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  • il y a 2 jours
Ce mardi 30 septembre, Joffrey Ouafqa, directeur des gestions chez Auris Gestion, a répondu à la question « Le secteur automobile européen est-il compétitif en Bourse ? » dans la chronique Culture Bourse présentée par Julie Cohen-Heurton. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, Culture Bourse.
00:04C'est l'actif le plus prometteur que vous déteniez, la culture boursière.
00:08Eh bien, Culture Bourse, chaque jour, vous aide à la faire grandir.
00:10Je voulais qu'un heure de temps et ses experts vous forment au marché.
00:13Bonjour Julie.
00:14Bonjour Guillaume, bonjour à tous.
00:15Et oui, pour ça, il vous suffit de nous écrire l'adresse.
00:18C'est bfmbourse.at bfmbusiness.fr
00:21Et puis, il y a aussi ce QR code qui va s'afficher sur vos écrans.
00:24On parlait de la concurrence chinoise il y a un instant avec Franklin.
00:26On va justement parler d'un secteur qui y est particulièrement exposé aujourd'hui.
00:29Stellantis, Volkswagen ou encore Michelin, évidemment.
00:32On va parler du secteur automobile européen.
00:35Et il y a Zoé qui nous a écrit et qui veut savoir s'il faut miser dessus en bourse.
00:40Est-ce que le secteur automobile est compétitif ?
00:43Eh bien, on va voir cela tout de suite avec Geoffrey Ouafka,
00:46directeur des gestions chez Auris Gestion.
00:49Bonjour Geoffrey, merci d'être avec nous.
00:52Geoffrey, le secteur automobile en bourse, qu'est-ce que cela vous inspire ?
00:55Bonjour Julie.
00:58Le secteur automobile en bourse, en ce moment, il m'inspire une certaine prudence pour plusieurs raisons.
01:02En Europe, on a une croissance du marché qui reste très modeste,
01:06en ligne avec une concurrence économique qui est quand même peu dynamique en zone euro,
01:09notamment en France et en Allemagne, les deux principaux marchés automobiles de la zone.
01:14Ensuite, en Chine, vous l'avez dit, les constructeurs historiques, notamment allemands,
01:18font face à une concurrence féroce des constructeurs chinois qui arrivent avec de nouveaux acteurs
01:23et des nouveaux produits très innovants, qui sont très compétitifs,
01:27avec aussi une guerre des prix dans le pays qui s'intensifie.
01:30Ça, ce n'est pas forcément très bon pour le pricing des constructeurs allemands
01:34qui avaient historiquement des parts de marché assez importantes en Chine.
01:37Et enfin, aux États-Unis, on a des constructeurs européens qui n'ont pas forcément d'usines sur place,
01:43qui sont pénalisées par les droits de douane, de 15%, qui ont été instaurés par Donald Trump.
01:47Donc ça, ça réduit aussi la compétitivité.
01:49On a donc globalement des volumes en baisse, des matières premières qui ont plutôt tendance à monter.
01:54Et dans une industrie de volume, ça impacte directement les marges et les bénéfices.
01:58Et c'est la raison pour laquelle on a un secteur qui, depuis le début de l'année, baisse de 6%,
02:02après déjà une baisse de 12% l'année dernière.
02:04Donc un contexte un tout petit peu difficile.
02:07Et du coup, si on détient des titres, quel arbitrage on doit faire, selon vous ?
02:11Alors, il faut être pragmatique en fonction un peu de notre appétence pour le risque.
02:15Si on a cette prudence que je mentionnais, je pense qu'il vaut mieux s'exposer à travers des valeurs
02:20comme les pneumaticiens et notamment Michelin.
02:23Pourquoi ? Parce qu'on a une valorisation qui est très attractive.
02:26Un effet matière première qui est moins important pour les pneumaticiens,
02:29parce que le pétrole n'a pas forcément trop progressé cette année.
02:32Et ils sont moins exposés aussi, les pneumaticiens, à la pression concurrentielle actuelle,
02:37sachant que Michelin offre un bon dividende.
02:38C'est une valeur qui est plutôt patrimoniale dans l'univers automobile.
02:42A l'inverse, si on a une tolérance au risque qui est plus élevée,
02:44là, évidemment, on peut aller vers les équipementiers pour jouer le rebond du cycle
02:49et le rebond des ventes automobiles.
02:51Et si on a une appétence pour le risque qui est encore plus élevée,
02:55alors là, on peut se diriger vers certains constructeurs généralistes
02:58qui ont des problèmes un peu plus qu'ils veulent, comme Volkswagen ou Stellantis,
03:02puisque ces constructeurs souffrent d'avoir trop de marques actuellement.
03:06Et s'ils s'engageaient vers une vraie restructuration,
03:08à la fois au niveau de leur stratégie ou de leur portefeuille de marques,
03:11ils pourraient y avoir un potentiel de rebond très important.
03:13Mais pour le moment, la situation, pour eux, reste assez compliquée.
03:17Merci beaucoup.
03:18Geoffrey Oafka avec nous, c'est Culture Bourse.

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