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  • il y a 2 jours
Interview ou reportage d'une émission cinéma produite par CANAL+ autour d'un film disponible sur CANAL+ ou sortant en salles, un événement ou une actualité du 7ème Art
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Transcription
00:00Cédric, vous aimez vous faire peur, vous, au cinéma ?
00:02J'aime bien me faire peur au cinéma, oui.
00:04Et vous faire peur ?
00:05Et me faire peur, mais j'aime bien me faire peur tout court, dans la vie en général.
00:08Non, c'est vrai, j'en ai certainement besoin.
00:11J'adore la vie, mais du coup, il faut qu'elle soit piquante.
00:14Chien 51, d'après les romans de Laurent Godet,
00:17bienvenue dans le pari d'un futur pas si lointain,
00:20une ville scindée en trois zones, à chaque classe sociale son périmètre.
00:25Et pour faire en sorte que tout soit respecté à la lettre,
00:28il y a Alma, une IA qui a tout changé au travail de la police
00:31et à la vie des citoyens.
00:32Mais un jour, le créateur d'Alma est assassiné.
00:36Salia et Zem, deux policiers que tout oppose,
00:38à commencer par leur zone respective, vont devoir enquêter ensemble.
00:42Le programme Alma et son inventeur Georges Kessel sont les ennemis du peuple.
00:48Alma, reconstitution.
00:52On va faire rouiller avec une flicte de la zone 2.
00:54Il faut que je m'enquête avec elle.
00:55Oh là, c'est ça de Kessel.
00:56On a pris en chasse un véhicule noir, pas d'identité associée.
01:01Nous allons construire une société meilleure.
01:04Regarde-moi, sale merde !
01:05Plus juste.
01:08Plus sûr.
01:14Une fois, je serai sous les verrous.
01:16Le gouvernement va classer définitivement l'affaire.
01:18Vous devez continuer l'enquête.
01:24J'ai confiance en vous.
01:25Je connais votre histoire.
01:27C'est quoi ce n'est pas grave ?
01:29On connaît votre histoire ?
01:30On vous fait confiance ?
01:31Mais vous êtes qui, putain ?
01:34Tout est faux, Malik.
01:57Tout est faux.
01:57Ce n'est pas tellement un film sur l'intelligence artificielle
02:03que plutôt la désobéissance civile.
02:06C'est exactement ça.
02:07Comment on doit se comporter par rapport à…
02:09Je vais en dire, Antoine.
02:10J'ai vu le film.
02:11Non, mais vous avez raison.
02:13Ce n'est pas le sujet de l'intelligence artificielle dans le film.
02:16C'est un élément central dans le système judiciaire.
02:22Parce qu'il est difficile de parler du futur en ne parlant pas de l'intelligence artificielle.
02:28Mais vous avez raison.
02:28C'est plus sur…
02:32L'humain doit garder le pouvoir.
02:33L'humain doit rester au centre de tout.
02:36Et que sa conscience reste ce qui…
02:38Et sa morale et ses valeurs restent ce qui le définit.
02:43Il s'est adapté du roman de Laurent Godet, que je recommande d'ailleurs à tous nos téléspectateurs.
02:48Qu'est-ce qui vous a fait passer de lecteur de livres à réalisateur ?
02:53C'était quoi le déclic là-dedans ?
02:55Le déclic, c'était les personnages.
02:57Parce que c'est vrai que je me suis laissé vraiment embarquer avec ces deux-là.
03:00Le personnage de James Saliak, interprète Gilles et Adèle, était très touchant dans le livre.
03:06Et évidemment, l'univers qui se développe dans le livre de Laurent est quand même formidable.
03:10Et ça fait tout de suite appel à des films qu'on adore, à des références qu'on adore.
03:15Donc d'abord, c'est une envie en fait.
03:17C'est une excitation.
03:18On ne se pose même pas la question de comment c'est possible.
03:21Et donc quand j'ai appelé Hugo Saliak, le producteur, je lui ai dit j'ai envie de l'adapter.
03:24Il m'a dit, allez, vas-y, fonce.
03:26Et après, les problèmes arrivent.
03:27Renan, pourquoi est-ce que ça s'appelle Chien 51 ?
03:31Pour ça, Antoine, il fallait lire les 50 précédents livres.
03:34Non, pas du tout.
03:35Ça s'appelle Chien 51 parce que le chien, en fait, c'est le flic qui se retrouve à être presque l'objet de cette flic un peu plus haut placée.
03:44Donc c'est son chien.
03:45Et 51 parce que, justement, dans le livre, il est la zone 51.
03:48Il est vraiment très lointain.
03:50Ce n'est pas vraiment une transposition.
03:52C'est vraiment une adaptation.
03:53C'est-à-dire qu'on sent que vous avez lu le livre et que vous avez pioché des choses dedans.
03:58Et on sent vraiment que la violence, vous l'avez transposée.
04:00Vraiment, comment, de lecteur à cinéaste, comment vous arrivez à choisir ?
04:04Et est-ce que vous avez peur des lecteurs comme moi qui vont voir le film ?
04:08Moi, j'ai peur des lecteurs comme vous.
04:09C'est vrai ?
04:10Non, non.
04:10Alors, d'abord, je vais commencer par la fin.
04:11Oui, j'ai peur des lecteurs comme vous, mais je n'ai pas le choix.
04:16L'exercice littéraire et cinématographique est vraiment très différent.
04:19Et quand on a un livre comme celui de Laurent, en plus, qui part sur beaucoup de digressions,
04:25où chaque chapitre raconte quelque chose de différent.
04:28Très mythologique.
04:29Très mythologique.
04:30Il y a énormément aussi de thématiques traitées dans le livre de Laurent.
04:35Et c'est vrai qu'un film doit quand même préserver une ligne dramaturgique en trois ou cinq actes.
04:41Donc, il faut faire des choix.
04:43Et puis, je mets mon cinéma là-dedans aussi, évidemment.
04:46C'est ça qui est passionnant à voir.
04:47Je le dis pour les gens qui ont lu le livre.
04:49Allez-y, parce qu'il y a vraiment un dialogue entre votre film et le livre.
04:52Et c'est vraiment une discussion entre les deux œuvres.
04:55Et Laurent, quand il a vu le film, j'étais vraiment terrorisé à l'idée qu'il voit le film.
05:00Et qu'il m'appelle en me disant, super, merci.
05:03Eh bien, il a adoré.
05:04Il a été très heureux du résultat.
05:06Et il a ressenti la même chose que vous, des univers croisés et de ce mariage qui finit bien.
05:13Donc, ça, c'était une grande fierté pour moi.
05:15Mina ?
05:16J'ai été impressionnée par le casting que vous avez choisi pour ce film.
05:20On a Gilles Lelouch, Adèle Exarchopoulos, Romain Duris, Louis Garel, Artus, Valéria Brunet-Tedeschi.
05:26C'est un peu les Avengers à la française.
05:29Est-ce que ça vous situe quand même dans la catégorie blockbuster ?
05:33Oui.
05:33Comment vous avez fédéré tous ces talents autour de ce projet ?
05:36Comme Nick Fury, vous avez dit Avengers rassemble et ils sont tous venus.
05:39Non, non, pas du tout.
05:41Au départ, le scénario est vraiment écrit pour Gilles Lelouch.
05:43Donc, ça, c'était dès l'écriture.
05:46Je savais que ces deux personnages, je voulais que ça soit eux, en espérant qu'ils acceptent.
05:50D'ailleurs, ils auraient pu refuser.
05:52Donc, c'était vraiment construit autour d'eux.
05:54Et c'est ensuite, avec l'écriture, au fur et à mesure de l'écriture,
05:58qu'on façonne les personnages secondaires qui sont très importants pour moi.
06:01J'essaie toujours de vraiment soigner mes personnages secondaires
06:04parce que j'estime que l'aider laissé, c'est finalement désausser la narration elle-même.
06:11Il ne faut pas oublier que tous ces gens, moi, sont des acteurs d'immense qualité.
06:16Et quand on fait un film comme ça, c'est des grosses machines.
06:19On a peu de temps sur le plateau.
06:21Il faut être bon.
06:23On n'a pas le temps d'expérimenter autant.
06:25Donc, il faut des mecs costauds, des nanas qui en voient.
06:31Et j'ai eu la chance que tous ces acteurs extraordinaires me suivent.
06:35Et puisqu'on parle d'acteurs, évidemment, Gilles Lelouch,
06:37c'est votre cinquième collaboration avec Gilles.
06:40Vous dites de lui, je vous cite, je le connais tellement
06:42que dès que je le fais parler, dès que je le fais bouger,
06:44je sais comment ça va se passer, je sais ce qu'il peut se passer.
06:48En fait, c'est un peu que t'as taillé, quoi.
06:50Non, pas du tout.
06:51C'est tout à fait l'inverse.
06:52C'est-à-dire que ce que je veux dire par là, c'est que même moi,
06:56je vais prendre le cas inverse.
06:57Si moi, je vais lui donner une info, une explication,
07:00une direction et que je vais être un peu confus dans ma direction,
07:04lui, il me connaît tellement bien qu'il va comprendre,
07:07même si c'était confus, ce qu'au fond, je voulais dire.
07:09Votre plaisir à tourner des scènes d'action, il y a beaucoup d'action,
07:14beaucoup de poursuites, c'est toujours très spectaculaire.
07:18C'est ce genre de scène que vous prenez toujours autant de plaisir à tourner
07:21ou bien c'est des nœuds au cerveau à chaque fois ?
07:24Alors non, bizarrement, c'est des scènes que j'écris déjà,
07:30qui sont très proches quand je les tourne de la façon dont elles sont écrites
07:33et qui me posent peu de problèmes.
07:35Alors je ne sais pas pourquoi,
07:38mais je pense que je m'amuse tellement à les faire
07:40et c'est comme une musique en fait,
07:42c'est comme de la musique et je ne suis pas musicien,
07:44mais ça, je sais le composer.
07:46Vous le découpez dans votre tête, c'est ça ?
07:47Oui, je découpe dans ma tête et puis la rythmique de la scène,
07:50c'est plus la rythmique,
07:51ce à quoi elle doit ressembler à la fin,
07:54me paraît assez évident.
07:55C'est la scène, l'énorme scène de grosses, grosses fêtes là,
07:58moi qui m'a beaucoup impressionné.
07:59Oui, à laquelle elle voulait participer en fait,
08:00c'est ça qu'elle était dedans quoi.
08:02On avait tous envie d'y être, moi-même j'aurais aimé y être.
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