- il y a 2 jours
- #morandinilive
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Vendredi 26 septembre en 2025, Morandini live numéro 1716 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:08Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09A la une, ne faites jamais confiance à la justice de votre pays.
00:00:13Cette phrase n'est pas celle d'un révolutionnaire, mais le titre d'un livre écrit par un magistrat.
00:00:18Vous avez bien entendu un juge, en l'occurrence Claude Butin, qui a été juge d'instruction à Pontoise,
00:00:23puis vice-président du tribunal de grande instance de Rouen.
00:00:25Il le dit haut et fort, ce qui lui vaut d'ailleurs de nombreuses inimitiés.
00:00:30Et bien sûr, au lendemain de la condamnation de Nicolas Sarkozy à de la prison, cette déclaration prend une tournure particulière.
00:00:36Claude Butin sera en direct avec nous tout à l'heure à partir de 11h.
00:00:40De son côté, l'avocat de Nicolas Sarkozy était ce matin sur CNews.
00:00:45Il s'appelle Maître Christophe Ingrin.
00:00:47Il a fait part de son incompréhension face à la lourdeur et à la gravité de la paix.
00:00:51On ne comprend pas cette peine, la gravité, la lourdeur de cette peine, quand on la rapporte au fait que sur trois délits pour lesquels Nicolas Sarkozy avait été renvoyé devant le tribunal,
00:01:04sur quatre délits, on a trois relax et trois relax sur des délits qui sont très importants.
00:01:09C'est des délits qu'on lui reproche devant les juridictions, devant cette juridiction, mais aussi dans les journaux, dans certains journaux en tout cas depuis très longtemps.
00:01:17Le financement par la Libye de sa campagne électorale, ça fait 12 ans, 13 ans qu'on entend cette fable.
00:01:24Au cours de l'audience, on nous dit non, il n'y a pas eu de financement de la campagne électorale.
00:01:28Non, il n'y a pas eu de corruption par la Libye.
00:01:33Et au total, en dépit de tout ça, on a quand même une condamnation à cinq années d'emprisonnement.
00:01:38Il y a quelque chose qui est contradictoire, qui est d'une immense violence.
00:01:41Et bien évidemment, ce qui s'est passé dans ce tribunal avec ce verdict sidère une partie, la France, mais également le monde entier, partout en Europe.
00:01:49Les chaînes d'info ont coupé les programmes pour annoncer l'information.
00:01:52Rapide tour du monde chez nos confrères de TMC.
00:01:54La justice est donc rendue au nom des Français.
00:02:17Alors justement, qu'en pensent les Français ?
00:02:19On est allé vous poser la question juste après l'annonce de cette décide.
00:02:22Je pense que c'est injuste et puis il ne mérite pas tout ça, c'est une bonne personne et je trouve ça vraiment injuste.
00:02:29Je trouve que c'est une injustice et c'est la politique des juges d'extrême-gauche comme les contre-pouvoirs actuellement injustes et dictatoriaux.
00:02:40Ce qui est assez choquant, c'est qu'un ancien président qui a été garant des institutions judiciaires ait pu tremper dans ce style d'histoire depuis aussi longtemps que ça,
00:02:50parce que ça date quand même de bien avant son élection.
00:02:53Et une des questions qui se posent au-delà de l'aspect politique, c'est comment va se passer la détention de Nicolas Sarkozy ?
00:02:59Témoignage ce matin chez Pascal Praud de quelqu'un qui a vécu un temps en prison.
00:03:03C'est Pierre Botton, ex-détenu à la prison de la Santé à Paris dans le quartier VIP.
00:03:07Ce qui va se passer, c'est que déjà là, il vit des moments difficiles parce qu'il ne sait pas ce qui va arriver et ensuite il va rentrer avec ses sacs comme tout le monde.
00:03:19On va regarder s'il n'y a pas de choses qui sont interdites, comme le parfum par exemple, il y a de l'alcool, on ne peut pas.
00:03:28Les livres, je lui conseille d'emmener beaucoup de livres et les livres doivent avoir une couverture souple.
00:03:34Il ne peut pas avoir d'objet tranchant, tous les objets de valeur sont enlevés et la première chose qu'il va faire, c'est qu'il va être fouillé.
00:03:44Sans doute pas à corps, mais il va être fouillé, c'est-à-dire mis en caleçon.
00:03:49C'est surréaliste, on aura l'occasion de l'écouter plus longuement tout à l'heure.
00:03:52Dans l'actualité également ce matin, cette alerte enlèvement qui a été déclenchée hier après-midi pour retrouver Lucie, une jeune fille de 12 ans.
00:03:58Une alerte qui a été diffusée massivement, comme à chaque fois sur tous les médias, avec un effet immédiat puisque Lucie a été rapidement retrouvée
00:04:05et l'homme avec elle a interpellé un individu au profil pour le moins troublant.
00:04:11C'est à 500 kilomètres du lieu de sa disparition que Lucie, 12 ans, a été retrouvée saine et sauvée hier soir.
00:04:18L'adolescente avait été enlevée la veille aux alentours de 22h30 dans un village de Lorne.
00:04:23Grâce à l'alerte enlèvement, elle a pu être localisée à Montbert en Loire-Atlantique, aux côtés de son ravisseur.
00:04:30L'homme, dénommé Cédric Fouri, est déjà connu de la justice.
00:04:34Âgé de 34 ans, il a déjà été condamné pour des faits de violence sur mineurs et menaces de mort réitérées.
00:04:40Il fait également l'objet d'une mesure de tutelle.
00:04:44Autre information le concernant, il est un ami du père de l'adolescente
00:04:48et entretenait selon les premiers éléments de l'enquête des relations avec la jeune fille.
00:04:53L'homme a été placé en garde à vue.
00:04:55Le parquet d'Argenton a ouvert une enquête.
00:04:58Après Tourcoing ou encore Reims la semaine dernière,
00:05:01cette fois c'était à Givor, près de Lyon, que des policiers ont été attaqués.
00:05:04Les policiers étaient à la recherche d'un individu lorsqu'ils ont été pris à partie par plusieurs personnes.
00:05:09Pourtant en voiture banalisée, ils ont dû quitter les lieux avant de revenir avec des renforts.
00:05:14Sur ces images, des individus s'en prennent à deux policiers en voiture banalisée.
00:05:25Insultés et mis en danger, les forces de l'ordre sont contraintes de quitter les lieux
00:05:28après qu'un homme a réussi à s'emparer de la bombe lacrymogène du conducteur.
00:05:33Je tiens à préciser quand même que nos collègues ont été blessés dans cette intervention.
00:05:38Ils ont été brûlés au visage à cause du gaz lacrymogène.
00:05:42Donc nos collègues ont dû se mettre en repli pour se protéger
00:05:46et revenir en renfort pour interpeller cet individu, ce qui a été le cas deux heures après.
00:05:52Une fois appréhendé, l'auteur des violences est présenté à un juge
00:05:56qui décide de classer l'affaire sans suite.
00:05:58Cet individu, il a estimé devant le magistrat, devant le juge,
00:06:03que pour lui c'était des individus d'un autre quartier et que pour lui ce n'était pas la police.
00:06:09Et donc le magistrat a classé sans suite cette procédure parce qu'il n'y avait pas assez d'éléments.
00:06:14En fait on est dans une totale inversion des valeurs.
00:06:17Donc le délinquant est la victime et les policiers sont les auteurs.
00:06:22Le syndicat Alliance Police Nationale appelle à un électrochoc d'autorité
00:06:27dénonçant des décisions de justice insupportables et incompréhensibles pour les policiers.
00:06:33Direction Marseille maintenant.
00:06:35Et il y a dans l'hypercentre de Marseille, c'est-à-dire la zone autour de la mairie, de la Canebière et du Vieux-Port,
00:06:40neuf points de deal.
00:06:41C'est un des bilans qui a été établi hier par le préfet des Bouches-du-Rhône.
00:06:44Alors les équipes de CNews sont allées voir comment les choses se passaient vraiment sur le terrain.
00:06:49En arrivant dans le quartier des Réformés, nous tombons sur deux hommes en train de s'injecter de la drogue,
00:06:57assis juste devant l'accès d'un parking souterrain.
00:07:00Autour d'eux, les riverains accélèrent le pas.
00:07:03L'hypercentre de Marseille est aujourd'hui gangréné par les trafics de stupéfiants en tout genre.
00:07:07La consommation de crack et de cocaïne explose.
00:07:10Les habitants partagent leur quotidien avec les usagers de drogue et les dealers.
00:07:16La drogue, oui, on les voit, c'est-à-dire des 4, 5, 6.
00:07:19On les voit, c'est-à-dire qui le revend, ils sont cachés, ils surveillent.
00:07:23Et c'est la drogue qui a détruit le monde.
00:07:24Bien sûr que c'est dangereux, Madame.
00:07:26La drogue, c'est dangereux, oui.
00:07:28Ils sont capables de faire n'importe quoi.
00:07:30Les violences sont aussi récurrentes.
00:07:32De nombreux habitants ne se sentent plus en sécurité.
00:07:35Ils vous agressent, vous demandent des cigarettes,
00:07:37ils vous demandent si vous avez un sac, ils veulent le prendre.
00:07:39Vous avez déjà été agressé, vous ?
00:07:41Oui, oui, oui.
00:07:42Ils m'ont poussé, ils m'ont pris le portable, j'ai racheté un autre.
00:07:46J'étais agressé, moi.
00:07:47Je me fais attaquer.
00:07:49J'étais attaqué devant la poste de réformé.
00:07:52Là, j'ai un retour en dessous.
00:07:55C'est arrivé d'un coup, là, il est arrivé par derrière.
00:07:57Il m'a mis par terre, quoi.
00:07:59C'est un peu dur.
00:08:01L'hypercentre de Marseille est aujourd'hui la priorité des autorités.
00:08:05Ici, 9 points de deal sont actifs.
00:08:07La méthode expérimentée dans les quartiers nord est désormais appliquée dans ces secteurs.
00:08:12Les forces de l'ordre sont présentes tous les jours.
00:08:15En Isère, une quarantaine de caravanes de gens du voyage sont installées de façon illégale à Saint-Quentin-Falavier.
00:08:21Une situation qui se reproduit depuis trois ans et qui provoque la colère du maire de la ville,
00:08:25mais également des habitants.
00:08:27Alors là aussi, nous sommes allés sur place pour comprendre la situation.
00:08:30Sur ce parking de covoiturage, situé près d'une autoroute à Saint-Quentin-Falavier,
00:08:37une quarantaine de caravanes se sont installées illégalement depuis une dizaine de jours.
00:08:42Une scène devenue quasi quotidienne dans cette commune de l'Isère.
00:08:46Et c'est le ras-le-bol pour le maire.
00:08:47Ce n'est pas la première fois qu'on a des installations de gens du voyage.
00:08:50Effectivement, c'est récurrent depuis des années, des installations multiples et variées.
00:08:55L'été a été particulièrement chargé.
00:08:57On déploie une dizaine d'installations rien que depuis le mois de juin.
00:08:59Pour l'élu, ces occupations pèsent lourd.
00:09:03Coût pour la collectivité, branchement sauvage à l'eau et à l'électricité, déchets,
00:09:08les entreprises locales sont aussi impactées.
00:09:11Les conséquences, elles sont multiples.
00:09:13Déjà, ça gêne l'ensemble des usagers qui veulent covoiturer,
00:09:15qui ne peuvent plus le faire.
00:09:16Et du coup, ça engendre aussi des frais pour les ménages supplémentaires.
00:09:19Les gens du voyage sont parfois assez irrespectueux dans leur installation.
00:09:22Dans le dialogue qu'on essaie d'entretenir quand même avec eux, c'est compliqué.
00:09:26Malgré les différentes procédures d'expulsion,
00:09:28ces installations se multiplient sur des terrains publics non adaptés.
00:09:33Le maire appelle l'État à agir rapidement pour mettre fin à ces installations.
00:09:37Allez, comme tous les jours, les tops et les flottes d'audience des primes.
00:09:43C'est avec Mister Audience.
00:09:44Aïe Askevin, va-t'en.
00:09:45Et hier soir, Morgan Alvaro, incarné par Audrey Fleureau, a fait ses adieux sur TF1.
00:09:52La Une a diffusé l'ultime épisode de sa série à succès HPI.
00:09:55Et c'est un final en beauté, puisque près de 5 700 000 téléspectateurs ont été au rendez-vous.
00:10:01Un vrai carton pour la série.
00:10:03France 3 et 2ème, mais très loin derrière, avec son téléfilm meurtre au Mont-Saint-Michel,
00:10:07qui est à 2 millions d'eux.
00:10:08France 2 et M6 sont quant à elle en vraie difficulté.
00:10:10Le magazine d'Elise Lucet Envoyé Spécial et l'émission de Julien Courbet Arnaque n'ont pas intéressé Grand Monde,
00:10:16en dépassant à peine la barre du million de téléspectateurs.
00:10:19Les autres chaînes sont sous les 800 000.
00:10:21France 5 est à la 5ème place avec son doc Le Monde Perdu des Mammouth.
00:10:24Suivi de Yac La Vérité qui compte sur W9 en légère baisse à moins de 600 000.
00:10:29TM, CRT, son gantel à égalité, mais faible sous les 500 000,
00:10:33avec le film Fast & Furious 8 et la série Infidèle.
00:10:36Mister Audience vous dit à lundi.
00:10:38– Allez, je vous présente mes invités, nombreux, qui vont m'accompagner jusqu'à midi.
00:10:42Il faut dire que l'actualité est riche.
00:10:43On a la chance d'avoir André Bercoff, le calme, reposé, on est réveillé.
00:10:47– La France paisible.
00:10:49– Exactement, c'est ça, la France tranquille.
00:10:51André Bercoff, journaliste à Acide Radio.
00:10:54On a Maître Pierre-Henri Bovis, bonjour.
00:10:56– La chance aussi.
00:10:56– La chance, oui.
00:10:58Ça ne se dit pas tellement c'est une chance.
00:11:00– Ça se mérit.
00:11:01– On a Éric Revelle, bon, de toute façon, il est toujours là,
00:11:04le jour, la nuit, il dort là.
00:11:07Éric Revelle, historiiste politique, bonjour.
00:11:10Thomas Bonnet également pour l'analyse et le savoir.
00:11:13Jean-Christophe Gallien, on ne sait pas pourquoi, mais politologue.
00:11:15Et ici, Mathias Leboeuf, la voix de la gauche, avec nous, journaliste.
00:11:20– Calme aussi.
00:11:20– Pardon ?
00:11:21– Calme aussi.
00:11:21– Calme aussi, oui, journaliste et docteur en philosophie.
00:11:24Alors, philosophie, voilà donc le plateau.
00:11:26Et je voulais qu'on commence cette édition qui va parler en grande partie,
00:11:30bien évidemment, de ce qui s'est passé hier et du jugement de Nicolas Sarkozy.
00:11:34Je voulais qu'on commence en écoutant Isabelle Saporta.
00:11:36Vous connaissez Isabelle Saporta, elle est éditorialiste.
00:11:39Et il faut préciser, pour bien comprendre,
00:11:41qu'elle a également été l'éditrice des mémoires de Nicolas Sarkozy.
00:11:44Au moins, tout est dit, parce que contrairement aux autres chaînes,
00:11:47parfois, quand il y a des invités, on explique qui ils sont et d'où ils parlent.
00:11:50Donc, Isabelle Saporta, qui était ce matin chez nos confrères de RTL.
00:11:53Écoutez ce qu'elle dit, parce que c'est très intéressant.
00:11:55Elle dit aujourd'hui, mieux vaut taper un policier qu'être ex-président.
00:12:02Oui, la prochaine campagne présidentielle est lancée par la condamnation de Nicolas Sarkozy.
00:12:07Et elle va être bien sale.
00:12:09Vous l'entendez, la petite musique qui monte ?
00:12:11Un ancien président de la République, bientôt en prison,
00:12:14quand les délinquants mineurs qui s'attaquent aux policiers dorment tranquillement chez eux.
00:12:18Quand l'assassin de Philippines avait été relâché avant que de sévir à nouveau.
00:12:21Quand ceux d'Elias étaient en période de césure, autant dire en liberté, pas très surveillés.
00:12:26Ça n'a rien à voir, peut-être, sûrement même.
00:12:29Mais c'est quand même ça qu'on retient.
00:12:31Qu'en France aujourd'hui, mieux vaut taper un policier, être un multirécidiviste violent,
00:12:35que d'avoir été président de la République.
00:12:38André Bercoff, vous réalisez comment ?
00:12:39Vous réagissez comment quand vous entendez ça ?
00:12:41Oui.
00:12:41C'est excessif ou c'est la réalité ?
00:12:43Non, écoutez, vous savez très bien que les positions qu'on a tous sur la violence anti-policière,
00:12:50on la connaît, on la condamne, etc.
00:12:52Je crois que là, c'est un peu facile comme mélange.
00:12:55Moi, j'entends beaucoup ça.
00:12:56J'entends beaucoup cette petite musique depuis hier.
00:12:59C'est évident, le laxisme des juges, tout ce qui se passe.
00:13:01On en parle ici chez vous depuis longtemps.
00:13:04Et malheureusement, c'est une sacrée réalité.
00:13:06Maintenant, ce qui est beaucoup plus intéressant, mais on en reparlera,
00:13:10pour moi, il y a eu quelque chose, vous savez,
00:13:13il y a eu, Marx disait, l'histoire c'est la tragédie,
00:13:16et quand ça recommence, c'est une farce.
00:13:18Et quand je dis que ce n'est pas l'histoire Sarkozy, c'est sûrement pas une farce.
00:13:21Mais on a voulu se payer un président.
00:13:23Ils ont joué les révolutionnaires de sous-préfecture.
00:13:25Donc mieux vaut taper un policier qu'être ex-président.
00:13:28C'est ce que dit Isabelle Saporta.
00:13:29Oui, c'est-à-dire qu'on décapite.
00:13:31On ne peut plus décapiter, heureusement, la peine de mort, c'est fini.
00:13:34En revanche, on met en prison.
00:13:35Et on est content, on est révolutionnaire.
00:13:37Mathias Leboeuf, comment vous réagissez quand vous entendez ça ?
00:13:39C'est excessif ou c'est la réalité ?
00:13:41Non, je trouve ça complètement excessif et je ne vois pas le rapport.
00:13:43En fait, je ne vois pas le rapport entre taper les policiers
00:13:45et, comme le dit André, sur la violence faite à l'encontre des policiers.
00:13:51Ce n'est pas le rapport entre les faits, c'est le rapport entre le jugement.
00:13:54Oui, mais d'accord.
00:13:56Encore une fois, je ne vois pas le rapport entre le fait que sur la police...
00:14:04Il y a un certain laxisme de certains juges et qu'il n'y en est pas du tout sur un ex-président.
00:14:08Vous ne voyez pas le rapport ?
00:14:08Non, je ne veux pas le rapport.
00:14:09Éric Rebell va vous l'expliquer, peut-être.
00:14:11Non, non, alors moi, je vois très bien qu'évidemment, et on le voit tous les jours,
00:14:15vous avez un flic qui est agressé, souvent, l'agresseur va avoir même pas une peine.
00:14:21Pardonnez-moi, madame, ce que dit la...
00:14:24Mais les faire reprocher ne sont pas du tout les mêmes, enfin, on ne peut pas comparer.
00:14:27Moi, ce n'est pas ça que je comprends.
00:14:29De manière assez pernicieuse, elle dit, vous voyez bien que ce qui est en train de se passer,
00:14:34c'est la montée du populisme.
00:14:35En fait, ce qu'elle dénonce, c'est la montée du populisme.
00:14:39Parce qu'elle dit, vous comprenez bien la petite musique qui monte,
00:14:42quand on agresse un flic, et c'est vrai, on ne risque rien,
00:14:44et quand on met un chef de l'État en prison,
00:14:48mais derrière son raisonnement, c'est pour dire,
00:14:50vous voyez, cette présidentielle va se sentir mauvaise,
00:14:53parce qu'en fait, c'est le populisme qui est en train de monter.
00:14:55Enfin, moi, c'est comme ça que je comprends le...
00:14:57Oui, enfin, elle est populiste en disant ça.
00:15:00En tout cas, elle essaie de nous donner une...
00:15:02Jean-Christophe.
00:15:03Je crois qu'il y a... C'est trop grave en termes de situation.
00:15:07Je ne parle pas du fond, je ne parle pas du fait que Nicolas Sarkozy est en prison.
00:15:09Je pense que cette situation est trop grave pour ce pays,
00:15:11aujourd'hui, parce qu'on rejoint un cortège d'États...
00:15:16Il y en a très peu, en fait, en réalité.
00:15:17Il faut quand même savoir que des États démocratiques,
00:15:20où il y a eu des chefs d'État ou des chefs de gouvernement
00:15:21qui ont été condamnés à la prison,
00:15:23ça se compte sur les doigts d'une main.
00:15:25C'est-à-dire qu'il y a Israël, le Portugal, la Croatie et la Roumanie.
00:15:28Et les États-Unis ?
00:15:29Non, non, non, je parle d'aujourd'hui, de qui sont allés en prison.
00:15:32Donald Trump a...
00:15:33Non, non, aller en prison.
00:15:34Non, il n'est pas allé en prison.
00:15:36Je parle de la prison, il faut être très précis.
00:15:38Donc, ils peuvent aller en prison, c'est quatre pays.
00:15:40Et donc, on rentre dans un cortège.
00:15:41Rappelons-nous, Jacques Chirac, qui a échappé sur la sursis.
00:15:44C'est un mauvais moment. Pourquoi ?
00:15:45Parce que, d'un côté, il y a ce qui est dit par Isabelle Saporta.
00:15:48Et effectivement, je suis assez d'accord.
00:15:50Regardez cette justice qui condamne davantage le président
00:15:53alors qu'elle ne fait rien au quotidien.
00:15:54Mais est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:15:55Est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:15:56C'est une tendance et c'est très important
00:16:00parce que ça, ça va évidemment pénaliser,
00:16:02pénaliser au deux sens du terme,
00:16:04quasiment la présidentielle qui va arriver.
00:16:05Parce que ça la popularise, pour ne pas dire autre chose,
00:16:07dans cette réalité.
00:16:08Après, vous avez de l'autre côté quelque chose,
00:16:10c'est une autre musique, il faut le dire,
00:16:11qui est très concrète aussi.
00:16:12Et elle le dit un peu dans son propos.
00:16:14C'est que, regardez, ils sont tous pourris.
00:16:16En fait, c'est politique.
00:16:17Elle ne dit absolument pas ça.
00:16:18C'est politique.
00:16:18C'est absolument pas ce qu'elle dit.
00:16:20Non, non, mais c'est absolument pas ce qu'elle dit.
00:16:21Je ne dis pas que c'est la vérité.
00:16:22Non, mais c'est absolument pas ce qu'elle dit.
00:16:23Mais non, mais pas du tout.
00:16:24Attendez, laissez-moi finir.
00:16:25Maître Bovis.
00:16:25Cette deuxième tendance, c'est très important
00:16:27parce qu'elle nous amène aussi dans une présidentielle pourrie.
00:16:31C'est aussi ce qui se passe.
00:16:31Non, non, non, excusez-moi, vous entendez des voix.
00:16:34Non, je n'entends pas les voix.
00:16:35C'est plus Jean-Christophe Gallien, c'est Jeanne d'Arc.
00:16:37Maître Bovis.
00:16:38Je trouve que Mme Saporta explique très bien
00:16:41cette sorte de philosophie qui est imprégnée maintenant
00:16:43depuis plusieurs années,
00:16:45où il y a une culture de l'excuse envers les plus fragiles
00:16:47et surtout sur les puissants et les riches.
00:16:50Il y a un acharnement aujourd'hui qui est consacré
00:16:53dès que vous êtes puissant, dès que vous êtes riche.
00:16:56C'est trop caricatural, pour le dire de cette manière-là.
00:16:58C'est le dit.
00:16:58Ça n'existe pas de ce point de vue-là.
00:17:00Il n'y a pas qu'une justice qui ne travaille pas suffisamment vite,
00:17:02on le dit à celle-ci, qui ne travaille pas assez fortement,
00:17:05mais de l'autre côté, que des gens soient adressés à tous les rèves.
00:17:08On ne peut pas dire ça dans ce pays.
00:17:08Vous rigolez, regardez les peines qui sont prononcées.
00:17:10On ne peut pas dire ça dans ce pays.
00:17:12Regardez les peines qui sont prononcées envers ceux
00:17:14aujourd'hui qui ont occupé des fonctions ministérielles
00:17:16Il n'y a pas une attaque des puissants en France.
00:17:18Il n'y a pas des règlements de compte avec les gens de droite.
00:17:22Je n'ai pas dit les droits, j'ai dit les puissants.
00:17:24Mais moi, je précise la question.
00:17:27Revenons à quelque chose de différent.
00:17:27Il y a des gens qui sont à droite.
00:17:29Est-ce qu'il n'y a pas une attaque des juges contre les gens de droite ?
00:17:42Les statistiques récentes montrent une attaque plutôt vers la droite
00:17:45que vers les puissants.
00:17:47Les puissants ne sont pas attaqués, c'est les gens de droite.
00:17:49J'étais sûr que vous alliez aller là-dessus.
00:17:52Les gens de gauche qui ont été condamnés et qui ont été en prison,
00:17:55il y en a.
00:17:57Jean-Michel Boucheron.
00:17:59Jean-Michel Boucheron.
00:18:01Jean-Michel Boucheron.
00:18:03Je vais répondre à Éric Revelle.
00:18:04Non, lui, il n'y a pas été.
00:18:06Justement, c'est pour ça.
00:18:07Jean-Michel Boucheron qui a été condamné en boulot à prison.
00:18:10François Bernardini, pareil, condamné, incarcéré.
00:18:13On ne les connaît pas.
00:18:15Excusez-moi, ce n'est pas un président de la République.
00:18:17Jean-Luc Benamias, condamné.
00:18:19Sylvie Andrieux, PS, condamné aussi, incarcéré.
00:18:22Donc ne dites pas qu'il n'y a que la droite.
00:18:24Avec exécution provisoire, ils ont peut-on faire appel ?
00:18:26Thomas Bonnet, c'est pas exclué.
00:18:30S'il vous plaît, attendez.
00:18:31Quand je parle des puissantes où le sujet est là, quel était aujourd'hui le risque
00:18:36pour un homme mondialement connu, dont on connaît l'adresse, dont on connaît le nom,
00:18:42dont on connaît le visage ?
00:18:43On ne va pas fuir en Argentine, mais d'accord.
00:18:44Alors, quelle était l'obligation ?
00:18:47Quelle était la motivation ?
00:18:48Pour prononcer une exécution provisoire ?
00:18:50Pour l'incarcer ?
00:18:51Thomas Bonnet, s'il vous plaît, parce que vous allez énerver André Bercoff encore,
00:18:54qui n'entend rien.
00:18:55C'est ça pour moi le vrai sujet, c'est-à-dire, plus que ex-président, c'est quelqu'un
00:18:59qui a été condamné, en l'occurrence Nicolas Sarkozy, sur un faisceau d'indices,
00:19:02alors qu'il a été relaxé de trois des quatre chefs d'accusation, avec cette provisoire.
00:19:10C'était l'exécution provisoire.
00:19:11Bon ben là, oui, là, effectivement, ça pose question, parce qu'il y a une volonté,
00:19:14à mon avis, d'aller plus loin que ce qui est nécessaire initialement.
00:19:16C'est droit commun.
00:19:18On va revenir à ce que disait Isabelle Saporta, mieux vaut taper un policier
00:19:22qu'être ex-président, et je vous propose de prendre un exemple.
00:19:24Un exemple, là, juste hier, dans l'actualité, l'exemple d'un homme qui a frappé un policier.
00:19:28Alors, quand on frappe un policier, on risque une peine de sept ans de prison
00:19:31et 100 000 euros d'amende.
00:19:33Tanguy Hamon nous raconte ce qui s'est passé.
00:19:37Jugé pour avoir agressé une jeune policière de la ville d'Evreux,
00:19:41lors d'une interpellation, un homme, âgé d'un peu moins de 50 ans,
00:19:44a finalement été relaxé lors de sa comparution immédiate il y a quelques jours.
00:19:49Au moment des faits, samedi dernier, il était ivre en pleine journée,
00:19:53ce qui a alerté les agents.
00:19:55Lorsqu'ils ont tenté de l'interpeller, il a mis un coup de tête, donc, à cette policière.
00:20:00Un acte qui n'a heureusement commis aucune blessure à celle-ci,
00:20:03mais qui a peut-être permis aussi aux mises en cause
00:20:06d'éviter une condamnation par la justice,
00:20:10malgré le fait qu'il était déjà connu des services de police.
00:20:13une décision qui a fait réagir dans les rangs des policiers.
00:20:17Un responsable d'une sa police a décrit à nos confrères de la dépêche d'Evreux
00:20:22un sentiment d'écœurement.
00:20:24Le parquet devrait faire appel de la décision de justice.
00:20:28– Voilà, relaxé, André Bercoff.
00:20:30Excusez-moi, mais quand on met les deux infos côte à côte,
00:20:33on se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:20:34Vous avez beau défendre ce que vous voulez, mais…
00:20:35– Attendez, je suis d'accord, Jean-Marc, ce n'est pas le problème.
00:20:37– Mais mettre les deux infos côte à côte, on peut s'amuser comme on veut.
00:20:40– On ne s'amuse pas.
00:20:41– Ce qui est beaucoup plus grave,
00:20:42déjà s'occuper de ce qui s'est passé,
00:20:44de cette décision de justice envers Nicolas Sarkozy.
00:20:48J'ai dit, creusons, parce que là, vous avez commencé à l'évoquer.
00:20:51Il y a un problème, il est…
00:20:53On ne touche pas sur les trois premiers chefs d'accueil.
00:20:55– Non, non, mais ça, on l'a dit, tout le monde le répète depuis hier.
00:20:57C'est bon, on essaie d'avancer un peu.
00:20:59On essaie d'avancer.
00:21:00Moi, ma question, c'est est-ce qu'il y a deux poids, deux mesures ?
00:21:02– Est-ce qu'un agresseur de policiers, on le traite différemment d'un policier ?
00:21:06– Ce qui est important, c'est ce que les gens pensent, vous comprenez ?
00:21:10C'est ce que les gens pensent.
00:21:11– Mais non.
00:21:11– Ce n'est pas la technicité…
00:21:12– Attendez, je termine.
00:21:13– Ce n'est pas la technicité de la loi…
00:21:16– Ça, c'est populiste.
00:21:17– Vous savez, dans le populisme, il y a peuple.
00:21:18– Oui, oui, je sais.
00:21:19– Mais vous savez ce qui est grave ?
00:21:21– Tout le monde est du peuple.
00:21:23– Ce n'est pas la technicité de la juicité, etc.
00:21:25C'est ce que les gens pensent.
00:21:26Et ils trouvent ça inacceptable, inacceptable,
00:21:29que vous ayez un policier qui se fasse agresser par un type qui ne risque rien
00:21:33et effectivement, en regard, ils mettent cette condamnation.
00:21:37Même si la technicité du droit est plus complexe, je suis d'accord.
00:21:41Mais c'est ce que les gens disent, c'est ce que les gens pensent.
00:21:44Ils n'ont plus confiance dans cette justice.
00:21:45– Mais là, je vous ai donné un exemple précis.
00:21:48Je vous ai donné un exemple précis.
00:21:50Là, vous avez un exemple.
00:21:51Voilà, ça s'est passé hier.
00:21:53Est-ce qu'il n'y a pas un truc qui ne colle pas ?
00:21:54– Si, il y a un truc qui ne colle pas, c'est votre raisonnement.
00:21:57– Alors, expliquez-moi.
00:21:58Déjà, première chose, c'est que ce n'est pas les mêmes juridictions.
00:22:02Donc, on compare des choses qui…
00:22:05Vous comparez…
00:22:05– Mais on compare les peines.
00:22:07On compare les peines.
00:22:08Le mec qui frappe une policière, en plus, il est relaxé.
00:22:11– Vous comparez des carottes avec des navets en disant
00:22:14« Je ne comprends pas que ce ne soit pas pareil ».
00:22:15Donc, franchement, c'est compliqué.
00:22:18Deuxième chose.
00:22:18Moi, il y a une chose que je ne comprends pas dans votre raisonnement.
00:22:21Vous qui passez votre temps à dire que la justice est laxiste,
00:22:26à reprocher à la justice…
00:22:27– Mais parce qu'elle n'agit pas de la même façon ?
00:22:31Est-ce qu'elle a été laxiste hier ?
00:22:32Est-ce qu'elle a été laxiste hier ?
00:22:34La réponse est non.
00:22:34– Je ne crois pas.
00:22:35– La réponse est non.
00:22:36Est-ce que dans le cas que je vous ai montré à l'instant avec Tanguy Amant,
00:22:39elle a été laxiste ?
00:22:39– Répondez à ma question.
00:22:41– Je ne comprends pas.
00:22:42– Est-ce qu'elle a été laxiste ?
00:22:43– Avec ?
00:22:43– Avec cette histoire de policière qui s'est pris un coup ?
00:22:46– Je suis le premier.
00:22:47– Eh bien alors, vous dites comme moi.
00:22:49– Vous êtes en train de découvrir quoi ?
00:22:51Que la justice n'est pas égale ?
00:22:52– Que la justice a deux poids, deux mesures.
00:22:54Et qu'avec Nicolas Sarkozy, ce n'est pas la même justice.
00:22:56– La justice est humaine.
00:22:58– Non, non, non, la justice aujourd'hui est beaucoup plus complaisante
00:23:03envers les plus faibles et beaucoup plus forte avec les puissants.
00:23:07– Je ne crois pas.
00:23:07– Et vous savez, l'adage de La Fontaine aujourd'hui, c'est totalement inversé.
00:23:10– On ne peut pas lui laisser dire ça.
00:23:11– C'est totalement inversé et on le voit à travers les faits.
00:23:14– Mais Eric Rebelle, la justice avec Nicolas Sarkozy n'a pas été laxiste,
00:23:18elle a été accusatoire sans preuve.
00:23:20– Mais juste une chose, si vous voulez revenir sur la condamnation,
00:23:25la justice n'a pas été si sévère que ça.
00:23:26– Je vous rappelle une chose, c'est que Nicolas Sarkozy
00:23:29encourait dix ans de prison.
00:23:32Le parquet a requis sept ans, il a été condamné à cinq.
00:23:35Donc arrêtez de dire que la justice a été…
00:23:38– Mais à cinq pour la totalité des accusations.
00:23:40C'était la totalité des accusations.
00:23:41Il a été innocenté sur trois sur quatre.
00:23:43– Mais OK.
00:23:44– Mais oui, mais dites tout à chaque fois, vous en dites à moitié.
00:23:46– Sauf que pour association de malfaiteurs, il encourait plus de cinq ans.
00:23:51– Mais association de malfaiteurs pour faire quoi ?
00:23:53– Comment ça ?
00:23:53– Ils se sont associés en tant que malfaiteurs pour faire quoi ?
00:23:56– Non mais répondez à ma question, puisqu'il a été innocenté sur le reste.
00:23:59Ils se sont associés pour faire quoi ?
00:24:01Pas pour financer son parti, pas pour prendre de l'argent,
00:24:04pas pour financer sa campagne, pardon, pas pour prendre de l'argent, pour faire quoi ?
00:24:07Association de malfaiteurs dans quel but ?
00:24:09– Demandez au juge.
00:24:10– D'accord, donc vous en savez rien.
00:24:12– La décision…
00:24:13– L'intention de…
00:24:13– Il avait l'intention de quoi ?
00:24:15– Vous avez eu accès au dossier ?
00:24:18– Vous avez eu l'accès au dossier ?
00:24:20– Non, moi je le dis juste, c'est la définition.
00:24:22– Non, non, Ravion, t'es pas n'importe quoi.
00:24:24– Et on va parler de médiapart après.
00:24:25– Moi ne racontez pas…
00:24:26– À part un, à part un, maître Bovis.
00:24:28– Moi je ne mets pas en cause la justice, et normalement une décision…
00:24:31– Mais bien sûr, ça vous arrange de ne pas la mettre en cause, là ?
00:24:33Là, comme par hasard, comme par hasard, on ne met pas en cause la justice.
00:24:35« Ah, est-ce que vous avez le dossier, etc. ? »
00:24:37Excusez-moi, excusez-moi.
00:24:39– Ben oui, mais d'habitude, vous ne posez pas la question.
00:24:41– Moi, ce qui me choque, c'est que vous mettiez en cause, a priori…
00:24:45– Je vous ai posé une question claire, association de malfaiteurs pour faire quoi ?
00:24:49– Mais, encore une fois…
00:24:51– Vous n'en savez rien.
00:24:51– Mais vous non plus !
00:24:53– Parce qu'il n'y en a pas ! Il n'y a pas d'intention, Thomas Bonnet.
00:24:55Association de malfaiteurs pour faire quoi ?
00:24:57– Tout le problème de cette décision, c'est le fait d'avoir une association de malfaiteurs
00:25:02pour une intention qui n'est pas étayée par les preuves matérielles.
00:25:05– Mais c'est la définition de l'association de malfaiteurs.
00:25:08Alors, je vais vous la lire.
00:25:08« Constitue une association de malfaiteurs, tout groupement, formé ou entente, en vue,
00:25:13en vue de la préparation. »
00:25:14– Sauf que ce que vous ne dites pas, c'est que pour condamner pour association de malfaiteurs,
00:25:21l'intention ne suffit pas, il faut des preuves matérielles.
00:25:24– Vrai ou faux ?
00:25:25– Vrai, en vue de la préparation.
00:25:27– Donc, s'il a été condamné, c'est qu'il y a des preuves matérielles.
00:25:31– L'intention ne suffira pas.
00:25:32– Non, il n'y a pas.
00:25:33Mais lisez le jugement, lisez le jugement.
00:25:36En fait, c'est un faisceau d'indices.
00:25:37Vous expliquez que c'est un faisceau d'indices et qu'il n'y a pas de preuves.
00:25:39– Il doit y avoir des preuves matérielles.
00:25:41– Non, vous la poserez après, c'est une info,
00:25:43parce qu'autrement, Sommayel Abidi va m'engueuler après l'émission comme tous les jours.
00:25:47Sommayel Abidi, le C'est une info.
00:25:48– Sommayel Abidi, le C'est une info.
00:25:51– À la une de l'actualité, deuxième journée de mobilisation des agriculteurs,
00:25:56convois de tracteurs, radars bâchés et actions symboliques.
00:25:59Des opérations sont prévues dans toute la France,
00:26:02à l'appel de la FNSEA, premier syndicat agricole.
00:26:05Au cœur de la colère paysanne, le Mercosur, entre autres,
00:26:07et les nouveaux droits de boine.
00:26:09De nombreux manifestants devant l'hôtel de Benjamin Netanyahou à New York,
00:26:13certains pro-palestiniens, d'autres pro-israéliens.
00:26:16Quelques heures de son discours à la tribune de l'ONU,
00:26:19discours durant lequel le Premier ministre israélien devrait fustiger les pays
00:26:23qui, comme la France, ont récemment reconnu l'État palestinien.
00:26:27Un moment que vous pourrez évidemment suivre en direct sur notre antenne.
00:26:30Le Premier ministre israélien qui a d'ailleurs emprunté hier
00:26:34un itinéraire de vol inhabituel pour se rendre à New York,
00:26:37contournant l'espace aérien de plusieurs pays d'Europe,
00:26:40dont l'espace aérien français, malgré une autorisation de survol.
00:26:45– Merci beaucoup Sommayel, on vous retrouve tout à l'heure à 11h30.
00:26:47Dans un instant, on va être avec Claude Butin qui est un magistrat,
00:26:50vous allez la poser, attendez, ici moi on peut placer une,
00:26:53qui est magistrat et qui va nous parler de son livre qui s'intitule
00:26:57« Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays ».
00:26:59Alors je trouve que c'est assez intéressant d'avoir un ancien magistrat qui dit ça,
00:27:02il a été vice-président du tribunal de Rouen,
00:27:04il a été juge d'instruction, donc voilà, il est déjà avec nous.
00:27:07On parle ensemble dans un instant, Claude Butin,
00:27:10mais Éric Revelle voulait poser une question avant.
00:27:12– Je profite de la présence de Maître Bovis, un avocat de talent,
00:27:14pour lui poser une question très simple.
00:27:16Le concept d'association de malfaiteurs,
00:27:19est-ce qu'on peut dire que c'est le plus flou
00:27:20et le plus fourre-tout du code pénal ?
00:27:22– Ah oui, cela fait partie aujourd'hui des délits,
00:27:26qui sont des délits un peu fourre-tout,
00:27:28si vous me permettez l'expression,
00:27:29qui consistent à avoir un raisonnement
00:27:32qui n'est pas du tout aujourd'hui, je trouve, juridique,
00:27:36qui consiste à dire « Vous ne pouviez pas ignorer qu'eux ».
00:27:39– Et comme vous ne pouviez pas ignorer qu'eux,
00:27:41alors on va vous condamner pour cette intention-là,
00:27:44en raison d'un certain nombre de faisceaux d'indices.
00:27:46– Sur la base de preuves matérielles.
00:27:48Dites-le, sur la base…
00:27:49– Sur quels événements ?
00:27:50– On ne condamne pas sur une intime conviction,
00:27:53vous faites croire que les juges ont condamné sur une intime conviction.
00:27:55– Non, non, sur un faisceau de preuves.
00:27:56– Qu'il faut ?
00:27:57– Sur un faisceau d'indices, pardon.
00:27:58– Sur des preuves matérielles, ce que vous dites n'est pas juste.
00:28:01– Et d'ailleurs, je pense que c'est un imaginaire qui le confirmera,
00:28:04cette infraction fourre-tout vous permet de dire
00:28:06« Vous ne pouviez pas ignorer que, dès lors, nous vous condamnons ».
00:28:09– Ça, je vais vous poser, c'est une vraie question,
00:28:11parce qu'effectivement, qu'est-ce qui se passe ?
00:28:13Deux émissaires, il est ministre d'Intérieur à l'époque,
00:28:15il n'est pas président de la République,
00:28:17il ne gère pas les relations internationales du pays.
00:28:19Deux émissaires, Claude Guéant et Brice Horteveux,
00:28:22s'en vont rencontrer, le numéro 2 du régime libyen,
00:28:24M. Abdallah Senussi, lui-même terroriste,
00:28:28potentiellement condamnable en France,
00:28:30recherché par les services français,
00:28:32dont ils sont les dirigeants,
00:28:34services policiers en l'occurrence,
00:28:35là pour le coup, ils sont ministres d'Intérieur.
00:28:36– Et donc ça, c'est extrêmement chocot.
00:28:37– Et donc ça, voilà où on en est.
00:28:39Après, derrière, qu'est-ce qui s'est dealé,
00:28:41qu'est-ce qui ne s'est pas dealé aujourd'hui ?
00:28:42Il n'y a effectivement pas grand-chose qui montre ce qui s'est passé,
00:28:44mais cet acte-là crée, dans le fourre-tout dont vous parlez,
00:28:47une possibilité de construire un système, voilà.
00:28:50Et c'est exactement ce dont on parle.
00:28:52Après, derrière, il n'y a pas les éléments.
00:28:53Donc il faut quand même revenir à la base,
00:28:55il ne s'est pas passé rien du tout,
00:28:56où ce n'est pas été juste un coup de téléphone à Mouammar Kadhafi,
00:28:58il ne l'a pas invité sous l'attente.
00:28:59C'est une réalité concrète qui s'est déplacée là-bas,
00:29:02dans un contexte où ce personnage-là
00:29:04était recherché par les services français,
00:29:06policiers, pas les services de renseignement,
00:29:08et par la justice française.
00:29:09Et donc quand même, dans un contexte où il ne gère pas,
00:29:11eux, ces deux-là, plus Nicolas Sarkozy,
00:29:13la relation internationale du pays.
00:29:14Voilà, point bas.
00:29:15– Alors justement, attendez, on a un magistrat qui est avec nous,
00:29:18on va lui poser la question.
00:29:19– En vue de la préparation.
00:29:20– Attendez, attendez, on a un magistrat avec nous,
00:29:23s'il vous plaît, un instant.
00:29:24On a Claude Butin qui est avec nous.
00:29:26Magistrat, bonjour, Claude Butin, merci d'être avec nous.
00:29:29Vous avez donc ce livre,
00:29:30qui aujourd'hui plus que jamais est peut-être d'actualité,
00:29:32« Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays ».
00:29:35Voilà votre livre.
00:29:37D'abord, est-ce que c'est vrai que c'est un peu fourre-tout
00:29:39cette notion d'association, en vue d'association criminelle ?
00:29:43De malfaiteurs.
00:29:45– Tout à fait, c'est une infraction fourre-tout.
00:29:49Alors dans l'affaire qui nous occupe, celle de Sarkozy,
00:29:51elle venait en quatrième position.
00:29:53Il est trois relâques, on le sait,
00:29:55qui était le contenu de l'incrimination
00:29:57qui était visé par l'infraction d'association de malfaiteurs,
00:30:01dans laquelle on range un peu tout.
00:30:03C'était pour prévenir les actes terroristes à l'époque, etc.
00:30:06Bon, ça a une application assez facile pour les juges
00:30:10lorsqu'on veut se protéger un petit peu
00:30:14et éviter les reproches, etc.
00:30:16Bon, là, c'est une infraction fourre-tout
00:30:19qui est privée dans notre affaire des éléments de son contenu
00:30:26par le fait que les trois premières infractions
00:30:28qui constituent son contenu n'ont pas été retenues.
00:30:33Il a été relaxé, ces faits-là.
00:30:35Donc, il faudrait prouver que l'infraction,
00:30:41il manque d'abord d'éléments matériels.
00:30:43L'association de malfaiteurs, il n'y a pas d'éléments matériels
00:30:45puisque les relax ont disparu.
00:30:48Quant à l'élément intentionnel qui est quand même nécessaire,
00:30:50il doit être établi par des faits matériels.
00:30:54Et dans notre affaire, il ne tient qu'à un fil
00:30:56parce que d'après les motivations que j'ai eues à connaître,
00:30:59on a reproché aux condamnés de ne pas avoir su empêcher
00:31:05la commission d'infraction par ce qui serait ses associés mafieux.
00:31:11Donc, à l'époque, on était gouvernés par un gouvernement de mafieux.
00:31:14Donc, ça monte à 20 ans.
00:31:15Les faits sont très anciens.
00:31:17Il y a 18 ans de procédure.
00:31:20Alors, on a tous été choqués.
00:31:21On a tous été, moi, le premier.
00:31:23C'est une décision qui est incompréhensible.
00:31:26Incompréhensible en droit, on l'a dit,
00:31:28mais aussi incompréhensible pour l'opinion publique.
00:31:32Comment est-ce que c'est ressenti ?
00:31:35Ça a été un coup de tonnerre pour tout le monde.
00:31:38Alors, évidemment…
00:31:39Votre lit s'appelle « Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays ».
00:31:42Alors, c'est pour ça que je voulais vous avoir aujourd'hui
00:31:44parce que c'est vrai que je vous avais reçu déjà avec ce livre.
00:31:47Mais est-ce que ça confirme le titre de votre livre,
00:31:49ce qui s'est passé hier ?
00:31:51Alors, bien sûr que ça confirme.
00:31:52Mais attention, mon livre « Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays »
00:31:54est un témoignage, c'est un constat que j'ai fait, moi.
00:31:58C'est la justice vue de l'intérieur.
00:32:00C'est mon expérience à moi de juge,
00:32:02notamment à Mayotte, Outre-mer, dont on parle aussi beaucoup en ce moment.
00:32:06Et là, je dénonce tous les dysfonctionnements internes de la justice.
00:32:09C'est la première fois qu'on aborde le sujet sous cette langue.
00:32:12Mais j'ai écrit un autre livre sur la dépendance de la justice.
00:32:15C'est 40 pages à lire aux éditions Baudelaire.
00:32:18Et là, je démontre le statut de la magistrature,
00:32:22tous les dysfonctionnements.
00:32:23Je rapporte la preuve que la magistrature, la justice,
00:32:27n'est pas indépendante du pouvoir politique,
00:32:30qui mène le ton, etc.
00:32:31Mais pour revenir à notre affaire, là…
00:32:33Mais ça veut dire que vous, vous ne l'étiez pas, Claude Butin ?
00:32:35Comment ?
00:32:36Ça veut dire que vous, vous ne l'étiez pas ?
00:32:38Vous n'étiez pas indépendant de la justice ?
00:32:40De la police ?
00:32:40De la politique, pardon, on va y arriver ?
00:32:43Les pressions sont constantes.
00:32:44J'ai été décési de 12 dossiers.
00:32:46Moi, quand j'ai eu des affaires à traiter
00:32:48qui concernaient les personnalités politiques,
00:32:50notamment des élus,
00:32:51on me décisait systématiquement des élus.
00:32:53Bon, j'étais à Mayotte,
00:32:54c'était un contexte assez particulier.
00:32:56Mais vous avez été aussi vice-président du tribunal de Rouen ?
00:33:00Vous l'avez vécu à Rouen aussi ?
00:33:02À Rouen, non, mais à Pontoise,
00:33:04où je suis resté plus de 25 ans.
00:33:06Donc vous avez eu des pressions ?
00:33:08Oui, tous les juges ont des pressions.
00:33:10Le juge n'est pas…
00:33:11De qui ?
00:33:11C'est un humain comme les autres, justement.
00:33:13C'est des pressions des politiques ?
00:33:15Des pressions des politiques.
00:33:18On ne va pas vous appeler pour dire,
00:33:19voilà, non, mais tout ça, c'est insidieux.
00:33:22On ressent.
00:33:24Vous savez, la hiérarchie est très présente chez les magistrats.
00:33:28C'est ce qui décide de la carrière des magistrats.
00:33:31Et les magistrats sont intéressés par l'évolution de leur carrière.
00:33:34Donc ils ont intérêt à avoir les chines assez souples
00:33:36s'ils veulent avancer dans la carrière.
00:33:40Moi, ça n'a pas été mon cas.
00:33:41Moi, j'ai découvert ça tardivement.
00:33:43Je pensais qu'on allait avancer à l'avancement,
00:33:45comme ça se fait un petit peu en Angleterre,
00:33:47sans avoir à être interrogés, notés, appréciés.
00:33:51On est évalués tous les deux ans par le président, etc.
00:33:53On est notés sur les capacités du juge,
00:33:58les compétences, l'autorité, etc.
00:34:00Et il faut avoir des bonnes notes pour pouvoir grimper dans le travail.
00:34:05Mais ça veut dire, Claude Butin, que vous avez certains collègues,
00:34:08certains juges qui ont pris des décisions sur pression,
00:34:11de la hiérarchie ou de politique.
00:34:13Bien sûr.
00:34:14Mais le juge n'est pas dans le Juntour d'Ivoire.
00:34:16C'est un citoyen comme les autres.
00:34:17C'est un humain.
00:34:18Il a une famille.
00:34:19Il doit payer ses loyers.
00:34:20Il est confronté à tout un tas de difficultés.
00:34:22C'est une justice qui doit être humaine.
00:34:24Et moi, c'est ce que je dénonce dans mon livre.
00:34:26C'est la déshumanisation de la justice.
00:34:29Alors, justement, je voudrais revenir.
00:34:30On dit, les bien-pensants, les juristes à la petite semaine,
00:34:33nous disent, oui, mais le juge a appliqué la loi.
00:34:36Encore heureux qu'il a appliqué la loi.
00:34:37Bien sûr qu'il applique la loi.
00:34:39Mais il doit appliquer surtout et prendre en considération
00:34:42et apprécier les conséquences, et c'est ça le problème,
00:34:45les conséquences de l'application de la loi
00:34:47en tenant compte de la personnalité de la personne
00:34:51qu'il va condamner, de toutes les circonstances
00:34:53qui entourent la commission des faits, ses garanties.
00:34:56Je suppose qu'il n'y avait pas de condamnation
00:34:58sur le cagé judiciaire de Nicolas Sarkozy.
00:35:03Donc, tout ça, on rend compte, dans la prise de décision,
00:35:05il faut que le juge, et c'est son obligation,
00:35:07le juge doit apprécier les conséquences de l'application de la loi.
00:35:11Bien sûr qu'on est tous égaux devant la loi,
00:35:13mais on n'est pas tous égaux, parce qu'on est tous différents.
00:35:16C'est comme pour un médecin.
00:35:17Oui, bien sûr, c'est clair.
00:35:19Merci Claude Butin, merci d'avoir été avec nous.
00:35:21Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays,
00:35:23c'est votre livre, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:35:26André Bercov, moi c'est glaçant quand j'entends ça.
00:35:28Ne faites jamais confiance à la justice de votre pays,
00:35:29vous imaginez l'impact d'une phrase comme celle-là
00:35:32prononcée par un ancien magistrat ?
00:35:34C'est une phrase extrêmement choc,
00:35:37mais il l'a fait aussi pour vendre son bouquin,
00:35:39et il a raison.
00:35:41Non mais en même temps, ils vous les expliquent,
00:35:43ils vous expliquent les pressions,
00:35:44ils vous expliquent qu'il y a des juges qui rendent...
00:35:47Revenons à la base, s'il vous plaît.
00:35:49Quand tant que le parquet,
00:35:50et l'avenir du parquet, et les carrières du parquet
00:35:52dépendra du ministère de la justice et du gouvernement,
00:35:55ne me parlez pas de l'indépendance.
00:35:56Le ministère de la justice, c'est un sarkozy,
00:35:58c'est Gérald Darman.
00:35:59Non mais attendez, attendez.
00:36:01Mais c'est le parquet, ce n'est pas les juges.
00:36:04Laissons les partisans, laissez-moi continuer.
00:36:08Il revient à cette politique politicienne, on s'en fout.
00:36:10Quand c'est un ministère de gauche...
00:36:12Vous vous énervez pas !
00:36:13Mais arrêtez !
00:36:14Quand c'est un ministère de la justice de gauche,
00:36:17eh bien il protège ses petits copains...
00:36:18Est-ce que c'est le cas aujourd'hui ?
00:36:20Quoi ?
00:36:20Le ministère de la justice...
00:36:22Alors j'arrive à mon second...
00:36:24Le ministère de la justice,
00:36:25c'est le monsieur Darmanin qui est en...
00:36:27Vous répondrez après !
00:36:29Arrêtez, enlevez votre étiquette de gauche,
00:36:31et écoutez, ça vous fera du bien.
00:36:32Je ne peux pas, moi je me rejouis pas.
00:36:34Il a un entourage, il ne peut pas l'enlever.
00:36:35Non mais je sais.
00:36:36Non mais le problème, il n'est pas là.
00:36:37Le problème d'abord, Éric,
00:36:39ce n'est pas vrai que tous les Français sont...
00:36:41Aujourd'hui j'ai écouté à la radio,
00:36:42des gens disaient,
00:36:43ah vous voyez, ces politiques sont tous pourris.
00:36:45Il faut savoir qu'une bonne partie des Français aujourd'hui dit,
00:36:49mais c'est normal, mais Sarkozy,
00:36:51comme les autres,
00:36:51comme les autres,
00:36:52c'est des tous pourris.
00:36:53Le tous pourris a avancé aujourd'hui,
00:36:55après ce qui s'est passé.
00:36:56Deuxièmement,
00:36:56et deuxième, moi je finis là-dessus,
00:36:58le vrai truc pour avancer,
00:37:00ça va être politique.
00:37:01Moi j'attends, avec impatience,
00:37:03les politiques qui vont prendre le parti des Sarkozy,
00:37:05et les politiques qui n'y donneront rien.
00:37:07Il n'y en a pas beaucoup.
00:37:09Et la vraie explosion,
00:37:11ça va être là,
00:37:12dans l'avenir politique,
00:37:14là, qui doit se jouer.
00:37:15Et justement,
00:37:15puisqu'on parle de la confiance au juge,
00:37:17écoutez ce que disait Marine Le Pen hier sur LCI.
00:37:19Je n'ai pas été extrêmement étonnée,
00:37:21parce que j'ai bien compris quand même
00:37:22qu'un certain nombre de magistrats
00:37:24ont une sorte de tableau de chasse,
00:37:26où ils essayent d'épingler un maximum de politiques.
00:37:30Alors vous imaginez bien,
00:37:31un ancien président de la République,
00:37:32il est tout en haut du tableau.
00:37:35En France,
00:37:36on a le droit à un double degré de juridiction.
00:37:38C'est dans notre état de droit,
00:37:39c'est-à-dire qu'on a le droit de faire appel.
00:37:41Et on est considéré comme présumé innocent
00:37:43jusqu'à ce qu'on soit condamné de manière définitive.
00:37:46Or, ils prennent des mesures,
00:37:48l'inéligibilité avec exécution provisoire,
00:37:50en ce qui me concerne,
00:37:51le mandat de dépôt,
00:37:53en ce qui concerne Nicolas Sarkozy,
00:37:55qui en réalité ont vocation à s'appliquer,
00:37:57avant même,
00:37:58que les magistrats d'appel
00:38:01qui devraient commencer à en être agacés
00:38:04prennent leur décision.
00:38:07Maître Bovis, là-dessus.
00:38:08Mais à la raison,
00:38:08quand on parle de tableau de chasse,
00:38:10moi j'aimerais juste qu'on se rappelle du mur des cons.
00:38:12Le mur des cons,
00:38:13où était épinglé en haut du mur des cons Sarkozy.
00:38:16Donc il est évident que Sarkozy
00:38:18est un trophée des magistrats aujourd'hui.
00:38:20Le syndicat...
00:38:21Attendez, laissez parler, laissez parler.
00:38:22Quand Marine Le Pen, justement,
00:38:23dénonce ce deux poids, deux mesures,
00:38:25dénonce cette exécution provisoire
00:38:27qui la vise, elle, sur l'inéligibilité
00:38:29et qui vise Nicolas Sarkozy
00:38:30sur le mandat de dépôt.
00:38:31Mais c'est totalement scandaleux.
00:38:33Et c'est là où on parle de deux poids, deux mesures,
00:38:35entre certains faits,
00:38:36où évidemment vous dites
00:38:37on ne peut pas comparer une agression de police.
00:38:39Mais c'est l'image que cela renvoie
00:38:41entre la peine prononcée
00:38:42sur des infractions qui sont très graves,
00:38:44on attaque des policiers,
00:38:45on les frappe,
00:38:46et en même temps des politiques
00:38:48qui ne peuvent pas fuir,
00:38:50qui peuvent se présenter
00:38:51parce qu'ils font appel,
00:38:52parce qu'ils ne sont pas définitivement condamnés
00:38:54et qui se retrouvent dans cette situation
00:38:55où l'appel ne prévaut pas
00:38:58sur la présomption d'innocence.
00:38:59Moi, justement,
00:38:59puisque vous êtes avocat,
00:39:01je vais vous faire part
00:39:02d'une interrogation qui est la mienne.
00:39:03Moi, je suis très surpris
00:39:05de voir sur les plateaux,
00:39:07depuis 24 heures,
00:39:08foules d'avocats
00:39:09qui mettent en cause l'État de droit
00:39:11et qui mettent en cause la justice.
00:39:13De deux choses l'une.
00:39:14Mais je n'ai pas dit en cause la justice.
00:39:16Quand on est avocat,
00:39:17de deux choses l'une.
00:39:18Soit votre client est coupable.
00:39:21Et donc, c'est normal
00:39:22qu'il soit condamné.
00:39:24Soit votre client est innocent.
00:39:27Mais s'il est condamné,
00:39:28c'est que vous n'avez pas fait votre boulot.
00:39:30Non.
00:39:30Ah bah si !
00:39:31Je suis désolé !
00:39:32Pardonnez-moi !
00:39:34L'avocat ne rend pas la décision.
00:39:35Oui, mais la justice,
00:39:36il y a trois juges.
00:39:38Ce jugement,
00:39:39il a été motivé en droit
00:39:41et validé par trois juges.
00:39:43Qui êtes-vous
00:39:43pour mettre en cause
00:39:45la décision de justice ?
00:39:48Premièrement,
00:39:49qui êtes-vous
00:39:50pour mettre en cause
00:39:50l'indépendance de la justice ?
00:39:53Quelquefois,
00:39:53l'administrat se trompe
00:39:54en première instance,
00:39:55d'où le double degré de juridiction.
00:39:56Mais alors ?
00:39:57Si vous pouvez en faire un peu.
00:39:58Juste une chose.
00:40:00Et là, on ne parle pas
00:40:00de condamnation définitive.
00:40:01Non, mais l'indépendance
00:40:03de la justice,
00:40:04puisqu'on parle de ça.
00:40:05La justice,
00:40:06c'est indépendante.
00:40:06Mais elle n'est pas indépendante.
00:40:08Elle n'est pas indépendante.
00:40:09Mais pour finir, André,
00:40:10je vous ai écouté.
00:40:10Elle est indépendante.
00:40:11Juste une chose.
00:40:12Mais comment on veut dire
00:40:12qu'elle est indépendante ?
00:40:13Elle est indépendante.
00:40:14Comment pouvez-vous dire
00:40:15qu'elle est indépendante ?
00:40:15Elle est indépendante
00:40:16jusqu'à ce qu'elle plaque
00:40:17sur un mur ?
00:40:18Juste des personnes.
00:40:19Mais le syndicat
00:40:20dont vous parlez,
00:40:21c'est 30% des magistrats.
00:40:23C'est beaucoup.
00:40:23Excusez-moi, c'est beaucoup.
00:40:25Juste vous contentez.
00:40:26Attendez, un instant.
00:40:27Vous pouvez dire, Mathias,
00:40:28que la justice est indépendante.
00:40:30Statutairement, la justice...
00:40:31Statutairement,
00:40:32mais dans les faits.
00:40:34Statutairement,
00:40:35la justice est indépendante.
00:40:36Ce qui n'est pas indépendant,
00:40:37pour que les téléspectateurs
00:40:38comprennent,
00:40:39c'est le parquet.
00:40:40Le parquet dépend
00:40:40du ministère de la Justice.
00:40:42Mais c'est pas ça, le problème.
00:40:43Il se trouve qu'en la matière,
00:40:45le ministre de la Justice
00:40:47est un ministre sarkoziste.
00:40:49Mais c'est pas le parquet
00:40:49qui rend la décision.
00:40:50Qu'est-ce que vous racontez ?
00:40:51Mais vous racontez n'importe quoi.
00:40:54Mais c'est pas le parquet
00:40:55qui rend la décision,
00:40:56c'est le juge.
00:40:56S'il y a de l'influence
00:40:57de la part du politique,
00:40:59ce sont les réquisitions du parquet.
00:41:00Mais non.
00:41:01C'est parce que vous disiez
00:41:03Claude Butin.
00:41:03Claude Butin,
00:41:04il vous parlait des juges.
00:41:05Il vous parlait des juges.
00:41:07Non mais j'entends bien.
00:41:07Et bien alors.
00:41:08Le juge, en dernière instance,
00:41:10est indépendant.
00:41:11Il n'est pas obligé
00:41:11de céder aux pressions.
00:41:12Claude Butin,
00:41:13vous expliquez
00:41:13qu'il y avait des pressions.
00:41:14Et que si on voulait
00:41:15de l'avancement
00:41:16quand on était juge,
00:41:16à un moment donné,
00:41:17il fallait courber les Chines.
00:41:19Quand vous êtes journaliste,
00:41:20vous avez des pressions.
00:41:20Des pressions.
00:41:21Le monde est...
00:41:22Et oui, mais vous,
00:41:23vous allez être en dépression surtout.
00:41:24André Bercoff.
00:41:25Non, non.
00:41:25Juste un mot là-dessus quand même
00:41:27parce qu'il faut arrêter.
00:41:27Je vous rappelle simplement
00:41:30vraiment,
00:41:30on va en parler.
00:41:32François Fillon,
00:41:32le parquet national financier,
00:41:34deux heures après
00:41:34les révélations du canard enchaîné,
00:41:36le parquet financier
00:41:37tiré à balles réelles.
00:41:39C'est quoi ça ?
00:41:39Vous croyez que c'était simplement
00:41:41dans l'indépendance
00:41:42la plus totale ?
00:41:43Parce qu'il fallait
00:41:43que M. Macron arrive
00:41:45et que M. Fillon s'en aille
00:41:46pour qu'on règle
00:41:47ce truc en 2017 ?
00:41:48Arrêtons.
00:41:49Jean-Christophe Gagnard,
00:41:50c'est bon.
00:41:51François Fillon,
00:41:52il était innocent ou coupable ?
00:41:54Il était innocent ou coupable ?
00:41:55Attendez,
00:41:56attendez.
00:41:56Alors, je veux dire,
00:41:58on va comparer
00:41:59les chemises
00:42:00et les robes
00:42:01de Mme Hidalgo
00:42:02et les costumes
00:42:02de M. Fillon.
00:42:03On va s'amuser.
00:42:04Mais arrêtez.
00:42:04Et il n'y a aucune saisie
00:42:06concernant les robes
00:42:07de Mme Hidalgo.
00:42:08Ça, ça n'intéresse personne.
00:42:09La justice n'est pas du tout
00:42:10intéressée par ça.
00:42:11Tout va bien avec la Méditerranée.
00:42:12Jean-Christophe Gagnard.
00:42:12Très vrai,
00:42:13c'est qu'en sociologie administrative,
00:42:15le corps des magistrats,
00:42:16il est à gauche
00:42:17et il fait sa carrière
00:42:18parce que notamment,
00:42:19dans ce contexte-là,
00:42:20effectivement,
00:42:20les ministres de la justice,
00:42:21les gardes et sauts de gauche
00:42:22ont largement fait progresser
00:42:23leur parti.
00:42:24Mais c'est pareil
00:42:24dans tout l'appareil d'État.
00:42:25Si vous voulez regarder
00:42:26la haute fonction publique
00:42:27et la fonction publique
00:42:28en général de ce pays,
00:42:29elle est très largement
00:42:30aujourd'hui politisée.
00:42:31PS.
00:42:31Si vous le vouliez ou non.
00:42:32PS, exactement.
00:42:33C'est une des grandes victoires.
00:42:34Cour des comptes.
00:42:35Regardez le président
00:42:36de la Cour des comptes
00:42:36qui aujourd'hui,
00:42:37on l'a vu plus récemment
00:42:38avec une ex-ministre.
00:42:39Conseil constitutionnel.
00:42:40C'est un travail d'entrisme
00:42:41politique qui est fait
00:42:43à la droite de s'imaginer
00:42:44avec des réponses
00:42:44quand elle est au pouvoir
00:42:45et quand elle est au pouvoir.
00:42:46Elle l'a oublié
00:42:47et eux, on fait ce développement.
00:42:48Ça, c'est réel, concret.
00:42:49C'est documenté
00:42:50de manière universitaire.
00:42:51On ne peut pas
00:42:51les dire l'inverse.
00:42:52Donc, dans la justice,
00:42:53ça a une conséquence,
00:42:54effectivement,
00:42:54c'est qu'on ne regarde pas
00:42:55les choses exactement
00:42:55de la même manière.
00:42:56Or, pourtant,
00:42:57ce corps-là est essentiel
00:42:59au bon équilibre de la vie,
00:43:01non pas politique de ce pays,
00:43:02mais la vie sociale,
00:43:03sociétale de ce pays.
00:43:04Il faut qu'il y ait
00:43:04une neutralité.
00:43:05C'est dans l'ADN,
00:43:07normalement,
00:43:07de ce service public
00:43:09parce que c'est un service public.
00:43:10Il est là pour rendre
00:43:11la justice pour le peuple français
00:43:13au nom du peuple français.
00:43:14Et ça, ce n'est pas populiste
00:43:15de le dire,
00:43:15c'est une réalité.
00:43:16Donc, il faut revenir à la base.
00:43:17Et ça, on peut questionner
00:43:18aujourd'hui.
00:43:19Maintenant,
00:43:20là où il y a effectivement
00:43:20une démonstration de ça,
00:43:21c'est 18 ans.
00:43:23On parle d'une affaire
00:43:23qui a commencé en 2006.
00:43:25Alors, dans certains cas,
00:43:26on le fait très vite.
00:43:27Vous avez raison, André.
00:43:28Là, c'est de la justice express,
00:43:29très rapide.
00:43:30On enquête,
00:43:31il y a une instruction.
00:43:32En trois secondes,
00:43:32on va chercher des chemises,
00:43:33on monte et hop,
00:43:34le dossier est monté
00:43:35et le type est condamné.
00:43:36Il est condamné,
00:43:37il avait fauté,
00:43:38il ne pouvait pas se présenter
00:43:39à la présidentielle.
00:43:39Il s'est présenté
00:43:40et il a perdu.
00:43:41Là, en l'occurrence,
00:43:41c'est bien après son parcours.
00:43:43Mais ça dure 18 ans.
00:43:44C'est un effort gigantesque
00:43:46à la fois de moyens,
00:43:48de moyens humains,
00:43:49de moyens d'argent.
00:43:50Donc, ça ne pouvait pas
00:43:51faire flop à la fin.
00:43:53Ça ne pouvait pas faire flop, Thomas.
00:43:55Parce qu'on parle
00:43:55du parquet national financier.
00:43:56Il faut rappeler quand même
00:43:57qu'il a été écrit
00:43:57par François Hollande
00:43:58à la suite d'affaires
00:43:59qui a notamment touché
00:44:00Jérôme Caïsac
00:44:01qui, lui, n'est jamais allé en prison.
00:44:02C'est important de le préciser.
00:44:03Alors, quand vous diligentez
00:44:04une enquête qui dure
00:44:05en effet 13 ans à la fin,
00:44:07imaginez le magistrat dire
00:44:07bon, en fait, il n'y a rien.
00:44:09Vous vous rendez compte
00:44:09le désastre que ce serait.
00:44:12Donc, ce n'est pas possible.
00:44:13Et ensuite, moi,
00:44:13je suis d'accord avec Jean-Christophe
00:44:15sur la matrice idéologique
00:44:16des magistrats.
00:44:17C'est-à-dire qu'on a l'impression,
00:44:19avec beaucoup d'affaires,
00:44:21et je parle sous votre contrôle aussi,
00:44:22qu'il y a la volonté
00:44:23de taper fort
00:44:24pour ceux qui sont
00:44:25les cols blancs, les puissants,
00:44:27et d'être un peu plus sympas,
00:44:28un peu plus bienveillants
00:44:29avec la petite délinquance.
00:44:30Et je mets beaucoup de guillemets.
00:44:33Où on revient tout le temps
00:44:34sur la personnalité
00:44:35de celui qui est poursuivi.
00:44:36Et là, je parle notamment,
00:44:37par exemple, des plus faibles,
00:44:39pour expliquer un parcours,
00:44:41pour excuser,
00:44:42expliquer et excuser un parcours.
00:44:43Et ensuite, essayer...
00:44:45Alors, on va vous expliquer
00:44:45que la justice est individualisée,
00:44:48que le jugement est individualisé.
00:44:49Il faut quand même rappeler...
00:44:50Pas en même temps.
00:44:51Le track record, en tout cas,
00:44:53M. Nicolas Sarkozy,
00:44:55malheureusement pour lui,
00:44:56il ne pouvait même pas bénéficier
00:44:57du sursis cette fois-ci
00:44:58parce qu'il a été trop condamné.
00:45:00Donc, on ne parle pas non plus
00:45:01de quelqu'un
00:45:01qui est impuissant de droite,
00:45:03qui, malheureusement pour lui,
00:45:04n'a rien fait.
00:45:04Non, mais il n'était pas obligé
00:45:05d'avoir l'exécution provisoire.
00:45:06Je ne dis pas qu'il a été jugé
00:45:07sur son passé,
00:45:08mais quelque part,
00:45:09il trimballe avec lui
00:45:09une série de castrois
00:45:10qui sont compliqués.
00:45:11Mais là, où j'ai l'interrogation
00:45:12que vous soumette,
00:45:13c'est est-ce que la prison vaut
00:45:14pour les délits financiers ?
00:45:16Et c'est un vrai sujet.
00:45:18Ça, c'est une vraie question.
00:45:20Et ça, ce serait une question
00:45:20puisque normalement,
00:45:21la prison est censée mettre à l'écart
00:45:23les individus qui sont dangereux.
00:45:24Donc, c'est d'ailleurs
00:45:25pour les crimes de sang.
00:45:26Par exemple, pour les viols,
00:45:27pour les agressions,
00:45:28pour les pévotes criminelles.
00:45:30Et donc, pour les délits en col blanc,
00:45:31que Jérôme Cahuzac n'est pas en prison,
00:45:33mais moi, je m'en suis félicité.
00:45:34Ce n'était pas sa place.
00:45:36Mais comme ce n'est pas la place
00:45:36de Nicolas Sarkozy,
00:45:37comme ce n'est pas la place
00:45:38de Marine Le Pen.
00:45:39Parce que justement,
00:45:39c'était une vraie réforme
00:45:41de nos parlementaires.
00:45:43C'est la prison pour l'école blanc.
00:45:45Ça n'a aucun sens.
00:45:46Je suis assez d'accord avec vous.
00:45:46– Je suis assez d'accord avec vous.
00:45:47– Il faut taper au portefeuille.
00:45:48– Attendez, et juste là,
00:45:50ce point,
00:45:51lorsqu'il y a une condamnation définitive,
00:45:53c'est taper au portefeuille.
00:45:54Si la personne, justement,
00:45:55a volé, a détourné des fonds
00:45:57qu'on tape au portefeuille,
00:45:58je vais le mettre en prison,
00:45:59il n'a aucun sens.
00:46:00– Mathias,
00:46:00et après, on va regarder
00:46:01les réactions politiques
00:46:02et on va s'intéresser
00:46:02à Sandrine Rousseau.
00:46:03– Jérôme Cahuzac,
00:46:05il a été condamné
00:46:06pour évasion fiscale.
00:46:07Donc, ce qui n'a rien à voir
00:46:09avec ce qu'on reprend
00:46:10chez Nicolas Sarkozy.
00:46:11En l'occurrence,
00:46:12la circonstance aggravante
00:46:14pour Nicolas Sarkozy,
00:46:15enfin, que les juges ont tenu,
00:46:16c'est l'atteinte grave
00:46:17à la République.
00:46:18C'est-à-dire qu'il y a
00:46:19cette dimanche...
00:46:20– Et Jérôme Cahuzac,
00:46:21ce n'est pas une atteinte grave
00:46:21à la République
00:46:22quand il dit à l'Assemblée nationale
00:46:24qu'il n'est coupable de rien
00:46:25et qu'il est ministre du budget.
00:46:26– Je ne défends pas Jérôme Cahuzac,
00:46:27Éric,
00:46:28vous ne le faites pas.
00:46:30– Mais non, mais absolument.
00:46:32– Mais si !
00:46:33– L'évasion fiscale,
00:46:35j'ai envie de dire,
00:46:36pardonnez-moi,
00:46:37l'évasion fiscale
00:46:38de Jérôme Cahuzac,
00:46:39c'est quasiment une affaire privée.
00:46:40– C'est de l'argent privé.
00:46:43– L'atteinte grave
00:46:44à l'intégrité de la République
00:46:45ou je ne sais plus
00:46:46comment ça a été formulé,
00:46:47ça a une autre dimension.
00:46:49– Et ça mérite de la prison ?
00:46:51– Ça mérite, je ne sais,
00:46:53en tout cas,
00:46:53je ne sais pas
00:46:54si ça mérite de la prison,
00:46:55mais le côté suspensif
00:46:56de l'appel
00:46:57devrait être maintenu.
00:46:58– Exactement.
00:46:59Alors, je voudrais
00:47:00qu'on revienne
00:47:00aux réactions de Thomas Bonnet
00:47:01parce qu'on a vu la gauche
00:47:02qui était totalement déchaînée hier.
00:47:04Pour eux,
00:47:05c'est le jour de fête.
00:47:05– C'était le ricanement
00:47:06perpétuel hier
00:47:07avec des montages
00:47:09pseudo-humoristiques.
00:47:10Moi, je trouve
00:47:10que ce n'est pas au niveau.
00:47:11J'observe quand même,
00:47:12par exemple,
00:47:13que François Hollande
00:47:13n'a pas réagi encore,
00:47:15Jean-Luc Mélenchon non plus.
00:47:16J'ose imaginer peut-être
00:47:17que leur réaction
00:47:17sera différente,
00:47:18mais je n'en sais rien.
00:47:19Mais ce que je vois
00:47:19de la part notamment
00:47:20des élus écologistes,
00:47:21donc Sandrine Rousseau,
00:47:23Benjamin Lucas,
00:47:24Marine Tondelier,
00:47:25qui veulent faire
00:47:26des plaisanteries
00:47:27à partir de ce fait-là,
00:47:28moi, je trouve
00:47:28que ce n'est pas
00:47:29au niveau de la politique.
00:47:30Il faudrait sortir
00:47:31des logiques partisanes.
00:47:32Ils ont le droit
00:47:32d'être en opposition
00:47:33idéologique frontale
00:47:34avec Nicolas Sarkozy,
00:47:35mais là, on parle
00:47:35d'un ancien président
00:47:36de la République
00:47:37qui va aller en prison.
00:47:38Je pense que ça mérite
00:47:38un peu mieux,
00:47:40un peu plus d'élégance
00:47:41que ce qu'on a eu.
00:47:41– On va regarder
00:47:42ce qu'a dit Sandrine Rousseau.
00:47:43Vous allez voir son tweet.
00:47:44Elle dit
00:47:45« La condamnation
00:47:45de Nicolas Sarkozy
00:47:46aujourd'hui est le résultat
00:47:48d'une justice indépendante,
00:47:49mais aussi d'une presse
00:47:50libre et indépendante. »
00:47:52Elle parle de Mediapart,
00:47:53bien évidemment.
00:47:53Elle ne parle pas de nous,
00:47:54j'ai cru un instant, mais non.
00:47:56Et sans Mediapart,
00:47:57la France ne serait pas
00:47:59tout à fait la même.
00:48:00Vous vous rendez compte ?
00:48:01– Il faut rappeler
00:48:02que la note de Mediapart
00:48:03à l'origine de la procédure
00:48:04a été considérée
00:48:05comme probablement fausse
00:48:07par la présidente
00:48:08du tribunal hier.
00:48:09C'est très important
00:48:09de le dire tout ce qu'il faut.
00:48:10– Mais moi, ce qui m'épate
00:48:11dans cette histoire,
00:48:12c'est que cette note aujourd'hui,
00:48:13on sait qu'elle est faute.
00:48:14Et vous avez encore
00:48:14des journalistes quand même
00:48:15qui disent « Bravo Mediapart ! »
00:48:17parce qu'il y a des politiques,
00:48:18mais il y a des journalistes aussi
00:48:19qui disent à jour rose
00:48:20de regarder un extrait de BFM hier.
00:48:21J'ai trouvé ça
00:48:22totalement sur elle.
00:48:23C'est la chef du service
00:48:24police-justice de BFM
00:48:25qui s'appelle Alexandra Gonzales
00:48:27qui est sur le plateau.
00:48:28Et elle dit « Bravo à Mediapart,
00:48:30c'est formidable ce qu'ils ont fait. »
00:48:31On lui dit « Oui, mais ils ont publié info. »
00:48:32« C'est pas grave,
00:48:33les Français devaient savoir. »
00:48:34On lui dit « Mais c'est info. »
00:48:35« Oui, mais c'est pas grave,
00:48:36il fallait le publier. »
00:48:37Vous vous rendez compte
00:48:37où on en est ?
00:48:38Enfin, c'est quoi ce raisonnement ?
00:48:39Regardez.
00:48:41– Et qu'aurait-on dit
00:48:41des journalistes
00:48:42qui ont connaissance
00:48:43d'un document
00:48:44qui leur est donné à ce moment-là
00:48:45de le retenir
00:48:46parce qu'on est
00:48:47dans l'entre-deux-tours.
00:48:48Un journaliste
00:48:49quand il a une information
00:48:50ne retient pas l'information.
00:48:52C'est notre rôle
00:48:52de journaliste.
00:48:54Nous n'avons pas
00:48:54un entre-deux-tours.
00:48:55Nous n'avons pas
00:48:55un entre-deux-tours.
00:48:58– Chez BFM,
00:48:59vous ne diffusez pas le faux.
00:48:59– Et Alain Duhamel
00:49:00est peut-être d'accord avec moi,
00:49:01je ne sais pas.
00:49:02– Et voilà.
00:49:02Et au final,
00:49:03Alain Duhamel lui dit
00:49:03parce qu'elle va
00:49:05chez quelqu'un
00:49:05qui est aussi à BFM,
00:49:06c'est Alain Duhamel.
00:49:07Elle lui dit
00:49:07« Mais vous êtes d'accord avec moi ? »
00:49:08alors l'extrait est trop long.
00:49:08Mais à la fin,
00:49:09il dit « Non,
00:49:09je ne suis pas d'accord avec vous.
00:49:10Déjà, on ne diffuse pas
00:49:11entre les deux tours.
00:49:12Et en plus,
00:49:13c'est un faux,
00:49:13Éric Revelle. »
00:49:14– C'est absolument hallucinant.
00:49:16– Hallucinant.
00:49:16Ce passage,
00:49:17j'ai trouvé fou.
00:49:17– Donc, en fait,
00:49:18on est entre les deux tours
00:49:19de l'élection présidentielle
00:49:20comme par hasard Mediapart,
00:49:22dont on peut peut-être penser
00:49:23d'ailleurs qu'ils n'avaient pas
00:49:24l'assurance
00:49:26que le document était vrai,
00:49:27mais ils savaient
00:49:27que ça allait complètement changer
00:49:28l'élection
00:49:29entre les deux tours
00:49:30de la présidentielle
00:49:31et produit ce faux.
00:49:32Mais je rappelle aussi une chose,
00:49:33c'est qu'à deux reprises,
00:49:35les avocats de Nicolas Sarkozy
00:49:36ont porté plein de constres
00:49:38ce document.
00:49:38Ils ont été déboutés
00:49:39à deux reprises.
00:49:41Et aujourd'hui,
00:49:42on a peur que le document
00:49:42est probablement un faux.
00:49:44– Alors là,
00:49:44si la justice n'est pas piaisée,
00:49:45il n'y a pas de meilleure preuve.
00:49:47– Vous qui avez été patron
00:49:48de chaîne Info,
00:49:48qui avez été patron de radio,
00:49:49comment on explique
00:49:50que sur un plateau,
00:49:51c'est pas n'importe qui,
00:49:52les chefs adjoints
00:49:53du service police-justice
00:49:55de BFM,
00:49:55elle vient vous dire
00:49:56« Oui, d'accord,
00:49:57mais il fallait quand même
00:49:58le diffuser ? »
00:49:58– Enfin, je ne comprends
00:49:59même pas le raisonnement.
00:50:00– Non, moi non plus.
00:50:01Alors bon, après,
00:50:02les journalistes sont libres
00:50:03de dire ce qu'ils ont à plateau
00:50:04ce qu'ils ont envie de dire.
00:50:04– Je ne lui reproche pas
00:50:05de dire,
00:50:05on est en train d'en débattre.
00:50:06– Mais imagine quand même
00:50:07qu'elle a dû se faire
00:50:08recadrer par la hiérarchie
00:50:09parce qu'au moment où
00:50:10dans l'attendu du jugement,
00:50:11on dit « C'est probablement un faux »,
00:50:13– C'est ce que lui disent
00:50:14les gens en face,
00:50:15ils lui disent « Mais c'est un faux ! »
00:50:16Elle dit « Oui, il fallait le diffuser,
00:50:18c'est notre rôle de journaliste,
00:50:19c'est notre déontologie. »
00:50:20– Il y a quand même
00:50:22une grande prudence
00:50:23pour revenir aux témoignages
00:50:25et aux réactions politiques hier.
00:50:26J'ai trouvé qu'il y avait
00:50:26une grande prudence.
00:50:28Hormis une nouvelle génération,
00:50:30on va dire,
00:50:30qui était très offensive,
00:50:32qui s'est amusée.
00:50:33Moi, j'ai trouvé
00:50:33qu'il y avait une assez grande prudence
00:50:34des têtes d'affiches.
00:50:35C'est-à-dire qu'il y avait
00:50:36celles et ceux qui vont
00:50:38à la fameuse potentiellement présidentielle
00:50:40de 2027 ou avant,
00:50:42on verra bien.
00:50:42En tout cas,
00:50:43je pense au patron de parti.
00:50:45J'ai même entendu
00:50:46un témoignage de Laurent Wauquiez
00:50:48qui rendait hommage à l'œuvre
00:50:50mais qui, finalement,
00:50:50sur le sujet,
00:50:51ne parlaient pas trop.
00:50:52Voilà, ça a quand même
00:50:52été très prudent hier
00:50:54pour deux raisons, je pense.
00:50:55La raison, effectivement,
00:50:56de la crainte sur,
00:50:57potentiellement,
00:50:58leur propre comportement
00:51:00ou leur parcours.
00:51:01Et deux, sur l'idée
00:51:03qu'attention à cette idée
00:51:04de « tous pourris »,
00:51:04je vous le redis,
00:51:05c'est une bulle
00:51:06qui a existé depuis hier soir
00:51:08et qui n'est pas simplement…
00:51:09– Juste, André Bercoff,
00:51:10vous qui êtes journaliste aussi,
00:51:11juste sur ce qu'on vient d'entendre,
00:51:12cette journaliste qui dit
00:51:13« mais c'était un faux,
00:51:14mais il fallait quand même le diffuser,
00:51:15c'est notre rôle de journaliste,
00:51:17c'est la déontologie.
00:51:17Les Français doivent savoir,
00:51:18c'est ce qu'elle dit à un moment.
00:51:19Les Français doivent savoir,
00:51:20mais savoir quoi que c'est un faux ? »
00:51:21– Jean-Marc Marandini,
00:51:22on ne va pas citer
00:51:23d'autres chaînes, etc.
00:51:25Mais vous savez,
00:51:26si j'ai dit sur le Covid,
00:51:27ce qu'il dit de la Russie-Ukraine,
00:51:29les mensonges qu'on a pu entendre…
00:51:31– Mais là, on est après,
00:51:32on n'est pas pendant.
00:51:33C'est-à-dire que si on croit
00:51:34que c'est un vrai,
00:51:35à la limite,
00:51:35aujourd'hui,
00:51:36on sait que ce n'est pas le cas.
00:51:37Et aujourd'hui,
00:51:37comment aujourd'hui
00:51:38on peut encore défendre ?
00:51:39– Elle ne repose pas
00:51:39que sur un document.
00:51:40– Arrêtez de ce document-là.
00:51:42– Arrêtez de penser
00:51:45que les journalistes sont neutres.
00:51:47Il y a une idéologie
00:51:48et il y a des gens
00:51:49qui mettent les faits
00:51:50avant les opinions
00:51:51et d'autres qui mettent
00:51:52les opinions avant les faits.
00:51:53C'est comme ça que ça fonctionne,
00:51:55qu'on le déplore ou pas.
00:51:56Juste un mot,
00:51:56je voulais dire par rapport
00:51:57aux financiers.
00:51:58Je ne suis pas tout à fait
00:51:59d'accord avec vous
00:51:59quand vous dites
00:52:00que les délits financiers
00:52:02ne doivent pas être en prison.
00:52:05Bernard Madoff,
00:52:06il a eu 178 ans de prison.
00:52:08Tout à fait justifié
00:52:09avec les subprimes,
00:52:11et c'était en Amérique,
00:52:11mais quand même
00:52:12avec ce que ça entraînait
00:52:13comme mort,
00:52:14comme faillite,
00:52:15comme truc terrible.
00:52:17Un délicueux,
00:52:18un délinquant financier,
00:52:19c'est aussi un criminel.
00:52:21Donc il ne faut pas dire
00:52:22que…
00:52:23– On revient au document
00:52:24de Mediapart
00:52:25parce qu'attendez,
00:52:26Mathias Leboeuf
00:52:26qui est journaliste aussi,
00:52:27ne s'est pas exprimé là-dessus.
00:52:29Aujourd'hui,
00:52:30c'est quand même sur la liste
00:52:30d'entendre dire
00:52:31qu'il fallait le diffuser.
00:52:32On ne le dit pas aujourd'hui.
00:52:33Aujourd'hui,
00:52:34on sait que c'est un faux.
00:52:34– L'enquête de Mediapart
00:52:36ne se limite pas
00:52:37à ce document.
00:52:37– Ce n'est pas ma question.
00:52:38– Juste une chose.
00:52:40– Non mais ce n'est pas
00:52:40ma question, Mathias.
00:52:40– C'est ma réponse.
00:52:41– Oui, mais c'est votre réponse,
00:52:42mais ça ne me satisfait pas.
00:52:42– Non mais excusez-moi.
00:52:43Ma question, c'est…
00:52:44– Mais je m'en fous,
00:52:46ce n'est pas ma question.
00:52:46– Non mais essayez de répondre
00:52:47à ma question.
00:52:48Est-ce que,
00:52:49quand vous entendez
00:52:49cette journaliste
00:52:50qui dit qu'il fallait le diffuser
00:52:50alors que c'était un faux,
00:52:52est-ce que ça vous choque ?
00:52:52– Ah, vous parlez
00:52:52de la journaliste
00:52:53de France Télévisions ?
00:52:53– Oui, ça fait 10 minutes
00:52:54qu'on en parle.
00:52:55Vous êtes allé faire un
00:52:56du GFM.
00:52:56– Pourquoi vous parliez
00:52:57du journaliste de Mediapart ?
00:52:58Parce que le faux,
00:53:00en l'occurrence…
00:53:01– Essayez de répondre
00:53:02à un moment.
00:53:02– C'est un faux sur la date.
00:53:04C'est la date du document
00:53:06qui est faux.
00:53:06C'est pas le nom.
00:53:07– Vous avez la suspicion
00:53:07sur l'intégralité du document.
00:53:08– Mais oui.
00:53:09– Oui, mais d'accord,
00:53:09mais c'est pas le nom.
00:53:10– Le document qui a eu
00:53:1150 millions d'euros.
00:53:12– Attendez, arrêtons.
00:53:13– Non mais ce qui fait
00:53:14que le document
00:53:15ne peut pas être versé
00:53:16au dossier.
00:53:17– Voilà.
00:53:17– Oui, il faut être juste.
00:53:18– Non mais c'est…
00:53:19L'authenticité du document…
00:53:21– Et quand on vous dit
00:53:21qu'il fallait le diffuser
00:53:22malgré tout…
00:53:23– Non mais moi,
00:53:25ce que dit cette journaliste,
00:53:26effectivement,
00:53:27ça paraît un peu
00:53:27déontologiquement discutable.
00:53:30Je suis d'accord avec vous.
00:53:30– Surtout entre les deux
00:53:31tours d'une présidentielle.
00:53:32– Je suis d'accord avec vous.
00:53:33– Si vous voulez nuire
00:53:33à quelqu'un, vous le faites là.
00:53:34Vous le diffusez après.
00:53:35– C'est ce qu'a dit
00:53:36Alain Duhamel d'ailleurs.
00:53:37Elle a dit
00:53:37que si on devait le diffuser,
00:53:38il fallait le faire après les deux tours.
00:53:40– Et l'enquête de Mediapart
00:53:41ne se résume pas à ce document
00:53:43parce que là…
00:53:43– Oui, mais c'est parti de là.
00:53:44– Non mais c'est parti de là
00:53:45mais il y a des…
00:53:46– Non, non, justement.
00:53:47– Maitre Beauviz.
00:53:48– Et moi, j'aimerais apporter
00:53:48une rectification
00:53:49et enlever de son piédestal
00:53:50aussi M. Edoui Plenel
00:53:51puisqu'il ne fait que dire
00:53:52que c'est grâce à sa note
00:53:53que l'affaire a été déclenchée.
00:53:55Mais ce que dit le tribunal
00:53:55est très intéressant.
00:53:57Le tribunal dit bien
00:53:57que ce n'est pas du tout
00:53:58en raison de la note de Mediapart
00:54:00que l'affaire a commencé.
00:54:01C'est en raison de l'audition
00:54:01de Zia Takedine.
00:54:02– Exactement.
00:54:03– Mais ce qui, moi,
00:54:04me gêne terriblement
00:54:05c'est que Mediapart aujourd'hui
00:54:06arrive en grand champion
00:54:08en espèce de cheval des langues
00:54:10pour dire c'est grâce à moi,
00:54:11c'est grâce à notre travail
00:54:12que l'affaire a commencé.
00:54:14– Non, c'est Zia Takedine
00:54:16qui a été auditionné.
00:54:18– C'est l'audition de Zia Takedine
00:54:20qui a permis le début de l'affaire.
00:54:21– Si Fabrice Harfi
00:54:21n'avait pas produit
00:54:22le travail d'enquête
00:54:24qu'il a produit.
00:54:24– Non, non, Mediapart a profité
00:54:25– Il peut y avoir des erreurs.
00:54:26– Mediapart a profité
00:54:27du début de l'affaire
00:54:28pour surfer sur la vague
00:54:29et se porter en haut du trône.
00:54:30– Permettez-moi de vous dire
00:54:32que pour le coup,
00:54:33parce que je suis abonné
00:54:34à Mediapart et je lis Mediapart.
00:54:35– Ah, c'est vous ?
00:54:35– Voilà, c'est moi.
00:54:36Je lis Mediapart.
00:54:37Si le travail de Fabrice Harfi
00:54:39n'avait pas été fait,
00:54:40probablement que l'instruction
00:54:42n'aurait pas été aussi nourrie aussi.
00:54:44– Allez, on va faire une pause.
00:54:45On va faire une pause dans un instant.
00:54:46On va se demander
00:54:46si Nicolas Sarkozy
00:54:47peut être gracié par Emmanuel Macron
00:54:48parce que c'est une petite musique
00:54:49qui circule depuis hier.
00:54:51Est-ce qu'Emmanuel Macron
00:54:51peut sauver Nicolas Sarkozy
00:54:53et lui éviter la prison ?
00:54:54On va essayer d'y répondre
00:54:55dans un instant
00:54:56et puis on parlera de la vie
00:54:57dans la prison de la santé,
00:54:58le quartier VIP
00:54:59où va aller a priori Nicolas Sarkozy.
00:55:01Tout ça, c'est dans un instant.
00:55:02On fait une pause.
00:55:02A tout de suite en direct.
00:55:03– Sous-titrage Société Radio-Canada
00:55:04– Le cinéma sur Canal+,
00:55:14ça fait rêver.
00:55:17Mais les héros sont des gens
00:55:18comme vous et moi.
00:55:20Avec leur quotidien,
00:55:21leurs amis,
00:55:22leurs soucis.
00:55:23– Qui est le suspect ?
00:55:24– La femme.
00:55:26– Qu'est-ce qu'il y aura au menu ?
00:55:27– De belles rencontres,
00:55:28de petits détails
00:55:29et des surprises de taille.
00:55:31– Merde !
00:55:32Le cinéma sur Canal+,
00:55:34est-ce que ce serait pas
00:55:35tout simplement la vie ?
00:55:36– Et ensuite, t'as raison.
00:55:37– En beaucoup,
00:55:38beaucoup plus grand.
00:55:41Voyez la vie en grand
00:55:42avec le cinéma sur Canal+.
00:55:44Louis de Ragenel,
00:55:49directeur de la rédaction du JD News.
00:55:51Le JD News fête son premier anniversaire.
00:55:54Chaque semaine,
00:55:54nous bousculons l'actualité
00:55:56sans tabou,
00:55:57sans concession.
00:55:57Pour nous un an,
00:55:58profitez de moins 50%
00:55:59sur l'abonnement numérique
00:56:00du JDD,
00:56:01du JD News
00:56:02et du JD Mag
00:56:02avec le code JDD50
00:56:04sur le jdd.fr.
00:56:05Le JD News,
00:56:06vive la liberté d'expression.
00:56:0811h34 sur CNews
00:56:16dans un instant.
00:56:17Est-ce qu'Emmanuel Macron
00:56:18peut gracier Nicolas Sarkozy ?
00:56:20On va poser la question,
00:56:21on va vous donner les éléments.
00:56:22On met tout de suite
00:56:22le CNews Info
00:56:23et c'est avec Sommet à la midi.
00:56:27– Dernier jour du procès
00:56:29des viols de Claire Jéromini
00:56:30et de Mathilde
00:56:31par un homme sous OQTF
00:56:32au lourd passé judiciaire.
00:56:34Le verdict devrait être rendu
00:56:36dans la journée
00:56:36par la Cour criminelle
00:56:37de Paris.
00:56:39Un membre du groupe Nikyab
00:56:40connu pour ses attaques
00:56:41contre l'Etat israélien
00:56:42devant la justice britannique,
00:56:44Liam O'Hanna,
00:56:45dit Mochara,
00:56:45est attendu à Londres
00:56:47pour une nouvelle comparution
00:56:48pour terrorisme.
00:56:49Le rappeur avait été inculpé
00:56:51en mai dernier
00:56:51pour s'être recouvert
00:56:52d'un drapeau du Hamas
00:56:53lors d'un concert.
00:56:55Et puis Paris offre
00:56:56son aide à Copenhague.
00:56:58La France se dit prête
00:56:59à contribuer
00:56:59à la sécurité
00:57:00de l'espace aérien danois.
00:57:02Initiative a pris
00:57:03plusieurs survols de drones
00:57:04au-dessus d'aéroports civils
00:57:05et militaires au Danemark
00:57:06cette semaine,
00:57:07dont celui d'Alborg
00:57:08qui, après avoir été
00:57:10brièvement fermé,
00:57:11a rouvert peu après
00:57:11minuit cette nuit.
00:57:13Merci beaucoup,
00:57:14Somaïa.
00:57:15Bon week-end
00:57:15et à lundi.
00:57:17On va s'intéresser maintenant
00:57:18à l'agenda judiciaire
00:57:19de Nicolas Sarkozy.
00:57:20Le voici en image.
00:57:23La date est désormais fixée.
00:57:25Nicolas Sarkozy
00:57:26est convoqué
00:57:27le 13 octobre prochain
00:57:28devant le juge
00:57:29d'application des peines.
00:57:31L'ancien chef de l'État
00:57:32va connaître
00:57:33le jour de son incarcération.
00:57:35Cette dernière
00:57:35devrait intervenir
00:57:37dans un délai
00:57:37relativement proche.
00:57:39En raison de son statut,
00:57:41Nicolas Sarkozy
00:57:41rejoindra ensuite
00:57:42une unité
00:57:43réservée aux personnalités.
00:57:45La prison de la santé
00:57:46à Paris
00:57:47pourrait l'accueillir
00:57:47dans une cellule individuelle,
00:57:49sécurisée et surveillée.
00:57:52Une fois placé en détention,
00:57:53Nicolas Sarkozy
00:57:54pourra demander
00:57:55un aménagement de peine.
00:57:57Il pourrait alors
00:57:58être libéré
00:57:58sous bracelet électronique,
00:58:00bénéficier d'un régime
00:58:01de semi-liberté
00:58:02ou être assigné
00:58:03à résidence sous surveillance.
00:58:05Pour cela,
00:58:06le juge d'application
00:58:07des peines
00:58:08évaluera son comportement
00:58:09en détention
00:58:10et son degré
00:58:11de dangerosité.
00:58:12Enfin,
00:58:13à 70 ans,
00:58:14l'ancien président
00:58:15de la République
00:58:15pourrait également
00:58:16solliciter
00:58:17une libération conditionnelle.
00:58:19La loi
00:58:19prévoit en effet
00:58:21un dispositif
00:58:22pour les détenus âgés.
00:58:23Alors,
00:58:24c'est vrai que c'est
00:58:24une petite musique
00:58:25qu'on entend depuis hier,
00:58:26la possibilité
00:58:27pour Emmanuel Macron
00:58:28de gracier Nicolas Sarkozy.
00:58:30Je voulais savoir
00:58:31si c'était possible
00:58:32ou pas.
00:58:32Maître Toledano,
00:58:33bonjour,
00:58:33merci d'être en direct
00:58:34avec nous.
00:58:35Est-ce que c'est possible
00:58:36ou pas
00:58:36qu'Emmanuel Macron
00:58:37tout à coup
00:58:38décide d'appliquer
00:58:39la grâce présidentielle ?
00:58:40D'abord,
00:58:41dans quel cadre
00:58:41et comment ?
00:58:42Expliquez-nous un peu
00:58:42comment ça se passe.
00:58:44Bonjour Jean-Marc.
00:58:45Alors,
00:58:45possible,
00:58:46c'est possible.
00:58:47Est-ce que ça sert
00:58:47à quelque chose
00:58:48pour Nicolas Sarkozy ?
00:58:49Honnêtement,
00:58:50ça ne va servir
00:58:50strictement à rien
00:58:51et je vous explique
00:58:52dans un instant.
00:58:53D'abord,
00:58:53on rappelle effectivement
00:58:53que le président
00:58:54peut gracier.
00:58:55C'est la Constitution
00:58:55qui lui donne
00:58:56cette possibilité,
00:58:57c'est l'article 17
00:58:58qui dit que le président
00:58:59peut effectivement
00:59:00dispenser
00:59:01une personne
00:59:02qui est condamnée
00:59:03de sa peine
00:59:03en tout ou partie d'ailleurs
00:59:05ou bien commuer la peine
00:59:06en une peine moins grave.
00:59:08Alors,
00:59:08il ne peut pas
00:59:08s'auto-saisir le président,
00:59:10il faut que quelqu'un
00:59:10le saisisse.
00:59:11Souvent,
00:59:11c'est le condamné
00:59:12ou son avocat,
00:59:13ça peut être aussi un élu.
00:59:15On a vu hier
00:59:15un sénateur
00:59:16a demandé effectivement
00:59:17au président Macron
00:59:18de commuer la peine,
00:59:20d'enlever
00:59:20l'exécution provisoire.
00:59:22Alors,
00:59:22est-ce que ça va servir
00:59:23à quelque chose
00:59:23pour Nicolas Sarkozy ?
00:59:24Honnêtement,
00:59:25non.
00:59:25Et pour trois raisons.
00:59:26La première raison,
00:59:27c'est qu'en fait,
00:59:28cette grâce,
00:59:29elle n'intervient qu'après
00:59:29une condamnation définitive.
00:59:32Or,
00:59:32vous l'avez rappelé,
00:59:33il sera jugé
00:59:33que dans quelques mois
00:59:35puisqu'il a fait appel,
00:59:36donc sa peine sera
00:59:37éventuellement définitive
00:59:38que dans quelques mois.
00:59:39Et s'il y a une grâce,
00:59:40ça sera dans quelques mois
00:59:41et pas tout de suite.
00:59:42Donc aujourd'hui,
00:59:43ça ne va pas l'empêcher
00:59:43d'aller en prison.
00:59:45Deuxièmement,
00:59:45qu'on aime ou pas
00:59:46Nicolas Sarkozy,
00:59:47tout le monde connaît l'homme,
00:59:48c'est quelqu'un qui se bat,
00:59:49qui veut être innocenté.
00:59:51Lui, ce qu'il veut,
00:59:51c'est être blanchi,
00:59:52ce n'est pas ne pas aller
00:59:54en prison uniquement,
00:59:55c'est laver son honneur.
00:59:56Donc ça,
00:59:56ça ne servira à rien
00:59:57dans ce cas-là,
00:59:58une grâce.
00:59:58Et troisièmement,
00:59:59il faut rappeler
01:00:00que Emmanuel Macron,
01:00:00dans ses deux mandats,
01:00:02il n'a prononcé
01:00:02qu'une seule grâce.
01:00:04C'était en 2018
01:00:04pour une personne,
01:00:06une dame âgée d'ailleurs,
01:00:07une femme condamnée
01:00:08pour meurtre,
01:00:09tandis que Nicolas Sarkozy,
01:00:10dans son mandat,
01:00:11en a prononcé 49.
01:00:12Alors,
01:00:13c'est quoi la solution ?
01:00:13Est-ce qu'il y a une solution
01:00:14pour Nicolas Sarkozy
01:00:15pour éviter d'aller en prison ?
01:00:16Éventuellement,
01:00:17il y en aurait deux
01:00:17qui, honnêtement,
01:00:18quand même,
01:00:18Jean-Marc n'ont pas
01:00:19beaucoup de chances
01:00:20d'aboutir.
01:00:20La première,
01:00:21c'est de faire
01:00:21un référé premier président,
01:00:23ça s'appelle comme ça,
01:00:24dans la cour d'appel,
01:00:25lorsque l'exécution provisoire
01:00:26a des conséquences,
01:00:27dit la loi,
01:00:28manifestement excessives.
01:00:30Et c'est vrai que pour lui,
01:00:31c'est directement à la prison,
01:00:32il a quand même 70 ans,
01:00:33il pourrait tenter le coup,
01:00:34mais franchement,
01:00:35il y a peu de chances.
01:00:35Et puis,
01:00:36il y a une autre solution,
01:00:37qui serait radicale,
01:00:38pour le coup,
01:00:38qui serait totalement blanchi,
01:00:40lavé,
01:00:42pas de peine,
01:00:42et ce serait immédiat.
01:00:44Ça s'appelle l'amnistie,
01:00:45mais l'amnistie,
01:00:46c'est une loi
01:00:46qui est votée par le Parlement
01:00:48et qui est promulguée
01:00:49par le président.
01:00:50Lorsqu'on est amnistié,
01:00:51là,
01:00:51on n'est plus condamné,
01:00:52il n'y a plus rien.
01:00:52Mais franchement,
01:00:53il y a quand même peu de chances
01:00:54que le Parlement accepte,
01:00:56évidemment,
01:00:57d'amnistier Nicolas Sarkozy.
01:00:58Donc,
01:00:58cette décision,
01:00:59elle est quand même vraiment
01:00:59dans une situation
01:01:00qui est très compliquée.
01:01:01Honnêtement,
01:01:01au niveau de la loi,
01:01:02c'est une décision
01:01:03qui est,
01:01:04j'en remarque,
01:01:04incroyable.
01:01:05Parce qu'on le rappelle,
01:01:06le PNF,
01:01:07lui,
01:01:07son travail pendant 10 ans,
01:01:08c'était de trouver
01:01:08une corruption,
01:01:10trouver un financement
01:01:11occulte.
01:01:13Or,
01:01:13ça n'a pas été le cas.
01:01:14Le président a dit,
01:01:15la présidente a dit,
01:01:16il n'y en a pas.
01:01:16D'ailleurs,
01:01:17c'est basé sur une pièce
01:01:19de Mediapart
01:01:19qui est un faux.
01:01:20Alors,
01:01:20qu'est-ce qui s'est passé ?
01:01:21Eh bien,
01:01:22la présidente a trouvé
01:01:22ce délit un peu fourre-tout
01:01:23qui est l'association
01:01:24de malfaiteurs.
01:01:25En disant quelque chose
01:01:26qui est incroyable,
01:01:27elle a dit,
01:01:27en fait,
01:01:28il y a deux collaborateurs
01:01:29de Nicolas Sarkozy
01:01:30qui ont trempé
01:01:30dans cette magouille,
01:01:31on va dire.
01:01:32Et le président dit,
01:01:33eh bien,
01:01:34il ne pouvait pas ne pas savoir.
01:01:35On n'apporte pas la preuve
01:01:36qu'il savait.
01:01:37On aurait dû dire,
01:01:38le tribunal aurait dû dire,
01:01:39voilà,
01:01:39nous avons la preuve
01:01:39que Nicolas Sarkozy
01:01:41était au courant
01:01:42de ce que faisaient
01:01:42ses collaborateurs
01:01:43par un échange
01:01:44de textos,
01:01:44par exemple.
01:01:45Ça,
01:01:45il n'y a pas trouvé.
01:01:46On a dit,
01:01:46mais on n'a pas la preuve,
01:01:48mais il ne pouvait pas
01:01:48ne pas savoir.
01:01:49C'est comme si moi,
01:01:50j'en marque pour que les gens
01:01:51qui nous regardent
01:01:51comprennent bien.
01:01:52Moi,
01:01:52je fais beaucoup de divorces.
01:01:53Quelqu'un viendrait me voir
01:01:53pour dire,
01:01:54voilà,
01:01:54ma femme me trompe,
01:01:55il y a un adultère,
01:01:55j'en suis sûr,
01:01:56mais je n'ai pas la preuve.
01:01:57Alors,
01:01:57le juge dirait,
01:01:58écoutez,
01:01:59on n'a pas la preuve
01:01:59de l'adultère,
01:02:00mais elle est tellement belle,
01:02:01votre femme,
01:02:02qu'il n'y a pas de doute
01:02:03qu'elle vous trompe.
01:02:03Ça ne marche pas comme ça.
01:02:04La preuve doit être positive
01:02:05et pas négative,
01:02:06donc là,
01:02:06il y a un problème.
01:02:07Bel exemple,
01:02:08très romantique.
01:02:09Petite question très précise.
01:02:11Vous êtes en train
01:02:11de m'expliquer quand même
01:02:12qu'à l'heure qu'il est,
01:02:14il y a 99,99% de chance,
01:02:17enfin de malchance,
01:02:18pour lui,
01:02:19j'imagine,
01:02:19bien évidemment,
01:02:20pour que Nicolas Sarkozy
01:02:21aille en prison.
01:02:23Écoutez,
01:02:24sur un plan légal,
01:02:25comme je viens de le rappeler,
01:02:26les deux possibilités
01:02:27sont quand même
01:02:27extrêmement improbables.
01:02:30Donc oui,
01:02:30je ne vois pas aujourd'hui
01:02:31ce qui pourrait l'empêcher
01:02:32d'aller en prison,
01:02:33sauf s'il dit,
01:02:34ben voilà,
01:02:35il y a une grâce présidentielle
01:02:36et il renonce
01:02:37à faire appel.
01:02:38S'il renonce
01:02:39à faire appel,
01:02:39la décision est donc
01:02:40définitive aujourd'hui
01:02:41et la grâce
01:02:42pourrait éventuellement
01:02:43lui permettre
01:02:44de ne pas aller en prison.
01:02:45Oui,
01:02:45mais il faudrait qu'il soit sûr
01:02:46qu'il ait la grâce derrière
01:02:47parce que s'il renonce
01:02:48à faire appel
01:02:49et qu'il n'a pas la grâce
01:02:50derrière,
01:02:50c'est compliqué.
01:02:52Il pourrait avoir
01:02:53la grâce tout de suite,
01:02:54mais il faudrait
01:02:54qu'elle soit tout de suite
01:02:55parce que l'appel
01:02:55il a dix jours
01:02:56pour faire appel
01:02:56donc dans le timing
01:02:57ça me paraît quand même
01:02:58impossible.
01:02:59C'est impossible,
01:03:00d'accord.
01:03:00Merci beaucoup Maître,
01:03:01merci d'avoir été avec nous.
01:03:02Précision de Maître Bovis.
01:03:03Je suis tout à fait aligné
01:03:04avec ce que dit mon confrère
01:03:05mais il y a aussi
01:03:05une autre possibilité,
01:03:07c'est que là,
01:03:07il fait appel,
01:03:08donc il a interjeté appel,
01:03:09il peut formuler
01:03:10ce qui s'appelle
01:03:10une demande de mise en liberté
01:03:12et cette demande de mise en liberté
01:03:13est entendue dans les dix jours.
01:03:15Oui,
01:03:15il faut aller en prison pour ça.
01:03:16Exactement.
01:03:17En revanche,
01:03:17il faut commencer à faire de la prison.
01:03:18On peut entendre
01:03:19sa demande de mise en liberté
01:03:20dès le lendemain.
01:03:21C'est ça.
01:03:21Et donc dans les 24 heures,
01:03:23si des magistrats estiment
01:03:25qu'effectivement la peine
01:03:26est trop grave
01:03:27avec des conséquences
01:03:28trop importantes,
01:03:29peuvent décider du coup
01:03:30de le faire sortir,
01:03:31notamment aussi
01:03:32en raison de son âge.
01:03:33Mais effectivement,
01:03:34dans les délais,
01:03:34mon confrère a raison,
01:03:35le délai d'appel
01:03:36c'est quatre mois
01:03:38et donc il risque effectivement
01:03:39de passer sinon quelques jours.
01:03:40Mathias,
01:03:40le fait qu'il soit en prison,
01:03:43est-ce que ça vous choque ?
01:03:44Avant même qu'il y ait eu
01:03:46un verdict sur l'appel ?
01:03:48Avant même qu'il y ait eu
01:03:49un verdict sur l'appel ?
01:03:50Ah oui, ça oui,
01:03:51l'exécution provisoire,
01:03:53pour moi c'est le vrai problème
01:03:54et ça,
01:03:55normalement l'appel est suspensif
01:03:56et c'est un principe de droit.
01:03:58Donc ça,
01:03:58effectivement,
01:03:59ça me choque.
01:04:00Le fait qu'il puisse
01:04:01aller en prison...
01:04:02Non, non,
01:04:02avant même qu'il appelle,
01:04:03enfin la base,
01:04:03elle était complète.
01:04:04C'était...
01:04:04Justement,
01:04:07je voulais revenir
01:04:07sur ce qu'avait dit
01:04:08Eric Revelle tout à l'heure
01:04:10en parlant de l'opinion publique
01:04:12en disant
01:04:13l'opinion publique
01:04:13ne comprend pas.
01:04:14On est quand même en France
01:04:15dans un pays assez curieux
01:04:17parce que pendant des décennies,
01:04:19sous Mitterrand,
01:04:19sous Chirac,
01:04:20l'opinion publique
01:04:21passait son temps à dire
01:04:22ah les politiques
01:04:23ils sont au-dessus de tout,
01:04:24ils ne sont pas justiciables,
01:04:25ils s'arrangent.
01:04:25François Mitterrand
01:04:26l'a prouvé, oui.
01:04:27Mais c'est moi...
01:04:28C'est moi qu'on puisse dire.
01:04:29Il a une famille
01:04:30aux frais de la République,
01:04:31oui, ça oui,
01:04:32il est au-dessus des lois.
01:04:33Eric, ça m'a parlé.
01:04:33Vous me tournez la paire,
01:04:34je vous réponds.
01:04:34L'opinion publique
01:04:35passait son temps.
01:04:36Vous l'oubliez après.
01:04:37Je connais votre détestation
01:04:38du socialisme et de la gauche
01:04:39mais ne vous laissez pas
01:04:41emporter par vos sentiments
01:04:43droitiers.
01:04:45Pour l'instant,
01:04:46vous ne m'insultez pas.
01:04:47Pendant des années...
01:04:48Il se retient.
01:04:49Pendant des années,
01:04:50l'opinion publique...
01:04:50Jamais l'insulte.
01:04:52Pendant des années,
01:04:52l'opinion publique a dit
01:04:53mais les politiques
01:04:54ils sont au-dessus de tout,
01:04:55ils s'arrangent entre eux.
01:04:56Mais c'était le cas.
01:04:57C'était le cas.
01:04:57C'était le cas.
01:04:58Et là, aujourd'hui,
01:04:59c'est un effet balancier.
01:05:00On est parti dans l'autre sens.
01:05:01Aujourd'hui,
01:05:01les politiques sont des justiciables
01:05:03et des justiciables
01:05:05comme les autres.
01:05:06Non, non, non,
01:05:07ils en prennent plus.
01:05:08Ce que rappelle ce jugement,
01:05:13c'est que la délinquance politique,
01:05:15c'est de la délinquance.
01:05:16La délinquance d'État,
01:05:18c'est de la délinquance.
01:05:19Et on devrait pouvoir
01:05:20se réjouir de ça
01:05:21ou en tout cas...
01:05:22Mathias, vous ne pensez pas
01:05:23qu'on allait trop loin
01:05:24après l'affaire Cahuzac,
01:05:26le PNF,
01:05:26la transparence de la vie publique,
01:05:28l'effet de balance
01:05:29par les gens marques ?
01:05:30En fait, on allait un peu
01:05:30trop loin.
01:05:31Il y a un côté...
01:05:32Est-ce que je peux vous répondre ?
01:05:33Laissez le répondre à Thomas.
01:05:36Il y a un côté quoi ?
01:05:36On lave...
01:05:39Plus blanc, oui.
01:05:41Il y a un côté...
01:05:42C'est ça.
01:05:42Donc il y a l'effet balancier.
01:05:43C'est ce que je disais.
01:05:44Avant tout était permis,
01:05:46aujourd'hui,
01:05:47il y a un effet
01:05:48où les politiques
01:05:48sont saquées
01:05:49beaucoup plus que les autres.
01:05:50Bah oui.
01:05:51Éric Rebelle.
01:05:52Encore une fois,
01:05:53les accusations sont graves.
01:05:54Monsieur le ministre
01:05:55de Sallis,
01:05:55cher Mathias,
01:05:56vous dites,
01:05:57il faut...
01:05:57Bien sûr,
01:05:58je connais l'argument de la gauche.
01:05:59Il n'a même pas
01:05:59à France Télébrouille.
01:06:00Il faut qu'un ancien président
01:06:00public soit traité
01:06:01comme n'importe quel...
01:06:02C'est juste.
01:06:03Mais justement,
01:06:03si c'était le cas,
01:06:05alors on n'aurait pas
01:06:06condamné Nicolas Sarkozy
01:06:07sur un doute,
01:06:09sur une intention.
01:06:10On l'aurait condamné
01:06:11comme n'importe quel autre citoyen
01:06:12sur une preuve.
01:06:13Donc il n'a pas été traité,
01:06:15monsieur le militant de gauche,
01:06:16comme un autre,
01:06:17comme un simple citoyen.
01:06:18Voilà.
01:06:18J'ai été court.
01:06:19Mais précis.
01:06:20Ah oui, vous lui avez
01:06:21eu plein la figure,
01:06:21mais c'était court.
01:06:22Je redis qu'il puisse faire appel
01:06:24et que cet appel soit suspensif.
01:06:26Mais c'est pas le cas.
01:06:27Comme dans le cas
01:06:28de Marine Le Pen,
01:06:28d'ailleurs,
01:06:29pour le coup,
01:06:29parce que c'est un peu
01:06:30le même processus.
01:06:31Moi, je trouverais normal
01:06:32qu'il puisse faire appel
01:06:33et que cet appel soit suspensif.
01:06:35Parce qu'encore une fois,
01:06:37le principe de l'appel,
01:06:39normalement,
01:06:39l'exécution provisoire...
01:06:39Dans les cas très graves.
01:06:41Normalement,
01:06:41l'exécution provisoire,
01:06:42c'est pour les cas très graves
01:06:43quand c'est un meurtrier,
01:06:44un récidiviste.
01:06:45Effectivement,
01:06:46on se dit que c'est un danger
01:06:47pour la société aujourd'hui
01:06:48parce que si on le laisse dehors
01:06:50entre la première instance
01:06:51et l'appel,
01:06:52il peut à ce moment-là
01:06:53récidiver.
01:06:54Ça peut être très grave.
01:06:54Il faut avoir une fuite.
01:06:56Exactement.
01:06:56C'est là où il y a
01:06:57un vrai souci.
01:06:58Et d'ailleurs,
01:06:58l'exécution provisoire
01:06:59généralisée,
01:07:00hantée,
01:07:01avant,
01:07:02elle existait dans le droit
01:07:03et le droit qui est venu
01:07:04du Parlement,
01:07:04donc du législateur.
01:07:05Elle était une option potentielle
01:07:07pour le juge
01:07:07pour dire
01:07:08là, il y a danger,
01:07:09évasion potentielle
01:07:10ou dangerosité de la personne.
01:07:11Là,
01:07:12un décret gouvernemental,
01:07:14ce n'est même pas
01:07:15un texte examiné au Parlement,
01:07:17un décret de fin 2019
01:07:18crée l'obligation,
01:07:20l'obligation.
01:07:21Il faut se soustraire
01:07:22à ça ensuite
01:07:23et le justifier
01:07:24quand on est magistrat.
01:07:24Mais sinon,
01:07:25le droit commun,
01:07:26c'est de dire
01:07:26il y a exécution provisoire,
01:07:28donc on a cassé
01:07:30la suspension
01:07:31par l'appel.
01:07:31C'est-à-dire qu'en fait,
01:07:32on ne crée plus
01:07:33la capacité
01:07:34pour un justiciable
01:07:35d'aller à l'appel
01:07:36les mains libres,
01:07:37le cheminement libre,
01:07:38on lui donne l'obligation
01:07:39et c'est ce qui va se passer
01:07:40pour Nicolas Sarkozy,
01:07:41ce qu'il a dit hier
01:07:41et ça,
01:07:42c'était assez juste.
01:07:42C'est scandaleux.
01:07:43Les menottes aux mains,
01:07:44ça veut dire que
01:07:45quand vous allez à l'appel
01:07:45les menottes aux mains,
01:07:46vous avez fait trois mois
01:07:47de prison,
01:07:48six mois de prison.
01:07:49Imaginez alors
01:07:49que si vous êtes innocenté,
01:07:51ça c'est terrible
01:07:51parce que là,
01:07:52pourriez attaquer l'État,
01:07:53mais si en plus,
01:07:54vous allez vous battre
01:07:55dans ces conditions,
01:07:55vous vous rendez compte
01:07:56quand vous allez vous battre ?
01:07:56Vous allez vous battre
01:07:57avec des chaînes aux pieds,
01:07:58des chaînes à main,
01:07:59ça c'est pas normal.
01:07:59À part que dans la cour,
01:08:01il n'a pas les menottes.
01:08:03Non, mais vous avez,
01:08:04quand vous irez...
01:08:06Non, mais disons les choses
01:08:07clairement,
01:08:08vous n'êtes pas face au juge
01:08:09avec les menottes.
01:08:10Personne, mais vous irez
01:08:11sortant de prison potentiellement
01:08:13s'il n'a pas
01:08:14les possibilités
01:08:15qui ont été énumérées
01:08:16très justement,
01:08:17la maison enfermée.
01:08:18Il aura les menottes.
01:08:18Eh bien, il aura les menottes,
01:08:19excusez-moi.
01:08:19Il ne les a pas face au juge.
01:08:20Non, mais ce qui est vrai,
01:08:21c'est que lorsque vous
01:08:23entrez dans le box,
01:08:24vous avez les menottes.
01:08:24Exactement,
01:08:25c'est ce que je veux dire,
01:08:27c'est pas pareil.
01:08:27Mais là où je vous rejoins
01:08:28tout à fait,
01:08:28c'est qu'effectivement,
01:08:29lorsque vous êtes en première instance
01:08:30condamné avec l'exécution provisoire
01:08:31et que vous attendez votre appel,
01:08:33vous devez vous débrouiller
01:08:34avec votre avocat
01:08:34qui vient vous voir au parloir.
01:08:35Exactement.
01:08:36Préparer votre défense
01:08:37dans des conditions...
01:08:38Alors, écoutez, justement,
01:08:39Pierre Botton, ce matin,
01:08:40l'homme d'affaires
01:08:48est ce que va vivre,
01:08:50sans doute, Nicolas Sarkozy.
01:08:52Ce qui va se passer,
01:08:53c'est que, déjà là,
01:08:55il vit des moments difficiles
01:08:57parce qu'il ne sait pas
01:08:58ce qui va arriver
01:08:59et ensuite,
01:09:00il va rentrer avec ses sacs
01:09:02comme tout le monde.
01:09:03On va regarder
01:09:04s'il n'a pas de choses
01:09:06qui sont interdites,
01:09:09comme le parfum, par exemple.
01:09:10Il y a de l'alcool,
01:09:10on ne peut pas.
01:09:12Les livres,
01:09:13je lui conseille
01:09:14d'emmener beaucoup de livres
01:09:15et les livres doivent avoir
01:09:16une couverture souple.
01:09:17Il ne peut pas avoir
01:09:19d'objet tranchant.
01:09:20Tous les objets de valeur
01:09:21sont enlevés
01:09:22et la première chose
01:09:24qu'il va faire,
01:09:25c'est qu'il va être fouillé.
01:09:27Voilà.
01:09:28Sans doute pas à corps,
01:09:29mais il va être fouillé,
01:09:30c'est-à-dire mis en caleçon.
01:09:32La prison,
01:09:32c'est la même pour tout le monde.
01:09:34Il ne faut pas se tromper.
01:09:35C'est la même pour tout le monde.
01:09:37Moi, on m'a fait mettre
01:09:38à genoux,
01:09:39nu,
01:09:41de telle façon à vérifier
01:09:42que je n'avais rien
01:09:43dans ma cavité anale.
01:09:45Mais là, on n'imagine pas
01:09:46ce type de traitement
01:09:47pour Nicolas Sarkozy.
01:09:48Pourquoi ?
01:09:49Parce que c'est Nicolas Sarkozy.
01:09:51Malheureusement,
01:09:52si le surveillant le souhaite,
01:09:54ça dépendra du surveillant.
01:09:56Et si le surveillant...
01:09:57Non, non, non, Pascal.
01:09:58Si le surveillant a un ordre
01:09:59du gradé de le faire...
01:10:01Moi, je vais vous expliquer.
01:10:02À un moment,
01:10:03ma cellule a été fouillée
01:10:06tous les 15 jours
01:10:06et j'ai été fouillé à corps
01:10:09toutes les semaines.
01:10:11Et les surveillants
01:10:11étaient tellement gênés.
01:10:12ils m'ont dit
01:10:14« M. Bauton,
01:10:15on nous le demande,
01:10:16donc on le fait.
01:10:17Bien sûr,
01:10:18vous n'êtes pas dangereux,
01:10:18mais on le fait. »
01:10:20Comment imaginer
01:10:21qu'on va traiter comme ça
01:10:22un ancien président de la République ?
01:10:23Est-ce qu'on se rend bien compte
01:10:25du tremblement de terre
01:10:26que ça représente
01:10:27pour la vie politique française,
01:10:28pour la Ve République,
01:10:29pour l'image de la France
01:10:30à l'étranger
01:10:31et pour le statut
01:10:32de président de la République ?
01:10:33Ce que décrit Pierre Bauton
01:10:35et que vous avez raison,
01:10:36Jean-Marc,
01:10:36mais peu importe
01:10:37ce qu'on pense
01:10:38de Nicolas Sarkozy,
01:10:39de son action politique,
01:10:40mais est-ce qu'on peut
01:10:41quand on est républicain
01:10:43imaginer qu'un président de la République
01:10:44va être fouillé
01:10:44de cette manière ?
01:10:46C'est un jour nu
01:10:47pour le fouillé.
01:10:48Au moment où on a
01:10:48un groupe exécutif
01:10:49complètement à la rue
01:10:50où il n'y a pas de pouvoir
01:10:51en France,
01:10:52mais est-ce qu'on imagine
01:10:53ce que les juges
01:10:54en prenant ces décisions
01:10:55viennent de faire
01:10:56pour la vie politique
01:10:57et la France à l'étranger ?
01:10:58C'est ça.
01:10:59En plus,
01:10:59c'est une affaire financière.
01:11:01À la limite,
01:11:01si un ancien président
01:11:02de la République
01:11:03tue sa femme,
01:11:04quelque chose comme ça,
01:11:05pourquoi pas ?
01:11:06Mais là,
01:11:06on est sur une affaire financière
01:11:07et on va humilier comme ça
01:11:09un ancien président ?
01:11:11Enfin,
01:11:11on est où ?
01:11:12Non,
01:11:12mais là où il n'est pas financière
01:11:13et là,
01:11:13c'est là où c'est terrible,
01:11:15le flou,
01:11:16vous savez où il est.
01:11:16Il est dans l'idée
01:11:17que cette rencontre
01:11:18avec, encore une fois,
01:11:18le numéro 2 du régime
01:11:19est un terroriste
01:11:22et derrière,
01:11:23dans le raisonnement des juges,
01:11:24c'est quoi ?
01:11:25C'est dans l'affaire
01:11:25de l'abus de droit général,
01:11:27l'espèce de fourre-tout
01:11:27dont vous parlez très justement.
01:11:29On dit en gros,
01:11:30mais c'était quoi l'échange ?
01:11:31C'était quoi l'échange ?
01:11:32Qu'est-ce que vous alliez donner
01:11:33à ce monsieur ?
01:11:37Vous alliez lui permettre
01:11:38de naviguer
01:11:39partout où il voulait dans le monde.
01:11:40Il n'y a pas de preuve.
01:11:40Il n'y a pas de preuve.
01:11:41Donc, c'est pour ça
01:11:41que c'est un grand délit.
01:11:42La justice,
01:11:42ça sera avec des preuves.
01:11:43Exactement.
01:11:44Mais on est dans ce contexte-là,
01:11:45donc ce n'est pas financier
01:11:45dans l'esprit
01:11:46de cette instruction
01:11:48extrêmement longue.
01:11:49Vous vous rendez compte
01:11:49comment on va traiter
01:11:50un ancien président ?
01:11:51Excusez-moi.
01:11:52C'est glaçant
01:11:53ce qu'il raconte.
01:11:54Il n'y a pas de preuve,
01:11:55mais monsieur Hortefeux
01:11:57et monsieur Guéant
01:11:58ont quand même été condamnés.
01:11:59C'est un délit financier.
01:12:00Est-ce qu'un délit financier
01:12:03mérite de mettre
01:12:04à genoux à poil
01:12:05dans une cellule
01:12:05d'un ancien président
01:12:06de la République ?
01:12:07Enfin, excusez-moi,
01:12:08à un moment,
01:12:08il faut dire les choses.
01:12:10Je ne suis pas
01:12:11pour l'humiliation
01:12:12de la personne.
01:12:14C'est honteux.
01:12:16Je pense qu'il y aura
01:12:17des aménagements
01:12:17et que, bon,
01:12:19Nicolas Sartosis...
01:12:20Non, à priori.
01:12:21Un dernier mot,
01:12:22on va faire quand même.
01:12:22Juste un mot pour finir.
01:12:24Regardez ce qui se passe
01:12:25en ce moment en Amérique
01:12:26avec les mises en prison
01:12:27de...
01:12:28Enfin,
01:12:28les condamnations
01:12:30d'un certain nombre
01:12:31de gens de la CIA
01:12:31et compagnie.
01:12:32En fait,
01:12:33vous ne le voyez pas
01:12:34que ce soit en Amérique
01:12:34ou en France,
01:12:35quand il y a un gouvernement
01:12:36de gauche,
01:12:37il protège ses petits copains,
01:12:38qu'il y a un gouvernement
01:12:38de droite,
01:12:39et il n'est plus à droite ici,
01:12:41il ne protège pas
01:12:41ses petits copains.
01:12:42Et ça, ça va être
01:12:43une déflagration politique
01:12:44énorme.
01:12:45Thierry Cabane,
01:12:46c'est dans un instant
01:12:47sur CNews.
01:12:47Pour continuer à commenter
01:12:48l'actualité,
01:12:48on se retrouve lundi en direct
01:12:49à partir de 10h35
01:12:50à lundi.
01:12:51D'ici là,
01:12:51soyez prudents.
Recommandations
21:12
47:50
1:22:52
1:10:28
1:10:07
1:10:31
1:10:14
1:12:00
1:14:27
1:10:50
1:10:11
1:10:38
32:28
1:12:22
1:10:31
1:10:24
1:19:11
1:11:17
1:09:36
1:11:00
12:53
1:11:39
Écris le tout premier commentaire