ne crois pas qu'il y ait de nouveauté en la matière
02:15
Surtout pour les Français, ça doit être très fatigant et pénible
02:20
De regarder le spectacle, que ce soit à droite, à gauche, au centre
02:23
On se demande pourquoi il réitère
02:25
On l'avait déjà entendu
02:27
Bon, c'était clair
02:29
En plus, manifestement, je crois que selon les sondages
02:31
Ça n'avait pas forcément été apprécié par son électorat
02:34
Et les électorats à proximité
02:36
C'est peut-être parce qu'il baisse dans les sondages
02:37
Qu'il se dit qu'il faut peut-être
02:39
Je ne suis pas du tout dans son esprit
02:41
Je pense qu'en tout cas, au centre, ça s'est vécu comme désagréable
02:47
Non pas par... on n'est plus dans l'époque où il y a juste une envie forcenée de défendre une personne
02:54
Mais il y a quand même une fonction, une institution
02:57
Au-delà de la stabilité actuelle, les stabilités futures de tous les mandats pour tous les élus
03:04
Est-ce que vraiment créer demain le mandat révocatoire, c'est une bonne idée ?
03:09
Je me souviens qu'à l'époque où LFI le proposait, il le refusait
03:12
Donc il y a un peu de nouveauté aussi là-dedans
03:14
Est-ce que c'est une nouvelle proposition ?
03:16
Et où est-ce qu'on s'arrête ?
03:18
Qu'est-ce qui va définir le curseur de l'instabilité ?
03:20
Est-ce que l'instabilité, c'est le fait qu'une nouvelle forme de représentation nationale
03:25
Qui n'est plus une majorité absolue
03:26
Mette du temps à apprendre à travailler ensemble ?
03:29
On verra ! Peut-être qu'ils vont réussir à sortir un texte
03:31
Bon, je n'en suis pas convaincue à ce stade
03:33
Mais peut-être, en tout cas la chance leur est donnée
03:35
Est-ce que c'est le moment de venir agiter un peu plus ?
03:38
Si dans un mois, deux mois, il n'y a pas de budget qui est arrivé
03:42
Que les foires d'empoigne perdurent
03:44
Que les censures de Premier ministre se multiplient
03:47
Peut-être qu'il peut réitérer son idée
03:49
Mais c'est vrai que là, deux semaines d'affilée, on se demande pourquoi
03:52
Et je ne sais pas si c'est Tonton Flinguer ou Avril Dalton
03:55
Vous savez, c'est lui qui...
03:56
Bon, donc je ne sais pas, on verra
03:58
François Pipponny
03:58
Oui, deux choses
03:59
L'analyse en disant, si à un moment les institutions sont bloquées
04:03
Que ça ne fonctionne plus
04:04
Si la solution c'est que le Président de la République démissionne
04:07
Pour redonner du souffle
04:08
On peut l'entendre
04:10
Je ne partage pas, mais on peut l'entendre
04:11
Ce qui est désagréable dans ce que fait Edouard Philippe
04:13
C'est quand avant il dit, c'était pas dans l'extrait
04:15
Quand il dit, je ne dois rien en Président de la République
04:17
Quand on a été nommé, il faut un minimum de respect
04:21
De reconnaissance et de ne pas avoir les moires courtes
04:23
Je pense que c'est plus ça qui gêne dans sa position
04:26
Parce qu'il est très désagréable du Président de la République
04:29
Au-delà de sa vision des institutions
04:31
Après, la question se posera
04:33
Il la pose lui
04:34
Mais si effectivement, comme Coralie l'a dit
04:36
Il n'y a pas de budget
04:37
Qu'on a une nouvelle dissolution
04:38
Et qu'avant tout est bloqué
04:40
La question se posera au Président de la République
04:42
Et ce n'est pas remettre en cause les institutions
04:44
Parce que le général de Gaulle avait démissionné en tant que Président
04:47
En disant, je considère que j'ai été désavoué que je m'en vais
04:50
Donc voilà, ça c'est
04:51
Mais être après très critique sur le Président de la République
04:54
Sur le fait qu'il ne lui doit rien
04:55
Je pense que c'est d'une inélégance rare
04:57
Allez, je poursuis et je fais tourner la parole
05:00
Mais juste le sondage et je vous donne la parole
05:01
Je me suis engagé, Véronique Jacquet, j'ai vu vos yeux
05:03
Je le dis aux spectateurs d'Europe
05:05
Quand Véronique Jacquet me regarde comme ça
05:07
C'est que je sens qu'il faut que je lui donne la parole
05:08
Ce sondage
05:09
Êtes-vous favorable à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée ?
05:13
Réponse des Français, vous voyez, 68% favorable, 31% défavorable
05:17
Véronique Jacquet, c'est important de voir ce sondage aussi
05:21
Véronique
05:21
Oui, tout à fait
05:23
Mais Edouard Philippe a senti l'air du temps
05:27
A bien senti qu'il y avait un ras-le-bol chez les Français
05:29
Une envie de dégagisme absolu
05:31
D'ailleurs c'est amusant parce qu'Emmanuel Macron s'est fait élire en 2017
05:34
Sur le dégagisme, sur la fin de l'ancien monde
05:37
Et là on voit que les gens ne veulent plus de ce qu'a donné le nouveau monde
05:41
Et d'ailleurs sans doute parce qu'ils estiment que ça n'a pas donné grand chose
05:44
Mais c'est vrai qu'il y a quelque chose de ubuesque
05:46
Avoir Edouard Philippe réclamer la tête d'Emmanuel Macron
05:49
Parce qu'il n'y a pas d'autre mot
05:50
Finalement c'est une forme de décapitation symbolique
05:53
Qui demande un ancien Premier ministre qui se comporte de la sorte
05:57
Moi je trouve que c'est ubuesque et c'est effarant
06:00
Dans la mesure où je ne suis absolument pas pour la démission du chef de l'État
06:04
Parce que ça ne réglerait rien sur le fond des problèmes
06:08
Si, ce que dit Emmanuel Macron c'est que finalement le problème
06:10
Ce que dit Edouard Philippe c'est que le problème c'est Emmanuel Macron
06:13
Mais si vous enlevez Emmanuel Macron
06:15
Si vous lui dites de partir ou si vous le forcez à partir
06:18
Ce dont il ne souhaite pas, ce dont il ne veut pas
06:20
Ça ne règle pas le problème qu'il faudrait
06:24
Être capable d'élire dans un temps record
06:28
Une autre personnalité
06:30
Qui ne ferait bien entendu pas consensus
06:32
Qui n'aurait peut-être pas de majorité
06:34
Dans un état apocalyptique pour la France
06:38
En sachant qu'il n'y a pas de sauveurs
06:40
Et qu'il n'y a pas d'hommes ou de femmes providentiels
06:42
Donc je pense que Edouard Philippe joue un petit peu avec le feu
06:45
Il a sans doute voulu capitaliser les sondages
06:49
Oui mais on voit il a chuté
06:51
Mais le seul parti qui prend c'est le Rassemblement National
06:55
Lui il ne marche pas
06:56
Ça ne marche pas sans doute parce que les Français ont de la mémoire
06:58
Ils se souviennent qu'il a été Premier ministre pendant 3 ans
07:01
La retraite à point, ça n'a pas marché, ça n'a pas fonctionné
07:04
Le 80 km heure, c'est lui
07:06
Et une fois qu'il n'a plus été à Matignon
07:09
Il a dit, ah oui c'est vrai qu'on n'a pas fait grand chose pour l'immigration
07:12
Il y a presque non-assistance à Français en danger
07:15
On aurait dû s'en occuper
07:15
Donc si vous voulez, les Français ne sont pas dupes
07:18
La question qui va lui être posée après le budget
07:19
Parce qu'il dit qu'il faut voter le budget
07:20
Est-ce qu'il reste au gouvernement avec son parti
07:23
Et est-ce qu'il censure ou pas le gouvernement ?
07:25
Ah oui, très
07:25
Georges Fenech
07:26
Georges Fenech et ensuite Laetitia
07:29
Une seule fonction fût la magistrature suprême
07:33
Qui ne doit pas rendre des comptes au peuple
07:35
Vous dites mandat révocatoire
07:37
Mais personne, moi en tout cas, c'est pas mon cas
07:39
Je ne demande pas de mandat révocatoire
07:40
Mais quand vous avez le chef de l'État
07:42
Qui a trois reprises s'est fait désavouer par le peuple
07:45
En 2022, il perd sa majorité
07:47
Il a une petite majorité relative
07:48
En 2022, il est réélu président de la République
07:50
Oui mais après, il est réélu contre Marine Le Pen
07:53
Et il n'a plus de majorité pour gouverner une majorité stable
07:57
Il perd ensuite les Européennes
07:59
Il dissout
08:00
Quand un président dissout, c'est pour recueillir la confiance d'un pays
08:04
C'est pas pour dissoudre, pour dissoudre
08:07
Le général de Gaulle, je vous rappelle, après son référendum, s'en a
08:09
Ça n'a pas mis en cause les institutions
08:11
Donc vous voulez quoi ?
08:14
Depuis la dissolution, Barnier
08:16
Bayrou, le cornu 1
08:18
Le cornu 2
08:19
Vous voulez encore un cinquième Premier ministre ?
08:21
Un sixième ? Un septième ? Un huitième ?
08:23
Jusqu'où ?
08:23
Vous ne m'avez pas entendu tenir ce propos ?
08:25
Excusez-moi, la France est bloquée
08:27
Le seul verrou à débloquer
08:30
Aujourd'hui, c'est le président de la République
08:32
Et je partage entièrement
08:33
L'avis d'Edouard Philippe
08:35
Même si je vous l'accorde, c'est pas très élégant
08:37
De la part d'un ancien Premier ministre
08:39
Réponse de Coralie Dibost
08:40
Et ensuite d'Issal
08:41
Mais là-dessus, il faut quand même corriger
08:42
Parce que des aveux en 2022
08:44
Pardonnez-moi, il est réélu président de la République en 2022
08:47
Au suffrage universel direct
08:50
Ensuite, les Français lui disent
08:52
Réélu, confiance sur la fonction de président
08:55
Mais sur l'Assemblée, sur ceux qui vont nous représenter
08:59
On veut que ça compose avec différentes sensibilités
09:01
Et finalement, l'Assemblée qui sort en 2022
09:03
Elle ressemble assez à la France
09:04
Il y a beaucoup d'opinions diverses aujourd'hui en France
09:07
C'est très archipalisée
09:08
Et on le sait en politique
09:09
Donc cette Assemblée doit apprendre à travailler ensemble
09:12
Il y a eu effectivement ces élections européennes
09:15
Où, reconnaissant, prenant acte du message des Français
09:18
Il s'est dit
09:19
Ok, on relance la représentation
09:21
Et nous verrons ce qui en sort
09:23
Et depuis, et je le dis aussi comme ancienne parlementaire
09:25
Il me semble qu'il y a un apprentissage d'une sorte de culture, de coalition
09:30
Ou au moins de capacité à travailler ensemble sur des projets, sur des sujets
09:34
Ce que nous allons voir pendant le budget
09:35
Ce qu'ils essayent réellement de faire cette fois-ci
09:38
Avec un Premier ministre qui, je dois le dire, par rapport au précédent
09:42
Le propose de manière assez remarquable
09:44
En abonnant le 49.3 juste avant
09:46
En expliquant que chacun des sujets sera traité
09:48
Et nous verrons comment les ministres se comportent
09:50
Je vous donne rendez-vous d'ici deux mois
09:52
Nous regarderons comment les ministres se comportent pendant le budget
09:55
Mais il me semble que les ministres ont déjà reçu pour consigne
09:58
De laisser une grande place au débat parlementaire
10:01
Et de ne pas insister sur chacun des sujets qu'ils portent pour autant
10:05
Donc si nous entrons véritablement dans une culture parlementaire
10:08
Moi je trouve le moment intéressant
10:09
Et pourquoi pas
10:10
Allez, le mot de la fin sur le sujet avec Laetitia Guylain
10:13
Et ensuite on parlera de Jean du Jardin
10:15
Pour prendre un peu d'eau
10:16
Dans la stabilisation et dans un espèce d'apprentissage
10:19
Justement d'un régime parlementaire
10:21
Parce que d'abord le système n'est pas fait comme ça
10:23
Et ce qui se joue là à l'Assemblée pour l'instant
10:26
C'est justement de la survie de qui aura l'autre à la fin du jeu
10:30
C'est la politique en général, c'est pas spéciale au Parlement
10:33
Oui mais sous couvert justement d'avoir appris de l'exercice
10:39
C'est d'aller vers quelque chose qui ressemble plus à un régime de coalition
10:42
Ce qui n'est pas du tout le cas
10:43
Mais sur ce que fait Edouard Philippe
10:45
Ce que fait Edouard Philippe
10:46
C'est effectivement un pied dedans, un pied dehors
10:49
A la fois un coup j'allume le feu, un coup je l'éteins
10:53
Ou plutôt un coup je l'éteins et un coup je l'allume
10:55
Pour me distinguer d'Emmanuel Macron
10:57
Parce qu'il faut se souvenir effectivement que le groupe Horizon
10:59
A massivement adopté, enfin n'a pas signé la censure
11:03
Et donc il a...
11:03
Et a deux ministres au gouvernement
11:04
Et voilà
11:05
Il a dit qu'il faut réagir, il faut réagir, François Puponier
11:08
Acier la stabilité
11:10
Donc il dit, voilà, ce que fait aussi d'ailleurs le Rassemblement National
11:12
C'est que je suis responsable gouvernemental, etc
11:17
Donc je n'attise pas le problème
11:19
Et en même temps évidemment je dois faire de la politique d'opposition
11:22
Donc je me distingue et notamment d'Emmanuel Macron
11:24
Dont j'ai hérité de mon statut
11:28
Puisque ça a été effectivement son premier mérité
11:31
Et donc évidemment, voilà, on est dans un jeu
11:33
On est dans un jeu de dupe
11:35
On verra quels sont l'issues des prochains sondages
11:38
Et donc tout doit être lu à l'aune de ces stratégies
11:42
De ces petites tactiques politiques aujourd'hui
11:44
Pour tous les protagonistes
11:47
Il faut redonner la parole au peuple
11:49
Allez les amis, on va terminer
11:50
Il faut redonner la parole au peuple
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