00:00Emmanuel Macron, lui, est de retour dans le chaudron politique ce matin après sa parenthèse égyptienne d'hier.
00:05Il va présider le premier conseil des ministres de la nouvelle équipe Le Cornu.
00:09Isabelle Saporta voulait revenir sur les propos qu'il a tenus hier sur la situation nationale lorsqu'il était à Chermelcher.
00:15Et vous dites, il braque les gens.
00:18Vous la connaissez cette citation très juste de Paul Valéry ?
00:21Un chef est un homme qui a besoin des autres.
00:25Manifestement, le président ne doit pas la connaître, cette citation.
00:27Sinon, il ne s'acharnerait pas, lui, notre chef, à nous faire comprendre sans beaucoup de tact qu'il n'a besoin ni des partis, ni des syndicats, ni des Français, ni de personnes.
00:37À moins qu'il s'y prenne très mal pour nous déclarer sa flamme.
00:41Par exemple, quand le président débarque hier en Égypte et qu'il lance, je le cite,
00:45« J'ai vu beaucoup de propos qui n'ont pas été à la hauteur des événements, qui n'ont pas été au niveau du moment que vit la France.
00:50Je demande à tout le monde de se ressaisir. »
00:53Là, c'est très clairement pas le besoin de nous qu'on lit, ni le désir d'amadouer les partis.
00:59Non, c'est juste une grosse envie de nous écraser la figure.
01:02Puis quand il ajoute, je le cite, « Les forces politiques sont les seules responsables de ce désordre »,
01:07alors que lui, président, je le cite encore, « assure la continuité et la stabilité ».
01:11Président, merci pour ce serment bien infantilisant.
01:14Mais quelle audace, monsieur le président, d'insister sur le fait que vous soyez le garant de la continuité de l'État
01:20quand vous avez été l'ange du chaos avec cette dissolution ratée que personne, à part le RN, ne vous demandait.
01:26Vous êtes en train de dire, Isabelle, que le comportement du président desservirait sa cause, en fait.
01:31Surtout celle de ce pauvre Sébastien Lecornu, qui doit vaille que vaille faire avancer un attelage de personnalités libres,
01:37comme il dit, autant dire qu'ils n'ont rien en commun à part le pacte de stabilité,
01:40et qui se trouve flanqué d'un président qui semble persuadé que personne n'est à la hauteur de son intelligence.
01:46Et vous savez quoi ? C'est possible.
01:48Le problème, c'est qu'on le sait qu'il nous prend pour des benets.
01:51On le sait qu'il est persuadé qu'il ferait beaucoup mieux sans nous,
01:55sans les partis qui ne font rien que lui désobéir,
01:57sans les syndicats qui ne font rien que revendiquer,
02:00et sans le peuple qui ne fait rien que de vouloir mal voter.
02:03Sauf que sans nous, lui n'est plus un chef, et sans peuple ni parti, ce n'est plus la démocratie.
02:09Merci beaucoup Isabelle Saporta, un point c'est tout.
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