Crise politique après la démission de Sébastien Lecornu: "Chacun doit faire son travail", rappelle Jean-Marc Dumontet, chef d'entreprise

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Sébastien Lecornu a déposé sa démission ce lundi dans la matinée après une levée de bouclier contre son nouveau gouvernement, devenant ainsi le Premier ministre plus éphémère de la Ve République. Si le chef de l'État a accepté son départ, il lui a demandé de mener "d'ici mercredi soir d'ultimes négociations".

Transcript

00:00Écoutez, je pense que chacun doit faire son travail.

00:03Comme je viens d'entendre, le président doit présider

00:05et les partis politiques doivent essayer de concourir à l'intérêt général

00:09et enfin se rencontrer.

00:11Moi je suis assez sidéré depuis un an

00:13qu'aucun parti politique n'aille rencontrer ses collègues,

00:18que jamais les Républicains aillent rencontrer le Parti Socialiste,

00:21que jamais Horizon aille rencontrer le Parti Socialiste,

00:25que jamais Renaissance aille rencontrer les écologistes.

00:28Je crois que chacun doit faire son travail à sa place.

00:32Le président effectivement doit présider.

00:35Il a un domaine réservé qui est la politique étrangère.

00:37Et par ailleurs, il y a un Premier ministre qui doit être nommé.

00:40Et les partis doivent jouer leur rôle.

00:42Je crois qu'on est dans un moment de sidération.

00:44Mais quand j'entendais Sébastien Alcornu ce matin,

00:47que j'ai trouvé extrêmement digne,

00:48il appelait à ce que chacun joue son rôle.

00:51Et je pense que c'est ça le chemin qu'on doit tous emprunter.

00:54Tout le monde a en ligne de mire cette élection présidentielle

00:57avec effectivement cette cinquième République qui la sacralise.

00:59Et c'est tout à fait fondé et justifié.

01:02Tout le monde a les yeux rivés sur 2027.

01:05Il y a encore 18 mois.

01:06Ces 18 mois, il faut qu'il soit utile.

01:08Donc à tous les partis politiques de se réunir,

01:11tous les partis responsables.

01:13Et pardon, aucun n'a la majorité.

01:16Aucun n'a la majorité.

01:17A partir de là, il faut des compromis.

01:20Il faut que chacun fasse un pas vers l'autre.

01:22Il en va de l'intérêt du pays.

01:24Je vous demandais à l'instant si vous compreniez encore le président de la République.

01:27Ce matin, Sébastien Alcornu dit

01:29« De toute façon, je n'y arrive pas, je démissionne. »

01:31Emmanuel Macron accepte sa démission.

01:33Quelques heures après, le même président de la République

01:36demande au même Sébastien Alcornu

01:38de, sous 48 heures, tenter de trouver une pirouette et une sortie de crise.

01:43Est-ce que ça, c'est encore compréhensible pour les Français ?

01:45Et j'ajoute que Gabriel Attal, qui est lui-même quand même à la tête

01:49normalement du parti macroniste, dit « Ne pas comprendre Emmanuel Macron. »

01:53C'est l'objet de notre question.

01:54Est-ce que vous, contrairement à Gabriel Attal, vous le comprenez encore ?

01:57Mais parce que, pardon, bien sûr, mais Gabriel Attal, je pense,

02:02est dans une posture et dans un objectif de 2027.

02:05Ce n'est pas le moment.

02:07Le moment, aujourd'hui, c'est d'essayer de trouver des solutions.

02:10Peut-être que ce qu'a demandé le président de la République

02:12ne tiendra absolument pas la route et qu'on le verra d'ici 48 heures.

02:15Mais il faut essayer, par tous les moyens, de trouver des solutions

02:18et de trouver un gouvernement.

02:20Il faut que les partis politiques se parlent.

02:22C'est sidérant que, depuis un an et demi,

02:25aucun État-major politique n'a tendu la main au camp d'en face.

02:29C'est insensé.

02:31Je pense que les partis politiques doivent jouer leur rôle.

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