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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2025-10-03##

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Transcription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 18h-20h, Cécile Dominibus, Philippe David.
00:05Et très bien entouré aujourd'hui avec Philippe David, bien entendu, Philippe Bilger,
00:09et aussi René Chiche avec la question du soir sur les affaires criminelles.
00:14Et pourquoi on aime autant ça, Philippe, avec cette question du jour ?
00:17Oui, on vous pose cette question. Pourquoi les Français sont-ils autant fascinés par les affaires criminelles ?
00:21Nous sommes en plein procès jubilard.
00:23C'est la quête de vérité pour 35% d'entre vous, le voyeurisme pour 34% d'entre vous,
00:28un miroir de la société pour 31% et à zéro pointé, une transgression de l'interdit.
00:34Vous voulez réagir ? Venez nous dire si ces procès ou ces histoires,
00:37dont certaines n'ont jamais été élucidées, comme le petit Grégory, vous passionnent.
00:42Moi, c'était donné un mois, un mois et demi pour sauver le couple, si tu veux.
00:46Elle me dit non, non, mais ça sert à rien. De toute façon, ma décision est prise.
00:49Je suis déjà très loin dans ma tête.
00:50On était un couple colocataire, si tu veux, c'est tout.
00:54On n'était là que pour la maison et les enfants, et c'est tout.
00:57Après, il y avait un mois, elle ne me disait plus rien.
01:00Ce procès était une épreuve très difficile,
01:04et à cet instant, je pense en premier lieu à mes trois enfants,
01:08David, Caroline et Florian.
01:10Je n'ai pas la voiture de Bernard.
01:13Je n'ai jamais été sur l'éponge, tout ça.
01:17Où le gosse a été noyé, je n'ai jamais été là.
01:21Je ne connais pas l'éponge, nous deux seuls.
01:23Bernard est innocent, mon beau-frère est innocent.
01:26Je n'ai jamais été avec mon beau-frère.
01:31Philippe Bilger, vous qui êtes si près de la justice,
01:36est-ce que c'est ça qui vous a donné envie de faire ce métier ?
01:40Cher Cécile, pas du tout.
01:41Et d'ailleurs, paradoxalement, c'est parce que j'ai pratiqué,
01:45d'une certaine manière, la justice criminelle,
01:47que, moins que vous, tout de même,
01:50je n'ai jamais été très passionné par les faits divers,
01:54les affaires criminelles,
01:56sauf, comme le disait Philippe,
01:57faites entrer l'accusé,
01:59où j'étais curieux de voir si les affaires où j'avais requis
02:02étaient correctement rapportées.
02:04En général, c'était le cas.
02:06Mais pour aller répondre au fond de votre interrogation,
02:11que je salue,
02:12parce qu'elle est passionnante pour tous les gens,
02:15c'est le premier fait,
02:16et pardon pour la comparaison un peu vulgaire,
02:19de la même manière que le français se rêvait médecin,
02:24sélectionneur,
02:25ou d'autres encore,
02:27il y a, chez chaque français, me semble-t-il,
02:30face au mystère criminel,
02:32une envie d'être celui qui découvrira.
02:35On cherche un petit peu ça,
02:37c'est une explication matérielle,
02:39mais je crois qu'il en est une plus profonde.
02:42C'est qu'à la fois,
02:43on est fasciné par un univers
02:46et des personnalités
02:49qui ne ressembleront jamais à ce qu'on est,
02:52et en même temps,
02:53on est profondément attiré
02:55par les tréfonds d'une vie
02:57qu'on ne connaîtra jamais.
03:00Voilà, je pourrais continuer.
03:02Mais j'arrête parce que je suis impatient
03:04d'entendre les points de vue de mes amis.
03:05Moi, je crois que les affaires les plus intéressantes,
03:07c'est celles où on ne connaît pas la vérité.
03:09Je vais prendre quelques exemples anciens.
03:11Le meurtre de Brigitte de Ouèvre
03:12à Bruyne-en-Artois,
03:13au tout début des années 70.
03:14Avec le juge Pascal.
03:16Et le compte, c'est qu'on le connaît.
03:18On la connaît.
03:19Mais simplement, après...
03:21Oui, il n'y a pas eu de condamnation, etc.
03:22si je ne t'abuse.
03:23Le petit Grégory,
03:25à mon avis, on ne saura jamais,
03:2641 ans après.
03:28Kennedy, pour prendre un cas outre-Atlantique.
03:30Ça, j'adorerais savoir qui a été dit.
03:32Parce que ce n'est pas...
03:33Et donc, c'est toutes ces affaires.
03:36Parce que moi, j'ai répondu,
03:37le besoin de vérité.
03:38Parce que ces affaires-là,
03:40on aimerait connaître la vérité.
03:42René Chiche,
03:43est-ce que ce n'est pas aussi
03:44que ces gens-là pourraient être nos voisins ?
03:46Parce qu'il se passe des choses,
03:49forcément, très proches de nous.
03:51Alors moi, déjà,
03:51je ne suis pas tellement accro aux émissions,
03:54sur les crimes, etc.
03:55Je le dis tout de suite.
03:55Mais c'est vrai qu'il y a un côté
03:58un petit peu...
03:59C'est comme quand on est sur l'autoroute
04:00et par exemple,
04:01qu'il y a un accident.
04:03On s'arrête et on regarde un peu
04:05parce qu'on se dit...
04:06Ce n'est pas possible.
04:06Non, peut-être pas vous,
04:07mais il y a beaucoup de gens
04:08qui le font,
04:08qui s'arrêtent,
04:09qui ralentissent,
04:09qui regardent,
04:10qui disent
04:10c'est arrivé
04:12et ça pourrait peut-être
04:13nous arriver à nous.
04:14Alors, il y a un côté,
04:15en même temps,
04:16moi, je crois qu'il y a un côté
04:17quand même voyeuriste.
04:18Les gens aiment savoir
04:20ce qui se passe.
04:22Moi, je trouve aussi,
04:23par contre,
04:23qu'il y a quand même
04:24depuis plusieurs années
04:25quand même un effet
04:26de médiatisation
04:27de ces faits divers.
04:28Parce que les faits divers,
04:29il y en a plein tous les jours.
04:31Ce qui devient intéressant,
04:32c'est quand ça devient
04:32vraiment une affaire.
04:34Une affaire.
04:34Par exemple,
04:35le jubilard,
04:35il n'y a pas de corps.
04:36Ou même,
04:37le petit qui est mort
04:38il y a un an ou deux
04:40dans les Alpes-Maritimes.
04:41J'ai oublié son nom.
04:41Je peux comprendre
04:42l'affaire Mazan
04:45parce que ça révèle
04:46quelque chose de terrible
04:47sur la prise de médicaments,
04:50le viol.
04:51C'est lié à quelque chose
04:52qui nous touche tous.
04:53Après,
04:54j'ai du mal à comprendre,
04:56de suivre.
04:57J'imagine que les gens
04:58le voient comme un feuilleton,
04:59surtout quand on est
05:00en plein procès,
05:01de se dire s'il y aura
05:02une issue.
05:03Pardon.
05:04J'allais en parler ensuite.
05:06Pour les gens,
05:07ça fait maintenant partie,
05:08je trouve,
05:09de la culture populaire.
05:11Ce genre de choses.
05:11Ça fait partie de la culture.
05:12Ce qu'on peut en discuter.
05:13C'est une série en fait.
05:14C'est une série.
05:14C'est comme une fiction
05:15qu'on regarde la télé.
05:16Et alors effectivement,
05:17les médias amplifient ça.
05:18Et alors c'est vrai
05:19qu'on entendait la musique
05:20générique de Fête Entrée L'Accusé.
05:22C'est vrai que c'était une mission
05:23à amplifier ce phénomène.
05:25Mais en plus,
05:26ils ont choisi...
05:26C'est une émission
05:27très bien ficelée.
05:27Très bien ficelée
05:28parce qu'ils ne s'intéressaient
05:30pas qu'à l'acte criminel.
05:31Mais ils essayaient
05:32de démonter
05:33l'aspect psychologique,
05:35psychiatrique,
05:36voire même sociétal.
05:37Alors vous parliez
05:37de l'affaire Mazan par exemple.
05:39En plus,
05:39les faits divers d'aujourd'hui,
05:40ces grandes affaires,
05:42ont maintenant,
05:42en plus je trouve,
05:43un rebondissement sociétal.
05:46Chaque affaire maintenant,
05:48c'est mon opinion,
05:48chaque affaire
05:49fait ressortir
05:51un fait de société.
05:52Par exemple,
05:52l'affaire Mazan,
05:53c'est le rapport
05:54au viol, etc.
05:56L'affaire Jubilard,
05:57c'est le rapport aussi
05:58à l'emprise d'un homme,
05:59même si on ne sait pas
06:00si M. Jubilard
06:01est coupable.
06:02On n'en sait rien, etc.
06:03Donc c'est pour ça,
06:04les gens...
06:05Voilà, allez-y, Philippe.
06:05Non, non, mais il faut aussi
06:08admettre qu'il y a
06:09certaines affaires,
06:10Cécile, même si on ne s'y intéresse pas,
06:13qui posent véritablement
06:14des énigmes absolues.
06:16Je le trouve,
06:18François-Xavier,
06:19le prénom du petit...
06:22Oui, je vous l'ai dit.
06:22Émile.
06:24C'était pas dans les Aples-Maritimes
06:25et le Haut-de-Provence.
06:26Tout à fait.
06:26C'était véritablement
06:28une interrogation.
06:29Tout le monde,
06:30comment est-il possible,
06:31alors qu'on l'a vu,
06:33qu'il dit...
06:33Tout à fait.
06:34Il y a des choses...
06:34Non, mais lui, il y avait quelque chose,
06:36c'est qu'on l'espérait
06:37pendant très longtemps vivant, en fait.
06:39On attendait de la bonne nouvelle,
06:40c'est ça aussi.
06:41Et puis, l'affaire dont parlait Philippe,
06:45l'affaire des Vosges,
06:47la Grégory,
06:48elle est aussi extraordinaire
06:50parce que c'est une double affaire criminelle
06:52au sein d'un départ.
06:55Il y a des raisons à chaque fois.
06:56Cécile, vous disiez que ça peut être
06:58notre voisin qui, parfois,
06:59est assasiné ou devient un criminel.
07:02Mais là, par exemple,
07:02dans l'affaire Grégory,
07:03comme le dit Philippe,
07:04ce qui est terrible,
07:04c'est qu'on voit la haine
07:06qui peut y avoir dans une famille,
07:07parce que quelqu'un
07:08qui est devenu contre-maître,
07:10c'est pas PDG du CAC 40,
07:12contre-maître dans une grosse PME,
07:15je crois en plus,
07:15ou une petite PME, je ne sais plus,
07:17peut attirer une telle haine
07:18par quelqu'un qui n'a pas progressé.
07:20Comment une famille se fracture ?
07:22On en arrive à tuer un gamin
07:23de 4 ans qui est beau comme un cœur.
07:26C'est tous les tréfonds
07:27de l'horreur humaine
07:28qui ressortent à cette affaire.
07:29C'est ça qui passionne.
07:31Parce qu'on veut le voir,
07:33mais on croit qu'on ne l'est pas.
07:35Et qu'on en phrase un même cas.
07:37Alors moi, j'ai toujours eu une interrogation
07:39en tant que journaliste,
07:40je me suis toujours demandé la question
07:41pourquoi un fait divers,
07:43un crime,
07:44est tout d'un coup
07:44mis en valeur
07:46par l'ensemble des médias
07:47et pas un autre ?
07:48Ça, je n'ai jamais réussi à résoudre.
07:49Alors je ne sais pas si vous, Philippe,
07:50je ne suis peut-être pas possible
07:51pour vous de répondre,
07:52mais ça m'a toujours...
07:53Pourquoi le meurtre d'un enfant,
07:54malheureusement, ça arrive...
07:56Parce que c'est le tabou absolu.
07:57La mort d'un enfant,
07:58c'est le tabou absolu.
07:59C'est pour ça qu'en général,
08:00c'est là où ça défrigne.
08:01Même la mort d'une femme
08:04tuée par son mari,
08:05malheureusement, c'est terrible,
08:06mais ça arrive assez souvent.
08:07Mais là, c'est parce qu'il n'y a pas de corps.
08:09Il n'y a pas de corps.
08:11Regardez l'affaire...
08:11Il n'y a pas d'autres faits...
08:12L'affaire Émile Louis, par exemple,
08:14ça a intéressé
08:15parce qu'il en a tué sept.
08:17Il y a une forme de série.
08:19Ou d'autres, Guy Georges,
08:20Patrice Allaire, etc.
08:22Là, par contre,
08:22ça a défrayé la chronique
08:24parce qu'on s'est dit
08:24qu'on était comme les États-Unis
08:25qui avaient aussi des tueurs en série chez nous.
08:27Merci beaucoup, messieurs.
08:29En tout cas, c'était passionnant.
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