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  • il y a 7 semaines
Sébastien Lecornu a présenté ce lundi 6 octobre sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Le chef de l'État a donné 48 heures au Premier ministre démissionnaire pour "mener d'ultimes discussions avec les forces politiques".

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Transcription
00:00Je suis assez constante quand même dans mes propos.
00:02Si vous voulez, en septembre 2024, j'avais dit que je ne voyais pas
00:04comment le président de la République ne pouvait pas démissionner.
00:08Et j'étais la première à droite à le dire.
00:10Et je continue à penser, même si ce n'est pas quelque chose que je souhaite.
00:13Ce n'est pas mon rêve le plus fou.
00:15Vous, vous vous préparez une présidentielle anticipée ?
00:17Non, je vous dis juste que les solutions vont continuer à être mauvaises.
00:21Parce qu'on a eu une dissolution qui a dévoyé, d'ailleurs,
00:24le sens même de la dissolution par son résultat.
00:27Un dévoiement des institutions de la Ve République.
00:30Et qu'aujourd'hui, même une dissolution ne vous garantit même pas
00:32d'avoir une majorité au Parlement.
00:34Et que si jamais c'est encore ingouvernable,
00:37et si jamais le président de la République était acculé à la démission,
00:40on se retrouverait dans un scénario catastrophique
00:41avec éventuellement un nouveau président qui n'aurait toujours pas de majorité.
00:45Donc je ne suis pas sûre que ce soit le meilleur choix.
00:47Je pense que tous les choix qu'on prend en ce moment ne sont pas forcément bons.
00:51Après, vous interrogez sur la venue du président du Sénat,
00:54de la présente de l'Assemblée nationale, en disant
00:56est-ce que c'est pour faire peur par rapport à la dissolution
00:58ou est-ce que c'est pour annoncer cela ?
01:00Moi, je pense qu'il y a un petit jeu pervers depuis un certain temps
01:03qui est de faire de la scénarisation.
01:06On a eu aussi la scène un peu ridicule, j'ai trouvé, sur les quais de Seine,
01:10où on fait de la scénarisation à outrance.
01:12Alors c'est un peu l'avatar du sarkozyme raté.
01:15C'est mieux que la dernière fois où il avait à peine vu
01:19les présidents du Sénat et de l'Assemblée.
01:21Non, mais je suis d'accord avec vous, mais je veux dire,
01:23c'est ce côté quand même...
01:24S'ils ne consultent pas, on peut lui reprocher, s'ils consultent.
01:26Oui, mais enfin, je pense hélas que derrière,
01:28il y a cette espèce de stratégie un peu ridicule
01:31qui est toujours où on scénarise.
01:32Je ne sais même pas s'ils savent eux-mêmes où ils vont.
01:34Oui, il n'y a pas beaucoup de dirigeants politiques aujourd'hui
01:37dans le monde qui ne scénarisent pas en permanence ce qu'ils font.
01:40On a le droit de regretter, non ?
01:40Ça n'était pas vrai il y a une génération,
01:43ça n'était pas imaginable il y a deux générations,
01:46mais c'est devenu banal.
01:47Et j'ai le droit de le regretter ?
01:48Vous avez tous les droits, de toute façon.
01:50Non, mais je le regrette.
01:51Je pense qu'aujourd'hui, la communication ne doit pas remplacer
01:54la politique au sens noble du terme.
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