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  • il y a 2 mois

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00:0013h15, Europe 1 Info.
00:02Il est 14h18 sur Europe 1 Pouze, écoutez Kali Mathias et avec vous aujourd'hui
00:06Clélie Sébastien Ligné, Georges Fenech et votre invité Michel Coriot,
00:10porte-parole et délégué National Police Alliance.
00:12Bonjour Michel Coriot, bienvenue dans Europe 1 Info.
00:16Bonjour, merci pour votre invitation.
00:17Alors dans un instant, nos questions pour vous sur ce qui s'est passé déjà ce matin,
00:23est-ce que ça correspond à ce qui avait été anticipé, est-ce que le dispositif est adapté
00:27et sur vos craintes pour cet après-midi, avant cela.
00:29J'aimerais qu'on rejoigne Théo Grévin.
00:32Bonjour Théo.
00:33Bonjour Clélie, bonjour à tous.
00:35Vous suivez la mobilisation à Paris pour Europe 1, comment ça se passe et déjà où êtes-vous ?
00:40Eh bien écoutez, je me trouve actuellement place de la République,
00:43dans le troisième arrondissement de la capitale.
00:452000 manifestants sont présents ici, dispositifs de sécurité impressionnants pour encadrer ce cortège,
00:52beaucoup de CRS, de policiers de la Bravais, mais également vous savez ces policiers à moto.
00:56Alors ce cortège, il est composé de personnes très jeunes, quelques black blocs également,
01:01et des membres de l'ultra-gauche au vu des slogans scandés ici.
01:05Voilà, vous l'entendez, tout le monde déteste la police,
01:20à câble des slogans et des revendications qui sont bien éloignés de ce que souhaitaient les organisateurs
01:25à l'origine de cette mobilisation citoyenne.
01:282000 personnes donc présentes ici, place de la République, peu de débordements pour le moment.
01:33Situation similaire à Châtelet, où les forces de l'ordre en revanche craignent des pillages.
01:38Il a été conseillé aux commerçants de fermer leur commerce plus tôt ce soir,
01:41de fermer leur commerce aux alentours de 18h pour éviter les débordements et les pillages.
01:46Merci Théo Grévin pour Europe.
01:48Michel Coriot, vous venez d'entendre ce qu'a dit et ce qu'a raconté Théo Grévin.
01:53Vous avez entendu également les slogans, notamment tout le monde déteste la police.
01:56Vous y voyez bien la marque de l'ultra-gauche ?
01:59Oui, ça n'en conteste aucune. Je crois que, alors je me suis découché, désolé, je ne vous entends pas très très bien.
02:06Mais en tout cas, ce que je vais vous dire, c'est qu'évidemment, c'est la marque de l'ultra-gauche.
02:10Et ce qu'ils disent, ça n'engage évidemment qu'eux, puisque quand on regarde les sondages,
02:16on sait que la population, de manière massive, elle fait au contraire confiance à la police.
02:20Et je crois que la population, de manière générale, a bien raison,
02:23puisque aujourd'hui, nos collègues sont engagés partout en France,
02:26dans une journée qui s'annonce longue, très longue, très tendue,
02:29et qui pourrait même se prolonger dans la nuit.
02:32Et la mission de mes collègues, elle est claire, c'est protéger les Français
02:35et tenter de faire ça en sorte que la vie quotidienne puisse continuer,
02:39malgré les blocages et les violences annoncées.
02:42Mais ce qu'on sait déjà, c'est que mes collègues vont être des cibles malheureusement privilégiées.
02:46Ils vont être pris pour cibles par des individus qui ne cherchent pas du tout à manifester,
02:51mais en réalité, simplement à casser, à provoquer et à s'en prendre directement aux forces de l'ordre.
02:56Cette situation, elle est évidemment insupportable, mais aussi dramatiquement habituelle.
03:02Vous savez, derrière chaque uniforme, il y a des hommes, il y a des femmes
03:05qui aujourd'hui, ils enquêtent des coups, des insultes.
03:08Et il y a déjà des policiers qui ont été blessés ce matin ?
03:10Oui, je vous le confirme, effectivement.
03:12Il y a déjà quelques...
03:13C'est un de mes collègues qui ont été blessés, heureusement pour l'instant, légèrement.
03:16Mais pour être très honnête, le jour de notre manifestation, ça sera plutôt en fin de journée.
03:21On s'attend à toutes sortes de scénarios.
03:23On va y venir justement.
03:2480 000 forces de l'ordre déployées sur tout le territoire.
03:27C'était un dispositif massif, selon les mots du gouvernement.
03:31Est-ce que ça vous paraît adapté ?
03:34Ça nous paraît évidemment adapté.
03:36Alors, je crois que le ministre a même dit que c'était un plan choc.
03:39Mais le véritable choc, c'est ce que vivent nos collègues sur le terrain
03:42face à ces individus qui sont déterminés et face à la détermination de ces gros puscules d'extrême-gauche.
03:48Il fallait évidemment mobiliser en force les policiers.
03:52La gendarmerie également.
03:54Mais évidemment, comme vous l'imaginez, les policiers se seraient bien passé tout ça
03:58parce qu'ils sont déjà en première ligne toute l'année contre le narcotrafic,
04:02contre les terroristes, contre la délinquance et la criminalité quotidienne
04:05qui polluent notre société aujourd'hui.
04:08Et évidemment, ils n'avaient pas besoin de ça.
04:09Mais comme d'habitude, ils répondent présent au détriment de leur vie personnelle
04:13parce qu'on sait aujourd'hui que tous nos collègues, ils ont été rappelés.
04:17Mais on sait aujourd'hui que ces manifestants, ils voudraient perdurer cette action jusqu'au 18 au moins.
04:22Et certains rêvent d'un nouveau mouvement type Gilets jaunes.
04:26Et évidemment, on a des inquiétudes opérationnelles si ce mouvement s'inscrit dans la durée.
04:31Michel Coriot, une question pour vous de Sébastien Ligné.
04:34Oui, parce qu'on parle souvent du nombre.
04:36Alors, c'est un fait, c'est important, mais il y a aussi la méthode d'action.
04:40Quelles ont été les consignes qui vous ont été transférées par les autorités,
04:46notamment le ministère de l'Intérieur ?
04:47Est-ce qu'on vous a demandé de faire preuve d'une très grande fermeté ?
04:51Ou est-ce que, comme on a pu le voir par le passé dans certaines manifestations,
04:54on vous a demandé parfois de fermer les yeux ?
04:57Est-ce que vous sentez quand même que, depuis l'arrivée de Bruno Retailleau,
05:00il y a quand même un changement de paradigme, en tout cas dans les consignes qu'on vous donne ?
05:04Alors, je crois au contraire qu'il y a une forme de continuité.
05:07Parce que, avant, M. Retailleau, c'était également Gérard Damanin qui est à la tête du ministère.
05:12Les consignes sont assez identiques.
05:14En fait, elles sont même assez classiques.
05:17C'est de la fermeté.
05:18Et, évidemment, on ne laissera pas casser, piller, bloquer.
05:21Parce qu'il faut rappeler que, dans notre état de droit,
05:24évidemment, manifester est tout à fait possible.
05:26Mais, évidemment, en faisant une déclaration préalable,
05:29et à partir du moment où on ne respecte pas les règles du jeu,
05:32et qu'on commet des délits,
05:33évidemment, il faut s'attendre à une réaction claire et sans ambiguïté,
05:36et force de l'ordre, qui est la fermeté.
05:38Alors, je rappelle que vous êtes porte-parole et délégué national du syndicat Police Alliance.
05:42Michel Coriot, qu'est-ce que vous craignez pour cet après-midi ?
05:46Écoutez, des débordements, des actions de plus en plus violentes,
05:50c'est malheureusement...
05:51Où, notamment ?
05:52Dans quelle ville ?
05:54Dans quelle ville ou dans quel quartier ?
05:56Parce que je pense que vous allez dire Paris.
05:58J'aimerais vous dire qu'il y a des villes qui sont épargnées,
06:01mais malheureusement, toutes les grandes villes, on s'attend à des débordements.
06:04On l'a vu tristement avec des images marquantes,
06:06déjà, dès le début de la matinée à Rennes,
06:08avec un bus qui brûlait sur l'autoroute ou le périphérique,
06:13avec, en tout cas, des personnes qui étaient à l'intérieur,
06:16qui ont dû évacuer le bus.
06:17Donc, malheureusement, ces individus, ils sont prêts à tout.
06:21On ne connaît pas trop leurs limites et on va mesurer tout ça en fin de journée.
06:24Mais on sait qu'il y aura de la casse.
06:25Et malheureusement, des baissées dans nos rangs.
06:28La question, ce n'est pas de savoir s'il va y avoir des débordements, des violences.
06:31C'est quand elles vont avoir lieu.
06:32Est-ce qu'il y a déjà près de 300 interpellations ?
06:35Est-ce que vous avez des indications sur le profil de ces personnes interpellées ?
06:40Écoutez, c'est des profils très variés.
06:43Aujourd'hui, enfin, au moment où je vous parle, en tout cas,
06:45il y a 295 interpellations, dont plus de la moitié qui ont eu lieu à Paris-même.
06:50On dénombre à peu près 430 actions au niveau national qui ont été recensées.
06:55Les profils, ils sont variés.
06:57Il y a évidemment des black locks.
06:58On l'a vu autour de la gare du Nord avec des actions très violentes envers nos collègues.
07:03Il peut y avoir des lycéens avec des blocages de lycées
07:07où ils n'ont pas été mieux inspirés que de s'en prendre à des policiers.
07:12C'est un peu toutes sortes de topologies.
07:16Il faut être prudent et puis on fera le bilan en fin de journée pour étudier ça plus clairement.
07:20Mais au moment où je vous parle, c'est un peu tout.
07:21Merci beaucoup Michel Coriot, porte-parole et délégué national du syndicat Police Alliance.
07:27Merci également à vous deux, Georges Fenech et Sébastien Ligné.
07:31Rendez-vous la semaine prochaine.
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