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  • il y a 3 mois

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00:00Il est 18h, merci de nous accueillir sur Europe 1 et sur CNews, 18h-19h, c'est votre punchline week-end.
00:10Vous connaissez le rendez-vous par cœur, une heure pour nous poser, pour débattre.
00:15Je vous présente notre équipe de ce grand histoire dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de votre heure.
00:20On va beaucoup vous parler de politique ce soir sur CNews et sur Europe 1.
00:24Le programme est chargé, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:26A l'Assemblée Nationale, la gauche a perdu presque tous les postes clés.
00:30La gauche qui accuse le socle commun d'alliance politique avec le RN.
00:34On évoquera aussi ce sondage d'Oxa-Backbone pour le Figaro.
00:37Et c'est un vrai changement dans l'opinion.
00:39Le front anti-LFI est plus fort que le front anti-RN.
00:43En décrypte tout cela, Olivier Benkemoun est avec nous.
00:46Il a un programme chargé, mon cher Olivier.
00:49Dans Punchline, on reviendra sur cette annonce.
00:51Dépotrons minés de Sébastien Le Cordu, au revoir le 49.3.
00:55Une annonce faite avant ses rendez-vous du jour avec le RN, avec le PS et les écologistes.
01:01On va tout vous raconter.
01:03Enfin, on évoquera également un sondage CNews, Europe 1, le journal du dimanche.
01:07On vous a posé une question.
01:09Faut-il arrêter d'accorder des visas aux Algériens qui veulent venir en France
01:13tant que l'Algérie refuse de récupérer ses citoyens expulsés de France ?
01:18On vous donne la réponse dans ce Punchline Weekend.
01:21Voilà pour notre menu.
01:25Et avant de vous présenter nos invités du soir à 18h01,
01:40le tour d'horizon de l'information ce soir sur Europe 1, sur CNews.
01:44Retour sur ce meutre abject.
01:45Le mois dernier, à Lyon, un chrétien irakien est gorgé au pied de son immeuble
01:49par un homme qui l'attendait et qui avait pris la fuite.
01:52On apprend qu'un Algérien de 28 ans a été arrêté en Italie
01:55et placé en détention dans l'attente d'un éventuel transfert vers la France.
01:58Pour rappel, la victime, un homme de 45 ans en photo égoulant,
02:01était connue pour ses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux consacrés au christianisme.
02:06On vous en avait beaucoup parlé à l'époque sur notre antenne.
02:10Le groupe Brandt, placé en redressement judiciaire.
02:13L'entreprise Centenaire est l'un des derniers gros fabricants d'électroménagers en France.
02:17Le groupe, qui possède deux usines dans l'Hexagone, emploie quelques 750 personnes
02:22et commercialise ces produits sous quatre marques très connues.
02:26Brandt, donc, Vedette, Sauterre et de Dietrich, toute une époque.
02:30Des drones non identifiés ont survolé cette nuit un camp d'entraînement militaire en Belgique.
02:35C'est ce qu'a indiqué le ministre belge de la Défense,
02:37qui précise ne connaître ni leur nombre ni leur provenance.
02:40Une enquête a été ouverte alors qu'une autre intrusion de ce type
02:43a eu lieu également cette nuit dans le ciel de Munich, entraînant la fermeture de l'aéroport.
02:48Enfin, Donald Trump donne au Hamas jusqu'à dimanche pour accepter l'accord sur Gaza.
02:55Dernier ultimatum du président américain au mouvement terroriste lancé sur son réseau de truth social.
03:00Si cet accord de la dernière chance n'est pas trouvé, dit-il,
03:03l'enfer se déchaînera comme jamais contre le Hamas.
03:06Ce sont ces mots que le Hamas avait indiqués juste avant d'avoir besoin de plus de temps
03:11pour étudier la proposition américaine.
03:13Voilà pour le tour d'horizon de votre information sur CNews et sur Europe.
03:20Présentation de notre équipe de ce vendredi soir, Véronique Jacquier.
03:23Bonsoir, c'est toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
03:26Bonsoir.
03:26Pour commenter cette actualité.
03:28François Coq, analyste politique, soyez le bienvenu.
03:32Ravie de vous retrouver.
03:33Samy Biadzoni, essayiste.
03:35Bonsoir.
03:36Je rappelle votre livre quand même.
03:38C'est important pour les téléspectateurs de CNews et les auditeurs d'Europe 1.
03:42Encyclopédie des euphémismes contemporains et autres manipulations militantes de la langue.
03:47Deux mots sur votre livre.
03:48Profitez-en.
03:49Voilà, on revient avec un bel arrêt aux pages d'une quarantaine d'auteurs
03:52sur des locutions, des mots qui ont connu des glissements sémantiques,
03:55qui font débat dans l'expression publique contemporaine.
03:59Voilà, on décrypte antispécisme, éducation positive, sexisme bienveillant.
04:04Donc des choses toutes plus réjouissantes les unes que les autres.
04:07Et il est sorti il y a ?
04:08Deux semaines.
04:08Deux semaines.
04:09Voilà.
04:10Merci beaucoup.
04:11Olivier Benkémoun est avec nous.
04:13Bonsoir Thierry.
04:14Vous avez révisé vos fiches ?
04:15J'ai toutes.
04:17Même question pour Louis de Ragnel qui est avec nous.
04:19Bonsoir Thierry.
04:20Bonsoir, vous allez bien ?
04:21Très bien.
04:22Et c'est un plaisir important d'accueillir Guillaume Casparian, député EPR de Rélois
04:27et ancien ministre.
04:28Bonsoir.
04:29Programme chargé ce soir.
04:30Tout à fait.
04:31Vous êtes prêt à répondre à toutes nos questions ce soir ?
04:32Super.
04:33Vous allez voir avec nos invités.
04:34C'est un futur ministre, on ne sait pas.
04:35Ça revient, ça s'en va.
04:36Je suis là pour répondre à vos questions.
04:37Vous avez du nouveau ?
04:38C'est un grand plaisir.
04:38Futur ministre ?
04:39Non mais déjà là, on va parler de la méthode, de ce qu'il y a à notre premier ministre
04:42ce matin.
04:43Comment est-ce qu'on va y arriver ?
04:43Parce que l'objectif c'est d'avoir un budget au 31 décembre et donc on va en parler
04:46ensemble.
04:47Et je crois que ça doit occuper tous les parlementaires.
04:49Mais votre téléphone a vibré ou pas ?
04:51Il est devant moi mais là il n'a pas vibré.
04:53Je suis avec vous pour répondre à vos questions et dire aux questions de vos auditeurs.
04:56Donc voilà.
04:57Et téléspectateurs.
04:58Merci en tous les cas.
04:59Allez, je voulais qu'on évoque ce sondage Odexa, backbone pour le Figaro.
05:04On rentre dans le vif du sujet, mon cher Louis de Ragnel.
05:06Vous regardez des gros yeux, mais sondage très intéressant qui nous montre que dans
05:10l'opinion, eh bien le front anti-LFI est plus fort que le front anti-RN.
05:16Je le dis pour nos téléspectateurs et les auditeurs surtout d'Europe 1.
05:21Pensez-vous qu'un appel au front républicain ?
05:22Ah, si on m'envoie, vous allez plus vite que la musique.
05:25Voilà, merci de me remettre le sondage.
05:28Pensez-vous qu'un appel au front républicain pour faire barrage à LFI est une bonne chose ?
05:3258% oui, 42% non.
05:36Voilà, les choses, oui c'est assez faible mais bon, il y a une évolution.
05:40Oui, mais ça reste, je trouve, assez fait par rapport à la menace que peut représenter
05:45la France insoumise, en tout cas dans l'écosystème politique et au sein de la population.
05:51Olivier ?
05:52Non mais moi je trouve que quand même les Français semblent ouvrir les yeux, ne veulent pas d'un
05:57parti antisémite, ne veulent pas d'un parti qui prône le grand remplacement à l'envers,
06:04ce qu'ils appellent la créolisation, ne veulent pas d'un parti qui favorise l'islam radical.
06:10Il y a quelque chose qui se passe quand même, il y a quelques mois, ce n'était pas ce résultat.
06:16Aujourd'hui, je pense qu'il y a eu également un abus de l'appel au front républicain
06:22lors de ces dernières élections à force de le répéter, de le répéter.
06:26Il me semble que ça ne fonctionne plus, que ça ne marche plus, que le parti qui s'est
06:29mis hors de l'arc républicain aujourd'hui, c'est LFI, celui qui est rentré dedans.
06:35Il suffit de voir comment se passaient les choses à l'Assemblée, la bordélisation
06:39permanente, etc.
06:40On a vu l'incapacité d'avancer sur un certain nombre de sujets, sur un certain nombre
06:44de textes importants à l'Assemblée, c'est aussi LFI.
06:49Donc voilà, il me semble que les choses sont en train de bouger et que les Français
06:53ouvrent les yeux.
06:54– Guillaume Casbarian, je ne résiste pas au plaisir de vous interroger sur ce sondage.
07:00Il vous inspire quoi ? Il y a une aversion ?
07:02– Il est assez proche de beaucoup de réactions qu'on peut avoir sur le terrain quand on
07:06est le week-end en circonscription et qu'on discute avec les gens.
07:09– Ils vous disent quoi les gens, en tant qu'ancien ministre ?
07:12– Déjà, ils sont très critiques sur la politique en général, ils ont du mal à saisir
07:16les attitudes des uns et des autres, ils sont parfois dans l'incompréhension du bordel
07:20ambiant, si vous me permettez.
07:21Et donc, ils sont assez sévères dans leur jugement sur la politique, parfois même
07:25indifférents.
07:26Et donc, c'est des retours terrain qui sont difficiles.
07:28Après, plus spécifiquement sur LFI, c'est vrai que c'est un parti qui fait peur, qui
07:32fait de plus en plus peur, à la fois de par son programme, de par ses expressions, de
07:36par son vocabulaire, de par parfois ses actions.
07:40– C'est bon, effectivement. – Ces propos ?
07:41– Ce rejet-là est très très fort, on observe donc un rejet, en tout cas dans
07:44ma circonscription, qui est très fort de LFI.
07:47Mais voilà, je pense que le sujet, ce n'est pas de se retrouver dans un choix à faire
07:51sur RN versus LFI, c'est-à-dire que moi, je me bats avec d'autres pour offrir une offre
07:56politique qui ne soit pas celle-là.
07:58Moi, je suis un libéral convaincu.
07:59– Il y a un lien à faire entre ces deux offres politiques-là, et c'est le rôle
08:19de tout un tas de partis politiques, d'être capables de proposer quelque chose qui donne
08:22envie et qui fait un peu mieux que ce qu'on peut observer là.
08:24– Donner envie, hein.
08:26– C'est important, je sais que c'est dur, je suis très évident, je sais que l'actualité…
08:28– Je reprends la volée, donner envie, il faut vraiment… waouh !
08:33– Oui, mais vous savez, le jour où on n'a plus envie, il faut faire autre chose.
08:36Mais moi, j'ai encore espoir pour notre pays, pour les Français, qu'on puisse relever
08:40notre pays, qu'on puisse lui donner un avenir qui soit meilleur.
08:42Et donc, je ne me résous pas à être dans une sorte de défaitisme, de morosité ambiante.
08:47Donc voilà, moi, je me bats pour, encore une fois, défendre mes idées qui sont connues
08:50de tous, de mes électeurs, mais aussi des autres, sur la liberté, sur la baisse des dépenses
08:55publiques, sur le sérieux budgétaire, sur l'ordre républicain, sur…
08:58sur la sécurité, sur le sérieux, d'un point de vue des flux migratoires.
09:02Donc voilà, je ne vais pas le dérouler maintenant, je ne suis pas en train de…
09:05ce n'est pas l'objectif d'ailleurs du jour.
09:07Voilà, et puis en plus, accessoirement…
09:08– Vous n'êtes pas à revenir aux affaires ?
09:10– Non, non, mais attendez, déjà, je suis à l'Assemblée nationale et je fais mon
09:12boulot de député.
09:13– Oui, vous voyez bien ce que je veux dire.
09:15– Non, mais attendez, moi, mon objectif là, je vous assure, l'objectif, c'est déjà
09:18de réussir à sortir le pays dans lequel on est et d'avoir un budget pour le 31 décembre.
09:22Et j'aimerais bien qu'on parle de la méthode qui a été annoncée par le Premier ministre.
09:25– Bien sûr, on va y redire.
09:25– Le nerf de la guerre, c'est le vrai cœur du sujet, c'est à travers cette méthode,
09:30je le crois, on va réussir à avoir une vraie discussion parlementaire et potentiellement
09:34avoir un budget pour le 31 décembre.
09:35Et c'est le seul objectif qui m'anime, c'est ce pourquoi je suis payé, comme tous
09:38mes collègues députés.
09:39Et donc à un moment, il faut qu'on se mette au boulot parce que là, le Premier ministre
09:41a pris les clés du camion et nous les a données et a dit c'est à vous parlementaires
09:45de faire le budget.
09:46Et c'est exactement ce qu'on va faire.
09:47– Allez, Chahino, tour de table.
09:48Samy, on ne peut pas dire que 58% des personnes qui plébisciteraient un front républicain
09:56contre le LFI soient peu.
09:58La question n'est pas de soutenir ou pas le LFI, c'est la question du front républicain.
10:02Je pense qu'il y a un ras-le-bol de ce type de manigances qui n'ont pas marché,
10:05qui ne sont pas sincères et qui ne répondent pas du canon de la tradition politique française.
10:12Je rappelle que nous sommes sous un régime semi-parlementaire, nous n'avons pas de culture
10:17de coalition, contrairement à nos voisins européens.
10:20Donc ce genre d'alliance de circonstances, ce sont des choses que les gens regardent
10:25d'un peu loin.
10:26Et donc ce n'est pas parce qu'on souhaite à 42% que LFI soit au pouvoir qu'on s'oppose
10:32au front républicain comme stratagème politique, comme opportunisme politique.
10:37C'est ça que ce sondage veut dire de prime abord.
10:40Et puis après, il y a le deuxième élément qui est qu'effectivement, on assiste, et ça
10:43c'est historique désormais, à un renversement.
10:46Il y a désormais deux pôles extrêmes tout à fait bien établis dans la vie politique
10:50française et un pôle extrême ou dit extrême à gauche qui est désormais bien plus rejeté
10:56que l'autre.
10:57Et c'est le fruit de tout ce qui a été décrit très justement avant.
10:59Mais je voulais quand même revenir sur cela, cette stratégie du front républicain, désormais
11:04elle me semble tout à fait dépassée.
11:06Elle est d'une part malhonnête, d'autre part elle masque des dissensions qui doivent
11:10éclater désormais.
11:11Il faut qu'il y ait une recomposition du pouvoir politique, sinon on ira d'instabilité
11:15en instabilité.
11:16C'est consubstantiel à la structure de nos institutions.
11:19François Coq, et je terminerai avec vous ?
11:21Oui, bien sûr, mais évidemment.
11:23Mais vous savez, on a quelqu'un qui a bien connu la gauche.
11:26Donc je lui donne la parole aussi, François Coq.
11:29En tout cas, si on veut rester enfermé...
11:30Vous la connaissez encore ?
11:32Je la connais ce qu'il en reste, c'est-à-dire quand même plus grand-chose.
11:36Mais si on veut rester enfermé dans la démocratie minoritaire telle qu'on la connaît dans
11:40le pays et dans les institutions, il faut continuer à raisonner comme ça, avec des
11:43fronts.
11:43Il n'y a qu'à continuer, très bien, à réfléchir en castor et à se dire tiens on va faire
11:47un front contre les uns et un front contre les autres et en fonction des circonstances,
11:51on va voir de quel côté on érige notre barrage.
11:53Ça, ça conduit à quoi ? Ça conduit à la scène politique qu'on connaît aujourd'hui
11:56dans laquelle il y a un déficit d'offres politiques.
11:59Les Français, on les a obligés à se réfugier dans le vote sanction au deuxième tour.
12:03On les oblige maintenant à faire des votes sanction des fronts dès le premier tour.
12:08Et tout ça parce qu'on est incapable de proposer une offre politique alternative à
12:12celle qu'on connaît depuis 2017, qui est figée dans son offre, dans les différents
12:17partis qui la proposent, dans les étiages qu'elle recueille à chaque élection.
12:21Tout est cryogénisé. Donc tant qu'on ne sortira pas de ça, on continuera à avoir
12:25des Français qui se considèrent, à juste titre, comme des citoyens passifs parce
12:30qu'ils ne peuvent pas devenir des citoyens actifs dans la vie publique, parce qu'ils
12:33n'ont pas l'offre électorale qui correspond à la volonté populaire qu'ils veulent porter
12:38collectivement.
12:38Pour corroborer ce qui vient d'être dit, Emmanuel Macron a été un grand dynamiteur, c'est-à-dire
12:45je dynamite la droite, je dynamite la gauche de gouvernement. On se retrouve donc avec
12:50des extrêmes dans les couloirs. Et évidemment, la Ve République a du mal à fonctionner au Parlement
12:57puisqu'il n'y a plus de bipartisme et donc du coup il n'y a plus de majorité. Donc il y a un effet
13:02effectivement cryogénisation de la vie politique qui est délétère pour tout le monde et c'est
13:06pour ça que les Français ne s'y retrouvent plus. Mais quand on voit quand même que ça
13:11bouge un petit peu et qu'un front anti-Éléfi est plus fort qu'un front anti-Rassemblement
13:16National, c'est parce qu'effectivement la stratégie du Castor et la stratégie du Front
13:19Républicain pour que 11 millions d'électeurs du Rassemblement National se sentent floués
13:25au soir des législatives, il y a vraiment quelque chose de profondément malhonnête
13:30et de profondément vicié. Et on se rend compte qu'on reste encore là-dessus. Mais bon,
13:35on voit que les choses avancent parce que le cordon sanitaire n'est plus, enfin la droite
13:40ce n'est plus les méchants et la gauche, le front sanitaire de ce côté-là serait
13:45acceptable. Je pense que c'est d'autant moins acceptable qu'on le dit souvent sur les plateaux
13:50de CNews, l'un des dangers qui menace la France, outre évidemment le fait qu'on a le
13:55sentiment que le Parlement pédale dans le vide en ce moment, c'est quand même la
13:59menace du narcotrafic. On en parle souvent, mais là aussi ça cryogénise tout. C'est
14:05l'explosion de la criminalité, c'est le début de la corruption, c'est un État qui
14:11est à minuit moins une avant de devenir un État mafieux. Et là-dessus, le Président
14:15de la République, on ne l'entend pas beaucoup. Et il y a évidemment en plus une perte de
14:18souveraineté à la clé. Donc oui, les Français sont démunis parce qu'ils se disent
14:22mais nos politiques sur ces questions-là, ils font quoi ? Alors les policiers et les
14:25gendarmes, on les voit agir. Au plus haut sommet de l'État, on a évidemment maintenant
14:28un ministre de l'Intérieur qui est démissionnaire mais qui fait encore ce qu'il peut. On a vu
14:33qu'il y a des hommes d'État qui arrivaient quand même à tenir le volant de la machine
14:40France. Mais on voit qu'on est au bout du bout quand même de toutes les stratégies politiques
14:46et que les Français sont effectivement fatigués de ces stratégies de bout de ficelle
14:50et qu'ils n'ont plus d'offres politiques. Moi, je ne dirais pas qu'ils n'ont plus
14:54d'offres politiques. Je dirais qu'elles ne sont plus constructives. Les partis sont
14:57complètement étiolés. Ce ne sont plus des endroits où l'on fabrique des idées.
15:01Ce ne sont plus des endroits où l'on mobilise suffisamment les militants.
15:05On marque une première pause dans ce Punch Shine Weekend. On se retrouve dans quelques
15:10instants. On verra. Oui, Olivier ?
15:13Non, non, mais je voulais simplement dire que ce n'est pas tout à fait terminé non plus.
15:15Je vais être dans la circonscription des Français de l'étranger. Vous savez que LFI est arrivée
15:22en tête. Place Publique est arrivée derrière. Et pour qui la gauche demande, pour qui Place
15:27Publique reporte ses voix à votre avis ?
15:30On verra. On en repart juste après la pub si ça ne vous dérange pas. Et on parlera de
15:34la gauche qui a perdu presque tous ses postes clés à l'Assemblée Nationale aussi.
15:37Et ensuite, c'est promis, Guillaume Casparian. Bye bye le 49.3 !
15:41Goûte sauve pour les députés ?
15:43Oui, tout à fait.
15:44Welcome, démocratie.
15:45Vous êtes entraîné, Guillaume Casparian ?
15:46Ah ben, on est prêt.
15:47Vous êtes prêt ?
15:48Allez, restez sur CNews et sur Europe 1. A tout de suite.
15:52Merci de nous accueillir, 18h19. Merci de nous accueillir sur CNews et sur Europe 1.
15:56C'est votre Punch Shine Weekend.
15:58Jusqu'à 19h, notre équipe ce soir, Véronique Jacquier, François Coq, Louis de Ragnel,
16:02Samy Biasoni, Olivier Benkeemoun et Guillaume Casparian, député EPR de Réloir et ancien ministre.
16:08Donc, toujours pas de... Le gouvernement pour quand, selon vous ?
16:12Non, j'en sais rien. C'est une question à poser au Premier ministre et il l'a dit ce matin.
16:15Il a annoncé que le gouvernement arriverait dans les prochains jours, donc il faut être un peu patient.
16:19Par contre, ce qu'il a annoncé de très important, c'est un changement et une rupture de méthode forte
16:22sur la façon dont il proposait de passer le budget.
16:26On va y revenir.
16:26Sur lequel on va revenir.
16:28Mais je pense que c'est ça le vrai sujet et qui permet de débloquer, à mon sens, la situation
16:32et de responsabiliser les parlementaires qui vont être en charge de voter le budget.
16:35En principe, il y a une déclaration de politique générale, mardi, 15h.
16:38C'est ce qui est...
16:39C'est ça.
16:40Ça serait mieux qu'il y ait un gouvernement avant.
16:41Ben, vaut mieux.
16:42Ça serait assez inédit.
16:43Ça, c'est une vraie, vraie rupture.
16:44Une déclaration de politique générale sans nouveau gouvernement.
16:47Avec des ministres, des missionnaires, c'est vrai que ce serait assez cocasse.
16:49Oui.
16:50Rupture de chez rupture.
16:51Là, ce serait inédit.
16:53Inédit.
16:53Jamais vu.
16:54Bon, je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale
16:57avant de revenir sur ce 49-3 qui va donc disparaître pour le moment, mon cher Guillaume Gasparian.
17:05Mais justement, la gauche a perdu presque tous les postes clés.
17:08C'est le moins que l'on puisse dire.
17:09Et c'est Vincent Ferrandèges qui nous raconte tout cela.
17:13Une bataille après l'autre, la gauche est ressortie affaiblie de ses deux jours de vote
17:17pour le bureau de l'Assemblée nationale.
17:19Le RN fait lui son grand retour.
17:22Sur les vice-présidents élus l'an dernier, seuls deux ont été reconduits,
17:26Clémence Guettet et Nadej Aboumangoli de la France Insoumise.
17:31Parmi les quatre entrants, deux sont issus du socle commun,
17:34Marie-Agnès Poussier-Winsbach et Christophe Blanchet.
17:37Deux sont élus du RN, Sébastien Chenu et Hélène Laporte.
17:42Sur les douze secrétaires, seuls quatre ont été réélus.
17:44Parmi ceux qui intègrent le bureau, quatre sont issus de la droite et de l'extrême droite.
17:50Un résultat dénoncé à gauche par la voix d'Éric Coquerel, député LFI.
17:54Nous sommes sur des accords politiques et de courte échelle
17:58entre le socle commun et le RN.
18:01Il me semble que c'est assez contraire au message envoyé par les électeurs il y a un an
18:06qui avait quand même voté pour ce que d'aucuns appellent un front républicain
18:10qui ne valait pas alliance avec le RN.
18:13C'est donc un choix extrêmement lourd.
18:15Une accusation réfutée par Ludovic Mendes, député ensemble pour la République.
18:19Il y a eu une stricte application du règlement de l'Assemblée nationale.
18:22Il n'y a aucun accord qui a été passé avec le RN.
18:25Le RN le dit lui-même, nous ne faisons qu'appliquer le règlement de l'Assemblée nationale.
18:31Pour certains, c'est le baiser de Judas.
18:33Pour d'autres, c'est compliqué parce qu'on crée une polémique qui n'a pas lieu d'exister.
18:37Le nouveau bureau se réunira pour la première fois mercredi prochain.
18:41Olivier Benquemoun, Sébastien Chenu et Hélène Laporte ont donc récupéré leurs deux vice-présidents.
18:46Oui, mais c'était logique.
18:49C'est plutôt comment il ne l'avait pas récupéré, la fois précédente.
18:53C'est ça le hiatus, la grande question.
18:57Pourquoi il ne l'avait pas ?
18:58Alors qu'effectivement, c'est ce qui est prévu.
19:00C'est vraiment la règle, l'usage même.
19:04Oui, le règnel.
19:05On est revenu à ce moment normal.
19:07Tout ça, c'est un peu de la tambouille quand même, malgré tout.
19:11Et en fait, ce qu'il y a, c'est que tout ce système n'avait pas du tout été pensé
19:13avec toutes ses oppositions, même au sein du socle commun.
19:16C'est-à-dire au sein de ce qui devrait être la majorité présidentielle,
19:20des chapelles, des partis qui cherchent à récupérer des postes qui est tout à fait normal.
19:26C'est-à-dire que ce n'est pas les postes pour les postes.
19:28C'est simplement que ça permet de compter, ça permet d'être respecté.
19:31Ça permet aussi d'avoir accès à un certain nombre d'informations.
19:34Vous savez qu'à l'Assemblée nationale, quand vous avez accès aux dates, aux horaires et tout,
19:38en fait, ça vous donne un coup d'avance incroyable.
19:40Parce que si vous avez besoin de rameuter des députés au dernier moment,
19:43eh bien, vous avez toutes ces informations.
19:45– Guillaume Gasparriand.
19:46– Oui, je pense qu'il y a le temps de l'élection sur lequel les partis s'affrontent
19:50et proposent aux Français une offre politique.
19:52Et puis, une fois que l'élection est faite, vous avez des députés
19:54qui sont légitimes à être à l'Assemblée nationale.
19:56Et le rôle de nos institutions, que ce soit le bureau de l'Assemblée nationale
19:59ou les présidences de commissions, c'est d'être représentatifs
20:02des députés qui ont été élus par les Français à l'Assemblée nationale
20:05et qui ont chacun leur légitimité
20:07et qui ont droit à une quote-part de leur représentation.
20:10Et donc, c'est assez légitime que sur les vice-présidents,
20:13il y en ait deux pour le socle commun, deux pour le RN, deux pour le NFP.
20:17Qu'ensuite, sur les questeurs, il y a là aussi trois questeurs différents
20:20de trois groupes différents.
20:21Que vous ayez également, au niveau des présidences de commissions,
20:23comme c'est le cas d'habitude, toutes les présidences de commissions
20:26qui vont au socle commun ou à la majorité,
20:28sauf celle des finances qui restent à l'opposition.
20:30Et que vous ayez dans chacun des bureaux de commission
20:32une pluralité de la représentation.
20:34C'est pas une décision politique, c'est une décision institutionnelle.
20:38Une fois que l'élection est passée, vous êtes à l'Assemblée nationale
20:41et on respecte la légitimité démocratique de chacun.
20:44– Non mais, moi je suis d'accord avec ce que vous dites,
20:47mais en tant que citoyen, quand même, on se pose la question,
20:49pourquoi ne raisonnez-vous pas comme ça, le coup d'avant ?
20:51– Parce que le coup d'avant, je vais vous répondre très franchement,
20:54le coup d'avant, ce qui a été fait, c'est que nous avons décidé
20:56de voter pour nos propres candidats du socle commun
20:58et de ne pas voter pour les autres.
21:01Et donc mécaniquement, la deuxième force après le socle commun
21:05en termes de nombre, c'est le NFP.
21:07Ce qui fait que sur beaucoup d'élections, c'est le NFP qui a raflé…
21:10– Vous êtes en train de m'apporter une réponse technique.
21:12Moi je vous parle en termes de positionnement politique,
21:15en termes de positionnement politique.
21:17Le positionnement que vous avez eu le coup d'avant et celui-ci,
21:20hop, on change et on retourne notre veste.
21:23Ce que je vous dis, c'est que les Français,
21:24tout ce qui s'est passé hier,
21:27je vous réponds que…
21:29– Je vous réponds très factuellement,
21:32je comprends que ça ne vous plaise pas ma réponse.
21:33La réalité, c'est que nous, on ne s'est jamais opposé
21:35à une représentation plurielle au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
21:38On avait décidé la dernière fois de voter pour nos propres candidats
21:41et de laisser faire les oppositions
21:43dans la répartition des postes alternatifs.
21:45Là, cette fois-ci, on s'est mis d'accord ensemble
21:47sur une juste répartition globale
21:49et on a soumis un même bulletin de vote commun
21:51pour être sûr et de garantir qu'il y avait une représentation de tout le monde.
21:54Voilà, ça ne vous plaît pas assez comme ça,
21:56mais c'est ce qu'on a décidé de faire
21:57et à la fin des faits, on a bien un bureau qui est représentatif
21:59de toute l'Assemblée nationale
22:00et donc personne ne peut se victimiser
22:02et dire qu'il a été exclu par les uns et les autres.
22:03– Tout le monde est dedans et on arrête et on passe à autre chose.
22:06– Non mais là, il y a une volonté de considérer le Rassemblement national,
22:08ce qui n'était pas le cas de la fois d'avant.
22:10Voilà. Non ?
22:11– Mais tout le monde est considéré de la manière.
22:13On a aussi sur le bulletin, on avait deux NFP,
22:15on avait deux RN et on avait deux socles communs.
22:18Voilà, donc à un moment, et ce n'est pas de la politique,
22:20ce n'est pas qu'on est en train d'améliorer.
22:21– Après, il y a un accord avant nous, monsieur le ministre.
22:23Non mais tout ça n'est pas un vote spontané,
22:26mais pour expliquer qu'il y a un accord avant.
22:27– Au français, c'est-à-dire que tout ça est décidé avant,
22:29il y a un accord et tout ça est organisé aussi
22:32avec la présidente de l'Assemblée nationale.
22:33– La présidente de l'Assemblée a réuni tout d'ailleurs,
22:35elle a fait un très beau travail.
22:36La présidente de l'Assemblée a réuni tous les présidents de groupe
22:39et à la fin des fins, on avait un bulletin qui était commun
22:42et qui permettait d'avoir une pluralité de la représentation.
22:44Moi, je suis légitimiste, loyal, et j'ai voté pour le bulletin
22:47qui nous était proposé, qui permet à chacun d'être représenté.
22:49Point barre.
22:50Maintenant, est-ce qu'on peut faire de la politique
22:51et rentrer dans le budget ?
22:52Parce que c'est quand même ça le sujet
22:53plutôt que la question des postes.
22:54– Vous nous faites la transition, là tombe bien, 49-3.
22:57Alors, rupture, il fallait se lever de bonheur quand même,
23:00parce que Sébastien Lacornu a...
23:02– Mais c'est une rupture majeure.
23:04– Juste avant de rencontrer le PS, le RN, les écologistes…
23:10– Moi, je souscris totalement au choix qu'a fait le Premier ministre
23:12d'annoncer qu'il renonçait à un outil constitutionnel, le 49-3.
23:16Et il a décidé en réalité de dire,
23:18ce n'est pas le gouvernement qui va faire le budget,
23:21ce sont les parlementaires.
23:22Vous allez proposer vos amendements,
23:24vous allez voter vos articles,
23:25vous allez voter votre copie budgétaire
23:27et la copie budgétaire du pays sera celle du Parlement,
23:31pas celle du gouvernement.
23:32Donc il prend les clés du camion,
23:34il les donne aux 577 députés et aux sénateurs
23:37et il leur dit, c'est à vous de construire ce budget.
23:39C'est un changement méthodologique majeur
23:41parce que contrairement aux dernières années,
23:42où on avait un 49-3,
23:44les parlementaires votaient,
23:46mais savaient très bien qu'il y avait d'ailleurs potentiellement un 49-3
23:48avec une copie propre, prénégociée,
23:51ou pas d'ailleurs,
23:51qui était ou pas.
23:52Et c'était ça le problème.
23:53Qui était ensuite soumise au 49-3
23:55en disant, écoutez, vous avez voté tout ça
23:56et maintenant on va arriver avec une copie.
23:57Là, ça ne marche pas.
23:58Chaque parlementaire doit prendre ses responsabilités,
24:00chaque groupe doit assumer et porter son idéologie
24:03et à la fin des fins,
24:04on vote sur tous les sujets fiscaux, sociaux,
24:06que ce soit sur le PLFSS ou le PLF
24:08et ensuite les parlements
24:09assument leurs responsabilités.
24:12Donc, nul besoin de se tourner vers le gouvernement
24:14en disant, qu'est-ce que vous allez faire ?
24:15Qu'est-ce que vous allez retenir ?
24:16Quels sont les choix que vous allez faire ?
24:17Et vous n'avez pas cédé assez ?
24:18Vous avez cédé trop ?
24:19Non, les amis,
24:21au parlement ça se fait,
24:22dans l'hémicycle ça se fait
24:23et vous aurez tout loisir,
24:24quels que soient les groupes,
24:25de proposer vos amendements
24:26et de convaincre vos collègues
24:27qu'ils sont justes
24:28et de réussir à les faire voter.
24:29Donc, la rupture de méthode,
24:30elle est évidente
24:31et elle entraîne une rupture de fond.
24:33C'est que le fond du budget
24:35ne se fera pas dans Matignon,
24:37il se fera dans l'hémicycle
24:38de l'Assemblée nationale
24:38et chacun devra en prendre
24:39sa propre responsabilité.
24:40Alors, on écoute Sébastien Lecornu
24:42et ensuite on entendra
24:43les différentes réactions
24:44et notamment celles de M. Mélenchon.
24:47Oui, oui,
24:47parce que ça a l'air tellement merveilleux
24:49que tout le monde devrait adhérer,
24:52mais tout le monde a été
24:52très en colère en sortant
24:54de l'Opne-Vide.
24:54Parce qu'il y a beaucoup de mauvaises soins.
24:57Bon, est-ce qu'on peut écouter
24:57M. Lecornu, M. Ben-Témoun ?
24:59Mais écoutons.
25:00On écoute le Premier ministre
25:02et puis ensuite on poursuit nos échanges.
25:04Allez.
25:05La 5e République,
25:06elle est présidentielle,
25:08semi-présidentielle,
25:09si on est précis,
25:10mais elle peut être aussi parlementaire.
25:11Et je pense que nous sommes
25:12dans le moment le plus parlementaire
25:14de la 5e République.
25:15Mais pour cela,
25:16il faut que chaque député
25:17puisse avoir du pouvoir,
25:19puisse avoir de la responsabilité,
25:22puisse prendre ses responsabilités.
25:24Au fond, c'est ça qui nous empêche d'avancer,
25:26c'est la capacité à ce que le débat démarre.
25:29Et donc j'ai décidé
25:30de renoncer à l'article 49
25:32à l'ENA 3 de la Constitution
25:34puisque cet article, au fond,
25:36permet au gouvernement
25:37d'interrompre les débats,
25:39d'engager la responsabilité du gouvernement
25:41et au gouvernement
25:42d'écrire la copie.
25:44Alors, les 18h30,
25:45il faut absolument que je sois à l'heure.
25:47Je dis ça pour Guillaume Guesbaryan.
25:48Il faut que je respecte l'horaire
25:49parce que Mickaël Dorian apparaît.
25:51Et quand Mickaël Dorian apparaît,
25:53je me tais.
25:53Et c'est le moment de faire un tour total
25:56et complet de l'information sur Europe 1
25:57et sur CNews.
25:58Bonsoir, mon cher Mickaël Dorian.
26:03Bonsoir Thierry, bonsoir à tous.
26:05Les syndicats réunis ce vendredi
26:07devant le site ArcelorMittal
26:09de Loire-Atlantique.
26:10Ils réclament une négociation digne
26:12de ce nom face
26:13aux suppressions d'emplois annoncées.
26:15Près de 300 personnes se sont rassemblées.
26:18En avril dernier, ArcelorMittal a annoncé
26:20la suppression de plus de 600 postes
26:21en France, dont près de la moitié à Dunkerque.
26:24Le Royaume-Uni en alerte maximale
26:26au lendemain de l'attentat terroriste
26:28près de la synagogue de Manchester.
26:30L'attaque au couteau a fait deux morts
26:31et trois blessés graves.
26:33L'assaillant abattu par la police
26:35est un britannique d'origine syrienne
26:36de 35 ans.
26:38Le Premier ministre Keir Starmer
26:39et son épouse se sont rendus sur place
26:41ou à main portant, dispositif policier
26:43toujours déployé.
26:44Et puis à Madagascar,
26:46le président dénonce une tentative
26:47de coup d'État.
26:48Depuis la semaine dernière,
26:49un vaste mouvement de contestation
26:51a éclaté sur l'île
26:52en raison d'abord des coupures
26:53incessantes d'eau et d'électricité.
26:56Mais les manifestants réclament
26:57désormais le départ du chef de l'État.
27:00Ces dernières heures de nouvelles
27:01confrontations ont éclaté
27:02avec les forces de l'ordre
27:03dans la capitale,
27:04mais aussi dans plusieurs
27:05grandes villes du pays.
27:06Merci Mickaël.
27:08Je vous représente notre équipe
27:10ce soir sur CNews et sur Europe 1.
27:11Véronique Jacquier, François Coq,
27:13Louis de Ragnel,
27:14Olivier Benke-Moun,
27:15Samy Biasoni et Guillaume Gasbarian,
27:18députés EPR d'Aure-et-Loire
27:19et anciens ministres.
27:21Avant de nous faire écouter
27:23les différentes réactions politiques,
27:25tout semble merveilleux
27:26à Guillaume Gasbarian,
27:28c'est la bonne méthode, etc.
27:29Je suis convaincu que c'est la seule
27:31bonne méthode.
27:31Justement, on va ouvrir le débat
27:33parce que tout le monde
27:33n'a pas l'air de votre avis.
27:35Olivier Benke-Moun,
27:35Louis de Ragnel,
27:37François Coq,
27:38Véronique Jacquier,
27:38Samy Biasoni,
27:40la parole est libre
27:40et elle circule.
27:41Non, mais simplement,
27:42je vais rappeler que tous ceux
27:43qui ont vu aujourd'hui
27:44rencontrer Sébastien Lecornu,
27:46juste après cette déclaration
27:48qu'il a continué
27:49les consultations,
27:51n'avaient pas l'air d'accord
27:53à la fois sur la méthode
27:54et sur le résultat
27:56en disant,
27:57dès leur rencontre,
27:59que les choses étaient faites,
28:01que rien ne changeait,
28:02que tout allait continuer
28:02comme avant, etc.
28:04Moi, je m'interroge.
28:05Je m'interroge sur la bonne méthode,
28:07si c'était effectivement
28:08se priver de cet outil,
28:11parce que c'est un outil
28:11de 49.3,
28:12si c'est effectivement
28:13la bonne méthode.
28:14Je me permets,
28:15mais depuis des années,
28:16quand le gouvernement
28:17déclenche en 49.3,
28:19vous avez toutes les oppositions
28:20qui hurlent en disant
28:21c'est un déni de démocratie,
28:22c'est un passage en force
28:23et ça ne va pas.
28:25Vous avez des partis politiques
28:26qui, très récemment,
28:27jusqu'à Olivier Faure,
28:28dimanche dernier,
28:28dans la tribune dimanche,
28:29disent,
28:29si le gouvernement
28:30renonce au 49.3,
28:31alors il pourra avancer.
28:33Donc, eux-mêmes,
28:34mentionnaient le fait
28:35qu'il fallait renoncer
28:36au 49.3.
28:36D'ailleurs, eux-mêmes,
28:37quand ils faisaient campagne
28:39pour Matignon,
28:40disaient,
28:40si je suis à Matignon,
28:41je ne m'utiliserai pas
28:41le 49.3.
28:42Et donc là,
28:42le Premier ministre dit,
28:43je renonce au 49.3,
28:45ce qui est inédit
28:45dans une situation politique
28:47dans laquelle on est.
28:48Et là,
28:49vous avez des politiques
28:49qui disent,
28:50ça ne nous va pas,
28:50il n'y a pas assez de changements.
28:52Monsieur le Premier ministre,
28:53encore un peu plus,
28:54s'il vous plaît, etc.
28:54Mais attendez,
28:55le un peu plus,
28:56ce n'est pas au Premier ministre
28:57d'ailleurs de le donner.
28:57Une fois que le Premier ministre
28:58a donné les clés du camion
28:59au parlementaire,
29:00c'est au parlementaire
29:01d'obtenir ce qu'ils veulent
29:01ensuite au Parlement
29:02et de convaincre les autres.
29:03Donc, maintenant,
29:04il faut arrêter de se retourner
29:05vers maman gouvernement
29:06en expliquant que c'est au gouvernement
29:07de faire des concessions
29:08à droite et à gauche.
29:09Les concessions et les accords
29:10doivent se nouer
29:11dans l'hémicycle.
29:12Ce que le Premier ministre a fait,
29:13c'est qu'il a dit
29:13les clés du camion,
29:14vous les avez,
29:15c'est vous qui allez faire
29:15la copie budgétaire
29:16et vous vous débrouillez
29:17au Parlement
29:18pour aboutir à un compromis.
29:19Si ça,
29:20ce n'est pas un changement
29:20méthodologique majeur.
29:21Mais quand même député
29:22on le...
29:22Qu'est-ce que c'est un changement
29:23majeur ?
29:23Le permis de conduire camion,
29:24mon cher...
29:25Et qu'aurait-il dit
29:26si le Premier ministre
29:27avait dit
29:27« Ah bah non,
29:27je ne vais pas le faire
29:28en 9 francs ».
29:29Le permis poids lourd...
29:31On peut le simplifier,
29:31si vous voulez.
29:32Voilà, on va essayer
29:32de le simplifier.
29:33Je vous donne la parole
29:34tout de suite,
29:34mais je voudrais
29:34qu'en première réaction,
29:35Jean-Luc Mélenchon,
29:36écoutez,
29:37et surtout écoutez la fin,
29:38la façon dont il parle
29:39du Premier ministre.
29:42Alors ça,
29:43prenons-le comme un signal.
29:44C'est un aveu.
29:46Eux-mêmes reconnaissent
29:47que c'est une brutalisation
29:49de la vie parlementaire
29:50qui n'est pas acceptable
29:52et d'ailleurs,
29:54ils annoncent
29:55qu'ils y renoncent.
29:57Maintenant,
29:57il restera toujours un doute
29:59sur quelque engagement
29:59que ce soit de ce gouvernement
30:01car pour appeler
30:02la très ancienne formule
30:03de M. Charles Pasqua,
30:05les promesses n'engagent
30:06que ceux qui les croient.
30:08Mais,
30:08et surtout avec un gouvernement pareil,
30:10c'est plutôt la tradition.
30:13Par conséquent,
30:14nous y croirons
30:15quand il nous aura dit
30:16qu'il a renoncé
30:17à l'article 44,
30:18à l'article 38,
30:19à l'article 34
30:20et à l'article 47.
30:22Bon,
30:23en résumé,
30:24parole verbale,
30:25on ne te croit pas.
30:27On ne te croit pas,
30:27tu n'as pas l'intention
30:29de gouverner
30:31sans nous forcer
30:32le moment venu.
30:34Louis de Raguel,
30:35et je vous donne la parole
30:36Guillaume Gasbarian.
30:38On ne te croit pas.
30:39Non, mais attendez,
30:41alors,
30:41il y a le jeu politique
30:42et après,
30:43il y a la vérité.
30:44Si on est honnête,
30:45tous les chefs de parti politique
30:47qui ont vu
30:47Sébastien Lecornu
30:48aujourd'hui
30:49n'allaient pas sortir
30:50en disant
30:50c'est extraordinaire,
30:52le Premier ministre
30:52m'a retourné,
30:53maintenant je suis convaincu,
30:55on va toper,
30:55c'est génial,
30:56on y va.
30:56Donc,
30:57toutes les réactions,
30:58objectivement,
30:58étaient totalement prévisibles,
31:00on pouvait quasiment
31:00les écrire même avant.
31:02Ce qu'il faut bien comprendre,
31:03ce que fait Sébastien Lecornu,
31:04c'est qu'il cherche
31:06tout le monde promettait
31:07un gouvernement
31:08qui tombe extrêmement rapidement
31:09en faisant cette proposition
31:11qui,
31:11objectivement inédite,
31:12moi,
31:13elle me choque
31:13parce que pour moi,
31:14le budget,
31:14certes,
31:15avant,
31:15c'était un député
31:16du parti présidentiel
31:16qui le défendait,
31:17mais c'est au gouvernement,
31:19moi,
31:19je suis très attaché
31:20à la Ve République,
31:21donc c'est au gouvernement
31:22de proposer
31:22sa trajectoire budgétaire
31:24avec une politique cohérente
31:26en fonction
31:27de ses ajustements budgétaires
31:28en matière de santé,
31:30de défense,
31:30de sécurité,
31:31de tout ce que vous voulez.
31:32Mais ce qu'on voit bien,
31:33c'est qu'en inversant
31:34la responsabilité,
31:36le gouvernement
31:36se transforme en fait
31:37en arbitre de ligne,
31:39si on peut prendre
31:39une métaphore de tennis
31:41ou de foot,
31:42donc va regarder
31:42le moment où ça dépasse
31:44et va siffler.
31:46Mais en faisant ça,
31:47Sébastien Lecornu,
31:48ce qu'il veut faire,
31:49c'est faire en sorte
31:50que tous les partis
31:51s'entretuent entre eux
31:53ou alors cherchent
31:54à trouver un consensus
31:55et comme ça,
31:56c'est pas au gouvernement
31:57de prendre la responsabilité
31:59de dire
31:59le budget va dans
32:01telle ou telle direction.
32:02Donc on verra
32:02si ça fonctionne.
32:04Je pense qu'il y a une chose
32:05quand même qu'il faut avoir
32:05en tête pour terminer,
32:06c'est que tous les chefs
32:08de partis politiques
32:08qui vont être amenés
32:09à s'exprimer
32:10sur les différentes
32:11modalités budgétaires
32:12ont tous
32:13une seule chose en tête,
32:142027.
32:16Et donc cette méthode,
32:17si elle avait été initiée
32:17en début de quinquennat,
32:18je pense que ça aurait été
32:19totalement différent
32:20de ce qu'on est en train
32:21de vivre,
32:22c'est-à-dire une fin de règne
32:23qui est quand même
32:24très très compliquée
32:25d'un point de vue
32:25de l'exercice du pouvoir
32:27et avec 2027,
32:29donc la prochaine présidentielle
32:30qui est dans toutes les têtes.
32:31Allez, on marque une pause,
32:33on poursuit nos échanges,
32:34je vous donne cette information
32:35à un fadrof français,
32:36Anthony Laliquan,
32:38a été tué en Ukraine
32:38dans une attaque de drones.
32:40On y reviendra
32:41d'ici la fin
32:41de ce Punchine Weekend,
32:42mais on poursuit nos échanges.
32:44Restez bien sur CNews
32:45et sur Europe.
32:45A tout de suite.
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