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Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Sébastien Chenu, vice-président du RN et député du Nord.
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Jeff Wittenberg revient sur les questions qui font l’actualité avec Sébastien Chenu, vice-président du RN et député du Nord.
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00:00– En effet, bonjour à tous, bonjour Sébastien Chenu.
00:04– Bonjour Monsieur.
00:05– Et c'est donc Sébastien Lecornu qui va se succéder à lui-même,
00:08pas de nouveau Premier ministre à Matignon, mais une nouvelle feuille de route.
00:12Qu'est-ce que vous en dites au Rassemblement National ?
00:14– Tout ça pour ça, c'est-à-dire qu'il y a une semaine,
00:16Sébastien Lecornu était déjà nommé, puis avait démissionné.
00:20On se demande même si Bruno Le Maire ne va pas revenir non plus,
00:22c'est un jour sans fin en réalité, mais c'est surtout,
00:24ce qu'on voit c'est un système politique qui cherche à durer,
00:29qui cherche à se succéder à lui-même, en dépit de ce que demandent les Français,
00:35en dépit de ce qu'attendent les Français,
00:37et cette volonté de se survivre à lui-même se fait évidemment contre l'intérêt du pays.
00:42– Mais Sébastien Chenu, vous ce que vous demandez, c'est la dissolution dans tous les cas,
00:46c'est-à-dire que quel que soit le nom du Premier ministre,
00:49si Monsieur Macron avait nommé un autre Premier ministre,
00:51vous dites de toute façon aujourd'hui il faut censurer,
00:53donc finalement qu'est-ce que ça change que ce soit Monsieur Lecornu ?
00:56– Mais ce qui change c'est la politique qui pourrait changer,
00:58c'est justement ça, je crois qu'il pose problème.
01:00– Mais vous devriez s'en créer de toute façon, on est d'accord.
01:01– Non mais nous nous demandons la dissolution,
01:03parce que d'abord nous en avons assez de voir que ce pouvoir politique
01:06cherche toujours à contourner la volonté des Français,
01:10ils ont cherché à contourner la volonté des Français
01:12avec leur magouille de front républicain il y a un an et demi,
01:15et maintenant ils cherchent à contourner la volonté des Français
01:18dans l'application d'une politique.
01:20Donc pour qu'il y ait une autre politique, il faut dissoudre,
01:22les Français donneront une majorité,
01:23parce que je pense que les Français qui sont un peuple politique
01:26donneront une majorité, elle sera pour l'Assemblée nationale
01:30ou pour d'autres, ça c'est à nous de convaincre les Français,
01:33mais les Français ont vu ce que c'était qu'une Assemblée sans majorité,
01:36il faut une majorité dans cette Assemblée pour travailler,
01:38c'est ce qui provoquerait, c'est ce qui appelle la dissolution.
01:41– Qu'on vous comprenne bien, pour qu'il y ait une dissolution,
01:43il faut que ce gouvernement tombe,
01:44et pour cela il faut qu'il y ait une motion de censure
01:45qui obtienne une majorité.
01:47Vous, vous allez en déposer une, la France Insoumise aussi,
01:49mais ça ne fait pas une majorité.
01:51Qu'est-ce qui vous permet de penser à ce jour
01:52que ce gouvernement Lecornu 2, à peine nommé,
01:57sera renversé dans quelques jours ?
01:58Vous n'avez pas de majorité à ce stade, au moment où nous parlons.
02:01– Non, bien sûr, nous ne pouvons pas seuls faire tomber ce gouvernement,
02:04mais ce gouvernement repose sur des bases qui sont malsaines,
02:07c'est-à-dire en fait sur des alliances de circonstances,
02:12et pas du tout sur une vision et un cap pour le pays,
02:15ça repose sur un bidouillage, un contournement,
02:17encore une fois, un contournement démocratique,
02:20et donc nous considérons qu'à un moment,
02:22il y aura plus vite qu'on ne le pense probablement,
02:24une majorité à l'Assemblée nationale pour faire tomber ce gouvernement,
02:27comme il y en a eu une, d'ailleurs pour faire tomber les trois précédents.
02:30– Et sur le ressenti des Français,
02:32parce que vous, vous souhaitez cette dissolution,
02:34vos élus, vos sympathisants,
02:36mais vous pensez qu'il y a une majorité de Français aujourd'hui,
02:38M. Chenu, qui a envie de retourner aux urnes,
02:40alors qu'il y a des élections municipales au mois de mars,
02:43qui a envie d'avoir des élections législatives dans quelques semaines ?
02:45– Moi je crois qu'il y a deux sentiments chez les Français que j'entends,
02:48une grande lassitude et colère vis-à-vis de ces manœuvres de contournement,
02:54et puis la volonté d'une situation qui soit claire, qui soit clarifiée,
02:57et pour ça c'est la dissolution.
02:59En réalité, moi je suis étonné de voir que des partis politiques,
03:02on les a vus tous ces partis du système hier chez Emmanuel Macron,
03:05cherchent à éviter les élections,
03:06mais c'est nouveau ça maintenant ?
03:07– Les partis, mais les Français, est-ce que je vous me permets de reposer la question,
03:11c'est-à-dire effectivement une clarification,
03:13mais c'est autre chose, une campagne retournée aux urnes,
03:16vous pensez qu'il y a cette volonté profonde dans le pays aujourd'hui ?
03:19– En tous les cas, je pense que cette clarification, elle passe par là,
03:21et que si on dit aux Français qu'il y a une dissolution,
03:24ils seront nombreux à se mobiliser pour faire changer le cours des choses.
03:27Les Français, sincèrement, ne peuvent plus les voir en peinture,
03:30les regards de fer, au-delà de la vie quotidienne des intérêts.
03:33– Et c'est général, certains même vous incluent dedans aussi.
03:36– Les nôtres, je peux vous dire que les Français que je côtoie
03:38et qui soutiennent le Rassemblement national, oui, ont envie d'aller voter,
03:41mais à nous de convaincre les Français de la nécessité non seulement d'aller voter,
03:45mais de donner une autre majorité.
03:46Moi, je pense que la politique, ce sont des idées avec des conséquences à ces idées.
03:51On a vu les idées qui ont été déployées pendant des années
03:53et on a mesuré leurs conséquences.
03:56Avec ce que nous proposons, la baisse des dépenses toxiques,
03:59le coût de l'immigration, l'Union européenne, le coût de l'Union européenne,
04:02nous avons une autre feuille de route.
04:04– Alors, justement, en parlant de feuille de route,
04:06vous dites que ce gouvernement, qu'on ne connaît pas encore,
04:09il est né de magouilles, il n'a pas de cap.
04:12On a quand même compris hier des consultations à l'Elysée
04:14qu'il allait y avoir un bouger, au moins sur la réforme des retraites.
04:18L'exécutif semble prêt à ne pas reculer, comme c'était prévu,
04:21l'âge de départ au moins jusqu'à 2027,
04:23de geler, en quelque sorte, l'âge de départ à la retraite.
04:26Est-ce que c'est quand même un pas dans la direction que vous souhaitiez ?
04:28– Mais ce n'est jamais très clair.
04:30On ne sait pas si c'est un gel, on ne sait pas si c'est une suspension.
04:32– Vous voudriez une suspension ?
04:34– Oui, nous, on souhaite que cette réforme des retraites
04:36totalement injuste contre laquelle on s'est battus soit suspendue.
04:39Mais c'est nous qui le ferons.
04:41Je veux dire, s'ils ne sont pas capables de le faire, c'est nous qui le ferons.
04:43Ce qu'on voit, c'est que ce n'est pas clair,
04:44parce qu'ils cherchent d'un côté à satisfaire les socialistes,
04:48qu'ils pensent acheter de cette façon-là,
04:49alors vous me direz, ils sont peut-être achetables très facilement,
04:52mais de l'autre côté, à faire plaisir au LR aussi.
04:54Donc, de toute façon, ça ne marchera pas.
04:57C'est encore une fois pas très clair,
04:59c'est encore une fois une volonté de contournement.
05:00Et je crois que ce qu'il faut, c'est doter la France
05:03d'un budget, une nouvelle ligne politique.
05:06– Justement, comment on fait, s'il y a la dissolution ?
05:09Dissolution, ça veut dire plus d'Assemblée nationale.
05:11Comment on fait pour voter le budget, M. Chenu,
05:13avant le 31 décembre ?
05:14– Non, mais on peut aller au-delà.
05:16Vous savez que les textes prévoient qu'on puisse aller au-delà.
05:19– C'est parce qu'il y a le mieux pour l'activité économique.
05:20On entendait encore dans le journal de 8 heures
05:22que toutes les entreprises sont déjà impactées par cette crise
05:26s'il n'y a pas de budget, pardon.
05:26– Moi, ce que je ne veux pas, c'est d'un nouveau budget par ordonnance,
05:30c'est-à-dire qui fait qu'ils gagnent du temps
05:33et à un moment, le temps n'est plus rattrapable,
05:35ils le dépassent, ils prennent des ordonnances
05:36pour nous imposer un certain nombre de vues.
05:39Moi, je crois qu'il faut reconduire le budget des années précédentes
05:43et puis dissoudre et demander ensuite un budget rectificatif,
05:47un certain nombre de décrets qui sont pris par une nouvelle majorité.
05:50– Donc votre solution, c'est reconduction en l'état du budget précédent
05:55alors que les apératifs de la nation ont changé, vous le savez bien.
05:58– C'est pour ça qu'il faut une autre politique
05:59et qu'il faudra faire, évidemment, immédiatement évoluer ce budget
06:03sur les bases que nous proposons.
06:04– Et en attendant, reconduire l'actuel.
06:06– La France doit avoir un budget.
06:07Donc on l'avait fait avec Barnier,
06:09on avait reconduit le budget de l'année précédente
06:11qui est tout à fait insatisfaisant
06:13mais qui de toute façon était moins pire que le budget Bérou
06:15et là, pour l'instant, pour le corneau,
06:17nous n'avons même aucune idée de ce qu'il veut faire.
06:19– On en revient en quelques mots au scénario
06:22où vous appelez de vos voeux une dissolution,
06:24donc de nouvelles élections législatives.
06:25Est-il vrai qu'aujourd'hui, vous lancez en quelque sorte un appel
06:29à la droite LR, les Républicains,
06:32pour nouer des alliances si vous n'avez pas une majorité absolue,
06:34ce qui est quand même une hypothèse d'école crédible ?
06:38– Oui, mais pas seulement.
06:39C'est-à-dire que nous, notre appel, il est aux patriotes.
06:41Mais il faut bien commencer par quelqu'un.
06:42Et on peut considérer que les patriotes les plus proches de nous aujourd'hui,
06:46ça pourrait être les Républicains.
06:47Et en tous les cas, certains, parce que ce n'est pas Bruno Le Maire,
06:50ce n'est pas Xavier Bertrand, ce n'est pas Bruno Retailleau,
06:52ce n'est pas ces patriotes-là.
06:53En tous les cas, ce n'est pas ces Républicains-là.
06:55– C'est qui alors ?
06:56– Ce sont des hommes et des femmes, d'abord leurs militants,
06:58d'abord leurs électeurs.
07:00D'abord, moi, je pense que ça vient de la base,
07:01à qui nous disons, venez avec nous, embarquez.
07:04– Il faut des députés.
07:05En 2024, seul Éric Ciotti avait sauté le pas.
07:07Qu'est-ce qui vous permet de penser qu'il y en aura d'autres aujourd'hui ?
07:08– La situation du pays.
07:10Et puis, je pense qu'il y a des députés chez Horizon,
07:11chez Lyot, petits groupes indépendants,
07:13qui sont sensibles aussi à la fois au devoir de responsabilité
07:16et à la nécessité d'aider un gouvernement
07:19ou une majorité qui pourrait être beaucoup plus stable avec leur aide.
07:22– Et des contacts ont déjà été noués, M. Chenu ?
07:23– Nous, nous parlons à tout le monde.
07:25Nous pensons qu'il faut unir les Français.
07:26Nous, notre projet s'adresse à tout le monde
07:28et pas seulement le projet budgétaire.
07:30– Merci beaucoup Sébastien Chenu, député Rassemblement National du Nord,
07:34vice-président du RN, c'est la suite de Télémat.
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