France Bleu Orléans - L'Invité d'ICI Matin : François Bonneau président de la région Centre Val de Loire

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17/09/2024

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00:00Lady Les, c'est l'heure d'accueillir notre invitée ce matin, en direct en studio à nos côtés,

00:04nous accueillons François Bonneau, le Président PS de la région Centre-Val-de-Loire.

00:07Bonjour François Bonneau, l'UFC Que Choisir, l'association de consommateurs,

00:11vient de décerner un carton rouge à la SNCF concernant la ponctualité des TER.

00:161 sur 5 chiffre national n'est pas dans les clous à cause de retard ou de suppression.

00:21Le Centre-Val-de-Loire, si on regarde les régions, on est à peu près en milieu de classement

00:25avec 87% des trains qui arrivent à l'heure chez nous.

00:27D'abord, est-ce que c'est une satisfaction ?

00:29Non, ce n'est pas une satisfaction. La satisfaction, c'est quand les usagers sont satisfaits et régulièrement satisfaits.

00:35Juste un point d'histoire, quand l'État se déleste de trois lignes en Centre-Val-de-Loire,

00:41c'est Paris-Bourges, c'est Paris-Nevers et c'est Paris-Orléans-Tours,

00:44ces lignes sont à 75% de performance, c'est-à-dire qu'il y a un quart des trains qui sont ou supprimés ou pas.

00:53On nous donne cette responsabilité, on travaille, on est en train d'améliorer

00:57et ce que je dois dire par rapport à ce 87,8% qui nous met en milieu de classement,

01:03moi je ne suis pas satisfait, je veux mieux et je veux mieux.

01:06Et en 2024, on sait aujourd'hui qu'on aura mieux, on aura mieux pourquoi ?

01:10Parce qu'on a rénové complètement le matériel, c'est un nouveau matériel.

01:14Vous avez deux nouvelles rames, vous avez investi.

01:16Une nouvelle rame, on a construit un centre de maintenance à Orléans,

01:19a fleuri précisément 80 millions d'investissements, sur les rames plus de 460 millions d'investissements,

01:25donc un énorme investissement et sur la ligne dont on parle, qui est la plus critique, le Paris-Orléans-Tours,

01:31le gain observé ces mois derniers en régularité, c'est plus 15%.

01:36Donc 2024 sera nécessairement mieux, on le doit aux usagers, un service public doit être à l'heure.

01:41Sur cette ligne que vous citez, 1 TER sur 4 étant en retard ou annulé,

01:46aucune autre ligne en France ne fait aussi mal ?

01:49C'est le résultat en 2023 d'un matériel qui était obsolète, le matériel que nous avait dégué l'État.

01:55C'est le résultat d'une ligne qui est en mauvais état et c'est la nécessité pour la SNCF

02:00d'améliorer sa performance en matière organisationnelle et c'est la raison pour laquelle nous mettons des pénalités,

02:06c'est la raison pour laquelle Centre Val-de-Loire...

02:07Est-ce qu'elles vont augmenter ces pénalités ?

02:09Elles augmentent, vous savez pourquoi ? Parce qu'avant le système de pénalités était global.

02:13Vous aviez à l'échelle d'une région tel pourcentage, donc il y avait une pénalité.

02:17Si à l'intérieur de ça, vous aviez des lignes qui fonctionnaient bien et une ligne qui fonctionnait très mal,

02:22ça ne changeait rien. La moyenne comptait aujourd'hui, les pénalités, c'est ligne par ligne.

02:28Sur cette ligne de Paris-Orléans-Tours, si les résultats ne sont pas bons, les pénalités tombent

02:33et en 2023, par rapport à cette ligne, 1 million de pénalités.

02:36Et les indemnités aux voyageurs, elles vont augmenter, elles doivent augmenter ?

02:40Alors que choisir dit que notre système est, parmi les régions, un assez bon système

02:45parce qu'en effet, il y a indemnisation de l'usager, du passager, qu'il soit régulier avec l'abonnement,

02:51qu'il soit occasionnel, nous avons mis ce système et nous voulons continuer à le mettre

02:56parce que c'est très important que l'usager ne soit pas pénalisé dans cette situation.

02:59Un autre sujet toujours ferroviaire, François Bonneau, la SNCF prévoit de couper le trafic

03:04dès l'été prochain, août 2025, durant 5 mois sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse.

03:10Il n'y aurait aucun train dans la journée. L'annonce a été faite au mois d'avril.

03:14La SNCF, SNCF Réseau, avait prévu de communiquer à la fin de l'été, on y est, on n'a pas plus d'infos.

03:19En effet, la SNCF ne communique pas parce que les usagers, la région, ont demandé que cette décision soit revue.

03:28J'ai demandé à la SNCF, au niveau national et au niveau régional, que cette décision soit revue.

03:33Pour le moment, la SNCF nous dit que ce n'est pas possible. Pourquoi ?

03:37Ce n'est pas possible parce que la ligne est très dégradée, que ce sont des travaux lourds

03:41et que si on devait prendre uniquement le temps de nuit, le temps d'installer le chantier,

03:46le temps de lever le chantier pour que les trains circulent, ils n'auraient que trois heures pour travailler.

03:51Ils nous disent non. Moi je dis, regardez, regardez, regardez, essayez de trouver une solution.

03:55Et dans tous les cas de figure, il faudra qu'il y ait des transports de substitution en capacité suffisante

04:00pour que les usagers soient le moins possible pénalisés.

04:02– On rappelle, les trains seraient coupés, la circulation serait totalement interrompue.

04:06– De 9h30 à 17h le soir, ce qui fait vraiment, dans la journée, un trou très important.

04:11Et c'est là qu'il faut soit passer à la nuit, et si vraiment ce n'est pas possible, avoir des systèmes de substitution.

04:17– Donc vous continuez de négocier pour réduire ce calendrier ?

04:20– On continue à faire cette demande et pour le moment la SNCF nous dit, techniquement, ce n'est pas possible.

04:24Il faut préciser aux auditeurs un point, c'est que ces travaux sont indispensables.

04:28S'ils sont aussi massifs aujourd'hui, c'est parce que pendant des décennies, le travail n'a pas été fait.

04:33On n'a fait que les lignes grande vitesse, on a laissé tomber tout le reste.

04:36– Le tout DGV au détriment des…

04:38– Remettre en état, sans quoi, Bretigny.

04:40Bretigny c'est un accident, un accident mortel, etc.

04:42Des choses terribles que nous ne voulons pas, donc il faut remettre en état.

04:45Mais il faut trouver des solutions qui permettent la circulation maintenue à un niveau suffisant.

04:50– Alors, dernier point sur lequel on peut vous entendre aussi, c'est le touriste.

04:55Le bilan estival 2024, qui, c'est mythique mais raisin.

05:00On n'est pas dans les meilleurs, mais on n'est pas dans les moins bons, là aussi, si on regarde par rapport à d'autres régions.

05:04Il y a eu moins de monde dans les châteaux, il y a eu moins de monde sur la Loire à vélo.

05:06On est plutôt dans les bons, on est plutôt dans les bons, certes l'effet olympique sur Paris va gonfler, etc.

05:13Sur le sud, globalement, la région se maintient à un niveau élevé, très élevé, qui était le niveau 2023.

05:20On a une consolidation, pourquoi ?

05:22Parce qu'on a un tourisme sur toute l'année,

05:24parce qu'on a un tourisme qui est un tourisme de nature et de culture,

05:28avec des concerts, des expositions, des pièces de théâtre dans les châteaux.

05:32Donc les gens reviennent dans les châteaux, et vous l'avez dit,

05:34parce qu'on a ce tourisme de nature avec la Loire à vélo, mais aussi l'Inde à vélo, le Cher à vélo, la Seuil à vélo.

05:40On a aujourd'hui la région du tourisme, la région nature, tourisme nature,

05:46et ça c'est notre force, et ça c'est résilient, donc ça nous permet de nous maintenir,

05:49on ne progresse pas, mais de nous maintenir à un niveau élevé.

05:52Voilà, et on aura sûrement une belle arrière-saison.

05:54Merci beaucoup François Beaumeau, d'être venu ce matin, bonne journée.

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