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Revivez l'émission spéciale consacrée à la 16ème édition des "Trophées PME RMC | BFM" depuis la CCI Campus Alsace, à Strasbourg.
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00:00Générique
00:00Bonsoir à tous, vous êtes sur BFM Alsace, émission spéciale ce soir depuis le CCI Campus Alsace à Strasbourg.
00:18Lumière sur les entreprises de notre région et sur ceux qui les façonnent avec la 16e édition des trophées PME RMC BFM.
00:25Une soirée pour mettre à l'honneur les entrepreneurs qui animent notre territoire et l'occasion aussi de prendre la température de la vie économique alsacienne.
00:34A l'aune notamment du contexte politique troublé et hautement instable que l'on connaît en ce moment.
00:39Alors on est donc au centre de formation de la Chambre de commerce et d'industrie Alsace Métropole au CCI Campus.
00:45A Strasbourg où a eu lieu tout à l'heure, il y a quelques minutes, la cérémonie de remise de ces trophées PME RMC BFM,
00:52décernée dans plusieurs catégories et on va recevoir dans un instant les lauréats et lauréates de trois d'entre elles.
00:59Fabriquées en France, créatives et innovantes et PME de l'année, en présence également de nos partenaires,
01:05l'APEC, Dacia et la CCI Alsace Métropole.
01:08Tout au long de l'émission, réagissez sur nos réseaux sociaux.
01:11Je vous donne même notre numéro WhatsApp, c'est le 06 10 82 77 35.
01:17Allez c'est parti, première catégorie, fabriquée en France.
01:22Et en plateau avec moi Thibaut Samsel, vous êtes directeur général d'Aubera, entreprise barinoise, lauréate du prix fabriqué en France.
01:39Et à ses côtés, à vos côtés, Daniel Bixel, bonsoir.
01:41Vous êtes le président par intérim de la CCI Alsace Métropole.
01:45Bonsoir à tous les deux donc.
01:46Je me tourne d'abord vers vous Thibaut Samsel, félicitations pour ce prix, pour commencer.
01:53Une réaction, qu'est-ce que ça vous fait ?
01:55Je suis très content pour Aubera et pour les équipes d'Aubera, c'est un beau...
02:00Qu'est-ce que ça vous apporte un trophée comme celui-ci ?
02:02Pourquoi vous aviez candidaté aussi ? C'est de la visibilité notamment ?
02:05Oui, on avait candidaté essentiellement pour de la visibilité, mais ça permet aussi, oui, de jouer un peu et puis de présenter un peu notre concept à l'extérieur.
02:16De se montrer un petit peu, de voir ce qu'en pensent les autres, c'est important aussi en tant qu'entrepreneurs.
02:21Exactement.
02:22Aubera, c'est une entreprise qui oeuvre dans le domaine du traitement de l'air industriel pour améliorer la qualité de l'air en milieu professionnel, notamment dans les grands entrepôts, par exemple.
02:31Oui, les entrepôts, les usines, oui, tout à fait.
02:33Vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur les contours de cette activité ? Vous avez deux volets, je crois, un volet rafraîchissement et un volet purification.
02:38Oui, tout à fait. En fait, on développe des solutions. On conçoit et on fabrique des solutions pour améliorer la qualité de l'air et rafraîchir des grands espaces.
02:48Donc, en fait, on a développé toute une gamme de machines, souvent plug and play, qui s'installent.
02:53Ça veut dire qu'on peut les brancher n'importe où ?
02:54Exactement. On les branche, on les remplit d'eau. Et donc, le produit qui a le plus le vent en poupe aujourd'hui, c'est notre rafraîchisseur d'air qu'on fabrique.
03:04La raison pour laquelle on a été lauréat ce soir, qu'on fabrique ici à Ilkirch et pour lequel on vient de déménager dans une grande usine.
03:14En fait, ces produits-là, de manière très simple, on évapore de l'eau pour faire du froid, comme le fait la nature.
03:21Et donc, ça nous permet de rafraîchir de manière écologique des grands espaces.
03:24Voilà, c'est aussi ça. C'est aussi un volet un peu vert sur cette activité-là.
03:28On a connu des vagues de chaleur, une canicule aussi en Alsace cet été.
03:32On sait que, malheureusement, avec le dérèglement climatique, ça arrivera de plus en plus.
03:36Et il faut protéger la santé des travailleurs aussi en usine. C'est ça l'idée derrière ?
03:39Oui, complètement. En fait, cet été a été particulièrement exceptionnel en termes de chaleur.
03:44Donc, ça a été pour nous, évidemment, à nouveau une année record.
03:47Malheureusement, évidemment, pour le climat.
03:50Mais, en fait, la plupart des industriels sont confrontés à cette problématique-là.
03:56Et donc, c'est une solution qui a de plus en plus de débouchés.
03:59Et simplement, rapidement, avant de me tourner vers Daniel Bixel, vous avez aussi l'autre volet qui est sur la purification de l'air.
04:05Là aussi, c'est un enjeu de santé, en fait, parce qu'on parle beaucoup de la qualité de l'air dans nos villes, à l'extérieur.
04:11Mais à l'intérieur, il y a aussi beaucoup de pollution.
04:14Oui, oui, complètement. Alors, c'est effectivement un métier qui a une croissance peut-être un petit peu plus faible, mais qui est complètement en actualité.
04:22Puisque aussi, après le Covid, en fait, beaucoup d'industriels et puis la population s'est rendu compte des enjeux, effectivement, de la qualité de l'air.
04:31Et donc, en entreprise, c'est encore plus vrai, puisqu'il y a des polluants sous forme de fumée, de poussière, des solvants.
04:37Donc, la plupart des process génèrent des polluants. Et donc, on a des solutions pour les traiter.
04:43Et alors, chez Obera, parmi toutes vos missions, il y en a certaines que vous confiez à des alternants.
04:48Il me semble que c'est assez important dans votre entreprise, ce volet de transmettre à de jeunes travailleurs qui arrivent sur le marché du travail.
04:56Et c'est là que je vais me tourner vers vous, Daniel Bixel. On est, on l'a dit tout à l'heure, au CCI Campus à Strasbourg de la Chambre de Commerce et d'Industrie.
05:06Et la formation, c'est un volet très important de la CCI.
05:10Alors oui, ici, on est dans le temple de la formation. Nous sommes aujourd'hui fiers, puisque nous sommes le deuxième formateur après l'éducation nationale pour la région Alsace.
05:24Ça représente combien de personnes formées ?
05:26Chaque année, on forme un peu plus de 9000 personnes et plus de 1750 jeunes apprentis, étudiants, qu'on retrouve effectivement dans nos PME.
05:39Dans les entreprises ?
05:40En l'occurrence, et avec fierté, on échangeait avec Thiebaud juste avant le début de notre entretien.
05:47Et bien, chez Thiebaud, il y a des jeunes alternants qui ont été formés chez CCI Campus.
05:54Et donc, avec fierté, on peut dire qu'on y retrouve l'un et l'autre notre compte.
06:01Et c'est très concret, du coup. La formation a une incidence très concrète et une insertion dans le monde du travail qui est remarquable, en tout cas pour beaucoup des personnes que vous formez sur ce campus.
06:14On vous reçoit tous les deux ce soir pour parler de la catégorie fabriquée en France, qui récompense une entreprise qui produit majoritairement en France,
06:22qui promeut le savoir-faire local et qui soutient l'emploi aussi sur le territoire.
06:26Daniel Bixel, pourquoi c'est important de valoriser les entreprises qui fabriquent dans l'Hexagone, et même encore plus localement en Alsace, comme c'est le cas d'Obera ?
06:35On va y revenir d'ailleurs avec vous dans un instant. Pourquoi c'est important tout ça ?
06:39Alors d'abord, le mérite revient aussi à Obera, la personne de son PDG Thiebaud.
06:49Le fabriquer en France, c'est trois raisons essentielles.
06:53C'est tout d'abord, je veux dire, pour Obera, une entreprise de plus de 30 personnes aujourd'hui,
07:01et donc une entreprise emblématique de nos PME, et qui effectivement agite son savoir-faire pointu,
07:11et donc attire un ancrage local à une dimension internationale.
07:15Et ça c'est essentiel, c'est la première raison.
07:18La deuxième raison, toujours pour parler effectivement d'Obera, ils ont fait le choix d'internaliser une large part de leur production en Alsace.
07:29Et ça c'est important, et on en est à nouveau fiers.
07:34Et la troisième raison, c'est qu'en fait, on l'évoquait avant, c'est qu'Obera mise sur l'embauche des jeunes alternants,
07:43et c'est un réel sujet. On a connu, je veux dire, le boom de par effectivement l'accompagnement de l'État au profit de l'apprentissage.
07:53Et c'est vrai que là, on subit effectivement de plein fouet, je veux dire, les coupes budgétaires.
07:59Et on ne peut que déplorer qu'en fait, des choix, malheureusement, se font dans nos entreprises.
08:04Et derrière, ça touche les jeunes qui souhaitent effectivement trouver une entreprise d'accueil dans le cadre de leur formation.
08:15Et justement, Thibaut Samsel, est-ce que c'est compliqué de fabriquer local ?
08:19Parce qu'on les connaît, les freins.
08:21Il y a une concurrence notamment dans votre domaine, les dépoussiéreurs par exemple.
08:25Il y a une forte concurrence de la Chine, il me semble,
08:28où on sait que les coûts de fabrication, les charges sont beaucoup moins importants.
08:31Comment on fait très concrètement pour rester concurrenciel, proposer des prix attractifs à ses clients ?
08:37Alors la question ne se pose pas tout à fait en ces termes-là.
08:40C'est-à-dire qu'on n'essaye pas de concurrencer les produits chinois.
08:43L'idée pour nous, en fait, c'est plutôt d'être beaucoup plus agile en fabriquant localement.
08:50C'est-à-dire qu'on est capable de développer des produits, on est capable d'être plus réactif, on est capable de les adapter.
08:55Alors évidemment, le coût, si on le compare à une importation chinoise, il est plus élevé, évidemment.
09:01Mais pour autant, on est quand même sur un marché à forte croissance où les prix sont encore suffisamment bons, entre guillemets,
09:11pour être capable de fabriquer ici.
09:13Et ça nous permet en fait d'innover aussi pour le futur, puisqu'on développe là nos nouvelles générations d'appareils.
09:18Et vraiment, notre démarche, elle est de plus en plus d'internaliser cette fabrication.
09:23Et puis de... Mais alors, pour répondre plus précisément à votre question, le fait de le fabriquer nous permet en fait d'être beaucoup plus agile
09:32et de s'adapter beaucoup mieux aux demandes des clients et plus rapidement.
09:36Vous êtes à Ilkirch, c'est ça ? Vous avez votre siège en tout cas à Ilkirch.
09:41Vos atouts donc, c'est aussi un savoir-faire, une expertise.
09:44Vous avez aussi le suivi des dossiers qui est important, qui est peut-être différent de quand on va acheter quelque chose à l'autre bout de la planète.
09:51Vous suivez aussi vos clients ? Vous leur proposez une expertise ?
09:54Complètement. Alors, c'est effectivement dans l'expertise technique en avant-vente.
10:01Mais là où on est surtout, on essaye d'être performant, c'est surtout que la partie service et SAV.
10:06Donc on développe vraiment des solutions de manière à permettre à nos clients d'entretenir leurs appareils pour eux
10:11ou de l'entretenir des appareils chez eux.
10:14Ce que j'ai omis de dire tout à l'heure, c'est que nos appareils sont garantis 5 ans.
10:17Et ça, c'est la fabrication française qui le permet.
10:19C'est-à-dire qu'on est capable de vérifier nos appareils avant de les expédiés
10:24et d'apporter ce service qui nous permet de les garantir.
10:29Daniel Bixel, qu'est-ce qu'il faudrait faire pour encourager massivement les entreprises à relocaliser ?
10:34Peut-être pour certaines qui sont parties de France et d'Alsace, qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
10:39Des mesures politiques ?
10:41Alors, court, simple, un mot, simplifier.
10:45Simplifier.
10:45Simplifier, pour exemple, en Allemagne ou en Italie, on met 18 mois pour réaliser une usine,
10:56pour construire une usine, pour la mettre au goût du jour.
11:02En France, c'est 4 à 5 ans.
11:04Comment ça se fait ?
11:05Tout simplement, je veux dire, la lourdeur des process, la lourdeur administrative m'amène à, encore une fois, préciser,
11:19simplifions, et c'est dans notre quotidien.
11:23En fait, les entreprises butent sur cette complexité administrative et les démarches qu'elles sont...
11:33Et ça, ça décourage ? Ça décourage certains entrepreneurs ?
11:36Absolument. En fait, voilà, ça peut mettre un frein.
11:39Ils sont encouragés dans le cadre de leur projet, certes, mais ça peut mettre un frein.
11:44Et ces freins, il faut les lever.
11:46Il faut remettre de la confiance.
11:48Et pour remettre de la confiance, il faut amener une dose de simplification,
11:52entre autres, prendre des mesures qui sont en faveur de nos entreprises.
11:56Donc, une simplification, ça passe par des mesures et une volonté politique.
12:00Or, on ne peut pas ne pas en parler.
12:02Le contexte politique actuel est très instable.
12:05On sait que pour les entrepreneurs, ça n'est pas forcément gage de confiance.
12:11On était hier au port de Mulhouse, sur BFM Alsace, avec BFM Alsace,
12:16et le président des ports de Mulhouse nous disait, voilà, une période comme celle que nous connaissons actuellement,
12:21c'est mauvais pour l'économie parce que tout le monde se met dans une situation d'attente.
12:25Est-ce que tous les deux, chacun dans votre rôle, vous partagez ce constat-là ?
12:30Alors, clairement, on vit une période comme jamais on a pu la vivre.
12:36Économiquement, ça pourrait être si simple, mais dans ce contexte politique qui est tendu,
12:46on ne s'y retrouve pas et on est dans un climat qui devient anxiogène.
12:51Et c'est ça qui met des freins et qui nous envoie vers, je veux dire, une incertitude.
12:59Nous, chefs d'entreprise, on n'a pas la visibilité qu'on avait pu avoir avant.
13:04C'est un des premiers facteurs.
13:06Ensuite, il n'y a plus de confiance.
13:08Donc, au lieu de regarder sur le haut de son compte de résultats, à chercher du développement de son activité pour performer dans son chiffre d'affaires,
13:18eh bien, clairement, on a posé des questions sur les charges de gestion courante.
13:22Comment, au mieux, on peut s'adapter devant une pareille situation ?
13:26Est-ce que vous êtes d'accord, Thibaut Samsel, avec ce constat-là ?
13:29Oui et non. C'est une possibilité.
13:33Nous, notre positionnement, c'est d'essayer d'aller conquérir des marchés export de manière à être moins dépendant.
13:41Oui, ça fait partie de vos objectifs, d'ailleurs.
13:42On a un gros, gros challenge sur les trois prochaines années à l'export.
13:46On a fait une très, très belle année à l'export cette année.
13:50On essaye d'avoir un petit peu plus de stabilité en diversifiant nos zones de vente.
13:57Et puis après, on essaye, peut-être de manière un peu naïve, mais de ne pas trop y penser et de foncer.
14:03Oui, c'est un peu faire abstraction, finalement.
14:06Je pense que c'est des cycles et peut-être que dans un an, ça ira mieux ou dans deux ans.
14:09Enfin bon, voilà. Moi, je n'y pense pas. Et on essaye de vivre notre dynamisme de l'équipe.
14:15On croise les doigts. On croit en ce qu'on fait.
14:17C'est surtout peut-être le message aussi d'une soirée comme celle qu'on est en train de vivre ici.
14:22Merci à vous deux. Encore bravo, Thibaut Samsel, pour ce prix pour Obera.
14:28On vous souhaite bonne chance pour la finale nationale qui aura lieu à Paris.
14:33On va pouvoir... Je vous libère. Je vais vous laisser profiter de cette soirée qui ne fait que commencer pour vous.
14:38Merci à vous. On va pouvoir accueillir nos prochains invités avec qui on va évoquer la catégorie créative et innovante.
14:47Restez avec nous. C'est tout de suite.
14:48Et on est toujours au CCI Campus à Strasbourg pour cette soirée spéciale.
15:05Je vais saluer nos deux nouvelles invitées. Je suis aux côtés d'Aurélie Mani.
15:09Bonsoir. Bonsoir. Vous êtes directrice marketing et communication chez Epoca.
15:13Voilà. Vous avez votre diplôme, votre trophée entre les mains.
15:18Entreprise lauréate de la catégorie créative et innovante qui récompense une entreprise ayant développé une innovation marquante avec une valeur ajoutée.
15:26Et à côté de vous, Florence Haït. Bonsoir. Bonsoir.
15:28Vous êtes déléguée régionale APEC du Grand Est. Bonsoir.
15:32Et donc encore félicitations Aurélie Mani. Qu'est-ce qu'il représente ce trophée qui est posé sur la table ?
15:38Je pense une vraie victoire. Je le montre comme ça. Comme ça tout le monde peut le voir.
15:41Fièrement. Voilà. La fierté. On la ressent.
15:43La fierté mais surtout une consécration pour toute l'équipe qui bosse dur tous les jours.
15:48À la fois les soignants et les équipes de l'ombre.
15:50Donc je suis ravie de le montrer demain à toute l'équipe. Ils seront tous très contents.
15:55Pourquoi vous aviez eu envie de participer à ce prix ? À cette cérémonie ?
16:00Je pense que quand on est une start-up et qu'on démarre, même si ça fait 6 ans qu'on existe, c'est toujours difficile de se faire connaître.
16:05Et je pense que c'est hyper important d'être visible et de gagner de la reconnaissance.
16:10Donc pour nous c'était une opportunité aussi d'être plus visible, de se faire plus connaître.
16:13Et surtout faire connaître l'innovation qui a été fondée par Élise et Mariana.
16:19Et voilà, les co-fondatrices de cette entreprise Epoca.
16:23Epoca, c'est donc une entreprise de ce qu'on appelle la French Care. C'est le domaine de la santé.
16:27Et vous avez aussi la technologie au cœur de votre activité, la technologie au service de la santé.
16:34Vous proposez en fait des services de télémédecine connectés, c'est ça ?
16:38Exactement.
16:39Avec aussi l'objectif de maintenir à domicile certains patients quand c'est possible. Expliquez-nous un petit peu.
16:44Alors pour vous donner du contexte, il faut savoir qu'aujourd'hui en France, on a de plus en plus de personnes qui deviennent âgées.
16:50On le sait tous, il y a un vrai enjeu démographique.
16:53Mais il y a aussi un vrai enjeu du côté des soignants parce qu'on n'a jamais assez de soignants.
16:57Et on en a de moins en moins pour une population âgée qui est de plus en plus grandissante.
17:02Donc l'enjeu auquel on fait face aujourd'hui, c'est qu'on ne peut plus continuer dans un système de santé qui existe comme aujourd'hui.
17:09Mais c'est comment le réinventer et le renouveler avec justement des nouvelles technologies.
17:13Mais surtout en respectant la volonté des patients.
17:16Et en accompagnant aussi les soignants qui ont profondément besoin d'aide dans leur quotidien.
17:21Et aussi les aidants qui aujourd'hui ont un vide d'information et de soutien.
17:27Et Epoca permet aussi de remplir ce soutien auprès de toutes ces personnes.
17:31Et alors concrètement, comment ça fonctionne ?
17:34En fait, la personne malade ou très âgée est chez elle.
17:38Elle a des capteurs parfois pour prendre certaines mesures.
17:42C'est comme ça.
17:43Et ensuite, les informations sont envoyées à une équipe de médecins.
17:45Comment ça se passe ?
17:46Alors je vais vous raconter parce que je pense que pour tout le monde, ça interroge.
17:49Parce qu'effectivement, comme ça, ça paraît simple et en même temps, ça paraît assez obscur.
17:52Mais en fait, il faut avoir en tête qu'Epoca est organisée avec une équipe de soignants.
17:58On a une plateforme numérique qui permet de voir toutes les constantes de nos patients.
18:03Et les patients, pour eux, c'est plus simple qu'on pourrait l'imaginer.
18:06C'est qu'ils ont juste un objet connecté.
18:08Donc ça peut être une montre.
18:09Ça peut être d'autres objets connectés qui sont utilisés par les infirmières qui passent régulièrement au domicile.
18:14Pour maîtriser toutes les constantes du patient.
18:17Et c'est comme ça qu'on va permettre d'anticiper des situations critiques.
18:21et qui va permettre en fait d'éviter les hospitalisations.
18:24En fonction des mesures.
18:26Là, par exemple, on va pouvoir prédire une sorte d'emballement par exemple du cœur.
18:29Exactement.
18:30Aussi simplement que ça.
18:31Ce qui veut dire qu'on n'est plus dans la réaction, mais dans l'anticipation.
18:34Et c'est ça la victoire du projet d'Epoca.
18:36C'est éviter d'arriver au stade critique, mais de pouvoir réagir bien en amont.
18:41Et c'est pour ça que c'est important aussi d'avoir des médecins qui nous entourent.
18:44parce qu'ils ont fondé déjà la mécanique.
18:49Et surtout, ils ont une grande expérience maintenant de la lecture de l'information sur cette plateforme
18:53qui permet en fait de vraiment sophistiquer le diagnostic.
18:57Et juste pour aller au bout, ensuite je vais me tourner vers vous Florence Haït.
19:00Admettons, les capteurs sentent qu'une crise importante, grave, va se produire.
19:06Qu'est-ce qui se passe ? Parce que les médecins, ils sont très loin.
19:08Bien sûr.
19:08Donc est-ce que ça déclenche une alerte chez les pompiers, au SAMU ?
19:13Alors encore mieux, l'alerte elle est chez nous.
19:15C'est-à-dire que sur notre plateforme, on a un espace à gauche
19:17qui va mettre en fait un système de couleurs sur nos patients
19:21qui va nous permettre de voir quel est le patient qui est le plus critique.
19:25Et lorsqu'il y a une certaine couleur qui va s'afficher, le médecin ou l'équipe care
19:28va du coup contacter ou bien le patient, ou bien un aidant ou le personnel soignant
19:33qui entoure ce patient, selon les circonstances.
19:36Très bien.
19:36Alors vous le disiez, vous citiez le nom des cofondatrices de cette entreprise.
19:40C'est un médecin, une médecin gériâtre.
19:42Tout à fait.
19:43Et urgentiste et une infirmière gériâtre.
19:45Les médecins qu'on peut considérer comme des cadres de santé.
19:49En matière de cadres, vous me voyez venir Florence Haït.
19:51La transition.
19:52Un rayon.
19:54Je rappelle que vous êtes déléguée régionale APEC du Grand Est.
19:58Tout à fait.
19:59On va revenir sur le rôle de l'APEC dans un instant.
20:01Vous étiez membre du jury qui a décerné ce prix à Epoca.
20:05Qu'est-ce qui a motivé la décision du jury ?
20:07Pourquoi cette entreprise-là, elle s'est démarquée ?
20:11Alors c'était compliqué.
20:12On l'a vu tout à l'heure, il y avait du niveau sur cette catégorie-là.
20:17En tout cas, nous, au niveau de l'APEC.
20:18Ce qui nous a motivés et pourquoi nous, on a donné notre voix à Epoca, c'est le côté innovation, approche globale, l'humain qui est au cœur de l'accompagnement qui est proposé.
20:30C'est aussi que nous, dans nos missions au niveau de l'APEC, on a aussi une mission d'observatoire.
20:36Et dans cette mission d'observatoire, on regarde l'évolution des métiers.
20:40Et donc là, depuis deux ans maintenant, on a une exposition immersive sur les transformations du travail d'ici 2030.
20:46Et donc, on a imaginé différents scénarios.
20:49Et il y a un des scénarios qui est justement de voir en quoi tout ce qui est télémédecine, objets connectés, vont demain pouvoir permettre de mieux prendre en charge la santé en France.
21:01Et notamment, le maintien à domicile des personnes âgées.
21:05Et donc, c'était un petit clin d'œil aussi pour nous de se rendre compte que finalement, ce qu'on imagine comme étant les métiers de demain, c'est déjà les métiers d'aujourd'hui.
21:11Ça avait du sens.
21:13Voilà, ça y est, on y est et on avance dans ce sens-là.
21:15Et pourquoi l'APEC a souhaité être partenaire de ces trophées PME, RMC, BFM ? Pourquoi c'était important d'être là ?
21:21C'est important parce que dans nos missions, il y a la mission aussi d'accompagner les entreprises, plutôt les TPE-PME, sur le champ du recrutement et de la fidélisation des salariés.
21:32Pourquoi les TPE-PME ? Elles n'ont souvent pas de personnel RH.
21:36C'est le dirigeant qui fait un peu tout.
21:38Et donc, ce trophée, il s'adresse aussi aux TPE-PME, prioritairement à elles.
21:43Donc, c'est montrer qu'on est à leur côté. Là, on le voit, on est à côté d'une start-up.
21:47On accompagne aussi les start-up depuis maintenant deux ans, justement sur le recrutement de leurs premiers salariés ou de leurs alternants ou de leurs sages-gires ou le choix de leurs associés.
21:59Et donc, voilà, c'est aussi faire connaître parce que des fois, les gens nous associent au France Travail des cadres.
22:04Et ces réducteurs, c'est vraiment qu'une petite partie de l'activité qu'on fait.
22:09Et voilà, c'est aussi montrer aux entreprises qu'on est présents et qu'on les accompagne aussi au quotidien.
22:14La PEC, c'est l'association pour l'emploi des cadres, en effet.
22:17Et elle a créé un programme de soutien financier qui s'appelle Nova PEC.
22:21C'est ça.
22:22Qui finance des projets avec un enjeu sociétal ou qui ont un impact social, par exemple.
22:27Pourquoi c'est important que notre paysage économique, il soit aussi composé d'entreprises qui ont du sens au-delà de l'objectif lucratif, tout simplement ?
22:38Le Covid est passé par là. Pas que, parce qu'il y avait aussi la recherche de sens de chacun.
22:43Et on se doit aussi d'accompagner ces mutations-là, de répondre aussi aux cadres qui s'interrogent sur le sujet.
22:51Et puis dans Nova PEC, on va aussi plus loin.
22:53C'est qu'on ne peut pas de nous tout faire, la PEC.
22:56On a des missions qui sont encadrées.
22:58Et pour autant, on voit que dans le paysage français, il y a plein d'associations qui oeuvrent pour des actions qui peuvent être complémentaires à celles que nous, on met en oeuvre.
23:07Et donc l'idée de ce fonds de soutien à l'innovation sociale, c'est une association, une entreprise de l'ESS, Économie sociale et solidaire, a un projet qui va toucher nos publics
23:18et qui intervient sur le domaine de l'accompagnement, de l'insertion, de la transition écologique ou du développement des territoires.
23:26Ils peuvent nous déposer le projet. On l'étudie. Il y a un comité qui valide. Et après, on accompagne ces projets.
23:31Aurélie Mani, Epoca, c'est une entreprise de la Silver Economy.
23:34Ça veut dire qu'elle propose un service, a priori, aux personnes âgées et malades.
23:39Le vieillissement de la population, c'est une réalité. On le sait. Les chiffres, on les connaît.
23:43Ce sera un enjeu majeur des prochaines décennies. Dans moins de 50 ans, par exemple, un Alsacien sur 3 aura plus de 65 ans.
23:50Aujourd'hui, c'est un Alsacien sur 5. C'est aujourd'hui qu'il faut anticiper les problématiques de la société de demain.
23:56C'est ça aussi l'idée derrière Epoca.
23:58Mais complètement. Et on compte presque les jours parce qu'on sait que dans 18 mois, on sera en plein dans le dur.
24:03— Et vous souhaitez notamment aussi apporter une solution au manque de lits d'hôpitaux ?
24:08Parce qu'il y a la dimension... Pour le malade, c'est évidemment plus confortable.
24:12Et on sait ce que ça implique de devoir aller à l'hôpital plutôt que de rester chez soi.
24:16Mais il y a aussi un manque de lits d'hôpitaux.
24:18On le sait. L'état de l'hôpital, le déficit de la sécurité sociale.
24:22La sécurité sociale qui vient de fêter ses 80 ans, d'ailleurs, le financement de la santé en France, c'est un sujet très complexe.
24:28Vous, c'est quoi votre modèle économique ? Est-ce qu'il est possible d'avoir une prise en charge des soins que vous proposez ?
24:33Comment ça se passe ? C'est quoi l'objectif, en tout cas ?
24:35— Alors ça tombe pile poil, votre question, parce qu'on est en plein article 51.
24:38Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, on est en passe de rentrer dans le droit commun.
24:41Mais encore... — Expliquez-nous. Qu'est-ce que ça veut dire d'être pile dans l'article 51 ?
24:45Parce qu'en fait, il y a eu un protocole pendant 2 ans, un protocole de recherche qui a permis de montrer que la solution d'Epoca,
24:51avec différents partenaires avec lesquels on a travaillé, on a pu identifier qu'aujourd'hui, garder des patients à domicile,
24:58évidemment médicalement surveillés par le service d'Epoca, a permis de réduire de 50%, de plus de 50% les passages aux urgences,
25:06de plus de 50% les hospitalisations inutiles et réduire de la même chose la durée des hospitalisations.
25:11— Et tout ça découle une économie, évidemment, pour la société. — Et oui, c'est intéressant pour le budget de la Sécu.
25:17— Exactement. Donc c'est la boucle qui se boucle. Parce que là, on termine l'article 51.
25:24Donc là, notre dossier est aujourd'hui à l'ARS en cours de discussion pour demain espérer une prise en charge, justement, par la Sécurité sociale.
25:32Et après, toute la discussion se fera. À combien est-ce qu'on sera remboursés ? C'est encore à venir.
25:38— C'est encore un prochain sujet. Et en effet, avec aussi l'instabilité politique, on en parlait tout à l'heure, la santé de l'économie française de manière générale.
25:47Florence Haïtz, comment ça se passe pour les cadres en ce moment dans le Grand Est ? L'an dernier, je crois qu'il y a eu une petite baisse dans les recrutements.
25:54Est-ce que c'est aussi lié à cette économie-là ? On devrait avoir une stabilisation cette année, c'est ça ?
25:58— Alors on attendait en Grand Est encore une petite baisse cette année. Baisse de l'année dernière, sans trop de surprises, plutôt sur le deuxième semestre.
26:06situation économique. Début d'année, juste avant que nous, on fasse notre étude et notre enquête, on avait déjà l'instabilité mondiale.
26:17Donc on savait déjà que c'était compliqué pour les entreprises, d'où une baisse qu'on attendait encore sur 2025.
26:24Il semblerait que la situation économique et politique, surtout actuelle, va avoir une incidence. En tout cas, c'est ce que nous disent les entreprises aujourd'hui.
26:32— Tout l'importance aussi de votre accompagnement des cadres. — Tout à fait. Des cadres et des entreprises.
26:37Parce qu'il y a des entreprises qui ont quand même des besoins de recrutement aujourd'hui. Et il faut aussi les accompagner pour qu'elles se lancent quand même
26:44et qu'elles y aillent. Mais elles sont d'autant plus vigilantes sur la qualité de ce recrutement. Et elles ne veulent pas se tromper.
26:49Parce que déjà que c'est compliqué dans le contexte, si je recrute, il faut que ça soit la bonne personne et que ça se passe bien. — Il y a besoin d'un conseil et d'un interlocuteur comme l'APEC.
26:56Eh bien merci à toutes les deux. Encore bravo Aurélie Mani et Pauca, qui participera à la finale nationale. On vous souhaite très bonne chance, évidemment.
27:04Merci Florence Haït. Je rappelle que vous êtes déléguée régionale APEC Grand Est. Je vous laisse toutes les deux à votre tour et allez profiter de cette soirée.
27:11Et nous, on continue. Ne bougez pas. Merci à vous. On passe tout de suite à la prochaine catégorie.
27:17C'est celle de la PME de l'année.
27:27Et on se trouve toujours au CCI Campus à Strasbourg. Et je suis désormais accompagnée de Fabien Guillet, directeur général de Guillet Group. Bonsoir.
27:36— Bonsoir, madame.
27:36— Vous avez remporté ce soir le trophée de la PME de l'année. Et à vos côtés, François-Xavier Bailly, vous êtes directeur territorial chez Dacia. Bonsoir.
27:44— Bonsoir.
27:44— Ce trophée, il distingue une PME à la croissance exemplaire remarquable pour sa gestion et son engagement territorial. Félicitations, donc.
27:53Qu'est-ce que ça vous fait d'avoir reçu ce diplôme, ce trophée ?
28:00— C'est touchant. C'est très touchant. Parce que c'est le fruit du travail d'une chaîne de valeur. On est 120 collaborateurs. Donc c'est une belle reconnaissance.
28:10Je disais qu'on est une IA, on est une industrie artisanale. Et donc l'homme est au cœur du système.
28:15— Une IA à l'ancienne, du coup.
28:16— C'est ça. Donc c'est émouvant. Et je suis très fier.
28:22— François-Xavier Bailly, vous avez fait partie du jury pour cette catégorie au nom de Dacia. Pourquoi le groupe Guillet et la PME de l'année 2025 dans la région ? Pourquoi c'est eux ?
28:31— Pour plusieurs raisons. Pour une première raison qui est le fait que c'était une entreprise familiale. Donc ça aussi, ça nous a intéressés.
28:37qui est créée en 1970 et, si je ne me trompe pas, créée par ton père, que tu as reprise ensuite.
28:44Une entreprise qui a aussi des valeurs qui nous ont parlé. C'est une entreprise industrielle.
28:50Ça aussi, c'est important pour nous de mettre en avant l'industrie également.
28:54Et puis c'est une entreprise qui se réinvente souvent, qui est un peu touche-à-tout et qui attache beaucoup d'importance aux gestes.
29:00Dans ce que j'ai lu un peu sur l'entreprise quand même, en plus, qui attache beaucoup d'importance aux gestes.
29:05Au fait d'aller à l'essentiel. Et on s'est reconnu pas mal là-dedans aussi, côté Dacia, parce que c'est un peu ce qu'on fait nous.
29:12C'est-à-dire qu'on essaie de redéfinir en permanence les essentiels pour nos clients, pour leur offrir le produit qu'ils souhaitent, dont ils vont avoir besoin, au meilleur prix.
29:22Donc c'est un peu toujours notre quête, aller vers l'essentiel pour nos clients.
29:26Et c'est un peu ce que tu fais dans ton entreprise, je te tutoie, mais voilà, ce que tu fais dans ton entreprise au service de tes clients à toi, pour avoir la meilleure offre la plus adaptée à tes clients.
29:36Et pourquoi c'était important pour Dacia d'être partenaire d'un événement comme les trophées PME, RMC, BFM ?
29:41Parce que pour nous, déjà, c'est important d'être dans le maillage local, le tissu économique. On est déjà présent avec tous nos concessionnaires.
29:49On a un réseau de distribution important. On a les 160 agents et 25 concessionnaires dans la région. Donc voilà, c'est dans le Grand Est.
29:58Donc ils emploient à peu près 3000 personnes. Donc ça fait un peu de monde. Donc ça, c'est important aussi d'en soutenir notre réseau.
30:03Et puis aussi parce que Dacia a fait un travail ces derniers temps d'image de marque. Depuis 2022, on s'attèle à... On a fait un nouveau logo.
30:12On a une nouvelle signalétique dans nos affaires. Et puis on a... Voilà, on travaille sur cette image de marque depuis quelques années.
30:20Et ça fait partie de ça. C'est-à-dire qu'on veut se faire connaître et faire connaître un peu plus la marque Dacia aux entreprises.
30:24Et voilà, parce que vous êtes très identifié par le grand public, par les particuliers, mais vous avez aussi des solutions pour les mobilités des professionnels, des artisans.
30:32Exactement. Exactement. On a une marque qui est numéro 2 en vente à particulier. Même Sandero, le véhicule Sandero, est même le numéro 1 des ventes à particulier en France depuis 9 ans.
30:42Donc voilà, pour nous, c'est évidemment important. C'est notre socle, les particuliers. Mais voilà, on a 5 véhicules qui s'adaptent complètement aux usages aussi des professionnels.
30:52Et c'est ce qu'on veut mettre en avant par ce partenariat notamment.
30:55Alors on va passer de la grande entreprise Dacia à la PM Groupe Guillet.
30:59C'est ce qui est donc, vous l'avez dit tout à l'heure, une entreprise familiale ancrée dans la région depuis 1970 ?
31:041970.
31:0550 ans.
31:06Fondée par votre père.
31:0755 ans la semaine dernière.
31:0855 ans.
31:09Eh bien, joyeux anniversaire avec un petit peu de retard à l'entreprise.
31:13Votre cœur de métier, c'est la transformation de métaux, d'aluminium, d'inox, c'est ça ?
31:18Exactement.
31:19Et qu'est-ce que vous faites ? C'est pour quel domaine ?
31:22On transforme le métal inox, alu, acier, tel que vous l'avez décrit.
31:26Et on intègre tous les métiers de la transformation du métal pour fabriquer des pièces sur mesure.
31:32Donc on est malheureusement, le terme ne convient pas, on est sous-traitant de grands groupes pour différents domaines d'activité.
31:39Pourquoi vous dites le terme ne convient pas ?
31:42Parce que sous-traitant, ça rabaisse de trop.
31:44C'est un petit peu péjoratif.
31:46Trop péjoratif.
31:47Et dans un monde où on cherche une main d'oeuvre qualifiée, où il faut mettre en valeur les métiers manuels,
31:54ce mot sous-traitant, il faut trouver un autre nom en fait.
31:58Très bien.
31:59Est-ce que vous pouvez nous citer quelques-uns des domaines pour lesquels vous travaillez ?
32:02Il me semble qu'il y a l'agroalimentaire, le ferroviaire, ce sont des choses extrêmement variées.
32:06Très variées, grâce justement à ces différentes matières et l'intégration de nos métiers.
32:11On travaille pour le ferroviaire, l'événementiel, le pharmaceutique, le traitement de l'eau, l'agroalimentaire, vous l'avez cité.
32:20Et on construit des pièces toutes petites de 500 grammes jusqu'à 50 tonnes.
32:26Voilà, parce qu'on a toujours en quête de recherche de business, de travail pour alimenter l'usine.
32:31Vous qui faites partie d'une entreprise qui existe sur le territoire.
32:35Vous êtes à Dupigaym, c'est ça, historiquement, qui existe sur le territoire depuis plus d'un demi-siècle.
32:41C'est quoi l'évolution du tissu économique, de votre point de vue à vous, sur ce dernier demi-siècle ?
32:48D'un point de vue industriel, je ne trouve pas qu'il y ait une évolution, malheureusement.
32:54Malheureusement ?
32:55Oui, je pense que les petites entreprises ont du mal à progresser.
33:00On a des difficultés pour faire nos marges.
33:04L'outil industriel est très cher.
33:06Il faut du foncier.
33:08Il faut des machines outils.
33:09Il faut des gens extrêmement qualifiés.
33:11Donc, ce n'est pas facile.
33:14Néanmoins, il faut trouver des solutions de diversification.
33:18Et ça, par contre, on a des bonnes idées.
33:21Lesquelles, par exemple ?
33:23Créer nos marques.
33:25En tout cas, il y a des entreprises qui créent leurs propres marques,
33:28qui deviennent un peu plus autonomes,
33:31et qui profitent de leur savoir-faire pour prendre une certaine indépendance.
33:36François-Xavier Bailly, c'est quoi, vous, votre analyse de notre tissu économique alsacien et grandestien ?
33:42Disons que d'un point de vue commercial, pour nous, c'est un tissu qui est quand même assez dynamique.
33:48Parce que, je l'ai dit tout à l'heure, on est dans les leaders de la vente de véhicules.
33:53Donc, on s'adapte.
33:54On a quand même un tissu assez dynamique.
33:58Mais oui, je comprends ce que vous vouliez dire.
34:00C'est vrai qu'on manque un peu d'industrie et qu'on aimerait bien avoir plus de clients de l'industrie.
34:06Encore plus.
34:06Alors que l'Alsace est quand même plutôt bien lotie par rapport à d'autres régions en termes industriels.
34:11Et notre produit s'adapte, par exemple, à la vigne.
34:14Il y a beaucoup de vigne dans la région.
34:15Donc, voilà, on a un Duster 4x4 et un Bigster 4x4 qui sont plutôt adaptés à ce genre de terrain.
34:22Voilà.
34:22Et puis, on a beaucoup d'acteurs et beaucoup de clients qui travaillent sur tout ce qui est mobilité.
34:28Des acteurs de la mobilité locale, que ce soit pour des personnes vulnérables, des handicaps, des associations,
34:37qui sont très dynamiques et qui nous prennent pas mal de joggers.
34:41Jogger, je ne sais pas si vous voyez, c'est le grand véhicule 7 places.
34:43C'est un des seuls qui existe, un véhicule 7 places à un prix abordable.
34:47Et on a beaucoup de succès aussi dans ce domaine-là.
34:49Donc, il y a un tissu associatif qui est aussi très fort dans la région.
34:52Alors, il y a des enjeux actuels qui vous concernent tous les deux, chacun à votre échelle.
34:57C'est l'avènement de nouvelles technologies, notamment de l'intelligence artificielle.
35:02Et puis, on a également des enjeux écologiques, de décarbonation, etc.
35:06Comment on s'adapte, peut-être vous d'abord chez Dacia, comment on s'adapte à tout ça dans l'industrie automobile ?
35:12Dans l'industrie automobile, nous, ce qu'on a fait, on a fait le choix de travailler sur ces sujets d'éco-responsabilité.
35:19On a pas mal de matériaux dans la voiture qui sont recyclables.
35:24On a notamment, je ne sais pas si on le voit ou on ne le voit pas derrière,
35:27mais on a le Bigster, on est venu avec le Bigster derrière.
35:29On a notamment des pare-chocs qui sont en matière qu'on appelle Starkel.
35:33Et c'est des matières polymérisées où on a 20% de la matière qui est recyclable.
35:37Donc voilà, c'est un début, mais nos clients sont assez attentifs à ça.
35:43Et puis, en termes de mobilité durable, on a des prix qui font que des prix...
35:48Il y a une accessibilité aussi.
35:49L'accessibilité du prix pour tous.
35:51Et l'autre sujet, c'est aussi le fait qu'on a des véhicules qui sont plus légers.
36:00On a fait un gros travail de conception sur la légèreté des véhicules.
36:03Qui dit plus léger, dit consomme moins, et dit coûte moins cher aux entreprises en carburant,
36:09et moins de CO2, donc moins de malus, etc.
36:11Donc c'est plutôt vertueux, et ça va aussi dans ce sens-là, oui.
36:14Et chez Guy et Groupe, comment on s'adapte à ces grandes mutations,
36:17à la fois les technologies et puis les enjeux de protection de l'environnement ?
36:23Alors nous, on a la chance de tout fabriquer en interne, donc on est de l'ultra-local.
36:28Avec des partenaires aussi, on imagine ?
36:30Tout à fait. On travaille avec un tissu de partenaire, je veux dire, à 400-500 km autour de nous.
36:38Maximum.
36:38Oui, maximum. On est donc de proximité.
36:41Les matériaux qu'on travaille sont des matériaux recyclables, l'aluminium, l'acier et l'inox.
36:45On achète beaucoup de matières déjà recyclées, parce que les chutes, ce qu'on appelle les résidus de travail,
36:53on les fait recycler chez des prestataires.
36:56Donc il y a déjà une filière qui s'est mise en place autour du recyclage.
37:00Et concernant les nouvelles technologies, on intègre beaucoup de machines-outils qui communiquent entre elles.
37:07C'est vrai que l'intelligence artificielle, pour nous, va être une source de progrès.
37:12On va se reconcentrer, je pense, sur nos métiers et nos savoir-faire.
37:18Donc je ne pense pas que ce soit une menace, plutôt une opportunité.
37:21Ça demande en tout cas une forme d'adaptation, de formation aussi, on imagine, pour pouvoir utiliser ces nouvelles technologies,
37:29ces machines dans les entrepôts, dans les usines.
37:32Comment on fait ?
37:34C'est une bonne transition.
37:35Pour la parenthèse, chez Guy, on forme 20 apprentis tous les ans.
37:39Donc on démarre déjà sur le travail des métiers.
37:42Mais c'est sûr que pour une PME industrielle comme nous,
37:45il va falloir réfléchir pour comment former les opérateurs sur ces nouvelles technologies.
37:50C'est difficile d'être un couteau suisse, à la fois de connaître la transformation des métiers
37:56et puis de s'adapter aux évolutions technologiques.
37:59Donc il y a une période de transition, mais on est plutôt très confiants.
38:03François-Xavier Bailly, le contexte actuel politique instable, est-ce qu'il vous inquiète ?
38:09On en a parlé tout à l'heure.
38:10Pour les entrepreneurs, c'est une période compliquée.
38:12Est-ce qu'on essaie de garder la tête hors de l'eau et de se dire, nous, on trace notre route ?
38:17C'est le cas de le dire, Patricia ?
38:18On essaie de maintenir le cap.
38:18Après, on maintient le cap, mais on sait que ceux qui nous font vivre, c'est nos clients.
38:23Donc voilà, on sent un petit peu d'attentisme aussi chez les clients.
38:26Aussi chez les consommateurs, c'est ça.
38:28Chez les consommateurs qui attendent un peu.
38:30Et c'est vrai que l'instabilité n'est jamais très bonne pour le commerce.
38:33Après, voilà, on a des produits qui sont plutôt dans l'air du temps, de cette un peu crise économique.
38:38Des gammes de prix qui sont très intéressantes.
38:40Des gammes de prix qui sont très intéressantes, avec, comme je l'ai dit à l'heure, le meilleur rapport prix-prestation.
38:43Donc oui, c'est aussi une chance pour la marque d'Asia, parce que les clients se tournent peut-être plus volontiers vers nous.
38:50Et vous, enfin, chez Guy et Groupe, dernière question.
38:54Quel projet ? C'est quoi ?
38:55Voilà, vous avez remporté un très beau trophée ce soir.
38:58Ça fait 55 ans que vous existez.
38:59Qu'est-ce qu'on peut encore vous souhaiter pour la suite ?
39:02Écoutez, on va travailler sur la pérennité.
39:05Ça, ça va être le grand challenge.
39:08Parce que vous êtes encore inquiet pour la pérennité au bout de 55 ans d'entreprise ?
39:11La pérennité, c'est remis en question tous les ans.
39:15On n'a pas de visibilité, forcément, je disais, sous-traitant.
39:18On n'a pas assez de visibilité sur le carnet de commande.
39:22Et donc, oui, c'est l'inquiétude du dirigeant au quotidien.
39:25C'est cette pérennité de trouver de la charge de travail dans une compétition internationale
39:30où les prix, c'est le nerf de la guerre.
39:34Et la difficulté de la France, aujourd'hui, c'est qu'on a du mal,
39:37on a de plus en plus de difficultés à être compétitifs.
39:40Et le recrutement, est-ce que vous parvenez quand même à grandir au fil des années ?
39:45Ou est-ce qu'il y a eu des moments de stop ?
39:48Non, on a eu cette chance par la période Covid.
39:50On n'a jamais vécu, et les salariés nous l'ont encore répété la semaine dernière,
39:55on n'a jamais vécu de chômage à part cette petite période Covid.
39:59On a toujours réussi à rebondir.
40:01Néanmoins, la période actuelle m'inquiète très fortement par rapport à la compétitivité.
40:07Et vous partagez cette inquiétude ?
40:09Oui, bien sûr, bien sûr.
40:11C'est un soir de fête, et pourtant...
40:12Et c'est quand même un soir de fête, c'est ce que j'allais dire.
40:15On n'oublie pas, et merci évidemment de nous avoir mis en valeur,
40:20mais c'est vrai que le naturel...
40:21Et c'est tout l'objet de cette soirée, de ces trophées PME, RMC, BFM,
40:25c'est de montrer l'importance aussi pour une région, pour un territoire des entreprises...
40:30Qui bouge, et qui sont en plus, on en a parlé à quelques reprises,
40:35interconnectées souvent, c'est-à-dire que les unes font vivre les autres,
40:38et vice-versa, et c'est très important aussi de voir une très grande entreprise
40:41avec une PME ce soir, c'est à l'image de cette soirée.
40:45Je vous laisse profiter de la fin de cette soirée.
40:48Merci d'avoir été avec nous, Fabien Guillet,
40:50et également François-Xavier Bailly, je rappelle que vous êtes directeur territorial chez Dacia.
40:55Je vous libère, je vous autorise à y aller.
40:58Ils étaient nos derniers invités ce soir sur BFM Alsace,
41:02après cette cérémonie de remise des trophées PME, RMC, BFM,
41:06qui a permis de mettre à l'honneur des entreprises remarquables de la région,
41:10et de parler du dynamisme économique aussi de l'Alsace et du Grand Est,
41:13territoire attractif et pourvoyeur d'entrepreneurs,
41:16hommes et femmes qui font bouger le paysage,
41:19avec des histoires qu'on vous raconte régulièrement sur BFM Alsace.
41:23Restez avec nous, dans un instant, vos programmes continuent.
41:25Merci de nous avoir suivis et à très vite.
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