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  • il y a 6 jours
L'ancien président de l'OL Jean-Michel Aulas était l'invité de l'After Foot ce mardi sur RMC. Il a évoqué le sauvetage de l'OL par Michele Kang, sa relation privilégiée avec Karim Benzema et ses regrets concernant Juninho.

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Transcription
00:00Vous constatez Jean-Michel Olas que Saint-Etienne ne joue toujours pas à la Ligue des Champions, c'est toujours sur PlayStation.
00:05Oui, mais vous voyez j'ai beaucoup d'amis à Saint-Etienne et je leur disais qu'ils avaient aujourd'hui potentiellement d'une part un actionnaire de grande qualité,
00:17qui en plus est un fan de sport féminin, donc ça veut dire des choses.
00:21Et puis ils ont un des plus grands directeurs généraux du football que j'ai connu, Ivan Gazidis, que j'ai connu à l'OCA, à l'UFA.
00:31Et vraiment je pense que pour ceux qui vont prendre le temps de voir évoluer leur club, ils ont une chance historique de revenir là où ils le souhaitent.
00:40On l'espère parce que pour l'instant on n'arrive pas à comprendre ce qu'ils veulent faire.
00:43Florent, on nous l'a changé, on nous l'a changé.
00:47Vous êtes quand même content de les voir en Ligue 2 plutôt qu'en Ligue 1 ?
00:50J'ai pas dit le contraire non plus.
00:51Je vous dis que les gens qui sont aujourd'hui à la tête, que ça soit sur le plan financier avec de gros moyens,
00:58mais surtout, Ivan est vraiment quelqu'un d'extraordinaire, je ne sais pas si il a eu la chance de le rencontrer, de discuter avec lui.
01:05Il se met très discret, il n'explique pas trop son projet, ses intentions.
01:08C'est ça qui déstabilise également les supporters Stéphanois d'ailleurs.
01:11C'est possible, c'est vrai, mais le mec est très bien.
01:14Cette petite parenthèse stéphanoise est très diplomatique, c'est très sympa.
01:19Il fait de la politique maintenant.
01:20J'aimerais quand même qu'on rappelle pourquoi est-ce qu'on est venus et pourquoi est-ce qu'on est là avec vous.
01:25Le 4 avril 2006, c'était le fameux match Lyon-Milan.
01:29Quart de finale retour de Ligue des Champions et c'était notre première émission, juste après ce match-là.
01:34Malheureusement, ça se terminale pour Lyon.
01:37Et nous, c'était le début d'une aventure qui dure depuis 20 ans.
01:39Lyon était au sommet.
01:40Lyon était effectivement...
01:41Avec une très très belle équipe.
01:42Exactement.
01:43Formidable.
01:44Moi, je me souviens encore de Sidney Gauvou effondré sur le terrain à la fin du match.
01:49Et on a suivi toutes les aventures lyonnaises jusqu'à la demi, notamment contre le Bayern.
01:55Bien sûr.
01:56On était à Lyon avec Vincent Moscato à l'époque, Jean-Michel Larket.
01:58L'élimination du Real là-bas.
02:01Il y a eu des belles histoires.
02:03Toutes ces aventures européennes, on était là.
02:04Et lors de cette première émission, on était tous les trois.
02:08Donc, nous voilà 20 ans plus tard avec vous.
02:10Si je me permets de faire du holas un tout petit peu.
02:13Vous pouvez.
02:13Je vous dirais qu'on a été au plus haut niveau jusqu'au Covid.
02:17Et que c'est une décision de la fédération, où je suis aujourd'hui vice-président.
02:25Qui a fait qu'on n'a pas pu jouer cette année-là la compétition,
02:30alors qu'on jouait depuis, je ne sais pas, 20 ans ou 21 ans la Coupe d'Europe, d'affilée.
02:36Je pense qu'il n'y a pratiquement aucun club en France qui a cette série.
02:40Mais en Europe, il y en avait très très peu.
02:42Et vous vous souvenez qu'on a arrêté le championnat dix matchs avant la fin.
02:47Et c'est à partir de là, alors c'est pour ne pas l'excuses,
02:50j'ai sûrement fait plein d'erreurs, il n'y a pas de soucis.
02:53Mais c'est quand même à partir de ce moment-là que l'OL n'a plus joué l'Europe.
02:58Et qu'on a eu moins de relations avec vous, c'est normal.
03:00Attendez, parce que c'est un moment, à des rares moments de nos 20 ans,
03:03où on était en phase totale, puisque nous-mêmes,
03:05on s'était positionnés clairement pour la suite, pour que ça continue.
03:08Et on vous avait eu à l'antenne à ce moment-là.
03:10Vous étiez à la pointe du combat.
03:12En tout cas, publiquement.
03:13Publiquement, en tout cas, parce que certains étaient probablement d'accord avec vous,
03:16mais se cachaient, ils ne le disaient pas,
03:17puisque les pouvoirs publics étaient pour l'arrêt.
03:20Mais vous étiez quand même assez seuls.
03:22Et évidemment, on voit après coup que ça a été un peu le début des emmerdes.
03:26Il y a eu d'abord le fameux contrat mirobolant avec Mediapro.
03:30Ça a été la première étape des emmerdes du football français.
03:33Et puis, cette étape-là du Covid.
03:35Et ça, c'est des étapes que vous avez connues parfaitement,
03:37puisque vous étiez dans l'énégo 2018 et après le Covid.
03:40Effectivement, vous étiez pour qu'on continue.
03:42Mais d'autres, non.
03:44Mais président, quand même, par rapport à cette excuse du Covid,
03:47est-ce qu'il n'y a pas des erreurs stratégiques, maintenant, que vous reconnaissez ?
03:50Peut-être, en partie, je parle au niveau du foot français,
03:52déjà de la gouvernance sur Mediapro, on l'a dit.
03:55Et plus particulièrement à Lyon, par exemple, est-ce que le stade,
03:58qui est évidemment une réussite architecturale, qui est un actif,
04:02mais qui a aussi pesé sur les finances du club,
04:04est-ce que vous, vous vous dites que, parce que ce réfugié derrière le Covid,
04:07est-ce que ce n'est pas un peu facile, alors qu'il y a eu aussi, à ce moment-là, des décisions ?
04:11Oui, bien sûr, ça c'est inévident.
04:13Non, mais alors, je pense que vous faites une erreur en comparant les deux choses.
04:19Le stade a été un élément de fabrication, de valorisation d'actifs pour l'Olympique Lyonnais.
04:26Les prévisions 2022 de l'Olympique Lyonnais, c'était de faire 100 millions d'EBITDA.
04:35Donc le Covid, non, le stade était d'ailleurs, quand John Textor est arrivé,
04:41il restait 60 millions à payer, ça n'a jamais été dit, sur 350.
04:46Et puis on avait construit à côté plein de choses, on a investi plus de 800 millions là-bas.
04:50Et on l'a fait sans apport d'investisseurs extérieurs, sauf Pathé,
04:55qui avait amené à une époque, je crois quand il est rentré, de l'ordre de 18 millions.
05:00Et puis, IDC, qui a été le fonds qui nous a accompagnés pour l'introduction en bourse.
05:13Mais sachez que par exemple...
05:14Le fond chinois, c'est ça.
05:15Le fond chinois, le fond souverain chinois.
05:16Et sachez qu'à l'époque, ça démontre aussi l'idée que j'avais.
05:23On ne pouvait pas introduire les clubs français en bourse.
05:25C'était interdit.
05:26Donc qu'est-ce que j'ai fait ?
05:27Je suis allé directement à Bruxelles.
05:31J'ai défendu le dossier parce que les autres pays acceptaient qu'un club puisse être côté en bourse.
05:37Et l'État français a été mis en demeure.
05:40A l'époque, c'était Jean-François Lamour qui était le ministre.
05:42Le directeur de cabinet était le directeur général actuel de la fédération, Jean-François Binotte, qui est à Lyon d'ailleurs avec nous ce soir à côté.
05:53Et très, on va dire, intelligemment, ils ont fait en sorte de dire, eh bien, on va en France dire qu'on peut coter les clubs sportifs à la condition qu'ils aient un grand projet.
06:05Et c'est comme ça qu'est né le Groupama Stadium.
06:08Pas trop grand ? Pas trop surdimensionné ?
06:10Moi, la seule réserve que j'ai pour le stade, c'est qu'il est un peu trop grand.
06:14Vous savez combien il y a de moyenne de spectateurs cette année ?
06:16Je sais, mais ça ne veut pas dire forcément qu'on travaille bien sur le panier de chaque spectateur.
06:23Il y a des stades qui font 50 000 places, mais qui rapportent plus que des stades qui font 70 000.
06:27Oui, eh bien, le panier moyen de Lyon est le premier panier français.
06:32Ah, ça doit être le PSG.
06:34Or, le PSG.
06:35Ah, oui.
06:36Non, pour moi, la France, c'est la province.
06:41Vous considérez le PSG comme un ovni qui ne va pas, en fait, être comparé avec les autres ?
06:47On peut refaire toute l'histoire du Covid, et c'est vrai que si on n'arrête pas, on est le seul pays en Europe.
06:58Contrairement d'ailleurs à la vie de l'UE.
07:00On est d'accord, si vous avez raison, l'arrêt de la compétition est actuel.
07:02Non, mais peut-être que la pionnée est à nouveau en Champions League, et c'est ça qui casse la gare.
07:06Mais l'autre conséquence du Covid, c'est que l'actionnaire qui était avec vous depuis des années a tellement perdu d'argent à ce moment-là,
07:13que c'est ça aussi qui a fait qu'il vous force la main pour la vente, quelque part.
07:16Tout à fait.
07:17Il y a eu ça aussi.
07:18Oui, non, mais complètement.
07:19Donc finalement, ça a eu un impact presque un petit peu plus fort chez vous qu'ailleurs.
07:24Disons qu'il y a eu des conséquences inattendues qui ne se seraient pas passées sans le Covid.
07:30Et à partir de là, les choses ont été différentes.
07:33Mais le stade en tant que tel, pour revenir au stade, c'est une réussite extraordinaire.
07:40C'est ce qui a d'ailleurs intéressé les investisseurs.
07:42C'est ce qui a fait que l'équipe de France puisse venir jouer aussi à Lyon quand elle ne peut pas jouer par ailleurs.
07:51Donc non, non.
07:52Le modèle lyonnais dans sa conception, parce que c'est une vraie ville aujourd'hui,
07:57avec non seulement le stade, la LDLC aujourd'hui, la All-in Academy avec Tsonga.
08:07Vous avez vu d'ailleurs que le premier grand prix de tennis de la région Rhône-Alpes va revenir
08:14dès le mois d'octobre 2026 dans la LDLC.
08:18C'était le grand prix de tennis qui était à Marseille,
08:20qui revient et qui va être véritablement un très grand prix de tennis.
08:25Donc tout ceci, non, ce n'est pas un regret.
08:29Au contraire, j'en suis très fier.
08:31C'est un exemple partout dans le monde.
08:33Tout le monde cite cet exemple d'intégration.
08:37Parce qu'il y avait le sport, il y avait le tennis dans le cadre de sa formation,
08:42puisque c'est une académie internationale.
08:43Et puis vous avez avec la LDLC tout ce qui est e-sport,
08:49tout ce qui est événements en termes de chansons, de musique, de stars.
08:56Oui, c'est une grande salle, la LDLC Arena.
08:58Oui, c'est une salle fantastique qui aujourd'hui est l'une des salles les plus environnementales d'Europe.
09:08On dit souvent que les...
09:09Alors, Daniel, faisons les choses étape par étape,
09:10parce que tout à l'heure, on va parler de votre nouvelle vie.
09:13Vous êtes toujours piqué à l'OL ?
09:15Vous regardez tous les matchs, vous allez au stade,
09:18vous êtes au courant de tout ce qui se passe ?
09:20Vous êtes proche de Michel Kang ?
09:22Oui, je suis assez proche de Michel Kang,
09:24qui a véritablement sauvé le stade.
09:27Le club à un moment où, effectivement,
09:30les difficultés étaient apparues,
09:34non pas par la situation antérieure du stade,
09:36parce que ça aussi, ça m'a fait mal à un moment donné d'entendre dire que la situation économique de l'OL n'était pas bonne,
09:42elle était très bonne.
09:42Justement, c'est John Textor qui avait dit,
09:44c'est le prix à payer des erreurs du passé, en parlant des vôtres, entre guillemets.
09:49Des nôtres, je ne sais pas, des siennes peut-être.
09:52Lui, il parlait de celles qui précédaient, donc potentiellement des vôtres.
09:55Voilà, mais c'était d'une part une erreur,
09:59et d'autre part, c'était vraiment injuste.
10:03Heureusement, les choses se sont passées différemment.
10:08Et puis, Michel Kang, qui était parmi les premiers investisseurs de John Textor,
10:16s'est dit, je ne peux pas laisser cette situation telle qu'elle est.
10:20Elle avait déjà beaucoup investi dans le foot féminin,
10:24et elle a convaincu Ares, qui est l'un des plus grands fonds financiers mondiaux.
10:31Ils sont actionnaires à hauteur de 33 ou 34% de l'Atletico de Madrid.
10:36C'est quoi qui a été vendu aujourd'hui ?
10:38Alors, vous voyez, je ne le savais pas.
10:40En Madrid, 51% des parts sont partis.
10:44D'accord, et c'est Ares qui a vendu ou c'est le propriétaire ?
10:47Je vais vous le dire pendant que vous continuez, je vais vous dire ça.
10:49Ça a été vendu aujourd'hui.
10:50Parce que, vous voyez, quand ils sont arrivés, par exemple,
10:52moi, je connaissais très bien le propriétaire de Madrid,
10:56j'ai conversé avec eux, il y avait Ares.
10:59Par contre, ils ne connaissaient pas Textor, puisque, évidemment.
11:02Mais Ares, à Lyon, n'était qu'un prêteur.
11:05Il avait prêté l'argent directement.
11:08Voilà, donc...
11:10Et vous dites que Michel Kang, dans les jours cruciaux, là,
11:13vous dites que dans les neuf jours, en l'occurrence, qui ont été cruciaux,
11:15a battu un travail dingue.
11:17C'est là que vous l'avez redécouverte, on va dire.
11:20Vous la connaissiez, mais vous l'avez vue vraiment à l'œuvre.
11:22Oui, exactement, vous avez raison.
11:24Bon, avant, c'était pour moi une propriétaire de club féminin,
11:31avec tout le côté féministe américain,
11:34quand on veut démontrer un certain nombre de choses et qu'on a de l'argent.
11:38Et là, elle s'est révélée être une chef d'entreprise,
11:42ce qu'elle était aux Etats-Unis, puisqu'elle vient de vendre son AVF,
11:45faire des sommes tout à fait considérables.
11:48Mais c'est surtout une chef d'entreprise.
11:49Elle a accepté de faire ce que John n'avait jamais voulu faire,
11:55c'est-à-dire reprendre les gens qui faisaient tourner l'OL avant.
11:59Bon, moi, on m'a appelé pour aller convaincre Thierry Sauvage de revenir.
12:03Je l'ai exposé à Michel Kang, il est revenu, voilà.
12:08Et puis, il y a des anciens qui sont revenus au club ?
12:11Oui, un seul.
12:13Mais soyons direct, John Texter, en fait, il a failli mettre l'OL dans le caniveau, en fait.
12:19C'est comme ça, avec le recul qu'il faut le voir, donc.
12:22Bon, je vous laisse la formule, la responsabilité de la formule,
12:27mais la responsabilité de John dans sa gestion, on va dire,
12:32multi-clubs, et surtout, sans finances propres.
12:40Parce qu'initialement, quand il a été choisi par la banque Regne,
12:43parce qu'en fait, tout a été monté par une banque américaine.
12:46C'est ça qui n'a jamais été dit par personne.
12:49La banque Regne avait trouvé avec John un investisseur qui avait garanti 680 millions.
12:56Cet investisseur n'est jamais venu.
12:58Et on le connaît, puisque c'est lui qui a racheté le club avec lequel mon ami Ferry de Lorient a passé un accord.
13:07Et donc, voilà.
13:08Pour Nemousse, donc.
13:09Voilà.
13:09Lec Ferry est votre ami ?
13:10Ce n'est pas bon signe, ça.
13:12Vous savez, les présidents de club, on est tous amis.
13:13Là, on retrouve le vrai Jean-Michel Hollande.
13:18Celle-là, elle est fantastique.
13:20Ça veut dire que vous êtes tous donnés la main pour mettre le...
13:22Enfin, vous n'y êtes plus.
13:23Mais ils se sont tous donnés la main pour mettre le football français dans le caniveau qui est le sien aujourd'hui.
13:27C'est quand même formidable.
13:27Vous disiez qu'ils sont tous amis.
13:29Quand on sait ce qui se passe aujourd'hui au conseil d'administration de la LFP depuis un an.
13:33Non, vous ne pouvez pas dire que tout le monde est ami.
13:35Je ne suis plus...
13:36Je pense que vous êtes quand même un petit peu au courant.
13:37Je crois que je l'ai été 17 ans, mais je ne me suis plus.
13:40Je pense que si John Textor a fait une seule chose bien durant son passage à Lyon,
13:46c'est son analyse du football français, de qui le dirigeait vraiment,
13:49et de la nullité de ceux qui sont à la LFP.
13:51C'est la seule chose qui est...
13:52En observateur, il a été...
13:53Vous êtes d'accord avec l'analyse de Textor là-dessus ?
13:55L'analyse sur le...
13:56Ah, c'est ce que Jean-Michel Hollande disait du PSG et du Qatar il y a 5 ans.
14:01Si vous avez changé d'avis, ça m'étonnerait quand même.
14:02Non, mais bon...
14:03Vous disiez la même chose.
14:04Je pense que...
14:05Bon, je viens de créer la Ligue Féminine, il y a 2 ans, sur des principes qui sont totalement différents.
14:14Je travaille actuellement avec Marc Keller et Baptiste de...
14:20Baptiste Malherme.
14:21Malherme d'Oxerre, sur la création de la Division 3 qui va démarrer l'année prochaine à la Fédération,
14:29qui est la troisième...
14:29Des 3 pros.
14:30Des 3 pros.
14:31Bon, mais on travaille sur des principes qui sont différents de ceux qui ont prévalu à ce qui s'est passé.
14:40Aujourd'hui, il y a un tel écart de puissance, un tel écart, je dirais, de responsabilité,
14:47qu'effectivement, c'est difficile d'avoir des raisonnements objectifs.
14:52Daniel, il faut qu'on fasse une première pause et ensuite on reviendra, on continue dans la discussion.
14:55On est avec Jean-Michel Aulas en direct de Lyon.
14:57On est d'ailleurs reçu par la table Institut Life.
15:00On a mangé tout à l'heure, Daniel.
15:01C'est du très lourd, c'est du haut niveau.
15:03C'est une adresse validée par la Ligue des Champions.
15:05Je vous confirme que ce sont des très très bons.
15:06Exactement.
15:07Tout ça dans les locaux de l'EM de Lyon, la grande école de commerce de Lyon qui nous reçoit.
15:12Donc, merci pour cet accueil.
15:13Et nous, on continue la discussion dans quelques instants.
15:15A tout de suite.
15:15Jean-Michel Aulas, je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais au début de l'After, nous, on recevait les auditeurs.
15:19Et souvent Lyonnais, parce que vous étiez à ce moment-là au top.
15:22Et les Lyonnais, bon, c'est les connaisseurs de foot.
15:24Donc, ça discutait tactique, choix du coach, stratégie du club.
15:28Et je ne sais pas si c'est vous à l'époque ou votre directeur de la communication, avec qui on avait des relations parfois aussi...
15:34Finalement, avec le recul très bon maintenant.
15:36Finalement, avec le recul très bon.
15:38Qui avait appelé notre direction en disant, mais vous vous rendez compte avec votre émission, vous allez mettre le feu aux tribunes.
15:42Vous ne vous rendez pas compte de la responsabilité que vous avez.
15:44Et nous, on a tremblé.
15:45On s'est dit, oh là là, j'espère que...
15:47Bon, finalement, on a traversé la tempête.
15:48On est toujours là.
15:49Donc, voilà.
15:51Je n'ai pas vu de questions.
15:54Vous ne vous souvenez pas de cet épisode.
15:56Non, mais par contre, je repense à ce que nous évoquions concernant Paris.
16:03La grande différence entre Lyon et Paris, c'est que Lyon a son stade en propre.
16:08C'est vrai.
16:08Et que Paris...
16:10Ils essayent de l'avoir, mais ils n'y arrivent pas.
16:13Les municipales vont être un enjeu crucial à Paris.
16:16Il y a deux candidats qui ont probablement déjà promis la vente.
16:20Que ce soit Rachid Adati ou...
16:22C'est Olivier, le prénom de Grégoire ?
16:24Olivier Grégoire ?
16:25Oui.
16:25L'autre candidat.
16:26Et puis, il y a peut-être deux acheteurs maintenant.
16:28Et il y a peut-être le projet...
16:31Oui.
16:32Il y a peut-être le projet d'aller un petit peu plus loin.
16:36Alors...
16:37On disait juste avant...
16:38Non, mais parce que Jean-Michel Olaz évoquait la toute puissance.
16:41Mais la puissance, en soi, elle ne me gêne pas forcément.
16:47C'est la façon dont elle s'est mise en place.
16:49Notamment au moment de CVC, vous étiez encore là à ce moment-là.
16:52Cette répartition complètement hallucinante.
16:55Je ne sais pas encore comment l'OM et Lyon ont pu accepter ça.
16:58Le 90 millions contre 200, peut-être qu'on vous a promis des choses derrière.
17:02Toute cette évolution, cette main mise sur les droits internationaux,
17:05cette répartition toujours plus à l'avantage d'un seul club,
17:09cette Ligue 1 que peu à peu ils sont en train d'abandonner,
17:12en entraînant derrière eux un média comme l'équipe,
17:14qui a fait 20 pages sur le Ballon d'Or aujourd'hui et rien sur le Classico hier soir.
17:18Moi, je me dis, quand je vois tout ça, Jean-Michel Olaz n'aurait jamais accepté une chose pareille.
17:23Et j'attends des présidents forts en France pour venir avec un contre-pouvoir.
17:28Parce que le contre-pouvoir ne pourra faire que du bien à la Ligue 1.
17:31Non, mais vous avez probablement raison sur l'esprit.
17:37Maintenant, vous savez, j'avais à l'époque évoqué ce sujet-là en haut lieu,
17:44et on m'avait dit, la raison d'État, que ce soit Jean-Michel Olaz ou RMC,
17:52ou des gens comme vous, on ne peut pas lutter.
17:55Et aujourd'hui, il y a une telle différence qu'effectivement, on peut avoir des problèmes de compétitivité.
18:01Alors, c'est vrai qu'à un moment donné, il y a eu des choix malheureux.
18:06Médiapro, c'est probablement un choix malheureux.
18:09Mais au-delà de ça, c'est aussi la conséquence d'écarts de compétitivité au niveau des clubs,
18:16qui font qu'il y avait peut-être moins de gens intéressés pour regarder Médiapro que des chaînes.
18:24Alors, j'espère que la chaîne de club...
18:26Bon, moi, j'ai une immense confiance dans Nicolas, Nicolas Taverneau.
18:30Je pense que c'est un homme fort, comme vous le décriviez tout à l'heure.
18:36Et je suis persuadé qu'il va arriver progressivement à redresser ce qui paraissait impossible.
18:43Mais c'est vrai que la crise aujourd'hui...
18:45Bon, et je le vois bien...
18:46On est quand même à zéro en droit télé, là.
18:48Non, mais je le vois bien...
18:49Après ce que vous avez connu dans les négo que vous meniez à l'époque,
18:52vous vous rendez compte, le recul, c'est hallucinant.
18:54Mais c'est plus qu'hallucinant. C'est gravissime.
18:57Et moi, je n'ai pas l'impression que ça pose problème aux clubs qui dominent la Ligue.
18:59C'est ça qui est encore plus grave.
19:01Alors, je vous rappelle aussi que la fédération, dans laquelle je suis aujourd'hui,
19:06est en train d'essayer de prendre le pouvoir,
19:08a fait l'avance à la Ligue,
19:12du fait des difficultés l'année dernière en termes de droit télé,
19:16pour permettre de passer le cap.
19:17Donc, on a fait un certain nombre d'efforts.
19:21Il y a eu des échanges sur la gouvernance.
19:24Mais vous savez, au départ, la gouvernance,
19:28c'est les sénateurs qui ont défini une sorte de nouvelle gouvernance.
19:35Là, Philippe a apporté...
19:39Philippe Diallo, le président de la République.
19:40Philippe Diallo a apporté un certain nombre d'innovations.
19:43On a travaillé beaucoup avec Baptiste Malherbe et Marc Keller,
19:48à un nouveau projet, qui a l'air de satisfaire beaucoup de présidents de clubs.
19:55Il y a aussi une prise de conscience qu'effectivement,
19:59ceux qui ne peuvent pas réinvestir,
20:01la difficulté est beaucoup plus grande que pour ceux qui ne peuvent pas réinvestir.
20:06Donc, voilà.
20:06Donc, il y a un certain nombre de choses qui sont en train de changer.
20:11Je ne suis pas sûr que...
20:12Mais si le changement passe par une intervention de la 3F, de Philippe Diallo,
20:16de sénateurs qui se sont penchés sur ce dossier maintenant depuis un an,
20:19pour dire que la gouvernance est défaillante,
20:21pour dire qu'il faut faire autrement,
20:23alors que dans le même temps,
20:24les présidents n'ont pas été foutus de se mettre d'accord,
20:26qu'on arrive avec un président de l'AFP
20:27qui est complètement dans la poche du président du PSG.
20:31Et ça, honnêtement, peut-être que vous ne pourrez pas le dire,
20:34mais avec Vincent Labrun,
20:35vous n'avez pas toujours entretenu les meilleurs rapports.
20:38On ne va pas ressortir les vieilles phrases qu'on a en stock.
20:40Quand il était à l'OM, peut-être ?
20:43Oui, mais aujourd'hui, notre football marche sur la tête.
20:47Je ne dirais pas qu'il marche sur la tête,
20:49parce que personnellement, je trouve qu'il y a des très bons matchs.
20:51Pour moi, je n'ai pas regardé le ballon d'enrière,
20:52j'ai regardé le match de Marseille.
20:56Vous étiez mieux placé que moi pour pouvoir le faire.
20:59Mais ceci étant,
21:01j'ai trouvé que Marseille avait délivré un combat tactique.
21:06J'ai d'ailleurs testé ce mode expert
21:10qui permet de voir le match sans le commentaire,
21:13mais avec des statistiques absolument très pertinentes.
21:18Franchement, j'ai passé un bon moment.
21:20Mais on passe tous un bon moment.
21:21On se demande juste où on va
21:24quand 12 clubs ne pourront aligner sur le terrain
21:25que des joueurs du centre de formation,
21:27s'ils n'auront plus d'argent pour payer la moitié d'un joueur.
21:30C'est le destin.
21:31Le Grand Lyon a été formé avec son équipe de formation.
21:36Si on n'a plus besoin d'avoir des joueurs dans notre championnat,
21:40on pourra peut-être diffuser la gambardella sur les 1+.
21:43Il y a bien sûr plusieurs étapes.
21:48Mais ce que je veux dire,
21:49c'est que s'il faut, à un moment donné,
21:52retrouver au travers des centres de formation
21:54qui étaient les meilleurs du monde,
21:58une possibilité de refaire des étapes
22:01vers la croissance et vers la performance,
22:04c'est peut-être un prix à payer
22:05qui est moins élevé
22:08que celui que paye Bordeaux en ce moment,
22:11qui est autrement plus difficile.
22:13Sinon, quand vous parlez de prix à payer,
22:15il y a un truc qui serait totalement gratuit,
22:17c'est d'avoir des dirigeants qui se mettent enfin autour d'une table,
22:19qui disent, ça c'est gratuit, ça ne coûte rien à personne,
22:21qui disent à celui qui dirige la Ligue aujourd'hui,
22:24je pense que ton heure est venue, tu peux passer la main,
22:27un homme compétent qui essaye de réunir tout le monde,
22:29esprit collectif, on essaye d'avancer,
22:31on revalorise le produit,
22:33on dit au grand Manitou qui dirige tout...
22:35Mais c'est un peu ce qui est en train de se passer,
22:36même s'il est toujours là.
22:38Mais justement, j'avais une question, président,
22:41par rapport à tous les choix qui ont été faits...
22:42Je vois que vous acquiescez, que vous êtes d'accord avec moi,
22:44c'est difficile à dire.
22:47Tout ce qui a été fait comme choix avant,
22:49et vous étiez encore aux manettes,
22:51Médiapro, la répartition liée à CVC,
22:55on a l'impression parfois que vous vous jetiez dans les bras
22:57du premier financeur venu.
22:59Je vais juste finir ma question,
23:01et la question c'est,
23:03vous avez vous-même été un brillant chef d'entreprise,
23:05il y a de brillants chefs d'entreprise parmi vos collègues,
23:08et on a l'impression que quand ils arrivent à la tête d'un club de foot,
23:11ils sont capables de faire de grosses bêtises
23:13et de faire n'importe quoi.
23:13Est-ce que vous-même, vous avez eu ce sentiment-là,
23:16et qu'après vous vous êtes dit, c'est vrai qu'on s'est jeté un petit peu vite dans les bras,
23:19par exemple de Médiapro ?
23:21Alors, Médiapro, vous avez raison.
23:23Par contre, après CVC, je n'étais plus aux commandes.
23:26J'étais à la fédération.
23:29C'est vrai, j'étais le représentant de la fédération à la ligue,
23:33donc j'ai vu les choses se dérouler,
23:35mais je n'étais plus opérationnel,
23:37j'étais observateur,
23:38et j'ai indiqué à l'époque un certain nombre de choses.
23:43Bon, les présidents sont toujours les derniers à prendre les décisions.
23:50Bon, aujourd'hui, il y a une critique,
23:53mais bon, vous ne connaissez pas tout sur le sujet.
23:57Sur quel sujet ?
23:58Sur le sujet des droits télé.
24:00Il y a eu des choses qui ont été promises,
24:01qui n'ont pas été tenues,
24:03et qui font que ceux qui, à quel moment,
24:06les choses ont été promises n'ont pas été tenues ?
24:08Au moment du dîner à l'Elysée,
24:10où le Qatar avait promis qu'ils achèteraient,
24:12et où les conseillers de l'Elysée m'appellent
24:13pour me donner tout le programme,
24:15et que finalement, l'argent n'est jamais arrivé ?
24:17Si c'est à ça que vous faites allusion,
24:18je l'ai raconté plusieurs fois.
24:20Mais les promesses, les promesses aussi,
24:22ça engage aussi ceux qui les ont cru.
24:25Oui, mais c'était fausse.
24:26Et notamment Vincent Labrune,
24:27qui pendant ce dîner a à peine rentré dans la salle,
24:30il était à l'entrée, le pauvre,
24:30il n'est même pas à table.
24:31Vous savez, si demain, un actionnaire
24:34vient et propose de racheter une chaîne
24:37comme RMC, beaucoup plus chère
24:40qu'elle ne vaut réellement...
24:41J'entends que c'est une affaire de promesses.
24:43J'entends très bien.
24:43Peut-être que les actionnaires écouteront,
24:46ne serait-ce qu'un instant.
24:48Ce que je compte après, c'est pas tenu.
24:50Ça se transforme en entourloupe.
24:51Vous ne tenez pas les promesses.
24:52Peut-être pas entourloupe, Daniel.
24:54Média Pro, vous étiez aux affaires,
24:58vous dites maintenant, vous reconnaissez
24:59que vous avez fait une erreur.
25:00Collective, à minima.
25:02Alors, bon, on ne peut pas tout non plus vous expliquer.
25:07Parce que l'histoire Média Pro,
25:09c'est une question de garantie.
25:11À un moment donné,
25:12entre la garantie de l'actionnaire principal
25:15et de l'actionnaire groupe,
25:17il y a eu un certain nombre de choses
25:19qui ont fait que, vous avez raison,
25:22seraient plus probablement être plus sécurisés.
25:25mais bon, Média Pro, voilà, il y a eu le Covid,
25:30il y a eu, bon, les choses...
25:33Vous savez, quand la décision est prise d'arrêter le championnat,
25:37les deux chaînes qui fournissent les droits télé
25:42empochent ce qui restait du contrat en cours.
25:48Ça représente 300 millions d'euros.
25:51Donc, c'est déjà un premier pas,
25:53et ça, ce n'est pas les dirigeants...
25:55C'est la faute de celui qui prend la décision
25:57d'arrêter le championnat,
25:58alors que j'avais eu quelques semaines,
26:02quelques jours avant l'UFA,
26:04qui recommandait à tous ces pays
26:06de ne pas s'arrêter.
26:07Et c'est pour ça que...
26:07Je me souviens, on en avait parlé à l'époque.
26:09J'ai mené un combat...
26:10Bon, je l'ai perdu, mais...
26:12Voilà, donc, il y a quelquefois des éléments
26:14qui s'entrechoquent,
26:17et c'est vrai que c'est plus facile,
26:18à posteriori, de dire que c'est une erreur des dirigeants,
26:22mais il peut y avoir...
26:23Après, là, c'est l'État,
26:25c'est le pouvoir public qui avait décidé.
26:26Vous disiez tout à l'heure,
26:27parfois, raison d'État,
26:28c'est la même chose pour le Qatar,
26:29vous n'avez pas voulu le dire,
26:30mais on sait très bien,
26:31quand à partir du moment où ils ont la moitié de Paris,
26:32enfin, j'exagère sur la moitié de Paris,
26:34mais enfin, maintenant,
26:35ils sont tellement impliqués
26:36dans toutes les boîtes en France...
26:37La moitié, c'est un peu gros, Daniel,
26:38mais...
26:3920% des Champs-Elysées, quand même.
26:4020% de l'avenue des Champs-Elysées,
26:42ça commence à faire beaucoup,
26:43et dans Paris, beaucoup aussi.
26:45Au bout d'un moment, effectivement,
26:46on est tenus,
26:46et les points liés.
26:48Petite pause, et on revient
26:49pour continuer la discussion autour...
26:53On va parler un peu de jeu, aussi,
26:53dans quelques instants,
26:55et de l'OL,
26:56aujourd'hui,
26:57après ces questions de gouvernance,
26:58qui, je le sais,
26:59tiennent à cœur à l'after,
26:59mais on ne va pas non plus
27:01faire une dure là-dessus.
27:02Ah, et je dirais
27:03qui a racheté l'Atletico.
27:04Ah, très bien.
27:05Non, je te le dis,
27:05c'est Apollo,
27:06un groupe qui s'appelle Apollo,
27:0751%.
27:08Ils espèrent aller sur la lune.
27:10Les Américains ?
27:11Apollo est un fonds d'investissement
27:13extrêmement important
27:13que je connais très bien.
27:1551%,
27:15et ceux qui étaient aux manettes
27:17n'ont plus que 49% maintenant.
27:19Un milliard et demi,
27:19une bouchée de pain.
27:21C'est pas mal.
27:22C'est bien.
27:23J'aimerais revenir sur les conditions
27:24de votre départ de l'OL,
27:26parce qu'il faut qu'on remette
27:27un petit peu les choses sur la table.
27:29A l'époque,
27:30on était d'ailleurs à Lyon,
27:31Edouard G était là,
27:31on était à Sainte-Foy-les-Lions,
27:32le jour où on a appris
27:33l'arrivée de John Textor.
27:34Vous aviez alors expliqué
27:36en chef d'entreprise
27:38les avantages
27:39de l'arrivée de John Textor.
27:41Et en fait,
27:41on s'est vite rendu compte
27:42que finalement,
27:42vous avez été victime
27:43de tout cela
27:44et que finalement,
27:45vous avez été sorti
27:47par les autres actionnaires.
27:49Aujourd'hui,
27:49on peut le dire,
27:50finalement,
27:50on vous a obligé
27:52à quitter la présidence.
27:54En fait,
27:55c'est une double réaction.
27:58C'est-à-dire
27:58que les deux autres actionnaires,
28:00et on était cotés en bourse,
28:01avaient pratiquement
28:0350% du capital.
28:06Et quand en bourse,
28:0750% du capital
28:09sont mis à la disposition
28:11de nouveaux acheteurs,
28:13ceux qui restent,
28:15soit ont la capacité
28:17de vendre par eux-mêmes
28:18s'ils le souhaitent,
28:20soit de racheter,
28:21ce qui n'était pas possible,
28:22soit il y a au moment
28:26de l'acquisition,
28:27ce qu'on appelle
28:28une offre publique d'achat
28:29et tout le monde
28:31peut avoir
28:32les mêmes conditions
28:32que les vendeurs.
28:34Et en fait,
28:35les vendeurs,
28:37par l'intermédiaire
28:38de la banque règne,
28:40ont pensé
28:40que j'étais le mieux placé
28:41pour aller trouver
28:42le meilleur acheteur potentiel.
28:44Donc,
28:44j'ai été chargé
28:45en tant que président du groupe
28:47et puis,
28:47je portais,
28:48j'étais quand même individuellement
28:49le plus gros actionnaire
28:50et ça faisait 34 ans
28:53que je travaillais
28:54sur l'OL,
28:56de retrouver
28:57des actionnaires.
28:58Donc,
28:59on en a sélectionné
29:00six
29:00qui étaient,
29:02bon,
29:02il y avait des Américains,
29:03il y avait
29:04des gens
29:06qui venaient plutôt
29:07d'Arabie Saoudite,
29:08il y avait
29:08des Canadiens
29:10comme à
29:11Saint-Etienne,
29:14il y avait,
29:14enfin voilà.
29:15Et puis,
29:16bon,
29:17moi,
29:17j'ai discuté
29:18avec la famille Foster,
29:20bon,
29:23avec la famille Gillette,
29:24pardon,
29:25Foster le prénom,
29:26Foster Gillette,
29:27et j'avais trouvé
29:28que c'était
29:29le meilleur candidat possible,
29:30donc je m'étais
29:31un peu engagé
29:31et puis,
29:33bon,
29:34ça n'a pas plu
29:34aux deux autres actionnaires
29:37qui,
29:39par l'intermédiaire
29:39de la banque Rennes,
29:40ont...
29:41Pâté et...
29:42Et le fond chinois.
29:42Le fond chinois,
29:43IDG.
29:44Voilà,
29:45et à ce moment-là,
29:48bon,
29:48ça s'est passé
29:49lors d'un week-end
29:50un peu houleux,
29:52moi j'ai dit
29:53si ça n'est pas
29:54Foster Gillette,
29:56à ce moment-là,
29:57je vends aussi,
29:58alors qu'autrement,
29:59je devais rester.
30:00Donc là,
30:00vous avez tenté
30:01un coup de poker
30:01en quelque sorte ?
30:03Oui,
30:04enfin,
30:04non,
30:05c'est plutôt
30:05un coup de cœur.
30:07Bon,
30:07moi,
30:08je ne joue pas au poker,
30:09donc...
30:10Ce n'est pas comme ça
30:10un coup de poker,
30:11il faut rater
30:12avec cette expression
30:12sur le coup de poker.
30:13C'est une mauvaise expression.
30:14C'est passionnant,
30:15un coup de poker,
30:16c'est un coup intelligent,
30:16normalement.
30:17Bon,
30:17d'accord.
30:19Donc,
30:19ce n'était pas le cas.
30:21Et là,
30:24contrairement à ce que
30:25l'on pense,
30:26on m'a demandé
30:27de rester
30:27pendant trois ans,
30:29mais j'ai dit
30:30il faut que j'ai une clause
30:31pour pouvoir partir
30:32si on n'est plus d'accord,
30:34puisque,
30:35a priori,
30:35on n'était pas d'accord.
30:36Donc,
30:36il avait été établi
30:37une clause
30:38de désaccord
30:39qui me permettait
30:40de partir,
30:41etc.
30:42Et puis,
30:43ça ne s'est pas passé
30:43totalement comme ça.
30:45Bon,
30:45d'abord,
30:46le foot féminin
30:47a été vendu
30:47à Michel Kang.
30:48Bon,
30:50valeur de l'ensemble
30:51du club,
30:52une cinquantaine
30:53de millions d'euros,
30:53quand même.
30:54j'avais acheté
30:56quelques temps avant
30:57un deuxième club
30:58aux Etats-Unis,
31:00à Seattle,
31:01que j'avais acheté
31:013,5 millions de dollars.
31:03Là,
31:04il est arrivé
31:04quelques temps après
31:05une offre
31:05de 58 millions de dollars.
31:08Belle plus-value.
31:09Bon,
31:09belle plus-value.
31:10Bon,
31:11mais surtout,
31:13bon,
31:13je ne rentrerai pas
31:14dans les détails,
31:15bon,
31:16mais je suis chef d'entreprise
31:16depuis l'âge de 18 ans.
31:20J'ai toujours
31:21essayé de faire
31:22des choses
31:23qui étaient
31:23ou qui correspondaient
31:25à ce que l'on doit faire
31:27quand on est
31:27un chef d'entreprise
31:29qui respecte
31:30l'ensemble
31:31du dispositif,
31:32l'écosystème,
31:33les règles,
31:34voilà.
31:35Et donc,
31:36là,
31:37il y a commencé
31:37à y avoir
31:39un certain nombre
31:39de frottements.
31:41Il y a eu
31:41une convocation
31:42du conseil d'administration
31:43un vendredi soir
31:44et à 22h,
31:46on m'a destitué.
31:48Voilà,
31:48donc,
31:49bon,
31:50je suis parti
31:50le soir même
31:51avec...
31:53Alors que vous n'étiez pas
31:54vendeur,
31:55il faut le rappeler.
31:56Alors que je n'étais pas
31:57vendeur,
31:57non,
31:58non,
31:58bien sûr.
31:59Donc,
31:59voilà,
32:00donc,
32:00ceci étant,
32:01les conditions,
32:02puisqu'on était en bourse,
32:04toute personne qui part
32:05est payée le même prix
32:06que celui qui a acheté,
32:07qui a vendu au départ.
32:09Donc,
32:10c'est des questions
32:10on dirait
32:13de fonctionnement
32:15boursier traditionnel.
32:18Voilà,
32:18bon,
32:18la suite
32:18a été
32:20un long feuilleton
32:23« Je t'aime,
32:25moi non plus ».
32:26Bon,
32:27donc,
32:28on m'a remis
32:30en position
32:31non pas
32:33de dirigeant,
32:34mais de
32:35quelqu'un
32:37qui avait vendu
32:37une partie.
32:39Comme on me donnait
32:40beaucoup d'argent,
32:41j'ai pensé
32:42que je pouvais
32:43peut-être aider.
32:45On a donc
32:45racheté
32:46avec ses bons fils
32:47qu'il a racheté
32:48la LDLC.
32:50On a quand même
32:50investi 165 millions
32:52en rachetant
32:53la LDLC
32:54donc
32:56au groupe
32:57Eagle,
32:58puisqu'il s'appelle
32:59Eagle.
33:00Et puis,
33:00voilà,
33:00et puis,
33:01il ne s'est rien passé
33:03par la suite,
33:04si ce n'est
33:04de caribensilla,
33:06des mélanges
33:07entre les équipes
33:09de Botafogo,
33:11l'arrivée
33:11d'un joueur...
33:13Avec le recul,
33:14c'était une déchirure
33:15personnelle quand même ?
33:16Ah oui,
33:16non,
33:16on l'a évoqué
33:17tout à l'heure,
33:19c'était plus
33:20qu'une déchirure
33:21personnelle,
33:21c'était une
33:22remise en cause
33:24totale.
33:25Bon,
33:26que...
33:26Vous n'avez jamais essayé
33:26de revenir ?
33:27Là,
33:28dans l'été mouvementé,
33:29il y avait des rumeurs
33:29qui circulaient
33:30que s'il y avait
33:32matière à racheter,
33:34à revenir,
33:34à reprendre,
33:35enfin,
33:35je ne sais pas,
33:36de quelle façon,
33:38mais en gros,
33:40en sauveur,
33:40quoi,
33:41finalement.
33:41Non,
33:41il y avait un directeur
33:42de la communication
33:43qui est toujours
33:43à l'Olympique Yonec
33:45qui a laissé penser
33:46que j'étais derrière
33:47parce que ça lui permettait
33:49de se mettre en valeur,
33:50mais non,
33:50ça n'a jamais été le cas.
33:52La preuve,
33:53en général,
33:53quand je tente des choses,
33:54je les réussis
33:55et ça n'a pas été le cas.
33:57Qui est Edouard,
33:57ce directeur de la communication ?
33:59Pardon,
33:59Edouard Gé,
34:00qui est là,
34:01qui écoute attentivement.
34:02Est-ce qu'aujourd'hui,
34:03le fait de vous lancer
34:04à l'assaut de la mairie de Lyon,
34:06c'est comme une sorte de revanche
34:09en fait par rapport à cette déchirure
34:10ou c'est pas lié ?
34:12Non,
34:13c'est très intime
34:15ce que vous me demandez,
34:16mais comme on est
34:17entre amis,
34:19bon,
34:19Daniel va râler,
34:20mais...
34:21Non,
34:21c'est la famille.
34:23C'est la famille.
34:23Exactement.
34:24Non,
34:24il y a des deux.
34:25C'est-à-dire que
34:26c'est quelque chose
34:27que je n'avais jamais fait.
34:29La ville de Lyon
34:30est en désespérance
34:32et je sais
34:34qu'il y a plus
34:35d'inconvénients
34:37à devenir
34:38un homme
34:39soi-disant politique,
34:42maire d'une grande ville.
34:44Il y a plus d'inconvénients
34:45que d'avantages
34:46parce que les risques
34:47sont importants.
34:48Mais ceci étant,
34:49j'ai eu plusieurs entreprises
34:51en France à l'étranger
34:53dont j'étais propriétaire
34:55que j'ai vendues
34:57qui se sont en général
34:59très bien passées.
35:00Je suis toujours resté en France
35:01avec les entreprises
35:03que j'avais créées en France.
35:05Je suis toujours resté
35:06fiscalement français,
35:09lyonnais,
35:10voilà.
35:11Et là,
35:12j'ai l'impression
35:14que c'est l'intérêt général
35:15d'essayer de faire l'union
35:18pour trouver une solution
35:20qui convienne
35:20au plus grand nombre.
35:22Il y a un certain nombre
35:23de gens qui souffrent
35:24à Lyon.
35:25Je suis lyonnais
35:26jusqu'au bout des ongles.
35:28Le cœur,
35:29d'ailleurs,
35:30ça s'appellera
35:31Cœur Lyonnais,
35:32notre projet.
35:35Et donc,
35:36voilà,
35:36je me suis laissé convaincre
35:38par des gens
35:38qui,
35:39véritablement,
35:40voulaient que
35:41je tente
35:42l'expérience
35:43non seulement
35:44de réunir
35:45les partis politiques,
35:48mais tout en étant
35:48pas politiques.
35:49C'est-à-dire que
35:49c'est une candidature
35:51de la société civile
35:52où j'impose,
35:55parce qu'il y a
35:55trois objectifs,
35:56il y a la ville de Lyon,
35:57il y a les arrondissements
35:58et il y a la métropole
35:59où il y a l'argent.
36:00D'un côté,
36:01il y a un milliard
36:01de chiffres d'affaires,
36:02de l'autre côté,
36:024 milliards et demi,
36:05donc c'est des très
36:06grandes entreprises.
36:07Et donc,
36:08l'idée,
36:09c'est que
36:10la société civile
36:11dispose de plus
36:12de 50%
36:13dans les responsables
36:15de cette gestion
36:17par rapport aux politiques.
36:19Alors,
36:19on me dit au début
36:20que c'est très difficile
36:21et puis j'ai vu
36:22que j'arrivais à convaincre
36:23à peu près tout le monde
36:24encore aujourd'hui,
36:25grâce aux gens
36:26qui m'entourent
36:27de la société civile
36:28mais aussi
36:29des gens
36:30qui ont une expérience
36:31politique.
36:31On a réussi
36:32à regrouper
36:32un socle
36:33qui,
36:35normalement,
36:36devrait permettre
36:37de venir titiller
36:39les gens en place.
36:40Et en quoi
36:40l'aventure OL
36:42peut vous aider
36:43pour séduire les gens ?
36:45Vous n'êtes pas le premier
36:45à avoir fait foot
36:46et politique.
36:49Généralement,
36:49le foot aidait
36:50parce qu'on disait
36:50il a réussi,
36:52c'est quelqu'un
36:52et c'est vrai
36:53que vous avez
36:53toujours réussi.
36:56Vous pensez
36:56que l'attachement
36:57de certaines personnes
36:59qui aimaient l'OL,
37:00qui ont vu
37:00votre réussite,
37:01ça peut
37:01vous aider ?
37:03Et puis,
37:03il y a un autre truc
37:04si vous permettez,
37:04c'est vrai,
37:05parce qu'on a beau
37:06avoir des désaccords
37:08en 20 ans,
37:08mais à la différence
37:09de d'autres
37:09qui se sont lancés
37:10en politique
37:10et tout,
37:11à l'OL,
37:12on peut fouiller
37:12à peu près partout,
37:13il n'y a jamais eu
37:14d'entourloupe.
37:15Il n'y a jamais eu
37:15que vous avez jamais été impliqués.
37:18Et quand on se lance
37:18en politique,
37:18savoir qu'on a été propre
37:21dans tout ce qu'on a fait avant,
37:22c'est plutôt un atout.
37:24Alors,
37:24merci Daniel
37:26de le dire.
37:27J'ai eu une vie
37:28de chef d'entreprise,
37:31de société cotée,
37:32et là aussi,
37:33il faut mettre
37:34les choses en perspective.
37:36D'un très grand club
37:37qui est resté,
37:38j'étais avec
37:39Florentino Perez
37:40il y a trois semaines.
37:41Il y a une relation
37:43avec lui
37:44qui montre
37:46qu'il y a du respect,
37:47respectif,
37:48il est en train
37:48de réfléchir
37:49à ce qui pourrait être fait
37:50dans le basket,
37:52etc.
37:53On discute
37:53comme des gens
37:54qui ont envie de...
37:56Et donc,
37:57la relation
37:59entre la mairie,
38:00les Lyonnaises
38:01et les Lyonnais
38:01et le football,
38:03c'est l'esprit d'équipe.
38:05Moi,
38:05j'ai toujours
38:06fait en sorte
38:07de décentraliser,
38:10de déléguer,
38:12de créer
38:12un état d'esprit
38:13d'équipe.
38:14Et là,
38:14l'équipe,
38:15c'est les Lyonnaises
38:15et les Lyonnais
38:16qui vont essayer
38:17de reprendre à eux
38:18quelque chose
38:19qui brillait
38:20partout
38:21et qui,
38:22véritablement,
38:23ne brille pas.
38:24Et puis,
38:24je vois des gens
38:24malheureux
38:26partout.
38:28Alors,
38:28le foot aide
38:29parce que c'est vrai
38:30que ça a permis
38:31de créer une notoriété.
38:34Mais au fond,
38:35ce qui aide vraiment,
38:36c'est de pouvoir
38:37déléguer,
38:38c'est de pouvoir
38:38faire en sorte
38:39de créer
38:40un état d'esprit,
38:41un état d'esprit
38:42d'équipe.
38:42Bon,
38:43alors nous,
38:43on n'est pas
38:43une émission politique,
38:44mais on voulait quand même
38:45en dire à moi avec vous.
38:46Je sais que vendredi,
38:47vous avez un premier
38:47rendez-vous public
38:49sans doute d'officialisation,
38:51je suppose.
38:53Oui,
38:53on va...
38:54Il y a des chances.
38:55On va,
38:56donc,
38:58vendredi soir,
39:00organiser
39:00avec
39:01beaucoup de jeunes
39:03et c'est ce qui est
39:04formidable.
39:05C'est un peu
39:05ce qu'on retrouve
39:06dans le foot,
39:07la jeunesse,
39:08de jeunes
39:09qui veulent s'investir
39:11et qui veulent
39:12absolument
39:13essayer d'avoir
39:14comme je l'ai eu
39:16dans le foot,
39:17comme je l'ai eu
39:17dans les affaires,
39:19des valeurs.
39:20Et quand vous avez
39:21des équipes,
39:23un état d'esprit
39:24de délégation,
39:26l'envie de bien faire
39:27et que vous gardez
39:28des valeurs
39:28qui font en sorte
39:29que vous ne sortiez
39:30pas de la route,
39:31quoi qu'il arrive,
39:32eh bien,
39:33ça crée une dynamique
39:34et il y a une dynamique
39:35qui est très forte.
39:36Et comme le maire en place
39:37a quand même
39:38la couleur verte,
39:40on comprend aussi
39:40que le combat
39:42est assez simple
39:43à mener
39:43pour Jean-Michel Olas.
39:45Encore 10 minutes
39:45avec Jean-Michel Olas,
39:46on se retrouve
39:47tout de suite
39:47dans l'after.
39:4922h54,
39:49Daniel Riello,
39:50Florent Gautreau
39:50et Jean-Michel Olas
39:51toujours avec nous
39:52pour quelques minutes.
39:54Pour finir
39:55sur votre actualité,
39:56vous êtes au Comex
39:57de la FEDE
39:58où vous avez expliqué
39:59les différentes actions
40:00que vous meniez,
40:01vous êtes maintenant
40:01très actif
40:02sur le foot féminin.
40:03Vous resterez,
40:04si vous êtes maire de Lyon,
40:05au Comex de la FEDE ?
40:06C'est une certitude ?
40:07Parce que vos opposants
40:08apparemment râlent,
40:08ils disent que
40:09ce n'est pas compatible.
40:11Alors,
40:12bon déjà,
40:13je pense qu'ils ne connaissent
40:14pas le fonctionnement
40:15de la FEDE
40:16et de la Ligue Professionnelle Féminine
40:19dont je suis président.
40:20Bon,
40:21c'est un titre
40:21totalement bénévole.
40:23Bon,
40:24c'est à Paris.
40:26Eux,
40:27ils ont l'habitude
40:27d'être
40:29dans une
40:30activité politique
40:32qui est très rémunérée.
40:33C'est pour ça,
40:34d'ailleurs,
40:34que moi,
40:34j'ai dit que
40:34je ne prendrais pas
40:35de rémunération
40:36si j'étais élu
40:37à la ville.
40:40Et je pense
40:41qu'on peut mener les deux.
40:42Maintenant,
40:42je ne suis pas idiot.
40:44Je serai un maire
40:45à plein temps,
40:48évidemment,
40:50avec des équipes compétentes.
40:52J'ai d'ailleurs
40:52exprimé dès le début
40:54que je prendrais des mesures
40:55spectaculaires.
40:57Par exemple,
40:58la gratuité
40:59des transports
41:01pour les gens
41:02qui gagnent moins
41:03de 2500 euros
41:04parce que je pense
41:05qu'il faut redonner
41:05du pouvoir d'achat
41:06à Lyon.
41:08Je prends aussi
41:10un certain nombre
41:11d'engagements
41:12de transparence,
41:13faire en sorte,
41:14par exemple,
41:14qu'il y ait
41:15chaque année
41:17au moins
41:18un référendum,
41:19qu'il y ait une plateforme
41:20sur laquelle
41:21numérique,
41:22tous les gens
41:23puissent s'exprimer
41:23comme à RMC,
41:25on peut dire
41:26ce qu'on a envie de dire,
41:28ce qui ne va pas.
41:29Voilà.
41:29Donc,
41:30j'ai l'intention
41:31de créer une gouvernance
41:33différente
41:34de ce qui existe
41:34en politique,
41:36de traiter les problèmes
41:37avec des gens compétents,
41:38de déléguer au maximum
41:38et c'est pour ça
41:40que je pense...
41:40Tout contraire de la LFP.
41:42Ça,
41:43c'était un bout de programme
41:44pour les téléspectateurs
41:45de BFM Lyon
41:46qui nous suivent.
41:48J'enviens à la FED,
41:49Philippe Diallo,
41:50aujourd'hui,
41:51est l'homme de la situation.
41:53Il y a quelques crispations,
41:54on a le sentiment
41:55à la FED
41:55qu'on a l'impression
41:56qu'il individualise
41:57un peu les projets,
41:59qu'il a tendance
41:59à se mettre
41:59un petit peu en avant
42:00et à la FED,
42:01parfois,
42:01on n'aime pas trop ça.
42:03Non,
42:04mais c'est vrai que...
42:05Bon,
42:05moi,
42:05je m'entends très bien
42:06avec Philippe
42:07et je lui avais
42:08précisé
42:10que jamais
42:11je n'irais
42:13tenter
42:14de devenir président.
42:16On me l'avait proposé
42:16avant du temps,
42:18vous vous en souvenez,
42:20du président Legrette.
42:21On me l'a proposé...
42:22Non,
42:23je suis là
42:23pour apporter
42:24une expérience
42:25parce que l'expérience,
42:26ça joue beaucoup.
42:28Je suis là
42:28pour apporter aussi
42:29une fédélité
42:31dans la relation.
42:32On l'a dit tout à l'heure,
42:33je suis considéré
42:34comme quelqu'un
42:35de droit.
42:36Philippe,
42:38c'est le premier poste
42:39à très haute responsabilité
42:41qu'il assume.
42:43Moi,
42:43j'estime qu'il s'en sort
42:44plutôt pas mal.
42:45Il est quand même
42:46allé affronter
42:47dans le litige
42:48avec la Ligue.
42:51Alors, c'était...
42:51Moi,
42:51je l'ai trouvé assez courageux
42:52quand même sur...
42:53Même pas assez,
42:54j'enlève le assez de la phrase.
42:55Je l'ai trouvé courageux
42:56dans ce moment
42:56où le football français
42:57n'avait plus de patron
42:59et que ça partait
43:00dans tous les sens.
43:02Moi,
43:02je trouve que pour l'instant,
43:03il est à la hauteur.
43:03Voilà,
43:04donc je suis un fidèle
43:06serviteur.
43:08Ça n'empêche pas
43:08que j'ai des idées
43:09très précises aussi.
43:11Donc,
43:11on en discute avant
43:12et je pense
43:14qu'on se complète bien.
43:16On a la chance
43:16d'avoir pour le football
43:17professionnel
43:18un garçon
43:19dont on a parlé
43:21tout à l'heure,
43:23Marc,
43:23qui vraiment...
43:25Bon,
43:25Marc Keller
43:26à Toulouse
43:27a vraiment réussi...
43:30A Strasbourg.
43:31J'ai dit Toulouse,
43:32à Strasbourg.
43:33J'ai fait une vexie là.
43:36Tout ce qui permet
43:38de passer
43:38d'un joueur
43:40professionnel,
43:41international,
43:42à dirigeant,
43:43d'une boîte
43:44qui se casse la figure
43:45et qui redresse
43:46et qui arrive
43:47au plus haut niveau,
43:48qui aussi
43:50va réussir
43:52à avoir son propre stade.
43:54Donc,
43:54c'est quelque chose
43:55de tout à fait
43:56formidable.
43:58Non,
43:59ça se passe
43:59plutôt pas mal
44:00à la Fédé.
44:01Il y a beaucoup
44:02de transparence.
44:05Vous le savez,
44:05on a réussi
44:07à négocier
44:08avec Nike
44:09un contrat
44:09qui va nous permettre
44:10d'améliorer
44:11tout ce qui concerne
44:12le foot amateur
44:13de manière considérable,
44:15le foot féminin
44:16et puis,
44:17probablement,
44:18d'être
44:18parmi
44:19l'une
44:20des premières
44:22fédérations
44:23qui investissent
44:24sur le long terme
44:25pour trouver
44:26dans un environnement
44:28durable
44:28une pérennité
44:29qui soit
44:30économique stable.
44:32En tant que membre du Comex,
44:33vous validez Zidane
44:34comme sélectionneur,
44:34comme futur sélectionneur,
44:35bien sûr.
44:38Alors là,
44:38tout le monde l'attend.
44:39Je ne vois pas aujourd'hui
44:41pourquoi je pourrais
44:42vous dire le contraire.
44:43Bah oui.
44:44Tiens,
44:44en parlant de ça,
44:44rapidement,
44:45pendant votre campagne,
44:47vous avez connu
44:47tellement de monde,
44:49un ou deux joueurs
44:51de foot de l'OL
44:51du passé
44:52qui vous filent
44:52un petit coup de main,
44:53enfin,
44:53un petit coup de main
44:54qui sincèrement
44:55viennent dire
44:57et raconter
44:58vos compétences
44:59en tant que manager
45:00et disent
45:00ce serait un bon maire.
45:02C'est fort possible
45:03qu'on voit ça, non ?
45:04C'est pas impossible.
45:06Moi,
45:06je vois bien
45:06Karim Benzema
45:07qui vous fait
45:08un petit coup de main.
45:10Karim est un garçon
45:12exceptionnel
45:13et j'ai beaucoup souffert
45:14quand quelquefois
45:15on disait des choses
45:16qui étaient très éloignées
45:17de la réalité.
45:18C'est quelqu'un de bien.
45:20Bernard Lacombe
45:20nous a quittés
45:21récemment.
45:22il est revenu spécialement
45:25pour être avec nous.
45:29C'est vraiment
45:29bien sûr
45:31un joueur talentueux
45:33mais c'est un homme de cœur.
45:36Donc, voilà.
45:37Tiens, petit exercice
45:38un peu difficile peut-être
45:39parce qu'on va devoir conclure.
45:41Un souvenir
45:41et un joueur de l'OL
45:43qui vous reste pour vous
45:44on va dire.
45:45Un, c'est compliqué.
45:46Tu peux tenter trois.
45:47Allez, un petit podium
45:48des meilleurs souvenirs.
45:49Je vais vous dire
45:51pour moi
45:52le meilleur
45:53globalement
45:54c'est Sony
45:55parce que
45:57ça a été le point de départ
45:58d'une aventure fantastique
45:59et vous savez
46:00quand on est
46:00ce que je suis
46:02c'est-à-dire que
46:02j'ai débarqué dans le foot
46:03je n'y connaissais
46:04pas grand-chose
46:05pour ne pas dire rien
46:05et que vous allez
46:07discuter
46:08avec le président
46:09de Barcelone
46:10le retour à Lyon
46:12de Sony Anderson
46:14que vous avez
46:15700 journalistes
46:16sur les motos
46:17qui vous suivent
46:18jusqu'à l'aéroport
46:18parce que pour eux
46:19c'est un désastre
46:21donc Sony
46:22après Juni
46:23même si
46:24à un moment donné
46:25j'ai fait une erreur
46:26j'ai cru
46:28qu'il pouvait devenir
46:29le directeur technique
46:30alors qu'en fait
46:31je ne comprends pas
46:32pourquoi il ne le fait pas
46:34ce serait un entraîneur
46:35merveilleux
46:36il a tout
46:37pour être
46:38un des plus grands
46:39entraîneurs
46:40c'est un malentendu
46:41entre vous deux
46:42oui parce que
46:43c'est une histoire
46:45de gouvernance
46:46Juni dépendait
46:47vous pourtant
46:48ce que je disais tout à l'heure
46:49vous un chef d'entreprise
46:50vous savez placer
46:51les gens là où il faut
46:52normalement vous connaissez
46:53leurs compétences
46:53et lui vous le connaissiez
46:54par cœur
46:55nobody is perfect
46:56je suis allé le chercher
46:59à Los Angeles
47:00deux fois
47:01j'ai imposé
47:02et là
47:03dans le contexte
47:05de gouvernance
47:06il était fait
47:07pour entraîner
47:07je l'ai inscrit
47:08presque de force
47:10il n'a pas voulu
47:11aller s'inscrire
47:13bon c'est vrai
47:14que la formation
47:15est assez longue
47:15on a cherché au Pays de Galles
47:16on a cherché en Écosse
47:17où il y a des modules
47:18et c'est dommage
47:20parce qu'il avait
47:21tellement de qualité
47:22et vous savez
47:23bon
47:24à chaque fois
47:25que je repense
47:26à Juni
47:27il y a un petit
47:28pincement au cœur
47:29parce que
47:30vous vous reparlez là
47:31oui
47:31il y a des échanges
47:32bon
47:33on n'est pas repartis
47:35en vacances ensemble
47:36mais
47:36ça viendra
47:38il y a une cicatrice
47:38entre vous
47:39et on l'entend
47:40que vous le regrettez
47:41quelque part
47:41vous regrettez
47:42que ce soit passé
47:42comme ça
47:43ah oui
47:43totalement
47:43bien sûr
47:44bien sûr c'était
47:45et puis alors après
47:46bon je vais faire
47:48de la peine
47:49à plein de
47:50mais c'est un troisième
47:52brésilien
47:52et c'est Edmilson
47:54parce qu'Edmilson
47:55c'était
47:57la classe absolue
47:59c'était le gars
48:00qui
48:01jouait à Monaco
48:02défenseur central
48:04à la Beckenbauer
48:05allait dribbler
48:06trois
48:07attaquants
48:09monégasques
48:09monégasques
48:10c'est la réalité
48:12bon
48:13voilà
48:14il est parti
48:14après à Barcelone
48:15etc
48:15mais j'ai eu
48:17une chance
48:18incroyable
48:18bon
48:19Sidney Gowoo
48:20c'est un mec
48:22merveilleux
48:22on avait dit 3
48:23du coup
48:26comme il y en a
48:2650
48:27il y en a 47
48:28qui sont en train
48:29de dire le salaud
48:29et ils ont raison
48:31parce que j'aurais pu
48:32moi j'ai toujours eu
48:33des relations
48:34vraiment fortes
48:36avec
48:36bon
48:37on a vécu
48:38vous savez
48:39bon
48:39je regardais
48:40je crois que j'ai fait
48:41plus de 2000 matchs
48:42on a joué
48:44je ne sais plus
48:45si c'est 24 fois
48:46de suite
48:46l'Europa League
48:48ou la Champions League
48:49et on avait créé
48:51une relation
48:52d'équipe
48:53c'est pour ça que
48:54tout à l'heure
48:54quand je parlais
48:55de la mairie de Lyon
48:56je crois beaucoup
48:57à cette collégialité
48:59c'était formidable
49:00quand on
49:01amène le premier titre
49:03il y a 50 000 personnes
49:05dans la ville
49:06c'est quelque chose
49:08ça c'est votre plus gros souvenir
49:09le premier titre
49:10contre Lens
49:10alors ça
49:12et la remontée
49:13aussi en première division
49:14parce que
49:156 ans de galère
49:17voilà
49:19bon
49:19et
49:19enfin oui
49:21il y a eu plein de souvenirs
49:23bon il y a eu cette
49:24matérialisation
49:25chaque année
49:26des titres
49:27bien sûr
49:29à Saint-Tropez
49:30puis après
49:30avec les filles
49:31bon une année
49:32on avait
49:373 titres
49:38chez les garçons
49:39et 3 titres
49:40chez les filles
49:41la même année
49:42bon
49:43et on arrivait
49:45à une complicité
49:46saine
49:47et amicale
49:49familiale
49:50puisque la famille
49:51venait avec
49:51qui était quelque chose
49:53de
49:53voilà
49:54pour moi
49:54c'est les meilleures
49:55années de ma vie
49:56et les 7 titres
49:56consécutifs quand même
49:57aussi dans l'histoire
49:58récente du foot français
49:59en dehors des participations
50:01européennes
50:01dont vous avez parlé
50:02tout à l'heure
50:027 titres consécutifs
50:04est-ce que vous
50:05pardon je vous coupe
50:06mais est-ce que vous vous souvenez
50:07du titre
50:09de l'équipe
50:09le lendemain
50:10du 7ème
50:11ouais
50:12ah non
50:13regardez-le
50:15puis vous me direz demain
50:16ils ont dit c'est trop
50:19maintenant on y en a marre
50:20un peu ça
50:21maintenant ça les emmerde
50:24beaucoup moins l'équipe
50:25la domination du PSG
50:27juste un mot
50:28parce que vous êtes
50:28à la FID
50:29non mais en dehors de ça
50:31c'était juste pour souligner
50:33ce truc là
50:33les 7 titres
50:34parce qu'aujourd'hui
50:34pour le PSG
50:35ça paraît évident
50:35mais il y a des moyens
50:36dingues
50:37mais 7 titres de suite
50:38à l'époque
50:39c'était quelque chose
50:40de
50:40à mon avis sportivement
50:42l'île leur a empêché
50:43d'avoir le 8ème
50:43quand même
50:44oui le PSG
50:45consécutif
50:45oui justement
50:46c'est pour ça que voilà
50:47mais globalement
50:47c'est sûr que la litanie
50:48est sans doute
50:49plus simple à réaliser pour eux
50:50non sur l'arbitrage
50:51dernière question
50:52c'est un point
50:52c'est un point moi
50:53qui m'a un peu chagriné
50:54dans votre carrière
50:55quand on a suivi
50:56pour l'after
50:56des tas de matchs
50:58cette façon que vous avez
51:00vous avez eu cette proximité
51:01avec les joueurs
51:01proximité aussi
51:02avec les arbitres parfois
51:03mais aussi de les mettre
51:04en porte à faux
51:04et maintenant vous êtes
51:05quelque part en responsabilité
51:06et aussi en responsabilité
51:08sur l'arbitrage
51:09vous parlez du foot amateur
51:09vous savez à quel point
51:11les comportements des pros
51:12sont scrutés
51:13et vus par les gamins
51:14est-ce que vous il n'y a pas
51:15une once de regret
51:15sur parfois les bagarres
51:16on parlait de la brune
51:17tout à l'heure
51:18il y a eu des oppositions
51:18entre vous deux
51:19sur les arbitres
51:20quand il était à l'OM
51:22qui à mon avis
51:22n'était pas digne
51:23du président que vous étiez
51:24donc pour moi
51:26c'est pas la meilleure partie
51:27de Jean-Michel Hollat
51:27ce que je préfère
51:28mais vous avez sûrement raison
51:30vous le regrettez aujourd'hui ?
51:34non mais vous m'avez dit
51:35que c'est votre sentiment
51:35oui moi ça c'est mon sentiment
51:36mais on s'en fout
51:37de mon sentiment
51:38mais moi c'est le vôtre
51:40que je veux
51:40alors le mien
51:41voilà
51:42ça faisait partie
51:43d'un ensemble de choses
51:45il y a des choses
51:46que je regrette
51:47et puis il y a des choses
51:48où je me dis
51:49bon
51:50ça peut être aidé
51:52à un moment donné
51:53parce que
51:54les hommes sont les hommes
51:56et voilà
51:57bon aujourd'hui
51:57Anthony Gauthier
51:59c'est nous qui l'avons nommé
52:00avec Marc Keller
52:01tout le monde était contre
52:02y compris
52:03les gens que vous critiquiez
52:07tout à l'heure
52:07à la ligne
52:08bon
52:09et on s'est imposé
52:10parce que
52:12ben vous voyez
52:14l'autre jour
52:14quand on diffuse
52:16parce que maintenant
52:17on commence à reconnaître
52:19quand l'arbitre se trompe
52:21et ça c'est
52:22je trouve que
52:23bon
52:24moi j'admire le rugby
52:25quand l'arbitre
52:27annonce
52:27pourquoi
52:28comment
52:29etc
52:29je trouve ça
52:30alors là c'est pas la France
52:32c'est la FIFA
52:32qui pour le moment nous empêche
52:33mais
52:34il y a eu sur le plan
52:35de l'état d'esprit
52:36une amélioration
52:38fantastique
52:39et peut-être
52:40qu'à un certain moment
52:41le fait de dire les choses
52:43crûment
52:43peut-être trop
52:44et c'est pour ça que
52:45si vous avez le sentiment
52:46vous avez probablement raison
52:47dans l'instant présent
52:49moi je vis pour
52:51ceux que je défends
52:52ceux que j'aime
52:53j'aime l'OL
52:54j'aime les lyonnaises
52:55et les lyonnais
52:55j'aime ma famille
52:57voilà
52:59je vais
52:59quelques fois dire des choses
53:01qui sont la traduction
53:03d'un coeur gros comme ça
53:04pour défendre
53:06ceux que j'aime
53:07voilà
53:07j'aime
53:08j'aime
53:09j'aime
53:10j'aime
53:11j'aime
53:12j'aime
53:13j'aime

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