00:00Et 7h23 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, c'est l'heure de retrouver Laurent Tessiou.
00:04Bonjour Laurent.
00:04Bonjour à tous.
00:05Vous tentez de comprendre ce matin les discours d'Emmanuel Macron.
00:09Tout est KO en ce moment en France, Dimitri.
00:14Oui, j'ai réécouté des discours d'Emmanuel Macron.
00:16Vous avez un chef de l'État, sûr de lui, sûr de ses décisions,
00:19comme lors de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée le 9 juin 2024.
00:23Un désordre auquel je n'entends rien céder.
00:26C'est pourquoi je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
00:31Pas de majorité absolue après ces élections législatives.
00:34Michel Barnier est nommé Premier ministre le 5 septembre 2024.
00:37Ça n'a pas marché.
00:38Et le 5 décembre, il y avait une forme de mea culpa dans son allocution.
00:42Je dois bien le reconnaître, cette décision n'a pas été comprise.
00:45Beaucoup me l'ont reproché et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher.
00:48C'est un fait et c'est ma responsabilité.
00:50Mais en même temps, ce n'était pas selon lui totalement de sa faute.
00:53Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation.
00:57C'est beaucoup plus confortable.
00:58Tout est chaos, contradiction.
01:00Plus tard, alors que François Bayrou était Premier ministre, Emmanuel Macron relançait l'hypothèse d'une nouvelle dissolution.
01:05C'était le 9 juin dernier à Nice.
01:07Mon souhait, c'est qu'il n'y ait pas d'autres dissolutions.
01:09Mais mon habitude n'est pas de me priver d'un pouvoir constitutionnel.
01:12Je suis un esprit très simple.
01:13Il faut suivre.
01:14Sébastien Lecornu est finalement nommé le 9 septembre Premier ministre.
01:17Tout est chaos, contradiction.
01:18Dans le langage d'Emmanuel Macron, sur le sujet ou non, d'une démission.
01:22Vous avez ses propos le 19 mars 2019, lors d'un grand débat des idées sur France Culture.
01:27La réalité, si on allait au bout de la logique, c'est que le président de la République ne devrait pas pouvoir rester s'il avait un vrai désaveu en termes de majorité.
01:33En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais et qui est la seule qui peut accompagner le fait d'assumer les fonctions qui vont avec.
01:39Et quelques années plus tard, vous avez cette volonté de ne pas démissionner, d'aller jusqu'au bout de son mandat en 2027.
01:45Il l'a répété il y a quelques semaines.
01:46Le mandat qui m'a été confié par les Français et par personne d'autre est un mandat qui sera exercé jusqu'à son terme.
01:51Emmanuel Macron va plus loin.
01:52Quand il était interrogé en mai dernier sur TF1, il ne fermait pas la porte à l'élection présidentielle de 2032.
01:58Quand j'aurai fini, je réfléchirai à la suite.
02:00Et à ce moment-là, je pourrai vous répondre.
02:02Mais aujourd'hui, je n'ai pas réfléchi.
02:03Alors le chef de l'État peut essayer de nous répéter un discours positif.
02:07Mais bon Dieu, on est le plus beau pays du monde.
02:10Et alors vraiment, si on voulait, on casserait tous les records.
02:12Ah ça c'est sûr.
02:13Trois premiers ministres en un peu plus d'un an.
02:15Sébastien Lecornu, le premier ministre le plus éphémère de la Ve République, a jusqu'à demain soir pour mener les dernières négociations.
02:21Sinon Emmanuel Macron prendra, je cite, ses responsabilités.
02:25Tiens, comment le chef de l'État justifiait sa décision d'avoir dissous l'Assemblée en juin 2024 ?
02:30Il en avait parlé quelques jours après sur France 2.
02:32J'ai pris mes responsabilités.
02:33Donc j'ai pris mes responsabilités comme président, décidant cette dissolution.
02:36J'ai pris mes responsabilités et l'histoire semble se répéter.
02:41Le tragique de répétition.
02:44C'est le naufrage.
02:45Merci beaucoup Laurent Tessier.
02:47Qu'on retrouve ce soir sur Europe 16h18 avec Pascal Praud.
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