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L'édito de Thomas Bonnet : «Bruno Retailleau : L'État de droit, un "cadre idéologique"»
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il y a 7 semaines
Dans son édito du 28/08/2025, Thomas Bonnet revient sur Bruno Retailleau qui dévoile son plan de bataille.
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00:00
Oui, très longue interview, sans doute une des plus intéressantes qu'a accordé Bruno Rotaillot depuis qu'il est ministre de l'Intérieur.
00:05
Alors, comme nous, Bruno Rotaillot, ne s'attendait pas à ce que François Bayrou accélère le calendrier politique de cette façon.
00:12
Et en tant que président des Républicains, il a fait le choix de voter pour la confiance.
00:16
C'est une décision qui a créé des remous en interne et qui suscite étonnement interrogation chez une partie des sympathisants de droite.
00:23
Alors, dans le Figaro Magazine, le ministre de l'Intérieur s'explique que ce vote n'est pas un blanc-seing accordé à François Bayrou,
00:30
mais plutôt la validation de son constat sur l'urgence de la situation économique.
00:35
En revanche, concernant les mesures d'économie proposées par Matignon, Bruno Rotaillot prend ses distances.
00:41
Je vous ai proposé quelques exemples.
00:44
La France des honnêtes gens, dit Bruno Rotaillot dans cette formule qu'il aime tant.
00:48
La France des honnêtes gens ne veut plus que les efforts reposent toujours sur les mêmes, dit-il,
00:51
que les mêmes Nicolas, et là il fait référence évidemment au mouvement Nicolas qui paye,
00:56
que les mêmes Nicolas doivent contribuer plus, mais sans recevoir plus.
01:00
Et puis, de la même manière, il s'oppose à la suppression des deux jours fériés.
01:03
Travailler plus pour gagner rien, ce n'est pas acceptable.
01:05
Je suis contre cette suppression qui alimenterait la colère.
01:08
Et puis, voilà une piste avancée par Bruno Rotaillot pour faire des économies.
01:12
On ne peut pas toucher aux franchises médicales sans remettre en cause la gratuité totale des soins
01:17
dont bénéficient les clandestins avec l'aide médicale d'État, la fameuse AME.
01:21
On ne peut pas demander des efforts aux retraités sans rien exiger,
01:24
des nouveaux venus qui n'ont jamais cotisé.
01:27
Il faut un délai de carence pour les aides aux étrangers.
01:31
Bruno Rotaillot qui parle désormais ouvertement de 2027, de la présidentielle.
01:35
Et là aussi, il marque une forme de rupture avec Emmanuel Macron.
01:38
Oui, parce que le risque pour Bruno Rotaillot, c'est qu'une partie de l'électorat de droite
01:43
l'associe de fait au macronisme.
01:45
Alors de ce point de vue, puisqu'il va voter la confiance à François Bayrou,
01:48
il doit en même temps, comme dirait l'autre, montrer qu'il n'est pas macroniste.
01:52
Alors il l'avait déjà dit, il avait dit que le macronisme était finissant,
01:55
ça avait provoqué les soubresauts dont on se souvient.
01:58
Mais là, il va encore plus loin.
01:59
Par exemple, sur la question de la reconnaissance de l'État palestinien,
02:02
reconnaissance à venir qui sera effectuée en septembre par Emmanuel Macron,
02:05
ou alors sur le sujet de la GPA,
02:07
et bien à chaque fois, Bruno Rotaillot affiche clairement sa différence avec la Macronie.
02:11
Sur le dossier algérien aussi, on sait que ça a été un point de friction très longtemps
02:14
avec le président de la République,
02:16
et bien Bruno Rotaillot veut continuer à pousser le curseur un peu plus loin,
02:19
même si dans le cœur de l'été, Emmanuel Macron a fait le choix d'adopter enfin
02:23
la méthode forte avec Alger,
02:25
et bien désormais, le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot,
02:28
appelle à dénoncer les accords franco-algériens de 1968.
02:32
Évidemment, il n'y a que Emmanuel Macron qui peut le faire,
02:34
en tout cas le président de la République.
02:35
À propos des accords de 68,
02:37
on va parler de Boulême Sansa à 7h10 avec Arnaud Benedetti,
02:41
il y a une réunion aujourd'hui au sujet des relations avec Alger.
02:45
Finalement, qui est le principal rival de Bruno Rotaillot ?
02:49
Alors c'est pour moi l'aspect le plus intéressant de cette interview,
02:52
quand il est arrivé au gouvernement,
02:54
pour justifier son choix justement,
02:56
Bruno Rotaillot a beaucoup mis en avant le danger que représente la France insoumise,
03:00
il le fait à nouveau dans cette interview,
03:03
encore récemment il avait également salué les plaintes déposées par des préfets
03:07
contre des propos de députés insoumis.
03:09
La nouveauté depuis quelques mois,
03:10
c'est la mise en scène de son opposition à la Macronie,
03:13
dont je viens de vous parler,
03:14
et puis dans cette interview,
03:16
il adresse un certain nombre de tacles au Rassemblement National,
03:19
qu'il inclut dans ce qu'il qualifie de cartel du déni,
03:23
avec un programme qui, dit-il, est proche de celui de Jean-Luc Mélenchon.
03:26
Programme économique, bien sûr.
03:28
Ça, c'est un angle d'attaque qui montre le duel
03:30
que Bruno Rotaillot souhaite installer pour les mois à venir.
03:33
Mais finalement, son adversaire le plus coriace,
03:36
ce sont les instances qui bloquent, selon lui, l'action politique.
03:40
Bruno Rotaillot dénonce la dérive de la notion d'État de droit.
03:44
Selon lui, ce n'est plus un cadre juridique,
03:46
mais un cadre idéologique,
03:48
une manière, dit-il, d'imposer des choix minoritaires
03:50
contre les aspirations majoritaires du peuple.
03:53
Et là, c'est difficile de lui donner tort.
03:56
En tout cas, pour retenir sur cette interview,
03:58
près d'un an après sa nomination Place Beauvau,
04:01
Bruno Rotaillot, imaginez sans doute une autre fin.
04:03
Alors, peut-être qu'il va rester au ministère de l'Intérieur,
04:06
on verra ce qui se passera après le 8 septembre,
04:08
mais à défaut de pouvoir choisir son départ,
04:10
de démissionner sur un point de blocage
04:11
avec le président de la République,
04:13
eh bien, le patron des Républicains
04:15
va désormais devoir convaincre
04:16
qu'il est le mieux placé, finalement,
04:18
pour répondre aux aspirations
04:20
de ce qu'il appelle la France des honnêtes gens.
04:22
Voilà, merci beaucoup.
04:24
Merci beaucoup, Thomas Bonnet.
04:24
– Sous-titrage Société Radio-Canada
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