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[#Interviewexclusif] « La transition a enfanté un système à deux têtes » : Joseph Lapensée Essingone décortique le jeu politique gabonais

Interview sans concession avec Joseph Lapensée Essingone, ex-candidat à la présidentielle 2025 et leader de l’Éveil de la Pensée Citoyenne. Il fustige un processus électoral « opaque », dénonce l’héritage PDG/UDB qu’il décrit comme « un serpent à deux têtes », revient sur les obstacles à sa candidature ( Caution à 30 millions, absence de soutien public), défend la préférence « Gabonais d’abord » et alerte sur les dérives institutionnelles (affaires Guinée équatoriale, tensions avec le Bénin). Un échange vif, argumenté et engagé qui interroge le sens de la « libération » et appelle à une refondation politique.

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00:00Mesdames et Messieurs, bienvenue sur cette interview exclusif.
00:15Aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir M. Joseph Laponsé-Essingon,
00:21ancien candidat à la présidentielle d'avril 2025 et leader de la plateforme Éveil de la pensée citoyenne.
00:36Alors, nous allons rentrer dans le vif du sujet.
00:40Premièrement, nous allons commenter un peu l'actualité du moment,
00:45notamment le déroulement des élections législatives et locales,
00:48mais surtout peut-être revenir sur votre participation à la vie politique gabonaise.
00:56Alors, aujourd'hui, pouvez-vous, quelques semaines, quelques mois après l'élection présidentielle,
01:03quel a été votre sentiment au sortir de cette élection ?
01:07Puisqu'il faut le rappeler, vous êtes arrivé troisième durant cette compétition.
01:12Bien, après l'élection présidentielle, bien entendu, on a eu un sentiment mitigé.
01:21D'abord, une grosse, grosse déception, parce que nous ne nous attendions pas à une telle brutalité au niveau de l'élection présidentielle,
01:32parce que vous vous souviendrez que c'est une élection qui est intervenue à la suite d'une transition, n'est-ce pas ?
01:41Parce que l'ancienne gouvernance ayant failli, l'armée a pris ses responsabilités et nous sommes allés,
01:49nous avons connu une période de transition qui devait remettre les choses à plat
01:52et puis revenir à l'ordre constitutionnel après.
01:58Alors, moi, je me trouvais à Londres à l'époque et puis j'ai appris qu'il fallait en revenir à l'ordre constitutionnel, n'est-ce pas ?
02:08Et j'ai essayé cette occasion pour proposer aux Gabonais mon projet, n'est-ce pas ?
02:13Et puis, permettre que les Gabonais découvrent une nouvelle classe politique.
02:21Donc, je me suis engagé à cette élection sans avoir fait de politique avant, sans de gros moyens,
02:28mais avec un vrai projet pour le pays.
02:30Et lorsque nous sommes lancés dans ce processus, nous avons découvert des difficultés énormes, n'est-ce pas ?
02:39Des difficultés créées par ceux qui avaient géré la transition pour, en fait, permettre la victoire à mes levées de celui qui avait géré la transition.
02:51Cela, nous l'avons découvert par l'élection présidentielle.
02:54Parce qu'en éprouvant ce processus, nous avons rencontré des difficultés sur des difficultés.
02:58La première, c'est d'abord l'alourdissement injustifié de la caution,
03:03qui est passé de 10 millions à 30 millions, sans savoir pourquoi.
03:10Les prétextes fallacieux de dire qu'on veut trier le nombre, voilà, on veut éviter des candidatures fantaisistes.
03:16Mais on a quand même connu des élections sérieuses dans ce pays, avec des cautions de 5 millions, 10 millions.
03:23Donc, pour moi, les 30 millions, vraiment, on ne s'y attendait pas.
03:27Mais c'était une des conditions qu'il fallait remplir.
03:29Nous sommes battus à remplir cette condition.
03:30Et on a découvert encore des difficultés supplémentaires.
03:34C'est-à-dire que le frein électoral, qui était un acquis politique,
03:38que sous le régime déjà, sous Bongo Père,
03:41la classe politique avait déjà obtenu la possibilité, pour l'État,
03:46d'accompagner les candidats retenus à l'élection présidentielle.
03:50Nous avons découvert, à notre détriment, que ça n'existait pas,
03:53qu'il fallait tout faire avec nos maigres moyens.
03:57Alors, pour un candidat comme moi, c'est-à-dire quelqu'un qui n'avait jamais été dans le système d'avant,
04:03quelqu'un qui n'avait pas stocké de l'argent, n'est-ce pas,
04:06mais qui avait un véritable projet pour le pays,
04:08c'était ou on se bat à main nue jusqu'au bout, ou bien on se retirait.
04:14Nous, nous avons opté pour nous battre à main nue pourvu qu'on arrive au bout.
04:20Et lorsque nous arrivons au bout de cette élection,
04:24c'est pour ça que je parle d'un sentiment mitigé,
04:26il y a quand même la satisfaction de constater qu'avec le peu d'efforts qu'on a eu à faire,
04:33avec le peu de moyens dont nous avons disposé,
04:35il y a quand même des Gabonais qui ont accordé une oreille attentive à notre discours
04:42et qui nous ont fait confiance.
04:44Donc, nous avons reçu officiellement près de 4000 voix
04:50pour une fraction de 0,60%, quelque chose comme ça.
04:59Alors, on était quand même satisfait, n'est-ce pas, d'être sorti troisième
05:04parce que c'était pour nous une première tentative.
05:07On avait avec nous des candidats sérieux,
05:11le président actuel lui-même d'abord,
05:14l'ancien premier ministre, Alain-Claude Boulibise.
05:16Ce sont ces deux-là qui nous ont battus.
05:19Donc, nous sommes sortis troisième
05:20et on avait derrière nous le reste, n'est-ce pas ?
05:25Et ce qui justifiait même le fait que le premier choix des candidats était le meilleur
05:30puisque, au premier tour, nous étions quatre candidats retenus.
05:34Olivier Guéman, Boulibise, Iloco et moi.
05:37Les quatre autres qui sont venus n'ont pas changé grand-chose, n'est-ce pas,
05:42au fait que je faisais partie des candidats sérieux à cette élection.
05:46Voilà. Donc, c'était un réel motif de satisfaction
05:51et au moment où je voulais mettre un terme à ma carrière politique
05:58à cause des déceptions que j'ai énumérées,
06:01des constats malheureux que j'ai faits pendant cette élection,
06:05ceux qui m'ont accompagné et beaucoup de Gabonais
06:07m'ont interpellé pour me dire,
06:10Président Singh, on ne faut pas vous arrêter.
06:11Ne tenez pas compte des pourcentages,
06:16ne tenez pas compte du fait que les Gabonais ne vous ont pas élus.
06:19De toute façon, les Gabonais vous ont découvert, d'accord ?
06:22Et laissez-leur le temps de digérer l'euphorie du coup d'État
06:27et je crois que le mois venu,
06:30ils sauront que c'est tiez-vous l'homme de la situation.
06:33Voilà. Et les faits aujourd'hui, je crois, me donnent raison
06:37parce qu'immédiatement après l'élection présidentielle,
06:40un certain nombre de sujets sur lesquels j'avais attiré l'attention des Gabonais
06:44sans que personne ne les retienne.
06:47Mais ces sujets ont occupé l'actualité des 100 jours du président de la République,
06:55des 100 jours de mandature du président de la République.
06:58Vous vous souviendrez que, ici à Gabon Media Time,
07:03je vous avais fait la démonstration de la nécessité d'être avec la Guinée équatoriale
07:08et quand j'en parlais, je connaissais le dossier Mbanière.
07:12Vous saviez très bien que nous avons fait cette campagne électorale
07:17alors qu'on avait un contentieux à la Cour internationale de justice.
07:23Vous savez, dans des pays sérieux, vous ne pouvez pas faire une élection présidentielle
07:25sachant que vous avez un contentieux avec un autre pays et personne n'en parle.
07:29Or au Gabon, personne n'a parlé de ce contentieux.
07:31On avait fait comme si les Équato-Guinéens, c'était nos petits frères
07:34et qu'on aurait forcément raison sur eux.
07:37Alors que, je vous avais indiqué ici, que le dossier était cru.
07:42Parce que c'est un dossier qui n'est pas né avec la transition.
07:46C'est un dossier que moi je suivais un peu.
07:48À l'époque, Jean Ping était encore ministre des Affaires étrangères.
07:52Lorsqu'on a commencé à parler des insuffisances de ce dossier,
07:56notamment la question, n'est-ce pas, de la convention de Bata.
08:04Et vous voyez que les choses ont éclaté.
08:07Et vous avez vu comme ça progressivement des choses sur lesquelles j'aurais mis le doigt.
08:11Vous voyez aujourd'hui, on parle de l'image.
08:14J'aurais parlé d'améliorer l'image du Gabon à l'étranger.
08:17Et il y a le problème que nous avons aujourd'hui avec le Bénin.
08:20Vous vous rendez compte ?
08:21Dans un pays sérieux, ça n'arriverait pas.
08:24Parce que ce problème, il n'est de quoi ?
08:26Voici des gens qu'on a désignés comme étant des autorités.
08:31Les délégués spéciaux et leurs groupes.
08:34Au niveau de l'embarané, l'embarané qui est chez moi,
08:37puisque je suis d'un jour et je suis né à l'embarané.
08:40Donc je connais bien, l'embarané c'est chez moi.
08:42Alors au niveau de l'embarané, ils ont construit un marché.
08:45D'accord ?
08:46Alors, lorsque vous construisez un marché,
08:49la première chose c'est quand même recenser les gens qui étaient là
08:52avant qu'on libère la place.
08:54D'accord ?
08:55Donc on devait quand même construire un marché
08:57qui pouvait contenir le nombre, n'est-ce pas,
09:01de vendeuses potentielles.
09:05Les gens de vendeuses recenser et puis accorder une marge.
09:08Parce qu'on construit un marché pour l'avenir,
09:10pas pour le jour même.
09:12Il peut y avoir 100 commerçants aujourd'hui,
09:14mais on peut construire un marché et prévoir 200 places.
09:17Mais qu'est-ce qu'ils ont fait ?
09:20Ils ont fait un marché qui ne tenait même pas compte
09:22de la demande, c'est-à-dire du nombre de commerçants,
09:26du nombre de commerçantes gabonaises
09:28qui pouvaient solliciter ce marché et les étrangers.
09:31Première défaillance,
09:32parce qu'on construit un marché sans tenir compte
09:35de la demande en place de marché.
09:37La deuxième défaillance, c'est que ces gens-là
09:39qui ont siégé dans la commission d'attribution des marchés,
09:42c'était les Gabonais, ce n'était pas des Béninois.
09:44Alors, ce sont ces gens qui, pour des raisons,
09:48pour des critères qu'eux-mêmes ont déterminés,
09:51ont retenu les femmes qui devaient, n'est-ce pas,
09:54exercer leur activité dans ce marché.
09:57Parmi ces femmes, il y avait les Béninoises.
10:00Parce qu'on ne peut pas dire qu'il n'y avait que des Béninoises.
10:03Ce n'est pas possible.
10:04Parmi ces femmes, il y avait des Béninoises.
10:07Maintenant, les Gabonaises qui n'ont pas été retenus,
10:11non contentes de cela, je ne sais pas,
10:13je suppose que ce sont les mécontents
10:15qui ont donné l'information aux activistes
10:18qui, eux, aujourd'hui, sont érigés en justicier
10:21parce que ce que l'État n'arrive pas à faire,
10:23c'est les activistes qui viennent faire ça.
10:24Donc, il y a comme une congestion
10:26entre les autorités et les activistes.
10:28Les activistes sont comme les fédéraux,
10:32un peu aux États-Unis.
10:33Ce sont eux, maintenant, aujourd'hui,
10:35qui peuvent faire le tour du pays
10:36pour venir réparer une injustice là où elle se trouve.
10:38Et, malheureusement, comme ils ne sont pas formés à ces choses-là,
10:43ils tirent à boulet rouge sur les Béninoises
10:46comme si elles étaient coupables d'un fait.
10:49Or, dans cette histoire,
10:51les Béninoises ne sont coupables de rien.
10:54Elles ont sollicité,
10:56mais la décision d'attribution ne leur appartenait pas.
10:58La décision d'attribution incombait à la commission d'attribution,
11:03n'est-ce pas,
11:03qui était sûrement,
11:04je ne m'étrise pas le dossier à ce niveau,
11:06mais qui était sûrement présidée par le délai spécial.
11:09Donc, tout ça s'est fait par les autorités.
11:13Et là, on rentre dans le deuxième aspect que j'avais.
11:15D'abord, c'était le premier thème que j'ai développé
11:17durant ma campagne.
11:19C'était l'affirmation de l'autorité de l'État.
11:23Un État ne peut pas affirmer son autorité
11:26si ceux qui parlent en son nom,
11:28si ceux qui occupent les fonctions de l'État
11:32ne sont pas à la hauteur.
11:34Et c'est ça qu'on a vu à Lambarné.
11:36Parce que, si vous voulez,
11:39vous avez un président qui parle de la préférence nationale
11:41et vous, vous appliquez la préférence étrangère,
11:45vous voyez qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
11:47D'accord ?
11:47Si ces gens-là étaient dans la préférence nationale,
11:50ils devaient comprendre,
11:53comme moi je l'ai indiqué,
11:54que dans tout ce qu'on fait,
11:56c'est les Gabonais d'abord.
11:58Parce que, moi, je vous ai expliqué à tous les Gabonais
12:01que Léon a dit Gabon d'abord.
12:04Il faut comprendre pourquoi Léon a dit ça.
12:06C'est parce que,
12:08dans la répartition des fruits de la croissance
12:11au niveau de la région AF,
12:14le Congo en profitait plus que le Gabon
12:16qui était le poumon, qui était la mamelle
12:19de cette sous-région.
12:22Et Léon-Barr, ayant constaté cela,
12:24a passé un message, n'est-ce pas,
12:27aux autorités coloniales
12:28qui était une reprise
12:30du message qu'avait passé le général de Gaulle.
12:34Parce que c'est passé de la France d'abord
12:36à Gabon d'abord.
12:37Il faut que les gens le sachent.
12:38Le message de départ,
12:40c'est le message d'après-guerre,
12:41que de Gaulle passe aux autorités internationales
12:45pour dire qu'après,
12:47tout ce que la France va mettre en œuvre,
12:49c'est la France d'abord.
12:52Et Léon-Barr,
12:53en bon sage,
12:56il utilise contre la France
12:58les mêmes propos que la France
12:59avait utilisés contre les autres
13:01lorsqu'elle aussi était en une situation d'injustice.
13:05Donc Léon-Barr a parlé de Gabon d'abord.
13:08Et moi,
13:09je suis allé plus loin que ce que Léon-Barr,
13:11parce que les injustices se sont déplacés.
13:15Aujourd'hui,
13:16ce que nous vivons maintenant comme injustice,
13:18c'est que les Gabonais,
13:20chez eux,
13:21n'est-ce pas,
13:21passent au second plan.
13:23Et ce n'est pas normal.
13:25C'est pour cela que moi,
13:26je dis Gabonais d'abord.
13:28Les Gabonais d'abord.
13:31Et si c'est ça qu'on veut mettre comme politique,
13:34d'accord,
13:34si on veut mettre en place
13:35la préférence nationale,
13:37c'est soit qu'on fait ça
13:38pour toutes nos politiques publiques,
13:40ou bien nous ciblons un certain nombre de politiques publiques
13:42pour lesquelles nous allons accorder la préférence nationale.
13:46Ça peut être par exemple la santé.
13:48Si nous prenons la santé,
13:49on dit que tous les Gabonais se soignent gratuitement.
13:52C'est l'État qui assume
13:53les dépenses de santé de la population.
13:57Mais pour les étrangers,
13:58il faut qu'ils payent un ticket modérateur.
14:00On affirme la préférence nationale.
14:02On peut dire par exemple que
14:03pour l'accès au logement,
14:05pas des choses comme l'eau et l'électricité.
14:07Là, il n'y a pas de préférence nationale.
14:08Vous pouvez pas mettre les gens dans le noir.
14:13Alors que non,
14:14si on éclaire, on éclaire tout le monde.
14:16Il y a des choses où on ne peut pas faire ça.
14:18Il y a d'autres.
14:19Par exemple, si nous disons que
14:20un certain nombre d'activités
14:22vont revenir aux nationaux,
14:24nous le disons avant.
14:27On ne le dit pas,
14:28on n'utilise pas ça comme une fenêtre
14:31pour s'échapper
14:32lorsqu'on a mal fait les choses.
14:33Vous voyez ?
14:35Donc, vous voyez que
14:36si vous n'avez pas...
14:39Si le président de la République
14:40ne montre pas l'exemple,
14:42s'il ne s'entoure pas
14:43des gens capables de porter le pays,
14:46ça va être ça.
14:47Donc, aujourd'hui,
14:49qu'est-ce que nous avons
14:49comme situation avec le Bénin ?
14:52Ça veut dire que vous,
14:52vous envoiez votre enfant
14:53faire des études au Bénin,
14:55mais il va se faire lyncher là-bas
14:56à cause d'une affaire
14:57que les activistes ont créée
14:58à l'embarennée.
14:59Est-ce que vous voyez
15:00d'où va l'onde de choc ?
15:01Jusqu'où va l'onde de choc ?
15:02Ça veut dire que
15:04les ménages gabonais,
15:05béninois, aujourd'hui,
15:06c'est la pagaille.
15:09Parce que les activistes
15:10sont allés traiter ça
15:13à leur manière.
15:14Moi, je n'ai rien
15:15contre les activistes,
15:16mais quand on veut
15:17gérer les dossiers
15:19d'une telle sensibilité,
15:22il faut se former.
15:23En toutes choses,
15:24il faut se former.
15:25Et puis, il faut savoir
15:27établir les responsabilités.
15:30Il faut savoir établir...
15:31Le Gabon,
15:32c'est un pays
15:33qui a tout
15:34pour réussir.
15:37Le Gabon,
15:38c'est un pays
15:38qui est plus riche
15:39que le Bénin,
15:40plus riche que le Togo,
15:41plus riche que le Sénégal.
15:42Mais malheureusement,
15:43vous savez que
15:44ce sont eux
15:45qui forment notre élite
15:46aujourd'hui.
15:47L'essentiel
15:48des BAC plus 5
15:49du Gabon
15:50vient de l'Afrique
15:51de l'Ouest.
15:52Alors que ça devrait
15:53être l'inverse.
15:54C'est nous
15:55qui avons plus de moyens.
15:56Donc, on devrait avoir
15:56les meilleures universités,
15:57les meilleures écoles
15:58et tout.
15:58Et c'est eux
15:59qui devraient venir ici.
16:00Mais nous sommes
16:01dans un peu de paradoxe.
16:03Parce que, d'abord,
16:05ceux qui commandent,
16:06c'est eux
16:06qui devraient être commandés.
16:07On a renversé les choses
16:08au nom de...
16:10Je fais d'un chien
16:10un ministre,
16:11un ministre,
16:11un chien.
16:11Ce principe-là,
16:13je fais d'un chien
16:13un ministre,
16:14un ministre,
16:14c'est un chien.
16:15Donc, celui qui est capable,
16:17je renverse les choses.
16:18C'est l'incapable
16:19qui commande le capable.
16:20Et tout ça,
16:21ça donne ça.
16:22Et ça se renverse
16:22à tous les niveaux.
16:24Les pays qui doivent venir
16:25prendre le son chez nous,
16:26ce sont eux
16:27qui nous font court.
16:28Donc, voilà autant de choses
16:29à titre préliminaire
16:31que je peux commenter
16:33comme ça.
16:34Mais,
16:34je crois que
16:36l'élection présidentielle,
16:38vraiment,
16:39ça a été une grosse,
16:39grosse expérience.
16:41Et je suis aujourd'hui
16:43encore plus convaincu
16:44qu'il faut que je continue
16:46à me battre pour mon pays
16:46parce que
16:47j'en ai les capacités
16:49et ça ne sert à rien
16:50de mourir avec ces capacités
16:51sans les utiliser.
16:52Quelle compte je rendrais à Dieu ?
16:54Qu'est-ce que dit Dieu ?
16:55Parmi tous les Gabonais,
16:57tu as eu le privilège
16:57d'aller à l'école des impôts,
16:59tu as eu le privilège
16:59d'aller à l'ENA en France,
17:01tu as eu le privilège
17:01d'aller à faire l'université.
17:03Mais,
17:03partir d'une famille pauvre,
17:04on t'a soulevé comme ça
17:05par la Providence
17:06et tu ne fais rien
17:07pour les autres ?
17:09Je ne peux pas admettre ça.
17:10Il faut que je rende au pays
17:11tout ce que le pays m'a donné.
17:12Alors,
17:13au sortir de cette élection,
17:14vous avez lancé
17:15la plateforme
17:16L'éveil de la pensée citoyenne.
17:19Est-ce que vous pouvez,
17:19brièvement,
17:21quel est l'objectif
17:21de cette plateforme ?
17:23Bien,
17:25j'aurais déjà commencé
17:26à dire quelques mots.
17:27C'est-à-dire qu'après
17:28l'élection présidentielle,
17:29il y en a qui m'ont convaincu
17:30de continuer le combat.
17:32D'accord ?
17:33Et,
17:34à l'élection présidentielle,
17:35j'étais candidat indépendant,
17:37n'est-ce pas ?
17:37Et pour continuer
17:38un combat politique
17:40sur le long terme,
17:40il faut structurer sa démarche.
17:43Il faut se créer
17:44un cadre,
17:44n'est-ce pas,
17:45d'exercice
17:46de l'activité politique.
17:48Il faut organiser
17:48son action.
17:50Et pour organiser
17:51cette action,
17:52normalement,
17:54le cadre le mieux indiqué,
17:56c'est le parti politique.
17:57Alors,
17:58vous savez qu'on a compliqué
18:00inutilement
18:02les conditions
18:02de création
18:03des partis politiques.
18:04On a tout confondu
18:05dans ce débat.
18:07La liberté
18:07de création
18:08des partis politiques,
18:09qui est une liberté publique
18:10consacrée par la Constitution,
18:12n'est-ce pas,
18:13a été vidée
18:13de tout son sens
18:14par la loi
18:15sur les partis politiques,
18:17n'est-ce pas,
18:17qui, elle,
18:18est venue
18:18compliquer,
18:21c'est-à-dire
18:21réduire au maximum
18:22cette liberté.
18:24Parce que,
18:25comment comprendre
18:26qu'avant cette loi,
18:31on avait
18:31comme condition,
18:34il fallait avoir
18:35une des conditions,
18:35c'était avoir
18:363 000.
18:383 000 adhérents.
18:40Et pendant
18:41qu'on demandait
18:413 000 adhérents,
18:43il paraît
18:43qu'on avait
18:43des partis politiques
18:44qui étaient
18:44dans les valises.
18:47Et pour éviter
18:49qu'on ait encore
18:49ce type de parti,
18:50il faut aller
18:51à 10 000 adhérents.
18:52Alors que,
18:52c'est des partis
18:53qui n'avaient même
18:53pas 3 000 adhérents.
18:55En quoi,
18:55le nombre
18:57d'adhérents
18:57est une solution.
18:59Puisque ces partis-là
18:59n'avaient même pas
19:003 000.
19:02Ces partis-là
19:03n'existent pas
19:04parce qu'ils auraient
19:05déjà dépassé
19:06les 3 000.
19:07Auquel cas,
19:07les 3 000 seraient
19:08insuffisants
19:09pour nous débarrasser
19:10de ce type de parti.
19:11On va donc aller
19:12peut-être à 5 000.
19:13Mais non,
19:14on quitte
19:14les 3 000
19:14qui n'est pas remplis,
19:16conditions non remplies,
19:17malgré l'existence
19:18de ces partis,
19:19à 10 000 adhérents.
19:21Bon,
19:22on est au Gabon,
19:23tout est miniaturisé.
19:23Et si vous croyez
19:26que c'est au niveau
19:26des partis politiques
19:27qu'on va avoir
19:2810 000 adhérents ?
19:30Non,
19:31les conditions inutiles.
19:32Parce que ces gens-là,
19:34qu'est-ce qu'ils ont fait ?
19:35jaloux, par exemple,
19:38de quelques acteurs politiques
19:39qui avaient souvent
19:41un peu de soutien,
19:43de financiers,
19:44du fait qu'ils avaient
19:45des partis politiques.
19:46Donc,
19:46ils ont confondu
19:47la création
19:51des partis politiques,
19:52n'est-ce pas,
19:53qui devraient être libres,
19:54et les conditions
19:56de soutien
19:57des partis politiques.
19:58C'est-à-dire,
20:00vous êtes un parti politique,
20:01oui,
20:01vous créez,
20:02mais dans quel cas
20:03l'État peut aider
20:04un parti politique.
20:05Non,
20:05c'est deux débats différents.
20:07Ou vous faites ça
20:07dans la même loi
20:08pour dire que les partis
20:09se créent librement,
20:12n'est-ce pas,
20:13mais l'État
20:14va soutenir,
20:16par exemple,
20:16les partis
20:16qui auront
20:1710 000 adhérents.
20:19Ça,
20:19c'est un choix.
20:20Donc,
20:20on peut exister.
20:21on va avoir
20:24dans le même pays
20:25les partis
20:26qui n'ont pas
20:27le soutien de l'État
20:28parce qu'ils n'ayent pas
20:29rempli les conditions
20:30pour être soutenus,
20:31et les partis
20:31qui sont soutenus
20:32par l'État.
20:33On peut faire ça
20:33dans une loi
20:34ou bien dans
20:34deux lois différentes.
20:36Donc,
20:36si on fait
20:36dans deux lois différentes,
20:38il y aura une loi
20:39sur la création
20:41des partis politiques
20:41et une autre loi
20:43sur le financement
20:44des partis politiques.
20:44C'est deux sujets différents.
20:46Eux,
20:46ils ont tout confondu
20:47et obnubilé
20:49par le fait
20:49que certains
20:50se sont enrichis
20:51parce qu'ils ont eu
20:51des partis politiques,
20:53n'est-ce pas ?
20:53Ils ont mis,
20:54ils ont été focus,
20:56ils se sont concentrés
20:57sur la question
20:58du financement
20:58des partis politiques,
21:00n'est-ce pas ?
21:00J'ai discuté
21:01avec certains
21:02qui ont dit
21:02non, oui,
21:03aujourd'hui,
21:04il y a des gens
21:05qui ont leur parti
21:05dans les ordinateurs,
21:07oui,
21:07il y a des gens
21:08qui vont siéger
21:09au Conseil national
21:10de la démocratie
21:11alors que leur parti
21:12c'est leur femme,
21:13mais ça c'est d'autres choses,
21:14n'est-ce pas ?
21:15Un parti,
21:15c'est comme une plante.
21:17Vous plantez,
21:18ça peut pousser
21:19comme ça peut ne pas pousser,
21:20mais vous ne pouvez pas
21:22vous dire que
21:23alors que vous plantez,
21:24on ne peut pas vous dire
21:25que vous ne pouvez planter
21:27que des arbres
21:27qui peuvent donner
21:2850 fruits.
21:30Vous savez que l'arbre
21:30va donner fruits ou pas ?
21:31Il faut avoir
21:32pour le planter,
21:33il faut avoir
21:33que l'arbre existe
21:34et puis vous pouvez dire
21:36que bon,
21:37les gens qui ont des arbres
21:38qui ont déjà 50 fruits,
21:39100 fruits,
21:40voilà,
21:41on peut leur donner
21:41un peu d'engrais,
21:42on peut les encourager,
21:44c'est-à-dire
21:44que c'est des agriculteurs
21:45que l'État
21:45peut encourager.
21:47Mais on commence à dire
21:47que l'État
21:48n'est pas encouragé
21:49que les agriculteurs
21:50qui vont faire
21:51tant de tonnes
21:53ou bien ne peuvent faire
21:55l'agriculture
21:55que celui qui peut
21:56produire tant de tonnes
21:57alors que vous n'avez pas
21:59comment.
22:00Donc vous voyez
22:00que nous,
22:01nous avons créé
22:02cette plateforme
22:02parce que
22:03nous ne pouvons pas
22:04créer un parti politique
22:05vu les conditions actuelles.
22:07Donc nous allons,
22:08nous avons créé
22:09notre cadre
22:10en espérant
22:11que quand tout ça
22:12va se tasser,
22:13n'est-ce pas,
22:14quand les choses
22:14vont revenir
22:15à la normale,
22:16nous allons travailler
22:17dur,
22:18n'est-ce pas,
22:19dans deux sens.
22:20Un,
22:21pour militer
22:22pour que cette condition
22:23soit éliminée
22:24parce qu'elle ne se justifie pas.
22:27Deux,
22:28pour améliorer
22:29le nombre
22:30de nos adhérents.
22:31Voilà,
22:32donc nous allons travailler
22:32dans ces deux sens-là.
22:33et puis le reste
22:35c'est Dieu qui fera.
22:36Alors,
22:37au sortir
22:38de la même élection,
22:39nous avons l'opinion
22:40à constater
22:41que deux anciens
22:43candidats
22:43ont été
22:43approchés
22:45par
22:46l'actuel président.
22:47Ils ont d'ailleurs
22:48été nommés,
22:49l'un ministre
22:49et l'autre conseiller spécial.
22:52Quels sont vos rapports
22:53aujourd'hui
22:53avec le chef de l'État
22:55et surtout,
22:56est-ce qu'il y a
22:57une relation particulière
22:59entre vous ?
23:00Avez-vous discuter
23:00avec M. Oliguiema ?
23:03Bon,
23:04je n'aime plus
23:06aborder cette question
23:07parce que ça donne
23:08l'impression
23:08qu'on m'en dit
23:09quelque chose
23:09auprès du chef de l'État.
23:11D'accord ?
23:12Moi,
23:13j'étais
23:13candidat
23:15à l'élection présidentielle.
23:16Ce n'est pas parce que
23:16je voulais que le chef de l'État
23:17me récupère après.
23:19J'ai un projet
23:20que je crois que
23:21beaucoup me le témoient
23:22aujourd'hui.
23:22Beaucoup disent
23:22qu'ils ont apprécié
23:24mon projet politique.
23:25Donc,
23:25j'ai un projet
23:26que j'ai soumis
23:27au Gabonais
23:27qui était un projet
23:29alternatif
23:29au projet du candidat
23:30qui a été élu.
23:31Le peuple a choisi
23:32celui qui a été élu.
23:33À partir de cet instant,
23:34il est normal
23:35qu'il mette son projet
23:36en œuvre
23:37avec les gens
23:38qui ont cru à son projet.
23:39Parce que si moi
23:40j'avais cru à son projet,
23:41je l'aurais soutenu.
23:42Je n'ai pas cru à son projet.
23:43Donc,
23:44normalement,
23:45celui qui a gagné,
23:47il gouverne
23:48et les autres attendent
23:49quand ils vont gagner.
23:50Voilà.
23:50Maintenant,
23:52nous sommes dans
23:53une culture démocratique
23:55qui aujourd'hui
23:58amène
23:59les notions
24:01d'inclusivité,
24:02les notions
24:02de mets tendus,
24:03les notions de...
24:05Ce qui fait que
24:06sous le règne
24:08Bongo PDG,
24:09voilà,
24:10la pratique constante,
24:12c'était
24:12que le président
24:14intègre
24:16les autres candidats.
24:18Surtout ceux
24:19qui ont quand même fait...
24:20qui ont présenté
24:22des projets intéressants
24:23et qui ont fait
24:23des scores intéressants.
24:25D'accord ?
24:26Je crois que
24:27les Gabonais,
24:27lorsqu'ils parlent de ça,
24:28ils ont en mémoire
24:29l'entrée au gouvernement
24:30de Bagara Moussavou
24:30à l'époque.
24:31N'est-ce pas ?
24:32Et bien d'autres,
24:33les Pierre Claverinzeng,
24:34beaucoup d'acteurs politiques
24:35intégraient le gouvernement.
24:38N'est-ce pas ?
24:38Beaucoup de gens
24:39qui avaient participé
24:40aux élections
24:40et d'ailleurs
24:41Mbabe Soule lui-même
24:42qui était le principal
24:44challenger de Marbongo
24:46a fini par être
24:47un ministre de Marbongo.
24:48Donc,
24:49je crois que c'est
24:49cette culture-là
24:50que les Gabonais
24:52veulent changer
24:54tout en voulant
24:55la conserver.
24:56Et du coup,
24:59beaucoup ont cru
25:00que j'allais être
25:01peut-être
25:01dans ce gouvernement-là.
25:03Mais ce que moi
25:04je voudrais dire aux Gabonais
25:05c'est que
25:06l'Inguema
25:06n'est pas obligé
25:08de mettre dans son gouvernement
25:10les gens
25:10qui l'ont affronté.
25:12Et ça, c'est un sens.
25:13Il n'y a pas d'obligation
25:14à ce niveau.
25:15On a discuté,
25:16c'est comme
25:16on discute une coupe.
25:18Moi, je remporte la coupe
25:19et je suis
25:20l'obligation
25:20de partager la coupe
25:21avec vous.
25:21Même faire la photo
25:22avec vous.
25:22C'est le système
25:25d'organisation
25:27de la coupe
25:28qui doit prévoir
25:29ce qui revient
25:30au vainqueur,
25:31ce qui revient
25:32au finaliste,
25:33au troisième,
25:34vous voyez.
25:35C'est-à-dire qu'aujourd'hui
25:36ce qui est prévu
25:37par les textes
25:38c'est qu'il y ait
25:39un statut
25:40de l'opposition.
25:40normalement,
25:42M. Alain-Claude Bilibiz
25:43aurait dû être
25:45le leader
25:46de nos positions
25:47aujourd'hui.
25:47C'est puisqu'il est
25:48sorti deuxième.
25:49Mais pourquoi
25:49personne n'en parle ?
25:51Voilà les vraies choses.
25:52Ce n'est pas
25:52est-ce qu'on devrait
25:53être ministre
25:54d'Oligui
25:54et vice-versa.
25:56Maintenant,
25:57si Oligui lui-même,
25:59n'est-ce pas,
26:00puisque tous les gens
26:01qui l'entourent
26:02se reclament
26:03de l'héritage
26:04de Marbongo,
26:05ce qui n'est pas mon cas,
26:06moi je ne me reclame
26:06pas de l'héritage
26:07de Marbongo,
26:07mais tous les gens
26:08qui l'entourent
26:08sont comme l'héritage
26:09de Marbongo,
26:10si Oligui lui dit
26:11« bon, moi je pense
26:13que M. Essingone
26:14a eu un projet
26:15intéressant et tout ça
26:16et puis ce monsieur
26:17a les capacités,
26:18il peut,
26:19voilà,
26:20je vais essayer
26:20de voir dans quelle
26:21mesure il peut
26:23m'aider à mettre
26:24en œuvre mon projet. »
26:25Ça, c'est lui.
26:27C'est lui.
26:28Il faut déjà que
26:29malgré ces 64
26:31ou 65%,
26:32il soit suffisamment
26:34humble pour considérer
26:35que quelqu'un
26:35qui a eu 0%
26:36peut apporter
26:37quelque chose,
26:38n'est-ce pas,
26:38dans son projet.
26:39Moi j'ai eu 0%.
26:40Donc avec 0%,
26:42je veux quoi ?
26:43Je ne peux pas
26:44espérer que celui
26:45qui a eu 95%
26:47va estimer que
26:48c'est si on a
26:4916%
26:49qui est quelqu'un.
26:51Bon,
26:52il a reçu
26:52dernièrement
26:54Alain Colbilibise,
26:56c'est bien,
26:57ça participe
26:58de la démocratie.
26:59Nous sommes des adversaires,
27:00pas des ennemis.
27:01Moi je ne souhaite
27:02l'échec à personne.
27:04C'est-à-dire que
27:04quel que soit
27:05ce que Oligui
27:05peut faire
27:06comme réalisation,
27:07il construit
27:08les bâtiments,
27:09moi je pourrais
27:11vous montrer
27:11les défaillances
27:12de ce qu'il fait
27:13et promètre
27:13quelque chose
27:14de mieux au Gabonais.
27:15C'est comme ça,
27:15vous croyez que
27:16en Europe,
27:18qui fait la campagne
27:19aujourd'hui avec les routes ?
27:20Qui vous dit
27:20que votez-moi
27:21je vais faire les routes ?
27:23Qui dit en Europe
27:24aujourd'hui
27:24ou en Amérique
27:25votez-moi,
27:26je vais faire l'hôpital,
27:27je vais construire
27:28le village,
27:29je vais mettre de l'eau ?
27:30Ça c'est le thème
27:31des états-villages.
27:33C'est-à-dire que
27:34même là où il y a
27:34les bâtiments,
27:35même là où il y a
27:36tout ce que nous voulons là,
27:37il y a des gens
27:37qui proposent des projets.
27:39Donc c'est pas parce
27:39qu'on aura fait
27:40quelques bâtiments ici,
27:41quelques bétons ici,
27:42qu'il sera quelqu'un
27:44qui sera imbattable
27:45aux élections,
27:46parce qu'on pourra
27:47toujours montrer
27:47que ce n'est pas ça.
27:48Vous voyez ?
27:49Donc il y a des pays
27:50qui sont sous-développés,
27:51mais pourtant ils ont
27:52les routes,
27:52ils ont les volages,
27:53ça ne fera pas
27:54du Gabon
27:54un pays développé.
27:55Mais ça c'est
28:00que je termine
28:01avec votre question.
28:03Non, je n'ai pas été
28:04approché par Oli Guima.
28:06Je ne l'ai jamais rencontré
28:07ni avant,
28:08ni pendant,
28:09ni après.
28:10Ça me assure que
28:11je ne vois qu'à la télé
28:12comme tout le monde.
28:13Donc voilà
28:13ce que je peux vous dire
28:16et je pense que
28:18ça ne fait pas de lui
28:19un mauvais président.
28:20Ça ne fait pas de lui
28:21un mauvais président,
28:22il n'est pas obligé
28:22de me recevoir.
28:23Moi, une fois
28:24que j'ai perdu les élections,
28:26j'ai repris la tâche
28:27avec mes activités
28:28à l'élection
28:29général des impôts.
28:30N'est-ce pas ?
28:31J'ai quand même
28:3253 ans d'âge.
28:34Toute ma vie
28:34j'ai jamais été président.
28:36Voilà.
28:37Donc,
28:38j'ai peut-être l'air jeune
28:39parce que je n'ai pas
28:39été fier à l'âge
28:40comme c'est devenu courant ici.
28:42C'est pour ça
28:42que j'ai l'air jeune
28:43mais j'ai 53 ans.
28:44Je suis plus âgé
28:44que le président actuel.
28:46Donc,
28:47je suis quelqu'un
28:48qui sait vivre sa vie
28:49sans ces choses-là.
28:49Sous-titrage Société Radio-Canada
28:54Sous-titrage Société Radio-Canada
28:59Sous-titrage Société Radio-Canada
29:01Sous-titrage Société Radio-Canada
29:03Sous-titrage Société Radio-Canada
29:32et Singon,
29:35acteur majeur
29:37de la vie politique gabonaise.
29:39Vous avez bien entendu
29:40eu vent
29:41de la passe d'armes
29:44entre le Parti démocratique gabonais
29:46et l'Union démocratique
29:50des bâtisseurs
29:51qui se dispute
29:52en filigrane
29:54le label
29:55de candidat du président
29:56pour ses législatives
29:57et ses locales.
29:58Peut-être un commentaire
29:59sur cette situation ?
30:01Oui, bien sûr.
30:02c'est une situation inédite
30:05je dois dire d'emblée que
30:06c'est regrettable
30:08c'est même honteux
30:10parce que
30:11qu'est-ce qui a donné du sens au cours d'état
30:14du 30 août 2023
30:17c'est le fait que le système Bongo-Pégé
30:19allait disparaître pour laisser place
30:20à un autre système
30:21qui va permettre
30:24au Gabon de se remettre sur les rails
30:26or
30:28vous vous souviendrez que
30:30lorsque j'étais candidat
30:32présidentiel
30:33lors de mon passage à l'émission
30:35un candidat à un projet
30:37à la question de savoir pourquoi j'étais candidat
30:40j'avais répondu que j'étais là pour barrer
30:42la route au candidat du PDG
30:44ce qui a soulevé un tollé sur le plateau
30:46mais pourquoi ?
30:48parce que les gens voulaient nier
30:50le fait que pendant la transition
30:52le président a travaillé
30:54avec les PDG
30:55on avait déjà vu pendant la transition
30:57que finalement en dehors
31:00Ali Bongo et sa famille
31:02qui avaient été mis à l'écart
31:03et nus aux Trois-Gabonais
31:04le PDG était bien là
31:06le PDG était bien
31:07ils ont soutenu le candidat
31:10donc aujourd'hui
31:12cette passe d'âme c'est quoi ?
31:14ça veut dire que
31:15le peuple gabonais
31:17avait un serpent à une tête
31:19qu'on appelle le PDG
31:21c'est le même serpent
31:22qui devient un serpent à deux têtes
31:24parce que
31:25et les bâtisseurs
31:27et les PDG
31:28tous se reclament du chef de l'État
31:30bon
31:31alors comment comprendre que
31:33alors que
31:34le chef de l'État
31:37et pas mal d'autorités
31:39vont célébrer la fête de la libération
31:41s'il vous plaît
31:42la fête de la libération
31:43il y a des digniteurs du PDG
31:47qui font des accidents
31:47pour aller assister à cette fête
31:49comment
31:50quelqu'un qui m'a allé au pouvoir
31:52il fait ça
31:53il célèbre le fait de m'avoir allé au pouvoir
31:54et
31:55je fais des pieds de main
31:56pour aller assister à cette fête
31:57ça veut dire qu'il m'a parlé au pouvoir
31:59du pouvoir
31:59donc vous voyez bien que
32:01ce qui arrive là
32:02est une honte
32:03est une honte
32:04ça veut dire que le président a échoué
32:06ça veut dire que la transition
32:07n'a servi à rien
32:08est-ce qu'on pourrait savoir
32:10qu'après la transition
32:11tous ces gens là
32:13qu'on croyait arrêter
32:14dans un premier temps
32:16et qu'on croyait
32:17désarmer
32:18c'est-à-dire que
32:19découvrir des fortunes
32:21qu'ils avaient détournées en état
32:22reviennent
32:24devant la scène
32:25avec la même
32:26arrogance
32:27financière
32:28vous allez voir
32:30ce qu'il va se passer
32:30en DND
32:31ça c'est inédit
32:33vous avez là
32:34deux milliardaires
32:35qui vont s'affronter
32:35deux milliardaires
32:37fabriqués par la transition
32:38contre
32:39le milliardaire
32:40fabriqué par
32:41le système
32:41Bongo PDG
32:42sous Alibongo
32:43bon
32:43vous voyez que
32:45tout ça là
32:46c'est honteux
32:48c'est honteux
32:49et je crois que
32:50si le président de la république
32:52s'amuse à ce petit jeu
32:53il va être perdu à son propre jeu
32:55parce que
32:56puisque le PDG
32:57sait maintenant
32:57qu'il continue à exister
32:59vous avez entendu
33:00les propos
33:00d'une unité
33:01du PDG
33:02qui disait en tombe
33:02qui disait que
33:03je me mettais
33:03premier ministre d'état
33:06donc ça veut dire
33:07qu'en fait
33:07voilà on est tellement content
33:09de moi
33:09je sers tous les présidents
33:11alors pour moi voilà
33:12donc du coup
33:13si le PDG
33:15si le président
33:15ne fait pas attention
33:16mais aux futures élections
33:18présidentielles
33:18le PDG
33:19va présenter un candidat
33:20qui va le battre
33:22parce que
33:22ce candidat là
33:23n'aura pas les insuffisances
33:24que nous avons eues
33:25c'est à dire
33:26bon projet
33:26démonstration pertinente
33:28mais sans argent
33:29et ils auront
33:31même un faux candidat
33:32mais avec
33:32la puissance financière
33:34vous voyez déjà
33:34comment
33:35le candidat du PDG
33:37en dernier
33:37est porté au tipoy
33:38alors
33:39et c'est le candidat
33:40de l'UDB
33:41qui est obligé
33:41d'imiter maintenant
33:42les méthodes
33:43c'est à dire
33:44lui aussi
33:44il va avoir maintenant
33:45les anciens
33:45lui aussi
33:46on lui donne des torches
33:47lui aussi
33:47c'est un peu amusant
33:49donc vous savez
33:50que l'UDB
33:51est en train
33:51de devenir
33:52une pâle copie
33:52du PDG
33:54alors vous voulez
33:55changer un système
33:56vous imitez ce système
33:57donc vous voyez
33:58que
33:59déjà au niveau
34:01de l'écrémage
34:02des caisses
34:03de l'Etat
34:03vous doutez bien
34:05que tous ces candidats
34:06UDB
34:07pour affronter
34:09le PDG
34:10sont obligés
34:10d'avoir des moyens
34:11énormes
34:11sont obligés
34:12d'avoir
34:12des mitraillettes
34:14financières
34:14des bazookas
34:16financiers
34:16et ça au détriment
34:17des caisses
34:18de l'Etat
34:18parce qu'on connait bien
34:20d'où viennent
34:20tous ces candidats
34:21on sait très bien
34:22que personne d'eux
34:23n'avait une entreprise
34:25avant
34:25personne d'eux
34:26n'avait
34:27une demande financière
34:28qui attendait
34:29donc tous
34:30ont eu leurs moyens
34:31du président
34:32et ils n'ont même pas
34:33de projet
34:34ils ne savent même
34:34rien dire sur le terrain
34:35tous disent
34:37qu'ils sont là
34:37pour le président
34:37le PDG est là
34:39parce qu'ils veulent donner
34:40au président
34:41la force
34:42à l'Assemblée
34:43pour qui
34:43l'UDB aussi est là
34:46bon maintenant
34:47le président
34:49n'a rien dit de concret
34:49l'histoire
34:50est dite
34:51que je ne peux pas laisser
34:52mon enfant
34:52pour l'enfant
34:53de l'autre
34:54l'enfant
34:54l'autre c'est qui
34:54les deux disent
34:55que voilà
34:56nous sommes
34:56tes enfants
34:57il y a un enfant
34:58peut-être légitime
34:58un autre adultère
34:59mais ce sont
35:00ces deux enfants
35:01et vraiment
35:02c'est rigolo
35:02de vivre ce genre
35:04moi ça m'amuse
35:05parce que c'est ça
35:06que j'avais dit au Gabonais
35:07que le président
35:08le candidat
35:09les bâtissons
35:10était le candidat
35:10du PDG
35:11et le PDG
35:12aujourd'hui l'assume
35:13le PDG le dit
35:14à qui veut l'entendre
35:15aujourd'hui
35:16que nous tous
35:17nous avons soutenu
35:17le président
35:18et le PDG
35:19veut même vous dire
35:20que c'est nous
35:21qui avons mis
35:21le président au pouvoir
35:22parce que
35:23c'est quelques candidats
35:24eu des vues là
35:25c'était des anonymes
35:25hier
35:26ils avaient quel impact
35:27sur les populations
35:28donc le PDG
35:29revendique le fait
35:30d'avoir mis le président
35:31au pouvoir
35:31et donc aujourd'hui
35:33c'était un ressort
35:34d'attention
35:35c'est une des raisons
35:35pour lesquelles
35:36je ne suis pas candidat
35:37je ne pourrais pas
35:38être candidat
35:38à une élection
35:38comme ça
35:39où des gens
35:40préfèrent
35:43tuer le pays
35:44pour leurs petits
35:45intérêts personnels
35:46on va soutenir
35:47le président
35:47comme ça après
35:48il va faire de moi
35:49un maire
35:49un député
35:50mais 120 députés
35:51ou 150 députés
35:53à l'échelle d'une nation
35:54ce n'est pas grand chose
35:55il y aura beaucoup
35:55de déçus
35:56il y aura beaucoup
35:57de déçus
35:57il y a beaucoup
35:58qui vont faire une campagne
35:58qui vont venir
35:59de leurs petites économies
36:00comme nous l'avons
36:00fait sur la présidentielle
36:01mais qui n'auront rien
36:02mais j'espère
36:04qu'ils ont de quoi vivre
36:05nous encore
36:05nous vivons
36:06mais il y a beaucoup
36:07qui n'auront pas
36:07de quoi vivre après
36:08donc je crois
36:10que c'est vraiment honteux
36:12c'est vraiment honteux
36:13le président
36:13ne devrait pas faire ça
36:14et ça a vidé
36:16de tout son contenu
36:17le sens
36:18du coup de la libération
36:19comme eux-mêmes
36:20l'appellent
36:21parce que
36:21mais qu'est-ce qu'on va
36:22fêter
36:23en août 2026
36:25en août 2026
36:26ils vont fêter quoi ?
36:28avec un PDG
36:28qui sera peut-être
36:29majoritaire
36:30à l'Assemblée nationale
36:31ils vont fêter quoi ?
36:32quelle libération ?
36:33de qui et de quoi ?
36:34le PDG bien présent
36:35le parti qu'on a déposé
36:37gouverne
36:38voilà
36:39avec des ministres d'État
36:40vous voyez que
36:42le PDG a des ministres d'État
36:44au gouvernement
36:45non on a déposé
36:46quel parti ?
36:47alors même quand on a
36:48une population
36:49il faut quand même
36:49être plus habile que ça
36:50ça c'est grossier
36:51ce qu'ils font là
36:51alors
36:52une dernière question
36:54sur le processus électoral
36:57qui est engagé
36:57depuis
36:57plusieurs semaines
36:59à moins de
37:0124 heures
37:02du vote
37:04comment évaluez-vous
37:05ce processus
37:07et surtout
37:08quel regard portez-vous
37:10sur les forces en présence ?
37:13bien
37:13déjà ce processus
37:14le président lui-même
37:16l'a déjà dit
37:16c'était un mauvais processus
37:18le président lui-même
37:21a parlé
37:21du manque de transparence
37:22il a parlé
37:24du manque de motivation
37:27des régions de candidature
37:28plein de choses
37:28bon
37:30nous
37:31en tant qu'acteurs politiques
37:32de l'opposition
37:33il vous souviendra
37:35que nous avions organisé
37:36une conférence de presse commune
37:38on était quatre candidats
37:39pour interpeller
37:40le président de la République
37:41sur l'organisation du processus
37:42bon
37:43mais le président de la République
37:44lui il est triomphaliste
37:45il est assis
37:46sur ces 95%
37:47de ce frère
37:48alors il n'écoute pas
37:48des gens comme nous
37:49on lui a dit que
37:50nous
37:51c'est nous qui avons répondu
37:53à son appel
37:53en tant que président
37:55de la transition
37:56dès que la transition est finie
37:58on repart
37:58on repart
37:59à l'ordre constitutionnel
38:00on va organiser les élections
38:02que les candidats se prononcent
38:03malgré la difficulté
38:06n'est-ce pas
38:06des critères
38:09qui ont été
38:10la difficulté
38:11pour remplir les critères
38:12qui ont été retenus
38:13nous nous sommes venus
38:14pour dire
38:16on va animer le jeu politique
38:17chez nous
38:18on va permettre
38:19aux Gabonais
38:20d'avoir une nouvelle classe politique
38:21on va présenter
38:23des projets alternatifs crédibles
38:24n'est-ce pas
38:26nous avons accepté
38:27de faire ça
38:27mais après avoir
38:29éprouvé ce processus électorale
38:30il y a eu seulement
38:30des manquements
38:31qu'on pouvait communiquer au président
38:32mais comme il n'était pas
38:35compte de nous
38:35qu'est-ce qu'il va faire
38:37avec des gens comme nous
38:37on connait quoi
38:38il fait le peu de jeu
38:40c'est la machine
38:40voilà
38:42donc c'est pour cela
38:42que ça donne
38:44ce que vous voyez là
38:45des élections
38:47organisées face aux façons
38:49et là dedans c'est quoi
38:51il commence à s'attirer
38:52à la boule rouge
38:52entre soutien du président
38:53d'hier
38:54là ils étaient tous
38:55contre nous
38:55mais là maintenant
38:56il y a des gens
38:58moi je vois des gens
38:59qui disent que
38:59bon on a vandalisé
39:01mon QG
39:02et c'est mon voisin
39:03qui est à côté
39:04le voisin là c'est le PDG
39:05bon on a fait ceci cela
39:06bon
39:06il y a des endroits
39:07moi je ne sais pas comment
39:09dans un endroit comme Gouni
39:11il n'y a pas un seul
39:12qui ait eu le courage
39:14de dire moi je porte
39:15le maillot du président
39:16non on a un frein au PDG
39:18voilà c'est suffisant
39:20bon comment vous pouvez
39:21avoir des trucs comme ça
39:22moi je
39:23chez moi Alain Barané
39:25n'est ce pas
39:26je suis d'un Jolet
39:27mais du moins au goût
39:28donc là Alain Barané
39:28c'est un peu chez moi
39:29donc chez moi Alain Barané
39:30mais l'incongruité là-bas c'est quoi
39:32le titulé à UDB
39:35le suppléant PDG
39:36et puis on va dire
39:37que c'est deux partis différents
39:38c'est pas des partis différents
39:40donc c'est de qui se moque-t-on
39:42voilà
39:44donc moi je crois que
39:46c'est des situations
39:48c'est des situations
39:50qui n'augurent pas de l'ordre
39:52de même meilleur pour le pays
39:52M. Joseph Lapensé-Essingonne
39:55merci de nous avoir accordé
39:57de votre temps
39:58et nous continuerons
40:00de suivre votre actualité
40:01en tant que leader
40:03bien sûr
40:03de la plateforme
40:06de la France citoyenne
40:07merci
40:08c'est moi qui vous remercie
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