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  • il y a 2 mois

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00:00Et il est question maintenant des suites de l'affaire Cohen-Legrand, le scandale France Inter-Elliott.
00:04Bien sûr et chers auditeurs, 01 80 20 39 21, appelez-nous, vous allez avoir la parole.
00:12Pourquoi vous allez avoir la parole ? Parce qu'il y a un système médiatique qui refuse d'en parler.
00:17Les chaînes d'information refusent de parler de cette affaire qui est une affaire politique, une affaire médiatique, c'est un séisme.
00:24On va parler dans un instant de ce que propose le parti d'Éric Ciotti, une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur la neutralité dans l'audiovisuel public.
00:35Ce qui se passe actuellement, au sens propre, c'est historique.
00:39C'est-à-dire qu'on est en train de dire, il y en a ras-le-bol d'avoir cette idéologie hémiplégique du côté du service public.
00:47Donc on écoute la volonté des Français.
00:49Moi je vais vous dire, Thomas Legrand sur France Inter, tant mieux.
00:52À 7h20, à 7h25, à 7h30, tant mieux.
00:55Mais qu'après Thomas Legrand, il y ait un Mathieu Bocoté, une Charlotte Dornelas, un Gilles William Golnadel.
01:01Vous voyez ce que je veux dire ?
01:02Pourquoi il n'y a que Thomas Legrand ? Pourquoi il n'y a que Patrick Cohen ?
01:05Pourquoi il n'y a que cette ligne-là ?
01:07Et les Français, ils en ont ras-le-bol.
01:09Et ils en ont ras-le-bol d'une autre chose, c'est la loi du silence.
01:12Et cette loi du silence, la preuve par les chiffres.
01:15Hier, j'ai regardé les audiences, vous savez, elles tombent à 11h, d'accord ?
01:19Hier, Séniaux est classée première chaîne d'information.
01:22BFM est loin derrière, LCI est très loin derrière, France Info est très très loin derrière.
01:29Allez chercher l'erreur.
01:30Allez chercher l'erreur sur ces trois chaînes d'information qui n'en ont absolument pas parlé.
01:33Je suis ravi de retrouver dans le studio d'Europe 1, le maître du dimanche politique sur Europe et sur CNews.
01:40J'ai nommé Pierre De Villeneau.
01:42Pierre De Villeneau, bonjour.
01:43Salut mon cher Eliott.
01:44Bonjour à tous.
01:44Ça va.
01:45Bon, on vous a écouté attentivement, vous étiez avec M. Breton.
01:47Oui.
01:49Homme de chiffres, homme de lettres aussi un peu ou pas ?
01:52Homme de lettres, homme de chiffres, préparat bouquin, homme d'histoire aussi, qui nous a rappelé les références.
01:58Colbert, revoir et relire Colbert pour faire un budget aujourd'hui.
02:02Alors on va parler du budget, mais moi ce qui m'intéresse c'est, est-ce que vous l'avez trouvé convaincant ?
02:07Parce qu'on va l'entendre dans un instant, vous êtes allé sur cette affaire évidemment, sur ce scandale médiatico-politique.
02:12A commencer par ça.
02:13Vous avez commencé par ça, écoutons sa réaction, il y a eu un petit échange quand même avec Mathieu Boccoté.
02:19Filmer des personnes à leur insu, leurs propos, les diffuser ensuite à leur insu sur des réseaux, c'est illégal.
02:29C'est condamnable par la loi et c'est normal.
02:31Alors toute question, vous dites, la diffusion de vidéos, on a filmé à leur insu, ces quatre personnes, ça vous choque ?
02:40J'entends très bien.
02:41Mais c'est la loi là, il faut toujours revenir à la loi.
02:44Mais il y a des émissions en France qui fonctionnent aussi sur le mode de la vidéo volée.
02:48Mathieu Boccoté parle de différentes émissions, il y a notamment l'émission Cache Investigation, où il y a énormément de vidéos volées.
02:54Et dans ce cas-là, Élise Lusset et ses équipes disent toujours, c'est de l'investigation que nous faisons.
03:00Selon vous, ça peut être contestable ?
03:02Je viens de le redire, la loi est là et vraiment sur ces questions.
03:07Nous sommes un état de droit.
03:09On a bâti cette architecture qui est protectrice, me semble-t-il, de nos libertés individuelles.
03:14Et c'est vrai qu'en ce moment, elles sont bafouées.
03:15On le voit en particulier sur les réseaux sociaux.
03:17C'est la raison pour laquelle j'ai voulu clarifier les choses sur les réseaux sociaux.
03:21de façon extrêmement claire et précise.
03:24Et donc, n'attendez pas de moi autre chose que ce rappel à la loi.
03:27Rappel à la loi.
03:28Si M. Breton est aussi bon sur le droit que sur les chiffres, je comprends pourquoi aujourd'hui on a 3300 milliards de dettes.
03:34Je précise aux auditeurs, parce qu'il y a justement une malodentité intellectuelle.
03:39Dans le droit, il y a des exceptions.
03:41L'intérêt public ou l'exercice d'un droit.
03:44La liberté d'expression et le droit à l'information.
03:47Les journalistes ou médias peuvent bénéficier d'une exception lorsqu'ils agissent dans le cadre de leur mission d'informer le public.
03:55A condition que l'atteinte soit proportionnée et justifiée par l'intérêt général.
03:59C'est l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme.
04:02C'est M. le Commissaire européen qui a oublié l'article 10 de la Convention.
04:06Ou alors, il y a une malhonnêteté intellectuelle.
04:09Il y a un autre passage où il parle de la déontologie des journalistes.
04:12Et il s'en prend à ses journalistes.
04:14Effectivement, on continue la discussion.
04:16Et qui ne dit mot qu'on sent quand je lui parle de cache-investigation, par exemple ?
04:21Bien sûr !
04:22Vous avez, pour le coup, en matière de fidélité, au volet, il n'y a pratiquement que ça.
04:27Donc, dans ce cas-là, qu'est-ce qu'on fait ?
04:28Il ne faut pas ouvrir le débat ?
04:31Mais là, encore une fois, on entend la prudence de Thierry Breton.
04:36Cela dit, vous aurez remarqué que sur la déontologie des journalistes, il est très ferme.
04:41Et il y a des lignées à tenir, ce qui, visiblement, n'a pas été le cas.
04:44Moi, je veux bien...
04:46C'est toujours le terrain moral.
04:48Il dit...
04:49Enfin, le terrain moral est légal.
04:51Et encore une fois, la géométrie variable, c'est qu'il oublie les exceptions.
04:54Quand c'est d'intérêt public, il peut y arriver, justement, qu'on ait cette publication de vidéos.
05:00Ou alors, M. Valec, c'est ça ?
05:02D'enquête...
05:03De complément d'enquête.
05:05Ou alors, Mme Lucet.
05:06Eh bien, écoutez, c'est derrière les barreaux, si je comprends bien, parce que ça arrive tout le temps.
05:10On est avec Julien en direct et on sera dans un instant avec Jean Sévia.
05:14Jean Sévia, c'est très important de l'avoir parce qu'il a écrit sur le terrorisme intellectuel.
05:19Et on est en plein dedans.
05:20Julien, bonjour.
05:21Ravi de vous retrouver en ce dimanche matin.
05:23Bonjour.
05:23Bah, ravi également.
05:24Merci de ce que vous faites et de laisser la parole, j'ai envie de dire, aux vrais gens.
05:30Puisque nous en avons un peu assez de toujours entendre un son unique.
05:36Et c'est vrai que moi, je suis un peu scandalisé par ce que j'ai entendu hier.
05:38Pour tout vous dire, je n'étais pas informé de l'affaire.
05:39Je l'ai découvert en rentrant hier soir.
05:41Et j'ai été scandalisé.
05:42Pourquoi ?
05:43Parce que moi, je veux bien que des journalistes aient des avis.
05:45Je comprends que des journalistes côtoient des hommes politiques.
05:48Ça ne me pose aucun problème.
05:49Le seul souci, c'est que ça se fait avec mon argent.
05:51Et je veux bien que M. Cohen, on va dire, et M. Legrand complote pour essayer d'abattre
05:58Mme Rachid Adati politiquement, j'ai envie de dire, pour la mairie de Paris.
06:01Mais s'ils sont justes et que la déontologie soit, comment dire, soit faite dans le bon sens,
06:09il faudrait qu'ils complotent également, parce que c'est le service public, pour d'autres candidats.
06:14Mais là, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des propagandistes politiques.
06:17Et dans ce cas-là, moi, je suis désolé, nous avons un organisme qui a été très bon pour fermer une chaîne,
06:23qui en plus, moi, je ne regardais pas, donc ça ne m'engage pas.
06:26Mais par contre, je ne veux plus les voir, ces journalistes, sur le service public.
06:30Moi, qu'ils soient rédacteurs dans un journal privé, qu'ils soient sur des chaînes privées,
06:35ça ne me pose pas de problème, mais je ne veux pas qu'ils utilisent mon argent pour faire de la propagande,
06:39parce que j'en ai assez.
06:40Et quand on parle de déontologie journalistique,
06:42M. Cohen a quand même été celui qui a déformé les propos d'un procureur de la République dans l'affaire Crépole.
06:47Pour inventer une histoire qui n'existait pas, pour servir son idéologie.
06:51Donc moi, quand je veux avoir des journalistes, quand je regarde une chaîne info,
06:55je sais quels journalistes je regarde, je sais leurs opinions,
06:58mais c'est des chaînes info privées que je regarde.
07:00Quand c'est sur le service public, c'est mon argent.
07:03Je veux qu'il y ait du Cohen, je veux qu'il y ait du Legrand,
07:04mais je veux aussi qu'il y ait, pourquoi pas, Pascal Praud, Mathieu Bocotier, Sonia Magroup.
07:08Bon, laissez-le nous à CNews Europe 1, Pascal Praud.
07:11Non, mais moi aussi, moi aussi.
07:12Attention, Julien, parce que je vais m'énerver.
07:14Là, Pascal Praud, il reste chez nous.
07:17Je suis d'accord.
07:18Mais je comprends tellement ce que vous voulez dire, cher Julien.
07:21Mais même des personnes comme moi, vous voyez, des auditeurs comme moi,
07:23on ne les entend jamais sur France Inter.
07:25Jamais.
07:25Quand on essaie d'appeler pour parler, pour dire que ce n'est pas normal ce qui se passe,
07:28qu'il y a des problèmes d'insécurité,
07:30que fiscalement, les Français en ont ras-le-bol, notamment les classes moyennes,
07:33que les normes européennes commencent à nous tuer,
07:36que ce soit les particuliers ou les entreprises,
07:37parce qu'on nous oblige à faire de la rénovation énergétique,
07:40à acheter des choses dont nous n'avons pas les moyens,
07:41on ne passe jamais à l'antenne.
07:43Jamais.
07:44Par contre, quand vous avez des pseudo-spécialistes ou des personnes
07:46qui ont passé une licence d'histoire,
07:47excusez-moi, je pense avoir un niveau autrement plus important qu'eux,
07:51qui nous racontent des bêtises toute la journée au niveau de l'histoire,
07:53qui n'y connaissent rien à rien,
07:56et bien là, ils ont open bar.
07:57Et moi, je suis désolé, moi, quand j'écoute la radio du service public,
08:00je veux un minimum de spécialistes,
08:02des économistes qui s'y connaissent,
08:03et pas des propagandistes qui n'ont eu affaire
08:06qu'au petit livre rouge de Karl Marx.
08:08Parce que si c'était des doctrines qui marchaient, ça se saurait.
08:11Donc moi, quand j'écoute le service public,
08:12je veux un minimum de déontologie,
08:15et je veux surtout de là, du pluralisme.
08:17C'est le pluralisme qui importe, tu d'accord avec vous ?
08:21Parce que ce n'est pas la déontologie, bien sûr,
08:22mais c'est la transparence et l'honnêteté.
08:25Et surtout, on est face à deux éditorialistes
08:27qui sont des donneurs de leçons,
08:30des prêcheurs de bonnes paroles.
08:32Monsieur Legrand a applaudi des deux mains la fermeture de C8,
08:36pensez à la fermeture de CNews.
08:38Julien, dans le studio d'Europe 1, on est nombreux,
08:40et franchement, votre témoignage nous intéresse,
08:43et vous nous bluffez.
08:44Je crois que Pierre De Villeneau a une question.
08:47Très rapidement, Pierre, parce qu'après on doit faire un petit peu.
08:49Julien, juste en quelques secondes, expliquez-nous.
08:51Vous nous dites, quand je parlais d'insécurité en France, etc.,
08:54on ne me laisse pas passer à l'antenne.
08:55Ça se passe comment exactement ?
08:56Vous téléphonez au standard, c'est ça ?
08:58Et ensuite, comment ça se passe ?
08:59Oui, on tombe sur quelqu'un, on s'explique, calmement.
09:02J'essaie d'avoir des arguments.
09:04Et là où, parfois, dans certaines chaînes,
09:07que ce soit Europe 1 ou d'autres,
09:09je ne sais pas si je peux citer d'autres chaînes, je ne sais pas,
09:11mais qui m'appellent et qui n'ont pas forcément...
09:13et qui n'ont pas même une idéologie,
09:15des chaînes généralistes que j'arrive à passer.
09:18Mais quand vous commencez à appeler France Inter
09:19ou d'autres émissions, c'est terminé.
09:21Quand France Inter, ils vous disent
09:23« vous attendez une petite minute »
09:25ou ils vous disent « attendez un peu ».
09:27On vous rappelle l'année prochaine.
09:30Alors, Julien, vous savez ce qu'on va faire ?
09:32Parce que, vraiment, je vous dis...
09:33Alors, vous êtes de Haute-Savoie, vous êtes loin de Paris.
09:36Mais un jour...
09:37Non, de Savoie, de Savoie.
09:37Oulala, de Savoie.
09:38Mais il y avait marqué « Haute-Savoie ».
09:39Pardonnez-moi, je vous ai insulté.
09:40Ah oui, non, non, mais c'est pas grave.
09:41Mais on embrasse la Haute-Savoie, bien sûr.
09:44Chers Julien, si un jour,
09:45si un jour, vous avez le bonheur d'être à Paris,
09:48eh bien, écoutez, vous êtes le bienvenu
09:50dans le studio d'Europe 1 pour faire notre émission
09:51et vous allez être l'un des témoins.
09:53D'accord ?
09:53Eh bien, vous gardez mon numéro,
09:56je peux venir quand je veux
09:57et je réponds à votre invitation, il n'y a aucun problème.
09:59Et vous aurez, et vous savez ce qu'on va faire ?
10:01Vous aurez la pige de Sébastien Ligné.
10:02C'est pas vrai ?
10:03Eh bien, je vous la donne.
10:04Vous verrez, je m'en sortirai aussi bien.
10:07Eh bien, j'en ai aucun doute.
10:08Merci beaucoup.
10:09Merci Julien.
10:10Merci, merci Elliot.
10:11Merci à tous.
10:11En sachant que demain,
10:13Patrick Cohen sera à l'antenne,
10:16mais que M. Legrand est suspendu provisoirement
10:19et que le syndicat des journalistes de Radio France
10:22crie au scandale en disant
10:23« On exige que M. Legrand revienne directement
10:26à l'antenne de France Inter. »
10:28Donc, en fait, Mme Ernotte,
10:30elle n'a pas dit un mot depuis 24 heures,
10:32c'est silence radio.
10:33Vous avez aujourd'hui la direction.
10:37Vous imaginez, ils ont, pardonnez-moi l'expression,
10:39c'est ma grand-mère qui disait ça,
10:40le trouillomètre à zéro.
10:41Évidemment, puisque les patrons,
10:43ceux qui décident, c'est les syndicats.
10:45C'est pas finalement la direction.
10:47On remercie Pierre De Villeneau.
10:48Merci les amis.
10:49Chaque dimanche, je le dis aux éditeurs d'Europe 1,
10:52chaque dimanche, Pierre De Villeneau sera avec nous
10:53après le grand rendez-vous pour débriefer,
10:55nous donner cette couleur,
10:57comment ça s'est passé donc.
10:58Et il a reçu, si vous n'avez pas écouté,
11:00revoyez ça en replay,
11:02réécoutez sur l'application d'Europe 1,
11:04le grand rendez-vous de 10h à 11h.
11:07Avec Thierry Breton.
11:07Avec Thierry Breton, c'était ce dimanche.
11:10Mais ça m'intéresse vraiment.
11:11Il m'a mis la patate.
11:12Pardonnez-moi l'expression.
11:13Bien sûr, Julien.
11:14Il faut le faire venir en studio, Julien.
11:16C'est pour ça qu'il faut s'en féliciter.
11:18Moi, je vous trouve, Elliot Deval,
11:19d'habitude, qui est l'homme le plus positif de la planète.
11:21Je vous trouve un peu moribond.
11:23Moi, je pense que, pour une fois,
11:25il faut voir le verre à moitié plein.
11:26C'est-à-dire que vous prenez cette même affaire,
11:28cette même discussion dans un restaurant parisien
11:30il y a 10 ans,
11:32je mets mes deux mains à couper,
11:33que personne en France n'aurait été au courant.
11:35Aujourd'hui, certes, le système,
11:37cette meute médiatique s'auto-défend,
11:39se protège,
11:40mais le cercle de la raison est un petit peu
11:42en train de craquer.
11:44C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
11:44vous avez les réseaux sociaux,
11:45vous avez des gens comme Julien
11:46qui sont au courant de cette affaire
11:48et qui prennent la parole.
11:48Vous avez des médias comme CNews,
11:50comme Europe 1, comme d'autres,
11:51qui osent parler de cette histoire.
11:53Je pense qu'il y a 10 ans,
11:54on n'aurait pas eu une réaction politique,
11:56une réaction médiatique,
11:57et M. Legrand ou M. Cohen
11:59auraient continué à arpenter les plateaux.
12:01Alors, je ne dis pas que M. Cohen va être viré,
12:03mais c'est en train d'évoluer.
12:04Eh bien alors, vous savez,
12:05il n'y a rien...
12:06Le mieux placé pour en parler,
12:08c'est Jean Séville.
12:09Et je suis vraiment très heureux
12:10d'être en direct dans Elliot de Valais-Vous
12:12avec vous, Jean Séville.
12:13Vous êtes écrivain et journaliste.
12:16Vous avez écrit les habits neufs
12:18du terrorisme intellectuel.
12:20C'est une réédition de votre ouvrage
12:23quasiment 20 ans plus tard.
12:25C'était le terrorisme intellectuel.
12:27Est-ce que vous partagez l'avis,
12:29cher Jean Séville,
12:30de Sébastien Ligné,
12:31journaliste à Valeurs Actuelles ?
12:33Sébastien dit,
12:34il y a 10 ans,
12:35jamais on n'aurait pu parler de cette affaire,
12:38c'est-à-dire cette polémique
12:39autour d'une accusation de collusion
12:42entre deux stratèges du PS
12:44et deux chroniqueurs stars de France Inter.
12:46Jean Séville.
12:47Je pense en effet que la situation
12:50a évolué favorablement
12:51par rapport à ce qui était il y a 25 ans
12:54quand j'avais publié mon terrorisme intellectuel,
12:56à savoir qu'il y a une ouverture,
12:57que ce soit par la télévision,
12:59la radio et les réseaux sociaux,
13:01vers une pensée libre
13:03et détachée de toute idéologie
13:05ou en tout cas ouvert au pluralisme,
13:07à l'expression de toutes les cités.
13:10Donc, de ce point de vue-là,
13:12les réactions favorables.
13:13En effet, il y a 10 ans,
13:14ça aurait été le merta total.
13:16Aujourd'hui, on a une semi-merta
13:17qui est quand même largement,
13:19enfin brisée en tout cas,
13:21par une partie,
13:22par une réaction
13:22de certains médias, évidemment,
13:26qui sont en contre-réaction
13:28à ce qui se passe,
13:29à la pensée dominante
13:30et puis parce que l'exaspération,
13:32évidemment,
13:33d'une opinion publique
13:34telle que votre auditeur,
13:36il y a quelques instants,
13:37l'a exprimée.
13:37Jean Séviat,
13:39de quoi cette affaire
13:40est-elle le nom ?
13:42Pour les auditeurs
13:42qui nous retrouvent
13:44et qui n'ont peut-être pas entendu,
13:45bien sûr,
13:46parler de cette polémique,
13:47je vais la résumer très rapidement.
13:50Le magazine L'Incorrect
13:51a relayé des vidéos
13:54d'une conversation
13:55en juillet dernier
13:56dans un café parisien
13:57entre deux chroniqueurs stars
13:59de France Inter,
14:00Patrick Cohen
14:01et M. Thomas Legrand,
14:03avec deux hauts stratèges
14:04du Parti Socialiste.
14:06Et parmi les petites phrases,
14:07qui ont choqué,
14:08il y en a une
14:09de Thomas Legrand
14:11qui dit
14:11« En gros,
14:13ne vous inquiétez pas,
14:13on s'occupe de Rachida Dati. »
14:15Je résume grossièrement,
14:17« On s'occupe de Rachida Dati,
14:18Patrick et moi. »
14:20Et il dit ça,
14:20il rassure ses convives
14:21en quelque sorte.
14:22D'ailleurs,
14:23il a été suspendu
14:24par France Inter
14:25à titre provisoire.
14:26Donc selon vous,
14:27Jean Séviat,
14:27de quoi cette affaire
14:28est-elle le nom ?
14:30Il y a plusieurs éléments.
14:31Le premier élément
14:32qui est une donnée sociologique
14:34depuis au moins
14:34une trentaine d'années,
14:35le milieu journalistique
14:37penche très majoritairement
14:38aux deux tiers à gauche.
14:40Bon, alors en tant
14:40que citoyen français,
14:41c'est le droit des journalistes
14:42de voter comme ils veulent.
14:43Là où se pose
14:44la question,
14:45c'est quand même
14:45celle du pluralisme
14:47dans les médias
14:47et spécifiquement,
14:48évidemment,
14:49sur le service public
14:50puisque le service public,
14:52par définition,
14:52est payé par les impôts
14:53des Français
14:54et tous Français
14:55qui votent à gauche
14:56ou à droite
14:57devraient avoir le droit
14:58de se sentir représentés,
14:59d'avoir ces idées
15:00exprimées d'une manière
15:02égale à peu près
15:04en tout cas
15:04sur les ondes.
15:07Donc ce n'est pas le cas.
15:08Alors dans le service public,
15:10c'est notamment
15:10très, très, très notoire.
15:12Enfin, je veux dire,
15:12il y a une sorte
15:13d'homogénéité idéologique
15:15et politique
15:16de ce milieu.
15:18Moi, je connais personnellement
15:20quelques journalistes
15:21du service public
15:21qui ne partagent pas
15:22l'opinion majoritaire
15:26qui est à gauche,
15:26progressiste, etc.,
15:27dans ce milieu.
15:28Mais ils racent le mur,
15:30si vous voulez.
15:31Ils n'expriment pas
15:31leur opinion
15:32et ils sont dans une situation
15:33qui ne sont pas
15:33dans une situation
15:34professionnelle
15:35de premier plan.
15:36Ils n'ont pas de poste
15:37de responsabilité.
15:38Ils taisent
15:39leurs opinions intimes.
15:40Donc c'est ça,
15:41c'est là
15:42qu'est le vrai scandale.
15:43C'est là où il faudrait
15:44trouver un biais
15:44évidemment institutionnel
15:45pour établir
15:46une égalité.
15:47Alors sur la question
15:48de la forme
15:49de cette vidéo
15:51tout à l'heure,
15:51il y a en effet
15:52une grande hypocrisie.
15:53Je pense qu'en effet
15:54sur le plan du droit,
15:55cette société
15:56qui veut la transparence
15:57où on peut publier
15:57n'importe quoi,
15:58où il n'y a plus
15:58de vie privée,
15:59pose un vrai problème
16:00philosophique et politique
16:01et social.
16:02Maintenant,
16:03il y a beaucoup
16:03d'hypocrisie
16:04parce que Mme Lucet
16:06en fait autant,
16:07personne ne lui reproche,
16:08complément d'enquête,
16:09c'est plein de vidéos
16:10piquées comme ça.
16:11Mediapart !
16:13Mediapart !
16:14Sans oublier Mediapart !
16:14Evidemment !
16:16Quand le monde
16:17met des guillemets
16:18sur une situation
16:19dont on ne sait pas
16:19d'où elle provient,
16:20je veux dire,
16:21donc là,
16:22il y a une grande hypocrisie
16:23sur ce phénomène-là
16:24et donc là,
16:25on est au cœur
16:25du terrorisme intellectuel,
16:27c'est un micro-milieu
16:28et en tout cas,
16:29dans le service public,
16:30c'est très notoire,
16:32je sens,
16:33c'est un micro-milieu
16:35qui vit sur lui-même,
16:36qui est dans une bulle
16:38et avec une connivence politique
16:39avec les hommes politiques,
16:41tout journaliste politique
16:42évidemment doit rencontrer
16:43des hommes politiques
16:44qui soient de gauche
16:44ou de droite,
16:45mais là,
16:45dans le cadre de cette vidéo,
16:46on sent,
16:47on sent cette connivence
16:48qui est une grosse idyllique
16:51en quelque sorte
16:51entre deux grands journalistes
16:54de services publics
16:55et deux responsables
16:57du parti socialiste.
16:58Pardonnez-moi,
16:59Jean Sevilla,
17:00mais les mots ont un sens,
17:00vous dites,
17:01on sent.
17:01Ce n'est pas on sent,
17:03on l'entend ?
17:04Oui,
17:04quand on sent,
17:05c'est on l'analyse,
17:07c'est exprimé,
17:08c'est tellement,
17:08ça saute aux yeux
17:09et à vos oreilles.
17:10Il y a autre chose
17:11qui m'intéresse,
17:12Jean Sevilla,
17:13parce que,
17:13et vous allez me dire
17:14si c'est terrorisme intellectuel
17:15ou pas.
17:16C'est Patrick Cohen
17:17qui réagit en disant
17:18tous les coups sont permis,
17:19c'est hallucinant,
17:20donc on est sur le terrain moral,
17:22il s'agit d'un vol
17:23de conversation privée.
17:25Et là,
17:25attention,
17:26il dit,
17:26il y a une plainte
17:27qui va être déposée.
17:28Nous sommes d'ailleurs
17:29en train de regarder
17:29si on peut l'étendre
17:31à tous ceux
17:32qui ont repris
17:33et diffusé cette vidéo.
17:35Pardonnez-moi,
17:35j'y vois indirectement
17:37une menace,
17:37c'est de dire,
17:38attention les copains,
17:39vous relayez ça,
17:40vous serez devant les tribunaux,
17:43on va vous mettre devant la justice
17:45parce que vous avez eu le malheur
17:47de relayer cette vidéo.
17:49Or,
17:49et je précise vraiment aux auditeurs,
17:51c'est très très important,
17:52l'information,
17:53on l'a depuis longtemps.
17:55Ça a été précisé
17:56vendredi après-midi.
17:58Vendredi,
17:58toute la journée,
17:59on ne le traite pas.
18:01Si elle est traitée samedi,
18:02c'est que ça devient
18:03un sujet politique
18:04puisque la principale intéressée
18:06dans ces vidéos,
18:07à savoir Rachida Dati,
18:09réagit,
18:10tweet en disant
18:10que c'est un scandale
18:11et qu'il faut que les responsables
18:13en quelque sorte payent
18:15pour ce qui s'est passé.
18:16D'accord ?
18:17Ce sujet politique,
18:18il a été complètement
18:19mis sous le tapis
18:20par les autres médias.
18:22Donc,
18:22est-ce que ce genre de déclaration,
18:24c'est le terrorisme intellectuel ou pas ?
18:25Oui,
18:26c'est le terrorisme intellectuel,
18:27ça consiste à faire taire
18:28sur l'adversaire
18:29en brandissant une menace.
18:31C'est la judiciarisation du débat
18:32qui s'exerce
18:34dans le monde politique
18:36et dans le monde des idées en général.
18:38Donc,
18:39en effet,
18:39c'est une atteinte
18:40à la liberté d'expression,
18:41à la liberté de penser
18:43et il y a la volonté,
18:44en effet,
18:45d'étouffer une réalité
18:47qui est l'histoire révélée
18:49par cette ahurissante vidéo.
18:51Chers auditeurs d'Europe 1,
18:53lisez
18:53les habits neufs
18:54du terrorisme intellectuel
18:56aux éditions Perrin,
18:57qui est paru
18:58le janvier 2025,
19:0025 ans après,
19:01bien sûr,
19:02l'apparition
19:02du terrorisme intellectuel,
19:05livre qui vous a valu
19:06bon nombre de difficultés,
19:08une mise au banc
19:09de ce système médiatique,
19:11justement,
19:11cher Jean Séville,
19:12j'ai pensé à vous ce matin,
19:14je me suis dit,
19:14mais il faut absolument
19:15qu'on l'ait en direct
19:16et vous savez quoi ?
19:17Vous allez venir un peu
19:18les prochaines semaines
19:19dans le studio d'Europe 1
19:20le week-end.
19:21Pas de week-end pour vous,
19:22Jean Séville.
19:23Terminé.
19:24Vous allez venir travailler un peu.
19:25Vous faites un peu
19:27votre mercato en direct
19:27depuis tout à l'heure.
19:28C'est Bastien Ligné
19:28de Valeurs Actuelles,
19:29vous avez un souci avec ça ?
19:30Non, mais j'ai l'impression
19:31que mon...
19:32Forme de terrorisme journalistique ici,
19:33si vous n'êtes pas content,
19:34vous sortez de ce studio.
19:34Surtout que mon fauteuil
19:35est un petit peu éjectable.
19:36Pas du tout,
19:37vous êtes indispensable.
19:38Tout comme Eric Revelle,
19:40vous savez quoi ?
19:40Ils ne veulent pas qu'on en parle ?
19:42Eh bien, on va continuer
19:42d'en parler sur Europe 1
19:43dans 11h-13h,
19:45Elliot de Val et vous.
19:46Grand et Cohen, Elliot.
19:48Résumons,
19:49Estelle Laffont,
19:50Monsieur Legrand
19:50promet de s'occuper
19:51du cas Dati
19:52avec son ami Patrick Cohen.
19:54Les deux à France Inter,
19:56l'un d'ailleurs à Libération.
19:57Tout le monde l'entend,
19:58mais les dix comploteurs
20:00sont victimes de complotisme.
20:02Et cette petite musique,
20:03on la retrouve
20:03de l'Arctique du Monde
20:05au communiqué
20:05du Parti Socialiste
20:06en passant par celui
20:08du syndicat
20:09des journalistes
20:10de Radio France.
20:12Les médias,
20:13silence radio ou presque,
20:15qu'importe l'indignation
20:16massive des Français,
20:17qu'importe les condamnations
20:19des principaux chefs de parti,
20:21qu'importe la création
20:23d'une commission
20:23d'enquête parlementaire
20:24sur la neutralité
20:25du service public.
20:27Hier soir,
20:28pas un mot au journal
20:29de 20h sur France 2.
20:32Je disais tout à l'heure,
20:33j'ai regardé rapidement
20:34et si je me trompe,
20:35vraiment je présente
20:35mes excuses,
20:36mais vraiment j'ai essayé
20:36de regarder rapidement
20:37deux fois.
20:38Mais j'ai vu qu'il y avait
20:39un sujet sur la coupe mulet.
20:41C'est vraiment la grande tendance
20:42la coupe mulet.
20:43Ça ne vous irait pas forcément.
20:44La coupe mulet ?
20:45Non.
20:46En tous les cas,
20:46je ne sais pas si ça me va,
20:47mais ça m'irait
20:48qu'on se préoccupe
20:50des sujets
20:51qui peuvent
20:52être une bascule
20:55en quelque sorte
20:56et qu'on puisse retrouver
20:57un certain pluralisme
21:00sur le service public.
21:02Si vous souhaitez réagir,
21:03chers auditeurs d'Europe 1,
21:05prenez votre téléphone
21:0601 80 20 39 21.
21:09On est en direct
21:09avec Jordan.
21:10Bonjour Jordan.
21:12Bonjour M. Devel.
21:14Bon, comment ça va ?
21:16Ça va très bien,
21:17très bien.
21:17Et vous ?
21:18Ça va, mais en colère.
21:20En colère parce que
21:20j'ai l'impression
21:21qu'on est seul
21:22à parler de ce sujet
21:22et qu'on est seul
21:24à parler des préoccupations
21:25des Français
21:26et que ce système médiatique,
21:28cette machine médiatique,
21:29ce rouleau compresseur
21:31fait qu'aujourd'hui,
21:32un sujet qui devrait être
21:34au cœur de l'actualité
21:35est mis sous le tapis,
21:37un peu comme d'habitude.
21:38Un peu comme d'habitude.
21:40De toute façon,
21:41je pense que vous,
21:43comme beaucoup de vos auditeurs
21:45savent un peu ce qui se trame
21:48depuis plusieurs années
21:49dans les petits coulisses
21:51de France TV,
21:52France Inter et compagnie.
21:54Alors, je veux préciser une chose,
21:56je n'ai pas toujours été
21:57un électeur de droite,
21:58avant toute chose.
22:01Donc voilà,
22:02j'étais même plutôt
22:02à gauche avant.
22:03Et qu'est-ce qui vous a fait
22:06changer de bord,
22:07en quelque sorte ?
22:09La réalité,
22:10le quotidien,
22:12ce qu'on voit,
22:13ce qu'on entend.
22:14Moi, je suis infirmier libéral.
22:17Je suis infirmier depuis 10 ans,
22:19mais en libéral depuis 8 ans.
22:21Donc je vais chez les gens,
22:23j'entends aussi ce qu'ils me disent.
22:25Parfois, je discute
22:25avec des personnes de tout âge,
22:27de tout bord social.
22:28Et effectivement, oui,
22:31le quotidien fait que
22:34les faits divers,
22:36qui ne sont plus des faits divers aussi,
22:38font aussi que,
22:39bah oui,
22:40j'ai entre guillemets
22:41ouvert les yeux
22:42et je me suis dit,
22:43bon, peut-être que j'ai fait erreur.
22:45Et donc oui,
22:46je n'ai pas peur de lire,
22:47je suis passé à droite,
22:48oui, c'est sûr.
22:49Et sur l'affaire France Inter,
22:52d'ailleurs,
22:53c'est généralisé dire
22:54l'affaire France Inter,
22:55c'est l'affaire de deux chroniqueurs
22:56de France Inter
22:56qui sont deux chroniqueurs stars,
22:58à savoir Patrick Cohen
22:59et M. Thomas Legrand
23:01qui sont accusés
23:03de collusion
23:05avec deux hauts stratèges
23:07du Parti Socialiste.
23:09Déjà, un,
23:10comment vous avez eu vent
23:11de cette affaire ?
23:12Et deux,
23:12qu'est-ce que vous en pensez ?
23:14Alors,
23:14l'affaire,
23:16j'ai vu sur les réseaux sociaux
23:17puisque de toute façon,
23:19ce n'est pas en regardant
23:20les chaînes médiatiques
23:22ou mainstream
23:23que j'en aurais entendu parler.
23:26Après,
23:27ce que j'en pense,
23:27évidemment,
23:28c'est scandaleux
23:29et je rebondis
23:30sur ce que Julien
23:31disait juste avant
23:32l'auditeur précédent.
23:34Je suis 100% d'accord
23:36avec ce qu'il disait
23:37de A à Z.
23:40Après,
23:40par contre,
23:42choqué,
23:42pas vraiment,
23:43puisque,
23:44comme je vous l'ai dit,
23:46ça fait des années
23:46que moi,
23:48personnellement,
23:48je le pense
23:49et que je le vois.
23:50De toute façon,
23:50regardez une interview
23:52sur France Inter,
23:54un chroniqueur journaliste,
23:56ce que vous voulez,
23:57face à un socialiste,
23:59un éléfiste,
24:00ce que vous voulez,
24:01ou un communiste
24:01ou même un macroniste
24:02et regardez le ton
24:03de ce même chroniqueur
24:06face à un député
24:08ou à une personne politique
24:10de droite,
24:10que ce soit RN,
24:11LR ou casage.
24:12Et d'ailleurs,
24:14depuis 24 heures,
24:17Jordan,
24:17qu'est-ce qu'on fait ?
24:18On ressort la botte à archive
24:19et qu'est-ce qu'on voit ?
24:20On voit qu'Éric Zemmour
24:21a eu un échange
24:22très musclé en 2017
24:24avec Patrick Cohen
24:25en lui disant
24:25chaque mot que vous employez,
24:28c'est un mot politique.
24:28Vous n'êtes pas journaliste
24:29donc vous faites de la politique.
24:31C'était la même chose
24:31avec Jordan Bardella,
24:33c'était la même chose
24:34avec Nicolas Dupont-Aignan
24:36et ils ont tous alerté.
24:38Donc là,
24:38avec cette vidéo relayée
24:40par le magazine L'Incorrect,
24:44ça saute aux yeux
24:45en quelque sorte.
24:46Mais vous parlez des auditeurs,
24:47vraiment j'y pense,
24:48aux auditeurs,
24:49aux Français qui nous écoutent
24:50et sur Europe 1,
24:51moi j'attends qu'une chose,
24:52c'est d'avoir la contradiction.
24:53J'aimerais bien avoir
24:54un auditeur qui nous dise
24:55mais attendez,
24:56moi je suis en 100% d'accord
24:57avec Thomas Legrand
24:58et avec Patrick Cohen,
25:01ce qu'ils ont fait,
25:02tous les journalistes le font,
25:04c'est des méthodes
25:04qui ne sont pas normales.
25:06Si vous êtes de ce côté-là,
25:07chers auditeurs,
25:08on a envie
25:10de vous entendre aussi
25:11parce que c'est par l'échange,
25:13par le débat d'idées
25:14qu'aussi on peut trouver
25:16en quelque sorte
25:17la solution.
25:18Merci cher Jordan
25:19d'avoir réagi en direct
25:21sur Europe 1.
25:21Sébastien Ligné,
25:22c'est très intéressant aussi
25:23de voir cette exaspération
25:26du côté des auditeurs.
25:28Mais bien sûr,
25:28mais ça se ressent
25:29dans les sondages.
25:30Je pense que cette exaspération
25:32elle se manifeste aussi
25:33par la prise de conscience
25:35qu'il a eu depuis plusieurs années
25:36du coût du service public.
25:38C'est-à-dire qu'il y a
25:39le fait d'avoir
25:39certaines chaînes,
25:40certains médias
25:41très marqués à gauche.
25:42Encore une fois,
25:43moi je suis d'accord
25:43avec ce que disait
25:44Éric Revelle tout à l'heure,
25:45ça ne me dérange pas
25:46d'avoir des journalistes
25:47qui donnent leur opinion
25:48à partir du moment
25:48où on parle de médias privés
25:50qui ont une ligne politique.
25:51Quand on lit
25:52Valeurs Actuelles
25:52pour parler de ma paroisse,
25:53on sait ce qu'on lit.
25:54Quand on lit
25:55L'Humanité,
25:56on sait ce qu'on lit.
25:57Quand on écoute
25:58le service public,
25:58on est censé entendre
26:00des discours
26:01qui représentent
26:01la société française.
26:02Et ce n'est pas le cas.
26:03Et donc je pense
26:03que le fait que
26:04ces dernières années,
26:05grâce notamment
26:05aux réseaux sociaux,
26:06grâce à des journalistes
26:07qui ont montré,
26:08grâce aussi à des députés
26:09qui ont expliqué
26:09que ce service public
26:11coûte 4 milliards d'euros par an,
26:12je pense que ça participe
26:14aussi au ras-le-bol.
26:14Les Français,
26:15ils n'ont pas envie de payer
26:16pour une opinion
26:16qui ne les ressemble plus.
26:18Et d'ailleurs,
26:19vous avez des hommes politiques,
26:21des candidats à la présidentielle
26:22qui entendaient privatiser
26:24l'audiovisuel public
26:26et ça se ressentait un peu
26:28lorsqu'ils étaient
26:28dans le studio.
26:30Si vous voyez,
26:30il n'y avait pas le tapis rouge
26:31en disant
26:31les amis,
26:32vous êtes les bienvenus
26:33puisque vous voulez
26:33nous privatiser.
26:35Mais c'est très intéressant
26:36ce que dit Sébastien Ligné
26:37de journaliste
26:38à Valeurs Actuelles,
26:39Éric Revelle.
26:40Vous,
26:40vous avez été au cœur
26:41de ce réacteur-là.
26:42Une petite anecdote,
26:43Éric Revelle.
26:43Vous avez dirigé...
26:44Oui,
26:45j'ai dirigé,
26:46alors pas extrêmement longtemps
26:47mais ça m'a suffi
26:48pour voir ce qui se passait
26:49à l'intérieur
26:50et je crois que
26:50ce n'était pas mon lumière.
26:51Vous avez dirigé à quoi ?
26:52J'ai dirigé France Bleu.
26:53Bon,
26:53Service Public.
26:54Service Public
26:55qui était une très belle filiale
26:57antenne de Radio France.
26:59Avec une anecdote.
27:00Si vous voulez,
27:01l'anecdote générale,
27:02c'est que
27:02quand vous êtes patron
27:04d'une chaîne
27:04dans le service public,
27:05si vous décidez de quelque chose,
27:07même si vous en parlez
27:08à votre patron,
27:09moi à l'époque,
27:09c'était Mathieu Gallet
27:10qui dirigeait Radio France,
27:11en fait,
27:12si vous n'avez pas
27:12l'assentiment des syndicats,
27:14vous ne pouvez pas.
27:14Ce n'est pas compliqué.
27:15Donc,
27:15en réalité,
27:16en réalité,
27:17tout cela,
27:18ça veut dire quoi ?
27:19Ça veut dire que
27:19ceux qui dirigent
27:20réellement ces antennes publiques
27:22ne sont pas les directeurs
27:23généraux de ces médias.
27:25Ce sont les syndicats.
27:27J'avais des tracts
27:30à l'intérieur de Radio France
27:31mais absolument hallucinants.
27:33Dans un groupe privé,
27:33non seulement vous virez
27:34celui qui a écrit le tract
27:35mais vous virez celui
27:36qui l'a embauché.
27:38Mais c'était absolument...
27:39Il n'y avait pas de limite.
27:40On ne vous demandait pas
27:41si on vous harcèlait
27:42moralement ou pas.
27:43On ne peut traiter
27:44tous les noms.
27:45Et évidemment,
27:47l'arme atomique,
27:48c'est quoi, Elliot ?
27:48Dans le service public,
27:49c'est la grève.
27:49Moi, j'ai eu un début
27:50de grève générale
27:51dans le réseau France Bleu
27:52parce que je voulais
27:53faire venir un animateur
27:55très célèbre
27:56qui ne plaisait pas
27:57aux syndicats
27:58ou qui ne plaisait pas...
27:58Vous l'avez fait venir
27:59quand même ou pas ?
28:00Non, il n'est pas venu.
28:01Vous aviez le trouillomètre à zéro ?
28:04Vous avez cédé, Eric.
28:05Pas du tout.
28:06Ah, Eric Crevel !
28:07Je vois Eric Crevel
28:08comme un patron un vrai.
28:09Vous savez pourquoi ?
28:10Vous savez pourquoi ?
28:11Parce qu'en plus,
28:12il regarde bien
28:13la grille de la séquence politique.
28:16Moi, il me menaçait
28:16d'une grève générale
28:17au moment des élections législatives.
28:19Et ils ambiançaient
28:20tous les sénateurs
28:21ou les députés
28:22dans les régions
28:22et dans les départements
28:23pour dire que j'étais en train
28:25de massacrer France Bleu.
28:26Vous voyez ?
28:26Bon, je ne mets pas
28:27tous les journalistes,
28:28évidemment,
28:29du service public
28:29dans le même siècle.
28:30Je les ai couvertis
28:30des journalistes brillantissimes.
28:32On a des copains
28:33un peu partout.
28:35Mais j'ai d'ailleurs
28:36l'anecdote,
28:37je la dis souvent
28:38sur CNews
28:38d'un journaliste,
28:39un grand reporter
28:40chez France Télévisions
28:41qui m'avait dit
28:42« Tu verras,
28:43si un jour
28:43tu es à France Télévisions
28:44et notamment à France Info,
28:45c'est Hollywood
28:46dirigé par la Sécu. »
28:4911h57 sur Europe 1.
28:51Dans un instant,
28:52le retour de l'info
28:52et puis on continue
28:53à parler dans
28:54la yacht de Valevou
28:55jusqu'à 13h
28:56de cette révélation
28:56tombée hier
28:57des deux chroniqueurs
28:58de France Inter,
28:59Thomas Legrand
29:00et Patrice Cohen
29:00pris en flagrant délit
29:02de collusion
29:02avec des hauts dirigeants
29:03du Parti Socialiste.
29:05Restez avec nous.
29:05A tout de suite.
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