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  • il y a 3 mois

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00:00L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:05Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Philomène et bonjour à tous.
00:08Je disais, ça ne va pas fort Vincent, regardez de plus près, vendredi, l'agence Fitch a dégradé la note de la dette française.
00:14Ça complique le travail de Sébastien Lecornu.
00:16Le Premier ministre, depuis moins d'une semaine, se trouve dans une situation politique vraiment fragile ici.
00:22Il est à la tête d'un pays qui va très mal.
00:24Il faudrait s'arrêter un instant Dimitri sur le mot dégradation.
00:27Si l'on regarde la définition dans le dictionnaire de l'Académie française, on trouve avilissement d'échéance et c'est malheureusement de cela qu'il s'agit.
00:36La note de Fitch évalue l'état de nos finances et le rang de notre économie, mais cette dégradation s'étend malheureusement à tous les pans de notre société.
00:43Dégradation de l'espace public, dégradation de la sécurité élémentaire, dégradation des paysages, dégradation du niveau scolaire, dégradation du niveau de vie, dégradation de l'art de vivre,
00:53dégradation et même désagrégation de notre langue qui tente de survivre entre le bullshit managérial et le wesh alors des banlieues.
01:01La dette qui nous écrase est l'expression financière de décennies d'irresponsabilité, mais nous payons aussi les choix criminels de la facilité et de la lâcheté déguisée en bienveillance.
01:11Le mérite a été piétiné par la subvention, le travail écrasé par la consommation, la culture générale ridiculisée par le divertissement, l'autorité balayée par la victimisation.
01:22Ce n'est pas l'agence Fitch, mais le jugement de l'histoire qui soulignera cette incroyable déchéance.
01:27Et il nous faut nous retrousser les manches parce que le prix à payer par notre génération et celle qui suivent sera colossal.
01:33Le tableau est vraiment déprimant Vincent, mais si on revient aux nécessités immédiates, il faut faire voter un budget pour l'an prochain.
01:39Comment Sébastien Lecornu peut-il s'y prendre ?
01:41Si on reste fixé sur l'échiquier parlementaire, on ne voit pas comment le Premier ministre peut éviter l'échec et mat avant Noël.
01:48La reine de ce jeu, en l'occurrence Marine Le Pen avec le premier groupe à l'Assemblée, est décidée à le faire tomber.
01:53Les fous de la France insoumise sont dans le même état d'esprit et le rempart très aléatoire de quelques pions socialistes semble quand même très fragile.
02:01En fait, les choses sont assez simples.
02:02Où Sébastien Lecornu cède aux socialistes sur les retraites et de nouveaux impôts et il peut rêver d'un sursis de quelques semaines.
02:08Mais le coup de ce compromis, c'est probablement une nouvelle dégradation de la note de la France par Sandar Zanpourz et par Moody's.
02:14Où le Premier ministre propose un budget courageux, mais il s'expose à une censure quasi certaine.
02:20Il a le choix entre l'affaissement du pays ou son effacement politique.
02:23Ce n'est pas non plus très réjouissant.
02:25Vous oubliez que les concessions données aux socialistes, si elles permettent de faire voter le budget, nous permettront de retrouver un peu de stabilité politique.
02:32Un peu de stabilité, quelques semaines, peut-être Dimitri, mais à quel prix ?
02:36Vous avez sans doute remarqué que dans l'entretien donné par le Premier ministre à la presse quotidienne régionale dimanche, il n'y a pas le mot sécurité et il n'y a pas le mot immigration.
02:44C'est vrai.
02:44La délinquance est pourtant un fléau dont les conséquences tragiques remplissent les hôpitaux quand ce n'est pas les cimetières.
02:50Quant à l'immigration de Londres à Rome et de Stockholm à Varsovie, c'est devenu un enjeu existentiel pour tous les pays d'Europe.
02:56Le succès de la pétition lancée par Philippe de Villiers demandant un référendum sur le sujet est un signe de plus de l'impatience des Français.
03:03Mais on a bien compris que les socialistes, dans leurs négociations, veulent réduire le plus possible les marges de manœuvre du ministre de l'Intérieur.
03:09Et c'est pourtant sur Bruno Retailleau que Sébastien Lecornu devrait s'appuyer pour parler à cette majorité de Français qui se sont détournés de la tambouille parlementaire.
03:18J'ai déjà dit ici, mais il faut le répéter, dans cette situation inextricable, plutôt qu'Olivier Fort, c'est le pays profond qu'il faut essayer de séduire, de convaincre et de rassurer.
03:28Quand le sage montre la France dégradée et découragée, Dimitri, le fou regarde le parti socialiste.
03:34L'édito politique sur Europe 1. Merci Vincent Trémolet de Villers.
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