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  • il y a 2 mois
La ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a affirmé être favorable à la "suspension" de la réforme des retraites qu'elle a portée en 2023 quand elle était Première ministre.

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Transcription
00:00La crise politique, on en reparle, cette incertitude et ce sentiment parfois d'improvisation au jour le jour à la tête de l'État.
00:07Vous nous regardez peut-être ce matin et vous vous dites, je n'y comprends plus rien.
00:11Rassurez-vous, pour nous aussi parfois, c'est compliqué à suivre.
00:14Heureusement, heureusement qu'il y a que Anne qui suit.
00:17Ce matin, pour nous permettre d'y voir un peu plus clair, on va...
00:20Vous entendez cette musique ?
00:21C'est le compte à rebours, c'est le compte à rebours.
00:23Ce soir, il sera trop tard. Quel est le programme de la journée ?
00:27Voilà, donc hier soir, les dernières 24 heures chrono ont démarré.
00:30Voici le programme de la journée qui va nous mener effectivement jusqu'à la fin du compte à rebours à 9h, à 10h, pardon.
00:37Ce matin, le Parti Socialiste est reçu à Matignon, à midi 15, ce sera le tour des écologistes.
00:42Dans l'après-midi, réception du Parti Communiste.
00:45À l'issue, Sébastien Lecornu remettra ses conclusions au Président de la République
00:49qui devrait donc décider de la suite dans la soirée.
00:52Et pour ajouter un peu plus d'incompréhension à l'incompréhension,
00:55voilà désormais que la piste d'une suspension de la réforme des retraites est visiblement sur la table.
01:03C'est une option sérieuse ?
01:04Oui, et pas annoncée par n'importe qui.
01:06Elisabeth Borne, elle-même, qui a porté cette réforme des retraites en tant que Premier ministre.
01:11Souvenez-vous avec ses manifestations, ses grèves, son 49-3, la France paralysée,
01:15les oppositions vent debout, les syndicats hurlant de rage.
01:18Elisabeth Borne, elle-même, a appelé hier dans le Parisien le Président de la République à suspendre cette réforme.
01:24En réalité, ça fait plusieurs jours que cette idée est déjà dans la tête du pouvoir
01:28parce que Sébastien Lecornu lui-même a demandé à Bercy une étude d'impact sur une éventuelle suspension de cette réforme.
01:37Les consultations se poursuivent demain, nous disait hier soir l'entourage du Premier ministre.
01:41C'est une petite manière de dire que ça n'est pas tranché.
01:43C'est peut-être, en tout cas, l'ultime chance d'obtenir la coopération du Parti socialiste.
01:48Attention à ce que vous gagnez à gauche, vous le perdez à droite, voire au centre.
01:52Hier soir, il y avait des députés du Bloc central qui étaient très, très en colère en disant
01:56si on suspend la réforme des retraites et qu'on a en plus un Premier ministre de gauche, nous, on s'en va.
02:02Ce serait donc l'une des options, cette dissolution.
02:07La dissolution, est-ce que c'est Emmanuel Macron ?
02:09Suspension, pardon.
02:10La dissolution, normalement, ça vient juste après.
02:12Ça vient juste après.
02:13Donc là, on n'en est pas encore à la dissolution.
02:16C'est tapis, en fait.
02:17C'est le dernier coup de bluff, en tout cas le dernier coup de poker potentiel pour essayer d'éviter précisément la dissolution,
02:23pour tenter d'amadouer le Parti socialiste.
02:25Ou alors, effectivement, c'est du bluff agité comme un chifo rouge pour tenter de faire revenir les LR à la table des négociations.
02:32C'est ce que Sébastien Lecornu a dit au président des députés LR à Matignon hier après-midi.
02:36« Si vous ne travaillez pas avec nous, on travaillera avec le PS. »
02:40Ça prend du côté de Laurent Wauquiez.
02:42En revanche, Bruno Retailleau, lui, reste inflexible.
02:45Pour lui, c'est soit un Premier ministre de droite, soit rien du tout.
02:49Donc là, c'est la suspension-dissolution.
02:53Là, ce serait la dissolution à ce moment-là.
02:56C'est le président qui décide seul dans sa tête ?
02:59Et en plus, il est très très seul face à cette décision.
03:01Voilà ce qui se passe.
03:02On jette cette idée de la suspension de la réforme des retraites.
03:04On va voir comment ça atterrit aujourd'hui.
03:07Si ça n'atterrit pas d'ici ce soir, face à lui-même, le président de la République va prendre cette décision.
03:11Et je vous le disais très seul parce qu'entre-temps, le bloc central a volé en éclat ces deux derniers jours.
03:17Deux anciens premiers ministres sont en train de tirer sur lui, à bout les rouges, Édouard Philippe et Gabriel Attal.
03:21Vous les avez entendus ces dernières heures.
03:23Il est lâché par son propre camp.
03:25Le modem n'est pas plus tendre.
03:26L'UDI est parti.
03:27Il n'y a plus de bloc central.
03:27Donc l'équation est simple pour ce soir.
03:29On la résume pour le président de la République.
03:31Soit un premier ministre de droite qui risque la censure.
03:35Soit un premier ministre de gauche qui risque en réalité tout autant la censure.
03:40Soit la dissolution avec à la clé, très probable, un premier ministre rassemblement national.
03:45Le compte à rebours est toujours en cours.
03:46Verdict ce soir.
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