Alors que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu n'a pas encore formé son gouvernement, la question du budget 2026 est déjà pressante. Le Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, estime que le "compte à rebours" est lancé et il appelle le gouvernement à présenter son projet de loi de finances d'ici le 15 octobre pour "respecter les droits du Parlement à délibérer" sur le texte.
00:00On a besoin d'avoir un pôle de stabilité, donc il faut effectivement qu'il y ait à la fois des socialistes qui acceptent d'aller dans la non-censure,
00:07donc il faut qu'ils puissent avoir des gains politiques, et je vais vous le dire, il faut qu'il y ait des gains politiques pour la gauche modérée aujourd'hui.
00:13Sur l'ISF ? Non mais restons un peu là-dessus, parce que c'est l'un des débats du moment.
00:17C'est que si vous me coupez à chaque fois que j'essaie de faire une phrase...
00:19Non mais c'est parce qu'on essaie d'avoir des réponses précises.
00:21Mais moi j'en ai pas de réponse.
00:23Non mais vous avez des souhaits peut-être.
00:24Mais si vous n'avez pas de réponse de la part du Premier ministre, j'en ai pas plus, moi en tant que parlementaire,
00:30aujourd'hui, moi j'ai des souhaits, j'ai des souhaits de faire en sorte qu'on puisse avoir un gouvernement stable pour avoir un budget.
00:35C'est notre première mission en tant que parlementaire, notre première mission c'est de faire un budget pour la France.
00:39Non pas pour le plaisir d'avoir un budget, mais parce que sans budget, la France est au point mort.
00:44On ne peut plus avancer, on n'a plus d'investissement.
00:46Donc oui, on a besoin effectivement d'avoir un accord entre la gauche de gouvernement et entre les républicains en plus du bloc central.
00:54C'est une évidence, mais pour faire ça, il faut discuter.
00:56Pardon, je reviens avec l'ISF.
00:57C'est important parce que vous avez des collègues parlementaires qui disent « si, il y a l'ISF, ce sera sans nous ».
01:01Sylvain Maillard, par exemple.
01:02L'ISF, vous savez, moi, quand j'étais parlementaire au début de mandat, j'ai voté contre la suppression de l'ISF.
01:08Résultat, effectivement, on a aujourd'hui l'IFI rapporte 2,2 milliards, l'ISF rapporté 4,2 milliards.
01:15Donc moi, je veux bien qu'on fasse tout le budget sur la question de l'ISF,
01:18mais c'est 2 milliards, 2 milliards d'euros seulement, entre guillemets, sur les 44 milliards que nous devons trouver d'économies ou de recettes nouvelles.
01:26Moi, j'ai proposé au Premier ministre, dernièrement dans un courrier, une contribution santé,
01:31justement sur la question de l'agroalimentaire, sur les marges des industries agroalimentaires,
01:35qui aujourd'hui mettent du sucre à foison, qui pourrissent la santé, entre guillemets, de nos concitoyens,
01:43et surtout qui fait peser entre 125 milliards d'euros sur la sécurité sociale,
01:49sur la question de l'obésité, du surpoids et des maladies cardiovasculaires.
01:52C'est 2,5 milliards d'euros. Vous voyez, ça compense aujourd'hui la perte que nous avons sur l'ISF.
01:56Mais en tout cas, ce qui est clair, c'est que notre responsabilité en tant que parlementaire, c'est de faire des propositions.
02:01Les groupes politiques aujourd'hui, en tout cas ceux qui sont modérés, n'ont aucun intérêt à une dissolution,
02:06n'ont aucun intérêt à voir le gouvernement, qui n'est pas encore formé, mais de Sébastien Lecornu, chuter.
02:12Et donc, il faut qu'on trouve des compromis. Et des compromis, il faut parler.
02:15Et donc, c'est aujourd'hui ce que fait le Premier ministre.
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