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  • il y a 5 semaines

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00:00Mais nous sommes surtout avec Benoît Perrin, directeur de Contribuables et Associés.
00:03Alors, Contribuables et Associés, c'est une association d'abord qui se présente...
00:07Pourquoi vous souriez les uns ?
00:08Parce que c'est la transition, c'est-à-dire que vous présentez d'abord Triomphe, et ensuite Benoît Perrin.
00:13Alors, non mais, d'abord il nous intéresse...
00:15Après j'ai un beau sur les parlementaires.
00:16Il nous intéresse beaucoup, M. Perrin. Pourquoi ?
00:19Parce qu'il est à la tête d'une association qui se présente comme indépendante et apolitique,
00:25mais qui a pour objet de défendre les contribuables.
00:27Les contribuables, c'est nous, auprès des pouvoirs publics et notamment des parlementaires.
00:32Alors, il y avait 135 000 adhérents en 2022.
00:35Vous seriez à combien aujourd'hui ?
00:37350 000.
00:37350 000.
00:38Bon.
00:39Alors, on entend évidemment sur le budget tout et j'ai envie de dire n'importe quoi.
00:46Quelles sont vos idées fortes pour que nous payons moins d'impôts
00:51et que l'État fasse des économies, M. Perrin ?
00:55Alors déjà, juste un mot sur le budget, Pascal, parce que je suis quand même frappé.
00:59On sait qu'en France, on a deux problèmes.
01:00On a une dépense publique qui est excessive et donc du coup des impôts qui sont excessifs
01:04pour financer cette fameuse dépense publique.
01:06Et on n'a pas assez de croissance.
01:07Et là, on a un budget qui nous est présenté avec plus d'impôts, plus de dépenses publiques.
01:13Et en plus, les rares économies qui avaient été décidées sur Emmanuel Macron,
01:16en l'occurrence la réforme des retraites, on revient dessus.
01:18Donc les bras m'entendent un peu, ça c'est sûr.
01:20Après, sur le sujet de l'argent en tant que tel,
01:23ce qu'il faut bien comprendre pour augmenter les salaires,
01:24parce qu'on sait qu'un des problèmes en France, c'est que le travail ne paie plus.
01:28Tout le monde le sait.
01:29Et pour que le salaire paie davantage, il y a deux options.
01:31La première option et la plus importante, c'est de faire en sorte que les entreprises
01:34puissent bien rémunérer leurs salariés.
01:36Donc autrement dit, avoir des entreprises compétitives.
01:39C'est la clé.
01:40Si on ne soutient pas le tissu économique français, on ne pourra pas augmenter les salaires.
01:44Ça, c'est le premier point.
01:45Et le deuxième levier, qui est un levier pour le coup de charges sociales,
01:48on sait qu'en France, un des gros problèmes,
01:50c'est qu'il y a un énorme écart entre ce que vous coûtez à votre patron
01:52et ce que vous avez dans la poche.
01:54Un chiffre très simple.
01:55En 1970, vous coûtiez 100 à votre patron, vous aviez 70 dans la poche.
02:00Aujourd'hui, vous coûtez 100 à votre patron, vous avez seulement 50 dans la poche.
02:03Et pourquoi ?
02:04Parce qu'il y a des charges qui sont de plus en plus importantes.
02:06Et quelles sont les deux charges les plus importantes, en tout cas chez le salarié ?
02:09C'est les retraites, 28%, ce qui est quand même absolument énorme, de charges.
02:14Et deuxièmement, la CSG, qui est, vous l'avez dit tout à l'heure, de 9,2%, ce qui est assez important.
02:18C'est-à-dire que chaque salarié ne paye pas 28% de son salaire ?
02:21Sur le super brut, si.
02:22C'est-à-dire que non seulement...
02:23Qu'est-ce que vous avez eu le super brut ?
02:24Le super brut, c'est ce que vous coûtez à votre employeur.
02:26D'accord.
02:26Donc, si vous additionnez...
02:27Quand j'ai un euro en salaire brut, mon patron paye un euro cinquante, je crois ?
02:34En brut, oui, exactement.
02:35On est d'accord, un cinquante, et je touche 70 centimes...
02:38Vous êtes la moitié, donc vous touchez la moitié, donc vous touchez 75 centimes sur un euro cinquante que vous coûtez à votre employeur.
02:43D'accord.
02:44Donc, combien je paye de cotisation retraite sur mon salaire ?
02:48Vous dites 28% sur le super brut, c'est avec ce qu'on coûte au patron, mais à titre personnel, c'est 10%, 15% ?
02:54C'est à peu près 15%.
02:55C'est 15% pour le patron, 15% à peu près pour le salaire.
02:58Mais par définition, ça, on ne peut pas beaucoup y toucher, les retraites.
03:00C'est-à-dire que vous ne pouvez pas baisser les pensions de retraite.
03:05Et comment vous faites ?
03:07Le sujet central des retraites, en fait, il est simple.
03:09Un enfant de CP peut comprendre, c'est qu'il y a de moins en moins d'actifs et il y a de plus en plus de retraités.
03:12Et comme on ne peut pas, effectivement, baisser les pensions,
03:16on ne peut pas non plus augmenter la charge sur ceux qui bossent.
03:20Parce que je viens de vous dire qu'il y avait 28% de cotisation retraite, ça veut dire quoi ?
03:24Ça veut dire que le sac à dos social sur le dos de ceux qui bossent est de plus en plus important.
03:29Donc, on ne peut pas augmenter parce que, justement, les gens ont de plus en plus de mal à vivre avec leur salaire.
03:34Donc, la solution, me semble-t-il, elle est presque évidente.
03:37C'est-à-dire que, un, il faut, comme font tous nos voisins, augmenter l'âge de départ à la retraite.
03:41Oui, mais on ne part pas dans ce sens-là.
03:43Personne ne le dit.
03:43Mais je suis d'accord avec vous, mais personne ne le dit.
03:45Oui, mais les gens sont dans la rue.
03:46Et à l'Assemblée Nationale, malheureusement, par des sujets de lâcherie, on vous en a parlé tout à l'heure,
03:50eh bien, malheureusement, on va revenir sur la seule réforme encore une fois.
03:53Mais les gens sont dans la rue.
03:54Donc, un, il faut absolument...
03:56Non, mais l'âge de départ à la retraite, il est fondamental.
03:57J'entends bien.
03:58On ne peut pas aller où...
03:59On ne va pas travailler jusqu'à 90 ans.
04:01Et comme on a un problème de démographie, c'est-à-dire, donc, encore une fois,
04:03pas assez d'actifs et de plus en plus de retraités,
04:05on va devoir, effectivement, mettre en place un pilier de capitalisation,
04:10sinon on ne s'en sortira pas.
04:11Je ne dis pas qu'il faut supprimer la répartition,
04:1630% de capitalisation.
04:17Je vous soumets un petit texte que j'ai reçu de quelqu'un qui connaît particulièrement bien ces sujets
04:22et qui dit, on parle de suspendre la retraite du privé,
04:266 milliards de déficit pour 30 millions de salariés, me dit-il,
04:30alors que la retraite des fonctionnaires, c'est 57 milliards pour 5,7 millions de fonctionnaires.
04:37Je ne sais pas si vous me suivez.
04:39Et il ajoute, en base de 100, ça fait 300 milliards pour comparer aux 6 milliards du privé.
04:43On ne s'occupe que du 6 et pas du 300, me dit-il.
04:46Macron se félicite de la croissance du PIB à 0,7 avec une inflation à 1,5.
04:51On est donc en récession de 0,8.
04:53Ça fait des années qu'on est en récession, la croissance étant inférieure à l'inflation,
04:57voilà pourquoi on est en déclin depuis des années.
05:00Est-ce que vous validez ce raisonnement ?
05:01Je valide complètement, et un élément de pédagogie, la croissance, ce sont trois moteurs.
05:07Premier moteur, c'est la consommation des ménages.
05:08Là, on sait que c'est quasiment à tonnes, on est à peu près à 0 au trimestre de 2015, ça ne fonctionne pas.
05:13Deuxième moteur, c'est l'investissement des entreprises.
05:16Là aussi, les entreprises n'investissent plus, n'embauchent plus, donc ça ne fonctionne pas.
05:21Troisième moteur, et c'est grâce à ça qu'on a un peu de croissance, la dépense publique.
05:24Parce que ce qu'il faut bien comprendre, c'est que dans les composantes du PIB,
05:26plus vous dépensez, c'est-à-dire que plus l'État dépense, plus en fait vous soutenez la croissance.
05:31Et pourquoi la croissance française ne s'effondre pas ?
05:33Eh bien, je viens de vous le dire, précisément parce que l'État continue à dépenser de manière inconsidérée.
05:37Alors, Jean-Pierre est avec nous, il est directeur de contribuables et associés.
05:41Donc, vous m'avez expliqué, je l'ai compris, que pour augmenter les salaires,
05:44il fallait soutenir les entreprises, qu'elles soient compétitives,
05:47parce que c'est des entreprises qui allaient augmenter.
05:49Bon, je vois que vous ne baissez pas, en tout cas, les ponctions sur les salaires.
05:55Alors, l'État, selon vous, ne doit pas les baisser ?
05:57Moi, j'aimerais qu'il...
05:58Si, si, si, moi, je pense qu'il faut les baisser, mais sur la CSG, sur les retraites, c'est compliqué.
06:02Donc, sur la CSG, je pense qu'il faut absolument les baisser.
06:04C'est le levier le plus efficace pour qu'effectivement, les gens gagnent plus demain.
06:09Et alors, aujourd'hui, c'est 9% la CSG ?
06:11C'est 9,1 ou 2%.
06:13Et on ne peut pas la supprimer d'un coup ?
06:16Alors, ce qui est très compliqué, Pascal, c'est que vous supprimez un point de CSG,
06:19c'est à peu près 10 milliards de moins dans les caisses de l'État.
06:21Donc, c'est 10 milliards, ça veut dire que si vous la supprimez totalement,
06:26globalement, c'est à peu près 90 milliards qu'il faut que vous arriviez à trouver ailleurs.
06:30Mais sur les dépenses, une fois qu'on a accumulé, qu'on ferme, les autorités indépendantes qui ne servent à rien,
06:40c'est combien, par exemple ?
06:43Les agences d'État, c'est à peu près 120-130 milliards.
06:48Donc, c'est quand même beaucoup.
06:48Je ne dis pas qu'il faut tout l'exprimer.
06:50Vous rigolez ?
06:51C'est-à-dire que les 13 autorités, ça, ce n'est pas possible.
06:55Non, moi, je parle des agences d'État.
06:56Je parle des agences d'État.
06:57C'est-à-dire l'ADEME, c'est-à-dire les ARS, c'est-à-dire plein d'agences qui vous positionnent.
07:02Moi, je parlais des autorités indépendantes administratives.
07:06C'est quelques millions.
07:07Oui, c'est ça.
07:08C'est symbolique.
07:09C'est symbolique.
07:09Il faut le faire.
07:10Ça exaspera les Français.
07:11Benoît Perrin, c'est sur l'administration.
07:13Les ARS, etc., c'est que de l'administratif.
07:15Alors, les ARS, c'est 9000 salariés.
07:18Et je pense que 9000 agents.
07:19Effectivement, c'est...
07:20Mais qu'est-ce que vous en faites de ces gens-là, si vous supprimez ?
07:21C'est le sujet.
07:23Déjà, je pense qu'un des sujets vraiment importants, c'est le nombre de fonctionnaires en France.
07:26Si on n'a pas compris ça, on passe à côté...
07:28Mais on le sait, Nicolas Sarkozy l'avait compris !
07:29Mais tout le monde le sait, mais personne ne le fait.
07:31Mais Nicolas Sarkozy l'avait fait !
07:33Alors, Nicolas Sarkozy l'a fait, vous avez raison.
07:35Mais même sous son mandat, on a gagné 35 000 agents privés.
07:38Pourquoi ? Parce que ce sont les collectivités locales qui ont embauché les fonctionnaires.
07:41Là, ce qu'on nous propose, c'est 3000 suppressions.
07:45Suppression, c'est une goutte d'eau.
07:46Il y a combien d'agents ?
07:47Comment on fait des économies massives ?
07:52On ne remplace pas le nombre de...
07:54D'accord, mais ça, ce n'est pas des économies massives.
07:57Vous avez 160 000 fonctionnaires qui partent tous les ans.
07:59Pascal, si vous ne les remplacez qu'un sur deux, vous faites quand même de sacrées économies.
08:02Et pourquoi un sur deux prend, on ne les remplace pas du tout ?
08:05Parce qu'il y a peut-être des policiers qui partent à la retraite, des infirmières.
08:10Donc ça, c'est la première économie possible.
08:12Ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy.
08:13C'est la première économie possible.
08:14Mais ça avait concerné les policiers, justement.
08:16Quelle est la deuxième économie ?
08:17La deuxième économie possible, c'est le millefeuille administratif.
08:19On sait, et ça a été chiffré, on a à peu près 8 milliards de coûts,
08:22de doublons, de couches qui se superposent.
08:24Les Français n'y comprennent plus rien, on ne sait même plus qui est responsable de quoi.
08:27Donc le millefeuille administratif, c'est quelque chose vraiment absolument d'essentiel.
08:30Mais qui peut faire ça ?
08:31Qui peut faire ces réformes ?
08:32On l'avait fait avec Sarkozy, avec le conseiller territorial.
08:36On est face à un mur.
08:38Par François Hollande.
08:39Mais qui est-ce qu'on peut faire ?
08:41Est-ce qu'il faut faire comme Millet arriver avec une grossonneuse ?
08:44Oui, il faut supprimer le département.
08:45Millet, vous savez, il a le séparé.
08:47Ah oui, le département ne sert plus à rien.
08:48Depuis que vous avez des intérêts ou les régions.
08:52Alors, il faut que vous expliquez, c'est-à-dire que c'est le conseil départemental, c'est l'organisation.
08:56Aujourd'hui, vous avez un département, c'est combien de personnes à chaque fois, un conseil départemental ?
09:00Dans un conseil départemental, il y a une trentaine d'élus, plus tous les services.
09:03Parce que vous savez le taux.
09:04Et ils s'occupent de quoi ? En réalité, ils s'occupent des collèges.
09:06Vous avez les régions qui s'occupent des lycées.
09:092 millions d'agents publics locaux, Medi-François.
09:11Et est-ce que vous savez le nombre d'augmentation d'embauche des fonctionnaires depuis 28 ans ?
09:17Le chiffre, c'est que vous avez plus 44% de fonctionnaires entre 1997 et aujourd'hui.
09:23Plus 44%.
09:24C'est terrifiant.
09:25Dans la sécurité sociale, plus 36%.
09:27Et au niveau de l'État, donc des ministères, vous n'avez que 6%.
09:30Donc s'il y a des marges, c'est dans les collectivités locales et dans le système de sécurité sociale.
09:34Rien que la question des communes.
09:36On a 35 000 communes en France.
09:38Vous savez combien il y en a en Allemagne ?
09:39Combien il y en a ?
09:398 000.
09:40Combien il y en a ?
09:41Combien il y en a ?
09:428 000.
09:43En Italie, pareil, 10 000.
09:44Juste un petit insiste, parce qu'on a été assez durs avec lui.
09:47Édouard Philippe, le patron des députés d'Édouard Philippe, a été nettement plus dur avec ce qu'a dit Sébastien Lecornu que les républicains de Laurent Wauquiez,
09:54puisqu'il a déclaré suspendre la réforme des traites est une dangereuse facilité, phrase que n'a pas prononcée le patron des députés LR.
10:01Mais est-ce qu'il votera la censure ?
10:03Non, ils ont des ministres.
10:04Naïma Moutchou, Horizon.
10:06Ah bah si Naïma Moutchou est là, évidemment, on ne va pas censurer.
10:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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