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L'édito de Thomas Bonnet : «Cette gauche qui déteste les couleurs de son pays»
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il y a 4 mois
Dans son édito du 11/09/2025, Thomas Bonnet revient sur les manifestations du 10 septembre.
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00:00
Le rejet du symbole de la France dans les rues de France par des Français,
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c'est un fait majeur de l'état d'esprit qui règne dans notre pays.
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Ce n'est pas commun de ne pas être autorisé à défiler avec le drapeau de son pays
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dans une manifestation en France.
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Malheureusement, c'est devenu habituel.
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On a vu des scènes similaires dans plusieurs villes de France,
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notamment à Montpellier, où des manifestants portaient un drapeau tricolore
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avant qu'un individu ne les rattrape, fasse flotter par-dessus ce drapeau.
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L'association de deux autres drapeaux, celui de la Palestine et celui représentant la communauté transgenre.
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J'y reviendrai.
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Un peu plus tard, le drapeau a été arraché à ces manifestants.
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Cela illustre parfaitement le détournement par l'extrême gauche de la colère du peuple.
00:41
En fait, il y a deux sociologies qui s'affrontent,
00:44
celle des gilets jaunes canals historiques de cette France qui travaille et qui galère,
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et pour qui le drapeau bleu blanc rouge a encore du sens.
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Et face à eux, les militants d'ultra-gauche, souvent issus des zones urbaines,
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des jeunes qui n'ont souvent jamais travaillé et qui dénoncent le capitalisme,
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tout en profitant d'un système qui leur garantit des revenus sans effort.
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C'est les fameux « somewhere » contre les « everywhere »,
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tel que décrit par Jérôme Fourquet.
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En fait, ceux qui sont attachés à leur terre et ceux qui exèquent, au contraire, les frontières.
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Hier, on a en fait surtout vu des drapeaux palestiniens sloter dans l'air.
01:19
Oui, et à première vue, on ne voit pas trop ce que la Palestine vient faire
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dans la mobilisation censée être, je le rappelle, un appel à la démission du président de la République française.
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La vérité, c'est que ce drapeau, le drapeau palestinien, est devenu un symbole contestataire comme un autre.
01:32
Et il est donc parfois associé à d'autres symboles, comme ce drapeau LGBT, au mépris de toute cohérence.
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Pas besoin de rappeler ici le sort qui attend les homosexuels à Gaza.
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Les drapeaux étrangers ont toujours fleuri dans les cortèges de la gauche.
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La différence, aujourd'hui, c'est qu'ils ont totalement remplacé le drapeau local,
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comme si la situation française était effacée au profit des conflits internationaux.
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C'est aussi un effacement culturel qu'on aurait tort de minimiser.
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L'extrême-gauche s'octroie le monopole de la rue et de ses couleurs.
01:59
D'ailleurs, on peut noter que les drapeaux étrangers fleurissent dans d'autres scènes de violence urbaine,
02:03
comme par exemple après la finale de la Ligue des Champions.
02:06
Les jeunes de banlieue qui étaient présents ce soir-là n'étaient d'ailleurs pas de la partie hier.
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La preuve que la convergence a ses limites, mais ce qui réunit tous ces gens,
02:13
c'est quand même à chaque fois l'absence du drapeau tricolore.
02:16
Alors, de tous les chantiers qui attendent le nouveau Premier ministre,
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c'est sans doute le plus existentiel.
02:22
Face à l'ancien ministre des Armées, cette question gigantesque,
02:25
comment faire avancer un pays que certains de ses habitants ont décidé de détester ?
02:30
Alors, le drapeau est en train de devenir un objet de clivage politique ?
02:34
Oui, au Royaume-Uni, des militants de droite pavoises les rues de l'Union Jack,
02:37
en signe de protestation contre la politique migratoire du pays.
02:40
En France, certains espèrent faire naître un mouvement similaire,
02:43
mais ils se heurtent à des décennies de rejets du sentiment patriotique dans la population.
02:49
Les couleurs tricolores ont été diabolisées, délaissées,
02:52
et hormis après les matchs de l'équipe de France de foot ou les attentats,
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on voit rarement le drapeau s'agiter dans le ciel de nos villes.
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La menace que fait peser l'extrême gauche sur ceux qui agitent leurs couleurs
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est à mettre en perspective avec la violence politique qui s'abat en ce moment sur l'Occident.
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Aux Etats-Unis, Charlie Kirk a été assassiné,
03:09
car son seul tort était de défendre ses idées et son pays.
03:12
Voilà où mènent les procès en prétendu fascisme,
03:15
instrumentalisés par la gauche politique mais aussi médiatique.
03:19
Et soyons clairs, la France n'y échappe pas.
03:20
Sous-titrage Société Radio-Canada
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