00:00Bonjour Francis Bertrand. Bonjour. Alors les restos fêtent leurs 40 ans cette année. Pendant trois jours en Loire-Atlantique, vous organisez la traditionnelle collecte départementale.
00:08C'est en plus de celle qui a lieu au plan national en mars. C'est une spécificité de la Loire-Atlantique. Alors en quoi elle est importante cette collecte supplémentaire ?
00:17Alors cette collecte, d'abord nous ne fêtons pas, nous célébrons, c'est un petit peu différent. Cet événement c'est surtout pour souligner que le besoin est durable et que nous sommes toujours là pour satisfaire ces besoins au service des plus démunis.
00:36Alors la collecte locale, elle est organisée tous les ans, traditionnellement au mois d'octobre. Beaucoup de départements organisent ces collectes locales mais à des dates un peu plus libres que la collecte nationale qui est traditionnellement en mars.
00:50Donc ce qu'il faut savoir c'est que ces collectes, ça représente globalement 20% de nos besoins alimentaires.
00:57Donc c'est un élément tout à fait considérable pour nous, sachant que ça contribue en Loire-Atlantique à offrir 50 000 repas par semaine à plus de 23 000 bénéficiaires ou personnes accueillies pour reprendre le terme que nous utilisons aujourd'hui.
01:18Les personnes accueillies, les bénéficiaires comme on dit aussi, ils sont toujours de plus en plus nombreux. La situation économique est tendue au plan national et la Loire-Atlantique n'échappe pas à la règle.
01:27Absolument, il y a une croissance très nette de la précarité et c'est sur tous ces registres, sur le registre de l'emploi, des revenus.
01:35Ça se traduit comment chez vous en termes de nombre ?
01:36Ça se traduit tout simplement par une augmentation sur un an de 13% de l'accueil de deux personnes.
01:43Sachant que la tendance des années précédentes était aussi un petit peu à la hausse.
01:46Elle était un petit peu à la hausse, donc c'est une croissance constante, tant au niveau départemental qu'au niveau national.
01:53Quel est le profil des personnes que vous accueillez ? Est-ce qu'il y a un profil type ou non ? Il est très varié.
01:59Nous accueillons des personnes et pas des profils type, première considération.
02:02Il n'y a pas un visage qu'on retrouve.
02:05C'est des jeunes, des étudiants, des personnes démunies bien sûr, des personnes âgées, des retraités de plus en plus.
02:20Donc vraiment c'est un public tout à fait multiforme.
02:23Et il faut s'adapter, comment on fait face justement à ces personnes accueillies qui sont de plus en plus nombreuses ?
02:29Alors on y fait face d'abord en mobilisant des bénévoles, puisque pour accueillir en Loire-Atlantique,
02:3723 000 personnes accueillies, 2300 bénévoles, qui ne sont pas toutes sur les activités de distribution alimentaire,
02:43mais ça donne une idée.
02:46Et ça représente en force l'équivalent de 250 personnes à plein temps, si vous voulez, du côté des bénévoles.
02:53On les organise à travers des centres de distribution qui maillent le territoire de la Loire-Atlantique.
02:59Et surtout, on accueille les personnes avec beaucoup de bienveillance.
03:04Mais est-ce qu'en face on a toujours à manger, à donner ?
03:09Alors là vous me ramenez directement à la collecte.
03:13On a la capacité...
03:16Alors d'abord nous offrons un complément d'aide alimentaire.
03:19Nous ne nourrissons pas la population.
03:22C'est un complément.
03:24Cela dit, c'est grâce aux dons financiers que les restos reçoivent.
03:30C'est évidemment grâce à la collecte, aux collectes, notamment la collecte du jour, qui est tout à fait essentielle,
03:36puisque encore une fois ça représente les collectes 20% de nos besoins.
03:41C'est grâce également à ce que peuvent nous offrir les magasins, dans un système qu'on appelle la ramasse.
03:47On va chercher des denrées sur les différents magasins.
03:51Et ce qu'un certain nombre d'industriels peuvent nous fournir.
03:54Donc oui, on arrive à couvrir des besoins.
03:59Mais il faut, comment dire, en permanence s'adapter dans notre distribution au rapport entre ce que nous pouvons donner et puis le nombre de personnes à accueillir.
04:09Et concernant les bénévoles, vous évoquez leur rôle important.
04:12Est-ce qu'ils s'épuisent ou non ? Parce qu'il y a toujours de plus en plus de boulot pour eux.
04:17Alors, il y a de plus en plus de boulot, ça c'est vrai.
04:21Mais il y a une volonté chevillée au corps.
04:24Mais ça nécessite, en tout cas pour l'organisation des restos, d'être très à l'écoute des bénévoles
04:29et de pouvoir mettre en place des organisations qui soient souples.
04:33C'est l'organisation qui s'adaptera à nos bénévoles et non pas l'inverse, si on veut continuer à durer.
04:39Et notamment, on a de plus en plus de bénévoles qui veulent bien s'engager, mais sur des durées plus courtes.
04:45De temps en temps, ça vous l'acceptez ?
04:46Alors, ça peut être de temps en temps, ou ça peut être une demi-journée, une journée,
04:52des petits modules de temps, qu'on souhaite bien sûr réguliers, parce que c'est essentiel pour l'organisation.
04:58Mais cela dit, c'est nous qui nous adaptons.
05:01Il faut absolument qu'on puisse être dans nos centres, en particulier, souples sur l'organisation.
05:06Et ça, pour ceux qui ont la charge, la responsabilité d'organiser tout ça, c'est un gros boulot.
05:12Et donc, on dit à nos téléspectateurs et nos auditeurs que s'ils sont partants,
05:15eh bien, ils peuvent vous rejoindre.
05:18Je vous remercie beaucoup, Francis.
05:19Je voudrais dire deux.
05:20Très rapidement, le temps filtre.
05:21Très rapidement, la première chose, c'est un salut amical et fraternel à tous nos bénévoles
05:25engagés aujourd'hui dans cette collecte.
05:28Et puis, le deuxième élément vis-à-vis de nos auditeurs du jour, c'est-à-dire,
05:34donnez ce que vous pouvez, sachez que vous redonnerez le sourire à ceux qui en ont le plus besoin.
05:40On disait des denrées non périssables, des pâtes, des boîtes de conserve, des paquets de gâteaux,
05:43des produits d'hygiène, les beaux bénévoles seront dans près de 200 magasins tout ce week-end
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