00:00Europe 1 Soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
00:05Toujours avec Gilles William Goldnadel, qui ne manque pas d'esprit, et Jules Torres du JDD.
00:11Moi non plus, on est complètement dénué.
00:13Deuxième invité d'Europe 1 Soir, en cette deuxième, rentre cette première heure,
00:17sénateur de l'Ardèche, président du groupe LR au Sénat.
00:20Bonsoir Mathieu D'Arnaud.
00:21Bonsoir.
00:22Comment ça se passe au LR ? Ça va l'ambiance ?
00:24Écoutez, nous faisons preuve de constance, puisque nous demandons depuis maintenant trois semaines à ce que...
00:31Non, non, non, non, non, c'est pas ça que je vous demande.
00:32Pourquoi est-ce que Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau sont séparément reçus par Sébastien Lecornu ?
00:39Je ne saurais trop que vous suggérer d'inviter Laurent Wauquiez pour lui poser cette question.
00:43Vous êtes dans la famille LR, vous représentez les sénateurs LR.
00:47Vous avez l'ancien poste de Bruno Retailleau, si j'ose dire.
00:50Tout à fait.
00:51Vous êtes plus au courant que moi.
00:52Bien sûr, et je vous fais remarquer, et je vais insister sur ce point, que nous avons mené les discussions avec le Premier ministre Lecornu ensemble,
01:02que nous avons défendu ensemble une même feuille de route, et que nos priorités sont toujours les mêmes,
01:08et que nous les partageons à l'envie avec les députés et les sénateurs.
01:11À tel point qu'il faille recevoir ensemble les deux ténors du parti, sachant qu'il n'y en a qu'un de ténors du parti.
01:18Peut-être que demain, le Premier ministre demandera à voir le président du groupe LR au Sénat.
01:24Je le dis, et je dis aussi très directement que...
01:26Les dernières fois, vous étiez là tous les quatre.
01:28Je dirais...
01:28Il y en a un qui a poussé les autres.
01:29Oui, mais on peut varier les plaisirs. L'essentiel, c'est qu'on soit constant sur ce que nous demandons et ce que nous proposons.
01:34Et je vais même plus loin, cette constance, elle va jusque dans les textes que nous avons proposés,
01:39jusque dans le budget que nous proposons, les priorités restent les mêmes.
01:43Les Français, ils veulent de la clarté, je crois qu'on leur a donné de la clarté sur ce que nous souhaitons pour le but.
01:47De la clarté, on va essayer de comprendre ce que veut la droite.
01:51Bruno Rotaillot a dit, pas de Premier ministre de gauche, pas de Premier ministre du Bloc central,
01:56pas de dissolution, pas de démission du Président de la République.
02:00Qu'est-ce qu'on fait ?
02:01Et la sauce à part.
02:03Il est important de préciser que la première des choses, moi j'appelle à ce que le Président de la République prenne la parole.
02:09Moi je suis très attaché au respect de la Constitution.
02:11Il devait parler d'ailleurs, on l'attendait.
02:13Il appartient, j'espère qu'il le fera après que ses concertations.
02:16Alors, on ne sait plus si c'est un préfigurateur, si c'est un préformateur.
02:20On fait un petit peu comme en Belgique maintenant.
02:23Je pense qu'il faut arrêter là l'inspiration.
02:25Avec Emmanuel Macron, on a toujours, c'était des faisceaux d'indices, comme on dit dans votre métier, cher Gilles Williams.
02:30On a des signes là, on a un indice, on a Larcher et Brun Pivet qui sont reçus.
02:36Bon, on se dit, est-ce qu'on est dans une dissolution quand même ?
02:39J'attends du Président de la République qu'il respecte la Constitution
02:41plutôt qu'il nous fasse de la créativité au niveau institutionnel.
02:45Donc, il lui appartient d'éclairer et de donner un cap pour savoir ce que, à ce stade,
02:52il lui revient de proposer aux Français qui sont, pardon de le dire, totalement perdus.
02:58On a eu un gouvernement qui a démissionné le lendemain de sa nomination.
03:05Il doit démissionner le Président de la République ?
03:07Non, mais moi, je ne suis pas adepte des demandes de démission du Président de la République.
03:11Moi, je suis gaulliste.
03:12Il appartient maintenant au Président de la République de prendre ses responsabilités.
03:17Pas plus, pas moins.
03:18La situation, elle date maintenant depuis un an, depuis qu'il y a eu cette dissolution de l'Assemblée nationale.
03:22C'est lui qui l'a provoqué.
03:24Aujourd'hui, il appartient au Président de la République de dire clairement
03:27ce qu'il entend pour le pays.
03:28Est-ce qu'il veut un nouveau gouvernement ?
03:30Est-ce qu'il veut une dissolution ?
03:32D'ailleurs, j'ai cru lire dans le Canard Enchaîné
03:35qu'on avait des hypothèses de date qui étaient déjà retenues pour une dissolution.
03:41Il faut qu'il nous éclaire.
03:42Non, mais vous voyez, aujourd'hui, les gens, ils ont besoin de clarté.
03:45Les Français, mais même les parlementaires qui nous sommes,
03:47on a besoin d'être éclairés.
03:48Non, mais clairement, je ne vous demanderai certainement pas
03:52si vous allez demander au Président de la République de démissionner.
03:57Ce serait vraiment très choquant par rapport à la Constitution.
04:01D'autres l'ont fait.
04:01J'aimerais savoir...
04:02D'autres l'ont fait.
04:03Oui, justement.
04:04Non, mais j'aimerais savoir comment vous vous accueillerez cette décision
04:09si jamais il décidait de démissionner.
04:12Ce serait une bonne ou une mauvaise nouvelle pour vous ?
04:15Mais je n'ai pas à commenter ce que fait le Président de la République.
04:18Nous, nous sommes parlementaires.
04:20Nous, nous sommes à la tête responsable, pour ma part, d'un groupe parlementaire.
04:24Et avec la famille des Républicains, nous attendons répondre aux attentes
04:27et aux inquiétudes des Français.
04:29Ni plus, ni moins.
04:31Je pense qu'une décision précipitée n'est jamais bonne pour le pays.
04:34Il faut aujourd'hui un budget, je le dis.
04:37Et qu'est-ce qu'un budget ?
04:38Ce n'est pas un document administratif.
04:39C'est le document le plus politique.
04:41C'est dire ce que demain nous voulons faire pour les Français.
04:44C'est répondre à leurs attentes en matière de pouvoir d'achat,
04:47en matière de sécurité du quotidien, en matière...
04:50Et c'est le socle pour pouvoir continuer.
04:52J'ai rédigé il y a peu de temps une tribune
04:54pour dire que la nouvelle fracture sociale,
04:56elle se trouvait finalement entre les questions de mobilité,
05:00de logement et d'énergie.
05:02Je pense que c'est ça qu'attendent les Français.
05:04Ils attendent que le budget apporte des réponses à leurs questions.
05:07Donc pour nous, c'est une priorité.
05:09Maintenant, le choix qui sera soit celui d'un nouveau gouvernement
05:13et donc d'un Premier ministre,
05:14soit d'une dissolution, appartient au Président de la République.
05:17Tu te restes.
05:17Et il doit aux Français de la clarté.
05:19On est dans une séquence politique extrêmement intéressante,
05:21même si elle peut être agaçante,
05:23de grandes clarifications.
05:24Bruno Retailleau est l'homme par qui la rupture est arrivée dimanche soir.
05:28Il a décidé de faire barrage parce qu'il n'y avait pas la rupture,
05:32parce qu'il voulait aussi éviter que la gauche arrive au pouvoir.
05:35Le sénateur Roger Carucci, qui n'est pas un révolutionnaire,
05:39a dit, c'est très simple,
05:40s'il y a une dissolution et des élections législatives,
05:42il faut faire un choix, il faut faire une grande clarification,
05:45il faut faire un barrage contre la France insoumise
05:47avec les voix du Rassemblement National.
05:49Ça n'a pas ému personne à la Chambre haute.
05:52Quel est votre avis sur cette question-là ?
05:53Non mais j'observe, là c'est factuel ce que je vais vous dire,
05:56que le seul parti qui progresse,
05:58on a gagné quatre législatives sur six.
06:01On est le parti qui est en dynamique, qui augmente.
06:03Moi je dis aujourd'hui, demain, et je n'ai pas peur,
06:06si nous devons aller devant une dissolution,
06:08on n'a jamais peur du vote des Français.
06:09Moi je dis qu'aujourd'hui, on doit assumer ce que nous sommes.
06:12On a fait des propositions, encore une fois, qui sont très claires.
06:14Sur les questions sécuritaires, sur les questions migratoires, non.
06:17Donc la porte ouverte par Jordan Berdella,
06:20c'est une première, ouvre la porte et tend la main aux Républicains.
06:23On l'a dit souvent, on n'entend pas gouverner aujourd'hui
06:26avec le Rassemblement National.
06:28C'est clair, mais parce que nous, on a un programme
06:30qui est clair et qui n'est pas celui du Rassemblement National.
06:33Vous le savez très bien, on a toujours assumé ses positions.
06:36On ne peut pas aller, mais attendez, une seconde,
06:38on ne peut pas aller devant les Françaises et les Français
06:40en répondant, un, à des questions de second tour.
06:43Pourquoi les Français voteraient pour les Républicains
06:46si on leur demandait de répondre avant à des questions de second tour ?
06:49Deux, si on n'a pas un programme qui est très clair.
06:53Juste, je vous fais observer que depuis un an,
06:55les Républicains ont plus été la solution que le problème.
06:58Les seuls textes, sur le narcotrafic notamment,
07:00ont été portés par les Républicains.
07:02On a eu des propositions très claires sur le budget.
07:05Faisons confiance.
07:06Regardez l'Assemblée Nationale, vous êtes la solution
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