[#Reportage] Gabon : la Présidence dénonce une “campagne de déstabilisation”
Lors de la conférence de presse du 7 novembre 2025, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, porte-parole de la Présidence de la République, a réagi aux vidéos diffusées par la famille Bongo-Valentin, qualifiées de “tentatives de déstabilisation”. Il a dénoncé une campagne d’influence visant à nuire à l’image du Chef de l’État et du Gabon à l’international, réaffirmant la sérénité et la confiance du gouvernement dans la justice nationale. Le procès de Sylvia Bongo et de son fils Nourredine s’ouvrira le 10 novembre à Libreville, “au nom du peuple gabonais”, a-t-il précisé.
00:00S'agissant des récentes tentatives de déstabilisation menées par Mme Sylvie Aimée-Valentin, épouse Bongo, et de son fils M. Noureddin Bongo-Valentin,
00:12la présidence de la République observe la situation avec sérénité et avec froideur.
00:19Elle note qu'un schéma apparaît clairement aujourd'hui, celui qui consiste à mener des attaques alignées sur les déplacements du chef de l'État à l'international,
00:31contre l'image du Gabon et de ses institutions.
00:36Tout indique qu'il s'agit ni plus ni moins d'une campagne d'influence et non de l'expression d'une volonté de voir triompher la justice.
00:45L'État demeure concentré sur sa mission première, celle de servir le peuple gabonais.
00:53Le procès s'ouvrira le 10 novembre prochain et la justice sera rendue au nom du peuple gabonais.
01:01Ainsi, le nombre d'initiatives malheureuses, comme celle qui nous est donnée de voir sur les réseaux sociaux,
01:08« Aussi important soit-il, ne saurait empêcher que la justice, là encore, soit rendue au nom du peuple gabonais » au terme du procès qui s'ouvre le 10 novembre.
01:22Mesdames et Messieurs, à travers une diplomatie active, des réformes économiques ambitieuses et une action résolue en faveur de la stabilité nationale,
01:33le Président de la République incarne un leadership fondé sur la clarté, le courage et la responsabilité.
01:39Son objectif demeure constant, bâtir un Gabon fort, souverain et prospère, où le développement s'allie à la justice
01:49et où chaque citoyen trouve sa place dans le projet national.
01:55Je vous remercie pour votre aimable attention et me tiens tout naturellement à votre disposition.
02:00Beaucoup, donc, je suis Yves Laurent Goma, correspondant de RFI.
02:04Dans votre propos liminaire, vous avez dit que les vidéos de Nouridine sont une tentative de déstabilisation.
02:11Si vous pouvez être un peu plus clair sur ce que vous voulez entendre par tentative de déstabilisation.
02:19Vous avez dit que vous les observez avec beaucoup de froideur.
02:24Et nous avons entendu dans l'une des vidéos, les gens de la justice s'adresser au nom du chef de l'État.
02:33Est-ce que, si c'est vrai, cette vidéo a existé telle qu'elle a été, a été tournée telle qu'elle a été diffusée,
02:40est-ce que ça ne pose pas réellement un problème d'indépendance de la justice ?
02:45Ma deuxième question est la suivante.
02:47Les avocats de la famille Bongo ont dit qu'ils ne se présenteront pas au procès qui s'ouvre le 10.
02:58Nous savons aussi que la famille Bongo a une procédure en France.
03:04Est-ce que si leurs avocats ne se présentent pas au procès qui sera organisé à Libreville,
03:12le Gabon aussi, par réciprocité, ne se présenterait pas à la procédure engagée en France par la famille Bongo ?
03:21Merci.
03:22Alors d'abord, vous parlez des vidéos, je vous disais et je le redis, avec sérénité et avec froideur.
03:29C'est une tentative de déstabilisation parce que, alors qu'on a des faits jusque-là présumés qui sont quand même d'une gravité certaine,
03:40alors qu'on a de tels faits qui sont portés devant la justice,
03:43eh bien ces derniers ont pris le soin de snobber et continuent de snobber la justice gabonaise.
03:49On snobbe la justice gabonaise.
03:51Et on préfère se déployer sur le terrain de la communication d'influence.
03:55L'interview à laquelle je faisais allusion, vous pensez qu'elle était destinée au peuple gabonais ?
04:00Vous pensez que la forme de cette interview, le contenu de cette interview, était destinée au Gabonais ?
04:06J'ai une petite idée sur la question, je pense que non.
04:09On est dans une campagne d'influence,
04:11et qui vise une tentative de déstabilisation mais qui ne prospèrera pas.
04:16Ensuite, vous parlez du contenu des vidéos qui, soit dit en passant, restent à être authentifiées.
04:19A l'observation, il s'agit d'un merveilleux séquençage.
04:25Parce qu'on sait qu'on filme, on sait ce qu'on dit.
04:28Suivez mon regard.
04:30Vous dites que des magistrats se prononcent.
04:33Vous avez énuméré quelque peu les personnes qui apparaissent dans cette vidéo.
04:37Ce qui est bien, c'est que je n'ai à aucun moment entendu le nom du président de la République,
04:41dans votre énumération.
04:42Il faut aussi dire et préciser qu'il n'y a pas que l'autorité judiciaire qui est présentée dans cette vidéo.
04:53Il y a l'agence judiciaire de l'État.
04:56Il y a les avocats de l'État qui sont partis à cette vidéo,
05:02et qui, ou plutôt, dont le déplacement est encadré par des textes.
05:07Car, rappelez, le docteur Ediminant, procureur général près à la cour d'appel de Libreville.
05:14La même procédure qui s'appliquerait à un membre du gouvernement ou à une autre personnalité,
05:18mise en cause dans le cadre d'une affaire aussi grave.
05:21Donc ce déplacement a été encadré.
05:23Le Gabon, en la matière, n'a pas inventé la machine à courber les bananes.
05:28Ils se sont déplacés dans le cadre d'une procédure encadrée et prévue par nos textes,
05:32qui s'applique, qui plus est, parce qu'il est mis en cause,
05:36même s'il n'est pas poursuivi dans cette affaire, comme l'a rappelé le procureur général,
05:39parce qu'il est mis en cause, qui s'applique à l'ancien chef de l'État,
05:42qui, rappelons-le, au terme de la nouvelle loi fondamentale,
05:45est membre de droit de la cour constitutionnelle.
05:48Donc, ce déplacement était encadré.
05:51L'exploitation du contenu, c'est l'affaire des bongos Valentin.
05:55Je m'interroge sur la valeur juridique de ces vidéos,
05:58parce que le 10 novembre, c'est le droit qui sera dit.
06:00Il ne viendra pas traiter des États d'âme des uns et des autres,
06:03il viendra parler de droit.
06:06Et c'est ce que j'avais à dire sur votre question.
06:08Une autre question.
06:11Prière de me la rappeler.
06:16Sur la réciprocité.
06:20Vous parlez de l'État gabonais.
06:22L'État gabonais assume toutes ses responsabilités.
06:25Vous parlez de l'affaire pendante devant la justice française.
06:27Et il me souvient qu'il y a une autre affaire pendante dans laquelle les bongos Valentin sont là encore mis en cause.
06:36Et cette fois-ci, devant la justice française.
06:39Une affaire ou plusieurs affaires qui ont été portées par M. Brice Lacruche à Lianga.
06:43On espère qu'après avoir snobé la justice gabonaise, on ne snobbera pas ensuite la justice française.
06:49Puisqu'il me semble que l'un des deux ou les deux ont bénéficié de la nationalité française.
06:55Donc, affaire pendante pour affaire pendante.
06:59Ce que j'ai à vous dire sur la position de l'État gabonais, c'est que maintenant l'État a des avocats.
07:03L'État sait se faire représenter selon l'opportunité.
07:06Pour l'instant, nous ne sommes pas encore là.
07:10Le procès s'ouvre le 10 novembre.
07:12On ne manquera pas d'insister là-dessus.
07:14La justice sera rendue.
07:16Et puis, les développements de cette affaire feront l'objet de réactions ponctuelles le moment venu.
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