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  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00On parlait du pouvoir des magistrats, évidemment, il y a quelques instants avec cette affaire et cette lourde condamnation à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
00:07Eh bien, le pouvoir des juges également remis en cause parfois en matière de politique migratoire.
00:13Ce n'est pas le législateur qui fait le droit des étrangers, c'est le juge, c'est ce qu'affirme Henri Guénaud.
00:19Je vous propose de l'écouter, c'était ce matin dans le grand rendez-vous Europe 1, c'est News, les échos.
00:24Si vous voulez maîtriser les frontières, il faut remettre en question la libre circulation en Europe, voilà, et vous n'y échapperez pas.
00:29Deuxièmement, il faut changer la hiérarchie des normes.
00:31Aujourd'hui, ce n'est pas le législateur qui fait le droit des étrangers, c'est le juge.
00:35Je n'ai un mot là-dessus qui est une des choses les plus importantes qui soient.
00:39Aujourd'hui, le juge écarte la loi française au nom des textes européens, des conventions internationales.
00:44Il faut changer la hiérarchie des normes.
00:46Pour changer la hiérarchie des normes, il faut corriger notre Constitution.
00:49Et pour cela, est-ce qu'il faut défier le Conseil constitutionnel ?
00:51Alors, mais le problème, c'est que le Conseil constitutionnel...
00:53Ah, on reparlera du Conseil constitutionnel...
00:53Non, non, il n'est pas prévu qu'il intervienne dans ce sujet.
00:57Il le fera sans doute.
00:58Et oui, il faut le défier, comme le général de Gaulle a défié tout le monde à l'époque.
01:01Merci Henri Guénaud.
01:02Et demander au peuple de trancher.
01:03C'était en toute fin d'émission ce matin, Pierre de Milneau,
01:06qui avait la pression de l'heure de la régie.
01:11Mais c'est vrai que c'était intéressant.
01:12Je voulais vous faire écouter sa déclaration d'Henri Guénaud,
01:15puisqu'on parle de ce pouvoir des juges.
01:18Alors, il faut préciser que c'est quand même à un moment où,
01:20selon le sondage GDD Europe 1 C News,
01:23il y a quand même 79% des Français
01:25qui estiment que la France doit durcir sa politique migratoire,
01:29sauf qu'on en parle souvent ici même.
01:31Le Conseil constitutionnel censure souvent, à tout vin,
01:34le contenu des lois pénales et des lois sur l'immigration.
01:37Il y a aussi des juges qui surinterprètent la loi européenne, Jules Torres.
01:41Oui, mais Henri Guénaud et Stéphanie Demuru parlent d'or.
01:45C'est-à-dire que la première des choses,
01:47si on veut récupérer notre souveraineté,
01:48c'est la hiérarchie des normes.
01:49On ne peut pas transposer 8 lois européennes sur 10
01:53en lois françaises.
01:55On n'a absolument pas aujourd'hui les mêmes intérêts
01:57que certains pays de l'Union européenne.
01:59C'est la raison pour laquelle, je pense,
02:01qu'on est obligé aujourd'hui de récupérer notre souveraineté.
02:04Deuxièmement, il y a quand même un sujet
02:05qu'il faudra aborder et qu'on aborde assez peu
02:07dans le débat public, c'est l'espace Schengen.
02:09Avec Schengen, aujourd'hui,
02:10on a une incapacité à contrôler
02:13nos frontières et les flux migratoires.
02:15Donc ça, c'est la première des choses.
02:16Et ensuite, là où Henri Guénaud a absolument résident,
02:18c'est ses cours suprêmes,
02:19c'est ses tribunaux administratifs,
02:21le Conseil constitutionnel en premier,
02:22le Conseil constitutionnel qui s'est arrogé un droit
02:24qui n'était pas le sien
02:25quand le général de Gaulle et Michel Debré
02:27l'ont écrit la Constitution en 1958
02:31et qui se retrouve aujourd'hui
02:32à supprimer 36 articles de la loi de migration,
02:35à supprimer un article clé de cette loi
02:38sur notamment les demandeurs d'asile dangereux
02:39que l'on ne peut pas mettre
02:40dans des centres de rétention administrative,
02:42à censurer une partie de la loi sur le narcotrafic,
02:45à censurer une grande partie de la loi
02:46sur la justice des mineurs
02:47et à censurer, c'est l'exemple le plus récent,
02:51l'augmentation du délai de rétention
02:54dans les centres de rétention administrative
02:55de 90 à 210 jours.
02:57Je ne suis pas sûr que Michel Debré
02:58et le général de Gaulle
02:59est pensé au délai de rétention après l'affaire Philippine.
03:02Après l'affaire Philippine.
03:04En effet, donc, évidemment,
03:05et je ne vous parle même pas
03:06de la Cour nationale du droit d'asile
03:08qui décide aujourd'hui
03:08si on a le droit ou non d'accueillir,
03:10par exemple, des réfugiés palestiniens.
03:12Vous avez entièrement raison.
03:13C'est même plus le politique qui décide
03:14et les tribunaux administratifs
03:15qui cassent les arrêtés en permanence.
03:16Et Ophélie Roch,
03:17ce qui retient l'attention,
03:19c'est ce décalage entre
03:20ce que souhaite l'opinion publique,
03:23parce que, bon,
03:23je vous ai cité le sondage tout à l'heure,
03:25mais il y a aussi cette pétition
03:29d'hommes sur l'immigration.
03:30Là, on en est à plus de 2 millions de signatures.
03:33Ça dit quelque chose
03:34de ce que souhaite le peuple français ?
03:36Oui, ça dit quelque chose
03:37et ça montre bien aussi quelque chose.
03:38C'est-à-dire qu'entre la base,
03:39entre le dynamisme de la base,
03:41j'ai envie de dire,
03:42et le moment où ça va atteindre les dirigeants,
03:45il y a un...
03:46Comment dire ?
03:47C'est même plus un millefeuille, là.
03:49Il y a tellement d'intermédiaires,
03:52d'instances qui viennent étouffer tout ça
03:54qu'on a l'impression que le peuple n'a vraiment...
03:57Comment dire ?
03:57C'est compliqué, finalement.
03:58On se rend compte que c'est compliqué.
03:59Il y a parfois des petits miracles qui se passent.
04:01Oui, et puis quand on parle de ça,
04:02on est toujours taxés d'extrême droite.
04:04Oui, on est toujours d'extrême droite.
04:05Ça veut dire que déjà,
04:05on a la preuve qu'il y a 2 millions de Français
04:07d'extrême droite.
04:07Bon, si on en écoute certaines personnes,
04:09c'est un petit peu ça.
04:10Mais c'est surtout,
04:11c'est comment on fait,
04:12quand vous êtes un citoyen lambda,
04:14j'ai envie de dire,
04:15que vous êtes confronté au fait
04:17que dès que vous...
04:18Comment dire ?
04:19Vous énoncez une envie
04:21ou une conviction
04:23qui est quelque part, finalement,
04:25des intermédiaires qui vous disent
04:26non, non, non, vous...
04:27Écoutez, vous pensez mal.
04:29Vous raisonnez mal.
04:30Et ça, je pense que ça explique aussi
04:31une sorte d'apathie, parfois.
04:33Et l'apathie,
04:34elle va se transformer en colère
04:35parce qu'au bout d'un moment,
04:36les gens, au départ,
04:37bon, ben, prennent sur eux,
04:38prennent sur eux en disant...
04:39Et au bout d'un moment,
04:41les gens n'ont plus envie
04:41de prendre sur eux.
04:42Et je pense que les comportements,
04:44parfois,
04:45vont être de plus en plus agressifs
04:47envers une certaine caste politique
04:49qui s'oppose.
04:49Là, pour l'instant,
04:50je pense que les gens
04:51courbent un peu les chines
04:52parce qu'ils ont encore le sentiment,
04:53peut-être,
04:54que les choses peuvent changer.
04:55Mais je ne suis pas sûre
04:56qu'ils fassent ça tout le temps,
04:57en vrai.
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