L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a regretté la décision de justice, rendue le mois dernier, visant à condamner l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, à 5 ans de prison dans le cadre de l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
00:00D'abord un moment d'intense émotion qui était partagé par tous les gens qui étaient là.
00:05On n'avait pas affaire à une manifestation de gens violents, prêts à casser, détruire.
00:12On avait affaire à des gens qui venaient partager une émotion commune.
00:17Et puis l'autre sentiment, c'est un sentiment de révolte pour ce qui me concerne.
00:21Révolte devant le sort qu'on réserve à un ancien président de la République sur le fondement d'un jugement que pour ma part je n'arrive pas à comprendre.
00:36Je n'arrive pas à comprendre les motivations qui en fait se résument à une seule phrase, il ne pouvait pas ne pas savoir.
00:42Et ça pour moi c'est le contraire de l'état de droit, le contraire de la République et c'est un coup très dur porté aux institutions, porté aux principes d'autorité.
00:53Et les seuls qui se marrent aujourd'hui si vous me permettez cette expression triviale, ce sont les voyous.
00:59Les voyous sont contents. Ils voient ça, ils rigolent.
01:04Je crois qu'on a porté aux institutions et à la société aujourd'hui un coup très dur.
01:08Sans parler du spectacle que nous offrons au monde entier.
01:11Et même du spectacle que nous nous offrons à nous-mêmes.
01:17Je suis à la fois triste, trop fondément triste pour le sort qu'on fait à l'homme et très révolté contre la situation qui a été créée par ce jugement.
01:31Je ne comprends pas les fondements, je ne comprends pas les motivations.
01:36Comment peut-on être trois fois relaxé sur tous les délits qui lui ont été reprochés ?
01:46Et en même temps, nous sommes quand même convaincus qu'il était coupable, on ne sait pas de quoi, mais il est coupable.
01:53Et donc on va chercher l'association de malfaiteurs.
01:56Déjà, rien que le terme, il est déjà très infamant.
02:02Et on dit, ben voilà, ben non, je suis sûr qu'il est coupable.
02:06Donc voilà, on se cesse sur le malfaiteur, on n'a pas besoin de preuves.
02:09Ça s'inscrit dans une longue dérive d'une justice dans laquelle,
02:14une justice pénale surtout, dans laquelle la subjectivité du juge dévore la preuve.
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