- il y a 2 jours
Avec la participation de
Madame Émilie BARBIER - Directrice de la Planification & de l’aménagement durables - Nimes Métrolole
Monsieur Sylvain MOULHERAT - Président de l’Association de l’Ingénierie et du Génie Ecologiques
Monsieur Olivier THIBAULT - Directeur général de l’Office Français de la Biodiversité
Ce premier temps explore comment l'ingénierie écologique et ses outils peuvent être des solutions "gagnant-gagnant" offrant de nombreux co-bénéfices (économies, santé, nouvelles opportunités économiques) lorsqu'ils sont intégrés de manière anticipée dans la planification stratégique des territoires.
Madame Émilie BARBIER - Directrice de la Planification & de l’aménagement durables - Nimes Métrolole
Monsieur Sylvain MOULHERAT - Président de l’Association de l’Ingénierie et du Génie Ecologiques
Monsieur Olivier THIBAULT - Directeur général de l’Office Français de la Biodiversité
Ce premier temps explore comment l'ingénierie écologique et ses outils peuvent être des solutions "gagnant-gagnant" offrant de nombreux co-bénéfices (économies, santé, nouvelles opportunités économiques) lorsqu'ils sont intégrés de manière anticipée dans la planification stratégique des territoires.
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ÉducationTranscription
00:00Table ronde, une nature préservée pour une nation résiliente,
00:03l'ingénierie écologique dans la planification stratégique des territoires.
00:07On va voir que ces outils sont finalement gagnants-gagnants,
00:12avec de nombreux co-bénéfices lorsque l'on les utilise.
00:15On fait des économies, des bénéfices sur la santé,
00:18de nouvelles opportunités économiques.
00:21Et comme vous l'avez dit il y a quelques instants,
00:24l'intérêt c'est d'anticiper et de le prévoir
00:27dans la planification stratégique des territoires.
00:29Alors on va en parler avec nos trois premiers invités,
00:32Sylvain Moulera, Olivier Thibault et Émilie Barbier.
00:35Donc bienvenue à tous les trois.
00:39Voilà, je m'attendais à quelques applaudissements pour...
00:42Ouais, merci.
00:46Voilà, c'est pour les encourager.
00:47Vous savez, 14h après le déjeuner, on lance l'après-midi.
00:52Alors, Émilie Barbier qui est de Nîmes Métropole,
00:55mais je vous donnerai la parole après, je vous présente.
00:58Sylvain Moulera qui est président de l'AIGECO et Olivier Thibault, directeur général de l'OFB.
01:04Sylvain, je voudrais qu'on commence ensemble.
01:07On a parlé de l'AIGECO, vous nous rappelez en quelques mots ce qu'est l'AIGECO ?
01:10C'est important de redonner les définitions ?
01:12Alors, très rapidement, l'AIGECO, en fait, c'est une association qui a été créée il y a un petit peu plus de dix ans
01:19pour traiter tous les sujets de développement de la filière, mais du secteur en général.
01:26Ce n'est pas seulement les entreprises.
01:28On a vocation aussi à travailler avec les acteurs publics, avec les associations, avec la recherche.
01:32Donc, le but du jeu, en fait, c'est de valoriser les travaux et le portage de tout ce qui va intervenir sur la nature en génie.
01:44Alors, j'aime beaucoup les définitions, et même si vous connaissez tous les sujets,
01:49je pense que ça mérite de vous entendre.
01:52Si vous pouvez nous réexpliquer en quelques mots ce qu'est l'ingénierie écologique et ensuite le génie écologique ?
01:57Pareil, pas de définition très formelle.
02:00En tout cas, je ne vais pas donner de définition très formelle,
02:03mais je pense que pour bien se dire, on peut faire des parallèles.
02:07L'ingénierie écologique est là pour faire la conception,
02:10pour voir où, quand, comment, ce qu'on peut essayer de faire en matière de restauration,
02:15de mise en état du bon fonctionnement des écosystèmes.
02:20Et ça va pouvoir passer de la protection de certaines espèces,
02:25assez spécifiques, mais qui sont clés dans le fonctionnement de l'écosystème,
02:29jusqu'à des stratégies de restauration d'écosystème complet.
02:34Et le génie, en fait, c'est l'étape qui va venir après.
02:36C'est une fois qu'on a fait un petit peu la conception,
02:37on a besoin de gens pour mettre en œuvre,
02:39pour réaliser les travaux.
02:42Et ça demande aussi des compétences particulières,
02:45assez spécifiques,
02:46parce qu'on va arriver sur le terrain,
02:48il faut savoir un petit peu comment fonctionne la nature,
02:50ce qu'on a en face de soi,
02:52et ne pas mettre un coup de pelle n'importe où, n'importe comment.
02:56Donc ça demande vraiment des compétences spécifiques,
02:58qui aujourd'hui ont besoin d'être développés et poussés.
03:02Dans cette table ronde, on parle de planification stratégique des territoires.
03:05Là aussi, quelle est pour vous votre définition ?
03:08Je ne suis pas géographe, il y a des gens qui sont, à mon avis,
03:10beaucoup plus compétents que moi pour le faire.
03:13Nous, quand on va parler un petit peu de planification territoriale,
03:17ça amuse, parce qu'en fait, j'ai travaillé avec elle sur des sujets de planification territoriale,
03:21réellement.
03:21On va aller vers l'aménagement du territoire,
03:24mais comment en fait, on va intégrer la biodiversité dans l'aménagement du territoire,
03:27comme une composante à part entière,
03:29et pas seulement comme une espèce de contrainte qu'on va se traîner,
03:32parce qu'il faut le faire,
03:34parce que réglementairement, aujourd'hui,
03:35il faut prendre en compte les sujets de biodiversité,
03:37en fait, dans la planification territoriale.
03:40L'ingénierie écologique, on va plutôt pousser, en fait,
03:43à ce que la composante naturelle,
03:45le traitement de la biodiversité,
03:49soit pris à la même échelle, en fait,
03:51que, finalement, le besoin de logement,
03:53le besoin de transport, de développement économique.
03:55On va essayer de pousser vers ça.
03:57Je ne dis pas que tout le monde le fait,
03:58que ce soit la définition,
04:00mais c'est comme ça que nous, on le perçoit.
04:01On en est où, aujourd'hui ?
04:05Je ne sais pas.
04:07Là, pour le coup, sur ces sujets-là,
04:09c'est un format,
04:11la question sur l'intégration des sujets,
04:13de l'intégration de la biodiversité
04:15dans les documents de planification,
04:16mais vraiment approprié
04:18avec des stratégies fortes dans ce sens-là.
04:22C'est très hétérogène.
04:23En fait, il y a des territoires
04:24qui se sont complètement appropriés
04:25et d'autres absolument pas.
04:27Donc, il y a encore beaucoup,
04:28beaucoup de marge de manœuvre dans le domaine.
04:31On prendra quelques exemples ensemble.
04:34On parle d'une nation résiliente
04:35et de co-bénéfices
04:37lorsque l'on utilise les outils du génie écologique.
04:40Ces co-bénéfices,
04:41lesquels sont-ils pour vous ?
04:43Alors, on peut en voir plusieurs.
04:46Enfin, il y en a énormément, en fait.
04:49Ce qui parle souvent le plus aux gens,
04:52quand moi, j'ai l'occasion
04:53de traiter vraiment ces sujets-là,
04:55ça va être une amélioration du cadre de vie,
04:58une amélioration, en fait,
04:59de la qualité des ressources.
05:02Souvent, quand on parle en planification
05:05ou même de la biodiversité en général
05:06avec des élus,
05:08il y a quelques temps encore,
05:10il ne va pas nous embêter
05:10avec ces deux petites grenouilles,
05:12mais quand on commence à parler
05:13un peu plus sur des sujets d'économie,
05:16de traitement de l'eau
05:16ou la fonction de pollinisation,
05:20par exemple,
05:20pour certaines pratiques agricoles,
05:24ça parle un peu plus aux gens.
05:26Il y a encore beaucoup,
05:27beaucoup, beaucoup de travail.
05:28C'est aussi pour ça qu'on est réunis,
05:30qu'il y a cette feuille de route
05:31et on est ensemble sur le chemin.
05:33Olivier Thibault,
05:34vous êtes le directeur général de l'OFB,
05:35l'Office français de la biodiversité.
05:39Vous nous présentez en quelques mots vos missions ?
05:42Oui.
05:44Alors, l'OFB, c'est un établissement public,
05:46trois grandes missions.
05:47La connaissance du vivant,
05:48l'accompagnement des gens
05:49vers des changements transformateurs
05:51et la protection.
05:53Ça, c'est un autre mot pour dire
05:54la police de l'environnement.
05:55Et donc, c'est vraiment ces trois grands axes
05:57et derrière, l'objectif,
05:59c'est bien de protéger la biodiversité.
06:02Comme je vois que vous voulez plein de définitions,
06:03je vous dis quand même la biodiversité,
06:04ce que c'est parce que...
06:06Vous devancez ma question.
06:07Ah bah alors...
06:08Désolé.
06:11La biodiversité.
06:12Donc souvent, on me dit
06:13c'est les petites bêtes et les petites fleurs
06:14et quand on protège la biodiversité,
06:16on protège d'abord des petites bêtes avant l'homme.
06:19Et donc, ce qu'on essaye de montrer,
06:20c'est que ce n'est pas du tout le cas,
06:21c'est plutôt l'inverse.
06:23Parce que la biodiversité,
06:24c'est bien des animaux et de la flore,
06:26mais c'est surtout les écosystèmes
06:28et les biens entre eux.
06:29Et là-dedans, il y a l'homme.
06:31Et donc, quand on le dit de manière simple,
06:33et je dis la même chose que Sylvain,
06:34mais avec d'autres mots,
06:36si on protège les écosystèmes et la biodiversité,
06:38c'est en fait l'homme qu'on cherche à protéger.
06:40Parce que la biodiversité,
06:41c'est l'eau qu'on boit,
06:42c'est l'air qu'on respire,
06:44c'est les aliments qu'on mange
06:44et c'est le cadre de vie
06:46dans lequel on évolue.
06:47Et donc, protéger la biodiversité,
06:49c'est protéger le cadre de vie
06:52qu'on va laissé à nos enfants.
06:54Et c'est ça qu'on essaye à faire.
06:56La biodiversité n'est absolument pas en danger.
06:59Elle s'érode,
07:00elle n'est pas en danger.
07:02Même si on bousille tout,
07:03il restera suffisamment de biodiversité
07:05pour que ça redémarre.
07:06Il y a eu 5 extinctions de masse,
07:07il y en aura peut-être,
07:08on est au début d'une sixième,
07:10celui qui est en danger dans le système,
07:11c'est l'homme.
07:12Et donc, quand on travaille là-dessus,
07:14on travaille à la protection de nous-mêmes.
07:16Et ça, c'est quelque chose
07:17qu'on a du mal à expliquer.
07:18Et je pense qu'il faut commencer par le dire,
07:19avant d'aller plus loin dans les réflexions.
07:21Oui, vous faites bien.
07:23Donc, il n'y a pas de raison d'être alarmiste.
07:25On dit que...
07:27Enfin, il faut quand même...
07:29Enfin, en tout cas, il faut agir.
07:31Voilà, il faut agir.
07:32Et c'est possible.
07:33Ce qui est bien avec la biodiversité,
07:35d'abord, c'est ancré dans les territoires,
07:37dans la vraie vie.
07:38Dès que vous arrivez à supprimer les pressions
07:41qui causent l'érosion de la biodiversité,
07:43on récupère des biodiversités.
07:44Et donc, on a plein de très bons exemples.
07:46Je veux dire, on arrête les phytos à un endroit,
07:48on retravaille sur le cycle de l'eau,
07:51on restaure des zones humides,
07:53on a des effets sur la qualité de l'environnement
07:56en quelques mois, quelques années, max.
07:59Et donc, il y a l'échelle de ce qu'on vit.
08:01Et ça marche très bien.
08:03Et à l'inverse, aujourd'hui,
08:06on a...
08:07Et je trouve que dans notre civilisation post-Deuxième Guerre mondiale,
08:11on a pensé que l'homme était indépendant de la nature,
08:13que l'homme était au-dessus de la nature.
08:15Alors, dans nos visions, là,
08:16il y a plein d'ingénieurs dans la salle.
08:17Donc, ça rassure.
08:18Je veux dire, une maison en béton est bien plus solide
08:20qu'une maison en bois.
08:22Des tuyaux pour l'assainissement,
08:23c'est bien plus efficace qu'une eau hydraulique.
08:25On ne sait pas où aller l'eau.
08:27Et donc, on se réassure,
08:28on s'assure avec de la technologie
08:30en oubliant les liens de la biodiversité
08:32et tous les bienfaits que la biodiversité nous apporte.
08:36Et de fait, quand on oublie ça,
08:38on se trompe d'enjeu
08:40et on empire nos conditions de vie à tous.
08:43Est-ce que vous avez quelques exemples
08:45très concrets et très forts
08:47de belles réussites de restauration ?
08:51Oui.
08:51Alors, il faut venir nous voir
08:52et regarder nos centres de ressources,
08:55aller voir sur nos sites Internet.
08:57Et en fait, on a plein de belles choses.
08:59Alors, bon, on a fait un programme Life,
09:01Life Artisan,
09:02qui est concentré sur les solutions fondées sur la nature
09:05et qui nous a permis de partager,
09:07mettre en relief un certain nombre de très beaux exemples
09:10sur la restauration de zones humides, par exemple,
09:13avec des effets immédiats.
09:16Sur...
09:17Alors, on dit souvent,
09:18on sort souvent les arbres de pluie
09:19à la communauté urbaine de Lyon.
09:20Ça, ça parle à tout le monde,
09:21même dans une grande agglomération.
09:24Revoir le cycle de l'eau,
09:25remettre des arbres en ville,
09:28ce qui permet de...
09:29Enfin, vraiment de revoir le cycle de l'eau
09:30plutôt que d'envoyer l'eau le plus vite possible
09:32à l'extérieur vers des gros tuyaux.
09:34On la stocke sur place,
09:35on l'infiltre.
09:37Ça permet d'avoir des arbres,
09:38ça permet de lutter quand il y a l'eau de chaleur,
09:40ça permet de lutter contre les sécheresses,
09:41ça permet de lutter contre les inondations.
09:43Ça marche très bien.
09:45Et quand on regarde l'écart entre la même place
09:48hyper imperméabilisée en béton clair
09:53qui réverbère bien la chaleur
09:54et puis la même chose avec des arbres,
09:56l'infiltration.
09:57Vous voyez, en termes de température,
10:00on ressentit entre 5 et 10 degrés d'écart.
10:03C'est quand même pas rien.
10:04Vous enlevez 10 degrés dehors,
10:06vous verrez que vous êtes bien
10:07alors que là, on n'est pas bien.
10:08Et en termes de gestion de l'eau,
10:09ça change tout et ça permet d'éviter
10:10tout un tas de problèmes,
10:11dont de pollution quand il pleut trop.
10:14Ça, c'est des exemples.
10:15Et puis là, récemment,
10:17on a, parce qu'on voyait bien,
10:19un de nos problèmes,
10:20c'est qu'on discute beaucoup
10:21avec les gens déjà convaincus
10:22et déjà dans le domaine.
10:24Et on a besoin de parler à tout le monde.
10:28Et ça, c'est,
10:29on a fait un essai qui marche pas mal,
10:30ça s'appelle le loto de la biodiversité,
10:32mission nature.
10:34Pardon, le loto de la biodiversité.
10:36Alors, tout le monde a entendu parler
10:37du loto du patrimoine.
10:39Eh bien, on fait pareil sur la biodiversité
10:40parce qu'il y a du patrimoine culturel,
10:42mais aussi du patrimoine naturel.
10:44Et là, ça fait sourire Célia
10:46parce que d'habitude,
10:47c'est Denis Charisseau
10:48qui parle du loto de la biodiversité.
10:49Mais enfin bon,
10:51je ne l'ai pas là.
10:52J'aurais pu, hein.
10:54Mais je ne le dois pas retrouver.
10:55Et donc là,
10:58c'est bien un ticket de grattage.
11:00Vous pouvez gagner jusqu'à 30 millions d'euros.
11:02Il y a deux tiers qui reviennent aux joueurs
11:03et puis 43 centimes par ticket
11:05qui va à l'environnement
11:07pour des missions de restauration.
11:08Et ça nous a permis,
11:09là c'est la troisième édition,
11:11ça nous a permis déjà
11:12de mettre 60 millions d'euros
11:13sur des projets de restauration
11:14de la biodiversité
11:15un peu partout en France,
11:17concrets, pragmatiques.
11:18Donc des restaurations de zones humides,
11:21des reforestations,
11:22par exemple à la suite de l'incendie
11:24sur la plaine des morts,
11:26des protections d'animaux,
11:28la réintroduction du gépaïde barbu,
11:29par exemple, etc.
11:31Et là, c'est pareil,
11:32on en a un peu partout,
11:33ça permet d'illustrer par l'exemple
11:35des choses qui marchent.
11:37Oui, est-ce que vous parlez
11:37des gens qui sont convaincus,
11:39des gens qui le sont moins
11:40ou qui connaissent moins ?
11:41Est-ce qu'il n'y a pas
11:41une petite question d'image
11:43de ces solutions fondées par la nature ?
11:45C'est-à-dire qu'il faut donner,
11:46expliquer, donner envie aux gens ?
11:49Eh oui.
11:50Alors d'abord,
11:50il y a beaucoup de,
11:51je trouve,
11:52pour les aménageurs,
11:53de peur.
11:54C'est-à-dire que
11:55quand vous prenez
11:56des solutions
11:57d'ingénierie classique,
11:59on se rassure
12:00parce que ça fait 50 ans,
12:0180 ans qu'on fait ça
12:02et donc,
12:03il y en a d'autres qu'on fait,
12:04donc on se dit,
12:05puis ça se voit,
12:06ça s'inaugure bien,
12:07un truc en béton gros,
12:08ça s'inaugure plus facilement
12:09qu'un truc qui ne se voit pas.
12:11Et donc,
12:11au départ,
12:12il y a des gens
12:13qui ont besoin d'être rassurés,
12:14qui ont besoin
12:15d'être sûrs que ça marche.
12:17Parce que si vous mettez
12:18de l'argent sur quelque chose
12:19qui, à la fin,
12:19ne se voit pas
12:20et ne marche pas,
12:20vous en prenez plein la figure.
12:22Et notamment,
12:22quand vous êtes élu,
12:23ce n'est pas toujours simple.
12:24Et donc,
12:25il y a des fois,
12:25on vous paye plus
12:26ou on vous demande plus
12:28d'être capable de montrer
12:29que vous avez agi
12:30que d'arriver au résultat.
12:31Et donc,
12:31ça,
12:31c'est un premier point.
12:32Après,
12:32il y a un deuxième point,
12:34formation.
12:34on voit bien
12:35que ce qu'on essaie
12:37de pousser,
12:37et moi,
12:38je salue la filière
12:39de gynécologie
12:39de ce point de vue-là,
12:41c'est vraiment
12:42une structuration
12:43d'une filière nouvelle
12:44qui va montrer
12:46un,
12:46que c'est possible,
12:47deux,
12:48que ça marche,
12:48et souvent,
12:48que ça marche mieux
12:49que les techniques traditionnelles,
12:50et puis à la fin,
12:51que c'est souvent aussi
12:51moins cher.
12:53Et ça,
12:53c'est quelque chose
12:54qui n'est pas simple
12:55à faire passer.
12:56Je veux dire,
12:57parce qu'encore une fois,
12:58on se rassure
12:59avec des trucs historiques.
13:02Et là,
13:02moi,
13:02j'ai plein d'exemples
13:04où,
13:06par exemple,
13:06sur le traitement
13:07de l'épuration,
13:08des collectivités
13:09qui n'arrivent pas
13:09à sortir de la mise aux normes
13:11de la directive
13:12aux résiduaires urbaines
13:13avec des versements
13:14chaque fois qu'il pleut,
13:16donc plus de 20 déversements
13:17par an.
13:19Vous avez une option simple
13:20qui est de doubler les tuyaux,
13:22d'agrandir les tuyaux,
13:23d'en faire toujours plus,
13:24ou des solutions classiques.
13:26Vous avez une autre solution
13:27qui est de déconnecter
13:28toutes les eaux pluviales,
13:29de les infiltrer sur place
13:31et donc de réfléchir
13:32à des noeuds hydrauliques,
13:34à des arbres,
13:34à des prairies,
13:35enfin bon.
13:36Et à la fin,
13:37moi,
13:38j'ai souvent utilisé
13:38l'exemple de Douai,
13:40Douai en 10 ans,
13:41sans refaire le réseau
13:42d'assainissement,
13:43ils sont passés
13:43de 100 déversions
13:44par an à 20.
13:45Et donc,
13:46ils ont respecté
13:46la réglementation
13:47sans investissement
13:48sur les canalisations
13:49et en continuant
13:50à grandir.
13:51Et ça,
13:51ça leur coûte
13:52bien moins cher
13:52que s'ils avaient voulu
13:53agrandir.
13:54Et donc,
13:54depuis,
13:54il y a plein d'exemples
13:55comme ça.
13:56Ce n'est pas simple
13:57par contre.
13:58Et là,
13:58il y a un maître mot
13:59quand même
14:00qui est la planification.
14:01C'est-à-dire que ça
14:02se fait pas.
14:03Enfin,
14:03je ne sais pas,
14:03je m'imagine
14:03que c'est une question
14:04que vous avez posée
14:04à l'autre,
14:05mais si on ne planifie
14:09pas ça dans le temps,
14:10on n'y arrive pas.
14:11C'est l'ingénierie
14:12écologique.
14:13Ce n'est pas un truc
14:14où on décide un matin
14:15de le faire pendant un an
14:16et après,
14:16ça va tout résoudre.
14:17Il faut avoir
14:18une vision stratégique
14:19dans le temps
14:19d'aménagement du territoire.
14:21Donc,
14:21ça renvoie vers
14:22le PLU,
14:23le SCOT.
14:25Donc là-dedans,
14:25il y a la trame verte et bleue,
14:26il y a la manière
14:27de désinterméabiliser,
14:28il y a la manière
14:28de penser le cycle de l'eau,
14:30de penser la nature.
14:31Si vous n'avez pas
14:31un minimum
14:32de cette vision globale
14:33et que tous vos investissements
14:34sont calés là-dessus,
14:37c'est compliqué.
14:38Donc,
14:38c'est quand même
14:39quelque chose
14:39de très structurant.
14:40Merci beaucoup.
14:41Transition parfaite
14:42avec un exemple
14:43de planification stratégique
14:45réussie
14:46et anticipée
14:47avec vous,
14:48Émilie Barbier.
14:49Oui,
14:49si on verra dans le temps.
14:52Vous êtes donc
14:52directrice
14:53de la planification
14:54et aménagement durable
14:54à Nîmes Métropole.
14:57Avec vous,
14:57on va découvrir
14:58une expérience
14:59très originale
15:00menée sur le territoire
15:01de Nîmes Métropole.
15:03C'est une méthode
15:04de planification
15:04des aménagements,
15:06non plus en résumé,
15:07non pas projet par projet,
15:08mais de manière
15:09beaucoup plus globale
15:10et anticipée.
15:12Donc,
15:12on va avec vous
15:13sur le terrain.
15:14On est en 2018.
15:17Alors,
15:17de quel territoire
15:18est-ce que l'on parle
15:18et quel est le contexte ?
15:19Expliquez-nous.
15:20Oui,
15:20alors,
15:21bonjour à tous.
15:22Donc déjà,
15:22on est en 2018,
15:23Nîmes Métropole,
15:25territoire de 39 communes
15:26dans le sud.
15:27Là où c'est très,
15:28très chaud actuellement
15:29par rapport à l'éco,
15:30il fait 39 à l'heure actuelle.
15:31Donc là,
15:31il fait très bon,
15:32moi je trouve,
15:32ici.
15:34Toutes les questions
15:35de relativité,
15:35a priori.
15:37Et du coup,
15:38on est sur un
15:39hotspot de biodiversité.
15:41On a un système,
15:44notamment un écosystème
15:46très particulier,
15:47les plaines garigues
15:48écosystères
15:49qui est d'une richesse
15:51de biodiversité,
15:52en tout cas en matière
15:53de faune et de flore
15:56très particulière
15:57avec des espèces
15:58en déclin.
16:00Évidemment,
16:01en 2018,
16:03on constate
16:04que beaucoup de projets
16:05se situent
16:06sur cette plaine-là
16:07et que le territoire,
16:09il n'est pas infini.
16:11Donc,
16:12on se dit,
16:13on commence à travailler
16:14avec des experts
16:16en génie écologique
16:17et notamment des doctorants
16:18qui étaient
16:19dans la période
16:21de recherche
16:22de Sylvain
16:24sur comment
16:25anticiper au mieux
16:27les impacts.
16:28Donc déjà,
16:29on part,
16:30c'était
16:30comment concilier
16:31quelque part
16:32est-ce que l'équation
16:33est vraiment impossible
16:34quand on dit
16:35dynamisme territorial
16:36et préservation
16:38des espèces
16:38de la flamme.
16:39Biodiversité,
16:40c'est ça le point de départ.
16:41Et comment mesurer
16:42les impacts ?
16:43Ça, c'était la flamme.
16:44Pardon,
16:44juste,
16:45vous parlez d'aménagement,
16:46quel type de projet ?
16:47Alors, projet d'aménagement
16:48tout confondu
16:49porté par
16:50Nîmes Métropole,
16:52projet d'aménagement
16:54en zone d'activité,
16:55habitat,
16:56station d'épuration,
16:58parking relais,
17:00tout projet d'aménagement
17:01en relation
17:02avec les compétences
17:04de Nîmes Métropole.
17:06Donc là,
17:07on commence
17:08et puis on voit
17:09les impacts.
17:09Donc,
17:10on commence
17:10à faire un inventaire
17:11des projets.
17:12On arrive à 500 projets
17:14sur le territoire.
17:14Ah oui,
17:16c'est...
17:19On a fait l'inventaire
17:21des projets
17:21maîtrise d'ouvrage.
17:22Donc,
17:23confondus,
17:24communes,
17:25communautés d'agglos.
17:27On a même
17:28inventorié
17:29les projets privés
17:30dont on avait connaissance.
17:32Pourquoi ?
17:33Et on les a situés.
17:35Là,
17:36évidemment,
17:36beaucoup de...
17:38tout concentré
17:39au même endroit.
17:41Les projets d'État aussi,
17:42bien parce qu'évidemment,
17:44des gros projets
17:45d'infrastructures,
17:46le territoire était morcelé,
17:47avait déjà subi
17:48quelques grosses,
17:50gros aménagements,
17:51notamment une ligne LGV.
17:53Donc,
17:54on ne peut pas dire...
17:54Les impacts sont quand même
17:55fortement s'épondérants
17:58sur un territoire.
18:00Et donc,
18:00on arrive,
18:02donc on travaille
18:03avec Jules,
18:04notamment,
18:05pour en falsité,
18:06Jules Boileau,
18:06pour ceux qui le connaissent.
18:07et on met en place
18:12une démarche
18:13avec l'ensemble
18:14des acteurs présents
18:15sur le territoire,
18:17que ce soit
18:17les acteurs
18:18associatifs,
18:21les acteurs d'État,
18:22les acteurs naturalistes,
18:24et on fait un panel
18:25de...
18:26on choisit
18:27quelque part
18:28les 15 espèces
18:29les plus emblématiques
18:30que,
18:31après,
18:32grâce à l'outil
18:33développé
18:34interne,
18:35développé
18:37par Théorico,
18:39si mot il faut,
18:40pour ne pas le nommer,
18:41modélise quelque part
18:42les mouvements
18:44d'espèces
18:45et arrive
18:46à dire
18:47les impacts
18:49par rapport
18:50au projet
18:50que l'on a.
18:52Donc,
18:52une fois
18:53que l'ensemble
18:54des outils
18:54sont modélisés,
18:56toute la séquence
18:57est faite
18:58avec l'ensemble
18:59de la démarche
18:59des partenaires
19:00pour qu'on s'entende
19:00en fait sur le choix
19:01et leur connaissance
19:03de terrain,
19:04parce que,
19:04bien évidemment,
19:05il y a un outil
19:05informatique,
19:06mais il faut le confronter
19:07à la réalité
19:07de terrain.
19:08Donc,
19:08il y a aussi
19:09les représentants
19:10de l'OFP
19:11qui sont associés,
19:12il y a la LPO,
19:14il y a beaucoup
19:14de partenaires
19:15qui sont autour
19:16de la table.
19:19Et là,
19:20constat,
19:20on arrive
19:21à 800 hectares
19:22à trouver
19:23de compensation.
19:25Ok.
19:26Pardon,
19:27c'est un choc ?
19:27Ah oui,
19:28800 hectares
19:28de compensation,
19:29oui,
19:30je peux vous dire
19:30qu'on en avait zéro,
19:31donc autant dire
19:33qu'on partait
19:34de la...
19:35Et donc là,
19:36on arrive
19:38à la scène
19:38de la compensation
19:39et puis finalement,
19:40on s'est dit,
19:41la démarche,
19:42on ne va pas y arriver.
19:44Donc,
19:44ce n'est pas possible,
19:45ne soyons pas...
19:46ça va être très complexe
19:48d'y arriver.
19:49Donc,
19:49on se redit,
19:50le plus important finalement,
19:52certes,
19:53il y a la séquence ERC,
19:54mais l'éviter
19:55est quasiment
19:55un infondérable
19:57et c'est la priorité
19:59à prendre
20:00pour les territoires
20:00en fait,
20:01en considération.
20:02Et là,
20:03on arrive
20:03à avoir
20:04une cartographie
20:05des secteurs
20:05à éviter.
20:07Pour ce temps de là,
20:08cette base,
20:09avec nos épaules,
20:10nous allons voir
20:11notre exécutif
20:12et nous lui expliquons
20:14que toutes
20:17ces opérations-là,
20:18en tout cas portées
20:19par l'imétropole,
20:20génèrent
20:20cet impact-là.
20:23Et donc là,
20:24on est au début
20:25du mandat,
20:27on arrive
20:27à leur expliquer
20:29et projet par projet,
20:31l'exécutif
20:32se prononce
20:32en se disant
20:33est-ce qu'on poursuit
20:34l'opération
20:35ou est-ce qu'on l'arrête.
20:37Ça a été ça,
20:37le choix.
20:38Ça a été ça,
20:38l'arbitrage en fait,
20:39grâce à la cartographie
20:40que l'on avait.
20:42Et de se dire
20:42pourquoi celui-là
20:44on l'arrête
20:44parce que celui-là
20:45on n'arrivera pas
20:46à le faire.
20:46Il y a une espèce
20:47endémique,
20:48mobilisation du temps
20:49de ressources humaines,
20:50mobilisation d'ingénierie,
20:52mobilisation de deniers publics.
20:54Donc si c'est pour avoir
20:55des opérations
20:55qui durent 10 ans
20:56et qui ne sortent pas,
20:58est-ce que ça vaut le coup ?
20:59Ça a été le discours
21:00que nous avons tenu
21:01au niveau de l'exécutif
21:02de Nîmes Métropole.
21:04Et donc là,
21:05petit à petit,
21:06les filtres se sont passés
21:08et on est arrivé
21:10à une...
21:11Les élus ont arbitré
21:12une sélection de projets
21:14et nous sommes arrivés
21:15à un potentiel
21:15de 150 hectares.
21:17Nous étions passés
21:17à 800
21:18et on est arrivés
21:18à 150.
21:20Toujours est-il
21:21qu'en contre...
21:22Bien évidemment,
21:23il fallait continuer.
21:24Il ne fallait pas
21:24que le territoire
21:25arrête de se développer
21:27à ce moment-là.
21:28Ce n'était pas
21:28l'objectif
21:29de l'exécutif
21:29de Nîmes Métropole.
21:31Donc on est dans
21:31un contexte de 2020.
21:33Loi climat et résilience,
21:34le ZAN arrive.
21:36C'est le premier,
21:37en tout cas,
21:37le ZAN 1.
21:39Il y a différents ZAN,
21:41donc on va dire
21:41à la première.
21:43Et là,
21:43on se dit,
21:44bon ben,
21:45on faut que le territoire
21:46s'inscrive
21:46dans la trajectoire ZAN.
21:48Donc du coup,
21:49on a anticipé aussi
21:50à ce moment-là
21:51toutes les opérations
21:53de requalification
21:54et d'identification
21:55de potentiel de friche
21:56pour pouvoir trouver
21:58une solution
21:59pour ne pas aller
22:00en extension
22:01qui, finalement,
22:03génère de la compensation
22:04mais se reconcentrer
22:06sur des opérations
22:07d'aménagement
22:07situées dans le tissu urbain.
22:10Donc ça a été,
22:11finalement,
22:12une nouvelle réorientation
22:13des politiques publiques
22:15portées par Nîmes Métropole.
22:17Pardon,
22:17mais comment ont réagi
22:19les élus
22:19parce que vous n'arrivez
22:20qu'avec des,
22:21entre guillemets,
22:21mauvaises nouvelles
22:22pour les aménagements.
22:23En gros,
22:23c'est avec la carte graphique,
22:24rien n'est possible.
22:26Donc il n'y a pas
22:26pour ça de...
22:26Oui, oui,
22:27c'est pour ça
22:27qu'on a fait
22:27des propositions alternatives
22:28parce que sinon,
22:30ça aurait été
22:31un peu complexe.
22:32Mais c'est vrai
22:32qu'au-delà de ça,
22:34on a mesuré aussi
22:36le coût de la compensation,
22:37le coût financier
22:38que la compensation
22:39pouvait représenter.
22:40Parce qu'on oublie,
22:41la compensation,
22:42elle a un coût.
22:43Donc à 40 ou 50 000 euros
22:45l'hectare,
22:46on a fait juste le coût
22:47que ça coûtait
22:482800 hectares
22:49et 45 millions d'euros
22:50pour la collectivité.
22:51Donc cette notion-là...
22:53Mettez bien le micro.
22:54Pardon.
22:54Cette notion-là,
22:55elle a été aussi présentée
22:57aux élus
22:57de se dire
22:59qu'est-ce qu'il faut recentrer,
23:00où il faut recentrer.
23:02Et oui,
23:03alors l'objectif,
23:03ce n'est pas de tout faire
23:04en renouvellement urbain,
23:06mais c'est de sélectionner
23:07les projets
23:08qui sont
23:08les plus faciles
23:11finalement
23:11à mettre en offre
23:13et qui ont été
23:13privilégiés
23:14quelque part
23:15en tout cas.
23:16Et de se dire
23:17qu'in fine,
23:18quand on arrive
23:19au stade
23:19de la compensation,
23:20on ne fait plus
23:21de la compensation
23:22par projet,
23:24mais on fait
23:24une compensation globale
23:26qui améliore
23:26le gain écologique
23:28et la fonctionnalité écologique
23:29à l'échelle du territoire.
23:32Et en fait,
23:32là,
23:32on est vraiment
23:33dans la planification
23:34de la séquence
23:36telle qu'en fait,
23:39telle que
23:39ni métropole
23:40se l'est appropriée.
23:42En fait,
23:42voilà.
23:44Et quelles sont
23:45les conditions
23:45pour que vous soyez entendus ?
23:47C'est-à-dire,
23:48quelle est la qualité
23:49des arguments
23:50que vous devez apporter
23:51aux élus
23:51pour qu'ils acceptent
23:52de réduire
23:54ou d'éviter
23:55des aménagements ?
23:56Alors,
23:56on a essayé.
23:59Donc,
24:00il y a plusieurs aspects.
24:01Il y a eu cet aspect
24:02réglementaire,
24:04en tout cas législatif,
24:05sur lequel nous a été
24:06une opportunité
24:07pour le territoire
24:07de se cédier.
24:09Ça a été un aspect
24:10financier,
24:11pécunier,
24:11je vous le dis,
24:12comme je l'ai évoqué.
24:13Mais ça a été aussi
24:14le fait de se dire
24:16est-ce que,
24:17finalement,
24:17on était à 800 hectares
24:19et puis il y avait
24:20d'autres projets.
24:20C'était la course,
24:21finalement,
24:23à la compensation
24:24et aux terrains
24:25pouvant supporter
24:27de la compensation.
24:28Donc,
24:28une spéculation derrière
24:29qui pouvait aussi
24:30arriver.
24:31Donc,
24:31en fait,
24:32jusqu'à quand
24:32la spéculation,
24:33elle s'opère ?
24:34Parce qu'il y a
24:34un jeu d'acteur aussi
24:36sur la spéculation
24:37des terrains de compensation
24:38qu'il ne faut pas,
24:39je pense,
24:40occulter,
24:41en tout cas,
24:42et un coup
24:42de la compensation.
24:44Très bien.
24:45Si là,
24:45vous voulez réagir
24:47à ce qu'a partagé
24:48Émilie ?
24:50Vous avez un micro ici ?
24:52Je ne sais pas.
24:54Je veux dire,
24:54c'est un peu délicat
24:56parce que j'ai participé
24:57à l'étude,
24:57donc...
24:58C'était un petit peu
25:00pour ça que je vous donnais
25:00la parole,
25:01mais...
25:02Comment vous l'avez vécu
25:06à ce moment-là ?
25:07En fait,
25:08ce qui était...
25:09Du point de vue ingénier,
25:10ce qui était vraiment intéressant,
25:11donc là,
25:11j'ai clairement changé
25:12de casquette,
25:13je ne suis plus le président
25:14de l'IGCO,
25:14je veux bien témoigner
25:16en tant que bureau d'études,
25:18d'un point de vue ingénier,
25:18ce qui était vraiment super
25:20sur cette mission-là,
25:21c'est qu'en fait,
25:22au départ,
25:22on était mandaté
25:24pour une mission
25:24de stratégie compensatoire
25:26et qu'en fait,
25:27une fois qu'on a fait
25:28tout le travail,
25:29qu'on a amené
25:29ces cartes d'évitement
25:30et qu'on a travaillé
25:32justement sur ces volumes
25:33et le discours amené,
25:35en fait,
25:35la métropole s'est approprié
25:36le sujet non plus
25:37en réfléchissant en compensation,
25:39même si c'est ce qui revient
25:40souvent parce que c'est
25:42via le sujet budgétaire,
25:44c'est souvent ce qui fait
25:45beaucoup le vieux
25:46auprès des élus,
25:47mais avec une vraie stratégie
25:48de préservation en fait
25:48et dans laquelle
25:49la compensation
25:49n'est plus qu'un outil.
25:51C'est un des outils
25:51parmi les autres outils
25:52en fait de la planification
25:54qui fait qu'aujourd'hui,
25:55Nîmes en fait
25:56a une autre façon
25:57d'appréhender le problème
25:58et qui me semble être
26:00celui vers lequel
26:01il faut aller
26:01au niveau de la planification
26:03pour avoir quelque chose
26:04de vraiment intégré
26:06et vraiment pousser
26:07ce que je disais tout à l'heure,
26:08la partie naturelle
26:09au même type
26:11que du logement,
26:12que du transport
26:12dans les sujets de planif.
26:14Émilie ?
26:15Je voudrais juste compléter
26:17parce que du coup,
26:18ce qu'on est arrivé à,
26:20c'était une première rubrique
26:21et on a construit finalement
26:23brique après brique
26:24pour arriver à une stratégie
26:26écologique territoriale.
26:28Donc on a une première rubrique,
26:30c'est la planification
26:30de l'évitement,
26:31c'est le premier outil
26:32que l'on dispose,
26:33c'est la cartographie
26:34de l'évitement.
26:35Après,
26:35on a une stratégie
26:36de sécurisation foncière
26:37pour arriver justement
26:40à avoir les outils
26:42et se doter
26:43des outils nécessaires.
26:45Donc,
26:46et après,
26:47on a toute la stratégie
26:48de restauration
26:49et là,
26:49on est dans ce qu'on est
26:51à l'amélioration
26:51du gain écologique.
26:53Voilà.
26:54Et ce qu'on a fait,
26:55c'est qu'on a complété
26:56le dispositif
26:57avec une femme verte,
26:59bleue et noire
27:00qui est en voie
27:01de finalisation
27:02et on a fait
27:04d'autres outils
27:06avec des accords cadres.
27:08Vous évoquiez tout à l'heure
27:09la commande publique,
27:10comment concilier
27:12avec la commande publique.
27:15Donc ça,
27:16on s'est d'outils
27:16de trois accords cadres
27:18différents
27:19qui reviennent
27:20sur la thématique
27:21d'aujourd'hui,
27:22l'ingénierie écologique
27:23dans toute sa diversité
27:24sur la filière,
27:26la structuration privée,
27:28mais aussi sur la structuration
27:29des agents publics
27:30pour contrôler
27:31les accords cadres.
27:32C'est aussi,
27:34en mon sens,
27:35quelque chose
27:35d'important.
27:37Et du coup,
27:38on a fait des séances
27:39de formation
27:40du personnel
27:41de Nîmes Métropole
27:41aussi pour sensibiliser.
27:44Pour pouvoir suivre
27:45tous ces enjeux.
27:46Oui,
27:46et on a mis en place
27:47une organisation
27:48de la collectivité
27:49impulsée par notre DGA
27:52pour savoir
27:54qui fait quoi
27:55et à quel moment
27:56qui est responsable
27:57de quoi
27:57et qui prend la main
27:58derrière en fait.
27:59et sans oublier
28:00aussi un partenariat
28:01avec les...
28:02En tout cas,
28:03un accompagnement
28:04et une évolution
28:05avec les services
28:06de l'État
28:06et la DDTM 30
28:08sur le fait
28:09d'anticiper au mieux
28:11pour éviter justement
28:12ce point de blocage
28:13qui peut arriver
28:14ou survenir
28:15à un moment donné
28:16lors de l'instruction
28:17ou lors de l'autorisation.
28:19Voilà.
28:20Très bien.
28:21Merci.
28:21Peut-être,
28:21Olivier Thibault,
28:22si vous voulez
28:22reboucler la boucle
28:23parce que vous parliez
28:24de l'enjeu
28:25de l'anticipation
28:25de la planification.
28:26C'est un bon exemple
28:27pour vous ?
28:28Alors,
28:28je ne sais pas
28:28si je vais reboucler
28:29la boucle.
28:30Mais c'est un très bel exemple
28:32mais parmi les contacts
28:34que nous,
28:35on peut avoir
28:35avec un certain nombre
28:36d'élus,
28:37c'est qu'on voit
28:38que pour que ça marche,
28:39ils sont quand même
28:39à la conjonction
28:40de plusieurs choses
28:41qui ne sont pas évidentes.
28:42Donc,
28:43il faut quand même
28:44un élu
28:45qui a envie
28:46de faire un peu autrement
28:47ou en tout cas
28:48de se laisser faire
28:49pour faire autrement.
28:50Il faut des services techniques
28:52qui comprennent
28:53les enjeux
28:53et qui ont envie
28:55de porter
28:55parce que ce n'est pas
28:56la solution
28:56de simplicité initiale.
28:58Puis,
28:58il faut un bureau d'études
29:00qui tient la route
29:00et qui est capable
29:01d'apporter.
29:04Et ça,
29:04quand il manque
29:05une de ces trois briques,
29:07souvent,
29:08on y arrive quand même
29:09mais c'est quand même
29:10beaucoup,
29:10beaucoup plus difficile.
29:11Donc là,
29:12on a la version
29:13qui marche.
29:14Il y a quand même
29:14une version
29:15qui ne marche pas complètement.
29:16Donc,
29:16il faut se le dire.
29:17Si on n'a pas
29:18la compétence
29:19en ingénierie,
29:20si on n'a pas
29:20des services techniques
29:21formés,
29:22sensibilisés
29:23et si on n'a pas
29:23des élus
29:24qui ont envie,
29:24c'est quand même difficile.
29:26Et j'en profite
29:27juste pour un petit point.
29:30C'est que Célia a dit
29:31qu'on restructurait
29:32le centre de ressources
29:33écologiques,
29:34le centre de ressources
29:35écologiques à l'OFB.
29:37On est en train
29:38de le faire.
29:38On voit qu'il y a
29:41certaines choses
29:41qui ne marchaient pas
29:42comme il faut,
29:42pas complètement bien.
29:43On en a discuté.
29:44On est en train
29:45de faire une enquête
29:46en ce moment
29:46qui est jusqu'au 4 juillet.
29:49Il n'y a pas tant de gens
29:50que ça qui ont répondu.
29:52Je trouve que c'est quand même
29:53le moment de nous dire
29:54ce qu'on attend.
29:55Je veux dire,
29:55ça, c'est bien de le partager.
29:56Ça nous fera tous
29:57collectivement progresser.
29:59Donc, n'hésitez pas.
30:01C'est comme ça
30:02qu'on avance
30:02et ça permettra justement
30:03de répondre à tous ces enjeux.
30:05Où est-ce qu'on trouve
30:05le questionnaire ?
30:06Alors, on l'a envoyé par mail.
30:07On a fait un post LinkedIn.
30:09Sinon, Gaël se lève
30:10et il faut que vous la voyez
30:11comme ça.
30:12Gaël Thévenot à l'OFD.
30:14Allez la voir.
30:16Bon, merci.
30:17Merci pour le message.
30:19Si vous souhaitez réagir
30:20ou peut-être aller
30:21un petit peu plus loin
30:21et poser des questions
30:22à nos trois premiers intervenants,
30:24la parole est à vous.
30:28Alors, je vais venir avec vous,
30:31près de vous,
30:32avec le micro.
30:35Je vous laisserai vous présenter,
30:36s'il vous plaît.
30:38Bonjour, du coup,
30:39Juliette Mallet.
30:40Je suis responsable
30:40environnement
30:41au sein de la société SMDA
30:43et je voulais poser une question
30:44à Madame Barbier.
30:45Déjà, bravo pour cette démarche
30:46parce qu'elle est complexe
30:48à mettre en œuvre aujourd'hui
30:49en matière de politique publique.
30:51Je voulais savoir aujourd'hui
30:52comment cette démarche,
30:53elle vivait
30:53et comment vous la déclinez
30:55en fait au quotidien
30:56parce qu'il faut que ça vive
30:58et aussi par rapport
31:00aux acteurs tels que
31:01les villes,
31:04tous les autres acteurs publics
31:05du territoire de Nîmes Métropole.
31:06Comment ils se la sont appropriée ?
31:09Alors,
31:09sur ça,
31:12elle le vit à travers
31:13l'ensemble des outils
31:15que l'on a pu développer
31:16et des services.
31:18Après,
31:19on l'a fait vivre
31:20à travers aussi
31:21les documents.
31:22c'est l'objectif,
31:23c'est les documents cadres,
31:24la trame verte,
31:25bleu et noir
31:26parce que c'est une brique
31:27justement qui vient
31:28pour améliorer
31:29le gain écologique.
31:32Donc là,
31:32on est en voie de finalisation
31:33mais notre trame verte,
31:34bleu et noir,
31:35on n'a pas voulu
31:35qu'un document cartographique
31:37pur et dur en fait.
31:38Elle est accompagnée
31:39d'un programme opérationnel
31:41aussi bien avec les outils
31:44réglementaires présents
31:46et donc mobilisable
31:47par le code,
31:49par le règlement.
31:51Pardon ?
31:52Non,
31:55elle n'est pas portée
31:55par une métropole
31:56parce qu'en fait,
31:58on a que,
31:59on a le nom
32:01de une métropole
32:02mais on est une communauté
32:02d'agglomération
32:03et nous n'avons pas
32:04la compétence PLUI.
32:06Donc en fait,
32:07on l'a fait.
32:10Il y a des territoires,
32:12voilà,
32:12c'est des choix
32:13et donc du coup,
32:16on l'a fait porter
32:17à travers ça
32:18mais par contre,
32:19on met à disposition
32:21la carte de trame
32:22verte, bleu et noir
32:23aux communes
32:24de Nîmes-Métropole
32:25comme ça,
32:26ça les décharge
32:27du surcoût
32:28de leur cahier des charges
32:29dans leur carte
32:30de leur ingénierie
32:31et en fait,
32:32comme on est PPA aussi,
32:34en fait,
32:34on peut la faire,
32:35on l'a fait vivre
32:35à travers ça
32:36et par ailleurs,
32:37on est dans un cadre
32:38comme tout un chacun
32:39de Scott,
32:40on l'a alimenté
32:41aussi par-dessus
32:42pour que le Scott
32:43puisse en tout cas,
32:45on a doté le Scott
32:48libre à lui
32:48puisque l'échelle
32:49n'étant pas la même
32:50de l'adapter
32:51mais en tout cas
32:51d'avoir le niveau supérieur.
32:53Voilà.
32:55Parfait.
32:56C'est bon pour la réponse ?
32:58Merci,
32:58merci pour la question.
33:00Peut-être une autre question ?
33:04Non,
33:04en tout cas,
33:04merci à nouveau
33:05pour la question.
33:06Émilie Barbie,
33:07Olivier Thibault,
33:07merci beaucoup.
33:08Je vais vous laisser
33:08rejoindre la salle
33:10et merci pour ces deux témoignages
33:12et on va enchaîner
33:13avec Angélique Pâle.
33:15Merci.
33:15Merci.
33:16Applaudissements
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