- il y a 3 mois
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00:00Christine Kelly et vous.
00:01Bonjour à tous, bienvenue sur Europe 1.
00:03Christine Kelly et vous, votre rendez-vous quotidien pour commenter toute l'actualité ensemble.
00:07Je rappelle que Pascal Praud est à 16h sur Europe 1.
00:11Alors aujourd'hui, nous sommes comme tous les jours en repagnie de mon dieu, radio préférée.
00:15Gabrielle Plusel, Eric Tegner, comment allez-vous ?
00:17J'espère que vous êtes en forme aujourd'hui, on a un programme chargé.
00:20Gabrielle, elle est ensoleillée, elle est toute de jeu vécue.
00:25Je vous ai demandé, Thalas, est-ce que vous êtes amoureuse ?
00:27Moi, je suis toujours amoureuse.
00:28Vous aussi, vous êtes très belle en orange, il faut quand même le préciser.
00:42Vous êtes amoureuse, Christine.
00:43Moi, je suis toujours amoureuse de mon chien, de mon chat, de ma fille, du soleil, de la vie, de vous, des auditeurs d'Europe 1.
00:50Surtout quand ils appellent au 01, 80, 20, 30, 21.
00:52Eric, ça va ?
00:53Super, je vais essayer de mettre une couleur parce que moi, je suis venu en gris aujourd'hui, donc c'est un peu triste.
00:58Non, c'est pas encore l'automne, un peu de couleur, un peu d'humanité dans cette vie.
01:02Je vais trouver quelque chose d'original en fin de semaine.
01:04C'est un peu plus dur pour les hommes, on va pas se mentir.
01:07Moi, je le vois bien en rouge.
01:08Je vais aussi reprendre.
01:10Un plaisir comme chaque jour d'être en compagnie de Géraldine Amour.
01:12Bonjour, Christine.
01:13Bonjour à tous.
01:14Merci, ma jolie chérie avec son sourire en régie.
01:16Fabrice Laffitte, réalisateur qui nous a déjà fait jouer du piano debout.
01:19Oui, bonjour.
01:20Vous avez vu, j'ai pas mis de vraie couleur, mais comme j'ai un gros coup de soleil.
01:24Non.
01:24Coup de soleil.
01:25Un coup d'amour, un coup de soleil.
01:27Vous êtes aussi bronzé que Pascal, bro.
01:29C'est ça.
01:30William Torzek, le rédacteur en chef.
01:32Alors, au standard Europe 1, Shannon, Romane, qui attendent vos appels ?
01:37Au 01 80 20 39 21, l'appel est non surtaxé.
01:41Et ne manquez pas à ce témoignage édifiant dans quelques minutes.
01:44La violence banale, quotidienne, qui peut arriver n'importe où, n'importe quand.
01:48Nous serons avec Amoré Bucot, journaliste à valeurs actuelles,
01:51et avec un policier qui nous racontera la violente agression
01:54dont il a été victime sur une route d'Île-de-France.
01:57Hors service, il a été pris à partie par une bande de cinq jeunes
01:59prêts en découdre pour un motif futile.
02:02On verra ça dans un instant.
02:03Avant cela, nous évoquons Emmanuel Macron,
02:06alors que la France est en crise, il va où ?
02:09Après le Conseil des ministres, en Moldavie, aujourd'hui.
02:12Il a sûrement dû voir le sondage Elab,
02:14qui dit que 67% des Français souhaitent la démission du président d'Emmanuel Macron.
02:20Appelez-nous pour réagir à ce sondage.
02:22Et nous allons aussi nous poser la question,
02:23le gouvernement cherche-t-il à démobiliser les Français
02:27de bloquer le pays le 10 septembre prochain ?
02:30Le Premier ministre a demandé un vote de confiance,
02:32vous le savez, aux députés deux jours avant l'appel général a bloqué le pays.
02:36Ou alors hasard de calendrier,
02:38aux fins coups politiques pour éclipser la mobilisation.
02:42On attend vos appels.
02:43Au 01-80-20-39-21.
02:4811h30-13h, Christine Kelly sur Europe 1.
02:52Nous accueillons ce matin Alexandre Jardin.
02:55Quel plaisir de vous accueillir.
02:56Vous êtes, vous aussi, tout à fait bronzé.
02:58Vous avez passé un bel été ?
03:01Bossé, énormément.
03:02Non, ça ne va vous la raconter pas là tout de suite.
03:05Il nous fait culpabiliser.
03:06Oui, il nous fait culpabiliser là tout de suite.
03:09Alors vous êtes écrivain fondateur du mouvement Les Gueux.
03:13Dans un instant, on aura au téléphone Jean-Vincent Chantereau,
03:15secrétaire général de l'Union française des pêcheurs,
03:18artisans et coordinateurs du mouvement Les Gueux.
03:20Alors on va parler de ce 10 septembre, Alexandre Jardin,
03:23parce que moi j'ai l'impression qu'il a complètement disparu.
03:25On se réveille.
03:26Et pendant tout l'été, on s'est dit, le 10 septembre,
03:29il va se passer quelque chose.
03:30Bien sûr, c'est le jour de la sortie de mon livre,
03:31mais il va se passer quelque chose.
03:34Et au bout du bout, on s'est dit, c'est le 8 septembre que ça se passe.
03:37Le 10 septembre a complètement disparu.
03:39Alors est-ce que les gueux ont disparu ?
03:41Appelez-nous.
03:41Est-ce que vous êtes un gueux ?
03:42Est-ce que vous considérez comme un gueux ?
03:44Est-ce qu'on vous a volé votre journée de gueux ?
03:46Appelez-nous au 01-80-20-39-21.
03:48Alexandre Jardin, déjà c'est quoi un gueux ?
03:50Un gueux, c'est un mouvement qui s'est constitué au début
03:56pour lutter contre les ZFE.
03:58Vous rappelez-nous ZFE.
03:59Et au moment où on s'est rendu compte
04:01qu'il y avait un tiers de la nation qui allait se faire virer des villes
04:03avec des règlements de fous,
04:07s'est constitué un réflexe national, normal,
04:11de gens à peu près normaux qui se sont dit
04:13mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
04:14Cette rupture d'égalité, cette ségrégation,
04:18qui était incroyable en France.
04:19Et ce mouvement s'est étoffé.
04:24Gabriel Cluzel m'a posé une question.
04:26Oui, je me demandais qui avait trouvé ce nom de gueux
04:29qui est quand même très bien trouvé,
04:30dans lequel beaucoup de monde se reconnaît.
04:32Ça a démarré par une boutade
04:33que j'ai lancée sur X.
04:37J'ai dit mais on s'en fout, c'est des gueux qui sont virés.
04:40Le lendemain, il y avait un demi-million de gens
04:42qui étaient venus voir le post.
04:45Oui, le post.
04:46Ce qui est beaucoup, en 24 heures.
04:48Bien sûr.
04:49Tout simplement parce que la nation ne voulait pas être exclue.
04:53Et qu'on est un vieux peuple républicain
04:55et que l'idée de pratiquer de la ségrégation
04:57et de virer les gens qui n'avaient pas les moyens de changer de voiture,
05:01ça a scandalisé, y compris les inclus, tout le monde.
05:04Ça nous choquait dans nos valeurs.
05:05Et dans la foulée, le mot gueux est devenu un hashtag.
05:10Donc je n'ai pas choisi le mot.
05:12C'est la nation qui a choisi un mot de mépris
05:14qui désignait ce sentiment populaire d'être complètement méprisé
05:20face à une technocratie, une écolotechnocratie en roue libre
05:23qui prenait des décisions extravagantes.
05:26Et ce mouvement s'est étoffé.
05:30Ensuite, on est passé à une deuxième cause.
05:32Vous avez une idée du nombre d'adhérents qui vous soutiennent ?
05:35Du nombre de personnes qui vous soutiennent ?
05:36Alors, ils sont en train d'adhérer par centaines
05:39pendant que je suis en train de vous parler.
05:40Parce que maintenant, ils peuvent aller sur le site legueux.fr
05:44Et pourquoi est-ce qu'ils adhèrent ?
05:47Ils adhèrent parce qu'ils voient bien que les partis politiques
05:52fragmentent le pays, le divisent.
05:55Oui, ils ne se sentent pas forcément représentés.
05:58C'est ça.
06:00Évidemment, c'est de plus en plus difficile de se sentir représentés.
06:05Et surtout, ils voient bien que vous parliez du mouvement du 10.
06:08Le 10, ça a été récupéré politiquement.
06:11Or, ce dont rêve la technocratie,
06:13ce dont rêve n'importe quel pouvoir,
06:15c'est d'une opposition divisée.
06:17Dès que vous politisez, dès que les partis débarquent, ça divise.
06:20Dès que vous vous battez sur des causes très concrètes,
06:24comme lutter contre les ZFE
06:26ou essayer d'éviter le doublement de la facture d'électricité,
06:30ce qui est notre deuxième combat,
06:32vous fédérez parce qu'on s'en fout de la couleur politique des gens.
06:35On parle de choses très concrètes.
06:37On va appeler Jean-Vincent Chantreau.
06:39On continue à en parler sur Europe 1.
06:42Vous êtes coordinateur du mouvement Légeux,
06:44secrétaire général de l'Union française des pêchers artisans.
06:46Je vais dire pourquoi on l'appelle.
06:48Oui, pourquoi on l'appelle.
06:49Parce qu'au sein des gueux,
06:50il est le coordonnateur de ce qu'on appelle le club des gueux,
06:53qui aujourd'hui est en train de structurer la société civile comme une puissance.
06:57Alors, Jean-Vincent...
06:57Dans le cas où on va, il faut un pôle de stabilité et de raison.
07:02Et c'est lui qui coordonne les actions qui démarrent ce week-end,
07:06parce que si le 10 est en train de s'évaporer...
07:09Alors, on va en parler, ne dites pas tout.
07:10J'ai beaucoup de questions à vous poser.
07:12Jean-Vincent Chantreau, vous êtes en ligne avec nous ?
07:14Oui, bonjour.
07:15Donc, vous êtes le coordonnateur du club des gueux.
07:20Oui, tout à fait.
07:21En plus, c'est le secrétaire général de l'Union française des pêchers artisans.
07:24D'accord.
07:25Et là, vous sentez qu'on vous a volé le mouvement ou pas, là ?
07:28Le mouvement du 10 septembre ?
07:30Écoutez, il n'a échappé à personne que la quasi-totalité des branches sociaux professionnelles
07:36ont lancé des mouvements de protestation pour la rentrée de septembre.
07:39Les agriculteurs, les pêcheurs, les artisans, les petits commerçants,
07:43comme les boulangers, les bistrottiers qui disparaissent les uns après les autres,
07:47les taxis, les pharmaciens, les personnels de santé, la vie, c'est l'autre.
07:52Tous veulent se mobiliser pour des raisons diverses.
07:55Restez avec nous.
07:57Restez avec nous, Jean-Vincent Chantreau.
07:59On va parler de cette mobilisation, cette mobilisation qui passe inaperçue.
08:03Appelez-nous au 0180 20 39 21 si vous, vous sentez gueux.
08:07Il est 11h42, vous écoutez Christine Kelly et vous sur Europe 1.
08:11Christine Kelly et vous.
08:12Il est 11h45 sur Europe 1.
08:14Christine Kelly et vous.
08:15Votre nouveau rendez-vous de la rentrée sur Europe 1, la suite.
08:19Le gouvernement cherche-t-il à démobiliser les gueux et de bloquer le pays le 10 septembre prochain.
08:25Le débat continue, Christine, avec vos deux chroniqueurs.
08:27Gabriel Cluzel, Eric Tegner et nos invités, Alexandre Jardin,
08:30écrivain fondateur du mouvement Les Gueux
08:32et Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l'Union française,
08:35dépêcheur artisan et coordinateur du mouvement Les Gueux.
08:37Et bien sûr, vous, auditeurs, au 0180 20 39 21.
08:40Ça fait beaucoup de monde.
08:41Ça fait beaucoup de monde.
08:42Si vous vous sentez gueux ou gueuse, appelez-nous, dites-nous un peu, qu'est-ce que ça veut dire pour vous.
08:48Eric Tegner m'a dit que vous avez envie de m'appeler pour me dire que vous êtes un gueux.
08:53Je me sentais auditeur et je me sentais gueux.
08:55C'est vrai ? Comment vous vous sentez gueux ?
08:56J'adore cette expression.
08:57C'est-à-dire que c'est une façon un petit peu de désarçonner ce qui est en permanence,
09:01quand on va avoir un avis, pour nous dire, non mais tu ne connais pas, tu n'es pas spécialiste.
09:04Mais sur tous les sujets, vous savez, les sujets de diplomatie dont on parle,
09:07le conflit avec l'Algérie, etc.
09:08En permanence, on a des Jean-Noël Barraud, des diplomates qui disent,
09:11non mais c'est la diplomatie de coulisses, ça, ce sont les spécialistes.
09:14À chaque élection, ils nous expliquent, mais vous êtes des nuls, vous votez mal.
09:18C'est les mêmes qui ont dit qu'Emmanuel Macron, c'était le Mozart de la finance,
09:20alors que c'était le Attila de la dette.
09:22C'est-à-dire qu'il y a cette idée que le peuple, le petit peuple,
09:26qui constitue aujourd'hui la société, ne comprend rien, que c'est des débiles,
09:30qu'il y a une démocratie, mais que dans le fond, tout ça, c'est pour donner l'impression qu'ils peuvent décider.
09:34Eric Tegner sur Europe 1, ce sont gueux.
09:36Êtes-vous gueuse, ma chère Gabrielle Cluzel ?
09:38Oui, c'est vrai que moi, je me sens le cœur d'une gueuse actuellement.
09:42Je crois que face au gueux, il y a des gens qu'on pourrait appeler, c'est un movalisme,
09:45mais que je trouve très juste, ça s'appelle les technotables.
09:47C'est entre la technocratie, les technocrates et les notables.
09:51Et de fait, c'est des gens qui vont vous dire, et Eric Tegner a raison,
09:55non mais c'est plus compliqué que ça.
09:57C'est plus compliqué que ça.
09:58Donc tout de suite, il vous renvoie à votre esprit simpliste,
10:02le bon sens est considéré comme de l'idiotie.
10:08Donc c'est vrai qu'il est important aujourd'hui que les gueux soient décomplexés.
10:11Vous savez, ils sont un peu considérés comme des demeurés, les gueux.
10:14Donc ils n'osent pas parler.
10:15Donc c'est important qu'ils soient fédérés dans une cause,
10:18qu'ils assument être gueux.
10:19Bah oui, moi je veux bien être gueuse.
10:21Tous les gueux à nous appeler.
10:23Nous sommes en ligne avec un gueux, d'ailleurs Jean-Vincent Chantreau.
10:26Vous êtes secrétaire général de l'Union française des pêcheurs,
10:29artisans et coordinateur du mouvement Les Gueux.
10:32Vous nous expliquez que vous étiez en train de fédérer,
10:34fédérer justement cette colère sur le terrain.
10:36On verra avec Alexandre Jardin qui est dans le studio,
10:39qui nous dira que ce n'est pas tout à fait le 10 septembre.
10:41Mais racontez-nous un peu cette colère qu'il y a sur le terrain.
10:44De quoi est-elle le nom ?
10:46Écoutez, comme j'en faisais la liste tout à l'heure,
10:51en plus, parallèlement, les citoyens individuellement
10:55ont imaginé s'exprimer et exprimer leur colère le 10 septembre
10:59en opposant un mur de silence, en restant chez eux, sans consommer.
11:04Et le constat, c'est que nous avons tous le même rejet d'une politique de l'État,
11:08de l'Europe,
11:09qui est totalement déconnectée des réalités,
11:12qui est méprisante,
11:13qui refuse le dialogue
11:14et qui impose sa technocratie.
11:17Alors le mouvement Les Gueux respecte ses choix d'expression collectif
11:20et individuel.
11:21Il ne s'inscrit surtout pas dans un processus
11:23de récupération comme d'autres le font.
11:26Bien au contraire.
11:27L'idée, c'est de se positionner comme un élément fédérateur,
11:31un politique,
11:32une sorte d'incubateur d'idées,
11:35d'incubateur d'un désir de démocratie participative.
11:39Où chacun est libre de venir avec ses idées,
11:42ses problématiques,
11:43de les expliquer,
11:45de les faire comprendre à tous.
11:46Parce que le mouvement des Gueux ne censure pas les autres
11:49sur les réseaux sociaux.
11:51C'est un mouvement,
11:52le mouvement hashtag Gueux,
11:53qui souhaite fédérer autour d'une charte,
11:55d'un label,
11:56qui souhaite redonner la parole à tous.
11:59Redonner la parole à tous.
12:01À travers ce que devrait être le précurseur
12:03des référendums d'initiatives citoyens.
12:05Et de distribuer des cartons rouges à nos politiques
12:08qui veulent légiférer
12:09en oubliant les promesses
12:11qu'ils ont faites au peuple lors des élections.
12:13Est-ce que tu peux dire
12:14ce qui démarre à partir du 29 ?
12:16Parce que ce n'est pas seulement l'incubateur,
12:19c'est un outil d'action
12:20et de structuration de l'action de la société civile.
12:24En effet, c'est une force d'action collective.
12:26Ce n'est pas un étouffoir discriminant.
12:28Qu'est-ce qui se parle en 48 heures ?
12:30À partir du 29,
12:31déjà,
12:32bon nombre de commerçants en France,
12:34de petits commerçants de proximité,
12:36vont afficher dans leur boutique
12:38des petites affichettes
12:40disant
12:41« Nous sommes gueux »
12:42parce que nous voulons retrouver
12:44un débat démocratique.
12:45Bon alors, Jean-Vincent,
12:46excusez-moi,
12:47excusez-moi Jean-Vincent Chantereau,
12:49une petite affichette
12:50avec le nom « gueux ».
12:51C'est gentil quoi.
12:53Alors sur les parquets,
12:54ça va être un peu différent.
12:56Non mais Alexandre Jardin,
12:57je ne vais pas vous embêter,
12:58mais et après ?
12:59Ça sert à quelque chose ?
13:00Jean-Vincent Chantereau,
13:01ça sert à quelque chose ?
13:03Oui, parce qu'à partir du 29
13:04et tous les jours qui suivent,
13:06on va organiser dans différentes villes de France
13:08des rassemblements des deux
13:09qui vont rassembler
13:11les forces vives de la nation
13:13avec les citoyens
13:15pour qu'on puisse ensemble
13:16échanger sur nos problématiques,
13:18qu'on puisse ensemble
13:18trouver des solutions.
13:20Alors le 29,
13:21on va commencer par
13:22un premier rassemblement
13:25à côté de Cherbourg,
13:27et puis le 30,
13:28ça va être à Chalons-en-Champagne,
13:30ça va être à Lorient,
13:31où on va retrouver
13:32les agriculteurs
13:34de la coordination orale,
13:35les pêcheurs,
13:37des associations de consommateurs,
13:39Donc agriculteurs,
13:40pêcheurs,
13:41artisans,
13:42et tout commence.
13:43Des fédérations,
13:43des associations
13:44de défense de l'environnement
13:45et de défense
13:46de nos actes sociaux.
13:47Alors, tout commence à 48 heures.
13:49Alexandre Jardin,
13:50vous étiez en train de me dire
13:50tout à l'heure,
13:51et c'est passé à l'antenne,
13:52je pensais que c'est passé pas à l'antenne,
13:53mais c'est quand même passé,
13:54faites attention à ce que vous dites
13:55quand même dans les coulisses là.
13:56Non mais vous dites
13:56que c'est pas du tout
13:57le 10 septembre.
13:58J'entends bien ce que vous dites,
14:00expliquez-moi pourquoi
14:00c'est pas le 10 septembre,
14:01et en même temps,
14:02c'est juste la colère des Français,
14:03quoi.
14:04Non ?
14:04Le 10 septembre,
14:05c'est en train d'être récupéré
14:06par une couleur politique.
14:08Jean-Luc Mélenchon.
14:09Oui.
14:10L'extrême gauche.
14:11C'est exactement
14:12ce que nous ne voulons pas.
14:14Nous voulons que la société civile
14:15se structure,
14:16et c'est ce qui est en train
14:17de se faire.
14:17Il va y avoir les actions
14:18de terrain qui vont démarrer
14:20à partir du week-end prochain,
14:21mais ce qui est plus important,
14:23c'est que ce club des gueux
14:24est en train de réunir
14:2632 mouvements professionnels.
14:28Donc, dans le chaos politique
14:29dans lequel nous allons rentrer,
14:31la société civile
14:32va avoir un centre
14:33de coordination.
14:35On ne peut pas vivre
14:35dans le chaos.
14:37Donc,
14:38il va falloir
14:38que la société civile
14:39revienne.
14:40Elle avait été confisquée
14:42avec l'élection de Macron
14:43qui a essayé
14:44de nous faire croire
14:44qu'elle accédait aux manettes
14:45avec lui.
14:46On a vu la suite.
14:48On a évidemment vu la suite.
14:50Elle est en train de revenir,
14:51de se coordonner,
14:53et si les gens veulent
14:54individuellement participer
14:55à la stabilisation du pays.
14:58Parce que c'est ça.
14:59On va rentrer
15:00dans un chaos politique.
15:01Quel réel pouvoir
15:02vous avez,
15:03Alexandre Jardin ?
15:04Moi, j'entends bien
15:05cette volonté
15:06de coordonner,
15:08cette colère des Français.
15:10On va prendre en ligne,
15:10par exemple,
15:11Philippe,
15:11qui nous appelle des Yvelines,
15:12qui a 65 ans,
15:14et qui dit, par exemple,
15:14que le gouvernement
15:15va tout faire
15:16pour bloquer cette manifestation.
15:17C'est ce que vous pensez
15:18sincèrement, Philippe ?
15:18Le 10 ne nous intéresse pas.
15:20Juste un instant.
15:21Juste un instant,
15:22Alexandre Jardin.
15:22On prend Philippe en ligne
15:23et on revient avec vous.
15:25Philippe,
15:25dites-moi,
15:26vous pensez donc
15:26que le gouvernement
15:27va tout faire
15:27pour bloquer cette manifestation ?
15:30Je pense que le gouvernement
15:31va chercher
15:32à décrédibiliser
15:33ceux qui participent
15:36à cette manifestation,
15:37quel que soit
15:37le bord politique
15:38dont ils viennent.
15:41Pour associer
15:42notamment
15:43les partisans
15:44du bazar
15:46que sont les LFistes
15:47avec des gens
15:48qui manifestement
15:49ont un comportement
15:50plus responsable,
15:51qu'ils soient du RN
15:52ou chez Ciotti
15:53ou d'autres gens
15:54de droite modérée
15:55qui comprennent
15:57que finalement
15:58il y a une équipe
15:59de personnes
16:00au pouvoir
16:01qui gouverne mal
16:02le pays
16:03et qu'il faut
16:03leur faire comprendre
16:04qu'il faut qu'ils arrêtent.
16:06Comment est-ce que
16:06le peuple peut s'exprimer
16:07maintenant ?
16:08Parce que lorsqu'on voit
16:09le barrage républicain
16:11dans les urnes,
16:11lorsqu'on voit
16:12que les manifestations
16:13sont justement
16:15ostracisées,
16:16quelle possibilité
16:17du coup,
16:18selon vous,
16:18Philippe,
16:19peut en s'exprimer ?
16:20La seule possibilité
16:22de s'exprimer,
16:23elle est plutôt pacifique.
16:25C'est de cette manière-là
16:26qu'elle peut être efficace
16:27et il faut espérer
16:29que les gouvernants
16:30sont honnêtes
16:31et vont comprendre
16:34ce que le peuple manifeste.
16:36Mais c'est sûr
16:36qu'à force
16:37de traiter
16:38les gens de complotistes,
16:40de partisans
16:41d'extrême droite,
16:42dès qu'ils ne sont pas d'accord,
16:44ils poussent
16:45à la radicalisation.
16:46Alexandre de Réjardin,
16:48vous êtes en train
16:48de nous dire
16:50que le 10
16:50n'est pas tout à fait ça,
16:52le 10 ne vous intéresse pas,
16:53en même temps,
16:53c'est la colère des Français.
16:55Cette colère,
16:56elle ne peut pas être
16:57justement fédérée.
17:00Alors, comment ?
17:01Eh bien,
17:01elle s'organise.
17:02Elle ne vous intéresse pas
17:03cette journée du 10
17:04parce qu'elle a été récupérée.
17:05Récupérée politiquement,
17:06c'est tout.
17:07Et surtout,
17:09on ne veut pas
17:10que la société civile
17:11prenne une couleur politique
17:12parce que c'est le rêve
17:14de ce pouvoir.
17:15Mais la politique,
17:16c'est le reflet des Français aussi.
17:18Je ne vous dis pas
17:18que quand vous réunissez
17:198 Français sur 10,
17:21ces 8 Français sur 10
17:22n'ont pas de couleur,
17:23évidemment.
17:25Quand on s'est battu
17:26contre les ZFE...
17:28Et vous avez gagné.
17:29Oui.
17:29Mais il y avait
17:30une écrasante majorité.
17:31On avait 78% des Français
17:33qui étaient
17:34pour le mouvement des...
17:35Sans couleur politique.
17:37Mais évidemment, 78%.
17:38Donc, on va procéder comme ça,
17:41cause après cause.
17:43et c'est en faisant gagner des causes
17:45que la société va peser.
17:47Et c'est ce qu'on est en train
17:48de fédérer
17:49avec le club des gueux.
17:52Pourquoi est-ce que c'est
17:52extrêmement important
17:53au-delà des actions
17:54ponctuelles de terrain
17:55qu'on démarre avec humilité ?
17:57Pourquoi est-ce que c'est fondamental ?
17:59Parce qu'à un moment,
18:00la société civile,
18:01pour l'instant,
18:02elle ne sait pas...
18:03Elle ne sait pas lutter
18:04contre l'État.
18:06Elle ne sait pas comment faire.
18:07Parce qu'elle est fragmentée.
18:08Il n'y a pas de canal,
18:09effectivement,
18:10elle est fragmentée.
18:10Nous ne se sont pas représentés.
18:12Ce canal existe.
18:13Il est en train...
18:14Pour être encore plus clair,
18:16en sortant de ce studio,
18:17j'ai une réunion
18:18du club des gueux
18:19avec l'ensemble
18:21de ses professions.
18:22Jean-Vassin Chantron est encore en ligne.
18:23On appelle les gens
18:24qui ont des associations professionnelles,
18:26les gens qui n'arrivent pas
18:29à se faire entendre,
18:30à rejoindre
18:31le site des gueux
18:33pour se signaler,
18:34pour participer.
18:35À un moment,
18:36il faut qu'il y ait une puissance
18:37de la société civile.
18:39Surtout dans le chaos.
18:40On va être nécessaire.
18:41Alexandre Jardin sur Europe 1,
18:43j'ai vu votre tweet ce matin.
18:44La France est un système déconnecté,
18:46donc à l'arrêt,
18:46le régime ne fonctionne plus.
18:48On ne vote plus rien.
18:49C'est aussi,
18:49les lobbies s'agitent,
18:51achètent de l'influence
18:52dans l'espérance
18:53de faire payer les gueules.
18:54Il n'y a plus de croissance.
18:55Gabriel Cluzel veut réagir.
18:56Ensuite, Eric Tegner.
18:58Moi, je trouve extrêmement important
18:59que cette gronde
19:00ne soit pas récupérée politiquement,
19:02pour les raisons
19:03qu'a dit Alexandre Jardin,
19:03mais aussi parce qu'on sait très bien
19:05comment ça va se terminer.
19:06Ça va faire exactement
19:06comme les gilets jaunes.
19:08C'est-à-dire que les antifas
19:09vont débarquer,
19:10les black blocs,
19:11enfin c'est le cortège
19:12à chaque fois que LFI s'en mêle,
19:14ils vont tout casser,
19:16ils vont se balader
19:17avec des drapeaux palestiniens
19:18qui aient le rapport
19:19avec la cause défendue
19:20par les gueules.
19:21Et finalement,
19:22ils vont donner une image
19:24désastreuse
19:25parce que les gens vont dire
19:26« Ah bon, c'est ça,
19:27les gueules, ils cassent tout. »
19:28Et je crois
19:30que c'est très dommageable.
19:32Vous savez,
19:32c'est le livre d'Eric Delbec
19:33qui s'appelle « Les ingouvernables ».
19:34Il explique que ces gens-là
19:35sont comme des coucous.
19:36Ils viennent récupérer
19:37toutes les grondes
19:38et des professionnels
19:39de la casse
19:40et de la destruction.
19:41Et je trouve cela
19:43très compliqué.
19:44Je ne sais pas
19:44comment vous allez arriver
19:45précisément
19:46à ne pas vous faire
19:47récupérer.
19:49Ça, c'est vraiment
19:49une réelle inquiétude.
19:50Eric Tegner,
19:51très rapidement,
19:51le temps passe très vite.
19:53Moi, je trouve ça très important
19:53ce que vous avez dit
19:54de le faire avec humilité
19:55et de monter progressivement.
19:56Je pense que s'il y a
19:57un point fondamental,
19:58c'est les agriculteurs.
19:59Aujourd'hui,
20:00la vérité,
20:00c'est qu'on est dans
20:03l'institutionnel immense.
20:04C'est la question
20:04qu'on a posée
20:05sur la démission potentielle
20:06d'Emmanuel Macron.
20:07Au mois d'octobre,
20:08on sait que les agriculteurs
20:09ont la question du maïs,
20:10etc.
20:10Ils sont le cœur du club
20:12Bagueux.
20:13Est-ce que vous allez
20:13prévoir que ça monte
20:14en puissance
20:14pour avoir un automne social ?
20:17À partir du moment
20:18où vous avez un désordre
20:19et qu'il n'y a pas
20:20de table de discussion
20:22de la société,
20:23c'est dangereux.
20:24C'est dangereux.
20:25Alexandre Chardin,
20:26on fait une pause
20:27et c'est intéressant
20:28ce que vous dites.
20:28À partir du moment
20:29où vous structurez,
20:30on marque une pause,
20:32on revient dans un instant
20:33sur la structure,
20:34sur le fait que tout
20:35soit dangereux.
20:36Alors bien sûr,
20:37en ligne,
20:37il y a plusieurs personnes
20:38en attente.
20:39Isabelle qui dit
20:39que le gouvernement
20:40veut qu'on soit gueux
20:41quand on veut,
20:42quand lui il veut,
20:44on se sert de nous.
20:45On a Muriel qui dit
20:46qu'on a l'impression
20:47d'être dégueux,
20:47on nous a volé notre journée,
20:49on ne vient pas pour casser,
20:50on vient pour s'exprimer.
20:52On marque une pause,
20:52on revient dans un instant
20:54sur ce sujet dégueux
20:54et du 10 septembre confisqué.
20:56Et avec vous,
20:560 1, 80, 20, 39, 21, 11h57.
20:59Belle matinée
21:00avec Christine Kelly
21:01sur Christine Kelly.
21:02Un plaisir de vous accompagner,
21:04de dialoguer avec vous
21:05chers auditeurs de Rappin.
21:07Continuez à nous appeler
21:07pour intervenir
21:08dans l'émission
21:09toujours en compagnie
21:10de Gabriel Cluzel,
21:11Eric Tegner
21:12et Géraldine Hamon.
21:14Avant 13h,
21:14nous recevrons un policier
21:16qui va nous livrer
21:17un témoignage édifiant
21:19de façon anonyme.
21:20Le récit de la violence
21:22banale du quotidien
21:23alors qu'il était hors service
21:24et qu'il rentrait chez lui.
21:25Il a été pris à partie
21:26sur la route
21:26par une voiture
21:27et cinq jeunes à bord.
21:29Menace, intimidation, insulte.
21:30Il a même été gazé
21:31alors qu'il roulait.
21:33C'était sur l'autoroute.
21:34Il a dû lancer un SOS
21:35à ses collègues
21:36en service pour intervenir
21:37et le sortir de cette situation.
21:39Il a vraiment eu
21:40la peur de sa vie.
21:42Dans un instant,
21:42on va s'intéresser
21:43à Emmanuel Macron.
21:44Alors que le pays
21:45est en ébullition,
21:46notre président
21:46se retrouve en Moldavie
21:47après le Conseil des ministres
21:49qui vient de s'échever
21:50pour célébrer
21:50la fête nationale du pays.
21:52Un sondage édifiant
21:54vient de paraître.
21:55En fait,
21:55il y en a plusieurs d'ailleurs
21:56qui disent que
21:56sept Français sur dix
21:58réclament désormais
21:59la démission
22:00du président de la République
22:01et plus de 72%
22:03des sondés
22:04ne souhaitent pas
22:05que François Bayrou
22:05obtienne une majorité
22:07lors du vote
22:07du 8 septembre.
22:09Mais tout de suite,
22:09on revient sur ce sujet
22:11du 10 septembre.
22:12A-t-il été confisqué ?
22:13Êtes-vous un gueux ?
22:14Vous sentez-vous
22:14un peu oublié
22:16dans cette histoire ?
22:17Nous sommes en ligne
22:23avec Jean-Vincent Chantereau
22:26qui est coordinateur
22:27du mouvement
22:28Degue,
22:29secrétaire général
22:29de l'Union française
22:30des pêcheurs artisans.
22:33Qu'est-ce que vous attendez
22:33concrètement
22:34dans les gens
22:35qui viennent
22:35du 29 août
22:37de la part des Français
22:38qui sont en colère
22:39et qui vous écoutent ?
22:41Ce qui tout d'abord
22:42nous différencie
22:43du mouvement
22:44du 10 septembre,
22:45c'est que nous avons
22:47l'impression
22:48de revivre
22:48un remake du Covid.
22:50Le mouvement
22:51du 10 septembre
22:52il propose quoi ?
22:53Restez chez vous
22:53et consommez
22:55auprès des producteurs
22:57de proximité.
22:58Privilégiez
22:59les certes licours.
23:00Donc on demande
23:01aux producteurs,
23:01aux petits producteurs
23:02que nous sommes,
23:03les artisans,
23:04les pêcheurs,
23:05les agriculteurs
23:07de continuer
23:07de bosser,
23:09de continuer
23:09à aller au travail
23:11cette fois-ci
23:12sans porter de masque
23:13pour alimenter
23:15un mouvement
23:16de colère
23:16qui va rester
23:18à son domicile
23:19à regarder
23:20à la télévision
23:20les mouvements
23:21et les défilés
23:22dans la rue
23:23avec les filles
23:24et les drapeaux
23:26palestiniens.
23:28Eh bien non.
23:28Non,
23:29parce qu'on veut
23:30que ce mouvement
23:31soit collectif,
23:33on veut pouvoir
23:33redonner d'abord
23:34du pouvoir d'achat
23:35aux citoyens.
23:36C'est exactement
23:37ce que pensent...
23:38Et redonner
23:39du pouvoir d'achat,
23:40c'est quoi ?
23:41Et supprimer
23:41la distorsion
23:42de concurrence,
23:43c'est avoir
23:44un traitement
23:45égalitaire
23:46au niveau européen
23:46sans faire
23:47de nivellement
23:48par la base.
23:49Alors c'est vrai
23:49qu'on refuse
23:50les EDFE,
23:51l'APPE3,
23:53l'ADPE
23:53qui détruisent
23:54nos acquis
23:54et qui finalement
23:56alternent notre liberté
23:57et qui font baisser
23:59notre pouvoir d'achat.
24:00Merci Jean-Vasson Chantreau.
24:01On a en ligne
24:02quelqu'un
24:02qui dit
24:03exactement ce que vous dites,
24:05elle s'appelle
24:05Marie, elle dit
24:06je ne vais pas
24:08exactement comme
24:08vous le disiez,
24:09je ne vais pas
24:10participer
24:11au 10 septembre.
24:12Elle dit
24:12le mouvement
24:13est soutenu
24:13par Jean-Luc Mélenchon
24:14pourtant j'ai envie
24:15et on est à l'aube
24:16d'une révolution.
24:17Ça vous fait peur
24:18Marie ?
24:18Bonjour Marie.
24:20Bonjour, oui.
24:21Vous avez 35 ans
24:23et vous nous appelez
24:24d'où, pardon
24:24ma belle Marie ?
24:25De l'aube.
24:26De l'aube,
24:27alors dites-nous tout.
24:29En fait,
24:29je ne participerai pas
24:31au 10 septembre
24:32mais si
24:33je pense
24:35qu'il faudrait
24:36un gros coup
24:36de gueule général
24:37mais le mouvement
24:40est soutenu
24:40par Mélenchon
24:40qui veut juste
24:41bordéliser le pays.
24:44Donc,
24:44ben non.
24:47Et pourtant,
24:48je pense que
24:49le président
24:50ne nous entend plus,
24:51il n'entend plus personne.
24:53Il est accroché
24:53à son crône
24:54et puis c'est tout.
24:54Donc,
24:55vous voulez effectivement
24:56être entendu
24:57sans passer par
24:58la bordélisation
24:59prônée par Jean-Luc Mélenchon
25:01ou bien sans passer
25:02par la récupération politique ?
25:05Les deux.
25:06Les deux.
25:06Mais comment vous faire entendre,
25:07ma chère Marie ?
25:08Comment vous faire entendre ?
25:09Mais c'est ça le problème.
25:10Il y a quelques radios
25:12dans la vôtre
25:12qui donnent la parole
25:13aux Français
25:14et qui laissent parler
25:16les gens
25:16qui en ont marre
25:17et qui veulent
25:18changer les choses
25:20tout en gardant
25:22une certaine
25:23une certaine
25:25rigueur de vie, quoi.
25:28Et quel est votre quotidien ?
25:29Vous travaillez où
25:30dans quoi,
25:30ma chère Marie ?
25:32Alors,
25:32je viens de...
25:33Je suis en train
25:33de déménager
25:34et je viens de
25:35de casser
25:36un CDD
25:38dans l'hôtellerie-restauration.
25:40D'accord.
25:40Pourquoi vous l'avez cassé ?
25:42Parce que c'était
25:43impossible à vivre.
25:44C'est impossible à vivre.
25:45Pourquoi ?
25:46Parce que c'est trop dur,
25:48on ne gagne pas grand-chose
25:49et puis
25:49on ne compte pas ses heures
25:51et la vie de famille
25:54est impossible
25:55et impossible à vivre.
25:56Et là,
25:57qu'est-ce que vous allez faire
25:57du coup ?
25:59Eh bien,
25:59je suis en train
26:00de chercher activement
26:01du travail
26:01parce que,
26:02conforme à ce que
26:02dit quelqu'un,
26:03il suffit de traverser
26:04la rue.
26:06C'est sûr,
26:07c'est sûr,
26:07c'est sûr.
26:08On vous souhaite
26:08bonne chance,
26:10ma chère Marie.
26:10On entend
26:11votre peur
26:13puisque vous dites
26:13qu'on est à l'aube
26:14d'une révolution
26:15et ça fait peur.
26:16Alexandre Jardin,
26:18cette colère,
26:19moi,
26:19ce que je ne comprends pas
26:21et qui m'inquiète
26:22et qui m'interpelle,
26:23c'est-à-dire qu'on l'entend
26:24cette colère.
26:25Depuis hier,
26:25on a les auditeurs
26:26qui nous appellent
26:27depuis lundi,
26:28on sent cette colère
26:29qui monte,
26:30qu'ils n'en peuvent plus
26:31et qui est déjà
26:32à un certain niveau,
26:33c'est-à-dire,
26:34même plus qu'elle monte,
26:35elle est déjà
26:35à un top niveau
26:36et on se dit
26:37mais par quel canal
26:38ils vont se faire entendre ?
26:39Est-ce que les gueux
26:40vont vraiment répondre
26:41à cette question ?
26:42Eh bien,
26:43moi,
26:43j'ai envie de dire à Marie,
26:44vous allez sur le site
26:45des gueux
26:45et vous participez.
26:48Alexandre,
26:49on va sur un site,
26:50on participe
26:50sur le site
26:51lesgueux.fr
26:52et ensuite,
26:54on se structure
26:55et on se structure,
26:57actuellement,
26:57on a 32 mouvements
26:58professionnels
26:59qui nous ont rejoints.
27:00Ce sont les forces vives
27:01du pays,
27:02les forces vives réelles.
27:03Quand on parle
27:04des agriculteurs,
27:05quand on parle
27:06des boulangers,
27:07quand on parle...
27:08C'est cette fédération.
27:10Pourquoi est-ce que
27:10je suis aussi optimiste
27:11alors que le pays
27:12est en train
27:12de se péter la gueule ?
27:13Je suis tout simplement
27:14optimiste
27:15parce qu'il y a partout
27:16un réveil
27:18de la société civile
27:19qui accepte
27:20de participer
27:20à cette table
27:21du club des gueux.
27:23Mais c'est fondamental
27:24parce qu'on va rentrer
27:25dans une forme de chaos
27:26et la dernière fois,
27:27au moment des Gilets jaunes,
27:28il n'y avait pas
27:29d'interlocuteur.
27:30Là, il y en aura.
27:31Il y en aura.
27:33Et il y aura
27:34un pôle de bon sens.
27:36Il y aura un pôle
27:37de beau sens.
27:37Alexandre Jardin,
27:38on aime cette colère,
27:40on aime voir
27:41dans vos yeux
27:42cette envie
27:43de fédérer
27:43et d'aider les gens
27:45de leur rendre service.
27:47Merci beaucoup
27:47d'avoir été avec nous.
27:48Je vois beaucoup d'appels
27:49qu'on n'a pas pu prendre,
27:50excusez-nous,
27:51mais on voit par exemple
27:51Pascal qui nous appelle
27:52de Nantes
27:53et qui nous dit
27:53que nous les gueux,
27:55nous les sandants,
27:56on doit payer
27:56les factures.
27:58La facture d'électricité,
28:00c'est notre cause centrale
28:01en ce moment.
28:02On ne veut pas
28:03de la PPE 3.
28:04Vous n'allez pas doubler,
28:06on ne va pas
28:06les laisser faire.
28:07On ne va pas
28:08les laisser faire.
28:09Alexandre Jardin,
28:10on vous a entendu.
28:10Merci beaucoup
28:11Jean-Vincent Chantereau.
28:13Merci Marie
28:13qui nous a appelés
28:14dans le bon déménagement.
28:15Bon courage
28:16pour trouver un travail.
28:18Effectivement,
28:18comme vous disiez,
28:19on ne peut pas traverser
28:20la rue et trouver un travail.
28:21J'espère,
28:22je croise les doigts
28:22pour vous
28:23que vous puissiez
28:23trouver une solution.
28:25Excellente journée.
28:26Restez sur Europe
28:27avec nous,
28:2701,
28:2880,
28:2820,
28:2839,
28:2921.
28:29On va continuer
28:29à se poser
28:30beaucoup de questions
28:30puisqu'Emmanuel Macron,
28:31il vient de terminer
28:32son conseil des ministres
28:34de rentrer.
28:35Il part en Moldavie.
28:36Pourquoi ?
28:37Parce que c'est
28:37la fête nationale
28:38d'un Moldavie.
28:40C'est intéressant ça,
28:41la fête nationale
28:42d'un Moldavie
28:43pendant que le pays
28:44est en crise
28:44pendant qu'on entend
28:45la colère.
28:46Est-ce qu'il est dans son rôle ?
28:47C'est la question
28:47qu'on va se poser
28:48tout de suite
28:49à Gabriel Cluzel.
28:50Quel est votre regard
28:51là-dessus ?
28:52Écoutez,
28:53moi je suis frappée.
28:54Il y a un lien
28:54entre les deux sujets.
28:55Il y a un lien très fort.
28:57Alexandre Jardin
28:58a parlé de la France
28:58du bon sens
28:59et la France du bon sens
29:00contre la France du non-sens.
29:01On a l'impression
29:02qu'il y a une fuite
29:03aujourd'hui
29:04au plus haut sommet de l'État.
29:05C'est vrai que
29:06le domaine international
29:07c'est ce qui reste
29:07à Emmanuel Macron.
29:08C'est là
29:11où il pense pouvoir exister.
29:13Mais c'est vrai
29:13que c'est quand même
29:15extrêmement symbolique.
29:16Moi je n'ai rien
29:16contre les Moldaves
29:17mais néanmoins
29:18il y a quand même
29:19la force du symbole.
29:20Le pays est dans
29:21un état déplorable.
29:22Il y a une gronde
29:23qui monte
29:23et Emmanuel Macron
29:25ne trouve rien d'autre
29:26que partir en Moldavie.
29:30C'est quand même
29:31extrêmement révélateur
29:32de ce qui se passe,
29:33de la déconnexion
29:34au plus haut lieu.
29:36Vous savez,
29:37on ne tient pas compte
29:39des leçons de l'histoire.
29:40Par le passé,
29:42il y en a beaucoup
29:42qui ont écrit
29:43dans leurs journaux intimes
29:44qu'est-ce qui s'est passé
29:46aujourd'hui ?
29:46Rien.
29:46Emmanuel Macron
29:47considère peut-être
29:48que toute cette gronde
29:49c'est rien.
29:50Il ferait mieux
29:51quand même
29:51de s'en méfier.
29:52On marque une pause,
29:53on revient dans un instant.
29:54Je vois Eric Tenner
29:55qui est dans les starting blocks
29:56qui a envie aussi
29:57de s'exprimer.
29:58Emmanuel Macron,
29:59est-ce qu'il est dans son rôle
30:00en l'un an
30:01en Moldavie ?
30:02Sous-titrage Société Radio-Canada
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