00:0018h18, dans un instant on va partir en Égypte en direct puisque le président Trump va à nouveau prendre la parole au sommet pour la paix.
00:18Mais d'abord, l'actualité en France, c'est aussi la date de l'incarcération de Nicolas Sarkozy, l'ancien président de la République.
00:25Bonsoir Sabrina Birlin-Bouillet, on connaît cette date d'incarcération dans la prison de la santé, c'est bien cela ?
00:31Oui, bonjour Laurence, en effet on a appris que la date d'incarcération de Nicolas Sarkozy est prévue au 21 octobre prochain.
00:39Alors elle est importante cette date parce que c'est dès lors qu'il franchira la porte de la prison, le jour de son incarcération,
00:47que Nicolas Sarkozy peut déposer un recours pour demander sa remise en liberté.
00:52Dès lors, la cour d'appel aura un délai de deux mois pour se prononcer.
00:56Alors on sait qu'il sera détenu à la prison de la santé, une prison qui contient le quartier des vulnérables, aussi appelé le quartier des VIP.
01:06On se souvient de Jérôme Kerviel, Bernard Tapie ou Patrick Balkany qui y avaient été incarcérés.
01:12C'est un quartier très protégé, maintenu à l'écart des autres prisonniers.
01:16Il sera alors seul dans une cellule de 9 mètres carrés avec WC, douche, télévision et un téléphone surveillé, deux heures seulement de promenade par jour.
01:27Je vous rappelle que Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, une condamnation dont il fait appel.
01:34Merci beaucoup Sabrina Berlin-Bouillet. Une réaction peut-être, Julien Drev, ou une incarcération le 21 octobre à la prison de la santé pour un ancien président de la République ?
01:44Moi je pense que ça va être un casse-tête terrible pour l'administration pénitentielle.
01:47Pour sa sécurité ?
01:48Pour sa sécurité, pour l'ensemble des personnels qui vont avoir en charge de cela.
01:54Je pense que l'idée comme quoi un président c'est une personne normale et que donc elle doit être traitée comme un citoyen normal est une idée stupide.
02:02Alors je le comprends pour des responsables politiques, mais un président de la République c'est pas n'importe qui.
02:06C'est comme ça, c'est la vie.
02:07Alors après si on n'aime pas le système présidentiel, on s'en passe, et tant mieux, peut-être.
02:10Mais là lui, je pense que le directeur de la prison, il ne va pas dormir pendant tous les jours qui vont s'écouler.
02:17Parce que n'importe quel incident peut arriver.
02:19Une serrure qu'on a oublié de faire, mais des détenus qui tout d'un coup ont décidé, voilà, tout est possible.
02:24Et c'est un homme qui détient encore des secrets d'État.
02:28Bien sûr.
02:28Louis Dragnel, la sécurité de l'ancien président de la République est une question de sécurité nationale, là.
02:34Alors peut-être pas nationale, mais en tout cas il y a un enjeu énorme autour de la sécurité, effectivement, de Nicolas Sarkozy.
02:39Oui, je souscris totalement à ce qu'a dit Julien Drey, et je pense aussi au directeur de la prison pour qui ça va être...
02:45Effectivement, il ne va pas dormir de la nuit.
02:47Je pense qu'il y a des moyens spéciaux qui vont être mis à disposition, parce qu'on peut compter évidemment, oui, sur l'administration pénitentiaire.
02:53Mais je pense qu'il faut un peu plus que ça, parce qu'il faut surtout qu'il n'arrive rien...
02:57Parce qu'il va croiser d'autres détenus, mais là ça ne reconnaît pas.
02:59Ce qu'on ne sait pas encore, j'attends de voir la confirmation, est-ce qu'il sera...
03:03Il y avait deux possibilités, soit il est vraiment dans le quartier des personnes vulnérables, soit il est à l'isolement.
03:08Alors à l'isolement, c'est totalement étanche, et quartier des personnes vulnérables.
03:12Là, vous pouvez croiser des islamistes ou alors des gens qui sont menacés.
03:16En gros, pour parler très clairement, il y a des politiques, il y a des islamistes,
03:20et il y a des gens qui sont condamnés pour des crimes sexuels, des grands pédophiles, des grands criminels sexuels.
03:27Mais ce qui est en train de se passer, c'est une honte absolue.
03:30Un ancien président de la République qui est incarcéré, en plus, pas pour le financement libyen,
03:34puisqu'il n'y en a pas, il a été relaxé.
03:35Pas pour des faits de corruption, il n'y en a pas, il a été relaxé.
03:38Il est incarcéré pour des faits soi-disant, parce qu'en fait, personne n'a jamais su pourquoi,
03:45pour une association de malfaiteurs, un concept extrêmement flou, extrêmement vague.
03:55Et donc, je trouve vraiment que c'est une honte, d'autant plus qu'il y a des motifs
03:59pour lesquels il y aurait pu justifier l'incarcération de Nicolas Sarkozy.
04:02Mais il y a quatre raisons, normalement, qu'il faut invoquer.
04:05Risque de fuite, vous pensez que Nicolas Sarkozy peut s'évader.
04:08Garantie de représentation, même réponse.
04:11Et risque de corruption de l'enquête.
04:14Évidemment que Nicolas Sarkozy ne va pas détruire ou abîmer des éléments de l'enquête.
04:19Donc, c'est une honte absolue.
04:20Côté Lebrecht.
04:21Je suis d'accord avec ce que dit Louis, surtout qu'il faut encore le rappeler.
04:23Trois chefs d'inculpation sur quatre sont tombés.
04:26Pas d'argent libyen dans la campagne de 2007, ce qui est quand même le cœur du sujet.
04:31Pas d'enrichissement personnel et pas de pacte de corruption.
04:35Contrairement à ce qu'a dit le patron du PNF,
04:38dont on a appris d'ailleurs le remplacement et le nom du remplaçant aujourd'hui,
04:42alors même que Nicolas Sarkozy était convoqué au PNF.
04:45Donc, il y a eu évidemment une opération sauvetage du parquet national financier qui s'est mise en place.
04:51Parallèlement avec une opération déminage à Mediapart.
04:54Parce qu'il y a quand même la juge qui a écrit noir sur blanc que le document Mediapart était probablement un faux.
05:00Ce qui a fait dire à Nicolas Sarkozy, devant ses proches la semaine dernière,
05:04le compte de Montecristo commence aussi par un faux.
05:07Et l'histoire n'est pas finie et la vérité finira par triompher.
05:11Mais que donc, on est le patron du PNF qui vient dire le contraire du jugement.
05:15Quelques jours plus tard, ça pose problème.
05:17Mais si, évidemment, ce qu'on avait retenu, c'est qu'il n'y avait pas d'argent libyen dans la campagne de 2007,
05:22c'était un camouflet terrible pour le parquet national financier.
05:25C'est un camouflet terrible pour le PNF.
05:26À 18h23, on va écouter maintenant, on revient à la politique.
05:30Laurent Nouniez, le nouveau ministre de l'Intérieur qui prend la parole en ce moment même.
05:33Écoutons-le.
05:34De mise en œuvre de sécurité du quotidien, de mise en œuvre de lutte contre le narcotrafic,
05:38contre la criminalité organisée.
05:40Et évidemment, nous allons poursuivre cette action avec beaucoup d'engagement, beaucoup de détermination.
05:45Vous savez que ces sujets, je les connais depuis longtemps, je les pratique depuis longtemps.
05:48Je vais évidemment continuer à le faire comme ministre de l'Intérieur avec beaucoup de détermination.
05:53Mais aussi toujours avec le caractère qui a toujours été le mien,
05:57qui est aussi celle d'un homme de dialogue, de consensus et d'écoute, bien évidemment.
06:02Mais voilà ce que je voulais vous dire vraiment en quelques mots.
06:06J'ai été interpellé dès ma nomination par des syndicats,
06:11des organisations syndicales de la police nationale,
06:13sur le renforcement de la filière judiciaire, la filière investigation.
06:18Donc Bruno Retailleau avait travaillé en ce sens.
06:21Et je vais évidemment immédiatement me saisir de ce dossier.
06:25Je sais qu'il y a une attente extrêmement forte des policiers.
06:28Je l'ai vécu moi-même comme chef de police, comme préfet de police.
06:32Donc la filière d'investigation judiciaire a besoin de mesures fortes.
06:36Évidemment, c'est un dossier sur lequel je vais me pencher sans délai.
06:39Voilà ce que je voulais vous dire comme déclaration.
06:42Voilà.
06:43Vous avez déjà défini les priorités dans votre mission à l'intérieur ?
06:47Mais les priorités, ce sont celles qui intéressent nos concitoyens.
06:51C'est restaurer la sécurité du quotidien, être présent sur la sécurité du quotidien.
06:57Nous avons dans chaque département des plans de restauration de la sécurité du quotidien
07:00qui fonctionnent, qui produisent des résultats.
07:02Il faut évidemment poursuivre ce travail.
07:04Et puis, c'est la mise en œuvre de tout ce dispositif de lutte contre les trafics de stupéfiants.
07:08En 2019, dans ce pays, on a rénové l'OFAS.
07:13Oui, on a rénové l'OFAS pour qu'il soit plus performant dans un tiers de lutte contre les trafics de stupéfiants.
07:17Plus récemment, il y a eu une loi narcotrafic.
07:20Il y a un état-major qui a été créé.
07:22Il y a un chef de file qui a été désigné, la Direction nationale de la police judiciaire.
07:26On va poursuivre cette guerre contre les narcotrafiquants.
07:31Donc, c'est vraiment une priorité extrêmement forte.
07:33Et voilà, donc la priorité, c'est évidemment de poursuivre ces missions de sécurité.
07:39C'est ce que nos concitoyens attendent.
07:41Mais je n'oublie pas, comme ministre de l'Intérieur, la sécurité, c'est aussi la sécurité civile.
07:44C'est aussi la sécurité civile.
07:46Je crois que je veux saluer également le travail de nos sapeurs-pompiers
07:49sur l'ensemble du territoire national, sur Marseille et Paris des militaires,
07:54les marins-pompiers à Marseille et les militaires de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris,
07:58de la préfecture de police.
08:00Voilà, je crois que je suis évidemment très fier et très honoré
08:03d'avoir été nommé ministre de l'Intérieur,
08:05très fier de la confiance qui m'a été accordée par le Président de la République
08:08et par le Premier ministre,
08:10pour faire ce que j'ai toujours fait,
08:12c'est-à-dire servir l'intérêt général et être utile à mon pays
08:15avec ce que je crois savoir faire de mieux,
08:17c'est-à-dire assurer la protection et la sécurité de nos concitoyens.
08:20M. le ministre, la samedi dernière, alors que vous avez dit encore,
08:22pour les policiers de Paris, il y a eu un concert de rap qui a dégénéré
08:25avec quatre policiers qui ont été blessés.
08:27Ce concert de rap, il était autorisé par vos services.
08:30Quel retour d'expérience a-t-il aujourd'hui ?
08:31Non, il n'y a pas de... D'abord, là, je m'exprime
08:33comme ministre de l'Intérieur et puis aussi comme préfet de police
08:35parce que j'étais en poste au moment de cet événement.
08:38C'est un concert de rap qui a réuni beaucoup plus de personnes
08:40qu'il n'aurait dû réunir.
08:41Et à un moment donné, j'ai considéré
08:44que la première partie s'est déroulée
08:45et j'ai considéré qu'il n'était pas souhaitable
08:48que la deuxième partie se déroule
08:49et donc j'ai demandé à ce qu'il y soit mis un terme.
08:52Les forces de l'ordre ont fait un travail remarquable,
08:54les effectifs de la préfecture de police,
08:56des effectifs de compagnies républicaines de sécurité
08:58qui ont progressivement dispersé la foule.
09:02Et puis, à un moment, il y a eu effectivement
09:03une prise à partie de nos effectifs.
09:05Il y a eu une riposte proportionnée des forces de l'ordre
09:07sur un incident, certes grave,
09:10sans prendre aux forces de l'ordre, c'est très grave,
09:11mais qui a duré 30 minutes.
09:13Donc 30 minutes.
09:14Je ne relativise rien dans ma bouche,
09:16mais je veux dire que les forces de l'ordre ont fait leur travail.
09:18Malheureusement, un certain nombre d'individus
09:20ont pris à partie des fonctionnaires en civil,
09:21des fonctionnaires de police en civil,
09:23qui ont été projetés au sol.
09:24Heureusement, d'autres effectifs en tenue,
09:27notamment de la brigade territoriale de contact du centre,
09:30de parisiens, sont intervenus
09:31et ont mis un terme à ces exactions.
09:34Voilà.
09:34Donc, la conclusion qu'il faut en tirer,
09:37c'est que quand il y a des événements comme ça,
09:39à cet endroit-là,
09:40et qui mobilisent une foule importante,
09:42sans doute qu'il ne faut pas les reproduire.
09:44Voilà.
09:44Il ne faut pas les autoriser,
09:45mais là, manifestement,
09:46les organisateurs ont été complètement débordés.
09:48Heureusement, nous nous attendions
09:49à ce qu'il y ait plus de monde que prévu.
09:51Il y avait un gros dispositif
09:52qui nous a permis de disperser la foule
09:53et d'éviter que ce concert ne se tienne en deuxième partie.
09:56D'ailleurs, les personnes ne sont pas rentrées
09:58à l'intérieur de la canopée du Forum Béal.
10:00Voilà.
10:01Voilà pour Laurent Nunez,
10:03le nouveau ministre de l'Intérieur,
10:04ancien préfet de police de Paris,
10:06grand serviteur de l'État,
10:08Julien André.
10:10Moi, je le connais un petit peu.
10:12Je peux vous dire que j'apprécie l'homme,
10:13pour être honnête.
10:14J'apprécie, d'abord, sa disponibilité.
10:17C'était un préfet, on le sait,
10:20les élus, qui répondaient.
10:21C'est-à-dire qu'il n'avait pas de mépris,
10:23il répondait très vite, tard la nuit.
10:25C'est-à-dire que vous avez des SMS
10:26vers 3h du matin,
10:27mais il répondait, premièrement.
10:28C'est deuxièmement un homme
10:29qui connaît parfaitement la police.
10:31Il en vient, il va avoir,
10:33je veux dire, au départ,
10:34un état des races,
10:35parce que les policiers le respectent.
10:37Voilà, les syndicats de policiers le respectent.
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