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  • il y a 2 semaines
Jeudi 18 septembre 2025, retrouvez François Rimeu (Stratégiste senior, Crédit Mutuel AM), Malik Haddouk (Directeur de la Gestion Diversifiée, CPR Asset Management) et Véronique Riches-Flores (Présidente, RF Research) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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00:00...
00:00Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
00:13En plateau à mes côtés, Malika Douk, le directeur de la gestion diversifiée de CPR, Asset Management.
00:18Bonsoir Mali.
00:19Bonsoir Grégoire.
00:19Et François Rimeux, stratégiste senior chez Crédit Mutuel Asset Management.
00:23Bonsoir François.
00:23Bonsoir Grégoire.
00:24Et bonsoir à Véronique Richelorès qui nous accompagne à distance aujourd'hui, économiste et présidente de RF Research.
00:30Bonsoir Véronique.
00:31Merci beaucoup d'être avec nous.
00:34François, quel est le sens ?
00:35C'est ce qu'on donne à cette première baisse de taux délivrée par la Fed depuis décembre 2024.
00:40À la fois, Jérôme Poel la présente comme une Risk Management Cut, une baisse de taux assurantielle, une gestion du risque.
00:47Et en même temps, même Jérôme Poel nous dit dans la même conférence de presse qu'il y aura probablement d'autres baisses de taux également à venir.
00:54Alors, la décision en elle-même, elle n'est absolument pas surprenante.
00:57Tout le monde attendait un cut de 25.
00:58Le fait que Stephen Myron dissente, ce n'est pas non plus surprenant.
01:01C'est une petite surprise sur le fait que Beaumont et ou alors ne se joignent pas à la fête des dissents, entre guillemets.
01:07Mais au-delà de ça, ce qui peut être plus surprenant, c'est le fait qu'on a quand même une fête qui augmente ses prévisions de croissance, 25, 26 et 27,
01:14qui augmente ses prévisions d'inflation, non pas sur 25 mais sur 26, qui baisse ses prévisions de chômage et qui, à la fois, cut et nous envoie un message plutôt dovish.
01:25Donc, ce qui change quand même un peu la fonction de réaction classique de la Fed.
01:28La Fed, normalement, quand on assouplit une politique monétaire, on bouge toutes les prévisions macroéconomiques dans le même sens.
01:34Là, on a une petite incohérence entre les deux.
01:36Et ce qui montre bien que la Fed ne sait pas trop où elle va, ce qui montre bien que la Fed est divisée aussi,
01:42et ce qui montre bien que le chemin demain est un peu incertain.
01:45Et donc, probablement que ce qui était assez télégraphié jusqu'ici, assez facile à prévoir, entre guillemets, sur les mouvements de la Fed,
01:53va être un peu plus difficile, et ce qui pourrait nous amener un peu plus de vol.
01:56Et au-delà de ça, c'est quand même un mouvement qui est, quand on regarde le prix des actifs qui sont au plus haut,
02:03l'économie va bien, le taux de chômage est, quoi qu'on en dise, quasiment au plus bas.
02:08C'est une économie qui n'a pas de souci.
02:09L'économie américaine a plutôt une même tendance à réaccélérer.
02:12Il n'y a pas de déséquilibre profond, là.
02:14On peut en trouver.
02:15Le marché de l'immobilier ne va pas super bien en termes de momentum.
02:18On peut dire qu'effectivement, sur le marché de l'emploi, il y a un momentum qui est moins fort sur les créations de poids.
02:22Oui, mais au-delà de ça, il n'y a pas de déséquilibre extrêmement profond.
02:24Donc, on a quand même un message monétaire très accommodant, avec une politique budgétaire et fiscale qui est, elle, aussi accommodante.
02:35Et donc, voilà, entre guillemets, show must go on.
02:39Et donc, c'est ce que saluent les indices écoutiers.
02:41Oui, pour les marchés d'action, je pense qu'effectivement, le sens du voyage est assez clair.
02:45En ce qui concerne le pricing de marché, c'est-à-dire les anticipations des investisseurs sur de futures baisses de taux,
02:52est-ce qu'elles ont évolué depuis hier ?
02:54La Réunion, les projections économiques et le discours de Jérôme Poil ?
02:57Ou est-ce que le marché en attend toujours plus et autant qu'auparavant ?
03:02Il n'a pas vraiment bougé le pricing sur les taux courts.
03:04Le marché est assez agressif sur les attentes en termes de cut sur 2026.
03:08Plus que ce que signale le FNIC.
03:12Plus que ce que signale le FNIC, mais c'était déjà le cas auparavant.
03:15Mais finalement, ce n'est pas vraiment la partie courte de la courbe qui peut être inquiétante.
03:18C'est que si on a une politique monétaire très accommodante ou trop accommodante versus les agrégats économiques,
03:25à un moment donné, est-ce qu'on ne peut pas avoir une partie longue de courbe qui soit en danger ?
03:29On l'a déjà vu X fois au cours de l'année, on est allé voir 5%, on revient, on est allé voir 5%, on revient.
03:33Là, on est revenu.
03:34Grâce au chiffre d'emploi un peu moins fort, grâce à l'inflation finalement pas si forte que ça.
03:40Mais j'ai l'impression que tant qu'on a les mêmes politiques budgétaires et monétaires aussi accommodantes,
03:46je ne vois pas trop comment les parties longues de courbe peuvent rester aussi longues que ça.
03:50D'ailleurs, dès aujourd'hui, ça commence à repointer un petit peu vers le haut.
03:54Un petit peu, mais c'est quand même très léger pour le moment.
03:57Mais c'est plus ça finalement la variable qui fait un peu peur, ça et le dollar,
04:00qui sont finalement les deux variables d'ajustement qui seraient normales en théorie.
04:04Si on avait une politique monétaire trop laxiste par rapport à ce que l'économie demande.
04:10Malik, est-ce que la Fed et Jérôme Poel, en premier lieu, ont raison de mettre un éclairage plus important aujourd'hui
04:18sur le marché du travail par rapport à l'inflation qui a été le driver de la politique monétaire ces dernières années ?
04:26Je pense qu'ils ont raison puisqu'ils l'ont fait.
04:28Maintenant, comme l'indiquait mon interlocuteur, il y a aussi une pression un peu indirecte de la part de la présidence de Freud.
04:38Ça compte ? Je ne sais pas si on peut mesurer le degré d'indépendance de la Fed là aujourd'hui,
04:42mais déjà cette décision pour vous, elle est déjà influencée ?
04:45Je pense qu'elle est un peu influencée. On n'est pas allé jusqu'au bout, mais elle est un peu influencée.
04:49Je pense qu'au-delà du fait que la Fed ait baissé et s'était attendu, il y a eu certains qui pensaient 50,
04:55mais je pense que ça aurait donné un mauvais signal au marché, parce qu'il y aurait eu des inquiétudes un peu plus marquées
05:01sur dégradation plus marquée du marché du travail. Je pense que le thème du moment auquel on ne fait pas attention,
05:07c'est la désynchronisation entre les banques centrales aujourd'hui.
05:11C'est-à-dire que vous avez une banque centrale américaine qui va baisser, qui va continuer à baisser,
05:15une banque centrale européenne qui a priori a dit « je m'arrête là, j'attends de voir »,
05:19et une banque du Japon qui hésite à faire le pas.
05:23De les monter, c'est la dernière au monde, s'il peut encore peut-être,
05:26c'est une situation assez inédite qu'on n'a pas connue depuis longtemps.
05:31Et c'est ça la thématique du moment, parce que ça va avoir des répercussions très très importantes
05:35sur l'évolution à venir du dollar, c'est plutôt baisser le dollar,
05:38même si aujourd'hui on a l'appréciation, parce qu'on a eu un chiffre de la Fed de Fida Défi, je crois,
05:44qui était bien meilleur qu'attendu, sorti à 23 ans.
05:47Plus aussi, enfin le dollar, non, c'est plus d'accord, ok.
05:50Les chiffres de chômage hebdomadaire qui ont été un peu meilleurs.
05:53Oui, mais c'est léger, ça aurait dû avoir l'impact que ça a eu un peu sur le dollar,
05:59mais c'est cet élément-là qui va jouer, puis sur l'évolution aussi des taux à venir,
06:05on l'a vu depuis maintenant un mois, il y a une décorrélation entre l'évolution des taux européens et des taux américains,
06:11il y a une décorrélation au niveau des marchés actions sur les stratégies gagnantes,
06:14c'est la croissance aux Etats-Unis, c'est la value en Europe,
06:19donc il y a des évolutions d'actifs qui sont divergentes, à la fois sur les bonds et à la fois sur les actions.
06:25C'est ça la thématique du moment, au-delà du fait que la Fed ait baissé, ce qui était attendu.
06:30Cette décorrélation, elle va s'amplifier, à mon avis.
06:34Donc le dollar reste fragile.
06:35À mon avis, il reste très fragile, c'est pour ça que c'est un environnement, on en parlera tout à l'heure,
06:39qui est plus favorable pour les émergents,
06:40c'est une fenêtre pour les émergents qu'on n'a pas connue depuis 10 ans,
06:44mais est-ce que la BCE va réagir en voyant l'euro s'envoler ?
06:49On verra, certains membres se sont déjà exprimés sur la possibilité d'au moins...
06:54Oui, mais pour l'instant, c'est le statu quo, la croissance est sous contrat,
06:57la croissance résiste bien, et puis le taux de chômage, comme on l'a indiqué.
07:04Mais une nouvelle jambe au reste du dollar pourrait ramener le débat au sein de la BCE.
07:08Moi je pense que c'est le thème du moment, c'est la désynchronisation des politiques mondiales, des banques centrales.
07:12Avec une BOE là, en l'occurrence, aujourd'hui un peu coincée aussi de son côté,
07:17avec un niveau d'inflation qui est assez peu compatible avec des baisses de taux significatives ou agressives à ce stade.
07:24Véronique, je veux bien qu'on revienne avec vous quand même sur la Fed,
07:27et effectivement la cohérence de la décision qui était attendue,
07:30mais du message porté par Jérôme Poel par rapport aux nouvelles projections,
07:35à la mise à jour des projections économiques qui ont été faites par les équipes d'économistes de la Réserve fédérale américaine.
07:42Alors, moi j'ai un peu l'impression, mais on peut se tromper dans les interprétations,
07:49ce qui était effectivement intriguant, c'est finalement cette révision du taux de chômage,
07:54qui a été révisée un dixième à la baisse, un dixième c'est pas grand chose,
07:59mais on peut trouver ça un peu surprenant compte tenu de la dérive du marché de l'emploi depuis le printemps en réalité,
08:06en même temps que la révision à la hausse de la croissance.
08:11Et j'ai l'impression que Jérôme Poel nous l'a dit, il a dit, oui certes, le taux de chômage est remonté un tout petit peu,
08:20mais il reste faible, ce qui est vrai, indiscutablement,
08:22et ça c'est le fruit effectivement du ralenti de la faible croissance de la population active et de la politique migratoire.
08:31Et j'ai plutôt eu l'impression qu'il se servait de cet argument-là pour finalement soutenir la décision d'une baisse finalement
08:45et d'un scénario d'évolution des taux d'intérêt finalement très limité.
08:51En réalité, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
08:53Ils ont juste avancé d'une réunion, a priori, la baisse d'un quart de point,
09:00parce que finalement quand on regarde l'ensemble des perspectives de taux d'intérêt,
09:04elles évoluent d'un quart de point sur toute la durée, jusqu'en 2027.
09:08Donc la Fed avait 50 BP de baisse cette année, elle en a 75 parce qu'ils ont agi un peu plus tôt.
09:18Et alors je dirais que son travail est loin d'être raisé, parce que c'est vrai,
09:25les données économiques actuelles sont bonnes.
09:29Si on se fie aux estimations de la Fed d'Atlanta, on est encore à 3,4% en rythme annualisé,
09:34donc c'est très très soutenu, a contrario, beaucoup de données se détériorent assez vite,
09:40en particulier celles du marché de l'emploi, la confiance et l'immobilier, dont on ne parle plus beaucoup.
09:46Parce que les économistes, et moi-même y compris, avons tellement annoncé trop tôt
09:51le risque d'un atterrissage un peu dur du côté de l'immobilier,
09:56et nous nous sommes trompés, que du coup personne n'ose.
10:00Mais les données récentes ne sont quand même pas très bonnes,
10:03et elles sont le résultat des tensions sur la partie longue de la courbe des taux.
10:07Donc la décision de la Fed, quoi qu'il en soit, avec sous-influence politique ou pas,
10:13était très difficile.
10:14Parce que quand on regarde l'ensemble des indicateurs,
10:16nous on a un petit dashboard, comme beaucoup d'économistes,
10:19on voit les chiffres d'inflation qui pointent à la hausse partout,
10:23et puis les chiffres d'activité quand même,
10:25une fois normalisés par rapport aux tendances un peu de moyen terme, etc.,
10:28qui pointent à la baisse, et puis un espèce de ventre mou qui se réduit,
10:35mais qui fait finalement, qui maintient la conjoncture à peu près à flot,
10:40mais la situation est quand même un peu périlleuse.
10:43Donc la Fed, finalement, la grande surprise pour moi,
10:47je pensais que l'influence politique serait plus importante.
10:50J'étais parmi les rares à penser que l'hypothèse d'un 50 points de base allait l'emporter.
10:54C'était possible.
10:57Donc c'est un peu la surprise.
11:00Et en même temps, j'ai le sentiment que l'histoire est loin d'être dite,
11:04et ça rejoint tout à fait ce qui a été dit, c'est-à-dire beaucoup d'incertitudes.
11:08En fait, les deux questions, est-ce que la Fed agit trop tôt par rapport à l'inflation,
11:12ou est-ce qu'elle n'agit pas assez par rapport aux signaux de ralentissement conjoncturel,
11:17sont toujours d'actualité, et je pense que ça nous prépare effectivement
11:21beaucoup d'incertitudes sur ce qui va se passer dans les prochains mois,
11:25sachant, et j'en termine là, que la fenêtre de tir, elle est étroite, a priori.
11:31Si le big budget bill passe au Sénat, et en particulier ces parties les plus importantes,
11:38les plus influentes sur les perspectives,
11:41alors à partir du printemps prochain, on commencera à intégrer effectivement
11:46les effets positifs sur la conjoncture du budget 2026,
11:50et là, il ne sera plus du tout question de baisser les taux, probablement,
11:54parce qu'effectivement, les sous-jacents d'inflation sont là,
11:58et la partie longue de la courbe des taux nous le rappelle bel et bien.
12:02Donc, voilà, moi je ne comprends pas trop les anticipations des marchés pour 2026,
12:08et au-delà, avec des baisses de taux qui sont quand même très significatives,
12:11alors que j'ai vraiment l'impression que la fenêtre, elle est tout de suite,
12:14et peut-être mériterait-elle d'être actionnée un petit peu plus rapidement
12:18que finalement ce qu'on fait aujourd'hui ?
12:21Je ne sais pas, mais c'est la question qui est importante.
12:22Oui, bien sûr, mais qu'on va faire tourner autour de la table.
12:25Bien sûr, Véronique, peut-être que les anticipations de marché,
12:27vous l'avez tous évoqué, sont peut-être liées aussi à l'idée d'une politisation
12:31toujours plus importante, peut-être demain encore,
12:33de la réserve fédérale américaine.
12:35Jérôme Poel est encore en charge, il ne le sera plus dans quelques mois,
12:38et la question de sa succession, évidemment, est un enjeu majeur de ce point de vue-là.
12:42Est-ce que la Fed prend un risque en s'appuyant fortement aujourd'hui
12:46sur des données de marché du travail qui montrent un ralentissement ?
12:50Au passage, qui sont des données aussi de moins en moins fiables.
12:53Jérôme Poel s'est exprimé longuement sur la question de la fiabilité des données,
12:57notamment en provenance du marché du travail.
12:59Ce n'est pas un sujet juste pour la Fed,
13:01beaucoup de banques centrales sont confrontées à ce problème.
13:03Et est-ce que très vite, j'allais dire, la question inflationniste va se rappeler
13:07à notre mémoire, en l'occurrence, et à celle des investisseurs, François ?
13:11Plusieurs points là-dessus.
13:13Sur la qualité des données du travail, Waller s'est exprimé pendant l'été,
13:16et il a demandé au BLS de faire un travail dessus,
13:20et il s'avère que la précision des données, finalement, in fine est la même.
13:23On a à peu près 95% de taux de réponse des enquêtes,
13:25et donc ça, ça n'a pas bougé.
13:26Il y a un délai plus important, c'est ça ?
13:27En revanche, ce qui a bougé, c'est qu'on les répond moins en première estimation,
13:29et beaucoup plus en deuxième en troisième.
13:31Donc plus de révision, mais in fine, une qualité des données
13:34qui n'est pas forcément moins bonne qu'auparavant.
13:36Ça, c'est le premier point.
13:38Deuxième point, c'est que la situation actuelle,
13:40finalement, elle rappelle quand même un petit peu ce qu'on avait eu en septembre dernier,
13:43où on avait eu pendant l'été des chiffres de création d'emploi très décevants,
13:46un que de 50, et finalement, une économie qui avait très bien tenu,
13:51et trois mois plus tard, on se demandait,
13:53mais est-ce que vraiment c'était nécessaire de faire ces 50 ?
13:55Mais c'est pas une erreur !
13:56Est-ce que c'était pas une bêtise ?
13:57Alors, est-ce qu'on est dans la même situation ?
13:59Aucune idée, la situation a évolué,
14:01Trump est arrivé, il y a des tarifs, il y a beaucoup de choses qui ont changé,
14:04mais on n'a non pas la qualité des données qui a baissé,
14:07je pense pas que ce soit ça,
14:08mais en revanche, on a une qualité des soft data
14:10qui est beaucoup moins corrélée au hard data.
14:12Et on a eu quantité, finalement, de faux départs,
14:16de crises, de récessions au cours des deux, trois dernières années,
14:19quantité, le nombre de...
14:20On peut en citer la courbe des taux, la SAMOL, etc.
14:23Enfin bref, on va pas revenir dessus.
14:24Et donc, est-ce qu'aujourd'hui, on est encore une fois dans un faux départ ?
14:28C'est pas impossible.
14:28Véronique citait tout à l'heure le problème migratoire,
14:30le fait que la population active diminue,
14:32donc on peut très bien avoir moins de créations de postes,
14:34et puis en face, comme de toute façon,
14:36on a moins de croissance de la population active.
14:37Et un taux de chômage qui bouge pas ?
14:38Exactement.
14:38Quand on regarde les dernières...
14:39C'est le budget tab, je crois qu'il a fait des études,
14:41qui nous disent qu'à 50-60 000 créations de postes mensuelles,
14:43le taux de chômage bouge pas.
14:44Bon, si c'est ça, effectivement, on va se retrouver dans une situation
14:47où l'année prochaine, quand on regarde tous les indicateurs avancés,
14:51nous disent que le risque sur l'inflation, il est quand même là,
14:54ça va arriver.
14:55La partie la plus importante des tarifs sera quand même,
14:59in fine, sans doute payée par le consommateur américain.
15:01Peterson Institute, ils nous disent qu'ils sont entre 60 et 80 %, en gros.
15:05C'est cohérent avec ce qu'on voit à côté,
15:06c'est cohérent avec ce qu'on voit sur les import price, etc.
15:09On va pas revenir dans le détail dessus,
15:10mais on va se retrouver logiquement au premier semestre 2026,
15:15avec une inflation autour de, allez, je sais pas combien,
15:173,2, 3,3, 3,4.
15:19Un taux de chômage qu'on n'aura pas forcément beaucoup augmenté.
15:22Et, in fine, est-ce que la Fed, elle doit vraiment baisser les taux,
15:27sachant que la politique budgétaire est toujours quand même...
15:28Donc, on tire assez courte.
15:30Oui, mais si...
15:31C'est des 2, 3 baisses de taux comme ça qu'on peut placer
15:34avant de devoir s'arrêter à nouveau.
15:36Sans doute, mais si la fenêtre de tir est très courte,
15:39c'est peut-être qu'en fait, il n'y a pas besoin de le faire, tout bêtement.
15:42Et donc, c'est vrai que le marché de l'immobilier montre des signes de fatigue,
15:46les baisses de prix ont repris, les inventaires remontent.
15:49Mais on a quand même une baisse des taux de mortgages,
15:51parce que le spread entre le 30 ans et les taux de crédit de mortgages,
15:55lui, il s'est fortement compressé.
15:57Donc, ça va aider quand même une partie du marché de l'immobilier.
16:00On a Trump qui nous a déjà annoncé ou pré-annoncé,
16:04c'est pas clair, on ne sait pas encore de quoi ce sera fait,
16:06mais une espèce de plan de relance visant à aider l'immobilier,
16:09c'est pas du tout impossible.
16:10Donc, est-ce qu'il n'est pas quand même un peu tôt pour s'inquiéter de ça aujourd'hui,
16:14alors que les prix sont quand même encore très élevés,
16:15et que les stocks, même s'ils augmentent,
16:17ils ne sont pas encore là où on était en 2007 ?
16:19La question qu'on se posait avant la décision de la Fed,
16:21est-ce que l'économie américaine n'a pas déjà marqué son point bas,
16:24et est-ce que 2026 ne peut pas être une année de surprise positive
16:27pour l'économie américaine par rapport à ce qu'on anticipe
16:30ou ce qu'on prévoit aujourd'hui, Malik ?
16:32Alors, si on fait une lecture rapide de ce que nous dit le marché d'action,
16:35il n'est pas dans ce...
16:36Ah ben lui, pour lui, c'est...
16:37Oui, mais pourquoi ?
16:38Parce que lui, il est dans une reprise cyclique.
16:40On a vu des actions monter,
16:42on a vu les prix des matières premières industrielles monter,
16:44il y a un espoir que la Chine continue à relancer sa consommation.
16:51Donc, c'est ça qui est marquant depuis cet été,
16:54et puis il y a la concentration d'un leadership sur un secteur particulier
16:57qui a emmené les actions là où elles sont.
17:00Et le marché joue une reprise cyclique ?
17:02Ben, le marché, il...
17:03Quand on voit l'évolution, en tout cas, des désindicateurs
17:06que j'ai mentionnés à l'action, des matières premières,
17:08et il y a eu un rebond aussi des valeurs cycliques au cours de l'idée,
17:11c'est ce qu'il joue.
17:12Très clair.
17:14Ça, c'est aussi alimenté par le fait qu'il anticipe,
17:17comme on l'a indiqué,
17:18des baisses de taux à venir plus importantes
17:19dans les mois à venir pour les États-Unis, en tout cas.
17:24Et dans le monde émergent, il va y avoir aussi des baisses de taux.
17:27Donc, c'est ça qui...
17:28Et puis, il y a un élément, honnêtement,
17:29qui soutient le marché actions,
17:31et c'est très rare depuis des années que je suis sur le marché,
17:36c'est quand même les bénéfices des entreprises
17:38qui sont en accélération.
17:40On avait, pour l'Europe, pour le deuxième trimestre,
17:43s'attendait à une baisse de moins 5%.
17:45On a fini à plus 3%.
17:47On s'attendait à plus 4 sur les États-Unis,
17:49on termine à plus 11%.
17:51On connaît les contributeurs.
17:53Ce n'est pas les mêmes en Europe
17:54et ce n'est pas les mêmes aux États-Unis.
17:55Mais quand même, c'est ça qui alimente aussi l'optimisme.
17:57C'est un aspect fondamental.
17:58Il n'y a pas que de l'expansion de multiples.
18:00Non, il n'y a pas que d'expansion de multiples.
18:01Justement, on a, notamment en Europe,
18:04limité l'expansion de multiples.
18:06On est resté sur des niveaux de 14, 13,5 sur les PE.
18:09On a eu une expansion de multiples au début sur les États-Unis,
18:12mais qui a été rattrapée par la progression des bénéfices
18:15et puis les analyses qui ont continué à upgrader derrière.
18:18Donc ça, ça a alimenté aussi l'appétit pour le risque.
18:22On a un autre élément qui a joué, mais ça aussi,
18:25c'est sur le marché du crédit.
18:26Quand vous voyez le spread de crédit entre le high yield et l'IG,
18:30on est descendu à 80 BB.
18:31En fait, il n'y a plus de risque.
18:33Et si finalement, on ne remet plus le risque.
18:36Et pour des actifs risqués comme ceux que vous citez,
18:38les actions de crédit,
18:39si la Fed ne délivre pas autant de baisse de taux
18:41que ce que le marché anticipe,
18:42ça fragilise un peu, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
18:45Parce que le marché, là, il est parti sur cette horizon-là
18:50de baisse de taux et de stabiliser un redressement de l'économie.
18:55Donc c'est ça qui s'est joué durant l'été.
18:58Ce qui a surpris, on a tous été surpris par la vigueur
19:01du rebond des marchés d'élection.
19:03Vous regardez le marché chinois,
19:05regardez combien il a repris pendant l'été.
19:08Vous regardez le marché européen, c'est le seul qui n'a pas bougé.
19:10Bien sûr, lester par les inquiétudes sur le tarif,
19:13lester par la situation géopolitique,
19:15les incertitudes en France, etc.
19:17Mais quand on regarde l'économie européenne,
19:19elle se porte plutôt bien.
19:20Il y a les déséquilibres, bien sûr, budgétaires
19:23qu'on a aux États-Unis et en Europe,
19:24mais la croissance des bénéfices, elle est plutôt là.
19:27Pour 2016, on est ce compte 9,5.
19:29Au-delà de 2025, encore une fois,
19:31c'est peut-être trop optimiste.
19:32Oui, on attendait 8 en début d'année,
19:34on verra combien on arrive à la fin d'année.
19:36On a vu à la fin d'année, au-dessus de zéro, normalement.
19:38Quand même zéro plus, quoi.
19:39Quand même au-dessus de zéro, d'accord.
19:41On est à deux chiffres aux États-Unis,
19:42le projet de chiffre.
19:43On est à 13-14% pour 2026,
19:45encore aux États-Unis.
19:47Avec, et ça, c'est le point important,
19:50je pense, qui va permettre au marché éventuellement
19:52de ne pas trop corriger,
19:53c'est les relais, c'est-à-dire que le marché,
19:55aujourd'hui, il essaie d'opérer des rotations
19:57à la fois sur les secteurs,
19:58à l'intérieur des secteurs,
20:00mais aussi sur les capitalisations boncières.
20:01On a vu le Russell qui a bien repris,
20:03alimenté par les vins en France.
20:06Ça part en avance sur les États-Unis
20:08qui étaient en retard sur ce plan-là.
20:10Et puis à l'intérieur des secteurs,
20:11il faut regarder, il y a des secteurs
20:13comme des softwares d'intelligence artificielle,
20:15softwares qui sont très en retard sur l'intelligence artificielle.
20:17Donc la diversification,
20:18l'élargissement du rallye,
20:20ça reste un thème valable.
20:22C'est le thème qui pourrait permettre au marché
20:25de ne pas trop corriger,
20:26parce que c'est vrai,
20:27il y a des valorisations dans certains secteurs,
20:28il faut le reconnaître,
20:29qui sont très, très élevées.
20:31François, vos commentaires.
20:32Un mot du dollar,
20:33j'ai compris, Malik,
20:34que pour lui,
20:34le dollar restait fragile,
20:35voire très fragile.
20:36Est-ce que c'est aussi votre sentiment
20:38chez Crédit Mutuel Asset Management ?
20:40Oui, tout est orienté.
20:41Enfin, tout est orienté.
20:42Oui.
20:43Justement,
20:43le positionnement,
20:45il y a un peu tendu quand même.
20:46D'accord.
20:46C'est quand même consensus
20:47que le dollar est baissé.
20:48On ne va pas s'il y a de l'aventur.
20:50Et le dollar ne baisse pas souvent
20:51de 11% ou 12% en une année,
20:53comme on l'a eu cette année.
20:55Donc, c'est compliqué d'imaginer
20:56qu'l'année prochaine,
20:56il rebaisse de temps.
20:57Cela étant,
20:58tout ce qu'on a mentionné
20:59depuis tout à l'heure
21:00est plutôt baissé de dollars.
21:01Le fait que la fête,
21:02que le télétôt,
21:02alors que les autres sont on hold,
21:04ou plutôt à la hausse pour le Japon,
21:06c'est baissé de dollars.
21:07Les attaques sur l'indépendance
21:08et la fête,
21:08c'est plutôt baissé de dollars,
21:09etc.
21:09Oui, je comprends.
21:10Donc, tout ça,
21:11oui, c'est plutôt baissé de dollars.
21:12Juste revenir sur un point
21:13sur l'élargissement
21:14du rallye de marché potentiel.
21:17Il y a autre chose
21:17qui est marquant finalement
21:19depuis 3 ou 4 mois,
21:21et il y a même 7 années,
21:22c'est les baisses
21:22des prix de l'énergie.
21:23C'est très vrai en euros.
21:25On est à quasiment moins 20%
21:26sur les prix du pétrole
21:27en euros en 2025.
21:30Ça, ça a été très positif
21:31pour toute l'industrie manufacturière
21:32qui était en récession
21:33depuis 3 ans,
21:34voire en dépression
21:35depuis 3 ans,
21:36et pas que en Europe,
21:36mais surtout en Europe.
21:39Et on voit que depuis
21:40le début de l'été,
21:41c'est même depuis
21:42le début du printemps,
21:43une amélioration graduelle
21:45de toute l'industrie manufacturière.
21:46Et quand on regarde
21:47historiquement
21:47toute la partie small mid-cap,
21:50on a quand même
21:50une corrélation
21:52qui est assez stable,
21:53assez robuste
21:54en termes de sur
21:55ou sous-performance
21:55par rapport au large cap
21:57en fonction de ce qui se passe
21:58sur l'industrie manufacturière.
21:59Alors le PMI manufacturière
22:00est un bon indicateur.
22:02Et donc finalement,
22:02les 3 ou 4 ans
22:03de sous-performance
22:04très impressionnantes
22:06qu'on a eu
22:06de toute la mid-cap
22:07par rapport au large cap
22:07qu'on a eu entre 2021
22:09et 2025,
22:11en gros,
22:12ça correspond au Covid,
22:13ça correspond derrière
22:13surtout à la guerre en Ukraine,
22:15au spike des prix de l'énergie,
22:16à l'industrie qui s'est
22:17faite complètement rincer.
22:18Et on est un peu
22:19en train de sortir de ça,
22:20enfin,
22:21après 3 ans,
22:22c'est quand même très long.
22:23Et donc,
22:23oui.
22:23Et pour un stratégiste
22:25comme vous,
22:25ça devient une conviction
22:26solide ?
22:29Ça devient une conviction.
22:31Elle n'est pas aussi solide,
22:32je pense,
22:32que selon ton apparaît
22:33tout à l'heure,
22:34c'est en tout
22:34les émergents
22:34avec le prix du dollar
22:35où là,
22:37tous les signaux
22:37sont un peu au vert,
22:39par les technologiques,
22:40sous-investissement chronique
22:41par les allocataires,
22:42les valorisations sont là,
22:43enfin bref,
22:44tout est ouvert.
22:45Sur l'investissement
22:45des mincaf,
22:45c'est moins clair
22:46parce qu'on a quand même
22:47encore des craintes
22:48sur tout ce qui est
22:48trajectoire bénéficiaire.
22:49On n'y est pas encore
22:51complètement.
22:51Mais on a un peu
22:52de momentum
22:53qu'en train de s'installer.
22:53On a eu déjà
22:54plein de faux départs dessus.
22:56Donc,
22:56il faut faire attention à ça.
22:58Mais ça commence
22:58à être une possibilité.
23:00Et donc,
23:01là où on pouvait
23:01complètement être à l'écart
23:03il y a encore de ça
23:03trois, six mois,
23:04c'est un peu plus dangereux
23:05aujourd'hui.
23:05Oui, je comprends.
23:06Véronique,
23:07sur l'idée de la désynchronisation
23:09entre banques centrales
23:10par rapport au LAA
23:11donné aujourd'hui
23:12par la réserve fédérale américaine,
23:13qu'est-ce que vous dites ?
23:14Est-ce qu'une banque centrale
23:15comme la BCE,
23:16par exemple,
23:19baisse de taux
23:20dans le cas où la Fed
23:22continuerait son chemin
23:23au moins pour quelque temps ?
23:26Qu'est-ce que ça peut impliquer ?
23:27Alors, je ne sais pas,
23:27est-ce que la Banque d'Angleterre,
23:28elle, vit dans un monde,
23:30je ne vais pas dire parallèle,
23:31mais vit dans un monde
23:32qui n'appartient qu'à elle ?
23:33Qu'est-ce que ça peut générer
23:34effectivement ?
23:35Et comme décision,
23:36comme friction d'ailleurs
23:37sur les marchés de devises,
23:38par exemple ?
23:40Oui.
23:41Alors,
23:42sur le dollar,
23:43moi,
23:43j'avoue qu'on a
23:45tous les éléments,
23:46tous les éléments fondamentaux
23:48pour nous signaler
23:50un risque majeur
23:52de baisse du dollar.
23:53Et en même temps,
23:54d'abord,
23:55le dollar arrive à tenir
23:56quand même un peu mieux.
23:58Et je ne suis pas convaincue
24:01que finalement,
24:03si on n'a que trois baisses
24:04des taux de la Fed
24:05d'ici la fin de l'année
24:06et que l'année prochaine,
24:07on n'a plus rien,
24:08voire qu'on a un peu plus
24:10d'inflation
24:10avec des anticipations
24:11potentielles,
24:13en tout cas,
24:13c'est dans mon scénario,
24:14de hausse des taux
24:15qui tire les taux longs
24:17à la hausse.
24:18Alors,
24:18les taux longs à la hausse,
24:19c'est la défiance
24:20à l'égard de la politique monétaire,
24:22de son indépendance,
24:23blablabla,
24:24mais ça protège quand même
24:26un petit peu
24:27le cours du dollar.
24:28Donc,
24:28je n'arrive pas
24:30dans mon scénario
24:31à mettre
24:32un décrochage
24:33du dollar.
24:34Néanmoins,
24:35les baisses de taux
24:36effectivement
24:37de la Fed
24:38devraient finir
24:40par influencer
24:41les autres banques centrales,
24:44et je pense notamment
24:44à la BCE,
24:45ça explique aussi
24:46un petit peu
24:47la première partie
24:48de mon intervention,
24:51parce qu'effectivement,
24:53on a une situation
24:55qui est quand même,
24:57effectivement,
24:58du côté des entreprises,
24:59des résultats des entreprises,
25:01les résultats sont plutôt
25:02meilleurs qu'attendus,
25:03d'ailleurs,
25:04mais la situation
25:06conjoncturelle
25:06est extrêmement grippée
25:08et probablement
25:10amenée à subir
25:12un peu plus
25:12de contre-coups
25:13des droits de douane
25:14et de tout ce qui se passe
25:15aujourd'hui.
25:17Donc,
25:17finalement,
25:18je vois mal
25:18que la BCE
25:19puisse véritablement
25:20échapper
25:21à au moins
25:22une baisse de taux.
25:24C'est le suivisme
25:25par rapport
25:26à la Banque centrale
25:27américaine.
25:29Sur les actions,
25:31je crois qu'il y a
25:32un élément
25:32qu'on oublie
25:33de mentionner
25:34et qui pourtant
25:35est sans doute
25:35très important,
25:37c'est qu'aujourd'hui,
25:38on a quand même
25:38une inflation
25:39qui, grosso modo,
25:40est à entre 2,5
25:41et 3%,
25:41un petit peu partout
25:42et ça,
25:43ça change quand même
25:44considérablement
25:45la donne
25:45sur les perspectives
25:46de résultats,
25:48bien évidemment
25:49et notamment
25:50en Europe
25:51où on vient
25:51d'une situation
25:52où l'inflation
25:53était au mieux
25:54à 1%
25:54avant le Covid
25:55et forcément,
25:57c'est un élément
25:58qui soutient
25:59les marchés.
26:00Je pense que c'est
26:00une partie de l'histoire
26:02qu'il ne faut pas omettre.
26:04Il faut expliquer,
26:05Véronique,
26:06venant de 1%
26:07d'inflation
26:07au mieux
26:08en zone euro
26:08dans le cycle précédent,
26:09vous dites être entre
26:112,5-3%
26:13d'inflation
26:13pour une entreprise
26:15et son chiffre
26:16d'affaires,
26:17etc.
26:17C'est un sweet spot,
26:18c'est la meilleure
26:19manière d'optimiser,
26:21de valoriser
26:22ses actifs.
26:23Bien évidemment,
26:25ça met de l'huile
26:25dans les rouages
26:26et ça permet
26:27de me valoriser
26:28bien évidemment
26:29les actifs
26:30et alors si en plus,
26:32et c'est le cas
26:33aux Etats-Unis
26:34avec un sous-jacent
26:35d'activités
26:36plus important,
26:37bien évidemment,
26:38mais si en plus
26:40à cela
26:40vous ajoutez
26:41des baisses de taux
26:42d'intérêt,
26:43c'est-à-dire que
26:43finalement,
26:44on a une inflation
26:45même aux Etats-Unis
26:47plutôt menaçante
26:48à la hausse
26:49et une banque centrale
26:49qui baisse ses taux,
26:51eh bien,
26:52c'est effectivement
26:53un contexte
26:54très porteur
26:54pour les marchés.
26:56Alors,
26:56je ne suis pas certaine
26:57que les marchés,
26:58les bourses européennes
26:59iront très loin
27:00dans la direction haussière,
27:02mais c'est incontestablement
27:04un facteur de soutien
27:05qui aujourd'hui
27:06est à l'œuvre.
27:07Bon,
27:07alors,
27:08venons aux émergents
27:08puisque visiblement
27:09c'est l'éléphant
27:10dans la pièce
27:10pour vous,
27:11d'ailleurs,
27:11autour de la table.
27:13Non,
27:13mais si,
27:13ça fait dix ans
27:14qu'on n'a peut-être
27:15pas eu un alignement
27:16de planète
27:17aussi favorable
27:17pour les émergents.
27:19De quoi on parle
27:20concrètement ?
27:21Et puis les émergents,
27:21je veux bien
27:22qu'on spécifie un peu.
27:23Juste pour revenir
27:23sur ce qui a été dit
27:24sur l'inflation
27:26et sur les résultats
27:26d'entreprise,
27:27ce qui est marquant aussi
27:28au cours de la période,
27:29c'est que malgré tout,
27:35c'est exceptionnel.
27:36C'est des entreprises
27:37qui s'adaptent
27:38et qui réussissent
27:39à faire passer
27:39les hausses de prix
27:41aux consommateurs
27:42pour l'instant
27:42qui continuent,
27:43même s'il a ralenti,
27:45à répondre présent.
27:45On a vu trois mois
27:46de consommation
27:46assez solide aux États-Unis.
27:48Là où le bas blesse
27:49est en Europe,
27:49ou plutôt,
27:50on a eu des pressions
27:51récemment sur les marges.
27:52Donc si l'inflation revenait,
27:53c'est vrai que ce serait
27:54un élément positif.
27:55On verrait,
27:56je ne sais pas
27:56si le consommateur
27:57réagirait de la même façon.
27:59Peut-être pas la même capacité
28:00de transmettre
28:01les prix aux consommateurs.
28:02Mais on n'attend pas
28:03une inflation à 10% non plus.
28:04Non, non, bien entendu.
28:06Donc sur les émergents,
28:07oui,
28:08les émergents,
28:09c'est un alignement
28:10des planètes
28:11à l'heure actuelle
28:11avec la baisse des taux
28:12aux États-Unis,
28:14avec la dépréciation
28:15du dollar.
28:16Donc l'élément
28:17qu'il faut jouer là,
28:17c'est vraiment
28:18l'appréciation
28:18des devises émergentes.
28:20Donc c'est toute
28:20la sphère émergente
28:21qui est attractive aujourd'hui,
28:22que ce soit la dette émergente
28:24locale
28:24ou que ce soit
28:25les actions émergentes,
28:27tirées en grande partie
28:28par le rebond
28:29très marqué
28:30des actions chinoises,
28:31des valeurs technologiques
28:33chinoises,
28:34toujours sous le même thème
28:36que l'on a connu
28:36aux États-Unis,
28:37mais qui est une valorisation
28:38qui est deux fois moins
28:39importante
28:40qu'aux États-Unis.
28:42Il y a une croissance attendue
28:43aussi importante
28:44que celle
28:45des valeurs américaines.
28:46Donc ça,
28:47il y a un élément encore
28:48qui permet de rejouer.
28:50Vous avez les valeurs
28:50aussi coréennes
28:51et taïwanaises
28:51qui en profitent.
28:52Mais on n'a pas oublié
28:53aussi l'Amérique latine.
28:54Alors, j'allais vous demander, oui.
28:55Qui a réussi,
28:56notamment avec les VSI,
28:57à s'accorder
28:58avec les États-Unis
28:58sur les tarifs.
28:59Mais vous avez un pays
29:00qui, même s'il est
29:00sous la menace américaine,
29:01le Brésil,
29:02qui a des niveaux
29:03de taux d'intérêt
29:04encore à 15%.
29:05Vous avez un carré
29:06extraordinaire.
29:07Ils ont de la marge.
29:07Ils ont encore monté
29:09des taux, je crois.
29:11Le Célique ?
29:12Oui.
29:12Sur les dernières décisions ?
29:13Avant l'été ?
29:14Non, non, là.
29:15Il y a deux jours.
29:15Alors, je n'ai pas vu
29:16il y a deux jours.
29:16Le temps pour moi.
29:17Non ?
29:18Non, non.
29:20Véronique dit non.
29:20Non, non.
29:21Je suis Véronique.
29:22En tout cas,
29:22ils sont encore
29:24à 15% de directeurs.
29:26Ils sont encore à 15%
29:26de taux directeurs.
29:28Et donc, vous avez
29:29une appréciation
29:29de la monnaie
29:30qui devrait continuer
29:31à se poursuivre.
29:32Le Réal, considéré
29:33comme une monnaie
29:34émergente, bien sûr,
29:35mais réputée faible,
29:37fait quand même mieux
29:38que le dollar.
29:39Non, mais le dollar
29:40baisse contre le Réal
29:41cette année.
29:41Le Poso mexicain aussi.
29:43Oui, oui.
29:44Donc, l'année dernière,
29:46ça n'était pas le cas.
29:47Aujourd'hui,
29:47c'est vraiment
29:48un alignement de plaies.
29:49À travers la dette,
29:50la devise.
29:50Et ensuite,
29:51il y a des inquiétudes,
29:52comme tout le monde.
29:55La plupart des gens
29:55ont des inquiétudes,
29:56sur la possibilité
29:57pour la Chine
29:58d'atteindre son niveau
29:59de croissance de 5%.
30:00Écoutez,
30:01je pense que ça attaque...
30:02Depuis 25 ans,
30:02je suis démarché,
30:03je crois qu'on a toujours
30:04cette question
30:04de savoir si la Chine
30:05va faire un...
30:06Alors, il y a 10 ans,
30:07non, c'était peut-être
30:08pas pareil.
30:08C'est 8% il y a 10 ans.
30:09Je rigole, oui, oui.
30:11Mais ils s'attaquent
30:12sur capacité de production
30:13et ils ont décidé
30:15à relancer la demande.
30:17Ils n'y arrivent pas
30:17ces petites mesurettes.
30:18Moi, ce qui me déçoit,
30:19c'est ces petites mesurettes
30:20après petites mesurettes.
30:21Mais ce qui a soutenu
30:22le marché actions,
30:24c'est qu'ils ont réussi
30:25à obliger les gens
30:27à réallouer
30:27du marché obligataire
30:28vers le marché des actions.
30:30Parce que relancer la demande,
30:31ça reste une économie
30:32quand même de production.
30:33Oui, mais c'est l'objectif.
30:34Ça reste une économie
30:35de production.
30:36Oui, mais c'est l'objectif.
30:37On voit bien
30:37que les relances de la demande
30:38en Chine...
30:39Oui, mais parce qu'il n'y a pas
30:39eu de soutien.
30:41Non, mais parce qu'il n'y a pas
30:41de soutien direct
30:42aux consommateurs
30:43comme on en a eu
30:43quand on en a eu
30:45en Europe.
30:45Plus direct, encore.
30:46Oui, c'est pour redonner
30:48confiance aux consommateurs
30:49qui étant...
30:50Que ça marche dans une économie
30:51comme les Etats-Unis,
30:52c'est une chose,
30:53mais ça peut aussi marcher
30:53dans une économie comme celle...
30:55Encore plus,
30:55si ça les dirige,
30:56c'est encore plus digériste,
30:57on décide de le faire.
30:59Mais vous dites pour l'instant
31:00que le thème chinois,
31:00action chinoise,
31:01c'est un thème tech avant tout.
31:03Ce n'est pas un thème macro
31:04de reprise...
31:05Ce n'est pas un thème macro
31:06parce que la reprise
31:07de la demande n'est pas là.
31:09Mais ça aurait dû profiter
31:11un peu aux actions européennes.
31:12Ça n'a pas profité
31:13parce que le rebond
31:13des actions marchés chinois
31:15n'a pas vraiment profité
31:16aux actions européennes.
31:17Vous voyez les valeurs du luxe
31:18qui restent...
31:19Parce qu'il n'y a pas
31:20cette reprise de la demande
31:22encore qui est marquée en Chine.
31:23Oui, ou alors en tout cas...
31:25Mais la sèche émergente
31:26aujourd'hui, c'est vraiment...
31:27La demande automobile,
31:28en tout cas,
31:29ce n'est plus la même.
31:30C'est-à-dire qu'on voit
31:31la baisse des importations chinoises
31:33d'automobiles allemandes,
31:35notamment,
31:35qui se traduit évidemment
31:36sur le secteur automobile
31:37en Allemagne.
31:38Sur les émergents,
31:39et puis le thème chinois,
31:40est-ce que c'est un thème tech
31:41avant tout ?
31:42Est-ce que c'est l'idée
31:42que la tech chinoise
31:43est au niveau
31:44de la tech américaine
31:45aujourd'hui
31:46avec des valorisations
31:47bien moindres ?
31:49Est-ce que la Chine
31:49peut se découpler
31:50totalement de la technologie américaine ?
31:52C'est le sujet aujourd'hui
31:53avec Nvidia
31:53qui est plus ou moins boycotté,
31:55ou en tout cas,
31:55une recommandation officielle
31:57de boycott de Nvidia
31:58pour les entreprises chinoises.
32:00Je crois que la Chine
32:01a réussi à faire
32:02ce que l'Europe
32:02a toujours été incapable de faire,
32:04c'est créer des espèces
32:04de champions nationaux
32:05qui vont être capables
32:06de rivaliser avec les Américains.
32:08On n'y arrive pas en Europe,
32:09à une ou deux pseudo exceptions près,
32:11mais la Chine,
32:12elle a réussi à faire ça graduellement.
32:13Les B.Y.D.,
32:14les Tencent et autres.
32:16Et donc, ça, en fait,
32:17il va se passer probablement,
32:19en tout cas,
32:19c'est sans doute
32:20une partie des objectifs
32:21des autorités chinoises,
32:24à peu près la même chose
32:25que ce qui s'est passé
32:25aux États-Unis,
32:26c'est que pour lutter
32:27contre cette espèce
32:28de surpuissance
32:30des Max 7 et Américains,
32:31la Chine n'a pas vraiment
32:32d'autre choix
32:33que de créer
32:33de ses concurrents en interne.
32:35Et c'est ce qu'elle est
32:35à peu près en train
32:36d'arriver à faire.
32:38Et les marchés de capitaux
32:39sont assez aveugles,
32:40assez agnostiques là-dessus.
32:42Et donc, l'argent,
32:43il va aller là
32:44où est le potentiel.
32:45Je ne sais pas si vous avez
32:46écouté David Tepper
32:47à la télé depuis,
32:48allez, six mois.
32:50Alors, il est toujours
32:50très, très agressif.
32:52Mais il dit que c'est...
32:53Il faut y aller
32:54les yeux fermés
32:54pour plein de raisons.
32:56C'est un no-brainer.
32:57Et on voit ce genre
32:58de truc arriver
32:58un peu partout.
32:59Donc, il n'est plus question
33:00pour la Chine
33:01d'aller fracasser
33:01comme on l'avait vu
33:02pendant la période de Covid,
33:04l'IPO de Hand Financial,
33:05un secteur comme
33:06l'Edge, etc.
33:07C'est toujours un peu
33:08un double jeu.
33:08On sait bien que
33:09les autorités chenelles
33:09ne tolèreront pas
33:10que les patrons
33:13de ces entreprises-là
33:13viennent s'immiscer
33:14dans les domaines
33:15qui ne sont pas les leurs.
33:16On a bien vu
33:16ce qui est arrivé
33:17au patron d'Alibaba, etc.
33:18Oui, il est revenu.
33:19Il est revenu.
33:19Oui.
33:20Pas tout de suite.
33:21C'est durgatoire
33:22et dure un certain temps.
33:24Donc, c'est toujours
33:26un peu sur les deux tableaux.
33:27Ce sera moins clair
33:28et moins transparent
33:30que ça l'a été aux Etats-Unis.
33:32Mais il n'empêche
33:33qu'on est en train
33:33de créer des énormes champions
33:34qui vont dominer
33:35certains secteurs mondiaux
33:36qui ont des tonnes de cash
33:38qui ont des résultats
33:39maintenant qui commencent
33:40à être réels
33:40ce qui n'a pas été le cas
33:41pendant très longtemps en Chine
33:42et des valorisations
33:44qui n'ont rien à voir
33:46avec celles qu'on a
33:46aux Etats-Unis.
33:47Pourtant, sur les sociétés
33:48qui gagnent énormément d'argent
33:50et énormément d'argent.
33:51À horizon quelques mois,
33:54tant que le cycle
33:55est orienté
33:56de manière procroissante
33:58et que la Fed
33:58garde une posture
33:59aussi accommodante,
34:01l'argent va se déverser
34:02là où la plus-value
34:03est la plus appétissante.
34:04Donc, il faut avoir
34:05des solutions de tech.
34:05Il est probable
34:06que les flux aillent
34:07dans ce secteur-là.
34:09Et tech,
34:09n'est pas uniquement
34:09est-ce que BYD
34:10est une boîte de tech,
34:11ce n'est pas
34:11extrêmement clair.
34:13Oui, d'accord.
34:14Amazon est une boîte de tech.
34:15Tesla est une boîte de tech
34:16peut-être aussi
34:17plus qu'un constructeur.
34:18Je suis d'accord
34:19avec l'Amérique latine aussi.
34:20Alors,
34:22sur les taux locaux,
34:22c'est toujours un peu compliqué
34:24non seulement à prévoir
34:26mais aussi à traiter
34:27pour des raisons techniques,
34:28etc.
34:29En revanche,
34:29ce qui nous semble clair,
34:31c'est que la zone
34:31d'Amérique latine,
34:32c'est celle qui s'en sort
34:33relativement le mieux
34:33versus les tarifs.
34:35Ils sont exporteurs
34:36de matières premières
34:36quasi exclusivement
34:38et ce n'est pas touché
34:39par les tarifs,
34:39quasiment pas
34:40parce que les États-Unis
34:41ont besoin d'importer
34:42des matières premières
34:43à pas très cher.
34:44Et donc,
34:44il y a un petit sweet spot
34:45aussi de ce côté-là.
34:46Très intéressant.
34:47Sur la Chine,
34:49Véronique,
34:49c'est un thème de marché,
34:51c'est un thème tech
34:52pour l'investisseur,
34:53ce n'est pas le thème
34:55macro au global.
34:57Absolument.
34:58Et je pense que
34:58c'est très important
34:59de le souligner
35:00parce qu'on voit bien
35:01les réflexes.
35:02Le PMI chinois monte,
35:04l'immobilier baisse moins.
35:06Non, non,
35:06mais il n'y a rien
35:07de tout ça.
35:08L'économie domestique
35:09est quand même
35:10dans une situation
35:11extrêmement,
35:13assez lamentable
35:14à vrai dire,
35:15et enquistée
35:16par le surcroît de dette,
35:17la crise immobilière
35:18et je pense que ça,
35:19ça ne va pas changer.
35:20Ce qui change en revanche,
35:22c'est effectivement
35:22la rapidité
35:24avec laquelle
35:25la Chine est capable
35:26de nous montrer
35:27ses compétences
35:29dans des domaines
35:30de très haute technologie,
35:33de technologie,
35:34pardon,
35:36dans toute la variété
35:37de la gamme
35:38des technologies
35:39et y compris
35:41dans l'énergie.
35:42Ça, c'est un premier point
35:43et je pense
35:44que ça a été largement
35:44sous-valorisé
35:46par les marchés,
35:47par les investisseurs.
35:48Et deuxième point,
35:50c'est là,
35:51quelque part,
35:52la réaction
35:52à la politique
35:53très agressive
35:54de Donald Trump
35:55qui se fâche grosso modo
35:56avec quasiment
35:56tous les pays du monde.
35:58et en particulier
35:59avec les pays
36:00latino-américains,
36:02avec beaucoup
36:02de pays émergents
36:03et finalement,
36:05il est en train
36:06de dérouler,
36:06il a déroulé
36:07un tapis rouge
36:08pour Xi Jinping
36:09et pour toute
36:10la stratégie
36:12expérience
36:13à l'égard
36:14qui se fâche le moins.
36:14Pour l'instant,
36:15ça reste quand même
36:15la Chine,
36:16c'est ce que vous dites,
36:17Véronique.
36:17Mais bien sûr.
36:18La Russie.
36:19Exactement.
36:20Et la Russie.
36:21Et finalement,
36:23Xi Jinping
36:24met tout à profit
36:25cette situation
36:26pour développer
36:27des relations
36:27approfondies.
36:29Il faut quand même
36:29avoir en tête
36:30qu'il vend
36:31la croissance durable.
36:33La Chine vend
36:34la croissance durable
36:34au monde émergent
36:35et ils ont les moyens
36:36de les vendre
36:37et ils ont d'autant plus
36:37les moyens
36:38qu'ils sont en surcapacité
36:39comme on sait.
36:41C'est un petit peu
36:41la faiblesse
36:42de l'histoire
36:43parce qu'effectivement,
36:44les entreprises
36:45souffrent de ces surcapacités
36:48mais en même temps,
36:49stratégiquement,
36:50on a vraiment l'impression
36:51que la Chine
36:52est en train
36:53de se positionner
36:54comme elle l'avait tenté
36:55de le faire
36:56au moment des nouvelles routes
36:57de la soie
36:58en 2013
36:59mais mal
36:59où elle s'est mis
37:00beaucoup de pays à dos.
37:01Là, ils interviennent
37:02dans beaucoup de domaines
37:03à l'égard du monde émergent
37:04avec beaucoup plus
37:05de crédibilité
37:06et de force de frappe.
37:07Donc, je crois vraiment
37:08à cette histoire chinoise.
37:10Alors, contrairement
37:11à votre sous-titre
37:12tout à l'heure,
37:14pour moi,
37:14l'histoire émergente
37:15n'est pas liée
37:16à celle de la Chine.
37:17Il y a trois piliers.
37:19Cette histoire chinoise
37:20qui est une réalité
37:20au long cours.
37:22D'ailleurs,
37:23peut-être qu'à très court terme
37:24peut-être que le marché
37:25a déjà beaucoup monté
37:26mais c'est une histoire
37:27au long cours.
37:28Mais ce qu'on constate
37:29c'est que finalement
37:30les marchés
37:30qui ont le plus profité
37:31de la hausse
37:32c'est les frontiers market
37:34qui ont profité
37:36effectivement
37:36de la perspective
37:37de baisse des taux
37:38de la Fed et du dollar
37:39et des perspectives
37:41de hausse
37:41des matières premières.
37:43Et alors,
37:43la hausse des matières premières,
37:45je ne sais pas dire
37:45si c'est un signal cyclique
37:47ou si c'est un signal
37:49inflationniste
37:50parce qu'effectivement
37:51la hausse de l'or
37:52a été tellement rapide
37:53que ça crée des distorsions
37:55sur les marchés
37:55des matières premières
37:56qui au bout d'un moment
37:57tirent le reste à la hausse.
37:59J'ai l'impression
38:00que pour l'instant
38:00on est plutôt
38:01dans cette logique-là
38:02mais de toute façon
38:03il y a une histoire
38:04de très long terme
38:05qui est très favorable.
38:06Donc il y a
38:06ces trois piliers
38:07et l'Amérique latine
38:09bien évidemment
38:09qui n'est pas à la Chine
38:12et qui n'est pas
38:12un marché frontière
38:14qui est très bien positionné
38:16et en particulier le Brésil
38:17malgré les droits de douane
38:18effectivement
38:19qui sont ceux
38:19qu'on a aujourd'hui.
38:20Bon, cyclique ou inflationniste
38:22les matières premières
38:2230 secondes ?
38:23Pour l'instant les deux.
38:24C'est les deux quoi.
38:24Ça peut être les deux aussi.
38:26Oui.
38:26Bon, merci beaucoup.
38:27Merci à vous trois
38:28de nous avoir éclairé
38:29sur cette décision
38:30de politique monétaire.
38:31C'était le début
38:32de notre discussion évidemment.
38:33Nous revenions ensemble
38:34sur la décision
38:35et la communication
38:36de la réserve fédérale américaine
38:37hier soir.
38:38Véronique Léchelorès
38:38était avec nous
38:39à distance,
38:40économiste et présidente
38:41de RF Research.
38:42François Rimeux
38:43à nos côtés en plateau
38:44stratégiste senior
38:45au Crédit Mutuel
38:46Asset Management
38:47et Malika Douk
38:48également en plateau
38:49avec nous
38:49le directeur
38:50de la gestion diversifiée
38:51de CPR Asset Management.
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