00:0011h32 sur Europe 1 et pour ces deux heures d'émission, Elliot de Valais-Vous, il est question du futur gouvernement Lecornu, vraisemblablement sans les Républicains.
00:08Guelles doivent être ses priorités d'après vous, n'hésitez pas à réagir, le standard est ouvert au 01 80 20 39 21.
00:15Et nous avons tous les spécialistes pour répondre à toutes vos questions, si vous avez des questions sur ce gouvernement,
00:34Et Jules Torres, journaliste au service politique du JDD, ainsi que Sébastien Lénier de Valeurs Actuelles,
00:41ou encore le politologue qui est avec nous, Arnaud Benedetti, répondra, les trois répondront à vos questions, bien évidemment.
00:51Jusqu'à minuit au standard.
00:52Jusqu'à minuit, et puis même après minuit, ils continueront, puisqu'ils sont en pleine forme, ils adorent ce type de séquence.
00:58Vous savez, ils déjeunent tout le temps avec les hommes politiques, ils connaissent, ils font jurisprudence, Thomas Legrand, Patrick Cohen, bien sûr, les petits cafés, vous savez ce que c'est Jules Torres.
01:08Gaëlle est avec nous, bonjour Gaëlle.
01:11Bonjour Elliot, bonjour à tous.
01:13Comment allez-vous, cher Gaëlle ?
01:15Écoutez, très bien, malgré le contexte ambiant, je suis en Bretagne et il fait très beau.
01:21Est-ce que vous êtes inquiète ? C'est une question que je me pose, est-ce que les gens sont passionnés, ça se voit parce qu'il y a du monde devant les télévisions ou au poste de radio,
01:31mais est-ce que vous êtes préoccupé par cette instabilité où vous vous dites, que ce soit le gouvernement de M. Lecornu ou de François Bayrou ou de M. Barnier,
01:40en fait les choses ne bougent pas, n'avancent pas suffisamment rapidement, ou de voir cette instabilité-là est une véritable préoccupation ?
01:48Forcément, je suis préoccupée. Moi, je trouve surtout que c'est grotesque. Reconduire M. Lecornu, je pense que c'est complètement délirant.
02:01Comment ? Je pense que par rapport à la position aussi de la droite, puisque vous avez un invité qui représente LR,
02:12comment ? Moi, je pense que M. Rotaillot n'a pas démérité, bien au contraire, à son poste de ministre de l'Intérieur.
02:19Il a un peu fait preuve de naïveté, entre guillemets, par rapport à M. Lecornu.
02:25Il faut rappeler que M. Lecornu, M. Le Maire, M. Darmanin ou M. Philippe sont quand même des traîtres à leur partie.
02:35Je pense qu'il n'y a rien à attendre de ces personnes-là et qu'on ne peut pas leur faire confiance.
02:42Donc, on est dans une situation qui est extrêmement bloquée.
02:45Moi, par rapport à ça, j'adopterais plutôt la position de David Lissnard, qui, à mon avis, représente le mieux aujourd'hui, la droite.
03:01C'est-à-dire qu'on est dans une situation de blocage et, à mon avis, il faudrait que M. Macron démissionne.
03:08Alors, c'est sa décision, le spectacle qu'il nous donne dans cette pièce de théâtre.
03:17Je pense qu'il n'y a pas grand-chose à en attendre et qu'il ne démissionnera pas.
03:21Mais c'est la solution, pour moi, la plus réaliste.
03:26Et quand beaucoup nous disent que ça mettrait à mal les institutions de la Ve République,
03:31moi, je pense que, déjà, le spectacle désolant qu'il nous est offert, l'aimait déjà complètement à mal.
03:38J'ai une question à vous poser, parce que, si je comprends bien, vous avez une fibre plutôt à droite.
03:43On est d'accord ?
03:44Oui, droite libérale, on va dire.
03:48J'entends, droite libérale.
03:50Vous avez cité un certain nombre de personnalités qui ont cette fibre de droite.
03:55Je pense, par exemple, à Gérald Darmanin, qui était un sarcosiste de la première heure.
04:01Et qui, depuis huit ans, a multiplié les ministères.
04:07Vous avez employé un terme qui peut interpeller.
04:10Vous avez dit que ce sont des traîtres pour leur parti, les Républicains.
04:14Oui, leur parti d'origine.
04:16Mais ça a toujours été un parti de gouvernement.
04:18Et moi, je pose toujours la question aux auditeurs,
04:20quand ils sont assez durs envers ces personnes qui sont allées, en quelque sorte, rentrer dans cette bataille-là.
04:29Je pose toujours la même question.
04:30Gaëlle, vous préférez avoir Gérald Darmanin au ministère de la Justice ou au ministère de l'Intérieur ?
04:36Ou avoir des personnalités qui ont plus une fibre de gauche ?
04:39Je pense à Didier Migaud, je pense à Elisabeth Borne, je pense à Éric Dupond-Moretti,
04:45je pense encore à Jean-Noël Barraud, ou même Agnès Pannier-Runacher.
04:49Bien sûr, je préfère avoir ces personnes-là, sauf que ces personnes-là, comme vous l'avez dit, elles y sont depuis 2017.
04:59Elles ont vu ce que pouvait donner la présidence de M. Macron, surtout depuis 2022.
05:072022, elles auraient pu partir.
05:11Moi, je pense que ça aurait été la solution la plus digne pour elles.
05:15Elles se sont accrochées.
05:18Enfin, voilà, pour moi, c'est assez inadmissible.
05:23Donc, je ne pense pas qu'on peut faire confiance à ces personnes-là.
05:26Vous qui êtes, vous dites, une française tendance droite libérale,
05:35aujourd'hui, vous avez à droite beaucoup de sympathisants qui espèrent et aspirent à une union des droites
05:44pour qu'enfin, on n'ait plus la droite la plus bête du monde, disent-ils.
05:49Et vous avez peut-être vu ce week-end la nouvelle main tendue d'Éric Ciotti,
05:52qui est quand même l'ancien patron des Républicains.
05:55appeler ses anciens collègues à ce qu'il y ait une union des droites,
05:59par exemple, avec l'UDR et le Rassemblement National.
06:02Pourquoi ? Parce que si législatives anticipées, il y a,
06:05il pourrait y avoir un raz-de-marée, puisqu'on n'a jamais eu une France autant à droite.
06:08Vous, vous en pensez quoi, Gaëlle ?
06:10Moi, je ne suis pas très favorable à l'union des droites, parce que libérale.
06:17Donc, moi, Madame Le Pen, le Front républicain,
06:22moi, je considère que c'est complètement dépassé.
06:24Excusez-moi, je suis...
06:26Vous êtes un peu enrouée.
06:27Un peu enrouée.
06:27Voilà.
06:28Donc, je considère que c'est quelque chose qui est complètement dépassé.
06:31Le seul Front républicain, à mon avis, qui vaille, c'est contre LFI,
06:35voire contre le Parti Socialiste et les écologistes,
06:39puisque, enfin, ils sont...
06:41Enfin, pour moi, c'est pas très éloigné de LFI et la gauche, aujourd'hui.
06:45Oui, mais regardez, chère Gaëlle, non, mais c'est très intéressant ce que vous dites.
06:49Non, mais ça...
06:49Allez-y.
06:51Excusez-moi.
06:52Donc, en fait, pour moi, ce qui me pose vraiment problème,
06:57c'est, enfin, pour moi, tout ce qui est sécurité, contrôle de l'immigration, etc., c'est très bien.
07:03Mais ce qui est important, aujourd'hui, c'est quand même redonner de la prospérité à la France.
07:09Et le programme de Mme Le Pen, aujourd'hui, je suis désolée,
07:13c'est reprendre le programme de M. Mitterrand en 1981.
07:18On voit ce que ça a donné.
07:20Comment espérer redonner de l'espoir et de la prospérité avec un type...
07:24J'entends tout ce que vous dites, mais ce sera la dernière question.
07:28Prenons un cas très pratique.
07:30Donc, au second tour, vous avez un candidat des législatives anticipées.
07:35Si législatives anticipées, il y a...
07:37Vous avez un candidat de la France insoumise.
07:39Et puis, vous avez un candidat du Rassemblement national.
07:42Vous votez pour qui, Gaëlle ?
07:44Ah ben, moi, je vote pour le RN.
07:46Bon, ben alors...
07:46Donc, ça veut dire que même si vous avez des divergences économiques,
07:50ces divergences-là, peut-être que si demain,
07:53il y a une réflexion autour d'un programme commun,
07:57ces divergences pourraient sauter.
08:00Vous me dites que le choix entre LFI et le RN,
08:07moi, je considère que LFI, c'est ce qu'il y a de pire.
08:09Et le choix entre Renaissance et RN ?
08:11Si demain, il y a des législatives anticipées au second tour ?
08:15RN, Renaissance ?
08:16Entre Renaissance et RN ?
08:18Ben, écoutez, là, moi, je m'attire.
08:19Je vote blanc.
08:22Je vote blanc.
08:22C'est intéressant.
08:24Eh bien, je vous remercie, cher Gaëlle, de nous avoir expliqué tout cela.
08:27C'est aussi, et je le dis à Pierre-Henri Dumont,
08:29qui est secrétaire général adjoint des Républicains,
08:31de 11h à 13h.
08:32On donne beaucoup la parole, justement, aux auditeurs.
08:35On essaye de comprendre et de prendre le pouls des Français.
08:37Parce que dans cette séquence qui, je le disais,
08:40passionne les auditeurs, passionne les Français,
08:43il y a aussi une exaspération.
08:44C'est de se dire, mais comment se fait-il que nos politiques
08:47ne nous écoutent pas ?
08:49Pourquoi, aujourd'hui, ils ne veulent pas un retour aux urnes ?
08:52On va revenir dans un instant.
08:53Vous restez encore un peu avec nous ?
08:54Si vous voulez.
08:55Écoutez, vous êtes le bienvenu pour la deuxième partie de l'émission.
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