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Jeudi 25 septembre 2025, retrouvez Alexandra Iteanu (avocate, Iteanu avocats), Christophe Aulnette (senior advisor, Seven2), Julien Noronha (Directeur exécutif en charge de la Communication, Bpifrance) et Julien Pillot (Consultant, Enseignant-chercheur en économie, Inseec - Groupe Omnes Education) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur la chaîne Bismarck 4Change, vous regardez Smartech, on est en direct avec vous, on va commenter l'actualité avec mes débriefeurs, je vous présente tout ça juste après le générique.
00:18C'est parti pour le grand débrief en direct, vous regardez Smartech, on va commenter l'actualité avec mes débriefeurs aujourd'hui autour de la table, je vous présente tout de suite Alexandra Itéanu, bonjour, avocate spécialiste en droit du numérique, cyber, data au cabinet Itéanu, à côté de vous c'est Julien Pillot, bonjour Julien, économiste, enseignant, chercheur,
00:48à l'INSEC et en face Christophe Holnet, bonjour Christophe, ancien dirigeant de Microsoft France et auteur de quand j'ai quitté le jour où j'ai quitté Bill Gates, pardon, paru chez Novice.
01:01Alors de quoi va-t-on parler aujourd'hui ? On va s'intéresser à Nvidia, Nvidia qui investit 5 milliards de dollars dans Intel, autant dire qu'il s'agit d'une alliance peut-être pas surprenante, en tout cas on peut dire pour le moins historique,
01:13on va commenter ça ensemble et décrypter tout ça avec mes commentateurs. On va aussi s'intéresser à une ex du groupe Meta, eh bien qui devient commissaire, commissaire à la DPC qui est la principale CNIL aujourd'hui,
01:27régulatrice en matière de protection des données en Europe. Donc scandale ou à tout ? On en débattra tout à l'heure. On va commencer avec la rentrée de la tech française.
01:38Et pour lancer la discussion, nous sommes connectés avec Julien Norona. Bonjour Julien, vous êtes le directeur exécutif en charge de la communication chez BPI France.
01:49BPI France qui organisait ce mardi 23 septembre à Paris la 11e édition de BIG, un énorme, gigantesque rassemblement business en Europe,
02:001000 intervenants, 500 conférences. Julien, combien de visiteurs au total ?
02:07Bonjour à tous. Écoutez, on a eu, comme vous le disiez, un peu plus de 70 000 inscrits. Il y a eu environ 25 000 personnes à l'Accor Arena sur la journée.
02:16Donc très très belle édition avec une énergie folle. On est encore tout tremblant pour tout vous dire.
02:21Parce qu'on a vécu quand même une bonne dose d'énergie.
02:25Alors le thème, c'était la vérité. Vous nous expliquez pour que les entrepreneurs disent leur vérité. Mais quelle est cette vérité ? Quelle est leur réalité aujourd'hui ?
02:35L'idée, en effet, c'était déjà de remettre la notion de vérité au centre du débat. Ce qui est plutôt surprenant, puisqu'on en a pu parler depuis les Lumières.
02:45Et remettre la vérité au centre en 2025, c'était un peu inattendu. Ce thème, on l'a choisi il y a un an. On ne l'a pas choisi suite aux événements actuels.
02:53Mais on a senti qu'il fallait remettre un peu la vérité de la science, la vérité des faits, la vérité du réel sur la place du village.
03:01Et donc, on a proposé aux entrepreneurs, en effet, finalement, d'exprimer leur propre vérité, leur propre réalité.
03:07Pas une vérité non plus béni. Oui, oui, tout va bien. Ils vont dans le réel. Donc, ce qui est compliqué pour eux, ce qu'ils subissent depuis le Covid jusqu'à aujourd'hui,
03:19avec toutes les crises qu'ils ont traversées, et en même temps, aussi, ce qui va bien. Parce que les entreprises vont bien, elles investissent, l'économie va bien,
03:26le PIB par habitant augmente. Ils ont une place centrale dans nos territoires et dans la construction du pays.
03:32Donc, il faut aussi qu'on puisse les entendre. Et nous, on a envie qu'on les entende.
03:35Vous dites que vous n'avez jamais eu autant de projets d'investissement, d'innovation.
03:40Mais est-ce que c'est bon signe d'avoir autant de projets d'investissement, d'ailleurs ?
03:43Oui, c'est bon signe. Vous savez, l'économie, c'est comme un corps. C'est comme un corps humain. Il faut que ça bouge. Il ne faut pas que ce soit figé.
03:51Et c'est justement le risque de cette période. C'est que la peur fige. Et comme la peur fige, les entrepreneurs ont des tonnes de devis en l'air en attente de signatures.
03:59Ils ont des projets d'investissement, mais ils ont du mal à trouver des fonds pour investir sur le capital de leurs entreprises.
04:06On entend toute cette musique-là. Mais derrière ça, eux, ils avancent. Et eux, ils continuent de vendre. Ils continuent de se développer.
04:13Ils continuent d'exporter. Ils continuent d'innover. Parce que vous parlez d'innovation aujourd'hui.
04:16Et ça, c'est fondamental. C'est fondamental de les soutenir. Et là, pour le coup, ça devient notre rôle aussi d'être à l'écoute de leurs besoins
04:25et d'être au cœur de la machine pour les aider à continuer d'accélérer.
04:29Alors moi, quand j'entends le terme d'hérité, tout de suite, je pense quand même aux IA génératives en disant aujourd'hui, qu'est-ce qui est vrai ?
04:35Qu'est-ce qui est faux ? Qui dit la vérité ? Il y a même des réseaux sociaux qui imaginent dire tout le temps la vérité pour ne pas les citer plus précisément.
04:42Quelle est l'approche de BPI sur l'intelligence artificielle ? Est-ce que vous dites aux entrepreneurs qu'il faut foncer, qu'il faut accélérer ?
04:50Ou alors, attention, allez-y avec prudence.
04:54Alors, à mon sens et au sens de BPI France, on n'a pas le choix que d'y aller.
04:58Ce n'est pas un choix. C'est finalement une technologie qui vient transformer la société.
05:04On a eu Saturna en clôture du BIG, qui est un ancien fondateur d'OpenAI avec Sam Altman,
05:11qui a été assez clair sur le sujet.
05:15Il disait que de toute façon, ça va transformer la société.
05:18Maintenant, la question, c'est est-ce que c'est un progrès pour l'humanité ou est-ce que c'est une destruction pour l'humanité ?
05:23Nous, on prend l'angle du progrès.
05:26On sait qu'on va devoir intégrer l'IA.
05:28Il n'y a jamais eu une adoption aussi rapide pour une technologie.
05:30Une personne sur dix utilise l'IA dans le monde aujourd'hui.
05:32Donc maintenant, la question, c'est comment on passe d'une utilisation personnelle,
05:36d'une utilisation bureautique dans les entreprises pour s'aider à répondre à des choses simples,
05:41des mails commerciaux, des choses comme ça, à une utilisation qui va amener de la productivité dans l'entreprise.
05:47Et là, ce qu'on voit, c'est que les industriels français intègrent de plus en plus d'IA dans leur chaîne de production.
05:52Et nous, on les pousse à y aller avec un grand plan qui s'appelle le ZIA,
05:54qu'on porte avec le ministère de l'Économie.
05:57Et puis, vous savez, j'étais à South by Southwest en mars à Austin,
06:01un événement trop peu connu en France, mais qui en fait est le meilleur festival.
06:07Et surtout celui où on entend le plus d'inspiration autour de l'innovation dans le monde.
06:12Et ce qui m'a beaucoup intéressé cette année, c'est qu'en fait,
06:14tous les grands experts du monde expliquaient que la maturité de l'IA passera par le produit.
06:21Et donc là, on revient aussi à notre logique de réindustrialisation.
06:23C'est-à-dire que si l'IA va s'intégrer partout,
06:25il s'intégrera demain dans les caméras qui vous filment,
06:28elle s'intégrera demain dans vos micros,
06:29elle s'intégrera dans notre vie au quotidien.
06:31Et là, on revient dans une logique aussi économique
06:33qui dit que l'industriel, il doit intégrer de l'IA
06:35pour optimiser sa chaîne de production et être compétitif,
06:38notamment en Europe par rapport aux différents marchés mondiaux
06:41et surtout la Chine.
06:42Mais à côté de ça, on doit aussi mettre de l'innovation dans nos produits,
06:45tout de suite, intégrer de l'IA dans nos produits tout de suite,
06:47pour garder une longueur d'avance en termes d'innovation.
06:50Je voulais vous demander aussi, BPI France,
06:53si vous avez une feuille de route, la 2026,
06:54ou dans, je ne sais pas,
06:57quels sont les grands enjeux selon vous en matière d'innovation ?
07:00Vous financez cette innovation ?
07:02Je voulais vous poser la question,
07:04mais je vais peut-être d'abord faire un petit tour de table
07:06pour voir si on est tous raccords avec ce sujet.
07:09Pour vous, les grands enjeux sur le financement de l'innovation, Christophe ?
07:14Aujourd'hui, pour les start-up,
07:17le grand enjeu, c'est de retrouver une dynamique d'investissement
07:21plus importante, parce qu'aujourd'hui, finalement,
07:24les sources de financement se sont raréfiées avec moins d'investissement pour les start-up.
07:29La dynamique qu'on a connue, elle s'est un peu érodée,
07:31ça, c'est la première chose.
07:32La deuxième chose, c'est finalement d'arriver à trouver sa place
07:36par rapport à ce qu'on vient de dire, c'est-à-dire à quel point l'IA va être partout.
07:39Et donc, pour tous les entrepreneurs aujourd'hui,
07:42tous les acteurs, y compris dans les acteurs logiciels SaaS,
07:45ils sont dans un mode où on leur dit, oui, mais il y a dans tout ça,
07:48à la fois dans la façon dont j'optimise le fonctionnement de l'entreprise,
07:51mais la façon aussi dont j'intègre ça dans ma stratégie produit.
07:56Donc, je dirais qu'ILIA est un must pour l'ensemble de la chaîne de valeur,
08:01et à la fois pour les investisseurs qui se disent,
08:03oh là là, comment vous vous protégez des risques
08:08qui sont liés à l'intelligence artificielle si un acteur nouveau arrive,
08:11et vous avez ce débat entre finalement les acteurs existants
08:16qui doivent montrer qu'ils sont capables d'intégrer de l'IA
08:19et puis des sociétés AI natives qui veulent bouleverser l'écosystème.
08:25Et donc, c'est vraiment au cœur des discussions et des enjeux pour les startups.
08:31Avec le risque que cette IA, en fait, ça efface aussi toutes les autres technologies.
08:36Il y avait un parcours immersif autour des deep tech, d'ailleurs,
08:40à l'événement big, je trouvais que c'était intéressant
08:43parce que je pense qu'on est encore dans une période où il y a beaucoup de frilosité
08:48sur l'investissement et donc pour les deep tech, c'est plus compliqué.
08:51Julien, les grands enjeux, selon vous, pour l'écosystème ?
08:55Oui, je vous reprends juste après, je fais mon petit tour de table.
08:59J'ai trois points qui me viennent en tête.
09:01Le premier, on en a déjà souvent débattu sur ce plateau,
09:03c'est la faiblesse structurelle de notre VC, Capitole,
09:06en Europe et en France peut-être davantage préoccupant,
09:11qui fait que, effectivement, nos petites pousses ont du mal parfois
09:15à obtenir rapidement les financements qui leur permettent de passer à l'échelle
09:18là où, dans d'autres pays, l'accès à ces financements est plus rapide
09:22et plus simplifié.
09:24Le deuxième point, c'est la question de progrès, finalement.
09:26L'IA, pourquoi ?
09:27Si c'est pour, évidemment, faire des gadgets qu'on a connus sur les objets connectés,
09:32par exemple, qui ont parfois eu des déclinaisons assez surprenantes
09:35au niveau de cassereux ou de brosses à dents connectées,
09:37qui n'ont évidemment pas trouvé leur public, j'ai envie de dire non.
09:40Si c'est pour, derrière, effectivement, avoir des optimisations dans les usages
09:44avec une vraie valeur ajoutée pour les utilisateurs, OK.
09:47Et si c'est pour avoir une optimisation dans la façon de produire
09:50et donc une performance industrielle, je le dis, là aussi, OK,
09:55parce qu'il y a des gains d'efficience économique à aller chercher.
09:57Et puis, le troisième point qui me vient à l'esprit, c'est, en écoutant les propos de Julien,
10:01de la BPI, on entend que ce dont on a besoin pour pouvoir avancer,
10:08pour pouvoir investir en économie, c'est de confiance.
10:10La confiance, c'est le cœur de l'économie.
10:13On a besoin de réapprendre à chaque fois, mais c'est un invariant.
10:17Et donc, on a besoin de confiance, donc il faut avoir des perspectives d'avenir,
10:20il faut avoir aussi des discours qui soient porteurs de confiance.
10:23Et quand on a, dans le débat public, régulièrement, des nouveaux artefacts qui arrivent,
10:30notamment le dernier en date, qui est la taxe Juckman,
10:33ce n'est pas de nature à donner confiance aux investisseurs et aux entrepreneurs.
10:38Alexandra.
10:39Je rejoins Julien sur son dernier point.
10:42Je pense que le gros enjeu aujourd'hui, pour les fournisseurs de ces nouveaux services,
10:46c'est de donner confiance.
10:48Et pour les utilisateurs et les pouvoirs publics,
10:50c'est aussi de faire confiance à ces nouveaux acteurs qui émergent.
10:54Et ça passe aussi, en tant que bon avocat, je le dis,
10:56mais par le réglementaire et par l'application de ces nouveaux tests
11:00qui donnent confiance d'une certaine manière.
11:01Donc, il faut qu'on donne confiance, mais aussi qu'on fasse confiance
11:04à ces nouveaux acteurs pour leur donner la possibilité d'éclore
11:07et puis d'avoir une alternative à ce qui existe déjà.
11:10Quelque chose à ajouter, Julien ?
11:14Alors, oui, déjà que j'adhère totalement à ce qui vient d'être dit,
11:17notamment sur la confiance.
11:18Et c'est pour ça qu'on a envie aussi de remettre le terrain au centre du débat.
11:23Parce que quand on écoute...
11:25Moi, j'ai la chance d'être dans le TGV tous les jours,
11:27en proximité totale avec les entrepreneurs.
11:31Moi, la dose de confiance, je la prends au quotidien.
11:33Et c'est celle-là qu'on a envie d'exprimer au peuple et aux Français en général.
11:38Sur l'innovation, alors moi, je pense qu'il y a des fonds en France.
11:42La question, c'est d'avoir les bons GPS pour les trouver.
11:44Le problème, c'est le plafond de verre.
11:45Le plafond de verre des 300, 600 millions d'euros qu'on a levé,
11:49où là, on ne sait plus faire.
11:50Et c'est là qu'on perd nos talents, nos très belles startups, nos très belles entreprises.
11:54On vient de voir quand même très récemment un cas d'école, c'est Mistral,
11:58qui a levé au niveau européen en gardant finalement ses valeurs.
12:03Et ça, c'est des modèles qu'on a envie de développer.
12:07Si on veut que nos startups puissent entrer dans la concurrence mondiale,
12:10tout en restant souveraines ou au moins européennes,
12:14il faut qu'on arrive à structurer des fonds européens pour les soutenir,
12:17pour les aider à se développer, pour leur donner le capital nécessaire à leur développement.
12:20Mais Mistral, qui est la seule chance de l'IA en Europe,
12:22est quand même une startup française qui est très soutenue.
12:25Et il y a beaucoup de petits derrière qui arrivent très fort.
12:28Donc, c'est une bonne nouvelle.
12:29Et puis, en dehors de l'IA, si on va sur l'innovation,
12:32en effet, vous avez parlé de la concile Deep Tech qu'on a mis en place.
12:35La Deep Tech, c'est le mot qu'on a mis pour parler de la recherche française
12:39qui doit devenir plus entrepreneuriale.
12:41Et on a quand même cette chance qui est reconnue dans le monde
12:43d'avoir finalement une population française qui est extrêmement bien formée.
12:49Et on a un écosystème de recherche en France qui est incroyable,
12:52qui est extrêmement profond, mais qui est à notre sens pas assez entrepreneurial.
12:56Et là, c'est tout le dispositif de soutien qu'on met en place à ces chercheurs
13:00pour les amener à eux-mêmes devenir entrepreneurs
13:02ou à se connecter avec des entrepreneurs pour industrialiser leurs produits
13:06et l'industrialiser en France.
13:08Donc, on est très actifs sur le sujet.
13:10On investit beaucoup.
13:11Et les grands enjeux du financement en France,
13:14c'est d'un côté de maintenir les plans d'État.
13:15On a quand même eu un vrai plan Marshall avec France 2030
13:18depuis quelques années de soutien à l'innovation.
13:21On continue de l'avoir.
13:23Il n'est pas queuté par les coûts budgétaires,
13:26ou en tout cas pas complètement.
13:27Et l'autre chance, et là je reviens sur BPI France,
13:30c'est que BPI France est solide.
13:31BPI France est autoportant sur une grande partie de soutien aux entrepreneurs.
13:35Donc, quand on parle de confiance, nous ce qu'on essaie de dire,
13:38c'est oui, il y a une situation actuelle, il y a des coûts budgétaires,
13:41il y a une nécessité de répondre au sujet de la dette française.
13:44Mais à côté de ça, on a un objet solide en France qui est la BPI
13:48et qui continuera de soutenir, d'investir, de financer
13:51et d'être présent pour les entrepreneurs.
13:54Merci beaucoup Julien Noronat.
13:56Moi, si je devais ajouter quelque chose,
13:58c'est que vous l'avez employé le terme d'industrialisation.
14:01Je pense qu'on est sortis de la Startup Nation
14:04avec un peu de saupoudrage exagéré auprès de la tech française
14:10et qu'on a vraiment passé à une politique industrielle forte
14:14avec des grands projets.
14:16Oui ?
14:17Je me permets une parenthèse sur ce que vous venez de dire.
14:18Moi, je suis très heureux d'entendre les startups parler des BIDDA maintenant.
14:21Oui.
14:22Pendant longtemps, on a parlé de levée de fonds et de valo.
14:24C'est ça.
14:24C'est très bien, il faut du capital pour développer une entreprise.
14:27Quand vous parlez de startup, maintenant,
14:28ils vous parlent très vite des BIDDA.
14:29Et ça, je pense que c'est un vrai progrès.
14:32Merci beaucoup Julien Noronat d'avoir été avec nous de BPI France.
14:36Ça nous a permis de revenir sur BIC.
14:38Ça nous a permis aussi de commencer à aborder cette question de la taxe Zoukman.
14:41On ne va pas faire tout notre débrief dessus,
14:42mais je sais que vous avez votre point de vue.
14:45Il y a un startup bashing en plus derrière.
14:48Merci beaucoup.
14:48Merci.
14:49À très bientôt.
14:51Bon, qui veut commencer ?
14:53Zoukman, je crois que c'est Julien qui a prononcé le mot en premier,
14:56donc gagnez.
14:57Effectivement.
14:58Un économiste qui peut répondre à un autre économiste.
15:01Non, mais évidemment, je m'accorde avec le constat de Gabriel Zoukman.
15:05On a aujourd'hui face à un tournant qui est assez décisif et assez historique.
15:09On a des États qui sont surendettés, qui sont face à un mur d'investissement
15:12pour aller plus loin dans l'innovation,
15:14pour être plus performant tiers de transition démographique, écologique,
15:18réarmement peut-être et réindustrialisation.
15:20Et ces États sont endettés pour attirer des capitaux
15:24qui n'ont plus, ils ont plutôt tendance à faire la danse du vent
15:27pour être extrêmement attractifs vis-à-vis des détenteurs de capitaux privés.
15:33Et dans le même temps, il y a des travailleurs qui sont vraiment pressurisés.
15:39On a des travailleurs pauvres aujourd'hui dans quasiment tous les pays occidentaux.
15:43Et donc, cette espèce de déséquilibre depuis une vingtaine d'années
15:46en faveur du capital relativement au travail
15:48nécessite probablement d'être un petit peu rééquilibré.
15:50Maintenant, je ne suis pas d'accord sur la méthode.
15:52Beaucoup de choses ont été dites, d'ailleurs, à juste titre sur...
15:56Il a quand même eu le courage d'affronter la French Tech au France Digital Day.
16:01Il faut le reconnaître.
16:02Moi, je respecte énormément son travail.
16:04Je dis juste qu'il y a probablement d'autres méthodes,
16:06des méthodes qui ne mettraient pas à mal le patrimoine financier des entreprises
16:10et notamment des startups innovantes
16:12qui ont besoin de plusieurs années avant de pouvoir avoir un EBITDA positif
16:17pour faire le lien avec ce qui a été dit.
16:19Et puis surtout parce qu'aux États-Unis,
16:21il y a eu déjà ce débat qui a été posé entre 2019 et 2021
16:25qui était une taxe très similaire à la taxe Zuckman.
16:28D'ailleurs, Gabriel Zuckman était déjà un des promoteurs de cette taxe aux États-Unis
16:31qui s'appelle la taxe Warren sur les multimillionnaires
16:33et ensuite les milliardaires.
16:35Et il y a eu des économistes indépendants
16:37qui ont travaillé sur des modèles de projection
16:39pour comprendre quels seraient les effets de long terme
16:41à l'an 2050 de l'instauration d'une telle taxe.
16:44Et peu importe le scénario qui a été regardé,
16:47le scénario étant à quoi cette taxe sert-elle,
16:50est-ce qu'elle sert à réarmer le pays ?
16:51Est-ce qu'elle sert à faire du social ?
16:53Est-ce qu'elle sert à financer l'éducation ?
16:56Dans n'importe quel scénario,
16:57on a un effet dégressif à la fois sur le PIB de long terme
17:00et sur les salaires de long terme.
17:02Pourquoi ?
17:02Tout simplement parce qu'une telle taxe a une influence
17:05sur les investissements privés,
17:06soit en les réduisant,
17:07soit en les substituant par des investissements publics
17:09qui ont un rendement marginal
17:10qui est inférieur à l'investissement privé.
17:13Donc à la sortie,
17:15on n'a pas ce type d'évaluation en France,
17:17il faudrait pouvoir la faire.
17:18Il y a peu de raisons de penser qu'elle donnerait des résultats
17:19qui seraient significativement différents.
17:22Donc pour l'instant,
17:22je dis,
17:23il faut avoir cette évaluation qui est faite.
17:25On temporise,
17:26on fait l'évaluation
17:27et après on en parle.
17:28Il y a un risque de freiner l'innovation,
17:31dont vous dites aussi,
17:32comme les startups aujourd'hui ?
17:36Oui, au sens où,
17:37dans cette taxe finalement qui dit,
17:40je vais prendre 2% de votre patrimoine,
17:42y compris le patrimoine professionnel,
17:43pour des gens qui ont une valorisation d'entreprise
17:47qui est virtuelle.
17:49Tant qu'ils n'ont pas exercé,
17:50on les taxe sur un argent qu'ils n'ont pas touché.
17:53Donc ça,
17:54ça paraît effectivement assez irréaliste
17:56et assez incroyable.
17:57Mais la chose qui me surprend,
17:59c'est le tour de passe-passe
18:00qu'on réussit à faire en termes de communication.
18:02On avait pratiquement arrivé cet été
18:04à expliquer qu'on a comme un problème de gestion,
18:06puisqu'on est à la fois,
18:07on n'est pas un paradis fiscal,
18:08on est le record en termes de fiscalité,
18:11on est le record en termes de dette,
18:12donc on est mal géré,
18:13il y a un vrai problème.
18:14Si vous prenez le PNL de la France,
18:16on a 1 550 milliards de revenus
18:20et 1 700 milliards de dépenses.
18:22Donc on perd au moins 11%.
18:24Donc aujourd'hui dire,
18:27alors c'est facile,
18:28on désigne des ennemis de l'intérieur,
18:291 800 ultra riches,
18:31et puis c'est formidable,
18:32on arrive à récupérer 40 milliards,
18:33soi-disant,
18:34avec ces 40 milliards,
18:35il n'y a plus de problème.
18:36Mais sauf qu'est-ce qui se passe l'année d'après ?
18:37Le tonneau, il est toujours percé.
18:39Donc moi je pense que,
18:40oui, il y a un problème d'équité,
18:42et je serai tout à fait prêt,
18:44comme je pense la grande majorité,
18:45de dire,
18:46à faire un effort de solidarité nationale
18:49pour résoudre un problème,
18:50mais pas pour alimenter un tonneau percé
18:53qui ne va rien résoudre du tout.
18:55Donc ça, je veux dire que
18:56le tour de passe-passe de communication
18:57et d'avoir focalisé
18:58et finalement suscité un peu
19:01cette passion triste des Français
19:02pour s'attaquer aux soi-disant,
19:06enfin aux riches,
19:07je trouve que c'est vraiment
19:09dommage pour la société
19:11parce qu'on ne se focalise pas
19:12sur ce qu'il faut.
19:12Il faut résoudre le problème
19:14de la gestion de l'État,
19:18à savoir remettre les finances publiques
19:20au carré,
19:21éventuellement avec un effort
19:23de solidarité
19:24que je considère tout à fait normal
19:25parce qu'on hérite tous
19:26de cette situation,
19:27on a tous à y contribuer,
19:31mais voilà,
19:31il faut regarder le problème
19:32de façon holistique
19:33et pas seulement en désignant
19:341800 ultra-riches
19:36à la manie populaire.
19:38Maître Iten,
19:38vous avez quelque chose à ajouter
19:39ou vous voulez qu'on enchaîne
19:40sur notre sujet préféré,
19:43j'imagine, ensemble ?
19:44Moi, j'aime bien le RGPD,
19:46tout ça, donc...
19:47Ok, alors on part sur le RGPD
19:49directement.
19:50Alors c'est Noib
19:52qui est l'ONG fondée
19:53par Max Schrems
19:54qui a tiré la sonnette d'alarme
19:57en premier, je crois.
19:59Comme souvent.
20:00Cette ONG,
20:01elle veille vraiment
20:02à l'application justement
20:03du RGPD,
20:03mais pas seulement
20:04à toutes ces règles
20:05qui protègent,
20:06qui sont censées protéger
20:07les données des Européens.
20:10Et donc,
20:11sonnette d'alarme,
20:11pourquoi ?
20:12Parce que Niam Swinet,
20:14donc ancienne lobbyiste
20:15au sein du groupe Meta,
20:17va intégrer la commission
20:19irlandaise de protection
20:20des données,
20:21donc DPC,
20:22c'est le principal régulateur
20:23européen aujourd'hui
20:24en matière de protection
20:25de la vie privée.
20:26Une ex-Meta,
20:28donc qui est quand même,
20:29qui a été responsable
20:30de la politique publique
20:31du côté de Facebook
20:32en Irlande,
20:33puis directrice
20:34de la politique publique
20:35pour l'Europe
20:35chez WhatsApp,
20:37qui arrive comme commissaire
20:38à la DPC.
20:40Vous nous dites,
20:41maître ITNU,
20:42c'est un atout
20:43ou c'est un scandale ?
20:45Je dirais plutôt
20:45un scandale.
20:46Je trouve que juste,
20:46en fait,
20:47les masques tombent
20:48aujourd'hui.
20:49En fait,
20:49on sait depuis des années
20:50que la CNI irlandaise,
20:52elle est influencée
20:54par des lobbies,
20:54etc.,
20:55malgré les grosses amendes
20:56qu'elle a données
20:57ces derniers temps,
20:58mais on sait.
20:59Pourquoi ?
20:59Parce qu'elle a
21:00une quantité de sièges
21:01de GAFAM sur son sol
21:03qui rapporte énormément
21:04d'argent.
21:05Bien sûr.
21:05Ils ont tous désigné
21:06l'Irlande
21:07parce qu'il faut savoir
21:07qu'ils ont l'obligation
21:08de désigner un siège
21:09en Europe.
21:10Ils ont tous désigné
21:11l'Irlande,
21:11ce n'est pas pour rien.
21:13Aujourd'hui,
21:13qu'elle soit élue,
21:14c'est juste un peu
21:15la cerise sur le gâteau,
21:16si je peux dire.
21:17Je tiens quand même
21:18à rappeler quelque chose,
21:19c'est que ces CNIL-là,
21:20françaises, irlandaises,
21:21etc.,
21:22elles ont des super pouvoirs.
21:23C'est-à-dire que d'un côté,
21:25elles vont édicter des règles
21:26et d'un autre côté,
21:27elles vont sanctionner.
21:28Donc,
21:29elles ont plus de pouvoir
21:30qu'un juge,
21:30elles ont plus de pouvoir
21:31qu'un législateur
21:31et donc mettre
21:32quelqu'un comme ça
21:33à la tête
21:34d'une autorité
21:35entre guillemets indépendante
21:36qui a autant de pouvoir
21:37aujourd'hui,
21:38moi, je trouve que c'est
21:38scandaleux.
21:39Oui, mais d'un autre côté,
21:40pourquoi je vous pose la question
21:41est-ce que c'est un atout ?
21:42On pourrait se dire,
21:43au moins,
21:43elle connaît bien
21:44le système de l'intérieur.
21:46Oui, alors,
21:47moi, ça me fait penser
21:47à quelque chose
21:48qui s'est passé en France
21:49en juin 2025,
21:51qui a un peu passé
21:52sous le tapis,
21:53c'est qu'en France,
21:54on avait une ancienne
21:55de la CNIL
21:55qui devait aller bosser
21:56chez TikTok
21:56et qui a été interdite
21:58d'aller bosser chez TikTok
21:59pour des raisons
22:00de conflits d'intérêts,
22:01etc.
22:02Pourquoi est-ce que
22:03l'inverse ne serait pas possible
22:04et ça paraîtrait
22:06quand même logique ?
22:07D'ailleurs...
22:08Je comprends le point
22:12et je pense qu'il y a
22:13un côté extrêmement provocateur.
22:14Il y a toute cette problématique
22:15de l'Irlande
22:16qui, finalement,
22:16sert d'évasion fiscale
22:17au sein même de l'Europe.
22:18Enfin, tout ça
22:19est un problème
22:20et qu'ils ont absolument
22:21besoin de garder
22:22les bonnes relations
22:22avec les GAFAM.
22:25Mais d'un autre côté,
22:27on peut se dire
22:27que ce n'est quand même pas
22:28forcément quelqu'un comme ça,
22:30mais d'avoir des compétences
22:31de personnes
22:32venues des GAFAM
22:34pour les réguler,
22:35ce n'est pas forcément mauvais
22:37parce qu'à ce moment-là,
22:39on risque d'avoir deux sphères,
22:40une sphère publique,
22:41une sphère privée
22:42où chacun est dans sa propre logique
22:43et ne se comprenne pas
22:44et je pense que ça peut avoir
22:45une valeur ajoutée.
22:46Si je prends l'exemple
22:47de Thierry Breton,
22:48je pense qu'on peut le critiquer,
22:50mais il avait dans sa capacité
22:52à articuler le DSA et le DMA
22:54une compréhension
22:55de la façon
22:56dont les acteurs technologiques
22:57fonctionnent
22:57parce qu'il avait été
22:58des deux côtés.
22:59Je ne peux pas juger
23:00sur cette personne-là
23:01spécifiquement
23:02et sur le côté très provocateur
23:04apparemment de la chose,
23:05mais dans l'absolu,
23:06je ne trouve pas ça idiot
23:07que des ponts publics-privés.
23:09Il faut évidemment
23:10les encadrer
23:10dans un sens
23:11et dans l'autre.
23:12Après,
23:12ça peut être pire
23:15presque pour Méta
23:16s'il y a une idée
23:16de revanche.
23:17C'est compliqué quand même
23:18ces allers-retours
23:19parce qu'on ne sait pas
23:19ce qu'il y a derrière.
23:20On ne sait pas.
23:20Est-ce qu'il va y avoir
23:20de la complaisance ?
23:21Tout dépend de l'honnêteté
23:23de la personne,
23:23c'est sûr.
23:24Une fois n'est pas coutume,
23:25je vais être en désaccord
23:26avec ton point.
23:28Avec Christophe ?
23:28Avec Christophe.
23:30Oui, non.
23:31Donc scandale.
23:31Oui, plutôt aligné
23:33avec la position d'Alexandra.
23:35Pour une raison simple,
23:35c'est qu'on ne peut pas
23:36occulter le fait
23:37que cette nomination
23:37intervient dans un contexte.
23:39Je veux dire,
23:39il y a à peine plus
23:40de 24 heures de ça,
23:41on a Tim Cook,
23:42le PDG d'Apple,
23:43qui explique qu'il faut
23:44supprimer le DMA.
23:46D'accord ?
23:46On est dans un contexte
23:47aujourd'hui géopolitique
23:48extrêmement tendu
23:50dans les relations
23:51frais-atlantiques
23:52avec des volontés
23:53d'ingérence extrêmement fortes
23:55venant du pays
23:56de l'oncle Sam
23:56et cette nomination
23:57intervient à ce moment-là.
23:59Et je ne peux pas
24:00y voir autre chose
24:01qu'une ingérence
24:03clairement manifeste
24:06qui ne peut pas
24:08produire quelque chose
24:09de très bien.
24:09Parce qu'en vérité,
24:10les académiques
24:11font très bien le travail
24:13et font le travail
24:14qui permet aux administrateurs
24:16s'ils sont réellement
24:16indépendants
24:17d'avoir accès
24:17à toutes les données
24:18et toutes les connaissances
24:20qui permettent
24:20de bien réguler
24:21les GAFAM.
24:22Pourquoi prendre quelqu'un
24:23qui a travaillé
24:23chez les GAFAM
24:24pour les réguler ?
24:26Il y a un côté jugé parti,
24:27moi ça me dérange.
24:28Est-ce qu'on est assez solide
24:29aujourd'hui en Europe
24:30pour résister justement
24:31à l'arrivée d'une lobbyiste
24:32parmi l'ensemble
24:33des commissaires ?
24:34Je vais encore être
24:35peut-être tout match
24:37mais non.
24:38La réalité c'est que non,
24:39on est totalement fragile.
24:40On le voit
24:40avec les derniers textes
24:41qui sont adoptés,
24:42on le voit avec l'IA Act
24:43qui est aujourd'hui
24:44totalement vidé de son sens.
24:45Pourquoi ?
24:46Parce que c'était
24:46quatre ans de lobby.
24:48La version initiale du texte
24:50n'a rien à voir
24:50avec la version finale.
24:51Pourquoi ?
24:51Parce que pendant quatre ans,
24:53ils sont tous montés à Bruxelles,
24:54le texte a été...
24:55y compris les Français
24:56visiblement.
24:56Y compris les Français,
24:58Alexandra.
24:59On a trois minutes trente
25:01pour parler de Nvidia
25:03qui achète pour 5 milliards de dollars
25:05d'actions Intel,
25:07donc devient un actionnaire
25:09à hauteur de 4%.
25:11C'est un peu la superstar
25:13des puces IA
25:14qui vient au secours
25:15de l'ex-superstar
25:17des puces pour PC.
25:19On est vraiment dans
25:19un changement d'époque total.
25:21Oui, moi j'ai vécu
25:23l'époque Wintel.
25:25Chez Microsoft.
25:25Finalement, Intel
25:26paraissait aussi indéboulonnable
25:29que Microsoft.
25:30Oui, effectivement,
25:31je travaillais chez Microsoft
25:31mais ça fait 20 ans
25:32que j'ai quitté.
25:33Donc, j'ai pu me désintoxiquer
25:34Alexandra.
25:35Et donc,
25:36prendre un peu de recul
25:37là-dessus.
25:38Mais c'est sûr qu'Intel,
25:39c'est une vraie descente
25:39aux enfers.
25:40Donc, pour Nvidia,
25:41c'est très malin.
25:43À la fois,
25:44ils viennent au secours
25:45d'Intel,
25:46ils passent un accord
25:49technologique
25:50pour mettre un peu
25:51de leur puce IA
25:51dans les X86
25:53qui nourrissent
25:54les data centers.
25:55Mais au-delà de ça,
25:56c'est leur software
25:57de développement au-dessus
25:58qui fait qu'ils vont essayer
26:01de monter en valeur
26:02et essayer de créer
26:03encore plus d'adhérence
26:04à leur plateforme
26:05dans un contexte
26:06où ils vont à un moment donné
26:07ou à un autre être challenger.
26:08Et puis enfin,
26:09c'est un geste
26:10de bonne volonté
26:11vis-à-vis du gouvernement américain
26:12parce que c'est vraiment
26:13en disant,
26:14voilà,
26:14parce qu'il y a une obsession
26:15de Donald Trump
26:16de refabriquer des chips
26:18et ça ne marchait pas bien.
26:19Et là,
26:19ils vont aider
26:20à avoir un vrai narratif
26:22de réindustrialisation
26:25aux États-Unis
26:26et de ce point de vue,
26:27ils s'achètent
26:28les préveurs
26:28du gouvernement américain
26:29sachant qu'ils les avaient
26:31attaqués
26:31pour bien d'autres raisons.
26:32Ils se sont attaqués
26:32en Chine d'autre part.
26:33C'est important,
26:35ça, je trouve,
26:35pour l'Europe
26:36de regarder ça aussi
26:37comme ça.
26:37Il y a vraiment,
26:38tout le monde se met
26:38en ordre de marche
26:39pour dire,
26:40OK,
26:40on protège
26:41notre industrie
26:42américaine.
26:43Ça,
26:44il faut reconnaître.
26:45Là où il y a une volonté,
26:46il y a un chemin.
26:47Et Donald Trump,
26:48on peut le critiquer
26:48à bien des égards,
26:49mais au moins,
26:50il donne un chemin
26:51et il donne la volonté
26:52de faire des choses ensemble.
26:53Et aujourd'hui,
26:54effectivement,
26:54il y a tout un tissu
26:55militaire ou industriel
26:56qui se met en ordre de marche
26:57pour faire des choses.
26:58Et effectivement,
26:59il faut le lire
27:00sur un contexte géopolitique
27:01où aujourd'hui,
27:04beaucoup de semi-conducteurs
27:06sont produits à Taïwan.
27:07Et Taïwan,
27:07il y a vraiment
27:08un avenir incertain
27:09sur le fait
27:10que ça demeure
27:11une zone de libre-échange
27:13ou soit quelque chose
27:14qui soit annexée
27:15par la Chine
27:15avec beaucoup
27:16de protectionnisme derrière.
27:18Donc évidemment,
27:18gouverner,
27:19c'est prévoir.
27:19Il faut voir à mon avis
27:20ce deal selon ce prisme.
27:22Ça pose un sujet
27:23en matière de droit
27:24à la concurrence aujourd'hui.
27:26Ça,
27:26c'est les Américains
27:27qui se mettent en ordre de marche
27:28pour faire des industries.
27:29On est toujours
27:30dans une situation
27:30d'olégopole
27:31qui continue d'augmenter
27:33d'une certaine manière.
27:33Donc,
27:34est-ce que le droit
27:34a une réponse
27:35face à cette régulation ?
27:36Aujourd'hui,
27:37pas réellement.
27:38On leur met des garde-fous,
27:39etc.
27:40Mais en tout cas,
27:40en Europe,
27:42il n'y a pas de réelle réponse
27:43sur ça.
27:44Merci beaucoup
27:44à tous les trois.
27:45Ça y est,
27:46on arrive au terme
27:46de ce grand débris
27:47qui était en direct
27:48sur la chaîne Bsmart.
27:49Merci à tous
27:50de nous avoir suivis.
27:52C'était Smartech.
27:52On se retrouve très très vite
27:54pour de nouvelles discussions
27:55sur la tech.
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28:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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