00:00Après, sur la colère profonde, moi je pense que notre classe politique est quand même extrêmement responsable de ce qui nous arrive.
00:05Ça fait quand même des dizaines d'années que les scrutins électoraux racontent quelque chose,
00:09ils disent quelque chose de très précis sur ce qui se passe et qui est en train de s'amplifier depuis, on va dire, la fin, le début des années 2000.
00:14Quand vous voyez aujourd'hui le résultat d'une élection, ne serait-ce que présidentielle, où certes les gens se mobilisent,
00:19mais vous avez en moyenne entre 50 et 60% des Français qui ne votent pas pour les partis qui gouvernent.
00:25Et les partis qui gouvernent, qui après sont en fait des partis qui sont minoritaires, même si le système leur a permis d'avoir une majorité.
00:30C'est ce que vous disiez, effectivement, Jean-Pierre, ces législatives, ça aussi ça crée de la colère, certainement.
00:35Parce que derrière, on a le sentiment, et les gens aussi le disent, dans le sondage qu'on a fait l'année dernière avec Edoxa,
00:40c'est exactement ce que les gens nous disaient, ils disaient, en fait, on n'a pas le sentiment d'être écoutés.
00:44Mais c'est 85% des Français qui disent ça.
00:46Donc ça traverse toutes les couches politiques, toutes les classes sociologiques.
00:48Donc cette espèce de déconnexion apparente, et souvent réelle d'ailleurs de la classe politique,
00:53qui est aux affaires et qui gouverne, sans tenir compte, de l'obligation quand même de faire du consentement,
00:58de fabriquer des transitions qui soient cohérentes.
01:00On pourrait parler d'agriculture, sur les pas en arrière, les pas en avant.
01:04On envoie un message, on veut faire de la souveraineté agricole,
01:06et en même temps, on veut appliquer le principe de récolture.
01:08Donc on veut la sécurité, on veut la souveraineté.
01:10Et personne n'y comprend plus rien.
01:12Donc après, qu'on fasse des choix et qu'on s'y tienne.
01:13Mais tout ça alimente en effet une espèce de, vous voyez, à la fois de perdition de sens.
01:17On ne sait plus où on est.
01:18Et comme en plus, en effet, la France qui travaille, et même la France qui est à la retraite,
01:23se voit à chaque fois être effectivement la cible du système.
01:26Puisque comme il faut chercher de l'argent, on le prend un peu.
01:29Les ultra-riches échappent souvent.
01:31Alors c'est ce qu'on dit en tout cas en apparence.
01:33C'est qu'effectivement quand vous avez les moyens d'avoir des systèmes qui vous permettent d'optimiser,
01:37vous le faites, et c'est tout à fait légal.
01:39Mais pour en effet minimiser l'impact de la fiscalité en particulier.
01:43Et puis quand vous êtes dans la case de l'autre côté de l'échiquier à être très pauvre,
01:48le système va vous aider.
01:49Mais on ne peut pas vous taxer davantage.
01:51Et la classe qui travaille et la classe qui jouit de sa retraite est une classe qui est en effet à chaque fois très taxée.
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