- il y a 1 jour
Avec la participation de
Madame Camille BLOT-ROUGEAUX - Responsable du pôle patrimoines - délégation Bretagne au Conservatoire du littoral
Monsieur Benoit DUFUMIER - Directeur départemental des territoires et de la la mer - Côtes d’Armor
Monsieur Didier GROSDEMANGE - Président de la Fédération CINOV-TEN et fondateur de Gaïa - Terre bleue
Monsieur Julien PERRIN - Directeur d’Equo Vivo, Chef de secteur Génie Écologique VINCI Construction Maritime et Fluvial
Cette séquence démontre à partir de trois exemples de terrain que le secteur dispose de réels professionnels compétents. Que les projets pour aboutir doivent faire l’objet de concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Elle met en avant l’importance des liens entre les porteurs de projet, les bureaux d’études, les entreprises de travaux ainsi que l’importance d’associer les services de l’Etat le plus en amont possible pour intégrer l’ensemble des enjeux réglementaires, financiers, et environnementaux.
Madame Camille BLOT-ROUGEAUX - Responsable du pôle patrimoines - délégation Bretagne au Conservatoire du littoral
Monsieur Benoit DUFUMIER - Directeur départemental des territoires et de la la mer - Côtes d’Armor
Monsieur Didier GROSDEMANGE - Président de la Fédération CINOV-TEN et fondateur de Gaïa - Terre bleue
Monsieur Julien PERRIN - Directeur d’Equo Vivo, Chef de secteur Génie Écologique VINCI Construction Maritime et Fluvial
Cette séquence démontre à partir de trois exemples de terrain que le secteur dispose de réels professionnels compétents. Que les projets pour aboutir doivent faire l’objet de concertation avec l’ensemble des parties prenantes. Elle met en avant l’importance des liens entre les porteurs de projet, les bureaux d’études, les entreprises de travaux ainsi que l’importance d’associer les services de l’Etat le plus en amont possible pour intégrer l’ensemble des enjeux réglementaires, financiers, et environnementaux.
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ÉducationTranscription
00:00On enchaîne, allez on prend encore une petite demi-heure avec d'autres exemples très concrets.
00:06Je vais demander à Camille Blau, Julien Perrin, Didier Gros-Demange et Benoît Dufumier de me rejoindre.
00:12Voilà pour cette fin de table ronde.
00:16Et avec Camille, nous allons commencer en allant en Bretagne,
00:23puisque vous travaillez au Conservatoire du littoral de Bretagne.
00:27Le premier conservatoire du littoral qui fête cette année ses 50 ans, créé en 1975,
00:34avec pour objectif d'acquérir des parcelles menacées pour en faire des sites restaurés.
00:39Vous allez nous présenter un projet emblématique.
00:42Et donc, on part dans le Morbihan.
00:44On est entre Lorient et Quiberon, dans la Riade d'Étel.
00:48Vous avez mené des travaux de restauration écologique sur le site de l'étang Saint-Jean.
00:52Alors, on va voir comment ils ont été pensés, comment ils ont été réalisés.
00:56Déjà, on peut commencer en présentant le site 80 hectares assez particulier.
01:02C'est ça, c'est 80 hectares.
01:04Alors, je reviens un peu sur le foncier particulier en Bretagne.
01:07Il n'y a pas de droit d'aînesse en Bretagne.
01:09Donc, il faut imaginer qu'on achète, le conservatoire achète des parcelles de 500 m² par 500 m².
01:14Donc, les sites mettent longtemps à se constituer, ce qui nous donne le temps de faire des plans de gestion, de les connaître.
01:18Et là, sur le site de l'étang de Saint-Jean, c'est un propriétaire privé qui a souhaité, d'un seul coup, vendre son territoire de 80 hectares au conservatoire.
01:26Alors, site qui était ancien domaine de chasse, complètement privé, avec privé, fermé au public.
01:35Non, t'es bien le mix.
01:36Pardon, excusez-moi.
01:37Qui interrogeait beaucoup, qui créait beaucoup de fantasmes un peu au niveau des associations naturalistes.
01:44Qui se sont dit, chouette, le conservatoire va acheter.
01:46On va pouvoir aller sur le site et découvrir tout ce qu'il doit y avoir dans ces roselières.
01:50Donc, 80 hectares, un grand étang de 40 hectares et plein de pièces d'eau qui avaient été creusées, sans aucune autorisation administrative, sur d'anciennes prairies humides.
02:01On achète, les associations naturalistes vont sur le site et là, déception.
02:06Les roselières fonctionnent mal, très peu de pastropalies du col.
02:10Un fonctionnement hydraulique très complexe, puisque plein de pièces d'eau, des buses un peu partout.
02:14Enfin, donc, voilà, le conservatoire décide classiquement de faire le plan de gestion pour définir un petit peu, connaître le site, voir un peu quels sont les enjeux.
02:24Donc, un enjeu par rapport à la ressource en eau, une grande pièce d'eau de 40 hectares, 10 petits étangs un peu répartis partout, qui connectent entre eux.
02:34Un ruisseau qui a été canalisé, puisque en fait, ce grand étang a été constitué à la fin du 19e siècle par un endigment d'un bras de mer.
02:42On est en Ria d'Ethel, donc il faut imaginer une Ria, donc un bras de mer qui avance d'une 10-15 kilomètres dans les terres, avec plein de petites indentations, dont l'une a été endiguée.
02:52Et dans l'arrêté d'endiguement, qui date de 1866, quelque chose comme ça, il était précisé que le ruisseau qui arrivait devait être endigué jusqu'à la mer.
03:02Donc, endigué, canalisé, un grand cours d'eau tout droit, un peu comme ça a été présenté tout à l'heure sur la Dordogne.
03:11Donc, vraiment, quelque chose complètement modifié, anthropisé.
03:15Donc, voilà, un site, en fait, qui ne fonctionnait plus.
03:18Après le plan de gestion, dans les enjeux, il a été décidé de faire une étude hydraulique,
03:22parce que vraiment, le plan de gestion n'a pas suffi à comprendre le fonctionnement complexe de ces...
03:27On verra une petite vidéo tout à l'heure pour que vous puissiez imaginer le fonctionnement complexe.
03:32Donc, dans cette étude hydraulique, on a fait le choix de travailler vraiment d'ouvrir aux associations naturalistes,
03:38à la Fédé de pêche, au service de l'État, aux collectivités locales, le syndicat mixte de Bassin-Versant,
03:43voilà, pour avoir une assemblée la plus large possible, pour réfléchir,
03:47puisque ce ruisseau qui était canalisé était, au niveau de l'endiguement, fermé par des clapets.
03:52Donc, avec un ouvrage classé, je rentre un peu dans la technique, liste 2,
03:57donc avec des obligations de rétablir la continuité écologique.
04:01Et en fait, vu les enjeux, quand même, sur le site, ce site, ancien domaine de chasse,
04:05qui, petit à petit, en fait, s'est vu complètement fermé par le baccaris,
04:09une espèce exotique envahissante, donc vraiment avec des enjeux biodiversité décevants,
04:15en fait, par rapport à tout ce qu'on avait imaginé sur ce grand site,
04:18Henri Adetel, où vraiment, on se dit, waouh, génial, et puis, blh, pas grand-chose.
04:21Donc, voilà, c'était un petit peu...
04:24On a lancé cette étude hydraulique pendant plus de deux ans,
04:28pour vraiment bien comprendre le site.
04:30On a eu la chance, sur toutes les modélisations hydrauliques,
04:33on a eu une tempête pendant l'hiver,
04:35donc ça nous a permis de voir que le calabré, donc c'est le petit ruisseau,
04:38montait très, très vite en charge,
04:39et là, tellement vite qu'en fait, les ouvrages de clapets anti-retour,
04:43qui étaient un petit peu ruinés au bout, sont partis dans l'area.
04:45Donc, on s'est dit, ok, il va falloir dimensionner les choses un petit peu différemment
04:50par rapport à ce qu'elles sont,
04:51mais c'est des événements qui sont intéressants quand elles arrivent en phase d'étude,
04:55parce que ça nous permet un peu d'anticiper toutes ces choses-là.
04:59Voilà, donc je ne sais pas si vous voulez courant.
05:00Moi, j'ai très envie de voir à quoi ça ressemble,
05:02parce que vous dites déception du site,
05:05mais on va voir comment vous avez travaillé.
05:06Donc là, la vidéo est très courte,
05:07mais elle montre un petit peu l'étendue des travaux, regardez.
05:10Donc, je me permets de...
05:12Vous pouvez commenter.
05:13Il n'y a pas de son.
05:14Voilà, on voit cette grande pièce d'eau.
05:16Donc, il y a un enjeu roselière.
05:17Alors là, le site est très, très vert,
05:19puisque je vous parlerai des travaux tout à l'heure,
05:21mais qui sont réalisés sur deux ans,
05:23dont l'été 2022, qui a été l'été des incendies en Bretagne.
05:26Donc, le site a complètement brûlé.
05:27Donc, on a revu...
05:29Ça a demandé plein de compétences aussi à notre maître d'œuvre aux entreprises
05:32pour réimaginer les travaux suite à un site complètement brûlé.
05:36Mais ça nous a permis de venir à bout de la problématique baccariste.
05:39Donc, et puis, on l'a vu tout à l'heure.
05:42Ça a déjà été dit plusieurs fois.
05:43La nature est très résiliente.
05:44Donc, en fait, les gens étaient très choqués de cet incendie.
05:48Mais en fait, deux ans après, il n'y en a plus de traces sur le site.
05:51Le site est tout ouvert alors qu'il était tout noir.
05:53Donc, vous voyez ces multiples pièces d'eau.
05:55Donc, on a eu des gros travaux de réouverture de milieu,
05:57des gros travaux de bûcheronnage.
05:59La digue, en fait, à la RIA,
06:00donc celle dont je vous parlais au début,
06:01qui crée le site avec des nouveaux ouvrages
06:04qui ont été complètement refaits,
06:05qui nous permettent une régulation des niveaux d'eau,
06:07puisqu'on a des gros enjeux oiseaux accueillent des limicoles.
06:11Donc, c'est ce qu'on voyait dans les premières images
06:13où on voyait les pelles qui poussaient.
06:16En fait, comme il y avait des pièces d'eau
06:20qui ont été recréées dans les zones humides
06:22dans les années 90-2000,
06:26ces pièces d'eau,
06:27elles ont été faites à la pelle
06:28avec des talus d'un mètre cinquante de haut
06:33à angle droit,
06:34donc pas du tout favorable.
06:35Et le choix a été fait
06:36de travailler complètement en déblé-remblé sur le site.
06:39Donc, aucun apport de matériaux, aucun export,
06:41parce que c'était un site aussi
06:41où il y avait beaucoup de baccaristes,
06:42donc on savait que si on exportait la terre,
06:45ça allait partir aussi ailleurs.
06:47Donc voilà, c'était le choix,
06:48de dire qu'on avisera,
06:49on recrée, comme en Dordog,
06:53sur la base des photos des années 50,
06:55on repousse les talus
06:58pour recréer des zones en pente douce
07:00qui sont favorables au Limicol.
07:02Voilà, c'était tout l'enjeu des travaux sur le site.
07:05Les travaux ont été réceptionnés fin 2023.
07:09Résultat aujourd'hui ?
07:10Résultat aujourd'hui,
07:12déjà, les travaux,
07:13le choix qui a été fait,
07:14c'est de les réaliser sur deux ans.
07:16On voulait faire un projet de restauration,
07:18mais on voulait aussi que les travaux
07:20aient le moins d'impact possible
07:21pendant la phase travaux.
07:22Donc on avait demandé au maître d'oeuvre
07:25qui était ICO,
07:25qui est plutôt spécialisé en hydraulique,
07:28de s'associer avec un autre bureau d'études écologue.
07:32Et donc il avait été déterminé
07:33que les phases de travaux
07:34ne pouvaient avoir lieu que de mi-juillet à fin octobre.
07:36Donc sur des phases extrêmement réduites
07:38pour limiter les impacts
07:39à la fois sur les périodes de l'indification
07:41et sur les zones humides,
07:44avec l'écologue qui passait à chaque fois
07:45d'avril à juin
07:47pour voir où étaient les nicheurs,
07:50est-ce que les jeunes étaient partis à l'envol.
07:52Et donc les deux années,
07:54on a travaillé avec l'entreprise à chaque fois
07:55pour dire,
07:56on commence par terrasser ce secteur-là,
07:58puis celui-là, puis celui-là,
07:59en fonction des sensibilités du site.
08:03Donc pour faire le lien,
08:04on avait besoin du coup
08:05vraiment d'ingénierie écologique,
08:09d'écologues qui connaissaient bien
08:10tous ces fonctionnements écologiques des sites
08:13pour que les travaux en fait soient
08:15le moins impactant possible.
08:18Et on a fait tout un travail sur,
08:20on en parlait tout à l'heure,
08:22avec les conducteurs d'engin.
08:23C'est-à-dire que l'écologue est venu,
08:26on a bien expliqué
08:27pourquoi les gars dans l'Épèle
08:30étaient sur le site, les enjeux.
08:31On a fait une visite de site avec eux
08:32et à chaque réunion de chantier,
08:34on rappelait l'importance
08:35de bien respecter les zones
08:37qui étaient mises en défend,
08:38les prairies humides.
08:39Enfin voilà, c'était vraiment pour nous
08:40un leitmotiv dans les deux ans du chantier.
08:45Et donc pour en revenir sur les enjeux,
08:47dès la première pause,
08:50en fait, on a vu au printemps,
08:51donc 2023,
08:52avant la reprise des travaux,
08:54les échasses revenir sur site.
08:55Alors pas nichées en 2023,
08:57mais elles ont niché en 2024
08:58puis en 2025.
09:00Le Buzard des Roseaux aussi.
09:01On a eu la bonne surprise
09:03de voir la loutre
09:04revenir sur le site.
09:06Donc voilà,
09:06plein au niveau de tous les compartiments.
09:08On a un partenariat
09:09avec la Fédération de pêche du Morbihan
09:12qui fait des suivis anguilles.
09:13L'anguille aussi est revenue sur le site.
09:15Alors c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
09:17on n'en est qu'à deux ans.
09:18Peut-être que dans cinq ans,
09:19on sera déçus.
09:20Là, c'est un nouveau site,
09:21donc les espèces sont curieuses,
09:23elles viennent un peu se réapproprier.
09:25On espère qu'elles vont s'installer définitivement.
09:27Donc voilà, on a mis en place
09:28tout un programme de suivi
09:30avec des échéances à deux ans,
09:32à trois ans, à cinq ans
09:33pour essayer d'évaluer
09:36en fait un peu tous ces travaux.
09:38Dernière question,
09:38Raphaël Daubin nous disait tout à l'heure,
09:40ce qui est intéressant en Dordogne,
09:41c'est qu'on voit l'ampleur des travaux.
09:44Est-ce que vous, on voit les travaux ?
09:46Alors on les a vus pendant les travaux.
09:48Il y avait les pelles sur site,
09:49il y a des arbres qui ont été abattus.
09:50Et nous, on est cible que le projet est réussi
09:52parce qu'en fait, maintenant,
09:53quand on retourne sur le site,
09:55quelqu'un qui ne connaissait pas le site avant
09:56n'a pas l'impression que c'est un site
09:58qui a été complètement remanié.
10:01Donc c'est aussi pour nous,
10:03c'est une satisfaction de se dire
10:04des travaux invisibles,
10:06ce sont des travaux qui sont réussis.
10:07Donc voilà, c'est un petit peu
10:09notre façon à nous d'évaluer
10:11dans un premier temps les travaux.
10:14Et on a fait beaucoup de concertations
10:16aussi au niveau local
10:17puisqu'on a coupé des arbres.
10:19Alors ça cause toujours
10:20des petites discussions au niveau local
10:23quand on coupe des arbres.
10:25Donc il faut faire beaucoup d'explications.
10:26C'est des arbres qui étaient sur une des digues.
10:28Donc la digue tenait les arbres,
10:30les arbres tenaient la digue,
10:30on ne sait pas trop.
10:31Enfin voilà, il fallait faire ce petit travail
10:33pour ne pas voir les digues partir
10:35puisqu'il y a un enjeu vraiment,
10:36je n'en ai pas parlé
10:37puisque le temps est limité,
10:39mais aussi de contrôle des inondations
10:40parce qu'on a des maisons à côté.
10:41Donc voilà, dans toute l'étude préalable,
10:44il a fallu évaluer tous ces enjeux
10:46de continuité, de biodiversité,
10:48de risque d'inondation
10:49puisqu'on aurait pu restaurer complètement
10:51la continuité,
10:51enlever toutes les digues et les ouvrages,
10:53mais on aurait inondé tout le site
10:54et les maisons aient perdu ces 25 hectares
10:56de roselières qui sont 25 hectares aussi
10:58si on dézoome emblématique
11:00au niveau de la Ria d'Ethel
11:01puisqu'il n'y a pas ces habitats de roselières
11:05au niveau de la Ria d'Ethel.
11:07Donc on avait un enjeu aussi
11:08de préservation des habitats et des paysages.
11:11On peut aller se balader sur le site ?
11:13Alors le site, c'est rare sur les terrains
11:16du conservatoire,
11:17c'est un des rares sites du conservatoire
11:19qui est fermé au public,
11:20mais ouvert seulement par des balades
11:23guidées et encadrées
11:25parce qu'on l'a vu,
11:26c'est un grand site tout plat
11:27qui était fermé au public précédemment,
11:30donc on n'a pas d'habitude de balade.
11:33Je disais que l'acquisition par le conservatoire
11:35a fait fantasmer les naturalistes
11:37mais aussi les habitants
11:38qui se sont dit
11:38génial, on va pouvoir y aller
11:40et nous on a dit
11:41ben non, on va maintenir la zone de quiétude.
11:43Mais la contrepartie,
11:44c'est qu'on travaille avec les écoles,
11:45les gardes du littoral
11:46emmène les gars,
11:47emmène les élèves,
11:49on fait des visites guidées,
11:50on a fait des visites pendant le chantier.
11:52On veut vraiment essayer
11:53de maintenir la quiétude de ce site
11:54en organisant la visite
11:57qu'on n'ait pas des kayaks,
11:59des chiens,
11:59alors on dit qu'on n'ait pas,
12:00on en a beaucoup en fait,
12:01mais on essaie de le maîtriser quand même.
12:05Très bien,
12:06merci pour cette découverte.
12:07Vous avez parlé des travaux,
12:09des entreprises
12:09qui ont travaillé avec vous,
12:11donc je vais faire le lien
12:12avec Julien Perrin.
12:13Alors, c'est pas la même entreprise
12:15que l'on a vu sur la vidéo.
12:18Vous, Julien,
12:18vous êtes directeur
12:19de la marque Ecovivo
12:20du groupe Vinci.
12:23C'est une marque
12:23qui a été créée
12:24il y a sept ans
12:25par Vinci
12:26pour identifier
12:26vos savoir-faire
12:27et compétences
12:28et prestations
12:29dans le domaine
12:29de l'environnement
12:30et de la biodiversité.
12:31La question,
12:32elle est un peu facile,
12:33mais vous comprenez bien
12:34qu'on n'associe pas
12:35naturellement,
12:36facilement
12:37Vinci,
12:38environnement,
12:38biodiversité,
12:39même si c'est le cas,
12:40mais voilà.
12:41Donc,
12:41quelle est un peu l'histoire ?
12:43Je ne comprends pas.
12:45Quelle est l'histoire ?
12:47Déjà,
12:47le Vinci a une image
12:49de grand groupe,
12:51donc biodiversité,
12:52grand groupe,
12:53CAC 40.
12:55Je pense que
12:55pour le
12:56du commun des mortels,
12:58c'est compliqué,
12:59ce n'est pas toujours
12:59compatible.
13:00Pour autant,
13:01on a
13:02on a toujours
13:04pour certains
13:06été proactifs
13:07sur le sujet,
13:07pour d'autres
13:08subi l'évolution
13:09de la réglementation,
13:11des obligations
13:12qui sont déléguées
13:14aux entreprises,
13:15au bureau d'études.
13:16Et depuis
13:1820 ans,
13:19maintenant,
13:1925 ans,
13:20on voit
13:21via
13:21des directives
13:23cadre
13:23loi sur l'eau,
13:24Grenelle et autres,
13:26des choses qui ont évolué.
13:27Donc,
13:27on a pu voir aussi
13:28en tant qu'aménageur
13:29de grandes infrastructures
13:30pendant un temps,
13:33des contraintes
13:35qui se sont transformées
13:36en opportunités
13:37sur nos projets,
13:38avec les premières
13:39mesures compensatoires
13:40réalisées
13:41en collaboration
13:42avec les parties prenantes,
13:43chose qu'on a aussi
13:44découvert sur le terrain,
13:46en tant que constructeur,
13:47pas qu'en tant que
13:48porteur de projet.
13:49Et puis,
13:50quand vous arrivez
13:50sur des projets
13:51de ligne TGV
13:52tour Bordeaux,
13:53où là,
13:53on demande à les concessionnaires
13:54de tout piloter,
13:57on commence à voir
13:58poindre les sujets
14:00d'ingénierie écologique
14:00qu'on n'avait pas forcément
14:01l'habitude de côtoyer.
14:04On fait appel
14:04aux structures extérieures
14:06ou groupes,
14:07bureaux d'études
14:07compétents
14:08pour nous accompagner.
14:09Et donc,
14:10voilà,
14:10depuis,
14:11l'idée a fait son chemin,
14:12les compétences
14:13se sont développées.
14:16Le groupe,
14:17on est convaincu
14:18par nécessité
14:20dans un premier temps,
14:23mais par pragmatisme aussi,
14:25participe
14:25et investit
14:26dans les structurations
14:27de filières.
14:29On nous a quand même,
14:29il y a 15 ans,
14:3215 ans accordé
14:34de rentrer
14:34dans des réseaux
14:35type AGBO
14:36pour parler
14:37de génie biologique.
14:38où on faisait
14:40nos premiers pas
14:40pour certains,
14:42à rentrer dans des réseaux
14:43comme l'UPGE
14:43aujourd'hui,
14:45depuis maintenant
14:45plus de 10 ans.
14:47Donc,
14:47on voit les évolutions,
14:48on y participe,
14:49on nous contribue
14:50et on n'hésite pas
14:52à investir
14:52sur des projets
14:53de recherche,
14:54de chair,
14:54comme la chair
14:55de génie civil écologique
14:57avec le STP
14:58à Groupe Paris Tech
14:59et nos confrères
15:00des Fages,
15:01qui sont dans la salle.
15:01Et vous,
15:03votre parcours
15:04et le fait
15:04que vous soyez
15:05le patron
15:05de cette marque
15:06d'où ça vient ?
15:08C'est le hasard.
15:11D'où ça vient ?
15:12Moi,
15:13je suis rentré
15:13un peu par hasard
15:14sur le volet de l'environnement
15:15dans les travaux publics
15:16parce que le sujet
15:17m'intéressait,
15:18mais t'attends.
15:20Quand on rentre
15:21dans une boîte de TP
15:22il y a maintenant
15:2320 ans,
15:25quand on parle
15:25d'environnement,
15:26on parle de tri des déchets,
15:27de réglementation ICPE,
15:29de premier sujet
15:31loi sur l'eau.
15:32Et quand on a vu
15:33l'évolution
15:33dans nos travaux
15:34sur les aménagements
15:35évoqués
15:36avec les responsabilités
15:39reportées aux entreprises,
15:41il y a 15 ans,
15:42on vous demandait
15:42à des ingénieurs
15:44de Génécivi,
15:45les conduits de projet
15:46de Génécivi
15:46de commencer
15:47à regarder un sujet
15:48sur le végétal,
15:49sur la granouille ou autre.
15:51Ils n'étaient pas intéressés,
15:51donc c'était un peu
15:52l'opportunité
15:52de toucher à autre chose.
15:54Et au fil du temps,
15:56on a poursuivi
15:58notre développement.
15:59Mais si vous faites
16:00une petite anecdote,
16:012010,
16:02je parle de mes patrons
16:03de génie écologique,
16:05c'est un métier d'avenir.
16:06Le premier réflexe
16:07a été de me dire
16:08les coquelicots,
16:08c'est sympa,
16:09mais on a des grosses
16:10pelles à faire tourner.
16:11Et aujourd'hui,
16:13ça a changé.
16:14Aujourd'hui,
16:15c'est un virage
16:16qui est totalement
16:17à l'opposé
16:18qu'il y a 15 ans.
16:18La demande est croissante,
16:20les ambitions sont croissantes.
16:22Le développement,
16:23il est sur les trajectoires
16:26du diagnostic
16:27emploi compétence
16:28qu'a porté l'UPGE
16:30avec d'autres.
16:31Quand on dit
16:31qu'il y a 7000 emplois
16:32par an à saisir,
16:34la croissance
16:35en termes d'embauche
16:36et de projet
16:36est significative.
16:37Vous avez quelques images
16:40avec des exemples de travaux.
16:41Vous pouvez nous dire
16:41un petit peu ce que vous faites
16:42et surtout dans quel esprit
16:43vous travaillez ?
16:44Alors,
16:45moi,
16:45je n'ai pas présenté
16:47de chantier particulier.
16:47Je voulais juste montrer
16:48les différentes typologies
16:50sur lesquelles
16:50on est capable d'intervenir.
16:52L'état d'esprit,
16:53c'est qu'en fait,
16:53on travaille pour la nature,
16:56pour le vivant,
16:56avec le vivant.
16:57Donc,
16:57on s'adapte.
16:59C'est un peu,
17:00c'est l'approche partagée
17:01par une grande partie
17:02des entreprises
17:02qui font du génie écologique.
17:03Ce n'est pas propre à nous.
17:06En fait,
17:07si je prends
17:08les quelques projets
17:10à l'image,
17:12en l'hygiène végétal,
17:13je pense que c'est
17:13les images
17:14les plus grandes.
17:16Pour autant,
17:16sur des aménagements
17:17type la photo
17:18au milieu en haut
17:19où on est sur un espace
17:20de bon fonctionnement
17:21de rivière dans le Jura,
17:23où en fait,
17:24on va brasser
17:24des grands volumes
17:25de terrassement
17:25pour donner de l'espace.
17:29Typiquement,
17:29vous pouvez prendre
17:30le plan qu'on a eu,
17:32qui a été conçu à l'époque
17:33avec des contraintes.
17:35Vous êtes dans
17:36des milieux boisés,
17:37vous n'avez pas
17:37d'élevée de terrain
17:38naturel très précis.
17:40Il faut tout reproduiser
17:41avec le maître d'œuvre
17:43les projets.
17:45Si vous n'avez pas compris
17:47l'objectif du projet final,
17:49forcément,
17:49vous avez des chances
17:50de vous casser les dents
17:51dans la réalisation
17:51parce qu'il y a
17:53beaucoup de choses
17:53qui s'adaptent
17:54sur le terrain,
17:55nécessairement en concertation
17:56avec le concepteur.
17:58Mais l'objectif,
17:59c'est d'atteindre
18:01la fonctionnalité recherchée
18:02et si possible,
18:05dans l'enveloppe estimée.
18:06ÉcoVivo,
18:08ça représente
18:08combien de personnes
18:09aujourd'hui
18:09et combien d'équipes
18:10au sein de la marque ?
18:13Aujourd'hui,
18:14ÉcoVivo couvre
18:15le territoire national
18:16avec 40 implantations
18:17en France,
18:20implantations au relais
18:20puisqu'on reste
18:22sur un métier
18:22qui reste plus ou moins
18:23saisonnier.
18:24On ne fera pas
18:25du génie écologique
18:26toute l'année
18:26partout en France.
18:27pour ça,
18:28on a un réseau
18:31d'expertise
18:31diversifiée
18:32interne
18:33d'une cinquantaine
18:35de personnes
18:35à date
18:36jusqu'à l'encadrement
18:38de travaux
18:38pour les compétences
18:39techniques
18:40et une centaine
18:42de collaborateurs
18:43opérationnels
18:43formés
18:44à cette typologie
18:46de travaux
18:47pour partie
18:48des opérateurs
18:49en organe
18:50qui vont avoir
18:52le réflexe
18:54de limiter
18:54leurs impacts
18:54en phase opérationnelle,
18:56de comprendre
18:56l'objectif
18:57de l'aménagement
18:57modelé
18:59et on a
19:01une quinzaine
19:03de personnes
19:04dédiées
19:04aux génie
19:05végétales.
19:06Vous arrivez
19:06à attirer
19:07des gens
19:08ou des jeunes
19:09sur ces métiers ?
19:11Alors,
19:12attirer des candidatures,
19:12on en a.
19:16Le problème
19:17aujourd'hui,
19:17on est face
19:18à la problématique
19:19de formation
19:20d'offres
19:20de formation
19:21existantes
19:21parce qu'en fait,
19:23on a la confusion
19:24du besoin
19:25entre l'ingénierie
19:26écologique
19:27et le génie
19:27écologique.
19:30Et souvent,
19:31dans la formation,
19:32on a du mal
19:33à avoir
19:33ce côté opérationnel
19:34dont on a besoin
19:35pour que
19:36nos collaborateurs
19:39puissent s'adapter.
19:41On n'est pas,
19:41côté entreprise
19:42de travaux,
19:42on est rarement
19:43des...
19:44On a rarement
19:45de l'expertise
19:46d'observation
19:46de la faune
19:47de la flore.
19:47On intervient
19:48à un instant T
19:48sur un projet
19:49il faut qu'on le comprenne
19:51assez rapidement
19:51et il faut qu'on s'en saisisse
19:52assez rapidement.
19:53Donc en fait,
19:53on a cette difficulté
19:55aujourd'hui
19:55de trouver systématiquement
19:56les bons profils
19:57donc on a pris le parti
19:58de constituer des équipes
20:01qui sont vraiment mixées
20:02entre cette approche
20:03un peu naturaliste
20:04qui a envie du terrain
20:05et cette approche
20:06et cette approche
20:06du TP historique
20:07qu'on essaie
20:08de chambouler
20:08un petit peu
20:09à travailler
20:10main dans la main
20:11avec les collègues.
20:14Très bien,
20:14merci beaucoup
20:15à Julien.
20:16C'est intéressant
20:17ce que vous dites
20:17de travailler
20:18main dans la main
20:18avec les collègues
20:19et on passe la main
20:21à Didier Gros-Demange,
20:22président du Sinov
20:23Territoire et Environnement.
20:26C'est un syndicat patronal
20:28qui regroupe
20:28les bureaux d'études,
20:30société de consultants
20:31spécialisés
20:31dans l'approche
20:32environnementale
20:32de l'aménagement
20:33du territoire.
20:35Je ne veux pas dire
20:36un petit peu en arrière
20:37mais là on était
20:37sur les travaux publics
20:38sur le terrain,
20:39on revient un petit peu
20:39dans la partie études.
20:41Concrètement,
20:42ça représente
20:42combien de bureaux d'études ?
20:44Alors nous,
20:45on représente
20:46les bureaux d'études
20:47de taille humaine,
20:47on va dire,
20:48donc en gros
20:48les TPME
20:49puisqu'on a nos cousins
20:51ou nos grands frères
20:52qui sont à Sintec
20:53qui eux sont affiliés
20:55au MEDEF
20:56alors que nous,
20:57Sinov Ten,
20:58on est affiliés
20:58à Sinov
20:59qui représente
21:00en fait
21:00les entreprises
21:01liées à la CPME.
21:03Donc c'est
21:04une centaine
21:05à peu près
21:05d'adhérents.
21:07À l'heure actuelle,
21:08il y a à peu près
21:09un millier
21:10de bureaux d'études
21:11identifiés,
21:11à peu près
21:11de 3000 emplois
21:12qui travaillent en amont.
21:14Nous,
21:14on est sur
21:15vraiment la filière
21:16biodiversité,
21:17écologie,
21:18environnement.
21:19Alors je n'avais pas
21:20remarqué aussi,
21:20ici c'est la mafia bretonne
21:22de ce côté-là
21:23et là c'est la mafia lyonnaise.
21:25Donc c'est bien
21:25comme table ronde.
21:26Je ne sais pas
21:26si c'était un choix.
21:28Non,
21:28je ne crois pas.
21:29Il y a peut-être un choix.
21:30Donc voilà,
21:32on représente
21:32des entreprises.
21:34Moi je suis bénévole
21:35dans cette structure
21:36puisque c'est une structure
21:36syndicale patronale
21:38et on essaye
21:39de faire vivre
21:40la filière,
21:41de pouvoir aussi,
21:42on a aussi le paritarisme
21:43avec les syndicats salariés,
21:45de faire vivre
21:46la convention collective
21:47puisqu'on a une convention collective
21:48et puis surtout aussi
21:49de prendre des mandats,
21:51de discuter
21:51avec les pouvoirs publics,
21:53avec le ministère,
21:54bien sûr,
21:55dans différentes instances en fait.
21:56Et vous personnellement ?
21:58Alors personnellement,
21:58moi je dirige
21:59un petit bureau d'études
22:00en milieu marin.
22:01Donc c'est très spécifique.
22:02C'est Gaëta Airbleu
22:03et je travaille beaucoup
22:05pour les énergies marines redoublables
22:07puis aussi pour les acteurs portuaires.
22:10D'accord.
22:10En Bretagne.
22:11En Bretagne, voilà.
22:11Ou ça précisément ?
22:12Pierre Bretagne.
22:13Voilà, c'est pour ça ?
22:13Exactement.
22:17Attendez,
22:17je me trompe un tout petit peu maintenant.
22:21En tout cas,
22:22c'est la relance.
22:23Pardon,
22:23c'est vous qui faites la relance.
22:24Oui, c'est moi qui fais la relance
22:25mais je suis parti en Bretagne
22:26et voilà.
22:31Bon,
22:31on a dit que la filière se développe.
22:34Il y a beaucoup de demandes,
22:35beaucoup de travail.
22:37On fait appel à ces bureaux d'études
22:39d'abord parce qu'il y a un souci
22:41ou une question réglementaire.
22:42Est-ce que ça commence par ça ?
22:44Alors oui,
22:45enfin,
22:46il n'y a pas que.
22:46Souvent,
22:47déjà,
22:47il y a la première base,
22:48c'est les inventaires,
22:49inventaires terrain.
22:50Donc là,
22:51évidemment,
22:52c'est souvent des petites entreprises
22:54qui font ce travail-là.
22:56Il y a beaucoup d'ingénieurs écologues
22:57tout seuls,
22:58la plupart du temps.
23:00Et puis après,
23:00évidemment,
23:01il y a la rédaction,
23:03souvent de l'autorisation environnementale,
23:04donc des études d'impact
23:05qui sont un travail fait plutôt là
23:08avec des ingénieurs écologues
23:09qui vont bien avoir
23:10une compréhension
23:11des milieux
23:11et qui vont proposer
23:12les mesures ERC.
23:14Et souvent,
23:14dans ces mesures ERC,
23:15découle
23:16le besoin
23:18en génie écologique,
23:19bien sûr.
23:20Et le besoin parfois
23:21d'aller plus loin
23:21sur les solutions fondées.
23:22Alors voilà,
23:23c'est ça.
23:23Et après,
23:24on peut aller beaucoup plus loin
23:25parce que là,
23:26c'est souvent une réaction
23:27à un projet,
23:28mais on peut aussi,
23:29comme ça a été montré,
23:31de faire de la restauration
23:32ou de choisir carrément
23:34que le projet soit différent
23:35et d'aller vers les SFN.
23:37Évidemment,
23:38ça,
23:38c'est le cœur
23:39de ce qui se développe
23:40en ce moment
23:41et c'est le cœur du besoin.
23:43Et donc,
23:43c'est très gratifiant
23:45et puis c'est très optimiste aussi.
23:47Vous parlez de cœur,
23:49c'est important
23:49parce que si on va au cœur
23:50de ces bureaux d'études,
23:51qui sont les gens
23:52qui y travaillent ?
23:52Alors,
23:53des gens passionnés,
23:54souvent.
23:55Ce qui est important aussi,
23:57souvent,
23:58vous savez,
23:58en terminale scientifique,
24:00on trouve 50% de jeunes femmes,
24:0250% de jeunes hommes.
24:03En prépa,
24:05maths sup, maths sp,
24:05il y en a plus que 30%.
24:06Alors,
24:07où vont-elles,
24:07ces jeunes femmes ?
24:08Elles vont dans la filière
24:10ingénierie écologique.
24:11Ça,
24:12je crois que,
24:12et d'ailleurs,
24:12la preuve en est,
24:13si vous regardez l'Assemblée
24:14aujourd'hui,
24:15je pense qu'on est peut-être
24:16même plus féminin que masculin.
24:18Donc,
24:18c'est ça qui est important aussi
24:20à dire,
24:20c'est que nos emplois
24:22sont féminisés
24:23et il y a une touche
24:24très importante,
24:25justement,
24:26là-dessus.
24:27Ce sont,
24:28alors,
24:28on peut trouver aussi
24:29deux types de profils,
24:30évidemment,
24:30des profils qui vont partir,
24:32comme on le disait,
24:33en formation initiale,
24:34mais nous,
24:34on croit beaucoup
24:35à la formation complémentaire,
24:37donc,
24:37que ce soit des formations
24:39adaptées pour des personnes
24:41en situation
24:41ou alors,
24:42d'aller chercher
24:43des techniciens
24:44ou des ingénieurs
24:45qui viennent du génie civil,
24:47qui auront ce côté
24:48travaux publics,
24:49mais cette fois-ci,
24:50les acculturer à l'écologie,
24:53ce qui est tout à fait possible aussi.
24:54Est-ce que ce sont des métiers
24:55où on va sur le terrain ?
24:58Alors,
24:58oui,
24:58j'espère encore.
25:00Moi,
25:00j'y vais aussi.
25:01C'est aussi tout l'intérêt
25:02de ces métiers,
25:03c'est de sortir de son bureau,
25:04c'est de pouvoir soit
25:05aller sur le terrain
25:06en amont
25:07dans ses études préalables,
25:08soit d'aller sur le terrain
25:09en aval
25:10dans le suivi de chantier,
25:12où dans même,
25:13on répond de plus en plus
25:14avec les entreprises de travaux
25:16pour pouvoir être
25:17quelque part
25:17leur AMO environnemental interne.
25:20Ça,
25:20c'est quelque chose
25:21qui évolue beaucoup
25:22en ce moment
25:23et qui est très intéressant,
25:24justement.
25:25Parce que tous,
25:26non pas comme Vinci,
25:28un département
25:30ou une marque
25:30sur le génie écologique,
25:32beaucoup font encore appel
25:34à des bureaux d'études
25:34pour les aider,
25:35justement,
25:36à avoir
25:36ce virement,
25:39on va dire.
25:39Et est-ce que vous,
25:41petit,
25:41je dis petit,
25:42enfin oui,
25:42petit bureau d'études,
25:43en tout cas à taille humaine,
25:45est-ce que vous êtes amené
25:45à travailler avec des groupes
25:47d'instructeurs plus importants ?
25:48Bien sûr,
25:49je travaille beaucoup
25:49avec Vinci,
25:50surtout au TMS
25:51en milieu maritime,
25:53ça m'arrive beaucoup.
25:54J'ai aussi des clients
25:56comme RTE
25:56qui sont quand même
25:57certains gros clients.
25:59Donc oui,
26:00il y a la place
26:00à une structuration,
26:02il n'y a pas que
26:02des très grandes entreprises.
26:04Et puis même
26:04quand vous prenez
26:05ces gros bureaux d'études
26:06génériques,
26:08je ne vais pas les citer,
26:08mais genre Artelia,
26:09Evis
26:10et d'autres,
26:12souvent,
26:14évidemment,
26:14il y a des départements
26:15écologie-environnement
26:16et on se fait
26:17sur de la taille humaine.
26:18Donc vous voyez,
26:19c'est ça qui est intéressant.
26:20On retombe sur des équipes
26:20qui sont des équipes
26:21d'une vingtaine,
26:22trentaine ou quarantaine
26:23de personnes.
26:24Même les très gros
26:25BE chez nous,
26:26indépendants,
26:27je veux dire,
26:27c'est 300-400 salariés,
26:29mais difficilement au-delà.
26:30Donc vous voyez,
26:31on retombe sur un dialogue,
26:32c'est ça qui est intéressant aussi.
26:34C'est-à-dire qu'on peut trouver
26:35des personnes
26:35qui sont passionnées,
26:36qui ont une contraintion
26:37des écosystèmes
26:39et qui vont pouvoir
26:40vraiment travailler
26:41fidèlement et loyalement
26:43avec leurs clients.
26:45Vous repartez en mer bientôt ?
26:47J'espère,
26:47oui, oui,
26:48bientôt.
26:48J'avais un petit souci technique,
26:50mais là,
26:51je vais bientôt pouvoir
26:52y retourner,
26:53heureusement.
26:54Très bien.
26:55Avant de vous donner
26:56la parole,
26:56Benoît Dufumier,
26:57je voudrais peut-être
26:58voir si vous avez
26:58quelques réactions
26:59ou questions
27:00à nos premiers intervenants.
27:02À la fois Camille
27:03sur l'exemple
27:04de la RIA Détel,
27:06peut-être Julien Perrin,
27:07Didier.
27:09Bon, on approche de 17h.
27:10J'avoue que ce n'est pas
27:10le plus facile.
27:12En tout cas,
27:12on peut se féliciter
27:13d'avoir, je crois,
27:13jusqu'à présent
27:14tenu le timing.
27:15On va être tout à fait à l'heure
27:17et donc c'est bien agréable.
27:18Merci à tous nos intervenants
27:19qui sont concis et précis.
27:21Donc, on va terminer.
27:23On a parlé de la filière
27:24et des différents acteurs,
27:25les bureaux d'études,
27:26les constructeurs
27:27sur le terrain.
27:29Et on termine avec vous,
27:31Benoît Dufumier,
27:31directeur de la DTM
27:34Côte d'Armor,
27:36direction départementale
27:37des territoires
27:38et de la mer.
27:39C'est la mafia bretonne.
27:43Non, mais avec plaisir.
27:45Avec plaisir.
27:46Vous relayez,
27:47mettez en œuvre
27:48les politiques de l'État
27:49sur ce qu'on appelle
27:50un peu le dernier kilomètre,
27:51notamment dans le domaine
27:53de l'aménagement
27:54et de l'environnement.
27:55Et vous êtes
27:55le relais local
27:56des collectivités.
27:59Donc, c'est intéressant
28:00de voir un petit peu
28:01comment les services
28:01de l'État
28:02interagissent
28:04avec les projets.
28:06Est-ce que,
28:06toujours dans cette logique
28:07de définition,
28:09vous pouvez nous expliquer
28:10comment les collectivités,
28:12qui sont vos interlocuteurs
28:13principaux,
28:15vous contactent
28:16et travaillent avec vous ?
28:19Oui, c'est-à-dire que,
28:20effectivement,
28:21l'État dans tout ça,
28:23c'est quoi ?
28:24Alors, je ne parlerai pas
28:24de l'État
28:25au niveau national,
28:26c'est lié à la fée
28:27d'Amienskra
28:28sûrement tout à l'heure,
28:30mais l'État local
28:31est aussi présent,
28:33le préfet
28:34avec les DETM
28:37au niveau départemental,
28:39les DREAL
28:39aussi au niveau régional.
28:41Et cet ensemble
28:43a un rôle,
28:45bien évidemment,
28:46et en premier,
28:46il faut le dire,
28:47régalien.
28:48Alors,
28:50l'OSB l'a dit tout à l'heure
28:51sur la part police
28:53de l'environnement,
28:54là, il s'agit plus
28:55de produire les actes
28:57en sécurité juridique
28:58pour les projets
28:59des collectivités,
29:01pour l'avis de l'État
29:03sur un SCOT,
29:04comme tout à l'heure
29:05ça a été évoqué.
29:06Et si on ne faisait que ça,
29:11notre valeur ajoutée
29:12serait, entre guillemets,
29:13un peu de papier.
29:15Et donc,
29:15pour aller au-delà de ça
29:17et surtout pour donner
29:19du sens et de la valeur
29:20ajoutée à tout cela,
29:21d'abord,
29:22et heureusement,
29:23nous intervenons financièrement.
29:26Le fonds vert
29:26est un des exemples
29:28assez connus,
29:29mais pas que.
29:30Il y a d'autres aspects
29:32qui nous permettent
29:33d'accompagner des projets
29:35vers une politique
29:36écologiquement ambitieuse.
29:39Et puis, surtout,
29:41et peut-être même
29:43c'est là où serait
29:44notre valeur ajoutée
29:45la plus importante,
29:46c'est que lorsqu'on vient
29:47nous voir pour une procédure
29:49d'autorisation environnementale,
29:50urbanisme, etc.,
29:52ou lorsqu'on vient nous voir
29:53pour demander des sous,
29:55derrière,
29:57on travaille le projet
29:58avec la collectivité.
29:59On comprend la commande,
30:00on la prend,
30:01bien évidemment.
30:02On essaye d'élargir
30:04un peu le spectre
30:05de la réflexion,
30:06on essaye aussi
30:06de penser un peu plus global
30:08dans le temps aussi,
30:10et ce qui nous permet
30:12souvent,
30:14je dirais,
30:14d'avoir une valeur ajoutée
30:17dès ce stade
30:19du contact,
30:20si je puis dire.
30:21C'est-à-dire que
30:22vous dites aux collectivités,
30:23il y a moyen
30:24d'ouvrir un peu son esprit
30:26et de penser plus large,
30:27plus loin ?
30:28Tout à fait.
30:31Plus large,
30:32plus loin,
30:32ça peut être un projet
30:34en premier,
30:34basique sur une parcelle
30:36qui devient,
30:37qui doit être intégrée
30:38dans un ensemble,
30:40soit environnemental,
30:42soit urbain,
30:42également,
30:43mais il y a de l'écologie
30:44aussi en ville.
30:46Et donc,
30:47c'est ce type
30:49de situation
30:50qui nous permet
30:51d'intégrer,
30:52par exemple,
30:52la nature en ville,
30:53ou inversement,
30:55les mobilités
30:56dans l'aménagement
30:57du territoire.
30:59Et voilà,
31:00nature en ville,
31:01c'est un petit bourg
31:02qui vit plus grasse
31:04dans les Côtes d'Armor
31:05où on a fait
31:05la renaturation
31:07de la traversée
31:10du bourg,
31:11donc très modestement
31:13et très pragmatiquement
31:14avec les élus.
31:16Mais c'est-à-dire
31:16que les élus
31:16n'avaient pas forcément
31:17ce projet en tête
31:19ou vers quoi
31:19vous les avez amenés ?
31:21Non,
31:21on a fréquemment
31:22soit un élu
31:27qui arrive
31:27en nous disant
31:28je referme
31:29vers ces bourgs
31:29et mettre du béton
31:30désactivé
31:31pour qu'il n'y ait
31:31pas de problème
31:32d'entretien.
31:33On arrive avec autre chose.
31:36Souvent,
31:36ça réduit les coûts.
31:39Mettre des noues
31:39à la place des tuyaux,
31:41ça a été aussi dit
31:41tout à l'heure,
31:43c'est des gains
31:44souvent économiques
31:46aussi.
31:48Ça améliore le projet
31:50et ça valorise,
31:51je pense,
31:52l'image
31:52du projet
31:53y compris
31:53vis-à-vis de la population
31:54qui aujourd'hui
31:56je pense
31:56est plus sensible
31:57à ce type
31:58d'aspect
31:59si je veux dire
32:00du projet fini.
32:02Donc voilà,
32:02c'est ces aspects-là
32:03que nous tentons
32:04d'améliorer.
32:05Le coût global aussi
32:06d'un projet,
32:07on intègre cela
32:09et la planification
32:11dans le temps
32:11du projet,
32:13de devenir
32:14de la collectivité,
32:16par exemple,
32:17un plan guide
32:17de la collectivité
32:19qui nous permet
32:20d'avoir plusieurs années
32:21devant nous
32:21de réflexion
32:22nous permet aussi
32:23de faire les choses
32:24intelligemment
32:25dans l'ensemble
32:25et en pensant aussi
32:27au système
32:28de services écologiques.
32:31Je ne suis pas sûr
32:32qu'on ait beaucoup
32:32de représentants
32:33de collectivités
32:34cet après-midi
32:35mais si vous aviez
32:36un message
32:36à faire passer,
32:37il y a des clients.
32:38Il y a des clients
32:38quand même.
32:40Quel message
32:41vous auriez envie
32:42de partager ?
32:43De toute manière,
32:44c'est valable aussi
32:45pour les bureaux d'études
32:48si je puis dire,
32:49c'est que le plus
32:51en amont possible,
32:52vous venez nous voir,
32:54le plus on intègre
32:55si je puis dire
32:56les contraintes normatives
32:58parce qu'il y en a,
33:00vous le savez,
33:00peut-être même mieux
33:01que moi
33:01sur certains sujets,
33:02mais surtout,
33:04on les prend
33:05au bon moment
33:05et ce qui nous permet
33:07de construire
33:08un projet
33:09qui parfois
33:10sortit d'un...
33:12Même les bureaux d'études
33:15ont parfois
33:15un peu de mal
33:16à faire bouger
33:17les élus
33:18par rapport
33:19à la commande initiale
33:20aussi.
33:22Et c'est normal,
33:23l'élu a une commande,
33:24il veut aller vite,
33:25il a son timing,
33:25il a son budget,
33:26etc.
33:28Et parfois,
33:29se mettre ensemble,
33:31travailler à plusieurs
33:33sur ouvrir le cadre,
33:36élargir le champ
33:37de la réflexion
33:38permet de faire des choses.
33:39Ça peut être aussi
33:40une contrainte.
33:40On a eu récemment
33:41une maison Alzheimer
33:44de 80 logements,
33:46donc un projet
33:47quand même
33:47non négligeable,
33:48qui se retrouve,
33:49ils font les sondages,
33:50zone humide.
33:52Et ils étaient
33:53au-dessus de l'hectare
33:54de consommation
33:56de terre
33:56en partie naturelle
33:58et en partie
33:59déjà artificialisée.
34:01Et donc,
34:02on a été les voir,
34:04ils sont venus me voir
34:05en disant
34:05« Au secours,
34:06tu ne peux pas faire
34:07quelque chose ? »
34:07J'ai dit
34:07« Non, désolé,
34:08vraiment,
34:09c'est clair,
34:10vous allez voir
34:12le sage
34:13qui va clairement
34:15bloquer cet aspect. »
34:18Et donc,
34:19avec le maire,
34:19avec le porteur de projet,
34:21on a trouvé
34:22un autre site
34:22en centre-ville,
34:24en densification.
34:25et là,
34:27j'étais hier midi
34:29avec eux
34:30pour travailler
34:30la fin
34:33de la levée
34:34des verrous
34:35de faisabilité
34:36réglementaire
34:36pour permettre
34:37maintenant
34:38aux porteurs de projet
34:40et aux financeurs
34:41d'y aller.
34:42Et grâce
34:43au fond vert
34:44sur l'aspect
34:45cette fois-ci
34:46maire-bâtisseur,
34:47on a pu leur apporter
34:48200 000 euros de plus
34:49sans aucun problème.
34:50Donc voilà,
34:52ça nous permet
34:53cet ensemble
34:54régalien
34:54et intervention financière
34:57en plus du conseil.
35:00Autre exemple,
35:02sur l'ingénierie locale,
35:03des petites collectivités
35:05ne savent même pas
35:06comment aborder
35:08un sujet
35:08pour lancer une étude,
35:10consulter un bureau
35:10d'études,
35:11etc.
35:12Et là,
35:12vous avez
35:12l'intervention
35:13de la NCT,
35:14du CRMA,
35:15d'opérateurs
35:17souvent très proches
35:18de la sphère
35:19du ministère
35:19de l'écologie.
35:22La DDTM
35:23est localement
35:23le délégué territorial
35:24de la NCT
35:25et donc ça nous permet
35:27d'engager
35:28les petites collectivités
35:30on va dire
35:30avec faibles moyens
35:31d'ingénierie
35:32vers des appuis
35:34pour cela.
35:36Merci beaucoup.
35:36Je crois qu'on arrive
35:37au terme
35:37de cette table ronde.
35:39On a tiré le fil
35:40de l'ensemble
35:41des acteurs
35:41de la filière.
35:42On est allé sur le territoire.
35:43Merci à vous.
35:43Merci à tous les quatre.
35:45Et merci aux autres intervenants.
35:52Merci infiniment
35:53à vous
35:54pour votre attention.
35:55puis je vais vous laisser
35:55peut-être
35:56un petit peu
35:56un petit peu
35:57un petit peu
35:57un petit peu
35:58un petit peu
35:58un petit peu
35:59de la suite.
36:00Et puis je vais vous laisser
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